Chronicle Legion – La Route de la Conquête – Tome 3 – Prologue

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Prologue

Le plus grand lac du fief Kantō était Kasumigaura.

De là, il était possible d’aller visiter la Capitale Impériale de Tokyo et d’en revenir le même jour. En d’autres termes, il n’était pas loin du cœur du Japon Impérial.

Cependant, il s’agissait sans aucun doute d’une région rurale sous-développée.

L’environnement naturel luxuriant ne présentait pas de gratte-ciel. Le trafic était extrêmement faible sans aucune congestion. Les voitures sur la route roulaient très vite.

Et actuellement, un certain homme se trouvait dans une ferme près de Kasumigaura.

Des vaches laitières étaient gardées dans cette ferme avec des animaux tels que des chevaux et des moutons.

La vue du bétail paissant paisiblement était une scène pastorale. Les zones de bureaux inorganiques et les quartiers commerçants à la mode n’offriraient pas une telle atmosphère idyllique.

En parlant de campagne, on croisait inévitablement des jeunes qui aspiraient à la prospérité urbaine.

« Quand j’aurai fini le lycée, je vais aussi étudier à Tokyo. »

« Oh, je me souviens d’une fille dont la famille tient un restaurant sur la route nationale. N’était-elle pas inscrite dans une école de coiffure à la capitale ? C’est aussi ton plan ? »

En entendant la déclaration d’une élève de deuxième année, il avait souri et avait répondu en souriant.

Bien qu’il menait une vie proche de l’isolement, il n’était pas un homme sans capacités sociales.

Connaître les ragots locaux sur ses voisins n’était qu’une habitude. Cependant, son « amie » de huit ans avait fait la moue avec indignation, mécontente de son commentaire tout à fait ordinaire.

« Ce n’est pas quelque chose comme ça. Elle a fréquenté une école professionnelle de formation d’esthéticiennes. Ne te méprends pas ~ ! »

« ... Tu as raison. C’est sûrement ce que j’ai entendu récemment. »

Après avoir été corrigé par la jeune fille qui était son amie, il haussa les épaules.

Une fois de plus, il était confronté au fait qu’il n’était pas seulement arrivé dans un pays étranger lointain — mais aussi dans un monde futur qu’il n’aurait jamais pu imaginer.

Au fait, cette petite fille était la fille du propriétaire de la ferme.

Cet homme avait aussi passé sa jeunesse comme berger dans des montagnes reculées. C’était peut-être pour cette raison qu’il avait trouvé les fermes d’animaux assez nostalgiques. Bien sûr, c’était seulement relatif à d’autres endroits dans le monde moderne.

« Es-tu déjà allé à Tokyo ? »

« Seulement cinq ou six fois. Tu vois, Oji-san n’a jamais été habitué aux grandes villes... Donc je n’ai jamais voulu y vivre. »

« ... Oji-san ? »

La fille avait fait un regard interrogateur.

« Ai-je dit quelque chose de bizarre ? »

« Oui, tu t’appelles “Oji-san” quand tu étais plus jeune que mon père. C’est vraiment bizarre. Tu devrais t’appeler Onii-san. »

« Hahahahahaha... Je ne suis que jeune en apparence, tu sais ? »

Dans sa vie antérieure, il était décédé à la fin de la quarantaine.

Pour une raison ou une autre, il s’était ranimé avec un corps dans la vingtaine. Cette disparité entre l’âge à la mort et l’apparence actuelle semblait assez courante chez les Ressuscités.

Puis il remarqua que la jeune fille regardait son visage ironique et souriant.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« À Tokyo, y a-t-il beaucoup d’ikemens comme Onii-san ? »

« Ike… men ? Tu veux dire de beaux mecs, c’est ça ? Pour qu’une fillette de huit ans soit curieuse de ce genre de choses, je ne sais pas si je dois m’inquiéter pour l’avenir ou me lamenter sur le fait que le monde a changé... »

« De quoi tu parles !? C’est très important ~ ! »

« Désolé, tu as raison. »

Les réprimandes étonnamment sévères de la jeune fille l’avaient poussé à s’excuser involontairement pour de bon.

« Il est possible pour la beauté d’un visage d’apporter non seulement la gloire et la splendeur inattendues, mais aussi la ruine et la destruction. Après réflexion, c’est une leçon que mon clan ne devrait absolument pas oublier. »

Il avait toujours vécu en restant discret, ne voulant pas attirer l’attention.

Cependant, son visage attirait souvent les regards des dames. Cela était dû à sa ressemblance faciale avec sa sœur aînée, une beauté renommée.

« Des gens dans des vêtements bizarres arrivent... est-ce des étudiants ? »

« Oh, non. Ce sont des uniformes militaires. »

« Menteur. Les hommes du fort ne s’habillent pas comme ça. »

« Ce ne sont pas les uniformes du Japon Impérial, mais ceux de Rome orientale... C’est l’uniforme militaire de l’Empire. »

Deux hommes en uniforme militaire s’étaient approchés.

Les organisations militaires du Japon Impérial pouvaient être divisées en gros entre la Garde impériale, qui servait directement la famille impériale, et les armées provinciales des Douze Fiefs. Ces organismes distincts partageaient tous un uniforme commun.

Ignorant les différences de style entre les officiers et les simples soldats, le design chic de l’uniforme japonais était principalement noir.

Cependant, les hommes qui arrivaient portaient des uniformes avec des blazers bleus.

Leurs cravates étaient rouges. C’était l’uniforme d’officier de l’armée romaine de l’Est.

« Je ne pense toujours pas que ces vêtements me vont bien du tout. »

Il portait actuellement une veste bleu-marine avec un pantalon de coton beige.

Ces vêtements ordinaires avaient été achetés dans un magasin de rabais et pas de fantaisie du tout, mais il avait aimé leurs avantages d’être modeste et pratique.

De plus, il en avait assez de porter des uniformes et des armures militaires depuis longtemps.

Un sentiment de résignation s’était manifesté.

On dirait que ses « jours d’isolement » touchaient à leur fin.

Ce n’était pas surprenant, il savait que cela arriverait un jour ou l’autre. Depuis le mois dernier, lorsque l’Empire Britannique et le Fief Kinai s’étaient associés pour créer l’Alliance pour la Restauration...

Il savait qu’il allait être convoqué.

Il était « l’atout caché » que le généralissime César avait placé dans la campagne Kantō. Cet homme, qui jouissait d’une vie idyllique à la campagne, était prêt à entrer à Tokyo à l’improviste...

« Il est temps de travailler, hein ? » Il murmura à lui-même et hocha la tête pour saluer les soldats romains qui s’approchaient.

***

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Un commentaire :

  1. amateur_d_aeroplanes

    Un nouveau personnage entre en scène. Je mr demande qui c’est,…Merci pour le chapitre.

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