Chronicle Legion – La Route de la Conquête – Tome 2 – Chapitre 5

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Chapitre 5 : Bataille entre Lion et Chien (1)

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Chapitre 5 : Bataille entre Lion et Chien (1)

Partie 1

15 h 27, 31 octobre.

C’était à ce moment-là que Richard Coeur de Lion était arrivé à la Cité de Suruga.

Alors qu’il se trouvait sur sa wyverne blanche, il était lentement descendu avec un Légionnaire britannique « Escalibor » cramoisi à ses côtés. Le Légionnaire avait atterri avec un bruit sourd et lourd.

Il s’était placé en face de la station de Suruga.

Le terminal du train à grande vitesse était énorme et la zone en face de la gare était également très prospère.

Il y avait de grands magasins et de grands immeubles dans le style des quartiers de bureaux. Il était rare pour une ville régionale tranquille d’avoir une telle zone « métropolitaine ».

La wyverne et l’Escalibor étaient ainsi soudainement apparus à la gare routière d’ici.

Peu après que l’alarme ait résonné dans la ville, l’ancien roi d’Angleterre et son Légionnaire avaient rapidement envahi la Cité de Suruga, volant comme une étoile filante.

... Il y avait encore des civils autour de la station qui ne s’étaient pas échappés à temps.

Cent cinquante personnes devaient se trouver en ce moment dans la zone. Le géant rouge avait levé son fusil à baïonnette et avait tiré.

Mais plutôt que de viser les civils, le fusil était dirigé vers les nuages blancs se trouvant dans le ciel bleu. Le faisceau brûlant avait été envoyé dans le ciel, accompagné d’un tonnerre provoqué par le coup de feu.

Les foules avoisinantes étaient toutes obsédées par le Légionnaire rouge et le cavalier de la wyverne qui venait de faire irruption dans la zone.

« Peuple de Suruga, je suis Chevalier de l’Empire Britannique ainsi qu’un roi d’Angleterre dans le passé, Richard Cœur de Lion. Soyez à l’aise et levez la tête, » déclara Richard.

Les Légionnaires du roi d’Angleterre, les Escalibors, mesuraient plus de huit mètres de haut.

La wyverne de Richard planait près de l’épaule du géant rouge. Surplombant le paysage devant la gare, Richard hocha la tête avec satisfaction.

La voix de ce Ressuscité n’était pas très grossière. À la place, elle avait l’air magnanime.

C’était ainsi une voix sonore et belle, qui était claire et profonde.

« Hohohohohohoho. Il n’est pas nécessaire de s’enfuir comme des rats, vous, habitants de cette ville. Je ne suis pas venu aujourd’hui pour me battre. Je suis ici en tant que chevalier pour informer les résidents de Suruga qui ont vaillamment combattu, » déclara Richard.

L’Escalibor derrière Richard avait émis la même voix et les mêmes mots derrière son masque. Plus précisément, il ne s’agissait pas d’une voix, mais d’un son formé à partir d’ondes noétiques.

C’est pourquoi le son se répandait comme une onde.

Le volume lui-même n’était pas trop grand, mais chaque résident dans un rayon de plusieurs kilomètres pouvait l’entendre très clairement.

« Maintenant... Ça me fait mal au cœur d’entendre parler de votre détresse déchirante. Les Chevaliers de Suruga se sont battus courageusement contre nous de l’Alliance pour la Restauration, mais le résultat est qu’à travers le pays de Shizuoka, c’est la dernière ville qui n’a pas encore été sous la protection de l’Empire Britannique. Écoutez-moi, habitants de cette ville ! » continua Richard.

Sur sa wyverne, Richard avançait lentement le long de la route principale devant la gare.

Il volait à une altitude d’environ trois étages. Alors qu’il avançait le long de cette route, c’était presque comme un défilé de triomphe.

L’Escalibor était également en vol stationnaire dans les airs, à la suite de son commandant.

« Qui sont ceux qui souffrent à la guerre ? N’est-ce pas vous, les habitants de la ville ? Tant que les chevaliers de Suruga continueront à résister, vous serez emprisonnés dans cette ville, incapables de satisfaire vos estomacs, de réfréner votre faim, la peur et l’incertitude. Je compatis avec vous du fond du cœur ! »

Richard avait regardé les rues avec arrogance tout en prononçant un discours passionné.

La voix de Cœur de Lion comprenait des éléments de ravissement. Il semblait très ému par son propre discours.

« Je vous promets par la présente que je serai celui qui vous libérera. Je vais conquérir Suruga sans faute et vous guiderais tous pour que vous veniez sous la protection de l’Empire Britannique. Quand le temps viendra, j’enverrai un cadeau de dix mille tonneaux de vin pour organiser une célébration glorieuse qui durera trois jours et trois nuits. Je vous invite tous à vous joindre à moi pour partager ce beau vin de la victoire ! »

Richard avait levé le poing en l’air, ajoutant ainsi un peu de puissance à l’apogée de son discours.

À ce moment-là, il avait soudainement baissé la voix et avait dit : « Cependant, je vous demande votre compréhension sur une question. Car, je me reposerai pendant cinq jours, et une fois que je serai reposé, la première cible qui tombera face à moi sera Nagoya. C’est à Nagoya où je mettrai fin au Fief de Tōkaidō, » continua Richard.

Il y avait une couche de morosité dans l’expression passionnée de Coeur de Lion.

Avec un visage d’angoisse digne d’un protagoniste tragique, il leva les bras et cria au peuple : « S’il vous plaît, gardez cela à l’esprit. Je vais conquérir Nagoya dans les dix jours, puis retourner à Suruga le lendemain pour vous libérer. Jusqu’à ce moment-là, attendez patiemment ma seconde venue. À bientôt ! »

Après avoir dit tout ce qu’il voulait, Richard avait donné un léger coup de pied au côté de sa wyverne.

La wyverne avait battu des ailes et s’était dirigée vers l’est, vers la ville de Fuji. L’Escalibor l’avait suivi.

Le Légionnaire britannique cramoisi tenait un seau en bois dans sa main gauche.

Pendant qu’elle volait, le Légionnaire avait ouvert le couvercle du seau, laissant tomber des milliers de morceaux de papier.

L’énorme quantité de papier était éparpillée par le vent dans toute la ville de Suruga.

... Ce fut le début de « L’attaque de Richard I ». Les foules sur la scène avaient regardé dans l’envoûtement, oubliant complètement de s’échapper.

En fait, il y avait un Chevalier en attente près de la scène.

« À quoi pense cet homme ? »

Le véhicule militaire à quatre roues motrices avait arrêté son moteur sur la route devant la station.

La châtelaine Rikka Akigase avait froncé les sourcils alors qu’elle se tenait sur le siège arrière.

Le génie du fort tutélaire de Suruga, Sakuya, avait émis un avertissement — un seul Escalibor s’approchait de Suruga à grande vitesse. Rikka s’était enfuie à la hâte.

Cela lui permettait de détruire l’ennemi instantanément s’il se livrait à des activités destructrices violant la Charte de la Chevalerie.

Cependant, elle s’était heurtée à un discours inattendu.

 

☆☆☆

 

« Pour être franche... Je ne suis pas vraiment préoccupée par les répercussions de ce discours, » avait déclaré solennellement Rikka.

Cela se déroulait le lendemain du jour où Richard s’était rendu à Suruga pour prononcer un discours.

« Après tout, il a promis de sauver les habitants de la ville, puis a parlé de se reposer avant d’attaquer Nagoya. C’est totalement désorganisé, » continua Rikka.

Le 1er novembre, ce jour-là, Masatsugu s’était excusé auprès de l’école et s’était rendu dans une salle de conférence se trouvant dans le fort tutélaire de Suruga.

Rikka l’avait invité à se joindre à un conseil de guerre.

« Puisqu’il est un héros ressuscité et un Legatus Legionis qui surpasse les Chevaliers ordinaires, j’hésite à dire quoi que ce soit de trop dur —, » continua Rikka.

Après avoir utilisé un terme utilisé pour honorer les Ressuscités...

Elle l’avait dit tout de suite.

« Mais je le soupçonne d’être un idiot, » avait fini Rikka.

« R-Rikka-sama, vous êtes trop directe, » déclara Hatsune, un peu troublée, qui était à la table.

Les trois Chevaliers, Habuna, Maike et Tabi, avaient également souri maladroitement. Ce conseil de guerre avait réuni tous les Chevaliers à Suruga pour discuter de leurs prochaines actions.

De plus, le discours du roi d’Angleterre des temps anciens avait été sous la surveillance de Yatagarasus.

Masatsugu et les autres avaient regardé la vidéo après un traitement noétique.

« Cependant, je n’ose pas le traiter d’idiot maintenant. Après avoir lu les dépliants distribués par Richard I, certains résidents hésitent. Certains ont même proposé “il vaudrait mieux perdre contre l’Alliance pour la Restauration”, » avait analysé Rikka.

Masatsugu s’était souvenu du contenu du dépliant.

Il avait déclaré que les préfectures de Shizuoka et Nagoya étaient sur le point de tomber aux mains de l’Alliance pour la Restauration. Sa phrase de conclusion était la prédiction que « bientôt, le peuple de Suruga sera sous la protection du Coeur de Lion d’Angleterre »...

« Soupir, on ne peut non plus rien y faire. Il est vrai que nous, du Fief de Tōkaidō, ne sommes pas en mesure de fournir suffisamment de nourriture aux habitants de la ville. La situation de combat s’est clairement renversée contre nous, » Rikka avait admis d’une manière candide puis elle avait haussé les épaules.

« Il n’y a pas de problème pour l’instant, mais des émeutes pourraient finir par éclater, » déclara Hatsune.

« Ce Richard I..., » la plus noble participante à cette conférence avait soudainement pris la parole.

Tous les regards s’étaient tournés vers une personne, la princesse Shiori Fujinomiya du Japon Impérial, qui avait continué. « Il est indéniable que c’est un homme qui vit sa vie d’une manière très impulsive. Il est un féroce Chevalier, mais il a aussi un côté artistique avec un amour pour la poésie... C’est peut-être à cause de cela qu’il agit souvent de façon capricieuse, changeant d’avis sur un coup de tête. »

N’étant ni une guerrière ni une officière de haut rang, Shiori assistait également à ce conseil de guerre.

Il s’agissait là du premier pas dans l’« ascension » de la princesse évincée.

Les deux Chevaliers, Masatsugu Tachibana et Hatsune, étaient à son service personnel, faisant d’elle l’alliée la plus importante du fort tutélaire de Suruga. De plus, la princesse avait déjà démontré à ces personnes présentes ses capacités mystiques et sa perspicacité exceptionnelle. En conséquence...

« Puis-je assister à ce conseil de guerre ? » avait demandé Shiori un peu avant le conseil de guerre.

Quand Shiori avait demandé cela avec tact, Rikka n’avait nullement refusé.

Les trois jeunes hommes Chevaliers à table et les officiers militaires du fort tutélaire l’avaient également respectueusement acceptée.

Ayant obtenu le respect correspondant à son statut et à ses capacités, la princesse impériale expliqua d’un ton de voix sage comme toujours.

« Dès que le militant Richard Ier a été couronné roi d’Angleterre, il a vendu beaucoup de choses afin de collecter des fonds pour la guerre. Cela comprenait des biens précieux, des trésors nationaux, des châteaux, des territoires, des titres de noblesse et des cantons, » continua la princesse.

« Comment un dirigeant d’une nation peut-il agir de manière aussi irresponsable ? » Rikka était horrifiée.

Shiori hocha la tête et continua : « Oui, congédier les fonctionnaires locaux puis les forcer à racheter leurs postes était une ruse qu’il utilisait fréquemment. On dit qu’il a failli vendre la capitale de Londres. »

« Quel homme irresponsable... ! » s’exclama Rikka.

« Il ne ressentait probablement aucun attachement à l’Angleterre. La famille royale régnante sur l’Angleterre médiévale était à l’origine des nobles de France qui ont traversé la mer pour conquérir l’île de la Grande-Bretagne ».

Masatsugu avait été très surpris d’entendre le nom de la France.

« La famille Plantagenet de Richard Ier était une grande noblesse en France, détenant des terres comprenant le duché d’Aquitaine, le comté d’Anjou et le duché de Normandie. L’Angleterre elle-même n’était qu’un des territoires de la dynastie Plantagenet, » expliqua Shiori.

Shiori, bien informée du sujet, parlait sans problème de tout ça.

« Les Plantagenet ont essentiellement fait leur résidence en France, vivant en tant que nobles français, ne visitant la Grande-Bretagne que lorsqu’il leur était nécessaire de porter l’identité de la famille royale anglaise de la dynastie Plantagenet. Ils utilisaient presque toujours le français et ne parlaient jamais l’anglais, » déclara Shiori.

Les noms de Richard et Edward devraient être prononcés en français comme « Ree-shaar » et « Ay-doo-waar »...

Quand Shiori avait ajouté cette dernière partie, Hatsune avait une remarque de façon poignante, « C’est comme gérer une activité secondaire tout en ayant un travail de jour ».

« Une description très pertinente. En effet, la famille Plantagenet était un grand propriétaire terrien qui a même surpassé le roi de France lui-même. La France était leur véritable forteresse, tandis que le roi d’Angleterre n’était qu’un emploi à temps partiel. Mais après la mort de Richard Ier, les échecs de son frère cadet John Lackland ont conduit à la perte de la quasi-totalité de leurs biens sur le continent européen, les forçant à fuir en Angleterre, » expliqua Shiori.

Masatsugu s’était souvenu de quelque chose comme ça. Il avait entendu une anecdote pendant le cours d’histoire.

La perte de son territoire avait valu au roi Jean le surnom de « sans-terre ».

« Ces problèmes ont éclaté pendant la génération du père du Prince Edward le noir, ce qui a entraîné la guerre de Cent Ans entre l’Angleterre et la France. En vérité, les deux familles royales de l’époque étaient des parents..., » expliqua Shiori.

« Je vois, c’est donc ça la personnalité du roi Richard. » Rikka soupira.

« Maintenant, le problème est... Ce tyran était très bon à faire la guerre, personnalité mise à part — ou plutôt, ce type de personnalité est probablement un facteur contribuant à sa férocité hors pair. En utilisant avec aisance des méthodes que les gens normaux n’oseraient pas utiliser, il a obtenu des victoires grâce à des démonstrations ostentatoires de force brute, » expliqua Shiori.

La princesse Chevalier du Fief de Tōkaidō avait dit avec tristesse : « La prochaine fois que Richard viendra à Suruga, ce sera après avoir conquis Nagoya, n’est-ce pas ? Naturellement, j’ai informé mon père de sa déclaration... Mais Nagoya pourra-t-il tenir le coup ? La situation n’est pas optimiste. »

« Rikka-sama, il y a d’autres points d’inquiétude », Shiori avait de nouveau partagé son point de vue avec elle. « Une fois que Nagoya tombera et que Tōkaidō sera officiellement vaincu, l’Alliance pour la Restauration aura alors toute latitude pour déployer tous les Chevaliers pour attaquer Suruga. Confronté à Richard I et aux multiples Chevaliers de Sa Majesté — nous ferons face à une défaite inévitable. »

« Oui, auquel cas nos seules options sont de battre en retraite ou de se rendre, » déclara Rikka.

Rikka s’était tue après ça, les bras croisés devant sa poitrine. Elle réfléchissait à leur plan d’action.

Cinq minutes plus tard, elle n’avait toujours pas dit un mot, probablement parce qu’elle n’arrivait pas à trouver de bonnes idées. Les trois jeunes hommes Chevaliers, Hatsune et Shiori n’avaient également rien à dire.

Sous cette atmosphère grave, Masatsugu avait parlé, « Bien sûr, le Prince Edward est la personne impressionnante ici. »

« Onii-sama, notre discussion porte sur Richard, » déclara Hatsune.

« Je sais, mais la raison pour laquelle cet idiot à sang chaud est une nuisance est principalement parce que la chaîne du Prince Edward est fermement attachée à son collier, » répliqua Masatsugu.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? » Hatsune était perplexe.

Masatsugu expliqua calmement, « Réfléchissez bien à tout cela. Pourquoi Richard a-t-il fait des pieds et des mains pour prononcer un discours à Suruga ? »

« Euh... sur un coup de tête ? » demanda Hatsune.

« Possible, mais selon Son Altesse, il est impulsif au point d’être irresponsable... On ne peut pas s’attendre à ce qu’un homme comme lui fasse preuve de retenue, n’est-ce pas ? En fait, j’ai senti qu’il prendrait le discours comme une chance de lancer une attaque-surprise. D’autant plus qu’il considère Suruga comme une “proie spéciale”, et c’est une raison de plus qu’il devrait le faire ainsi, » déclara Masatsugu.

Cependant, le lion n’était pas le seul à savoir chasser — .

Actuellement, Masatsugu prenait également le point de vue d’un chasseur pour analyser et examiner les habitudes et les tendances de la bête au Cœur de Lion, afin d’en tirer sa conclusion.

« Quelqu’un a persuadé Richard de se retenir et il est très malheureux à ce sujet. Il est en ce moment très frustré. C’est pourquoi il s’est rendu jusqu’à Suruga pour prononcer un discours glamour, afin d’exprimer son mécontentement, » déclara Masatsugu.

Masatsugu haussa légèrement les épaules puis il continua. « Quelle honte ! Si Richard attaquait Suruga en pleine force... Ce serait la meilleure opportunité de le vaincre. »

« Ehhhhhh !?? Pas possible ! Ce type a plus de mille en Force de Chevalier, tu t’en rends compte !? » s’exclama Hatsune.

Hatsune était très choquée. Non, tous les participants à ce conseil de guerre ressentaient la même chose. Au nom du groupe, la fille Tachibana avait interrogé Masatsugu, « Et aussi, son Fait d’Armes est puissant, et il est talentueux pour commander les Légionnaires... »

« Il s’agit simplement d’une question de comparaison. Richard attaquant seul ou alors un grand groupe de Chevaliers dans une offensive féroce après les chutes de Nagoya — que pensez-vous qu’il est plus facile de vaincre ? » demanda Masatsugu.

« Bien sûr, face à Richard seul. Mais même tout seul, il est formidable, n’est-ce pas ? » demanda Hatsune.

« Sur ce point... Il semblerait que je suis très doué pour gérer des adversaires comme lui, » répliqua Masatsugu.

La petite sœur avait averti Masatsugu, l’incitant à marmonner.

Sans élever délibérément la voix, ses paroles paisibles traduisaient une confiance en soi.

« Contre un homme comme lui, je connais un certain nombre de pièges efficaces pour gagner, » déclara Masatsugu.

« Vraiment, Onii-sama !? » Hatsune se pencha vers l’avant, ses yeux brillaient de mille feux.

« Al-Alors pourquoi ne pas prendre l’initiative d’attaquer ? » demanda Hatsune.

« Ce serait difficile. Les troupes que je peux actuellement utiliser ne dépasseront pas deux ou trois cents. Si je devais me fier à ces chiffres pour l’engager... Je dois l’attirer pour qu’il attaque Suruga d’une manière agressive, » Masatsugu secoua la tête alors qu’il disait ça. « Sinon, il n’y a aucun moyen de le conduire dans un piège d’une manière naturelle. »

Peut-être le Prince Noir avait-il aussi envisagé le risque d’un « piège au cours de la chasse », c’est pourquoi il persuadait le lion d’« attendre ».

Edward était vraiment remarquable. Non seulement il commandait habilement les troupes sur le champ de bataille, mais il avait aussi la capacité de contrôler un subordonné qui était comme une bête sauvage.

Masatsugu apercevait les prouesses du Prince Noir. Un ennemi redoutable qui surpassait largement Richard.

« Nous avons besoin d’appât. Et cet appât doit attirer l’impulsif Richard à Suruga avant que les forces britanniques n’attaquent Nagoya. Sinon, Suruga et Nagoya seront écrasés, » déclara Masatsugu.

« Dans ce cas... J’ai une idée. »

Celle qui avait offert cette idée — c’était précisément Shiori.

« C’est un pari dangereux. Mais puisque notre défaite est scellée si nous ne faisons pas le grand saut, faisons un spectacle extravagant de feux d’artifice pour attirer l’attention de cet homme, » déclara Shiori.

Avec les regards de tous les chevaliers concentrés sur elle, Shiori expliqua minutieusement son plan.

Son ton digne était identique à ce qu’on aurait entendu venant du chef d’une nation ou leur conseillère militaire.

***

Partie 2

Dans les premières heures du 2 octobre, au moment le plus sombre juste avant l’aube...

Un incendie avait éclaté dans la ville de Suruga, et plus exactement, dans la partie Nord de la ville, près du pied du mont Ryuusou dans le sud des montagnes.

Cela couvrait un marché d’un gros central commercial et les entrepôts de nombreuses entreprises de logistique.

Le feu avait commencé dans ce quartier.

L’incendie s’était instantanément propagé, brûlant un certain nombre d’entrepôts.

Après les efforts de lutte contre l’incendie, les entrepôts avaient été presque entièrement détruits, ne laissant que des charpentes d’acier.

La plus grande perte avait été la nourriture stockée dans ces entrepôts.

En raison du blocus, les magasins ordinaires n’avaient plus d’aliments frais comme les légumes, la viande et le poisson depuis longtemps.

Cependant, les denrées non périssables comme le riz, la farine de blé, les pommes de terre, les carottes, les tubercules et les aliments en conserve avaient été préalablement réquisitionnées par le gouvernement municipal de Suruga pour être gérées et distribuées aux masses par le biais du rationnement.

Malheureusement

Les entrepôts incinérés stockaient des rations.

Comme de grandes quantités de nourriture étaient nécessaires pour nourrir Suruga, son transport était laborieux et prenait beaucoup de temps, c’est pourquoi la nourriture était stockée directement dans les centres logistiques.

Dans le cadre du système de gestion, l’infanterie du fort tutélaire était stationnée dans les environs pour des raisons de sécurité.

Cependant, quelqu’un s’était glissé à travers le filet de sécurité et avait commis un incendie criminel contre ce qui était la ligne de vie des résidents de Suruga.

 

☆☆☆

 

« Eh bien, les provisions sont conservées dans toute la ville. Ce n’est pas comme si c’était le seul endroit, » Taisei Okonogi avait dit cela d’une voix manquant d’énergie.

Le meilleur ami de Masatsugu lui parlait, fixant les articles du journal.

« Selon le rapport, les aliments incinérés représentaient un peu moins de 40 % de l’approvisionnement. C’est une situation très grave, » continua Taisei.

« Après tout, Suruga ne peut pas compter sur les secours de l’extérieur, » Masatsugu était d’accord avec la plainte de son ami.

« L’Alliance pour la Restauration a assuré la supériorité navale dans la Baie de Suruga, bloquant les routes maritimes. Le chemin de fer s’est arrêté comme les routes sont bloquées. À moins que nous ne trouvions une solution rapidement, la reddition est la seule option, » déclara Taisei.

« Franchement, quelle épreuve ! »

Deux jours après l’incendie, les deux étaient près de la gare de Suruga.

C’est là que Richard I avait visité trois jours plus tôt. Après l’école, Taisei avait mentionné qu’il voulait y aller et Masatsugu s’était porté volontaire pour l’accompagner.

Leur destination était la succursale de Suruga du Journal de Tōkaidō.

En tant que vice-président du Conseil des Étudiants, Taisei avait également travaillé à temps partiel au bureau de Suruga du Journal de Tōkaidō.

Aujourd’hui, il était ici pour lire le journal à tirage limité plutôt que pour venir travailler. Pour économiser du papier, de l’encre et d’autres fournitures, les journaux normaux n’étaient pas publiés actuellement. Mais une fois tous les quelques jours, une centaine d’exemplaires étaient distribués dans les centres communautaires et les bibliothèques pour que les gens puissent les lire.

Taisei avait plaidé auprès de la réceptionniste et avait pris une copie du journal pour le lire.

« Si cet “Internet” inventé par les Américains se répand, nous pourrons lire les nouvelles sur nos ordinateurs à la maison, » déclara Taisei.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Masatsugu.

« Je ne suis pas sûr des détails, mais pour le dire simplement... Il semble augmenter la fonctionnalité de communication d’un ordinateur, avec un réseau d’information qui relie le monde entier. Mais comme le téléphone, il est facilement affecté par une perturbation noétique, c’est pourquoi les progrès ont été lents, » expliqua Taisei.

« On dirait quelque chose de très compliqué, » déclara Masatsugu.

« Il y a des rumeurs selon lesquelles les militaires ont construit des systèmes de réseaux similaires en utilisant les ondes noétiques, » déclara Taisei.

Après avoir lu le journal, ils avaient quitté le bureau du journal.

Leur mode de locomotion était la bicyclette. Ils avaient décidé de se promener devant la gare au lieu de se diriger directement vers le parking.

« Au fait, Masatsugu-kun. Si tu n’es pas trop occupé avec tes tâches de Chevalier, pourquoi ne pas travailler comme bénévole ? Demain matin, les garçons de notre école vont à l’association des pêcheurs pour apporter des filets et attraper du poisson. Nous serons récompensés directement avec une partie de la prise. Après cela, nous organiserons un tournoi de pêche en mer avec toute personne intéressée. L’intention est d’attraper plus de poissons comme les girelles ou les chinchards et d’améliorer la situation alimentaire de Suruga, » expliqua Taisei.

« Le poisson est actuellement en saison. Les attraper est plutôt amusant, » répliqua Masatsugu.

« J’aimerais aussi utiliser les contacts du club de jardinage pour aider l’association des fermiers en échange de fruits et légumes, » déclara Taisei.

Leur enthousiasme pour le bénévolat aux motivations impures était illimité.

Pendant ce temps, il y avait une foule importante dans les rues aujourd’hui, ce qui était plutôt rare ces derniers temps. La raison en était évidemment l’« événement » qui s’était tenu devant la gare.

Des hommes et femmes, jeunes et vieux, toutes sortes de résidents étaient là.

Il y avait une trentaine ou une quarantaine de personnes, même des femmes au foyer qui amenaient des enfants.

Ils distribuaient des feuilles aux piétons devant la gare en hurlant :

« Le fort tutélaire de Suruga a besoin de se dépêcher de prendre la décision de rejoindre l’Alliance pour la Restauration ! »

« Nous ne voulons pas continuer à souffrir à cause de la guerre ! »

« S’il vous plaît, donnez assez de nourriture aux enfants ! »

Ils avaient appelé à la signature d’une pétition demandant la reddition du fort tutélaire de Suruga à l’Alliance pour la Restauration.

« Depuis un demi-mois... Depuis le blocus de Suruga, les gens mènent secrètement de telles activités de temps en temps, » regardant avec dédain les procédures perturbatrices, Taisei soupira d’impuissance. « La situation s’est aggravée ces derniers jours. Les habitants de la ville semblent les accepter avec un point de vue plus favorable. »

Les gens acceptaient souvent les tracts des mains des activistes.

Les gens qui les ignoraient s’étaient à la place avérés être la minorité. Certaines personnes avaient même donné leur signature à la table préparée par les organisateurs.

« L’incident de la perte de nourriture s’est produit récemment, donc les gens ne peuvent pas s’empêcher d’avoir peur, » déclara Masatsugu.

« C’était très probablement un incendie criminel, n’est-ce pas ? Selon la rumeur, les coupables sont des espions de l’Alliance pour la Restauration. —, » déclara Taisei.

« C’est difficile à dire. L’Alliance pour la Restauration veut laisser Suruga tranquille, » déclara Masatsugu.

« Dans ce cas... Une autre rumeur dit que ces types sont responsables, » chuchota Taisei.

Taisei jette un regard furtif sur les participants à la « signature de la pétition ».

« Si la situation alimentaire s’aggrave, le monde décidera du moindre de deux maux, et ainsi, de plus en plus de gens soutiendront l’abandon. C’est leur objectif — c’est ce que certains disent, » déclara Taisei.

« Il n’y a pas de preuve, mais c’est très convaincant, » déclara Masatsugu.

« D’accord, Masatsugu-kun, ne vas-tu pas supprimer ce genre d’activités ? » demanda Taisei.

« Ce n’est pas mon travail. D’ailleurs, des activités similaires se déroulent un peu partout. Disperser juste ce groupe n’a pas de sens, » déclara Masatsugu.

« Vrai. C’est dur de t’imaginer dire quelque chose d’aussi raisonnable, Masatsugu-kun, alors qu’il y a un demi-mois, tu étais encore obsédé par le concours de beauté, » déclara Taisei.

Taisei hocha la tête et fit une remarque poignante.

« De nos jours, tu agis vraiment comme un Chevalier. Je suis si touché, » continua Taisei.

« Je n’ai pas oublié le concours de beauté, c’est juste que je ne peux pas me concentrer sur l’organisation, c’est pourquoi tu as cru à tort que je le négligeais... En vérité, je n’ai pas renoncé à organiser le concours de beauté en décembre, » répliqua Masatsugu.

« Je suis sûr que personne ne s’y opposera, même si tu abandonnes l’idée, » déclara Taisei.

Le festival scolaire du Lycée Rinzai devait avoir lieu début décembre.

L’un des événements était un concours de beauté. Après avoir exprimé sa détermination en tant que membre du comité exécutif responsable du concours, Masatsugu avait changé de sujet.

« Mettons ça de côté. En vérité, j’ai besoin de te demander une faveur aujourd’hui, » déclara Masatsugu.

« Est-ce lié au concours de beauté ? » lui demanda Taisei.

« Malheureusement, ce n’est pas une demande amusante, » répondit Masatsugu.

Masatsugu avait sorti une carte de Suruga de son cartable.

Quelques cercles avaient été dessinés dessus, indiquant tous des entrepôts impliqués dans la logistique. C’était l’endroit où l’on gardait la nourriture pour les rations.

« Veux-tu bien rassembler vingt à trente étudiants au nom du Conseil des Étudiants ? Puis, demande-leur de mettre le feu à ces endroits marqués. Après cela, ils seront arrêtés par l’armée ou la police et détenus pendant quelques jours — c’est le genre de bénévole dont j’ai besoin. Utilise des pensionnaires, sinon le fait d’expliquer à la famille tout cela sera une source de tracas, » déclara Masatsugu.

« Hein ? » Son meilleur ami, le vice-président du Conseil des Étudiants, avait incliné la tête, stupéfait.

***

Partie 3

La visite de Richard à Suruga avait eu lieu le dernier jour d’octobre.

Aujourd’hui, nous étions le 6 novembre. Au cours de cette période, le Coeur de Lion avait repris des forces et s’était préparé à affronter sa prochaine bataille.

Demain — Il allait attaquer la capitale provinciale de Tōkaidō.

Richard devait partir demain après-midi pour son grand départ vers l’est pour prendre Nagoya.

La première cible était le château d’Okazaki, un château japonais à Nishimikawa et le lieu de naissance du Shogun Tokugawa Ieyasu, avec son architecture japonaise à l’ancienne avec un donjon central et des murs en pierre.

Cependant, comme le château de Nijou, son intérieur avait été remodelé.

Avec des Chevaliers et un ifrit stationné, le château servait aussi de fort tutélaire.

Après avoir pris le château d’Okazaki, ce n’est qu’à ce moment-là que l’on atteindrait la périphérie de Cité de Nagoya. Ensuite, en pénétrant dans le filet défensif formé par les différents forts tutélaires, dont le château de Kariya et le château de Kiyosu, on pénétrait dans le château de Nagoya.

Pendant ce temps, le Kinai enverrait aussi des chevaliers de l’Alliance pour la Restauration pour attaquer de l’ouest.

Les forces de la coalition anglo-japonaise se composaient des « chevaliers cramoisis », d’un millier d’Escalibors venant de l’est, et des « samouraïs bleus » kamuys venant de l’ouest dans une attaque simultanée sur la proie connue sous le nom de « Nagoya ».

De l’est, il y avait les « chevaliers cramoisis », mille Escalibors. De l’ouest, les « samouraïs bleus ».

« Quelle scène spectaculaire ! » Richard marmonnait à lui-même dans l’extase.

Cependant, il y avait une question qui peinait le cœur du roi Lion miséricordieux et compatissant.

... En tant que Chevalier, il était extrêmement facile de recueillir des renseignements à divers endroits. Comme Suruga était la proie que Richard apprécierait en dernier, il avait informé à l’avance les services de renseignement qu’il devait être informé immédiatement de tout mouvement à Suruga.

Richard avait donc appris une certaine nouvelle.

« Qui aurait cru que les habitants de Suruga me désiraient tellement..., » murmura-t-il.

Récemment, Richard s’était rendu à Cité de Suruga pour prononcer un discours passionné, exprimant la frustration présente dans son cœur.

Apparemment, sa performance passionnée avait touché le cœur des gens. La ville commençait à attendre avec impatience les signes de l’arrivée du Cœur de Lion.

Le fort tutélaire de Suruga devrait se rendre à l’Alliance pour la Restauration dès que possible.

Les civils qui demandaient aux responsables de Suruga de se rendre avaient mis le feu aux entrepôts de nourriture l’un après l’autre.

Leur but était de protester contre la résistance futile du fort tutélaire de Suruga.

Au début, un incendie s’était déclaré à un endroit, mais les crimes s’étaient répandus ces jours-ci. Quatre autres entrepôts avaient été incendiés.

La police de Suruga enquêtait désespérément et avait appréhendé des suspects de ses incendies criminels.

... Les suspects étaient tous des étudiants. Comme ils étaient mineurs, ni leur nom ni leur affiliation scolaire n’avaient été divulgués.

Le lendemain, après avoir brûlé avec succès le deuxième entrepôt, la succursale de Suruga de Journal de Tōkaidō avait reçu un manifeste criminel anonyme.

Le manifeste avait été publié dans le journal temporaire sous la forme d’un rapport spécial.

Les espions qui se cachaient dans la ville de Suruga avaient copié le contenu et l’avaient transmis au service de renseignement. Richard l’avait aussi lu. Il y avait une déclaration sincère selon laquelle « l’avenir de la Cité de Suruga repose sur l’Alliance pour la Restauration et le Chevalier Richard ».

Après avoir lu le manifeste éloquent et passionné, Richard avait été très ému.

Cependant, la réaction du fort tutélaire de Suruga avait été d’une stupidité incroyable. Ils soupçonnaient ces étudiants de « collusion secrète avec l’Alliance pour la Restauration pour avoir commis un acte d’incendie criminel » — .

Le fort tutélaire de Suruga avait remis des lettres de protestation officielles aux diverses forces britanniques stationnées à Shizuoka.

Leur message principal était que cette destruction intentionnelle des installations civiles était un comportement honteux qui contrevenait à la Charte de la Chevalerie.

Naturellement, les forces armées britanniques avaient nié solennellement. Le fort tutélaire de Suruga n’avait pas été convaincu et avait même déclaré qu’ils allaient mener d’autres enquêtes.

Ils prévoyaient d’interroger les étudiants incendiaires pour connaître la vérité.

« J’espère que ces jeunes ne seront pas soumis à la torture... Non, on ne peut pas attendre beaucoup des chevaliers de Suruga insensés et sans scrupules. J’ai vraiment pitié de ces étudiants, » déclara-t-il.

En tant que chevalier extrêmement chevaleresque, le cœur de Richard était très peiné.

Eh bien, mis à part les lourdes taxes et les lois sévères qu’il avait imposées au peuple sous son règne... Après tout, les domaines et les gens qui y vivaient étaient ses biens.

Les chevaliers, les nobles et les martyrs admirant le Coeur de Lion étaient différents.

« Je dois trouver un moyen de les sauver personnellement, » déclara-t-il.

Après cela, les pensées de Richard avaient commencé à s’accélérer dans une certaine direction.

Il était très doué pour laisser libre cours à son imagination, pour trouver une justification à ce qu’il voulait faire. Ce faisant, il mettait le feu à son cœur en allumant des étincelles de passion, tirant ainsi la conclusion qu’il voulait — .

« Sur mon honneur de chevalier, je dois sauver ces étudiants le plus vite possible. C’est une question de vie ou de mort, » déclara-t-il.

En passant...

Richard ne portait pas l’uniforme d’officier militaire britannique.

Il portait une tenue de combat kaki — en d’autres termes, il s’était déguisé en simple soldat. En effet, depuis longtemps, il avait toujours aimé voyager « incognito ».

Il se déguisait souvent en pèlerin ou en chevalier sans nom pour aller voyager.

En ce moment, il s’était faufilé à bord d’un navire de transport naviguant dans la Baie de Suruga pour un voyage en mer.

« Kukukukukuku. À ce stade, c’est comme si tous les préparatifs étaient terminés. »

Le navire était sur le point d’entrer dans le port de Tagonoura.

C’était le port de la ville de Fuji, la même ville le fort tutélaire de Fuji, qui était aussi le fort tutélaire le plus proche de Suruga — .

Il était actuellement 15 h 30 le 6 novembre.

Le plan de Richard était d’établir un pacte tutélaire au sanctuaire d’eau de Fuji pour en faire sa forteresse.

Il allait mobiliser toute sa Force de Chevalier pour appeler les Escalibors à prendre Suruga. Selon son raisonnement, il pourrait réussir en une seule fois avant l’attaque prévue sur Nagoya demain.

« Ces gens envoyés par Edward pour me surveiller... Quelle naïveté ! Croient-ils vraiment que le Coeur de Lion attendrait en étant obéissant alors qu’il y a encore une demi-journée avant la prochaine bataille ? »

Richard avait remarqué récemment des surveillants dans son entourage.

Faisant semblant d’être un lion qui faisait la sieste, il cherchait une chance de faire sortir ces gens de sa piste.

 

☆☆☆

 

La résidence habituelle de Masatsugu était le dortoir des garçons du Lycée Rinzai.

Après être devenu Chevalier, il avait continué à vivre dans sa chambre individuelle dans le dortoir.

Cependant, il se rendait tous les jours au dortoir personnel de la princesse et y prenait souvent ses repas. Pourtant, c’était après tout la résidence de la princesse Shiori et de sa dame d’honneur Hatsune, un domaine pour dames.

Comme toujours, il était parti à 21 h pour retourner au dortoir des garçons.

« C’est l’heure. »

Dans la nuit du 6 novembre, vers 23 heures, Masatsugu avait quitté sa chambre de dortoir.

Vêtu de son uniforme d’étudiant, il était sorti en toute confiance du dortoir des garçons et il s’était rendu au Dortoir de Lys Noir où vivait la princesse. Les deux dortoirs étaient situés dans la même zone.

Ce dortoir était un manoir occidental riche en style Rokumeikan.

Masatsugu avait déverrouillé l’entrée et était entré sur la pointe des pieds dans le dortoir.

Il avait pris soin d’éviter d’être vu par les autres. Finalement, il était arrivé devant une certaine pièce au deuxième étage. La porte de cette pièce n’était pas verrouillée.

En tournant la poignée, Masatsugu entra rapidement dans la pièce.

« Excusez-moi, » déclara-t-il.

« Je vous attendais, Masatsugu-sama, » répondit une voix féminine.

Il s’agissait de la chambre de la princesse.

Le décor et le mobilier de la chambre étaient simples et élégants sans aucun excès.

Shiori, bien éduquée, aimait lire, mais il n’y avait pas de bibliothèque dans sa chambre à coucher. Elle gardait la grande majorité de ses livres dans le salon de lecture. Par conséquent, sa chambre était très propre et bien rangée, sans les montagnes de livres qui affligeaient souvent les bibliophiles.

« Hatsune ne vous a pas vue... n’est-ce pas ? » lui demanda Shiori.

« Ne vous inquiétez pas. Je ne fais pas d’erreurs, » déclara Masatsugu.

Il s’agissait juste avant l’heure du coucher et la princesse était habillée de façon plutôt décontractée.

Elle avait détaché sa queue de cheval habituelle pour laisser tomber ses cheveux blond-platine et elle était vêtue d’un yukata blanc.

Tous les deux étaient seuls dans la chambre d’une fille au milieu de la nuit. De plus, l’autre partie était une princesse du Japon Impérial.

S’ils étaient découverts, Masatsugu serait condamné de toutes sortes de façons. Cependant, leurs réunions secrètes tard dans la nuit avaient déjà duré depuis plusieurs jours.

En effet, il avait commencé le jour où ils avaient mis en place un appât pour attirer le Cœur de Lion dans leur piège.

« Il est presque temps pour Richard de partir pour Nagoya, » déclara Shiori.

« Oui, probablement demain ou après-demain, » répondit Masatsugu.

« Cependant, il n’y a toujours pas de nouvelles de lui venant à Suruga, » Shiori soupira de déception. « Nous avons brûlé nos propres entrepôts dans la ville et remis des lettres de protestation aux forces britanniques, affirmant que “l’Alliance pour la Restauration recrute des jeunes pour commettre des crimes”. Nous avons causé un cas très controversé d’incendie criminel en série dont les auteurs étaient de jeunes étudiants de sexe masculin qui ont perdu le contrôle... »

Les élèves du Lycée Rinzai coupables étaient actuellement détenus au fort tutélaire de Suruga.

Masatsugu et son groupe avaient préparé une « organisation d’étudiants arrêtés » pour tromper les espions britanniques qui rôdaient dans la ville. Naturellement, ces étudiants étaient accueillis comme invités d’honneur à l’intérieur du fort tutélaire.

De plus, la fausse affaire d’incendie criminel n’avait brûlé qu’une petite fraction de la nourriture.

La grande majorité du stock avait été transporté avant les incendies et était resté intact.

« Nous avons préparé toutes sortes de facteurs pour faire appel aux préférences du Coeur de Lion... Mais malheureusement, nous semblons avoir échoué, » déclara Shiori.

La princesse qui avait conçu le plan haussa les épaules.

Masatsugu avait alors demandé. « Le fait d’utiliser les étudiants à dessein faisait-il également partie du plan ? »

« Oui, en effet. On dit que le Coeur de Lion était particulièrement bon envers les jeunes mâles. Il y en a même qui le soupçonnent d’être homo... homosexuel, » déclara Shiori.

« Oh ? »

Plus que cette information inattendue, Masatsugu s’intéressait davantage à Shiori en elle-même alors qu’elle parlait des préférences sexuelles du Cœur de Lion.

Son regard embarrassé était vraiment adorable. Dans tous les cas, la princesse avait poursuivi. « Les Britanniques ont ignoré nos protestations, ce qui était prévu. Et dire que je m’attendais vraiment à ce que Richard tombe dans le panneau, mais à la fin, nos efforts n’ont servi à rien ».

« Il est encore trop tôt pour le dire. Un homme enclin à se livrer à un narcissisme comme lui manque généralement de maîtrise de soi, » déclara Masatsugu tranquillement.

« La probabilité qu’un seul piège l’attrape n’est certainement pas faible, » continua-t-il.

« Je l’espère bien, » déclara Shiori.

« Au fait, Princesse, il est temps de commencer ce soir, » déclara Masatsugu.

« J-Je comprend. Même si le plan échoue, il vaut mieux être préparé par précaution, » déclara la princesse.

Entendant la demande de son chevalier, la dame accepta timidement.

Elle était assise sur son lit. Masatsugu avait pris place à côté d’elle. Ils étaient très proches l’un de l’autre, se touchant presque.

« Cette stratégie s’inspire de la méthode que j’ai mentionnée la dernière fois, avec une tournure moderne ? » demanda Masatsugu.

« Oui... Vous avez raison. Torturer des otages devant un château pour rendre ses ennemis en colère et les pousser à se précipiter au combat. Je suppose qu’une telle méthode pourrait s’avérer efficace contre quelqu’un comme Richard..., » répondit Shiori.

La voix de Shiori était instantanément devenue très faible à la fin, parce que Masatsugu lui avait tenu la main.

« Princesse, » murmura Masatsugu.

« S-S’il vous plaît, procédez... Vous pouvez commencer, » déclara Shiori.

Après avoir répété le même acte pendant plusieurs nuits consécutives, Shiori était encore très nerveuse.

Sa réaction innocente était très attachante. Alors qu’il tenait la main de Shiori, Masatsugu l’avait poussée sur le lit mou, la recouvrant de son corps.

« Masatsugu-sama..., » murmura Shiori.

« Toujours pas habituée ? » lui demanda Masatsugu.

« Non... C’est très embarrassant pour moi. Et c’est ma propre chambre — un homme et une femme de notre âge, seuls dans une chambre, si légèrement habillés, j’ai vraiment..., » normalement éloquente, Shiori bégayait.

La chaleur du sang coulant à travers le corps noble de la princesse était l’essence du fluide ectoplasmique. Pour permettre à Masatsugu de voler plus efficacement le fluide ectoplasmique, Shiori ne portait qu’un yukata léger.

Depuis le jour du conseil de guerre, ils faisaient la même chose tous les soirs.

C’était la raison.

« Désolé, c’est de ma faute d’avoir dû vous imposer un tel fardeau sur votre santé, Princesse, » déclara Masatsugu.

« N’y faites pas attention. En tant que votre seigneur, il est normal que je passe par des épreuves pour aider mon chevalier — pour aider celui qui met sa vie en jeu pour moi, » déclara Shiori.

Depuis un demi-mois, Masatsugu obtenait du liquide ectoplasmique de Shiori.

Cependant, il s’agissait en fin de compte d’extraire « quelque chose » du sang, la source de la vie. Au cours des derniers jours, Shiori avait eu de fréquents étourdissements.

De plus, sa force physique avait clairement diminué, ce qui la rendait particulièrement essoufflée.

Mais même ainsi, elle insistait toujours sur leurs réunions secrètes pour donner son fluide ectoplasmique à Masatsugu.

« M-Masatsugu-sama, s’il vous plaît, ne me regardez pas fixement..., » murmura Shiori.

« Ce serait un défi de taille, Princesse. En ce moment, vous êtes bien trop belle, » répondit Masatsugu.

« Bonté divine... Et c’est reparti, » s’exclama Shiori.

Masatsugu examinait attentivement la princesse coincée sous lui.

En revanche, Shiori n’osait pas regarder Masatsugu dans les yeux. Avec sa tête détournée timidement, elle était si mignonne et séduisante.

Quand il l’avait poussée sur le lit, et le col du yukata de Shiori s’était presque ouvert.

Le buste volontairement mis en évidence de la princesse était presque sorti. La princesse abritée avait enduré son embarras et avait courageusement accepté l’étreinte de Masatsugu.

« Masatsugu-sama, s’il vous plaît, absorbez de moi autant que vous le pouvez..., » ordonna Shiori.

Shiori avait finalement dirigé son regard passionné vers Masatsugu.

« Le pouvoir de mon grand-père présent en moi — absorbez ainsi la source de fluide ectoplasmique, » déclara Shiori.

Leurs visages étaient très proches. Masatsugu pouvait sentir les expirations venant de ses chuchotements. S’il s’aventurait légèrement en avant, un baiser empli de passion serait facilement accessible.

Et Shiori serait d’accord.

Masatsugu pouvait lire dans ses yeux qu’elle l’accepterait pleinement. Cependant, il n’avait pas mis cette notion en pratique.

Un tel comportement devrait attendre que leur relation prenne une forme différente.

Par conséquent, Masatsugu avait à la place fait un contact étroit avec le cou de Shiori, ouvrant sa bouche pour sucer la peau.

« Princesse, » murmura Masatsugu.

« Masatsugu-sama, votre visage est encore si froid..., » répondit-elle.

« Ça n’a pas d’importance. La chaleur que vous me donnez est suffisante, » répondit Masatsugu.

« A-Alors n’hésitez pas à aller plus loin — Mmmm, » Shiori s’était mise à gémir.

À l’instant où Masatsugu embrassa son cou pâle, suçant avec force la chaleur de sa tendre peau, Shiori s’était mise de plus en plus à gémir.

Shiori avait hérité du sang de la Bête Sacrée Tenryuu. La chaleur de son sang était précisément l’essence qui donnait naissance au fluide ectoplasmique ainsi que la nourriture dont avait besoin Masatsugu, qui ne pouvait pas se réapprovisionner normalement.

La chaleur volée s’était répandue dans le corps et l’âme de Masatsugu, provoquant un sentiment d’union.

Cette sensation rendait Shiori extatique, la plaçant lentement en transe.

Bizarrement, aujourd’hui, la princesse avait souri.

« Qu’y a-t-il, Princesse ? » lui demanda Masatsugu.

« Rien... J’ai été très heureuse dernièrement, » répondit la princesse.

« Heureuse ? » demanda Masatsugu.

« Dans le passé, je ne ressentais aucune affection pour ma lignée, mais maintenant, le sang que j’ai hérité de mon grand-père est devenu votre nourriture et votre énergie pour la bataille, Masatsugu-sama... Cela me remplit d’un bonheur indescriptible, apportant apparemment l’épanouissement à mon cœur, » en disant cela, Shiori avait à nouveau montré un sourire de bonheur. « Fufufufufufu, je dois agir bizarrement. »

Masatsugu avait aussi souri. Cette princesse était vraiment trop adorable.

Son sourire était très naturel, et ce n’était pas le frémissement de joue qu’il avait l’habitude de montrer. L’interaction avec les émotions profondes de Shiori avait dû lui réchauffer le cœur.

« Princesse, » Masatsugu avait appelé Shiori.

D’habitude, elle était la dame héroïque, intelligente et aiguisée, mais c’était dans des moments comme celui-ci qu’elle était particulièrement encline à montrer son côté innocent. On aurait du mal à trouver une femme plus aimable.

Rempli d’affection pour elle, Masatsugu lui avait encore sucé le cou. Il suçait avec force, traçant sa langue sur elle.

« Masatsugu-sama ! Mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm ! »

« Princesse. »

« Masatsugu-sama ! »

Ils s’étaient appelés involontairement, mais c’était bien ainsi. Cela faisait partie de l’approfondissement de leur lien.

Shiori n’était vêtue que d’un yukata léger et Masatsugu pouvait sentir la température élevée de son corps. Alors qu’ils étaient simplement allongés sur le lit, enlacé l’un et l’autre, la chaleur de la princesse s’étendait à son corps.

Les émotions présentes en Shiori faisaient qu’elle était extrêmement excitée en ce moment.

Sentant le poids de Masatsugu, elle l’avait aussi serré dans ses bras avec force.

Ses jambes pâles étaient également enroulées fermement autour de la jambe gauche de Masatsugu. Sa posture était comme si elle enlaçait Masatsugu de tout son cœur et de toute son âme.

Shiori avait crié comme ça. « Ah — Mmmm ! Masatsugu-sama... Ahhhhhhhhhhhhhhh ! »

 

 

L’absorption de la chaleur par Masatsugu générait un sentiment intime de connexion.

Ce sentiment avait atteint son paroxysme et Shiori s’était évanouie. Tout son corps était devenu sans force et Masatsugu avait fait par inadvertance quelque chose d’impertinent.

Il avait doucement caressé la joue de la princesse qui lui avait courageusement tout donné.

 

 

☆☆☆

 

« J-Je n’arrive pas à croire que la princesse et Onii-sama fassent quelque chose comme ça — ? » s’exclama Hatsune.

Devant la chambre de la princesse Shiori, Hatsune avait été choquée par ce qu’elle venait de voir.

Elle avait infusé du thé au gingembre avec du miel ajouté, pensant le servir à la princesse. Récemment, la santé de la princesse avait été mauvaise, alors elle voulait qu’elle dorme bien.

La porte de la chambre à coucher était légèrement entrouverte.

La dernière personne à entrer devait avoir échoué à la fermer correctement. Hatsune avait accidentellement entendu des voix venant de l’espace ouvert de la porte.

Juste au moment où Hatsune avait paniqué, la princesse s’était évanouie à l’intérieur de la pièce.

Cependant, elle ne pouvait pas oublier le dernier gémissement de la princesse Shiori avant de perdre connaissance. L’impression était trop frappante.

« Q... Q-Qu’est-ce qui se passe ici ? » demanda Hatsune.

Hatsune, agitée, avait failli faire irruption dans la pièce.

Heureusement, elle était immédiatement revenue à la raison et avait réfréné son impulsion. Quel genre d’excuse utiliserait-elle pour apparaître dans ce genre de situation ?

Cependant, Hatsune ne pouvait pas ignorer l’état de santé de la princesse.

Après avoir souffert de ne pas savoir quoi faire pendant un certain temps, Hatsune avait entendu un son.

Une sonnerie. Quelque chose comme une cloche avait sonné à l’intérieur de la chambre de la princesse.

« Un message ? » murmura Hatsune.

Elle avait également entendu les chuchotements de son Onii-sama à l’intérieur de la pièce.

C’était un renard de liaison utilisé par l’Armée Impériale japonaise pour les communications d’urgence. L’animal en forme de marmotte avait utilisé ses capacités de téléportation pour servir de messager de la princesse.

***

Partie 4

Il était minuit et le 7 novembre venait de commencer.

Tout à l’heure, le frère aîné de Hatsune, Masatsugu Tachibana, s’était envolé du dortoir, sur le dos d’une wyverne convoqué par la princesse Shiori après avoir utilisé les techniques noétiques.

Il était allé intercepter les milliers d’Escalibors venant du fort tutélaire de Fuji.

Ce soir, Richard I avait enfin fait son mouvement.

C’était un Yatagarasu qui avait signalé au fort tutélaire de Suruga l’avancée de Richard, en d’autres termes, la bête de rétention que Shiori avait convoquée sur la rive de la rivière Fuji et y avait laissée afin de faire une reconnaissance de la zone.

Hatsune était également préparée pour la bataille, mais cette fois, elle restait au niveau de la défense.

Après tout, c’était la plus grande armée ennemie à attaquer jusqu’à présent. Hatsune était encore une Chevalière novice et pouvait très probablement se mettre en travers du chemin de Masatsugu. Hatsune était remplie de sentiments mitigés, y compris du soulagement et de la déception.

« Princesse, la voiture sera bientôt au dortoir. Attendez un moment, s’il vous plaît ! » déclara Hatsune.

« Mm-hmm..., » murmura Shiori.

Alors qu’elle était avec sa dame épuisée, Hatsune avait prononcé des mots doux.

Elles venaient de quitter l’entrée du quartier privé de la princesse, le Dortoir de Lys Noir. Shiori avait changé du yukata qu’elle portait pour aller au lit en un chemisier et une jupe propres. Ses cheveux blond-platine avaient également été noués par Hatsune en une queue de cheval avec un ruban.

Elles étaient sur le point de se rendre au fort tutélaire de Suruga pour être présentes au centre de commandement pour l’opération d’interception.

Cependant, Shiori était vraiment épuisée ce soir. Alors qu’elle était incapable de se tenir debout toute seule, elle avait dû s’appuyer sur Hatsune pour obtenir du soutien.

Son visage était pâle et sa respiration était difficile. Les symptômes ressemblaient à de l’anémie.

« Princesse, avez-vous de la fièvre... ou bien avez-vous fait quelque chose pour vous surmener ? » lui demanda Hatsune.

Hatsune allait lui demander si elle avait de la fièvre, mais elle avait changé sa question à mi-chemin.

Elle ne pouvait pas oublier l’acte intime entre Shiori et Masatsugu dont elle avait secrètement été témoin avant l’arrivée de la nouvelle de l’attaque de Richard. À ce moment-là, Hatsune avait senti quelque chose qui ressemblait à un pouvoir mystique entre eux deux...

La princesse avait donné une réponse inattendue.

« J’ai déjà mentionné que Masatsugu-sama ne pouvait pas reconstituer son fluide ectoplasmique de la manière normale. Cependant, il est capable d’utiliser un Fait d’Armes pour voler le fluide ectoplasmique d’un Chevalier ou d’une princesse de la lignée d’une Bête Sacrée. Je lui en ai fourni tous les jours..., » annonça Shiori.

« Eh !? » s’exclama Hatsune.

« Peut-être que j’atteins la limite de mon endurance physique..., » déclara Shiori.

« P-Princesse, il n’y a rien de plus important que votre santé. Pourquoi devez-vous aller si loin ? » lui demanda Hatsune.

Hatsune exprima son inquiétude avec surprise, mais la princesse impériale secoua la tête avec dignité.

« En tant que leader, je dois tout engager ce que j’ai, afin d’aider mon serviteur à pouvoir utiliser toute l’étendue de sa puissance. D’ailleurs, Masatsugu-sama aussi —, » répondit Shiori.

Shiori avait doucement souri pendant un moment après ça.

« Fufu, il a dit qu’il était prêt à m’offrir sa vie, alors je dois lui répondre avec la même détermination. Si le sang qui coule à travers moi est vraiment noble, il s’agit là d’une raison de plus pour moi de le faire..., » continua Shiori.

« Princesse..., » murmura Hatsune.

La princesse avait exprimé la plus grande détermination possible et elle avait réellement démontré ses idéaux par l’action.

À cet égard, le frère de substitution de Hatsune — le Ressuscité dont l’identité véritable était inconnue — Masatsugu Tachibana, était dans le même cas. Il avait protégé la princesse de nombreuses fois et gardé Suruga en sécurité. En utilisant son esprit, sa vigueur et sa vie comme armes, il avait compensé le nombre limité de Légionnaires à sa disposition.

Une certaine détermination avait pris racine dans le cœur de Hatsune.

 

☆☆☆

 

Sur une wyverne bleue, Masatsugu Tachibana volait seul dans le ciel au-dessus de Cité de Suruga.

Il était accompagné d’une armée non humaine.

Cette armée se composait des Légionnaires Kamuy rouge pourpre connue sous le nom de « Kanesadas », au nombre de 360 — .

Masatsugu avait converti tout le fluide ectoplasmique accordé par la princesse Shiori en soldats géants ailés. Les Légionnaires entouraient Masatsugu dans une formation sphérique tassée.

Le fait de voler à une vitesse de cinquante à soixante kilomètres à l’heure serait considéré comme une vitesse de marche.

Le maintien de ce type de vol à basse vitesse n’avait nécessité presque aucune consommation de liquide ectoplasmique de la part des Légionnaires.

« ... Monter sur une telle monture n’est pas mal du tout, » murmura-t-il.

Le corps d’une wyverne faisait environ deux fois la taille d’un cheval de course.

Masatsugu montait le corps massif de la wyverne en utilisant une selle avec ses pieds plantés dans les étriers et des rênes serrées dans sa main.

Se souvenant d’avoir « chevauché » à de nombreuses reprises dans sa vie passée, Masatsugu était très habitué à le faire. C’était quelque chose qu’il avait réalisé pendant sa retraite de la ville de Fuji.

Bien sûr, les bêtes de rétention étaient nées pour servir les humains et étaient très intelligentes.

Elles volaient régulièrement et même les cavaliers amateurs n’avaient pas à s’inquiéter de tomber. De plus, il n’avait fallu que des directives minimales pour qu’elles comprennent l’intention du cavalier, contrairement aux chevaux qui exigeaient une compétence équestre expérimentée.

Quoi qu’il en soit, l’armée de Masatsugu avait volé le long de la côte de la Baie de Suruga.

Quand il avait atteint la route de montagne qui traversait Cité de Suruga, il avait découvert l’ennemi dans le ciel au-dessus de la crête de Satsuta.

L’armée britannique de rouge s’approchait de la direction du Fuji.

L’autre côté ne volait pas non plus à haute vitesse. L’armée de troupes d’élite qui s’approchait était précisément les Escalibors cramoisis.

« Exactement mille... soit trois fois plus nombreux que mon armée. On dirait que l’ennemi ne garde rien en réserve dans son attaque, » murmura-t-il.

Les Chevaliers pouvaient compter instantanément les armées des deux côtés en détectant leur noesis.

En regardant les milliers d’Escalibors, Masatsugu marmonnait à lui-même différentes choses.

L’armée rouge était également en formation sphérique. Les deux camps utilisaient la même formation. Dans un choc frontal entre 1000 contre 360, la bataille serait réglée en quelques minutes.

Le côté avec le nombre supérieur d’individus aurait une plus grande puissance de feu offerte par leurs fusils.

De plus, des Légionnaires bien entassés génèrent des barrières de protection dont les particules se chevauchaient, ce qui augmentait la puissance défensive.

Les deux armées étaient éloignées l’une de l’autre. À ce rythme, elles seraient bientôt à porter pour une fusillade. Masatsugu avait donné un ordre avant cela.

« Dispersion, » ordonna-t-il.

Instantanément, les 360 Kanesadas avaient brisé leur formation compacte.

Les Légionnaires de Masatsugu avaient volé en formation compacte à une longueur de bras l’un de l’autre jusqu’à maintenant.

Mais désormais, la formation s’était effondrée et tous les Kanesadas s’étaient dispersés.

Ils s’étaient éloignés l’un de l’autre, tous en même temps, et ils étaient maintenant séparés par des dizaines de mètres.

Les Kanesadas s’approchèrent des milliers d’Escalibors alors qu’ils étaient dispersés. Ainsi, les forces britanniques et japonaises s’étaient affrontées dans le ciel au-dessus du mont Satsuta.

Les milliers de chevaliers britanniques étaient dans une sphère bondée.

Vus de loin, ils ressemblaient à une « boule cramoisie géante » flottant dans l’air.

L’armée d’Escalibors de Richard s’arrêta au-dessus du mont Satsuta, planant sans bouger. C’était comme si un grand yokozuna s’attaquait avec confiance à un lutteur de sumo plus faible.

Naturellement, le côté de Suruga n’avait pas le luxe de faire la même chose.

Après s’être dispersés, les 360 Légionnaires de Masatsugu étaient devenus « une collection de points volants rouge-violet ». Ils avaient attaqué la sphère pourpre de toutes les directions.

« Commencez à tirer. Harcelez-les comme des moustiques ennuyeux. » Masatsugu avait ordonné en tant que commandant tout en restant en arrière sur sa wyverne.

Les troupes britanniques et japonaises avaient commencé à échanger des tirs de fusils.

De chaque canon des armes des Légionnaires, des rayons brûlants avaient été tirés sans cesse.

Les tirs du côté de Suruga avaient été inefficaces contre la solide barrière de protection des mille Escalibors. Se déplaçant au hasard dans les environs, les Kanesadas avaient attaqué, tirant avec leur fusil comme des piqûres d’insectes.

Même dix mille piqûres ne pouvaient pas nuire à la défense solide de la sphère.

Inutile de dire que les 360 « moustiques rouge-violet » qui essaimaient la « boule pourpre géante » avaient été abattus l’un après l’autre.

Masatsugu avait souri, sans se soucier de la situation défavorable.

Après tout, maintenir une formation compacte pour échanger des tirs aurait pour résultat l’annihilation rapide aux mains de l’ennemi.

« Commençons par dire bonjour à la voie d’Hijikata Toshizō — Shinsengumi, » déclara-t-il.

Le fait de tirer sur les Kanesadas dispersés signifiait répandre des coups de feu sur une vaste zone.

En d’autres termes, la densité des tirs diminuerait.

Bien sûr, les Légionnaires étaient capables de tirer avec leurs fusils à une cadence de dix coups par seconde, donc charger contre ce rideau de mort entraînerait inévitablement des pertes.

Cependant, l’utilisation de ce Fait d’Armes allongerait légèrement leur durée de survie.

« Que tous les hommes dégainent son épée. Il est temps pour vous d’entrer en scène, » ordonna-t-il.

Sur sa wyverne, Masatsugu portait la veste noire d’officier par-dessus son uniforme d’étudiant.

L’épée japonaise gainée accrochée à sa ceinture était sa lame personnelle, Izumi-no-Kami Kanesada. Avec sa main gauche sur la poignée de l’épée, il avait invoqué le Fait d’Armes — Gankouken.

Les armes des Légionnaires rouge-violet de Kanesada étaient toutes devenues la fameuse épée de Hijikata Toshizō.

Tout en protégeant leur ligne centrale, les Kanesadas avaient levé leurs épées pour les utiliser comme boucliers défensifs. C’était la tactique qu’ils avaient utilisée pour contrer la formation de l’arc long des Chevaliers de la Jarretière.

« Comparé aux flèches des Chevaliers de la Jarretière... Un simple tir de fusil n’est rien d’autre qu’un jeu d’enfant, » déclara-t-il.

Les Kanesadas avaient commencé à utiliser l’art de l’épée en réponse aux attentes de Masatsugu.

La pluie clignotante de lumière venant des Escalibors balayait toutes les directions. Les Kanesadas avaient bloqué les faisceaux qui s’approchaient avec des mouvements habiles de l’épée en utilisant de légères torsions du poignet.

Parmi eux, certains Kanesadas avaient directement évité les tirs.

En tournant légèrement le haut de leur torse, ils avaient évité les attaques meurtrières.

Ce niveau de perception était vraiment un exploit divin. En sentant la soif de sang à l’avance, il avait utilisé ce fait pour éviter les coups de feu — Izumi-no-Kami Kanesada avait donné aux Légionnaires le pouvoir de reconstituer les techniques expertes d’un Chevalier expérimenté.

Les Kanesadas n’étaient plus des « moustiques rouge pourpre ».

À la place, il s’agissait d’une équipe de maîtres épéistes envoyés pour réprimer la formation de l’armée britannique en venant de toutes les directions.

... Naturellement, la superbe maîtrise de l’épée n’avait pas suffi à elle seule à surmonter le rapport numérique défavorable de trois à un. Tout ce que l’ennemi avait à faire était de concentrer le feu, et d’abandonner l’offensive dispersée dans toutes les directions, et même le maniement de l’épée de Hijikata Toshizō aurait du mal à résister.

Cependant, le maniement de l’épée était en fin de compte l’un des rares avantages du côté de Suruga.

La priorité actuelle était de profiter pleinement de cet avantage pour gagner du temps. Il fallait s’approcher de l’ennemi d’un seul coup, provoquer le zèle de cet homme et l’attirer dans le « tous azimuts » — .

Juste au moment où Masatsugu se préparait à mettre son plan en mouvement...

« Quoi — ? » s’exclama Masatsugu.

Masatsugu Tachibana, habituellement calme et composé, avait élargi ses yeux de surprise.

Pour le meilleur ou pour le pire, le Coeur de Lion était enclin aux caprices de la fantaisie et cette fois-ci ne faisait pas exception.

 

☆☆☆

 

« Oh ? C’est donc le tachi légendaire des samouraïs... Quel éclat et quelle force éblouissante, un adversaire approprié pour mon Escalibor, l’épée du Roi Arthur, » déclara Richard.

Richard chevauchait une wyverne blanche.

La wyverne blanche était située au centre de la formation sphérique des mille Escalibors.

« Hohohohohohoho. Alors le méchant de Suruga s’avère être un homme qui confie aussi ses idéaux à l’épée ? » déclara Richard.

On disait que l’un des Chevaliers défendant Suruga pourrait être un Ressuscité.

Au lieu de se tortiller à l’intérieur du fort tutélaire, l’ennemi était sorti activement pour combattre lors d’une escarmouche.

Il était vraisemblable, il avait dû penser qu’il n’y avait aucun avantage à combattre Richard dans une bataille de siège. Ou peut-être était-il simplement un homme qui aimait se battre sur le terrain. Dans tous les cas, il n’était pas comme les anciens adversaires de Richard.

« Excellent, c’est un adversaire digne d’un chevalier. Mon armée, répondez correctement à l’esprit de l’ennemi ! » déclara Richard.

Richard s’était changé et il ne portait plus sa tenue de combat des soldats ordinaires.

Encore une fois, il portait l’uniforme noir d’un officier et sa cape cramoisie. Alors qu’il était assis sur la selle de sa wyverne, Richard avait dégainé l’épée suspendue à sa taille.

« Arrêtez de tirer, mes chevaliers ! Brandissez l’épée royale pour combattre vos adversaires ! » déclara Richard.

Tous les Escalibors avaient obéi aux ordres de leur maître et avaient cessé de tirer.

Les quelque trois cents Légionnaires rouge-violet étaient éparpillés tout autour de la formation sphérique de Richard, se battant avec des épées.

« Dispersez-vous aussi. Rompez la formation et combattez en mêlée comme vous le voulez, » ordonna Richard.

L’Europe médiévale était l’endroit où Richard le roi et le chevalier avaient erré sur les champs de bataille.

À l’époque, l’aristocratie évitait les projectiles, les condamnant comme des « armes cruelles ». La raison en était que de telles armes causeraient des pertes inutiles. En utilisant des arcs, même des roturiers sans nom avaient pu tuer de féroces chevaliers.

Cependant, Richard ne détestait pas les armes à projectiles.

Les projectiles permettaient de terminer les batailles plus rapidement et le Coeur de Lion avait aimé cet aspect. Sur le champ de bataille médiéval, lui aussi avait déployé activement des arbalètes.

Le Fait d’Armes de son descendant collatéral Edward impliquant des arcs et des flèches était peut-être la continuation de son héritage.

Cela dit, la véritable préférence du Coeur de Lion résidait dans l’épée, le cheval et la lance utilisée à cheval.

« Coupez les épées du samouraï et les hommes de Suruga, Escalibors ! » ordonna Richard.

Escalibor était l’épée magique apparaissant dans les légendes du roi Arthur et Richard avait donné son nom à son épée personnelle.

Escalibor représentait le nom anglais d’« Excalibur ». Richard Coeur de Lion était amoureux de l’idéal chevaleresque dans les légendes du roi Arthur.

 

 

« Alors, l’autre côté a aussi brisé sa formation ? » Masatsugu marmonnait en faisant un froncement de sourcils.

Les deux armées s’affrontaient dans le ciel au-dessus du mont Satsuta. Masatsugu menait 360 Légionnaires tandis que les Escalibors de Richard étaient au nombre de 1000 et s’étaient formés dans une formation compactée.

Normalement, la clé de la victoire résidait dans « comment faire s’effondrer la formation ennemie ».

Mais cette fois, Richard s’était débarrassé de la formation de sa propre initiative. Libres d’une formation, les mille Légionnaires britanniques attaquaient les Kanesadas sans aucune retenue.

« Impulsif... Pourtant, ses instincts sont plutôt aiguisés. Quel geste pénible il a fait ! » déclara Masatsugu.

Voyant les deux armées enfermées dans une escarmouche chaotique, Masatsugu avait fait claquer sa langue.

Les combats en mêlée pouvaient être vus partout dans le ciel au-dessus du mont Satsuta.

Au lieu de tirer avec leurs fusils, les Escalibors utilisaient les baïonnettes à l’avant du canon pour échanger des frappes avec les épées japonaises, déterminés à percer leurs ennemis avec des lames mortelles.

Les Kanesadas détenaient toujours l’avantage dans le combat en mêlée.

Brandissant leurs lames renommées, ils avaient démontré le maniement de l’épée de Hijikata Toshizō et du Shinsengumi encore et encore.

Par exemple, ils utilisaient la position de la mer plate pour exécuter des frappes de niveau intermédiaire, coupant les fusils des Légionnaires britanniques, ou bloquant la frappe de l’ennemi, puis poursuivant avec une entaille à travers leur abdomen pourpre, ou entrant dans une position basse, attirant les chevaliers britanniques pour qu’ils attaquent, puis coupant à travers la mâchoire et le visage de l’ennemi par le bas.

Toutes sortes de mouvements d’épée étonnants avaient démontré que la fierté des samouraïs était intacte.

En revanche, les Escalibors n’avaient pas de telles compétences à l’épée. Cependant, ils étaient physiquement deux tailles plus grandes que les Kanesadas et avaient une force écrasante.

Les chevaliers britanniques étaient grossiers dans l’utilisation des lames, mais beaucoup plus rapides et efficaces.

Ils avaient utilisé des coups légers dans le style de l’escrime, essayant de submerger leurs adversaires avec la vitesse. À l’instant où leurs armes s’étaient heurtées, ils avaient utilisé leurs corps pour fracasser les Kanesadas. Peu importe à quel point l’art de l’épée du style Tennen Rishin était difficile à affronter, ils n’avaient pas renoncé à trouver des ouvertures momentanées pour taillader les corps et l’armure des Kanesadas.

... Les Kanesadas étaient plus rapides pour massacrer les ennemis.

Cependant, les Escalibors n’étaient pas beaucoup plus mauvais. De plus, ils avaient toujours un avantage numérique de trois à un.

Alors que la bataille de mêlée persistait, l’armée du Cœur de Lion allait clairement gagner.

« S’il tenait la formation et me combattait lentement et régulièrement, je pourrais encore m’engager en utilisant toutes sortes de petits trucs…, » Masatsugu haussa les épaules.

Au cours d’une escarmouche, ce qui importait, c’était la force de chaque soldat et le nombre de soldats.

Richard I avait involontairement évité les calculs fastidieux et avait instinctivement choisi la vérité dorée du champ de bataille de « gagner par la simple force brute ».

C’était la tactique la plus propre vers la victoire, ne donnant à l’ennemi aucune place pour les tours et la ruse.

« Impressionnant, comme toujours, le Coeur de Lion. Même si c’est un imbécile téméraire... Non, précisément parce qu’il est un gros fou qui est super téméraire, c’est pourquoi il est particulièrement difficile à manipuler, » déclara-t-il.

Richard I était probablement un « génie de la guerre ».

Masatsugu avait été très impressionné. Le Cœur de Lion avait trouvé la méthode pour obtenir la victoire par l’instinct et la personnalité, surmontant la théorie et les tactiques établies au cours du processus. Si quelqu’un comme ça n’était pas un génie, qui serait un génie ?

« Comparé à lui, je ne suis tout au plus qu’un chien, » déclara Masatsugu.

Quittant le champ de bataille chaotique, Masatsugu avait regardé depuis les airs le champ de bataille.

Il avait fait monter sa wyverne à une altitude plus élevée pour lui permettre d’ignorer les deux armées enfermées dans la bataille. Les chevaliers britanniques cramoisis et les samouraïs rouge pourpre produisaient une clameur de lames s’affrontant et une pression de vent brûlante.

L’armure des Légionnaires s’ouvrait de temps en temps avec une éclaboussure de liquide ectoplasmique bleu.

Masatsugu avait trouvé sa cible.

Au milieu de la bataille chaotique, le Coeur de Lion errait sur le champ de bataille avec sa wyverne —

Le général ennemi avait été localisé. Les Chevaliers pouvaient ressentir ce que leurs Légionnaires voyaient et entendaient. Un Kanesada qui avait été témoin de Richard avait informé Masatsugu des coordonnées précises.

« ... Les chiens ont leur propre façon de se battre. Allons-y, » murmura Masatsugu.

Masatsugu avait tapoté le cou de sa wyverne bleu, lui ordonnant de charger.

Il allait charger dans le carnage pour obtenir un « duel individuel empli de bravoure ».

Bien sûr, l’ennemi était le féroce Richard I. Les joues de Masatsugu se tortillaient en un sourire empli de fierté. Le duel qui suivait n’avait rien à voir avec la chevalerie ou l’esprit samouraï.

Masatsugu avait décidé de faire un usage efficace de ses tactiques dont il était plus fier venant des temps anciens.

Si l’on devait décrire Masatsugu comme un chien, alors il serait certainement un « chien de chasse ».

La wyverne bleue avait progressivement accéléré, alors que son altitude diminuait. Il se dirigeait vers un coin du champ de bataille où se trouvait le roi Richard.

Il était enfin temps de chasser le lion.

***

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