Chapitre 127 : Une vie lente à grande vitesse
À l’intérieur du bureau, je vérifiais la liste de magie qui se trouvait dans ma nouvelle Carte Rare quand Yuria était entrée dans la pièce.
« Maître, » déclara-t-elle après s’être placée devant moi.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » avait demandé en tournant mon regard sur elle.
« Il y a quelqu’un ici qui est venu vous consulter, » annonça Yuria.
« Me consulter ? » demandai-je.
J’avais incliné la tête dans la confusion en entendant ça.
C’était la première fois que j’entendais Yuria utiliser ce terme pour une réunion.
Il y aurait des « demandes » et des « souhaits » de la part des citoyens. Ces choses arrivaient tous les jours, mais une consultation était une première.
« Ils veulent vous rencontrer en personne et parler au Maître, » répondit Yuria.
« Je vois, » avais-je répondu.
Le visage de Yuria était aussi raide que d’habitude, mais je pouvais dire qu’elle ne savait pas quoi faire.
Elle rassemblait les « demandes » normales, les organisait et me les apportait. Il était clair que la demande de « me rencontrer » la rendait perplexe.
« J’ai compris. Rencontrons-nous. Où est-il ? » demandai-je.
« Il est dehors, » répondit Yuria.
« Alors, il est déjà là ? Alors, laisse-le entrer. Comment s’appelle-t-il ? » demandai-je.
« Nestor, » avait alors répondu Yuria.
J’avais entendu son nom et je lui avais donné la permission d’entrer dans la barrière absolue.
Après un certain temps, Yuria était revenue en guidant un homme dans la pièce.
Il avait l’air d’avoir environ 40 ans. Il avait une barbe carrée et avait l’air d’un gentleman.
« Merci beaucoup, Votre Majesté, » déclara Nestor.
Après qu’il fut dans la pièce, il s’inclina.
« Nestor n’est-ce pas ? Asseyez-vous, » avais-je demandé en indiquant la chaise en face de moi.
Il s’était assis alors que j’appuyais mes coudes sur le bureau et me tenait le menton avec les mains croisées.
J’avais ensuite pris la parole. « Aviez-vous quelque chose à me demander ? »
« En vérité... J’aimerais quitter Ribek, » annonça Nestor.
« Hm ? »
C’était hors de mes attentes.
« Vous voulez déménager de Ribek... Que voulez-vous dire par là ? » demandai-je.
« Je vis à Ribek depuis un certain temps déjà, » répondit Nestor.
« Voulez-vous dire que vous viviez déjà ici pendant le règne de Marato ? » demandai-je.
« Oui et même bien avant cela, » répondit-il.
« Oh, » m’exclamai-je alors.
« Quand je suis né, Ribek était un village agricole. Elle s’est développée lentement mais sûrement jusqu’à ce qu’elle attire l’attention de Marato et qu’il prenne le relais. Après cela, Votre Majesté est arrivée et vous avez rapidement développé la région jusqu’à ce qu’elle est maintenant, » répondit Nestor.
« Euh, cet endroit était un village agricole... Je ne l’avais jamais su avant aujourd’hui, » déclarai-je.
C’était très intéressant. Je n’avais aucune idée de l’histoire de Ribek, donc je n’avais aucune information à ce sujet.
Après tout, au moment de l’arrivée de Marato, cet endroit avait déjà l’atmosphère d’une ville commerçante.
Il ne restait aucun vestige d’une communauté agricole.
« C’est grâce à Votre Majesté que Ribek a tant grandi, et c’est une chose joyeuse. Même aujourd’hui, tout le monde vit en étant heureux... mais…, » déclara Nestor.
« Mais ? » demandai-je.
« Pour quelqu’un comme moi, la vie quotidienne actuelle de Ribek est trop vivante... le rythme de vie est trop rapide, » annonça Nestor.
« ... en bref, vous préférez une zone rurale plutôt qu’une ville ? » demandai-je.
« Pour parler franchement, c’est le cas, » répondit Nestor.
« ... Je vois, » déclarai-je.
Je m’étais replacé sur ma chaise et j’avais regardé le plafond.
Bref, il voulait quitter la ville et vivre à la campagne...
Jusqu’à présent, j’avais développé mon pays avec mon DORECA.
Pour refaire vivre ce monde, j’avais utilisé la magie apparemment infinie des sourires de mes esclaves pour me développer à un rythme rapide.
Tout se passait bien et chaque ennemi étranger était chassé ou détruit. Ma population avait dépassé les 10 000 habitants et nous devenions de plus en plus prospères.
J’avais pensé que c’était mieux ainsi, mais je n’avais pas tenu compte des personnes comme Nestor dans le fil de mes pensées.
Je n’avais jamais pensé à eux avant... mais je pouvais les comprendre.
« Je comprends ce que vous voulez dire, » déclarai-je.
« Vraiment… ? » demanda-t-il.
« Oui, » j’avais hoché la tête tout en lui répondant. « Je... le ferai pour vous. »
☆☆☆
Trois jours plus tard, à l’extérieur de Ribek.
Il y avait une vingtaine de personnes avec Nestor au centre.
Ils étaient tous de jeunes hommes et n’avaient amené personne avec eux. Ils semblaient ne pas être mariés.
« Sont-elles toutes les personnes intéressées ? » demandai-je.
« Oui, » avait répondu Nestor.
J’avais envoyé un avis officiel après mon entretien avec Nestor.
J’avais dit que je ferais un nouveau village agricole et que toutes les personnes intéressées étaient les bienvenus.
Ceux qui étaient venus étaient ces 20 personnes.
« Je vois, » répondis-je.
« Euh... Votre Majesté ? » demanda Nestor.
« Quoi ? » demandai-je.
« Venez-vous aussi, Votre Majesté ? » demanda Nestor.
« Tout à fait. Je vous ai dit que je le ferais pour vous, n’est-ce pas ? » demandai-je.
« Euh... Je suis extrêmement désolé d’avoir à dire ça, mais…, » balbutiant Nestor.
« Je comprends ce que vous voulez dire, » j’avais empêché Nestor de le dire.
« Si je suis là, le rythme s’accélérera de nouveau et rendra votre style de vie difficile, n’est-ce pas ? » demandai-je.
« E-Eh bien... Je suis désolé de dire... mais oui, » répondit Nestor.
« Vous n’avez pas à vous excuser. Je comprends ce que vous dites. Je suis assez conscient moi-même pour ça, » répondis-je.
Nestor et les gens autour de lui voulaient vivre une vie lente.
Ils voulaient s’éloigner de la ville et vivre à leur propre rythme.
Si je venais avec eux, leur nouvelle zone deviendrait une vie lente à grande vitesse et ils ne pourraient pas vivre à leur propre rythme.
Ils ne voulaient pas ça.
J’avais compris.
« Soyez à l’aise, » répondis-je.
« Hein ? » s’exclama Nestor.
« J’ai laissé derrière moi mon DORECA. La seule que j’ai avec moi, c’est la Carte de cette enfant, » annonçai-je.
« Enchantée de vous rencontrer, » avait déclaré Olga en regardant depuis derrière moi.
C’était la fille de Svetlana, ma douzième esclave.
Elle était la seule que j’avais amenée.
« J’ai moi-même un intérêt pour un mode de vie insouciant et lent, » déclarai-je.
Après que j’avais dit et agis de la sorte, Nestor et les autres semblaient plutôt soulagés.
Merci pour le chapitre.
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