Chargez sa magie avec un sourire – Tome 3 – Chapitre 82

Bannière de Chargez sa magie avec un sourire ***

Chapitre 82 : Invasion ou Aide ?

« Il s’agit déjà du troisième..., » dis-je.

À une certaine distance de la ville, le gigantesque corps d’un dragon venait de s’effondrer à mes pieds.

J’avais alors fait sortir Yuria de ma Véritable Esclave Éternelle que je tenais encore dans ma main. Je l’avais amenée avec moi juste au cas où les choses tourneraient mal.

« I-incroyable..., » je pouvais entendre Svetlana qui parlait depuis derrière moi alors qu’elle était stupéfaite par ce que je venais de réaliser.

Le « juste au cas où » était à cause de sa présence à mes côtés. Avec Yuria, je pourrais certainement faire quelque chose si les choses allaient mal et que Svetlana était en danger.

Quand Yuria était dans ma Véritable Esclave Éternelle, je pouvais prévoir les événements qui allaient se produire tout autour de moi sur un court laps de temps. Il s’agissait d’un pouvoir qui était étonnamment performant quand il était utilisé afin de protéger les autres personnes.

« Et... qu’est-ce que vous faites avec ça ? » demanda Svetlana.

« Attendez et vous verrez, » répondis-je.

Après ça, j’avais séparé les différents éléments du dragon, obtenant par la même occasion le sang qui m’était nécessaire.

Puis, j’avais sorti mon DORECA avant de placer un Cercle Magique qui avait rapidement englouti le sang de ce dragon. À la place du sang et du cercle apparut un petit tas de rouleaux d’argent. Il s’agissait bien sûr de rouleaux de « Yens » que mon pays utilisait désormais comme devise.

« Incroyable... ! » Il s’agissait encore une fois d’une Svetlana stupéfaite qui s’exclamait de surprise.

« Si vous êtes surprise chaque fois que je fais quelque chose, cela ne finira jamais, » dis-je.

« Mais cela reste..., » murmura-t-elle.

« Quoi qu’il en soit, hm..., » dis-je.

Je lui avais lancé l’un des rouleaux d’argent. Svetlana devint paniquée en essayant de l’attraper avant qu’il ne tombe au sol.

« N’est-ce pas ce que vous vouliez ? » demandai-je.

« O-Oui, c’est bien ça, » répondit Svetlana en hochant la tête.

« Mais... c’est... Hmm..., » elle semblait troublée alors qu’elle me disait ça.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

« C’est bien ce que j’ai demandé, mais n’est-ce pas très précieux ? Car après tout, c’est fait à partir d’un dragon..., » dit-elle.

« C’est possible, » je pouvais comprendre ce qu’elle essayait de dire.

La lettre qu’elle avait apportée de sa reine demandant un échange commercial était principalement afin d’acquérir de l’argent liquide.

Il semble qu’après avoir créé son pays, ils avaient essayé de créer de l’argent. Le système monétaire utilisé était celui basé sur les pièces d’or, d’argent et de cuivre comme ceux du moyen âge.

Faire une telle monnaie était possible, mais puisque ce monde était encore en train d’être lentement restauré après avoir été totalement dévasté, le simple fait de produire de la monnaie était une charge bien trop important pour une économie encore balbutiante et donc, elle coûtait bien trop chère à produire, et consommait des ressources utiles pour des usages bien plus précieux.

Pour donner une comparaison, une pièce de cuivre avait environ la valeur de 10 000 yens dans mon pays.

Elles ne pouvaient donc être utilisées que pour effectuer de grands achats et la plupart d’entre eux étaient tout simplement stockés et rouillaient dans les maisons des citoyens.

À cause du coût élevé dû à l’extraction et de la fonte des métaux afin de faire les pièces de monnaie, elles étaient pratiquement inutilisables. Et c’était devenu difficile de leur appliquer une bonne valeur en raison du manque de circulation de ces pièces.

Ils n’avaient pas assez d’argent afin de pouvoir faire fonctionner leur économie. Mais à ce moment-là, ils avaient entendu parler de l’argent utilisé de mon pays.

À l’heure actuelle, mon pays était le seul pays ayant des ressources en abondances et une monnaie utilisable. C’était le seul à avoir pu maintenant une économie monétaire stable.

« Ne vous inquiétez pas, comme vous pouvez le voir, chasser un dragon ne pose aucun problème. Ce serait mieux s’il était possible d’utiliser cela afin d’acheter certaines choses qui se trouvent chez vous, » dis-je.

« C’est vrai..., » dit-elle.

Afin d’aider à améliorer leur économie, ils voulaient introduire la monnaie de mon pays dans leur système commercial.

Voilà ce qu’ils « demandaient » que je fasse pour eux.

« Je vous remercie. Cela va beaucoup nous aider, » déclara-t-elle.

« Après tout, il s’agit de commerce. Je vous donne de l’argent et vous me donnerez des biens en provenance de votre pays. C’est tout, » dis-je.

« Je le sais, merci beaucoup, » répondit-elle.

Et même dans ce cas, elle continuait à me remercier.

***

Le lendemain, dans le palais de Ribek, à l’intérieur de mon bureau.

Lilia était entrée dans mon bureau puis elle avait effectué son rapport.

« Onii-chan, cette femme est partie, desu, » déclara-t-elle.

« Parlez-vous de Svetlana ? » demandai-je.

« C’est exact, desu. Et comme Onii-chan l’a ordonné, nous avons envoyé les gardes d’élite afin de l’accompagner, » déclara-t-elle.

« C’est parfait dans ce cas. Je lui ai donné 100 000 000 yens, donc si quelque chose se produisait pendant le transport, cela serait vraiment un problème, » dis-je.

« ... » Lilia m’avait fixé du regard.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Que va acheter Onii-chan avec cet argent, desu ? » demanda-t-elle.

« Ce n’est pas quelque chose qui a déjà été choisi, » dis-je.

« Ne le savez-vous pas déjà, desu ? Donc vous avez payé en avance... et ce n’est pas de la charité, desu. Ce n’est pas une question d’être gentil ou pas, desu, » dit-elle.

« Pensez-vous ça ? » demandai-je.

« Oui, desu. Car après tout, Onii-chan est un grand sentimental, desu, » déclara-t-elle.

« ... Pas nécessairement, » répondis-je.

« Hein !? » s’exclama-t-elle en penchant la tête alors qu’elle affichait du doute quant à ma réponse.

Il semblerait qu’elle ne comprenne pas à quel point c’était grave si un pays était incapable de frapper sa propre monnaie.

Si j’en avais envie, il était possible de commencer une invasion secrète par l’intermédiaire de l’économie.

En fait... je me demandais déjà si je ne devais pas faire ça.

« Ce n’est rien. Je pensais que ce serait bien d’importer des vêtements et de la nourriture, » dis-je.

« Est-ce des nécessités, desu ? Je vois, c’est bien approprié venant de vous, Onii-chan, desu. Je suis soulagée, » dit-elle.

« C’est bien ça..., » dis-je.

« Ça ? » demanda-t-elle.

« Je me demande si je devrais les envahir à l’aide de l’argent... devrais-je acheter leur pays... c’est également une possibilité qui m’est offerte, » dis-je.

Pendant un moment, Lilia me regarda fixement.

« C’est correct, desu ! » déclara-t-elle.

Elle venait sûrement de comprendre ce dont je parlais.

« Je suis sûr qu’ils ressentiront que du bonheur en étant sous les ordres d’Onii-chan, desu ! Oui, je n’ai aucun doute vis-à-vis de ça, » déclara-t-elle.

J’avais souri avec ironie alors qu’elle s’imaginait ce que pourrait donner cette idée.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

5 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.

  3. Merci pour le chapitre.
    PS:J’aime bien l’idée d’acheter un pays… Ça fait plus pacifique et sécuritaire (pas de risque de réplique/révolte immédiate) qu’une invasion en bonne et due forme.^^

  4. Merci pour le chapitre 🙂
    p: complètement d’accord avec KuroKagespirit 🙂

  5. Impérialisme économique 🙂 Accroître sa puissance par le commerce coûte moins que la puissance militaire brut, mais il faut un bras armé pour protéger ses intérêts.

Laisser un commentaire