Chapitre 15 : Besoin d’un héros ?
Cela s’était produit il y a environ un mois.
Un tapis coûteux était étalé sur le sol, et des armures en métal, des épées et des boucliers étaient fixés sur les murs. De l’autre côté, d’immenses peintures et des décorations variées coloriaient la pièce.
Des dizaines de sacs de pièces d’or n’auraient pas suffi à acheter tout ça.
Celui qui possédait tout cela était assis sur une chaise, regardant les autres depuis la hauteur fournie par son trône.
Quelqu’un avait alors toqué à la porte.
« Entrez, » déclara-t-il alors qu’il était assis à côté d’une table ouvrage.
« Le Chevalier Merck Zeit, à votre service, » se présenta l’homme après être entré dans la pièce.
« Bienvenue, futur vicomte, » répondit l’autre.
« Ne me nommez pas ainsi, Général Frida, » répondit Merck.
Merck regarda l’homme qui s’appuyait sur son trône.
« Pourquoi ça ? Un beau jour, vous en deviendrez un. De toute façon, j’ai une faveur à vous demander, » déclara-t-il.
« Qu’est-ce que cela pourrait-il être ? » demanda Merck.
Frida se leva et s’approcha du chevalier.
« Mard, l’ancien général, a demandé à Sa Majesté de faire que Raiz Dompteur rejoigne à nouveau l’armée, » il avait prononcé le mot « ancien » avec beaucoup d’emphase.
« Vraiment !? » s’exclama Merck.
« Il a même dit. “Son armée de monstres avait toujours effrayé les autres pays, agissant ainsi comme un répulsif. Le renvoyer fut un geste stupide” » déclara Frida.
Frida avait l’air ennuyée. C’était en effet une situation assez stupide.
Merck partageait le même avis que Mard et l’homme devant lui n’avait aucune expérience de combat. En tant que fils d’un noble influent, il était devenu un chevalier royal sans entrer une seule fois dans un vrai champ de bataille.
Comme son nom l’indiquait, un chevalier royal était la dernière ligne de défense de la capitale. Cela aurait dû s’agir du rôle le plus important, rempli des guerriers les plus forts.
Mais une capitale était le dernier endroit à attaquer lors d’une guerre et donc, habituellement, les soldats les plus forts avaient déjà été déplacés afin d’aider les lignes de front.
À cause de cela, les chevaliers royaux étaient devenus de ridicules ersatz de véritables chevaliers. C’était ainsi devenu une unité remplie d’individus totalement incompétents.
Oui, « incompétent » était le seul mot qui venait à l’esprit de Merck pour définir l’homme qui se trouvait devant lui.
« Notre glorieuse armée n’a nullement besoin de ce type ! » s’exclama Frida. « En outre, quel chevalier compterait sur ces sales monstres ? »
S’il n’avait pas été présent avant ça, alors ce pays aurait été conquis il y a longtemps, pensa Merck, mais comme il se tenait devant son supérieur, il laissa la conversation se poursuivre.
« Vous êtes un observateur attentif, général, » il avait menti afin de répondre à ses attentes.
Ne jamais aller à l’encontre de son supérieur était la clé du succès et de la longévité.
« Je savais que vous pouviez me comprendre ! Je ne pouvais pas attendre moins du fils du vicomte Zeit ! » déclara Frida.
Les sourcils de Merck se contractèrent imperceptiblement, et l’homme devant lui, qui était inconscient de cette réaction, continua à parler. « Je veux que vous vous joigniez le chevalier envoyé par Mard et que vous empêchiez Raiz de rejoindre à nouveau l’armée ! »
« Oui, Sire ! » répondit Merck.
Il détestait ça. Je ne veux pas entraver le devoir d’un ami et le retour de Raiz..., pensant cela, il avait commencé à comprendre le sentiment de trahir un ami.
Pourtant, le travail c’est du travail.
***
« C’est tout, Maitremiaou. J’ai acquis cette information d’un Cat Sith qui vit dans la capitale, donc ça ne peut pas être faux, » déclara Cat Sith.
Les Cat Sith avaient des capacités martiales quasi inexistantes. Après tout, ils n’étaient principalement que des chats parlants.
Pourtant, même s’ils ressemblaient à des créatures inutiles, ils avaient toujours réussi à cacher une capacité incroyable.
Ils pouvaient partager leurs consciences entre eux. Ils pouvaient entrer en contact et échanger des informations entre eux même sur une grande distance.
Raiz avait essayé de demander à Cat Sith comment cela fonctionnait, mais il lui avait répondu que c’était la clé de voûte de leur commerce, alors il ne pouvait pas simplement le lui expliquer.
« Je vois. On dirait que l’armée est en train de s’effondrer, » déclara Raiz.
Un conflit politique juste après une guerre ? Quelle bande d’idiots !
« De plus, les hommes qu’Arachnéa a attrapés sont des espions du royaume voisin. Ils devaient garder un œil sur toi, Maitremiaou, » déclara Cat Sith.
« Juste des éclaireurs, et non pas des assassins ? » demanda Raiz.
« Exactement, » répondit-il.
Raiz laissa échapper un profond soupir.
Tout en grattant le menton du chat avec ses doigts, il avait commencé à réfléchir à son prochain mouvement.
« Occupons-nous d’abord de ces fauteurs de troubles louches, » déclara Raiz.
« *Ronron*... ? Es-tu sérieux ? » Cat Sith avait souri à Raiz tout en ronronnant.
« Tout à fait. Il est temps que je mobilise l’unité d’ombre. Cela fait un certain temps depuis la dernière fois que je l'ai utilisée, » déclara-t-il.
Le temps de sa contre-attaque était venu.
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre.
PS:Il essaie de tuer quelqu’un qui à un dragon à ses ordres ?! Je n’arrive pas à me décider si il est fou et stupide ou simplement encore plus débile qu’une asperge…
Poison, accident arrangé,… il y a plusieurs moyens de mettre hors de combat un puissant adversaire sans combat frontal…
Ici le problème est surtout que la personne/faction qui va le tuer va avoir une armée de monstres sur le dos. Et c’est de ça que je parlais quand j’ai mentionné le dragon. Ça aussi pour le combat frontal mais c’est surtout les représailles qui me ferai flipper à leur place…
Merci pour le chapitre