Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 7 – Chapitre 13 – Partie 1

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Chapitre 13 : Voyage à Izu

Partie 1

Quatre heures du matin…

C’est ce qui était apparu sur l’écran de l’horloge lorsque j’avais appuyé sur le bouton.

J’avais laissé échapper un bâillement. Marie et Wridra étaient, bien sûr, toujours en train de dormir. Elles semblaient plutôt à l’aise, car elles respiraient légèrement dans leur sommeil. J’avais écarté leurs membres de moi sans me retenir, et les deux filles s’étaient roulées sur le ventre.

Il semblait qu’elles allaient dormir encore un moment, et j’avais encore beaucoup de préparation à faire. J’avais décidé de les laisser dormir un peu et je m’étais frotté les yeux en me réveillant.

J’avais marché pieds nus dans le couloir sombre, puis j’avais pris la télécommande de la télévision. La lumière de l’écran éclaira son environnement, et le présentateur de la météo affichait un sourire éclatant malgré l’heure matinale.

« Hm, donc le typhon a dévié loin à l’est. Les pressentiments de Wridra sont vraiment précis. » Le typhon que je craignais s’était éloigné de nous et le temps devrait être ensoleillé. Marie s’en était inquiétée hier, mais j’étais content de voir que ce ne serait pas un problème. Peut-être qu’il n’y aurait pas non plus beaucoup de circulation. J’y avais pensé en commençant à faire bouillir de l’eau.

Alors que j’allumais la cuisinière, une main semi-transparente était apparue derrière moi. Mon cœur avait failli exploser, mais je m’étais calmé. Ces frayeurs ne pouvaient pas être bonnes pour mon cœur, mais Shirley était le bon genre de fantôme. Je ne devrais crier que si l’autre sorte apparaît.

« B-Bonjour, Shirley. N’as-tu pas sommeil ? » Je m’étais retourné et j’avais vu une femme à l’air endormi devant moi. Je n’avais pas réalisé que les fantômes dormaient. Elle s’était couvert la bouche en lâchant un gros bâillement, puis avait pointé du doigt la petite casserole sur la cuisinière, comme pour dire : « Laisse-moi faire. »

« D’accord, alors, occupe-toi de ça. Je vais aller réveiller les autres. Il y a du café instantané dans la bouteille là-bas. Et voici le sucre. N’hésite pas à aussi ajouter du lait. »

Ses yeux bleu ciel fixèrent chacun des objets, puis elle répondit par ce qui aurait pu être un hochement de tête affirmatif… ou peut-être s’était-elle réveillée à nouveau après s’être presque assoupie. Réveiller Marie était une chose, mais réveiller Wridra alors qu’elle dormait profondément, demandait un certain effort. J’avais essayé d’allumer l’éclairage indirect à côté du lit à sa luminosité maximale. Puis, le pied de Wridra m’avait donné un coup de pied aux fesses.

« Aïe ! » Est-ce qu’elle vient de… me donner un coup de pied dans son sommeil ?

Je m’étais frotté les fesses en m’éloignant, mais son pied nu s’était levé et avait pointé dans ma direction comme s’il était doté d’une compétence de visée automatique. C’était mauvais. Pas seulement parce que je pouvais recevoir un coup de pied, mais parce qu’elle était nue sous la fine literie qui couvrait son corps. Ce dernier point était particulièrement dangereux.

Ses clavicules étaient nues, et les monticules galbés de sa poitrine empêchaient la couette de glisser vers le bas. Et ses cuisses… Non, je ne pouvais pas regarder. Pourtant, elle me donnait des coups de pied avec une précision étonnante, donc c’était une épreuve.

Réveiller les filles avait ainsi été un vrai combat. J’avais fini par être suspendu à l’envers par la queue du dragon. On dit que c’est l’oiseau qui se lève tôt qui attrape le ver, mais j’aurais simplement souri à celui qui avait inventé cette phrase et je lui aurais dit d’essayer par lui-même.

§

Le sable crissait sous les pneus alors que je commençais à conduire lentement la voiture.

Il faisait encore nuit dehors, donc il n’y avait pas beaucoup de voitures sur la route. Les phares montraient que l’asphalte était encore humide, probablement à cause du typhon qui avait changé de direction.

Notre sac de voyage était dans le coffre, et notre bento avait déjà été préparé hier soir. J’avais dit aux autres dans le monde des rêves que nous allions prendre une longue pause, et que nous ne faisions que suivre pour le plaisir, donc ce n’était pas comme si quelqu’un avait le droit de se plaindre.

Pourtant, Doula nous avait mis la pression sans rien dire.

Je savais qu’elle était une personne gentille qui se souciait de ses subordonnés, mais je pouvais dire qu’elle n’était pas heureuse que nous nous défilions à mi-chemin. Je veux dire, elle semblait calme, mais il y avait quelque chose de glacial dans sa façon de parler…

Son équipe l’appréciait, et elle semblait être la supérieure idéale à mes yeux. Elle était capable de travailler, d’assurer le suivi de ses tâches et de toujours produire des résultats. Si elle avait travaillé dans mon entreprise, j’aurais pu rester tard, même si je détestais travailler après les heures de bureau.

Bien que Borlax Doudou ne soit après tout pas le maître des lieux, les monstres de la zone avaient tous disparu après que nous ayons pris le contrôle de la grande salle. La question des démons s’était éclaircie avec le temps, et il semblait possible de réparer le lien de communication de nos outils magiques. Nous devions encore nous réapprovisionner, donc les équipes allaient probablement retourner à leur base et se reposer un moment.

Le visage de Doula était devenu rouge quand Zera avait dit : « Nous devrions aussi nous détendre pour l’instant. » Je m’étais demandé de quoi il s’agissait.

Doula était étonnamment troublée lorsqu’elle avait répondu, « Oui, tu as peut-être raison, » et ses hommes avaient tous applaudi, mais… J’avais décidé de ne pas y penser. Maintenant que j’y pense, ils avaient dit quelque chose à propos de faire des enfants. C’est donc pour ça qu’elle ne s’était pas plainte de nos projets de voyage.

J’avais allumé mes clignotants, et ma voiture avait lentement tourné vers l’autoroute. C’était très calme, et les seuls bruits étaient ceux des voitures qui passaient sur la voie opposée. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de balade matinale, mais ma somnolence avait complètement disparu.

Nous laissions Tokyo derrière nous, en direction d’Izu. Mes passagers dormaient à poings fermés, mais il me semblait que la bataille acharnée de l’autre jour avait laissé une pénalité sur elles. Même Shirley se frottait les yeux d’un air somnolent après le combat.

J’avais réajusté la couverture qui était tombée des genoux de Marie alors que nous étions arrêtés à un feu rouge. Ses longs cils et ses sourcils bien formés feraient probablement l’envie de toutes les filles de son âge. En fait, les filles de son âge seraient plus âgées que mon grand-père.

Hmm… Elle est adorable. Si je n’avais pas été au volant, j’aurais adoré prendre une photo. J’avais pris une gorgée de café chaud et j’avais expiré. Dans le rétroviseur, je pouvais voir que Shirley n’était pas complètement réveillée après tout. Elle s’accrochait à mes épaules, s’assoupissant avec son corps semi-transparent.

« Shirley, tu pourrais me hanter si tu as sommeil. Ce ne serait pas plus facile pour toi ? »

Ses yeux bleus ciel me fixaient en somnolant, et elle m’avait fait un léger signe de tête. Elle s’était glissée dans mon corps, puis l’ancienne maîtresse d’étage s’était lentement endormie. Je pouvais sentir son soulagement, comme si elle venait de trouver un endroit chaud et accueillant pour dormir, et cela me rendait heureux.

Oui, j’étais heureux. Le simple fait de regarder Marie et les autres me remplissait de joie. J’étais sûr qu’elles allaient recommencer à faire du bruit à leur réveil, mais ce serait amusant à sa façon.

J’avais pris le café, puis je m’étais arrêté. J’avais Shirley en moi maintenant, je ne pouvais pas boire quelque chose qui me réveillerait. Je devais laisser tomber pour l’instant, mais j’avais réalisé que ma bouche s’était recourbée en un sourire. Il semblait que j’étais très excité par le voyage à Izu.

Le ciel sombre avait commencé à s’éclaircir, lentement, depuis l’est.

Nous avions quitté la maison assez tôt, mais Obon étant la période la plus chargée de l’année, il était inévitable que les rues soient bondées. J’avais observé la circulation et j’avais décidé que nous aurions probablement beaucoup de temps pour faire du tourisme avant d’arriver à l’hôtel. Mais comme nous avions évité ce typhon, l’autoroute était beaucoup plus ouverte que je ne le pensais.

J’avais entendu dire qu’il y aurait du monde vers sept heures, donc nous avions encore du temps pour voyager. Cela signifiait que nous arriverions probablement à notre destination plus tôt aussi. Peut-être pourrions-nous faire un détour avant d’aller au parc Banana Wani que Marie attendait avec impatience.

Alors que je tambourinais le volant avec mes doigts, quelqu’un s’était réveillé lentement, comme s’il luttait encore contre la somnolence. La luminosité était devenue totale, et seule la banquette arrière avait des rideaux pour filtrer la lumière du soleil. Marie avait dû être réveillée par cette lumière.

Elle avait frotté ses yeux violets, puis ils s’étaient ouverts lentement.

Elle avait dû être surprise par l’autoroute à trois voies qui ne lui était pas familière. Il y avait un long tronçon de murs pour l’isolation sonore, avec des lumières placées à un intervalle déterminé. Marie les fixa un moment, jeta plusieurs fois un regard en avant et en arrière, puis s’étira. Un instant plus tard, elle bâilla.

« As-tu bien dormi ? Nous avons encore du chemin à faire, alors tu peux te reposer pour l’instant, » avais-je dit.

« Je suis désolée, je me suis endormie profondément. Je ne me souviens même pas m’être changée. » Elle était à moitié endormie quand elle s’était changée. C’était probablement pour cela qu’elle avait mal fait ses boutons, ce qu’elle était en train de corriger.

« Ce doit donc être l’autoroute. Cette vue inhabituelle m’a réveillée. Es-tu sûr que ça ne te dérange pas de conduire plus vite que d’habitude ? »

« J’aurais aimé prendre mon temps sur un trajet tranquille, mais il y a une vitesse minimale à respecter sur cette route. Ils vous font payer parce que c’est beaucoup plus rapide, mais nous allons bientôt aller beaucoup plus lentement une fois que la route sera plus encombrée. On est juste à côté en ce moment. As-tu appris à te servir de ça ? »

Sur ce, j’avais sorti mon smartphone de ma poche de poitrine et l’avais tendu à Marie. Grâce à l’application de navigation, je pouvais faire des balades en voiture sans avoir recours à des appareils GPS coûteux. Il n’avait pas toutes les fonctions de navigation, mais ce n’était pas comme si nous faisions des balades en voiture tout le temps, alors ça ne me dérangeait pas.

« Kanagawa-ken, Ebina-shi… ? Comme c’est pratique, notre emplacement apparaît sur la carte. Quand je suis arrivée au Japon, je pensais que ce pays utilisait la magie à coup sûr. Je ne pensais pas qu’il n’y avait pas de magie du tout ici. »

« Ouaip, la magie n’existe que dans la fiction et le monde des rêves. Mais c’est intéressant que nous comprenions tous ce qu’est la magie. » Il semblerait que j’avais réussi à piquer un peu sa curiosité. Ses yeux violets s’étaient illuminés, et elle avait doucement posé sa main sur ma cuisse. Elle était assez chaude, car elle venait de se réveiller, et sa jolie voix résonnait avec un léger accent elfique. Oh, comme j’aimais cette voix.

« Oui, et les esprits et les monstres sont aussi connus ici. N’est-ce pas un peu comme si nos mondes étaient connectés d’une certaine manière ? »

« Hm, intéressant. S’ils sont connectés, je me demande pourquoi. Il n’y a pas beaucoup de gens dans les deux mondes qui le savent, mais peut-être qu’ils sont liés à un niveau fondamental d’une manière ou d’une autre. » Cela m’avait fait tellement plaisir de parler à Marie que j’avais formulé ma question de manière à attirer son attention. Ses yeux s’étaient illuminés encore plus, et j’avais failli les fixer pendant que je conduisais.

« Bien que, tout cela pourrait être juste une coïncidence. »

« Le penses-tu vraiment ? Tant que nous reconnaissons les similitudes entre nos mondes, et puisque nous sommes capables de voyager entre eux, je pense qu’il y a une sorte de terrain d’entente. Peut-être qu’il y a une sorte de dieu puissant qui les relie, » déclara Marie sur le ton de la plaisanterie, puis elle regarda la banquette arrière. Je m’étais dit qu’elle cherchait à boire, alors j’avais montré mon sac, et elle m’avait remercié.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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