Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 7 – Chapitre 10 – Partie 5

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Chapitre 10 : Vers la piscine à vagues

Partie 5

« Oui, je suppose que je devrais au moins essayer d’avoir un état d’esprit positif. C’est très important, mais décidons de l’ordre dans lequel nous descendons le toboggan. Bien sûr, je refuse d’être la première ou la dernière. »

« Hah, hah, dans un esprit d’équité, on devrait régler ça avec pierre papier ciseaux. Maintenant… Pierre, papier… »

« Non ! Wridra d’abord, et Kazuhiro-san en dernier ! S’il vous plaît, s’il vous plaît, allons-y dans cet ordre, d’accord !? Je ne suis pas bonne à pierre-papier-ciseaux, alors je ne veux pas jouer ! »

Oui, Marie était vraiment mauvaise à pierre-papier-ciseaux, surtout parce qu’elle choisissait généralement le papier en premier. Elle commença à pleurer et à secouer la tête pour dire non, et Wridra et moi n’avons pas pu nous empêcher de rire. La façon dont elle tapait ses pieds nus et qu’elle pleurnichait était si mignonne qu’elle nous avait fait sourire.

« Suivant dans la file, veuillez vous asseoir ici, » avait dit le membre du personnel.

« Hm, c’est mon tour. Alors je vais y aller. » Wridra était pleine de curiosité alors qu’elle s’approchait de son tout premier toboggan aquatique, mais quelque chose d’étrange s’était produit. L’employée qui nous dirigeait fixait Wridra, les joues roses et une lueur dans les yeux.

Wridra était en effet magnifique. Marie et moi pouvions le dire sans hésiter. Ses longs cheveux noirs lustrés, ses yeux d’obsidienne encadrés de longs cils et ses proportions voluptueuses captivaient même son propre sexe. La condition préalable était que Wridra devait rester silencieuse et garder ses cornes et sa queue cachées, mais quelqu’un qui la rencontrait pour la première fois ne pouvait pas remarquer ses défauts.

L’employée se contenta d’agiter la bouche sans mot dire, et il était évident qu’elle était enchantée par l’apparence de Wridra. L’Arkdragon avait dit « Je vous remercie » de très près, et l’employée semblait avoir été envoûtée.

En raison de sa taille et de ses jolis traits de visage, Wridra attirait aussi bien les hommes que les femmes. Je pensais que cela avait quelque chose à voir avec le sang d’Arkdragon qu’elle avait en elle, et que c’était en partie la raison pour laquelle elle avait tendance à se faire discrète dans le labyrinthe. Mais elle avait pu se lâcher ici au Japon, et son sourire authentique débordait de son charme personnel. Il n’était pas étonnant que le membre du personnel soit troublé.

« Beauté - Ahem, je veux dire, mademoiselle, s’il vous plaît mettez vos bras sur votre poitrine comme… Ahh, oui, exactement comme ça, merveilleux. Maintenant, étendez vos jambes et… Oh, ohh, vous êtes impeccable ! »

« Hm ? Le service clientèle est très courtois ici, comme on peut s’y attendre au Japon. Bien, je vous attendrai tous les deux en bas. »

Ainsi, Wridra prit la tête de l’avant-garde et descendit le toboggan sous la direction du membre du personnel trop courtois. Le toboggan bleu se tordait en spirale et accélérait en se dirigeant vers une ligne droite. Une fois qu’elle avait pris beaucoup de vitesse, Wridra avait glissé sur la surface de l’eau et avait plongé dans la piscine au fond avec un plouf.

Elle avait envoyé des vagues dans la piscine en formant un cercle autour d’elle, puis la beauté aux cheveux noirs nous avait fait signe de suivre.

« okayk, maintenant baissez vos hanches. » Marie avait tressailli lorsque le membre du personnel avait donné ses instructions. Il y avait des enfants qui attendaient derrière nous, alors il n’y avait pas de retour en arrière possible. On aurait vraiment dit qu’elle ne voulait pas descendre. Marie avait opposé sa dernière résistance en serrant ma main pendant qu’elle se mettait en position.

« Eek ! C’est froid ! Pourquoi l’eau coule-t-elle ? C’est froid et effrayant ! »

« Cela te permet de gagner plus de vitesse de cette façon. Tu pourrais te blesser si tu bouges, alors assure-toi de rester immobile. »

Oh, c’était la mauvaise chose à dire. Dès que j’ai dit qu’elle risquait de se blesser, le visage de Marie avait pâli. Elle s’était accrochée à mon bras des deux mains dès qu’elle avait commencé à glisser vers le bas et ne l’avait plus lâché. J’avais été entraîné avec elle dans le tube bleu, qui m’avait fait vivre le plus terrifiant tour de toboggan aquatique de ma vie. Ma vision s’était immédiatement remplie de bleu, et Marie avait enroulé ses bras autour de mon cou…

D’accord, c’est vraiment effrayant !

« Hhhyaaaaaa ! »

« Calme-toi, calme-toi ! Ne me mets pas la tête en bas, s’il te plaît ! » Cela avait même fait disparaître l’expression endormie de mon visage. Avec le poids combiné de deux personnes, nous nous balancions sauvagement dans le tube à chaque courbe, Marie hurlant de peur tout le temps. Nous avions franchi la dernière courbe et glissé le long de la ligne droite, et les cris de Marie étaient devenus plus frénétiques à mesure que nous prenions de la vitesse.

« Aaaaaaaaaaaaaahhh ! » Je m’étais demandé pourquoi j’étais bloqué dans un mouvement de lutte pendant toute la durée de l’épreuve. Nous étions sortis du toboggan, et j’avais atterri dans l’eau avec un bruit sourd !

J’avais l’impression que nous étions venus jouer à la piscine, mais j’avais fini par manger un DDT peu orthodoxe d’une certaine elfe. Je n’étais pas sûr de ce que je ressentais alors que je m’enfonçais dans l’eau.

« Ouf, c’était étonnamment agréable. Oh, pourquoi as-tu glissé avec moi, Kazuhiro-san ? Tu étais inquiet pour moi ou quelque chose comme ça ? »

« Je me demande pourquoi… Aha… Tu devrais peut-être demander à Wridra qui se roule par terre en riant, là-bas. » Marie avait l’air plutôt perplexe, puis elle s’était accrochée à mes épaules. On aurait dit qu’elle voulait que je la porte jusqu’au bord de la piscine. J’étais impressionné de constater que Marie avait trouvé sa propre façon de passer son temps à la piscine en toute tranquillité.

Nous avions fini par descendre le toboggan aquatique une fois de plus, et Wridra avait souffert comme moi.

Il était difficile pour quiconque de remarquer la fatigue quand on s’amusait. Wridra était pleine d’énergie comme toujours, mais Mme Elf, pas tellement. Marie était plutôt du genre intellectuel, et ses prouesses physiques étaient à la hauteur de celles d’un enfant.

Ses doigts fins s’étaient agrippés à la main courante, et j’avais soutenu ses hanches par derrière alors qu’elle sortait de la piscine. Elle semblait être à court d’énergie et avait l’air un peu instable. L’eau avait éclaboussé son corps lorsqu’elle s’était retournée pour me remercier.

« Le soleil commence à se coucher. Je pense qu’il est temps de rentrer à la maison, » avais-je dit.

« Oh, c’est vrai… Mais je pense que nous pouvons rester un peu plus longtemps. Il y a encore beaucoup de monde ici. Je commence aussi à m’habituer à nager, alors je veux m’entraîner un peu plus. »

J’étais aussi sorti de la piscine. Wridra s’était approchée par derrière, l’eau dégoulinant de son corps sur le carrelage.

« Marie, dans ce monde, tu dois accepter ce que Kazuhiro décide. Il est parfois surprotecteur, mais il veille à ton bien-être, » dit Wridra en se penchant.

« C’est vrai. » Marie avait fait la moue. On aurait dit qu’elle était triste de la fin abrupte de notre plaisir.

J’étais heureux que Marie s’intéresse aux piscines, et j’avais envie de la laisser passer plus de temps ici. Mais Marie était mon amoureuse et elle n’était ici que depuis moins de six mois. Je voulais qu’elle prenne son temps pour s’habituer à cet environnement, alors ça ne me dérangeait pas d’être surprotecteur pour un petit moment.

« Alors que diriez-vous d’aller manger de délicieux ramen tous ensemble ? Marie, tu veux monter sur mon dos jusqu’aux vestiaires ? »

« Oui. » Je m’étais accroupi, et Marie avait mis son poids sur mon dos.

Je ne savais pas si elle frottait son nez contre mon cou parce qu’elle voulait se blottir ou parce qu’elle était triste. Son corps était un peu froid au toucher et sentait le chlore. Alors que je la soutenais par ses fesses encore humides, elle me semblait aussi légère qu’une plume.

« Eh bien, c’était comme un petit échauffement avant le voyage à Izu. Le vrai plaisir est encore à venir, donc j’espère que vous êtes impatientes. Je suis surpris que vous ayez appris à nager correctement si rapidement. »

« Bien sûr. J’avais aussi l’habitude de nager au village des elfes parfois. Je l’ai appris en un rien de temps puisque je m’amusais tellement ici. Ah, j’ai hâte d’aller à Izu. Je veux que tu tournes les pages du calendrier jusqu’au jour du voyage, d’accord ? » Eh bien, c’était une demande terriblement mignonne. Je voulais qu’elle soit plus franche sur ce qu’elle voulait à l’avenir. Ça m’avait fait plaisir de voir.

Le programme de la semaine prochaine incluait les vacances. Avec le raid sur l’ancien labyrinthe et les travaux sur la maison et la ferme à venir, le temps allait sûrement passer très vite.

Marie était de nouveau joyeuse avant même que je m’en rende compte, et ses pieds se balançaient d’avant en arrière lorsque je la portais sur mon dos.

§

« Bienvenue ! » J’avais ouvert la porte coulissante mal ajustée, et une odeur distincte s’était répandue dans la pièce. Je pouvais sentir l’odeur de diverses huiles et la chaleur des nouilles bouillantes alors que nous entrions.

Le propriétaire vieillissant qui nous avait accueillis bruyamment n’était pas trop surpris par mes deux compagnons à l’allure loin d’être japonaise, et il nous avait guidés vers le comptoir. Peut-être y avait-il plus de touristes étrangers par ici ces derniers temps.

« Hm. C’est un petit établissement plutôt confortable ici. Cependant, quelque chose sent bon, » dit Wridra.

« Oh, wôw ! mon estomac a grogné dès que je suis entré ici. Mon Dieu, c’est comme si j’étais devenu un glouton tout d’un coup. » Marie était une grande fan de cuisine avant même de visiter le Japon, mais je gardais cela pour moi. Les cheveux de Wridra et de Marie étaient encore humides lorsque nous avions pris place au comptoir. Il n’y avait pas beaucoup de clients autour, car un certain temps s’était déjà écoulé depuis l’heure du déjeuner. À côté de nous, il y avait une personne âgée qui lisait un journal et une famille qui semblait rentrer de la piscine. La radio qui jouait en arrière-plan et l’intérieur ancien, mais propre étaient l’image même d’un magasin de ramen de longue date.

J’avais ensuite porté mon attention sur les deux filles, qui fixaient le menu, les sourcils froncés. Elles faisaient toujours cette tête lorsque nous nous rendions dans un tel restaurant. C’était parce qu’elles voulaient éviter de commander quelque chose qui ne correspondait pas à leur palais ou de finir par être envieuses des plats des autres. Je les avais regardées délibérer pendant un moment encore, puis faire une suggestion.

« Et si on commandait chacun quelque chose de différent et qu’on partageait ? »

« D’accord ! »

« Moi aussi ! »

Elles avaient toutes les deux accepté avec un air comiquement déterminé sur leurs visages. C’est étrange, je ne me souviens pas qu’elles aient répondu de manière aussi décisive lorsque nous étions dans le labyrinthe antique.

Et donc, nous avions décidé de commander du shoyu chashu, du beurre de miso, et des ramens tonkotsu, chacun dans une grande taille. Cela aurait été une chose s’il n’y avait eu que Marie et moi, mais j’avais dû envisager de commander de plus grandes portions avec Wridra ici.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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