Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 6 – Arc Été – Chapitre 6 – Partie 2

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Chapitre 6 : Disperser les graines dans le pays

Partie 2

J’avais posé les sacs de provisions sur le sol à côté de l’entrée. J’avais ensuite tendu la main à Marie, et même si nous venions de finir de faire les courses, il y avait encore quelque chose à faire avant de préparer le dîner.

« C’est un sauna ici ! Wôw, la température a beaucoup augmenté pendant que nous étions dehors ! » s’exclama Marie.

« Oui, c’est bien l’été là. Je vais ouvrir les fenêtres et aérer la pièce, alors tu peux préparer ce qui est habituel, Marie, oui ? » Je faisais référence à la méthode de Marie pour refroidir la pièce avec l’aide de son esprit de glace.

Le « Roger » que j’avais entendu alors qu’elle se dirigeait vers la salle de bain semblait un peu apathique à cause de la chaleur. Je lui avais lancé quelques mots d’encouragement en marchant pieds nus sur le sol et en ouvrant les rideaux et les fenêtres. L’air chaud s’écoulait de la pièce, mais nous devions orienter le ventilateur vers la fenêtre pendant un certain temps pour la faire circuler.

« Hmm, cette chaleur est trop dure à supporter. Maintenant… le bouton “haut” devrait être celui-là. » Puis, Wridra s’était approchée après avoir enlevé ses bottes et avait pris en charge le ventilateur. Elle se posa sur le sol, les jambes croisées, dirigeant le vent vers elle et jetant ses chaussettes de côté au mépris total de l’étiquette.

« Wridra, tu ne fais que faire circuler l’air chaud si tu tournes le ventilateur dans ce sens. »

« Je n’y peux rien. Je suis peut-être un draconien, mais la chaleur est insupportable. Ne fais pas attention à moi, et va aider Mariabelle ou autre. » Wridra avait fait un geste d’évitement avec ses mains, ses cornes draconiques bien visibles sur son front. Elle décolla la chemise moite qui lui collait à la peau et exposa son dos, puis la zone allant de sa colonne vertébrale à son coccyx se couvrit d’une matière noire et rigide. Il semblait qu’elle avait l’intention de se dévoiler jusqu’à sa queue pour se préparer à se détendre ici autant que possible.

J’avais alors remarqué que Shirley s’était retirée de mon corps avant que je ne m’en rende compte, et qu’elle flottait plus près du ventilateur. Elle l’avait touché avec un doigt semi-transparent. Peut-être qu’elle s’intéressait aux appareils ménagers ? J’avais dû jeter l’éponge avec deux des femmes qui s’y attaquaient. J’avais abandonné l’idée de reprendre le contrôle du ventilateur et j’avais décidé d’aller aider Mariabelle.

J’avais passé la porte à côté de mon lit et je m’étais dirigé vers la salle de bain à droite de la salle d’eau. Marie était assise à côté de la baignoire remplie d’eau, dont elle tripotait la surface avec son doigt. Elle remarqua que je me tenais là et se retourna, ses longues oreilles déjà à l’air libre.

« Oh, je viens de commencer à faire la glace. »

« Je pensais t’aider à la porter une fois qu’elle sera prête. Ça te dérange si je m’assois à côté de toi ? » Je ne pouvais pas admettre que le ventilateur m’avait été enlevé par l’Arkdragon.

Elle m’avait fait signe de passer devant, alors j’avais pris un siège à côté d’elle. J’avais regardé dans la baignoire et j’avais trouvé quelque chose qui ressemblait à une méduse flottant dans l’eau. C’était ce qu’on appelle un esprit de glace, et il flottait là pour créer de la glace afin de refroidir la pièce.

Alors que je l’observais avec curiosité, j’avais réalisé que j’étais également observé par une paire d’yeux violets et pâles.

Je m’étais demandé à quoi elle pensait, et son doigt avait touché ma poitrine au lieu de l’eau.

« Où est Shirley ? »

« Pas ici. » J’avais répondu si franchement parce que j’avais l’impression de savoir ce qui allait se passer.

« Je vois, » répondit-elle simplement. Elle détourna les yeux, ses longues oreilles devenant légèrement roses.

« C’est agréable et frais d’être assis ici. J’ai un peu chaud à force de marcher toute la journée. Veux-tu te rafraîchir ici avec moi ? » Peut-être que c’était parce que la pièce était si sombre à cause des stores fermés, ou peut-être que c’était la façon dont ses cheveux flottaient librement, mais il y avait un charme étrangement mature en elle à ce moment-là. Ou peut-être était-ce la façon dont elle chuchotait pour que les autres ne puissent pas nous entendre. Son regard s’était soudainement tourné de moi vers l’eau.

« Oh, tu t’endors si facilement. Allez, réveille-toi. »

L’eau avait ondulé lorsqu’elle l’avait touchée du doigt, et la méduse s’était remise à nager tranquillement. Il y avait quelque chose de comique dans son mouvement sans hâte, comme s’il disait : « Oups, je me suis endormi. »

« Il fait des siestes si tu ne le regardes pas. C’est pourquoi je dois continuer à lui demander de se réveiller. Aimerais-tu peut-être que je réveille aussi ton visage endormi ? » Sur ce, elle leva sa main humide et l’effleura sur ma joue. Elle était froide au toucher, comme de la neige fondue, et j’avais l’impression que toute trace de somnolence aurait disparu en un instant. Bien que j’aie seulement eu l’air de vouloir dormir, je n’étais en fait pas du tout endormi.

Mais c’était agréable. Être touché par le doigt lisse de Marie était en quelque sorte réconfortant, même dans la salle de bain faiblement éclairée. Ses yeux violets s’étaient rapprochés un peu plus.

« Oh ? Tu m’as l’air encore endormi. Réveille-toi, Kazuhiro-san. » Je ne pouvais pas lui dire que j’étais né avec ce visage. J’avais senti ses lèvres douces se presser soudainement contre les miennes. Sa main humide était passée de ma joue à ma nuque, puis à mon dos. À ce moment-là, sa douce odeur avait envahi mes sens.

Je m’étais souvenu de ce qu’elle avait dit quand elle avait invoqué l’esprit de glace pour la première fois. Elle avait dit que la chaleur était attirée par les objets froids, et que la chaleur était également retirée.

Je m’étais rendu compte que c’était vrai. Ses lèvres fraîches avaient éloigné la chaleur de moi, et la température de nos corps avait bientôt atteint celle de l’autre.

Elle expira, et j’avais senti ma vision s’assombrir. J’avais tenu sa taille fine dans mes bras, et elle avait mis quelques cheveux derrière son oreille avec une main en se tournant vers la porte. Après avoir confirmé qu’il n’y avait personne, elle s’était plaquée contre moi par devant.

Elle m’avait fait taire en mettant un doigt sur ses lèvres, comme pour dire que nous aurions des problèmes si la chatte noire nous surprenait. « C’est vrai, » avais-je murmuré avec un visage sérieux, et elle avait gloussé.

« Il faisait vraiment chaud aujourd’hui, mais je me suis tellement amusée. Et toi ? »

« Je me ferais probablement gronder si j’admettais que ça vaut la peine de prendre un jour de congé. Il y a toutes sortes de choses ennuyeuses que tu dois gérer en tant qu’adulte actif. » Je sentais son ventre bouger contre moi chaque fois qu’elle gloussait. Je l’avais tenue par la taille pour m’assurer qu’elle ne tombe pas, me demandant si le baiser de tout à l’heure n’était pas une sorte de remerciement pour notre excursion. Puis, Marie avait rétréci ses yeux comme des pierres précieuses et m’avait lancé un regard suspicieux.

« Maintenant, il est temps que tu avoues. Tu as préparé des plats de légumes particulièrement délicieux juste pour que je surmonte ma haine des légumes, n’est-ce pas ? »

C’était difficile d’esquiver la question quand elle l’avait abordée si soudainement et directement. J’avais détourné les yeux, et elle avait ri, « Je le savais ! » et elle s’était appuyée sur moi. Nos corps s’étaient pressés l’un contre l’autre, et je pouvais sentir la sensation de ses seins à travers le tissu fin de nos vêtements.

Nous avions déplacé nos mains vers le dos de l’autre, et ses lèvres s’étaient ouvertes pour laisser échapper un soupir juste à côté de mon oreille.

C’était comme si on m’avait jeté un sort. Il ne restait plus qu’une once de pensée rationnelle, et la retenue avait disparu. Il n’y avait aucun sentiment de honte ou de nervosité. Tout ce que je voulais, c’était enlacer son corps léger et sentir sa chaleur.

J’avais déjà passé toute la journée et la nuit à penser à elle, et elle pressa ses lèvres contre les miennes une fois de plus. Le baiser d’avant était juste un teaser. C’était le vrai baiser. Mes lèvres légèrement entrouvertes avaient été complètement scellées aux siennes lorsqu’elles s’étaient rapprochées.

C’était mon premier amour. J’avais caressé le sillon autour de son coccyx et elle avait enroulé ses bras moites autour de moi alors que je le ressentais dans mon cœur.

J’étais vraiment heureux d’être maintenant capable d’aimer quelqu’un.

Je ne pensais pas que quelqu’un comprendrait, mais je ne pouvais m’empêcher d’être rempli de joie.

Après tout, je ne pensais pas que je serais un jour aimé par quelqu’un.

Je n’étais pas capable d’avoir une conversation correcte avec qui que ce soit jusqu’à ce que je sois dans les dernières années de l’école primaire, après avoir déménagé de Tokyo à Aomori. Tout le monde m’avait connu comme un excentrique de Tokyo jusqu’à ce que je sois diplômé. J’avais été surpris de voir à quel point les choses avaient changé.

Nous avions placé nos mentons sur les épaules l’un de l’autre, en nous tenant toujours l’un à l’autre tout en respirant de façon superficielle.

Marie pouvait probablement aussi sentir mon rythme cardiaque rapide. Le sien était comme un tambour battant dans mes oreilles. Je pouvais vaguement voir que ses longues oreilles elfiques caractéristiques étaient un peu tombantes et tremblaient doucement.

Elle chuchota dans mon oreille.

« Tu vois ? Tu es toujours en train de comploter des pensées si méchantes. Personne ne semble l’avoir remarqué, sauf moi. Je suis la seule à bien connaître ce côté de toi. Est-ce que tu comprends ? » avait-elle demandé doucement, et c’était fini pour moi. Je lui avais dit que j’avais cédé, puis je lui avais posé une question, alors qu’elle était assise joyeusement, les jambes relâchées.

« Alors, tu as aimé les légumes d’été ? »

« Oui, ils étaient si bons que j’ai hâte d’en faire pousser. Nous aurons des légumes fraîchement récoltés pour nous tout seuls. Nous avons déjà obtenu la permission de Shirley, alors j’aimerais bien planter du maïs un jour. » C’était une femme qui pouvait même recréer un climatiseur moderne. J’étais sûr qu’elle ferait ce qu’elle disait, et j’imaginais déjà son sourire éclatant alors qu’elle cueillait des légumes par une chaude journée d’été.

Je lui avais dit qu’elle était adorable, et elle m’avait répondu : « Vraiment ? » avec un regard qui me disait qu’elle n’était pas mécontente du compliment. Alors que nous poursuivions notre conversation idiote, j’avais remarqué que la méduse s’était endormie, flottant sereinement dans l’eau.

Whoosh ! Les pales du ventilateur avaient tourbillonné avec une grande intensité, produisant une bourrasque incroyablement rafraîchissante. J’avais senti la sueur sécher sur mon corps, et je n’avais pu m’empêcher de pousser un soupir de soulagement.

« Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de la glace vaporisée, vu qu’elle est presque aussi efficace qu’un climatiseur, » avais-je fait remarquer.

« Oh… Mais si tu peux refroidir l’air, il suffit d’ajouter une circulation pour obtenir le même effet. Le principe est simple. Tu as juste besoin d’utiliser de la glace comme ceci. Tout le monde peut le faire, vraiment. » Marie s’accroupit à côté de moi, soulevant sans vergogne l’ourlet de sa jupe en parlant. « Non pas que je dise à quelqu’un comment le faire, » ajouta-t-elle d’un ton enjoué.

Elle souriait joyeusement, mais elle exposait dangereusement ses cuisses pâles…

Oh, je ne devrais pas te fixer.

Je détournais négligemment mes yeux de ses cuisses captivantes. Tout en elle, jusqu’à ses lèvres colorées, était si attirant que je trouvais cela carrément troublant.

En tout cas, il semblait que nous étions prêts à éviter une autre nuit chaude et sans sommeil. Satisfait, je m’étais levé et m’étais approché de la fenêtre que j’avais laissée ouverte pour laisser sortir l’air chaud. Il commençait à faire plus sombre dehors, et notre journée de visite touchait à sa fin. Une partie de moi se sentait un peu triste à ce sujet, et le son des cigales s’était fait plus silencieux lorsque j’avais fermé la fenêtre.

Pendant ce temps, la méduse esprit de glace flottante était occupée. Elle planait dans tous les sens pour gérer les blocs de glace, faisant tout son possible pour que la pièce soit à une température confortable. Cependant, cela me donnait envie de dormir de la voir dériver.

« C’est agréable et frais ici, mais le seul inconvénient est que nous ne pouvons laisser personne d’autre voir ça. »

« Hm ? J’ai entendu dire que les Japonais sont assez studieux, mais sont-ils aussi capables de parler l’elfique ? » Wridra demanda, et j’avais regardé vers elle pour la trouver en train de lire un journal. Elle l’avait étalé sur la table, et c’était un spectacle étrange de la voir lire autre chose que la rubrique sportive. D’ailleurs, elle lisait d’abord la section manga à quatre panneaux.

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