Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 3 – Chapitre 1 – Partie 3

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Chapitre 1 : Faire des emplettes avec Mme l’Elfe

Partie 3

Avec notre modeste butin dans notre panier, nous nous étions dirigés vers la caissière. La dame à la caisse semblait un peu troublée alors que Marie fixait de ses yeux violets le lecteur à code barres, apparemment curieuse de savoir comment les codes à barres fonctionnaient. Après avoir fait plusieurs erreurs de saisie, elle avait fini par nous appeler. Ce qui m’avait le plus surpris, c’est que la dame s’était mise à courir avant de revenir puis elle nous avait ensuite remis des bonbons à Marie.

« Elle a dit que c’était un cadeau pour toi. C’est un en-cas savoureux, » déclarai-je.

« Oh, merci, vous. Le magasin était très, très propre. » Elle avait un peu trébuché en parlant en japonais, et les spectateurs autour de nous avaient réagi avec un « Oooh ». La caissière sourit joyeusement en entendant la réponse de Marie et se remit au travail.

C’était ainsi que la première fois que Marie avait fait son épicerie s’était avérée être un événement réconfortant, sans incident. Le ciel était plus lumineux qu’avant quand nous étions sortis, avec plus de voitures qui circulaient.

« Oh ? Je croyais qu’on avait fini les courses ? » Marie m’avait demandé cela quand je m’étais arrêté devant le dépanneur. Il était bien éclairé pour accueillir les clients, et l’intérieur aurait pu donner un coup de pouce au ciel bleu.

« Dans ce pays, il y a une règle qui dit qu’il faut récompenser les gens qui vont faire du shopping avec toi. Tout comme les bonbons que cette dame t’a donnés, » déclarai-je.

« Mon Dieu, c’est merveilleux. Alors, est-ce que cet endroit a ces récompenses dont tu parles ? » demanda Marie.

On pourrait certainement dire cela. Il y avait toutes sortes de marchandises disponibles ici, et c’était aussi un endroit extrêmement commode pour les gens du pays. J’étais allé directement à la caisse et j’avais commandé une glace à la vanille. Puis, je l’avais rapidement changé en deux commandes, parce que je savais que je deviendrais envieux quand j’aurais vu à quel point Marie appréciait sa crème glacée. Avec deux cornets de crème glacée à la main, j’étais sorti. J’avais débattu de l’endroit où le manger, mais j’avais décidé de ne pas tenir compte des bonnes manières et de manger en me promenant. J’avais donné son cône à Marie, et elle m’avait jeté un regard déconcerté.

« Peux-tu m’apprendre à manger ça ? Te connaissant, je suis sûre que c’est délicieux, » déclara Marie.

« Tu as raison à ce sujet. Tu peux soit mordre directement dedans, soit le lécher. » Je l’avais démontré en léchant ma propre glace, puis la fille avait rapproché ses lèvres de la sienne. Hésitante, elle avait ramassé un morceau de glace blanche avec sa langue. Il avait une nuance de jaune, ce qui semblait indiquer la richesse de sa saveur. Sa structure ondulée fondait sur la langue et elle s’était dissoute en un délice laiteux. La vanille était ma saveur de glace préférée, avec sa simplicité qui faisait apprécier d’autant plus la richesse de la saveur. Ce dépanneur offrait une excellente crème glacée, et il était difficile de croire qu’une gâterie aussi délicieuse était facilement disponible au coin de la rue. La jeune fille avait arrêté de marcher, et elle avait avalé une bouchée de crème glacée avant de donner son impression.

« Ah… ! S-Si sucrée, délicieux… Tu m’as fait baisser ma garde en me disant que c’était juste une récompense pour aller faire du shopping avec toi ! » Ses mots impliquaient qu’elle était bouleversée, mais elle avait une expression étrange sur son visage, avec des joues rouges et un émerveillement dans les yeux. Oui, les femmes étaient définitivement les plus mignonnes quand elles mangeaient des aliments savoureux ou sucrés.

« Referas-tu du shopping avec moi s’il y a d’autres friandises comme ça qui t’attendent ? » demandai-je.

 

 

« J’aime faire du shopping. Ça ne me dérangerait pas s’il n’y avait pas de récompense, mais… oh, ce n’est pas grave. Tu dois tenir tes promesses et il est important d’avoir des récompenses. Je ne veux pas paraître dur, mais c’est normal en échange du travail. » Elle m’avait regardé avec un regard comme pour me demander. « Compris ? » J’avais hoché la tête en réponse, et nous étions lentement rentrés à la maison. De retour dans ma chambre, la jeune fille avait continué à m’informer sur la délicatesse de la crème glacée.

Comme prévu. J’étais vraiment content d’avoir fini par lui en acheter. Maintenant, passons à la cuisine.

Je cuisinais habituellement le soir, mais le faire pendant qu’il faisait encore clair était un changement de rythme rafraîchissant. La fille à côté de moi avait un morceau de tissu autour de la tête, dont l’image rappelait les cours d’économie domestique. Cependant, ses longues oreilles pointées droit vers le haut l’avaient trahie en tant qu’elfe, et j’étais trop vieux pour revivre mes années d’école primaire. Il y avait un regard déterminé sur son visage alors qu’elle attachait les ficelles de son tablier.

« D’accord, lavons-les dans l’ordre. Ensuite, on enlèvera la peau et on les coupera en morceaux. Cette partie n’est pas trop différente de ce que nous faisons dans l’autre monde. » Marie regardait les pommes de terre avec un regard critique alors que je l’expliquais, puis elle m’avait répondu. « J’ai compris, » en ouvrant le robinet. Je m’inquiétais pour elle au début, mais il semblait qu’elle s’habituait aux appareils modernes avec le temps.

Je m’inquiétais particulièrement du fait qu’elle utilisait des couteaux de cuisine, mais elle cuisinait toujours pour elle-même, donc cela ne semblait pas être un problème. Pourtant, c’était de toute façon dans ma nature de m’inquiéter pour elle. Je veux dire, n’importe qui ressentirait la même chose quand il était avec une fille comme elle.

« Tu es un peu trop protecteur. Quand réaliseras-tu que je ne suis plus une enfant ? » demanda Marie.

« Je le sais déjà, bien sûr. Oh, tu devrais t’assurer que la lame ne soit pas pointée vers tes doigts. Comme ceci, » déclara-je.

« Comme je te l’ai déjà dit, je suis beaucoup plus âgée que toi, et une sorcière spirituelle très compétente… Ah, mon œil. Je dois poser le couteau… Waaaah, aide-moi, Kazuhiho ! » Ah, donc la grande sorcière spirituelle avait besoin d’aide. Des larmes avaient commencé à couler le long de son visage quand les oignons avaient irrité ses yeux. J’avais rapidement pris le couteau de ses mains dans l’agitation et j’avais commencé à préparer le repas à la place. Je l’entendais se moucher derrière moi. Elle avait reniflé, avec du rouge autour des yeux. En la voyant ainsi, j’avais du mal à croire qu’elle avait plus de cent ans. Vu sa personnalité droite, je doutais qu’elle mente sur son âge. C’était un peu troublant de constater qu’elle avait acquis une certaine méfiance pour les oignons à cause de cet incident. La voir faire les cent pas autour de l’oignon tout en gardant une certaine distance m’avait aussi rappelé le comportement d’une enfant.

« Qu’est-ce que tu veux faire ? Dois-je le couper ? » demandai-je.

« J’aimerais apprendre à cuisiner, mais malheureusement, je vais devoir passer sur les oignons. Je suppose que les Elfes n’aiment pas les oignons en général. Nous ne sommes probablement pas compatibles. » Ouais, les humains n’étaient probablement pas non plus compatibles avec le jus d’oignon dans leurs yeux. Cependant, vous pourriez éviter cela en tenant le couteau en biais pour que les jus s’envolent loin des yeux. Je lui avais donné de tels conseils au fur et à mesure que nous nous préparions pour le repas. Après avoir coupé les ingrédients en bouchées, Marie m’avait regardé, comme pour me demander si tout allait bien. Chaque fois qu’elle l’avait fait, j’avais répondu avec quelques conseils simples, et la passoire s’était remplie de légumes. Le ventilateur d’aération avait tourné bruyamment pendant que nous faisions cuire les légumes dans une grande casserole. Ensuite, nous avions ajouté un peu d’eau et écrémé la mousse… bien qu’il n’ait pas semblé nécessaire d’expliquer tout cela.

« Les ingrédients sont presque cuits, alors ajoutons le roux que nous avons acheté. » La jeune fille avait commencé à briser le roux avec ses ongles et avait mis les morceaux dans un grand pot avec un regard sérieux sur son visage. Si elle avait porté une tenue différente, elle aurait pu avoir l’air d’être en train de faire de l’alchimie. Lorsqu’elle avait commencé à mélanger le roux avec une louche, la cuisine s’était remplie d’un parfum plus doux que celui du curry traditionnel. Je pouvais voir le nez de Marie renifler l’air, semblant apprécier l’arôme unique et légèrement épicé. Ainsi, la cuisine de Mademoiselle l’Elfe était terminée.

« Ah… Ça sent si bon… Ça me donne faim… Attends, est-ce déjà prêt !? » demanda Marie.

« Ouais, c’est prêt. Après tout, le curry japonais a été créé dans un souci de commodité et de délicatesse. Non pas que le curry traditionnel soit trop difficile à faire non plus. » Même le curry traditionnel que j’avais préparé il y a peu de temps ne prenait pas trop de temps. Il avait fallu un certain effort pour extraire la douceur des tomates ou ajuster les niveaux d’épices, mais la cuisson pouvait se faire au moment où Marie avait fini de prendre son bain. Les plats populaires avaient tendance à devenir plus pratiques avec le temps.

« Hm, je comprends ça. Ils essaient aussi d’éviter autant de tracas que possible dans l’autre monde, mais je pense qu’ils sacrifient la saveur dans le processus, » déclara Marie.

« Je suis d’accord. On dirait que là-bas, ils se fichent de la nourriture tant qu’elle est comestible, » répondis-je.

« Ces gens sont juste paresseux. Ils pensent que chauffer les ingrédients est tout ce qu’il y a faire pour cuisiner. Attends… J’ai l’impression que c’est tout ce qu’on avait à faire pour ce curry. » Elle avait l’air perplexe quand des points d’interrogation étaient apparus au-dessus de sa tête, mais elle avait raison. C’était à peu près tout ce qu’il y avait dans le processus de cuisson. Mais si je devais deviner, l’environnement dans lequel les ingrédients avariés étaient la norme était plus à blâmer. Le monde fantastique était génial, mais c’était terrible aussi pour la conservation des aliments. Les gens n’avaient aucun intérêt à améliorer la variété de la nourriture alors ils avaient un goût curieusement dur et peu appétissant.

Un bip signala que le riz avait fini de cuire et Marie sortit de ses pensées. Puis, je lui avais fait goûter le curry sur un petit plat, et ses yeux pourpres s’étaient élargis.

« Wôw, c’est doux ! Je pensais que c’était le même curry que la dernière fois, mais… Mmm, l’arrière-goût est si réconfortant…, » déclara Marie.

« Je crois que ce genre d’arôme doux est une marque de commerce de la cuisine japonaise. Très bien, c’est prêt, » déclarai-je.

Nous avions tapé dans la main de l’autre et ainsi, notre premier projet de cuisine ensemble était terminé. J’avais regardé l’horloge pour remarquer qu’elle était juste à temps pour le déjeuner, et j’avais aussi quelqu’un pour tester la saveur pour moi.

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