Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 2 – Chapitre 7 – Partie 8

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Épisode 7 : Bienvenue au Japon, Mademoiselle Magi Drake.

Partie 8

J’avais senti un bâillement me chatouiller l’oreille.

Je portais l’elfe sur mon dos, marchant dans le couloir vers mon appartement.

La fille marmonnait dans mon oreille pendant que je parcourais le couloir.

« Oh… je dormais… ? » demanda Marie.

« Oui, mais tu peux continuer à te reposer. Nous sommes presque arrivés, » répondis-je.

Je m’étais tourné pour trouver ses yeux d’améthyste à côté de moi, qui luttaient pour rester ouverts.

Ses longs cils blancs tremblaient tandis qu’elle se concentrait lentement sur moi.

Elle sentait faiblement l’odeur des sources chaudes et elle frotta la joue contre moi avant que ses yeux ne se referment.

« Ça fait du bien…, » elle marmonna, suivie d’une légère respiration alors qu’elle s’endormait.

Elle était épuisée d’avoir joué toute la journée, et le fait d’être ramenée dans la chambre était un privilège qui lui était réservé.

En fait, c’était peut-être un privilège pour moi aussi.

La fille était beaucoup plus légère qu’elle n’en avait l’air, et son corps chaud était vraiment agréable contre le mien.

Nous étions finalement arrivés devant la porte, et quand j’avais essayé de prendre les clés dans ma poche, j’avais été interrompu par la main douce de quelqu’un d’autre.

J’avais regardé sur le côté et la femme aux cheveux noirs avait tenu son index contre ses lèvres, puis m’avait touché le pantalon pour sortir mes clés.

Marie avait fait de légers bruits à côté de mon oreille, et j’avais vérifié son état alors que Wridra avait déverrouillé la porte pour moi.

Nous dormions habituellement ensemble, alors c’était peut-être bien que je puisse prendre mon temps pour regarder son visage endormi comme ça.

La porte s’était ouverte d’un simple clic.

Il faisait complètement noir à notre retour de voyage, et il était déjà plus de huit heures.

Wridra était entrée dans la pièce avant nous et avait actionné l’interrupteur.

Je l’avais suivie à l’intérieur, puis j’avais tranquillement couché Marie sur le lit.

« D’accord, je vais prendre ce temps pour préparer un repas. Tu peux aussi te reposer, Wridra, » déclarai-je.

« Avant, je t’apprendrai à manipuler ce protège-oreilles. Si tu tiens cet ornement avec tes doigts comme ceci et que tu l’ordonnes de se “détacher”…, » expliqua Wridra.

Les cheveux de Marie émirent une lumière blanche et brillante.

Ce qui semblait être ses cheveux tressés s’était dissous dans l’air, et les lumières avaient été absorbées dans la partie centrale de l’ornement.

Le revoir m’avait fait réfléchir à quel point c’était incroyable. Cela en disait long sur l’étendue des pouvoirs de la Magi-Drake.

Je l’avais placé à côté de son oreiller, et Wridra m’avait regardé comme pour me demander. « Compris ? »

« Ouais, c’est incroyable. Combien de temps peut-elle continuer à l’utiliser ? » demandai-je.

« J’ai séparé son lien avec moi, pour que tu puisses continuer à l’utiliser dans le domaine de la réalité. Il finira par se dégrader, mais je le rechargerai si tu fais appel à moi de temps en temps, » répondit Wridra.

Après ça, Wridra s’était assise doucement à côté de la fille endormie.

Bien qu’elle puisse être turbulente la plupart du temps, la voir silencieuse et prendre soin de ne pas réveiller Marie, la rendait plus charmante et belle que d’habitude.

Mais pour le dire franchement, elle était encore belle quand elle était bruyante, mais ses limites émotionnelles extrêmes m’avaient souvent surpris.

Puis elle chuchota. « Un voyage comme celui-là doit être un problème pour ton porte-monnaie. Cela ne me dérangerait pas de venir ici seulement de temps en temps, quand tu auras les fonds nécessaires. »

« Pour être honnête, faire ça toutes les semaines serait difficile. Je pense qu’il faudrait que ce soit au mieux une fois tous les quelques mois. Plus important encore, je suis toujours inquiet quant au fait de te distraire de l’élevage de tes enfants, » répondis-je.

Alors que les filles se reposaient de leur long voyage, j’avais commencé à marcher vers la cuisine.

Il était temps que je montre mes talents culinaires aux visiteuses d’un autre monde.

J’avais préparé quelques ingrédients dans le réfrigérateur juste pour ce jour, et j’avais même acheté une plaque chauffante au préalable.

« Hm. Comme je l’ai mentionné plus tôt, je ne suis que l’un des sept noyaux du dragon. Je n’aurai aucun problème à élever mes petits, bien que mon niveau soit plus bas dans cet état » déclara Wridra.

Oh, c’est comme ça que ça marche.

Mais même dans ce cas, je soupçonne que son niveau était supérieur à 1000, de sorte qu’elle représenterait toujours une menace considérable même si elle était divisée par sept.

J’avais haché du chou pendant que ces pensées me trottinaient dans la tête.

Je m’étais dit qu’on pourrait parler du donjon après le réveil de Marie.

À ce moment-là, j’étais plus préoccupé par le nouvel outil de cuisson que j’avais acheté pour la première fois depuis un certain temps.

Héhé, je serais capable de cuisiner un large répertoire de plats avec ça, comme du yakisoba, du yaki udon, et du chan yaki.

En plus, une plaque chauffante n’était pas vraiment quelque chose que je pouvais utiliser tout seul.

C’était également vrai pour le shopping, mais lorsqu’on cuisinait pour une personne, il y avait généralement des restes d’ingrédients et cela pouvait s’avérer assez cher.

En ce sens, il était devenu beaucoup plus facile de faire du shopping et de cuisiner depuis l’arrivée de Marie.

« Hmm, quoi d’autre… J’aurais aussi bien besoin d’une cocotte-minute. Ahh, j’ai hâte d’avoir ma prime, » déclarai-je.

« Tu es devant un dragon et tu ne penses qu’à cuisiner ? Quelle absurdité ! » s’exclama-t-elle.

Elle m’avait regardé avec froideur.

On entendait un son pétillant par-derrière, et je pouvais voir qu’elle commençait à revenir à sa forme originale de draconienne.

Cela signifiait que je ne pouvais pas me retourner, alors je regardais les choux pendant un certain temps.

 

***

 

Au réveil de Marie, la majeure partie de la préparation culinaire était terminée, et la queue de Wridra était allongée et faisait des signes de la main.

Les filles s’étaient assises de chaque côté de moi, et la vue d’un demi-elfe, demi-fée et d’une Magi-Drake avait fait que c’était très difficile pour moi de croire que j’étais encore au Japon.

« D’accord, j’allume la plaque chauffante. Marie, peux-tu servir de la bière à Wridra ? » demandai-je.

Il y avait un verre pour chacun d’entre nous, indiquant que même l’elfe qui avait l’air d’avoir l’air très jeune pourrait prendre plaisir à boire pendant que nous étions dans mon appartement.

Les yeux de Wridra scintillèrent devant la bière bouillonnante, et elle sourit joyeusement.

« Et c’est ainsi que cela a décidé. Je protégerai Marie à partir d’aujourd’hui. Je m’occuperais également des domaines dans lequel vous avez des manques, » déclara Wridra.

« … Vous deux, vous avez le don d’exploiter ma somnolence. Je n’aurais jamais imaginé que nous serions rejoints par une dragonne, » déclara Marie.

Ses joues étaient rouges pendant qu’elle parlait, et je pouvais dire qu’elle l’avait déjà acceptée comme notre nouvelle compagne de voyage.

Il semblait qu’elle était vraiment excitée à ce sujet, parce qu’elle parlait un peu plus vite que d’habitude.

Cela montrait à quel point elles s’étaient rapprochées pendant le voyage.

Alors, j’avais levé ma bière.

C’était peut-être un geste audacieux, car j’étais beaucoup plus jeune qu’elles, mais j’avais décidé de porter un toast.

« Bienvenue à notre groupe, Wridra. Bien que nous n’ayons toujours pas de réalisations à notre actif, » déclarai-je.

« Hahaha, ainsi déclare l’homme qui se soucie encore moins de ces choses que n’importe qui d’autre, » répliqua Wridra.

C’était vrai. Le fait d’être sous les feux des rampes ne faisait qu’aggraver la situation.

Même au travail… Peu importe, ce n’était pas le moment.

Nous revenions tout juste de notre mini voyage, donc je ne voulais pas encore penser à la réalité.

« Un toast à notre nouveau compagnon de voyage ! Pour cette journée mémorable, savourons de la nourriture japonaise connue sous le nom d’okonomiyaki, » déclarai-je.

« Oui ! Comme c’est délicieux, je ne vis des choses merveilleuses que lorsque je suis avec vous deux ! » déclara Wridra.

Mhm, mais plus important encore, j’étais plutôt absorbé par la fabrication de quelques okonomiyakis.

J’avais laissé tomber de la pâte à frire contenant du chou et du maïs sur une zone chaud, puis j’avais formé des cercles.

Tandis que j’y posais du porc, Marie inclina la tête avec curiosité.

« Oh ? Vas-tu les faire tout de suite ? » demanda Marie.

« Oui, ça s’appelle du teppanyaki. Nous pourrons désormais profiter de la cuisine avec la plaque chauffante, » lui annonçai-je.

J’avais beau avoir dit ça, mais c’était moi qui m’amusais le plus avec ça.

Honnêtement, j’étais ravi. Il y avait toutes sortes de plats délicieux et bon marché que l’on pouvait préparer avec une plaque chauffante.

Afin d’en profiter pleinement, je voulais que l’okonomiyaki, le roi des plats cuisinés, soit très apprécié à la maison.

Une fois qu’il avait été cuit adéquatement, je l’avais retourné et nous avions entendu le grésillement de la viande.

Les filles fixaient l’okonomiyaki à ce moment-là, et leurs visages bougeaient à l’unisson pendant que je le retournais.

Leur façon d’agir comme des sœurs devait être un plan pour que je me mette à sourire.

Mais je n’allais pas céder.

J’avais retourné le côté avec la viande vers le haut, révélant les marques de grillade couvertes de graisse fondante.

Deux fourchettes se présentaient déjà pour attraper la nourriture, et j’avais levé la main pour les arrêter. J’avais ajouté de la sauce et des flocons de bonite, et un arôme séduisant avait commencé à envahir la pièce.

Il y avait un soupçon d’amertume dans l’odeur quand la sauce était cuite sur la plaque chauffante, et juste au moment où la faim s’installait, la cuve verte donna le coup de grâce.

« Aaahhhh ! Ça sent si bon ! Arrête, arrête, je dois l’avoir ! » déclara Wridra.

« Juste après avoir ajouté un peu de mayonnaise. OK, vous deux, donnez-moi vos assiettes, » déclarai-je.

Elles avaient toutes les deux présenté leurs assiettes en même temps.

Elles semblaient sur le point de baver quand je l’avais coupé en deux et que je les avais placés sur leurs assiettes… oh, en vérité, Wridra bave déjà.

Elles avaient enfoncé leur fourchette dans l’okonomiyaki et l’avaient portée à leur bouche.

Il était encore chaud, alors elles avaient soufflé dessus pendant un certain temps, puis elles avaient finalement commencé à mâcher.

La pâte à frire était si visqueuse qu’il était difficile de croire qu’il s’agissait surtout de chou, et le porc gras et parfumé avait un goût délicieux lorsque l’odeur incroyablement appétissante passait dans leur nez.

La graisse s’était infiltrée dans la viande partiellement croustillante, ce qui avait encore accru la saveur de la viande.

Les filles laissèrent sortir une respiration synchronisée en tapant des pieds sur le sol.

Marie, c’était une chose, mais Wridra aurait pu causer des ennuis aux gens d’en bas.

« Ahhh, bon sang ! J’aime tellement ça ! Ça sent incroyablement bon ! » déclara Marie.

« Délicieux ! Urrrgh, la saveur se répand dans toute ma bouche ! J’ai sous-estimé les légumes ! J’en prendrai la responsabilité et je les mangerai tous ! » déclara Wridra.

Eh bien, c’était bien.

Elles semblaient apprécier le repas.

J’en avais découpé un autre et j’avais partagé les morceaux entre mon assiette et celle de Wridra, qui était déjà vide.

J’avais l’impression qu’il faudrait que je continue à cuisiner sans arrêt pour suivre le rythme.

« C’est le meilleur repas pour boire une bière. Oh, mais le gyoza, c’est trop… de toute façon, savourez-le à votre guise. On fête ça aujourd’hui, » déclarai-je.

Nous avions incliné nos verres dorés, et leur contenu avait disparu au fur et à mesure que nous les avalions de façon audible.

Puis nous avions tous expiré ensemble avec un « Ahhhh ! »

« Mmm, oui ! Un mariage parfait ! Ne me dis pas… Savoures-tu ce genre de repas tous les jours, Marie !? » demanda Wridra.

« Hmm, bien sûr. Il n’y a pas de quoi se vanter, mais c’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’apprendre le japonais, mais il est vrai que les animes sont bien sûr aussi vraiment merveilleux, » répondit Marie.

Oui, elle avait raison de dire qu’il n’y avait pas de quoi se vanter, mais j’avais décidé de ne rien dire.

On commençait à peine avec l’okonomiyaki.

J’avais mélangé du fromage et du mochi, et j’étais devenu une machine à cuire de l’okonomiyaki, en faisant lot après lot.

Je m’attendais à ce que la dragonne ait de l’appétit, mais c’était amusant à regarder.

« Mmm ! J’adore le fromage ! Les parties brûlées sont si savoureuses et… Oh, oh ! Bière, bière, s’il te plaît ! J’en veux plus ! » déclara Wridra.

« Le mochi fondant… ! Oof, si délicieux, je crois que je suis réduite en larmes. Ah, oui, oui. J’ai pris ma décision. Moi aussi, j’apprendrai le japonais ! » continua Wridra.

Oh, elle le fera ?

Tout cela m’avait vraiment fait comprendre à quel point la nourriture pouvait être puissante.

Même si vous vous rendiez dans une destination de voyage médiocre, ce pourrait être un bon voyage si la nourriture était bonne.

Cela pourrait suffire à motiver les gens à apprendre le japonais… en fait, la plupart des gens ne le feraient probablement pas.

« Je pensais en faire plus demain si nous avions des restes, mais il semble que nous pourrions finir. Je peux faire du yakisoba comme plats préparés. Oh, voulez-vous en essayer maintenant ? » demandai-je.

« « Oui ! » »

Elles étaient de bonne humeur.

La vue de belles femmes en train de manger était intéressante, et c’était agréable à voir.

 

***

J’avais allumé la télé pour me reposer après avoir mangé, et il se trouvait qu’un film passait en ce moment.

La télévision était généralement face au lit, mais je la tournais dans l’autre sens pour faire face au salon chaque fois que j’avais des invités.

Le film racontait l’histoire d’une créature géante qui se déchaînait, ce qui était assez facile à comprendre en termes de divertissement, et semblait parfait pour une table de dîner animée comme celle-ci.

De bas grondements résonnaient pendant que la musique jouait, et les filles faisaient une pause dans leur repas alors qu’elles se retournaient.

Wridra avait été le premier à bouger, poussée à l’action par le rythme qui était comme un battement de cœur accéléré.

Elle s’était dirigée vers la télévision avec une assiette encore à la main et avait regardé l’écran avec une expression sérieuse.

« H-Hm… ! O-Ohoho ! » murmura Wridra.

« Wridra, veux-tu bien bouger ? Je ne peux pas voir. Allez, pousse-toi de là ! » cria Marie.

Marie l’avait saisi par la queue et ramena la dragonne à son siège.

Wridra avait continué à manger lentement tout le temps, ses yeux ne quittant jamais l’écran.

Je me disais qu’elle ressemblait à une lycéenne quand une vente flash était apparue à la télé.

Un rayon était passé à travers le paysage et une intense explosion avait illuminé le ciel, obligeant Marie, un peu pompette, à se tenir droite dans son siège.

« Ooohhhhh !! »

« Trop cool !! »

Ouais, je n’avais rien vu avec Marie et Wridra tournées vers l’écran.

Pourtant, elles mangeaient encore de l’okonomiyaki, alors il semblait que c’était un succès, c’est le moins qu’on puisse dire.

« Magnifique. C’est ce qui est génial d’être né dragon. Je me demande… où vais-je diriger ce désir qui monte en moi ? » demanda Wridra.

« E-Euh, Madame Wridra ? S’il te plaît, ne dis pas de telles choses inquiétantes dans ma chambre, » déclarai-je.

« La musique est tellement cool. Quoi ? Ce n’est pas possible ! C’est la tour d’un sorcier ! » déclara Marie.

Marie avait commencé à bouger, puis elle avait poussé les rideaux sur le côté et s’était dirigée vers le balcon.

Non, elle avait tout faux.

Ce n’était pas vraiment une attaque, c’était juste un film pour le divertissement.

Et c’était un gratte-ciel, et non pas une tour de sorcier.

« J’ai fini de faire du yakisoba. En voulez-vous toutes les deux ? » demandai-je.

« « Oui ! » »

Leurs visages se tournèrent vers moi à la fois.

Huh, donc elles étaient encore capables de réagir à ces choses.

En tout cas, c’était un dîner assez mouvementé.

***

Sous la lumière du jour, j’avais vu les yeux de la fille juste devant moi.

J’avais déjà dormi avec elle de nombreuses fois, mais je pensais que son cœur battait plus fort que d’habitude, tout comme le mien.

Ses yeux comme des gemmes en améthyste étaient légèrement larmoyants, et j’avais l’impression que j’allais être absorbé en les regardant fixement.

Je sentais encore la chaleur que la fille avait laissée sur mon front.

Aucun de nous ne parlait beaucoup, probablement parce que nous nous souvenions de ce moment.

J’avais entendu le bruit de pieds nus qui marchaient sur le sol et j’avais essayé de me retourner, mais l’elfe m’avait arrêté en plaçant une main sur ma joue.

Ses yeux m’avaient dit de ne pas regarder.

« Nnh, cette musique de combat était fantastique ! J’aimerais moi-même l’utiliser, » déclara Wridra en mettant la couverture de côté et en se glissant à côté de moi.

Son bras lisse s’était enroulé autour de ma nuque, et j’avais senti quelque chose de doux appuyer contre mon dos.

Ah, alors c’était pour ça.

La fille m’avait arrêté parce que Wridra avait de nouveau dénudé son corps.

Les vêtements qu’elle avait créés avaient été absorbés par elle au moment où la dragonne se préparait à dormir.

« Je ne pensais pas qu’un dragon aimerait autant un film comme ça. T’es-tu bien amusée ? » demandai-je.

« Oh, oui, je me suis bien amusée. C’était gratifiant à regarder. J’ai utilisé un créneau à cause de cela, mais je ne le regrette pas du tout, » déclara Wridra.

Hm ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire par « utilisé un créneau » ? Marie et moi nous nous étions regardés avec des yeux élargis en analysant le phrasé étrange.

« Ahh, ahhh... Humain et elfe, je vous suis reconnaissant de m’avoir accueillie aujourd’hui. Je prie pour que nous nous battions aussi aux côtés les uns des autres dans le monde du rêve, » déclara Wridra.

« Quoi !? Elle vient de parler japonais ! » m’écriai-je.

« Je n’arrive pas à y croire ! Je suis encore en plein apprentissage… Ce n’est pas juste ! Ce n’est pas juste du tout ! » s’écria Marie.

J’avais entendu un bruit triomphant derrière moi. Les dragons pouvaient-ils contrôler leurs compétences librement ? L’avait-elle fait juste pour regarder un film ?

« Tu es aussi incroyable que d’habitude… Tes actions elles-mêmes sont impressionnantes, mais je n’arrive pas à croire que tu le fasses juste pour le plaisir, » déclarai-je.

« Oh, non, il a bien plus de valeur que tu ne le crois. Cet endroit du Japon est certainement intéressant. Non seulement il y a de la nourriture et des divertissements, mais je sens quelque chose d’enfoui profondément dans la terre, » déclara Wridra.

Je me retournai pour la regarder en face sans réfléchir, et je la vis étendue sous la couverture, me souriant avec ses yeux d’obsidienne qui se plissaient sciemment.

« Quelque chose d’enfoui au plus profond de la terre » devait être une sorte de métaphore, mais ses yeux m’indiquaient qu’elle disait la vérité.

« … Il y a longtemps que je ne me suis pas fatiguée en m’amusant. Hmhm, et comme c’était amusant, » déclara la dragonne.

Après ça, la dragonne aux cheveux noirs avait fait un bâillement et serra légèrement ses bras autour de moi.

Elle avait ensuite enfoui sa tête dans son oreiller et avait détendu tout son corps.

« Hmph, c’est injuste. Je suis la seule à ne pas pouvoir le parler maintenant. Je vais le montrer à tout le monde et même apprendre le kanji, » déclara Marie.

L’elfe fit sortir une respiration d’insatisfaction et s’approcha de moi.

Son front s’était retrouvé juste devant mon visage, et j’avais ressenti la légère tentation de faire un geste.

Tout cela parce que Wridra avait fait bouger les choses entre nous.

Sinon, je n’aurais pas…

J’avais lentement pressé mes lèvres contre son front, et la fille s’était figée pendant un moment.

Je pouvais la sentir encore mieux de cette position, et le doux parfum passait à travers mes cavités nasales.

Mais je n’avais pas pu regarder son visage.

Elle avait enfoui son visage contre ma poitrine, se frottant le nez contre moi comme un chat.

« Hehe... Bonne nuitttt, » déclara Marie.

« Ouais, bonne nuit. Je te reverrai dans le monde des rêves, » répondis-je.

C’était adorable de la voir se presser contre moi, insouciant de voir ses cheveux être décoiffés en cours de route.

Nous avions écouté les ronflements silencieux qui venaient de derrière moi pendant que nous nous endormions nous aussi.

« Aujourd’hui a été une journée très amusante. » J’avais chuchoté cela, et elle avait hoché la tête sans dire un mot.

***

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