Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 2 – Chapitre 3 – Partie 2

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Épisode 3 : Permis d’exploration

Partie 2

« Hm… Jeune homme, vous avez une allure assez intéressante. Tout comme cette elfe, il semble que vous ne soyez qu’à moitié dans le domaine des humains… Ah, ne vous en faites pas. Ce n’est rien que les grognements d’un vieil homme, » déclara Aja.

Il avait tout de suite mis le doigt dans le mile. Cela m’avait laissé dans l’incertitude sur ce que je devais dire. Pour vous le dire franchement, c’était bien la raison pourquoi je n’aimais pas traiter avec ceux qui pouvaient regarder dans le monde du mysticisme. Ils étaient terriblement astucieux, avec des paroles aiguisées à la hauteur de leur savoir.

J’avais regardé les yeux élargis de Marie, et nous avions tous les deux accepté sans rien dire en retour. Ses yeux rétrécis semblaient sourire, mais ils indiquaient clairement qu’il était très intelligent. Ses yeux avaient scruté la pièce de façon suspecte.

« Mais quand je pense qu’ils n’ont pas encore contacté la Guilde des Aventuriers… je dois dire que c’est un peu surprenant, » déclara Aja.

« Il semble qu’ils n’ont rassemblé que des gens qui soient impliqués d’une façon ou d’une autre avec le gouvernement. C’est peut-être l’attrait de la Pierre magique qui fait ça. J’ai l’impression qu’ils se méfient de quelqu’un d’autre qui la prenne, » répondis-je.

J’avais donc indiqué mon impression et mes pensées sur le sujet, et ses rides s’étaient creusées plus profondément alors que son visage avait formé un sourire.

La Guilde des Aventuriers était très accommodante quand il s’agissait de ces choses, parce qu’ils avaient besoin d’argent pour faire leur travail. Ils pourraient être appelés en renfort plus tard, mais ils arriveraient probablement après qu’Arilai se soit installé dans une position favorable.

Après que je déclare cela au vieil homme, il avait acquiescé.

« Vous êtes tout à fait cynique pour un simple enfant. Ça doit être pénible de vivre avec lui, n’est-ce pas ? » demanda Aja.

Avant que je ne puisse répondre, Mariabelle cligna des yeux violets tout en souriant gentiment. « En fait, pas du tout. C’est une personne très intelligente et attentionnée, donc je n’ai jamais ressenti ça avec lui. »

Après qu’elle ait fini de parler, elle m’avait jeté un coup d’œil. Mais, bien sûr, j’étais trop gêné pour la regarder dans les yeux. En fait, je commençais à perdre mon calme alors que je me demandais si elle ne m’avait pas entendue parler tout seul la nuit précédente…

« Wahahaha, je vois qu’il y a bien plus que je le pensais ! Comme c’est délicieux ! Quand on pense qu’il vit avec une elfe, quand on sait que généralement elles sont plutôt difficiles, n’est-ce pas, » déclara Aja.

Je n’aimais pas qu’on se moque de moi si ouvertement. Et, soit dit en passant, Marie était en fait bien connue comme une elfe qui détestait les humains depuis très longtemps.

Le vieil homme me semblait de bonne humeur et il avait alors donné l’ordre d’apporter des collations et du thé, mais je me sentais assez mal à l’aise. Pour être honnête, je voulais sortir de là le plus tôt possible.

La culture de la consommation de thé était profondément enracinée dans cette région, avec des pauses pour prendre du thé dès qu’ils avaient le temps, et l’espace nécessaires. J’avais alors regardé autour de moi pour trouver que plusieurs autres groupes se regroupaient aussi.

Quelques disciples étaient rassemblés autour du vieil homme, et il s’entretenait tranquillement avec eux. Son apparence n’était pas très impressionnante, mais cela m’avait fait me souvenir qu’il était une figure célèbre.

Marie s’occupait surtout de la majeure partie de la conversation, mais avant que je m’en rende compte, le sujet s’était déplacé vers l’ancien donjon.

« Ils ne savent même pas encore quels sont les pouvoirs de la Pierre magique. Cette chose a déjà provoqué de grandes catastrophes dans le passé. Je soupçonne que ce n’est pas quelque chose qu’il faut rechercher…, » déclara Aja.

En entendant les paroles inquiétantes du vieil homme, Marie et moi nous nous étions regardés. La dernière fois que nous avions vu la Pierre Magique, c’était quand ce Neko la tenait dans sa main. Elle avait été emportée par le monstre avant même que nous puissions y toucher, donc nous n’en savions pas trop à l’époque. Mais d’après ce que nous avions vu, c’était selon nous beaucoup plus qu’un simple catalyseur magique.

Marie se pencha légèrement pour lui poser une question. « J’ai entendu dire que la tribu neko les avait déjà affinés. Savez-vous pourquoi les humains ne peuvent-ils pas faire la même chose ? »

« C’est un mystère. C’était il y a environ 200 ans, mais il n’y a aucun document écrit à ce sujet. Ne diriez-vous pas que c’est comme si quelqu’un avait délibérément effacé de l’histoire l’existence de l’ancien donjon ? » demanda Aja.

Le vieil homme nous dévisageait de ses yeux globuleux, et nous avions tous deux dégluti de façon audible. Il nous disait subtilement qu’il ne s’agissait pas d’un donjon ordinaire. Mais comme le grand Aja participait à cette enquête, lui aussi devait chercher la vérité derrière ce mystère.

« Je suis sûr que nous nous reverrons aussi dans le donjon. Je dirais que nous avons environ une semaine avant d’y aller. Veillez à vous préparer suffisamment d’ici là, » déclara Aja.

« Ah, oui… mais c’est un peu dangereux pour nous deux seulement, alors on pense rester là jusqu’à ce qu’on ait une équipe prête. Non seulement ça, mais il nous faut encore l’approbation de la Guilde des sorciers, » répondis-je.

Les yeux du vieil homme s’étaient élargis en raison de la surprise.

« C’est vraiment regrettable. Dire que les premiers découvreurs ne mettront même pas les pieds dans le donjon… Quand j’étais jeune… C’est vrai que c’est peut-être trop dangereux pour deux enfants. Mais, si vous participez plus tard, venez me parler, » déclara Aja.

« Merci, nous ne manquerons pas de le faire, » déclarai-je.

Nous avions baissé la tête en signe de gratitude. Il semblait impressionné par notre attitude respectueuse. Le vieil homme s’était alors approché et avait appelé quelqu’un au loin.

« Hakam ! N’as-tu pas oublié de leur donner quelque chose ? » demanda Aja.

Il avait parlé à la personne qui parlait sur scène tout à l’heure. Il s’était lentement levé. L’homme était vêtu d’habits de noble, mais il ne semblait pas très bien assorti à son corps musclé et bronze. Il s’était approché de nous tel un ours dans ses vêtements trop serrés, puis nous avait observés pendant un long moment. Il y avait clairement une forte volonté derrière son expression légèrement ridée, et il avait l’aura d’un homme habitué au champ de bataille.

« Qu’est-ce qu’il y a, Aja… ? Ah, tu voulais parler du permis d’exploration, » déclara Hakam.

« Oui, il semble qu’ils vont faire un rapport à la Guilde des Sorciers. Mais là-bas, ils sont têtus et donc, ils ne lèveront pas le petit doigt tant qu’ils n’ont pas vu le permis. Il vaudrait mieux pour eux que tu le leur donnes déjà au lieu de leur faire perdre leur temps ici, » déclara Aja.

Hakam soupira avec exaspération, puis appela son subordonné et lui demanda d’apporter quelque chose se trouvant dans sa chambre. L’homme qui semblait clairement versé dans les arts militaires se retourna avant de s’asseoir à côté du grand Aja.

« Je suis Hakam, le commandant suprême chargé de la conquête du donjon. Ça ne me dérange pas de vous donner une licence, mais le départ n’aura pas lieu avant un certain temps encore. N’essayez pas d’explorer le donjon prématurément, » déclara Hakam.

« Oh, on ne ferait pas ça. Mais le fait de pouvoir nous présenter tôt à la guilde nous aidera beaucoup, » répondit Marie.

Marie et moi nous nous étions inclinés avec gratitude, et son visage intimidant s’était adouci en un sourire. Ce n’était qu’un léger changement d’expression, mais cela avait complètement changé l’atmosphère autour de lui.

« Vous avez l’air bien élevés, mais je ne peux pas juger un livre d’après sa couverture. J’ai entendu dire que vous avez sauvé un membre de la tribu neko et découvert cet ancien donjon, » déclara Hakam. « On dit que vous avez combattu plusieurs bandits, malgré votre jeune âge. »

« Je vous remercie. Les choses se sont bien passées, mais c’était assez dangereux. Je ne peux pas dire que c’était très louable de notre part de nous mettre dans une telle situation, » répondis-je.

Marie acquiesça d’un signe de tête face à mes paroles. Depuis que nous avions été pris au piège dans le plan de ces bandits, nous avions appris à être beaucoup plus prudents.

« Ah, c’est bien que vous ayez gardé la maîtrise de vos propres capacités alors que vous êtes si jeune. Alors que là, nous avons Aja, qui n’est qu’un vieil idiot ridé qui n’a toujours rien appris, » déclara Hakam.

Dès qu’il avait fini sa phrase, il avait été frappé à la tête par un bâton. Le bruit de l’impact était assez fort, mais il semblait infaillible, car il nous avait jeté un regard qui semblait dire. « Vous voyez ? »

À ce moment-là, l’un de ses subordonnés lui avait approché avec une lettre enroulée. La ficelle avait été défaite devant nous, révélant une licence avec le sceau du roi d’Arilai dessus.

« Voilà ce que vous avez demandé. J’avais l’intention de vous le donner plus tard, mais je préfère ne pas me donner la peine de refuser la demande d’Aja, » déclara Hakam.

« Je… Merci, » déclarai-je.

Il allait probablement retarder le moment de nous le donner parce qu’il ne voulait pas que nous nous rendions seuls dans le donjon, comme il l’avait mentionné plus tôt. Bien sûr, nous n’étions pas du genre à être assaillis par notre avidité, et je pense qu’il l’avait compris après nous avoir parlé.

Il tendit la lettre à Marie et tourna la tête vers moi. « Ah, j’aimerais vous demander quelque chose avant de retourner dans votre pays. Je suis sur le point de rencontrer le Neko, et j’aimerais que vous soyez mon traducteur. Nous avons la nôtre, mais je pensais qu’il serait plus à l’aise avec quelqu’un qu’il connaît. »

« Oh, vous voulez dire Mewi. Oui, bien sûr que ça ne nous dérange pas, » répondis-je.

J’avais rapidement jeté un coup d’œil à Marie pour la trouver hochant la tête avec enthousiasme, alors j’avais accepté la demande. Il n’avait pas expliqué la raison de leur rencontre, mais j’avais pensé que c’était à cause de la Pierre magique. C’était clairement quelque chose qu’il ne pouvait pas dire ici, et il avait mentionné plus tôt que quelque chose comme une pierre magique était en cours d’évaluation. Nous avions aussi vu la Pierre magique en personne, ce qui pouvait avoir contribué à sa décision de nous choisir pour cette tâche. De toute façon, nous nous demandions comment Mewi était traité ainsi que s’il pourra vivre en paix.

Hakam hocha la tête avec satisfaction, puis dirigea son regard de guerrier vers ma hanche. Je n’avais pas d’épée en ce moment-là, puisque les bandits l’avaient cassée, alors je n’avais qu’un fourreau vide.

« Les épées de notre pays ne vous conviennent-elles pas ? » demanda Hakam.

« Non, non, ce n’est pas ça… J’ai cherché quelque chose de bon marché, durable et efficace, mais j’ai de la difficulté à en trouver une, » répondis-je.

J’avais l’air d’une ménagère prête de ses sous, mais je n’avais pas vraiment de budget pour faire autrement. Mais il semblait plus perplexe par le fait que je semblais bien vivre le fait de ne pas porter d’épée.

« Je me méfiais quand j’ai appris que vous veniez d’un pays étranger, mais il semblerait que cela n’était pas nécessaire, » déclara-t-il.

« Je n’en serais pas si sûr. La jeune elfe est aussi intelligente qu’elle en a l’air, et le garçon l’est de façon trompeuse. Ils vivent même ensemble, malgré leur âge, » déclara Aja.

Nous avions tous les deux fait une grimace et essayé de crier sur Aja, mais il semblait que ceux qui nous entouraient ne pouvaient pas ignorer cette affirmation.

« Les elfes de nos jours sont plutôt ouverts à ce genre de choses, hein ? » « Qui sait ? » « Je me le demande bien. » « C’est peut-être le type qui… » ils avaient tous commenté inutilement.

Nos visages étaient devenus rouges quand nous avions déclaré la même chose en même temps :

« « Ce n’est pas comme ça ! Jusqu’à présent, nous n’avons fait que nous tenir la main ! » »

La salle avait éclaté de rire. Leurs rires n’avaient pas cessé pendant un certain temps, et nos visages étaient encore rouges quand nous avions quitté le château.

***

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre!

  2. Amateur d'aéroplanes

    Merci pour le travail.
    Deux fautes relevées :

    Il s’était lentement levé. L’homme était vêtu d’habits de noble, mais il ne semblait pas très bien assorti à son corps musclé et  »bronze » ( bronzé )

    « Je suis Hakam, le commandant suprême chargé de » la conquérir » du donjon.

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