Almadianos Eiyuuden – Tome 4 – Chapitre 116

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Chapitre 116

« Si je suis une princesse chère à tes yeux, cela fait de toi mon chevalier en armure étincelante. Embrasseras-tu la princesse dans le grand final ? »

Kurats ne pouvait pas s’empêcher de jeter un coup d’œil aux fines lèvres roses de Skuld, qui jetaient aussi un coup d’œil à travers le cockpit du cavalier Adelaide.

Contrairement à Frigga et Lunaria, Skuld avait un attrait séduisant dans lequel la force et l’éphémère coexistaient.

Kurats n’avait été distrait qu’un instant, mais Skuld ne manquerait jamais cette occasion.

En une seconde, elle combla la distance qui les séparait, s’approchant encore plus près qu’elle ne l’avait été au départ.

« Wôw, veux-tu vraiment que le combat soit si proche ? »

Raccourcir autant la distance allait être un désavantage pour le cavalier Adelaide car il ne pouvait pas faire de manœuvres dans si peu d’espace.

De plus, cette distance compenserait la portée plus courte de Kurats et faciliterait la frappe de ses coups de poing.

Mais Kurats découvrit vite que c’était une perception trop optimiste de la situation.

Après qu’elle ait replié les articulations du coude de l’Adelaide à la normale, la vitesse des attaques de Skuld augmenta encore, ils continuaient à venir de la gauche et de la droite.

De plus, elle ajoutait maintenant des coups de pied et des attaques du coude au mélange.

Les orteils de l’Adelaide étaient tranchants et triangulaires, ce qui les rendait semblables à des lames.

L’habileté de Skuld à pratiquer les arts martiaux énerva sérieusement Kurats.

Il n’aurait jamais pensé qu’il serait poussé si loin dans ses retranchements par les prouesses d’un combat sans armes de quelqu’un d’autre.

Sans s’en rendre compte, il avait développé une certaine fierté dans le fait que personne ne pouvait l’égaler en matière de combat au corps à corps.

{Ce pourrait être terminé très bientôt si tu utilises la magie.}

Impossible, je ne me reposerai pas tant que je n’aurai pas frappé cette princesse moi-même !

« Qu’est-ce qui se passe ? Ne vas-tu pas contre-attaquer ? »

Skuld fit comprendre par son ton qu’elle se sentait comme le membre dominant dans ce combat, ce qui fit gémir Kurats.

« Comment ose-t-elle regarder mes muscles de haut ? »

La confiance de Skuld n’était pas sans fondement, ses attaques étaient en effet spectaculaires.

Qu’il s’agisse du timing, des angles, de la puissance ou de la coordination parfaitement calculée de ses attaques, chaque aspect méritait d’être mis dans un manuel.

Cependant, Skuld n’oublia pas que Kurats était un adversaire anormal.

Elle se demandait ce qu’il allait faire maintenant, attendant son prochain mouvement avec des yeux impatients.

Elle se sentait en conflit. Elle voulait à la fois gagner et voir Kurats dépasser ses attentes.

« Une ouverture ! »

Voyant Kurats s’arrêter de bouger de façon anormale, Skuld l’attaqua par réflexe.

La vitesse excessive de son combo lui permit de ne pas avoir le loisir d’hésiter et de se demander si ce n’était pas un piège.

Ses épées venant des deux côtés étaient maintenant trop proches pour que Kurats puisse s’échapper.

De face, de gauche, de droite ou de derrière, peu importe où il s’enfuyait, il prendrait un coup direct de l’une des épées.

J’ai gagné.

Cette conviction de Skuld n’était que le germe de sa déception à venir.

« Humph ! »

Kurats avait tendu ses muscles détendus de façon massive. Puis, il frappa le sol, créant une vibration qui se propagea dans tout son corps et repoussa les épées qui arrivaient.

Sur l’impulsion de ce mouvement, il sauta vers le torse de l’Adelaide dans un mouvement fluide et relâcha toute la puissance de son poing en une seule fois.

« Ugh! »

Cette contre-attaque prit Skuld complètement au dépourvu.

Au moment où elle commença à penser qu’elle avait gagné, l’idée de se défendre lui avait complètement échappé.

Malgré cela, elle avait immédiatement baissé les coudes pour bloquer le coup de poing du mieux qu’elle pouvait.

Elle n’avait probablement pu y parvenir que grâce à l’entraînement qu’elle avait profondément ancré dans chaque centimètre de son corps.

Kurats avait été véritablement impressionné par sa vitesse de réaction.

« C’était incroyable, mais c’est fini. »

Snap!

Le bras droit de l’Adelheid se cassa et fut envoyé en l’air. Mais le poing de Kurats ne s’était pas arrêté et ne s’était pas affaibli. Il continua son chemin vers le flanc de l’Adelaide, tout droit à travers ses fibres magiques.

Cela détruisit tous les moyens de combat de l’Adelaide.

La perte de son bras droit avait été assez grave, mais ce qui avait été vraiment fatal, c’était la perte des fibres magiques qui reliaient son torse et le bas de son corps.

Est-ce déjà terminé ?

C’était tellement amusant.

C’était la première fois de ma vie que je voulais vraiment gagner.

Et ça va se terminer à cause d’un seul moment d’inattention ?

Non, ce n’est pas fini.

Je ne laisserai absolument pas cela être la fin.

Après tout, je peux encore me battre.

Avec mon propre corps, je peux encore me battre !

Pour la première fois de sa vie, Skuld se sentait vraiment en vie. Elle ne voulait pas renoncer à ce sentiment.

Bam !

Elle sauta du cockpit de l’Adélaide, tenant calmement son épée.

« C’est l’heure de notre dernière valse. »

◆ ◆ ◆

« Ugh! Nous continuons à les couper en morceaux, mais il n’y a pas de fin à cela ! »

« On ne peut pas faire grand-chose, ils sont 40 000 et nous sommes 50… »

Les mercenaires avaient abattu au moins 1000 ennemis, mais ce n’était qu’une petite partie de la deuxième armée d’Asgard.

C’était un exploit suffisant, mais cela ne changeait rien au fait qu’il y avait toujours un fossé infranchissable entre la puissance des deux forces armées.

Pour aggraver les choses, Mc Clain et les autres atteignaient leurs limites physiques.

Vaincre des ennemis dont le nombre était déjà des dizaines de fois supérieures était déjà étonnant, mais ce qui l’était encore plus, c’était que les mercenaires avaient encore en eux la capacité de se battre.

« Je suppose que c’est une belle étape pour la chute de l’Œil du Hibou… »

« Je ne sais plus le nombre de fois ou nous avons cru être au bout du rouleau au fil des ans, mais cela n’a jamais aussi vrai auparavant. »

Après que la deuxième armée ait réorganisé ses troupes, elle envoya de nouvelles troupes vers les mercenaires afin de tirer parti de leur avantage en nombre.

Ce groupe allait apparemment être le tout dernier adversaire de l’Œil du Hibou.

Alors que cette pensée traversait l’esprit de Mc Clain, le groupe de soldats fut soudainement effacé par un grand rayon de chaleur tiré de l’arrière.

« Quoi ? Qu’est-ce que vous faites ? ! L’ennemi est par là ! »

Burckhardt était furieux.

Il n’avait jamais vu un tel tir ami lors des exercices de l’armée.

Sans compter que c’était impensable venant de la seconde armée, une partie de l’élite de l’empire.

Mais ce n’était pas la fin de ce cauchemar.

Une deuxième attaque magique, puis une troisième suivirent.

À ce moment-là, Burckhardt avait été forcé d’accepter que ce tir ne fût pas accidentel. Il s’agissait d’attaques intentionnelles.

« Est-ce de la trahison ? Mais, pourquoi ? »

« Tu n’as pas besoin de comprendre, idiot. »

Triestella remarqua de loin la perplexité de Burckhardt avec un sourire satisfait.

La deuxième armée venait d’être trahie par les alliés les plus dignes de confiance.

Les soupçons de trahison sur ce groupe avaient naturellement provoqué une vague de chaos au sein de la chaîne de commandement.

Si l’élite des troupes de mages avait changé de camp, on ne pouvait que se demander qui trahirait ensuite la seconde armée.

« Bons enfants ! Continuez à tirer jusqu’à ce qu’il ne vous reste plus de pouvoir magique ! »

« Oui ! Je le ferai. Donne. Tous ! »

« Donne. Tout ! Donne. Tout ! »

« Donne. Tout ! Donne. Tout ! »

« J’aime votre obéissance, mais elle me donne la chair de poule… »

Burckhardt remarqua finalement la femme mal habillée qui ne cessait d’apparaître et de disparaître derrière les troupes de mages.

« Non… Ce n’est pas possible ! Est-ce qu’elle leur lave le cerveau ? »

Ce sort de lavage de cerveau était quelque chose que même l’empire Asgard, l’empire ayant la magie la plus avancée, ne connaissait pas.

Même parmi les monstres de ce monde, seules la race des vampires et celle des Nosferatu avaient cette capacité.

C’était pourquoi on considérait qu’il était impossible de la copier.

Jormunganged avait-il réussi à recréer un sort aussi avancé ? !

« Merde ! Trouvez celui qui leur fait un lavage de cerveau ! Si le lanceur meurt, le lavage de cerveau s’effacera ! »

« Désolé, vous pensiez que je vous laisserais faire comme vous le souhaitez ? »

Percevant l’intention de tuer à l’arrière de son cou, Burckhardt sauta en arrière par réflexe.

Juste au moment où il pouvait remarquer l’énorme griffon blanc qui passait devant lui à une vitesse effarante, la murasame de Frigga passa juste devant son cavalier du Chaos.

S’il avait sauté en arrière un peu plus lentement, son cavalier du Chaos aurait déjà été décapité à ce moment-là.

« La Walkyrie Blanche comme Neige, hein. »

Le griffon s’élançant dans le ciel changea de cap.

Il était honteux pour Burckhardt, en tant que guerrier, d’admettre qu’il n’avait pas fait attention au ciel au-dessus de lui avant maintenant, à cause du chaos qui l’entourait.

Cette vitesse, cet air intimidant comme une incarnation de la mort, cette puissante intention de tuer qui ressemblait à une arme acérée.

Frigga ressemblait en effet à une véritable valkyrie volante.

L’insouciance n’était pas une option ici.

« Je vois, c’est une affaire simple en fait. En bref, si je gagne, leur camp perd, et si je perds, leur camp gagne. »

La défaite de Burckhardt signifierait la défaite de la seconde armée. Sans sa présence ni celle de Skuld, l’armée deviendrait incontrôlable et s’effondrerait.

Le problème était que, à cause du tir allié des troupes de mages, il n’y avait temporairement personne pour protéger Burckhardt.

Bien qu’il avait tout intérêt à gagner du temps, il était très peu probable qu’un guerrier habile comme Frigga se lance dans un combat prolongé.

Je crains qu’elle n’ait l’intention de régler ce problème lors de sa prochaine attaque.

Burckhardt, qui était au milieu de la quarantaine, se sentit empli d’un sang chaud et d’une passion qu’il avait depuis longtemps oubliée.

Burckhardt n’était pas un commandant né. Il était autrefois un guerrier qui traversait les champs de bataille en courant et qui, un jour, avait soudainement gravi les échelons.

En vieillissant, il avait appris à se servir des gens, à gérer une armée. Mais, jusqu’à ce jour, il était toujours un guerrier dans l’âme.

« Je vais te ramener sur terre, sorcière. »

Une légende ancienne parlait de Valkyries, des jeunes filles de guerre qui emmenaient les âmes des guerriers au-delà du crépuscule.

Mais cette femme n’était pas une Valkyrie. C’était un ange déchu qui était tombé des cieux sur la terre.

Burckhardt fit le vœu ferme de lui apprendre cela.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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