Almadianos Eiyuuden – Tome 3 – Chapitre 70

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Chapitre 70

« Attendez ! Pourquoi nous suivez-vous ici ? »

Frigga entra dans la chambre de Lunaria avec Kurats comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, et répondit calmement à la question de Lunaria.

« Partout où va monsieur Kurats, j’irai avec lui. Après tout, nous sommes des compagnons d’armes, nous nous sommes confiés l’un à l’autre. »

« Kurats, on dirait que tu t’entends bien avec elle, pas vrai ? »

« Eh bien, des choses sont arrivées, et voilà comment ça a fini entre nous. Nous n’avons pas pu l’éviter. »

« Je me demande si cette réplique conviendra à Mlle Cornelia. »

« S-s-s-sœurette ? ! Pourquoi es-tu ici ? »

« Je suis devenue très proche d’elle pendant que tu n’étais pas là. Je l’ai appelée à l’avance pour qu’on puisse fêter ton retour aujourd’hui. »

Kurats ressentit des frissons le long de sa colonne vertébrale.

Ces frissons provenaient d’une peur qui avait été gravée en lui au niveau génétique.

« Même depuis ton enfance, tu t’es toujours laissé emporter à la seconde où tu t’es retrouvé seul, n’est-ce pas ? »

« Sœurette ! »

« Yaaaaaaaaah ! »

« Ugggh ! »

Le corps de Kurats pouvait même repousser littéralement l’acier, mais il ne pouvait pas s’échapper de ce qui était profondément gravé dans son esprit.

Au moment où le coup de pied de Cornelia atteignit son point sensible, il cria, impuissant. Il était agonisant, des larmes coulaient de ses yeux.

{Nooooooooooon ! P-pas les bijoux de famille ! Pas encore ! !!}

Celui qui avait reçu le plus de dégâts était en fait Bernst, mais pour lui, c’était mieux de garder le secret.

« Je vois que tu as mis la main sur les princesses de deux pays. Mais Kurats, réalises-tu que les princesses ne sont pas Dorothée et Merga, n’est-ce pas ? »

« Dorothée et Merga ? Qui sont-elles ? »

« Ma sœur, s’il te plaît, n’en dis pas plus ! »

« Disons que notre quartier a eu un cours complet de romance et que Kurats a gardé les miettes pour ses moments “personnels”. »

« AAAAAAAAh ! »

L’impact invisible fit s’effondrer Kurats au sol, il avait l’impression qu’on lui arrachait la gorge.

{ARRÊTEZ ÇA ! Je vais encore être gêné !}

(Je comprends ce que tu ressens, mais s’il te plaît, attends un peu pour le moment !)

De façon inattendue, c’était Lunaria qui mit fin à la souffrance de Kurats.

« … Je pense que nous l’avons probablement assez taquiné. Il était après tout dehors, à mettre sa vie en jeu pour mon bien. Je vais vous laisser parler seuls, entre frère et sœur. »

Puis, Lunaria quitta la pièce et exhorta Frigga, dont l’intérêt avait été choisi par ses « penchants » envers Kurats, à la suivre.

« Mlle Frigga, venez avec moi. Je dois vous parler de ce qui nous attend dans notre avenir commun. »

« … Pourriez-vous être plus précise ? »

« Disons que si vous avez l’intérêt de Kurats à l’esprit, votre coopération serait la bienvenue ici. »

« Si c’est la raison, alors on ne peut rien y faire. »

À leur grande surprise, Kurats et Cornelia avaient été soudainement laissés seuls dans la pièce.

« … Bizarre, c’était quoi ça ? »

Alors que Kurats marmonnait ainsi, ses yeux rencontrèrent ceux de Cornelia, provoquant une étrange réaction de sa part. Elle devint rouge jusqu’au cou et très vite elle détourna les yeux.

« Ma sœur ? »

« Ne regarde pas par ici ! Donne-moi juste 5 minutes ! »

« 5 minutes, c’est beaucoup trop long… »

« Alors juste 40 secondes, OK !? »

Cornelia plia le dos et continua à respirer.

C’était la première fois que Kurats voyait Cornelia agir si bizarrement.

{Je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit d’étrange…}

Sais-tu ce qui se passe avec elle ?

{Je suppose que je vais lui montrer un peu de sympathie. À partir de maintenant, je vais couper notre connexion. Je ne pourrai plus rien voir ni entendre, alors… fais de ton mieux.}

Qu’est-ce que cela veut-il dire !?

La question de Kurats resta sans réponse. Il semblerait que Bernst avait déjà scellé sa conscience.

Comme si elle avait pris une décision, Cornelia se tourna vers Kurats, et le regarda d’un air de défi.

« Crois-tu que je n’ai pas entendu dire que tu es allé en Lapland tout seul ? »

« Désolé, je ne voulais pas t’inquiéter. »

Tout ce que Kurats lui avait dit, c’est qu’il allait dans un pays étranger comme messager sous les ordres du roi.

« Quand la princesse Lunaria m’a dit ce que tu allais faire, j’ai senti que mon cœur allait s’arrêter ! »

L’expression sérieuse présente sur le visage de Cornelia n’avait pas tenu longtemps, il devint rapidement recouvert par une fontaine de larmes débordante.

« Après ton départ, la princesse Lunaria m’a appelée à la capitale, car elle craignait de me laisser seule à la maison. C’est alors que j’ai entendu dire que tu étais allé sauver Lapland… La princesse voulait juste s’excuser, en disant que c’était sa faute si tu y étais allé, mais tout ce que j’ai pu penser c’est… »

Même en sachant combien la force de Kurats était absurde, sa mission semblait trop téméraire.

Cornelia était bien consciente que Kurats, qui pouvait facilement abattre un ours aux yeux rouges, avait la force d’une armée d’environ 1000 hommes. Malgré cela, elle ne pouvait pas se sentir à l’aise.

Après avoir été invitée à la capitale, elle avait passé presque tout son temps à prier pour la sécurité de Kurats.

« Je suis désolé de t’avoir inquiétée. Mais il n’y a aucune chance que je sois blessé par quelque chose comme ça ! »

En vérité, il y avait eu des moments où sa vie avait vraiment été en danger, mais Kurats n’avait pas dit cela.

Au lieu de cela, il sortit sa poitrine pour montrer combien il était sûr et fort, en espérant qu’il ne serait pas découvert.

Malgré cela, Cornelia lui sauta à la poitrine comme si elle allait l’attaquer. Peut-être avait-elle instinctivement deviné la vérité.

« … Idiot ! »

Lorsque son corps heurta sa poitrine, Cornelia se mit à sangloter et à trembler des épaules.

Kurats posa sa main rassurante sur son dos et tira de près son corps mince dans une étreinte.

Il avait l’impression que ses membres pouvaient se détacher par sa force, mais il avait aussi l’impression que sa peau était si douce que ses mains allaient fondre à l’intérieur.

Alors qu’elle tremblait dans ses bras, Kurats pouvait sentir un parfum d’agrumes monter de ses cheveux.

Cela lui donnait déjà beaucoup de mal à calmer son esprit, et comme si cela ne suffisait pas, Cornelia resta silencieusement dans cette posture pendant 5 minutes entières.

« Après que la princesse Lunaria m’ait appelé à la capitale, nous avons discuté ensemble. »

« Hmm ? »

Tout en s’accrochant à Kurats, Cornelia avait finalement commencé à parler. Cependant, elle garda les yeux fermés pour ne pas rencontrer son regard.

« Elle dit que Sa Majesté pense à faire de toi son mari. Elle a aussi dit que si c’est avec toi, elle est prête à se marier. »

« Huh ? »

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