Chapitre 10
« Après avoir accompli l’acte méritoire de guérir Son Altesse Lunaria, j’ai été honoré du rang de baron par Sa Majesté le roi. Ne croyez pas que vous serez en mesure d’échapper à la question pour avoir joué avec la sœur de quelqu’un ayant ma position, » déclara Kurats.
Joshua regarda Kurats avec fureur.
« Arrête de mentir ! Comme si un roturier comme toi aurait réussi à rencontrer la princesse ! » cria Joshua.
Peut-être parce que ses blessures lui faisaient encore mal, Joshua fronçait les sourcils quand il parlait. Pourtant, il hurlait avec puissance, comme s’il allait sauter à la gorge de Kurats. La raison pour laquelle il s’était abstenu de lui sauter dessus était simple, c’était parce qu’il avait peur de l’énorme corps de Kurats.
« Je suis aussi le seigneur garant du village de Gaura, un messager viendra de la capitale royale pour vous en parler dans quelques jours, comte Hazel. Vous recevrez un autre territoire en échange, » expliqua Kurats.
« C’est ce qu’on verra ! Après ce que tu m’as fait, mon esprit ne reposera pas tant que tu seras encore en vie ! » s’écria Joshua.
Kurats avait choisi de ne pas prendre en compte les paroles houleuses de Joshua.
« Et quel genre d’autorité êtes-vous censé avoir ? Qu’est-ce qui vous fait penser que vous pouvez dire ces choses ? » demanda Kurats.
« Quel genre ? Je te ferais savoir que je suis le Comte Hazel..., » répondit Joshua.
« Je ne me souviens pas de t’avoir donné l’autorité de blesser les gens de mon domaine, » déclara Anton.
Anton interrompit froidement l’objection de Joshua, le rendant visiblement choqué.
Après tout, il empruntait l’influence de son père, mais si même son père lui tournait le dos, alors Joshua ne serait plus qu’un jeune impuissant.
Anton se retourna puis se mit à regarder Kurats, puis il lui demanda. « Eh bien, à propos de vous, pourquoi devrais-je réellement vous croire ? »
« Parce que d’après ce que le roi m’a dit en me remettant ça, si vous vous opposez à moi, je peux exercer des représailles au nom du roi, » déclara Kurats.
« C-C’est !? » s’écria Anton.
Anton était dans l’étonnement en voyant l’insigne de Kurats.
L’insigne qu’avait montré Kurats était celui de la famille royale du pays. Autrefois, on disait que cet insigne était initialement donné aux bourreaux pour leur permettre d’enlever la tête des rebelles sous ordre du roi.
Il fallait d’abord avoir la volonté de se rebeller contre tout le royaume pour pouvoir désobéir au porteur de cet emblème. Ce n’était pas une blague qu’on pouvait prendre à la légère.
« Que penses-tu obtenir en me montrant ce dérisoire insigne ? » demanda Joshua.
Ne comprenant pas le sens de tout cela, Joshua rit avec mépris devant l’insigne qui ne lui semblait pas avoir beaucoup de valeur.
Cependant, Anton frappa soudainement l’épaule de son fils et le poussa au sol, le faisant respectueusement se prosterner avec lui, comme s’il faisait face au roi lui-même.
L’humiliation consumait Joshua tandis que son front frottait le sol. « Père, qu’est-ce que tu fais ?! »
« Toute personne qui détient cet insigne est le représentant du roi. Ce n’est pas quelqu’un qu’un seigneur féodal local comme moi peut affronter directement, » répondit Anton.
Joshua secoua la tête autant qu’il le pouvait, il était dans le déni. Il ne voulait pas le comprendre. Il ne voulait pas accepter la vérité. Parce que s’il l’acceptait, cela signifierait admettre à lui-même que la seule chose qui l’attendait dans l’avenir était le désespoir.
« I-Il aurait pu facilement faire une contrefaçon d’un insigne comme celle-ci ! Sinon, il n’y a aucune chance qu’un roturier comme lui puisse l’avoir ! » cria Joshua.
« Imbécile ! L’insigne a été rempli du mana de Sa Majesté le roi, il est impossible de la contrefaire. Donc, c’est sans aucun doute possible le symbole de la procuration du roi ! » répondit Anton.
Puis, après ça, il cria. « À toutes les personnes ! Posez vos lances et prosternez-vous ! Cette personne est un représentant de Sa Majesté le roi ! »
Se trouvant en face d’un représentant du roi pour la première fois dans leur vie, les chevaliers environnants avaient précipitamment laissé tomber leurs armes.
« Bon sang ! Qui es-tu ?! Qui diable es-tu ?! » cria Joshua.
En réalisant que personne ne l’aiderait maintenant, la seule chose que Joshua pouvait faire était de faire une crise de colère comme un jeune enfant.
« S’il vous plaît, monsieur le baron, veuillez me pardonner et permettez-moi de le déshériter et de l’expulser du territoire pour lui faire payer pour ses crimes commis contre vous, » déclara Anton.
« J’apprécie votre considération, Comte Anton, » répondit Kurats.
« N-Non ! Père ! Vas-tu abandonner ton propre fils ? Tu peux juste éliminer un gars comme lui ici même, il n’est rien, il n’y aura aucun moyen de prouver que tu l’as fait ! » cria Joshua.
« C’est précisément parce que tu es mon fils que je veux y mettre fin sans avoir à te tuer. Arrête de parler en vain, » répliqua Anton.
Se sentant rejeté par ces mots qu’il ne pouvait pas réfuter, Joshua avait commencé à pleurer sans honte et sans se soucier de sa réputation.
« Comment cet homme est-il plus important que ton propre fils ?! Je promets que je serai plus obéissant ! Je promets de travailler plus sérieusement pour la famille ! Père, s’il te plaît ! » implora Joshua.
Alors qu’il regardait son fils demander pardon, Anton se sentit triste, pensant « En fin de compte, il ne comprend vraiment rien ».
Anton pensait que c’était sans doute le résultat de ses propres erreurs, car il avait négligé Joshua et avait plutôt préféré son fils aîné, simplement parce qu’il était son héritier.
« Mettez-le dehors, » déclara Anton.
« Bon sang ! Je n’aurais pas dû prendre cette femme ! Cette putain de folle qui aime son propre f — ..., » cria Joshua.
« Yaaaaaaah! » cria Cornelia.
« Oh, cet idiot dépasse les bornes ! » déclara Kurats
De la mousse avait commencé à venir de la bouche de Joshua, dont l’entrejambe avait été impitoyablement écrasé, et il s’était évanoui sur place.
En tant qu’homme, Kurats ne pouvait s’empêcher de ressentir de la pitié pour le fils du comte.
« S’il vous plaît, acceptez mes excuses, je vais prendre la responsabilité de le punir pour son impertinence, » demanda Anton.
« Très bien. Eh bien, nous prendrons notre congé, » annonça Kurats.
Agissant comme s’il n’avait pas vu la violente attaque de sa sœur, Kurats quitta le château du comte Hazel avec Cornelia.
Tellement décevant. Cela ne valait même pas la peine d’être appelé ça une comédie, pensa Bernst en se sentant véritablement frustré. Cependant, en même temps, il sentait un frisson parcourir sa colonne vertébrale, dont la source était Cornelia.
Cela était probablement dû au fait de partager le sentiment inconscient de peur que Kurats avait eu envers sa sœur depuis sa plus tendre enfance.
En se basant uniquement sur les arts martiaux qu’elle avait affichés, Bernst estimait que Cornelia était à coup sûr d’une supériorité écrasante face à Kurats avant qu’il grandisse.
Et elle a mentalement apprivoisé son frère dès lors. Cette femme, pourrait-elle être une personne de type stratège ? Se demanda Bernst.
Ignorant les doutes de Bernst, Kurats prit la main de Cornelia avec réserve et retourna au village de Gaura.
***
« Oooh! Kurats ! Cornelia est en sécurité ? Vous n’avez pas attaqué le comte, n’est-ce pas ? » demanda Ordreik, le chef du village.
Ordreik fut soulagé de voir Kurats et Cornelia sains et saufs, mais son teint changea radicalement alors qu’il se demandait si le frère et la sœur ne s’étaient pas fait des ennemis du côté du comte.
Cela n’avait peut-être pas été le cas pour les villages proches de la capitale royale, mais dans un village reculé comme le village de Gaura, le seigneur féodal avait essentiellement le droit de vie et de mort sur les villageois.
Les villageois étaient très importants pour la fourniture de nourriture au territoire, mais il y avait beaucoup de seigneurs féodaux qui ne comprenaient pas cela et les traitaient comme du bétail. Par conséquent, à l’exclusion de Kurats, si un villageois normal s’opposait aux plus hauts gradés du pays, il n’aurait pas d’autres destins que d’être tué par les soldats du territoire.
« ... Quoi ? Est-ce que le Roi ne vous l’a pas dit ? » demanda-t-il.
À l’inverse, ce qui dérangeait Kurats était le comportement paniqué du chef.
Était-il toujours aussi faible ? se demanda-t-il.
Au village, personne n’était plus sûr que le chef, mais il était encore complètement impuissant face au pouvoir des nobles.
En un seul jour, la relation entre Kurats et l’Autorité avait considérablement changé.
C’était parce que Kurats avait déjà obtenu le pouvoir de traiter facilement avec les nobles de tout territoire lointain.
« De toute façon, un fonctionnaire sera envoyé de la capitale royale pour t’en parler plus tard, mais aujourd’hui je suis devenu le seigneur féodal de ce village. Il n’y a maintenant plus besoin d’avoir peur de ce noble. »
« Moi, on ne m’a pas parlé d’une histoire aussi ridicule ! » s’écria Ordreik.
Il y avait en effet des précédents de roturiers promus en grade après avoir réalisé quelques exploits dans la guerre, mais le chef de village ne pouvait croire qu’un roturier était soudainement devenu un seigneur féodal en une seule journée, ce qui lui semblait un simple délire.
C’est énervant. Montre-le-leur juste, pensa Bernst.
Bien ! répondit Kurats.
« “Flamme dansante” ! » déclara Kurats.
Une boule de feu d’environ deux mètres s’était manifestée dans le ciel et s’était ensuite divisée en plusieurs petites boules qui tombaient comme des pétales tout en dansant sauvagement dans l’air. Tous les villageois étaient fascinés par la scène.
De plus, malgré la distance qui les séparait des flammes, ils pouvaient sentir que chacune de ces petites et belles boules de feu avait assez de puissance pour tuer un être humain.
« T-Tu es un mage...? » demanda Ordreik.
« Pensais-tu que je puisse tuer un ours aux yeux rouges à mains nues sans utiliser de magie ? Je prévoyais de continuer à le cacher, mais ce n’était plus une option, alors j’ai guéri la princesse du royaume de sa maladie et on m’a accordé le rang de Baron, » déclara Kurats.
« Euhh ?! Un baron ?! » s’écria Ordreik.
À la différence des nobles de rang inférieur tels que les clercs ou les chevaliers et leurs familles, un baron était un noble à part entière.
Ordreik était conscient de l’importance de parler directement à quelqu’un d’aussi haut placé.
« Tu as pris soin de moi depuis longtemps et je t’en suis reconnaissant pour cela, mais garde mon nouveau statut à l’esprit, » déclara Kurats.
« B-Bien sûr ! Oui, je ferais n’importe quoi pour vous, monsieur le nouveau seigneur féodal ! » déclara Ordreik.
Kurats n’avait pas l’intention d’être autoritaire comme les autres nobles. Au contraire, il avait l’intention d’accorder au village un traitement préférentiel en ce qui concerne leurs impôts et leur dur labeur.
Dans ce village résidaient ses amis qui avaient grandi avec lui et les adultes qui l’avaient élevé. Il devait, dans tous les cas, retourner leur gentillesse.
Cependant, à travers les événements de cette époque, l’impuissance et la soumission des bourgeois étaient devenues évidentes pour lui, et Kurats n’avait aucune intention de prendre part à ces faiblesses.
Mais s’il ne voulait pas être injustement contrarié, il n’avait d’autre choix que de devenir encore plus puissant.
Et il y avait aussi une chose de plus dans son esprit.
Avec ceci, ma sœur est une aristocrate maintenant, et personne dans le village ne sera digne de mettre la main sur elle ! pensa Kurats.
... Tu es un homme tordu, répondit Bernst.
Ayant obtenu un prétexte pour protéger sa sœur des regards brûlants qu’elle recevait habituellement des hommes célibataires du village, Kurats prit cette décision en prenant une pose héroïque dans son esprit.
***
Kurats était à court de mots quand lui et sa sœur étaient revenus à leur maison, l’intérieur était dans un désordre complet.
« Ce bâtard a dû recourir à la violence et a enlevé Cornelia par la force parce qu’elle a résisté en attendant que je revienne, » constata Kurats.
Peut-être que j’aurais dû le punir un peu plus, pensa Kurats, tout en se sentant honteux d’avoir éprouvé de la pitié pour Joshua après que son entrejambe avait été écrasé.
« ... Quand cet homme m’a emmené, je pensais que je ne pourrais jamais plus te voir, » déclara Cornelia.
Cornélia confia le poids de son corps au dos de Kurats et poussa son front contre lui. Elle devait encore lâcher sa main droite.
Sentant la chaleur venant de la main de Kurats et de son dos large et fort, la poitrine de Cornelia devint chaude quand elle réalisa de nouveau qu’il lui avait sauvé la vie.
Merci pour le chapitre. Changement de »propriétaire » effectué finalement sans trop de casse.
serieux a la place du type j aurer tuer se connard sans hesiter une seconde insigne ou pas , juste un machoire briser et un coup dans les couille alor que le mec a faillie violer ta soeur et sans doute pas mal d autre pauvre fille , c est vraiment une maigre punition enfin bon au moin il est desheriter c est deja sa on sans contentera pas le choix.