100 en Chance et une Compétence en Domptage de Dragons – Tome 4 – Chapitre 130

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Chapitre 130 : Encore beaucoup à développer

***Point de vue du Chevalier A***

C’était une belle nuit pour sortir prendre un verre avec mes collègues chevaliers de la caserne. Les rares individus qui avaient une conjointe vers qui retourner n’étaient pas venus, mais nous ne les blâmions pas, nous les envions.

Parfois, j’allais patrouiller dans les marchés et me demandais ce que cela ferait d’avoir une dame qui m’attendait à la maison les bras ouverts, prête à me faire un câlin et un gros bisou, mais hélas… aucune des propositions de mariages que j’avais envoyées avait reçu une réponse favorable et maintenant je me rapprochais lentement de la trentaine. Peut-être aurais-je plus de chance une fois que j’aurais quelques cheveux blancs ?

Je voulais me marier comme n’importe quel autre individu de mon âge, et je voulais que ma femme soit magnifique aussi pour que tous ces salauds de la taverne meurent d’envie quand ils me voyaient sortir main dans la main et souriant comme une paire d’amoureux !

En plus d’attendre que la vieillesse me transforme en un homme séduisant, je pouvais faire autre chose pour augmenter mes chances de conquérir le cœur d’une femme. Ce que je devais faire était de gagner en renommée en faisant quelque chose de grand comme attraper quelqu’un qui était sur les affiches recherchées comme Jack des Moineaux Aveugles, le capitaine notoire qui avait plus souvent coulé son propre navire que celui de son ennemi ! Qui se souciait si nous n’étions pas près d’un port ! Quoi ? Ce n’était pas comme si les pirates n’avaient jamais voyagé à l’intérieur des terres ? Où d’autres enterreraient-ils leur trésor sinon au milieu des montagnes où personne n’y penserait ?

C’est ce qui me séparait de mes pairs, voyez-vous ! Je voyais les choses différemment, j’avais deux cerveaux au lieu d’un ! Ou du moins, c’est ce que ma maman me disait, bénie soit son âme. Donc, je savais à quoi ressemblaient les pirates en me basant sur les affiches dans les ports et je savais où aller pour les trouver.

Me saouler avec mes copains n’était qu’un effet secondaire de mon ingénieux plan !

Eh bien, il est arrivé que pendant que je buvais un soir, quelqu’un soit venu à ma table et m’ait donné un petit mot.

« Que dit-on ? » avait demandé un de mes amis ivres.

« Hm, rien… » J’avais émietté le mot et l’avais jeté dans ma poche, puis j’avais continué à boire mon hydromel.

Alors… La princesse Ildeanussi se cache en tant que compagne des concurrents du tournoi… l’un d’entre eux est religieux. Eh bien, je suppose que c’est ce que je recherchais ! Si je dis cela à mon capitaine, il ne manquera pas de me récompenser grandement ! m’étais-je dit.

Plus tard dans la nuit, après avoir bu un verre, j’étais retourné à la caserne, mais au lieu de me diriger directement vers ma chambre, je m’étais en premier arrêté chez le commandant. J’avais frappé deux fois à la porte puis étais entré quand l’autre m’avait dit que je pouvais.

« J’espère qu’il y a une bonne raison pour laquelle tu me déranges si tard dans la nuit. » Me dit-il en plissant les yeux sur moi.

« Oui, commandant ! » J’avais hoché la tête puis j’avais salué.

« Eh bien, crache le morceau, mec. Je n’ai pas toute la nuit ! » réprimanda-t-il.

« Entendu ! Il s’agit d’un certain fugitif, commandant ! Regardez ici, la note qui m’a été glissée ce soir ! J’ai bien fait, n’est-ce pas, commandant ? » avais-je demandé avec un grand sourire aux lèvres.

« Oui, mon garçon, tu as fait du bien… très bien, » dit-il en se frottant la barbe.

Le commandant avait l’air ravi, ce qui signifiait certainement que j’allais bientôt avoir ma promotion ! Après tout, j’avais mérité une faveur avec ça, et ce n’était pas comme si je pouvais de toute façon aller de l’avant et lutter contre ces concurrents moi-même. Je n’avais même pas le pouvoir de procéder à une arrestation sur la base de si peu de preuves. Le commandant, cependant, maintenant c’était une tout autre affaire !

***

***Point de vue d’Alkelios***

Avant de quitter l’auberge le matin du dernier jour du tournoi, j’avais donné à tout le monde un aperçu de ce qui pourrait se passer au Colisée aujourd’hui, en commençant par le résultat heureux et plus béni de simplement gagner la première place et d’obtenir une réunion avec la Reine à la plus malheureuse où l’identité de la princesse Ildea avait été compromise et donc une embuscade était en cours pendant que nous nous battions dans l’arène.

Quoi qu’il en soit, tout le monde était prêt à aller de l’avant et bien que l’idée de se faufiler dans le palais et de sauver la reine me traversait l’esprit, on m’avait donné plusieurs raisons pour lesquelles cela pouvait s’avérer mauvais pour nous tous. Le roi, dans sa folie, aurait pu facilement la qualifier de traître et même déclarer que nous conspirions pour former une rébellion contre lui. Les nobles auraient également vu cette décision comme lâche de la part de la princesse et de sa mère, ce qui aurait entraîné une perte de leur soutien. Même si nous abattions le roi à travers cette soi-disant rébellion, cela ne signifiait pas que les nobles nous soutiendraient. Pire encore, ils auraient eu une raison légitime de rassembler leurs forces et de demander ensuite l’aide de nations étrangères sous le prétexte de mettre sur le trône un dirigeant plus légitime et non un traître comme ces deux-là.

Dans l’ensemble, une confrontation voyante face à face était aussi quelque chose que les nobles auraient davantage apprécié. Comme l’avait souligné Kalderan, ce n’était qu’un simple divertissement pour certains d’entre eux, et leur soutien était allé au meilleur joker des deux. La force brute et la sagesse n’étaient que les outils du jeu.

En entrant dans le Colisée, nous n’avions pas remarqué beaucoup de différence par rapport au passé. Le nombre de spectateurs était toujours aussi élevé que la dernière fois, et la cabine de paris était vraiment remplie à ras bord de personnes qui voulaient se faire de l’argent rapidement sur nos combats. Le nombre de gardes ne semblait pas avoir changé par rapport à hier et leurs yeux scrutaient toujours tout le monde à la recherche de personnes suspectes.

Comme nous étions candidats, nous nous étions dirigés directement vers nos tribunes à côté de l’arène. Les non-combattants s’étaient assis à l’arrière et Kalderan et moi nous nous étions préparés à notre grand combat. C’était aussi le match d’ouverture.

« Je crois que je suis plus fort qu’avant… » me dit-il pendant que nous faisions nos étirements.

« En effet, tu l’es. » Je le confirmai.

« Je veux voir à quel point je suis fort… » Il me regarda droit dans les yeux, montrant qu’il voulait prendre ce duel au sérieux et tout donner.

« Très bien, je vais te laisser faire travailler tes muscles et ensuite je te montrerai à quel point tu peux encore grandir ! » avais-je déclaré en lui serrant la main.

Kalderan avait ensuite été de l’autre côté de l’arène, où il avait attendu que l’annonceur l’appelle, pendant que j’attendais ici de mon côté. Comme hier, le tournoi avait commencé avec grandeur et festivité, où les 10 Épées avaient été célébrées aux côtés des autres nations humaines. D’où je me tenais, j’avais remarqué que le nombre de nobles qui participaient aujourd’hui avait augmenté, mais tous n’étaient pas ravis de cet événement. Leurs yeux n’étaient pas rivés sur l’arène, mais sur l’endroit où le roi allait s’asseoir ou sur les tribunes opposées où l’on pouvait voir des nobles d’autres factions.

Il y avait deux combats qui allaient avoir lieu aujourd’hui, une entre les combattants dans l’arène et une autre dans le domaine de la politique où des liens seraient tissés et rompus d’un simple coup de doigt.

Étonnamment, ce n’est pas le roi qui s’est manifesté pour donner le début du tournoi, mais un humain de l’empire Akutan. Il se présenta comme un noble né, quelqu’un avec du sang bleu dans ses veines et le comportement pour le montrer.

« C’est un plaisir de me présenter à tant d’autres humains, mon noble nom est Askarius Leden, et je représente l’empire Akutan en tant qu’ambassadeur. Je suis la bienveillance qui a vu la promesse et le potentiel de votre pays comme un allié possible et une force puissante pour aider notre glorieux Empire ! Je viens devant vous en tant que membre de la famille pour voir le grand potentiel de l’humanité, et j’ai amené quelqu’un me représentant. Vous le connaissez peut-être sous le nom de Zeberan Brutus, un formidable paladin avec un cœur en or et la force des dieux ! Que sa victoire soit pour la gloire de notre espèce humaine ! » déclara-t-il, mais il y avait quelque chose de très étrange dans ses paroles.

Cela avait envoyé un picotement étrange dans mon dos, et j’avais senti mes muscles se tendre comme pour rejeter la nature même de ses paroles. Il n’avait pas fallu longtemps pour récupérer, mais quand j’avais regardé autour de moi, j’avais vu mes amis se tenir la tête comme s’ils venaient d’être frappés par un terrible mal de tête.

Qu’est-ce qui vient de se passer ? m’étais-je demandé, mais quand j’avais levé les yeux vers Askarius Leden, avant que je puisse utiliser mes compétences pour voir son statut, il était déjà parti de là et s’était retiré à l’intérieur.

À sa place, le roi des dix épées s’était présenté et avait officiellement déclaré que c’était le dernier jour du tournoi avec la promesse que l’un de nous sortira victorieux pour toute l’humanité.

Le tournoi n’interdisait pas la participation d’autres espèces, mais de la façon dont lui et cet ambassadeur l’avaient dit, le gagnant ne pouvait être personne d’autre qu’un humain. En d’autres termes, Coshun allait probablement perdre dans un combat contre Zeberan après avoir gagné. J’avais vu cet homme se battre et je savais qu’il était plus puissant que le prince.

Pour l’instant, cependant, ma bataille était contre Kalderan.

« Commencez ! » au moment où l’annonceur avait appelé le début du combat, le premier à faire un geste était lui.

Sautant vers la gauche, il avait sorti ses armes et avait immédiatement commencé à décharger ses balles sur moi. Bien sûr, elles étaient faciles à esquiver, mais je devais lui laisser voir les dégâts qu’ils pouvaient me faire. Ce n’était pas des projectiles comme ceux sur Terre, mais des projectiles magiques, créés par l’énergie magique de Kalderan avec l’aide de la compétence que Dieu lui avait donnée, donc une barrière magique qui entourait le corps suffisait à les arrêter. Ils ne pourraient même pas rayer mon armure d’Éveillée supérieure si je la mettais.

Une fois qu’il avait vu qu’il ne pouvait pas percer ma barrière, il avait essayé d’utiliser l’une de ses balles chargées. Celle-là était dangereuse, alors au lieu de la laisser toucher mon armure, j’avais décidé d’essayer de le dévier avec mon gant. Cela valait le coup, et le pire qui puisse arriver était que j’obtienne une mauvaise égratignure sur mon avant-bras, rien qu’un bon sort de guérison ou une bonne potion ne pourrait réparer.

BANG !

Le son fort de l’effet magique avait surpris le public, mais ce n’était pas la première fois qu’il utilisait ce sort dans le tournoi, juste la première fois qu’il en utilisait un d’une telle puissance. La pointe magique s’était dirigée vers moi à une vitesse plus rapide que le son, et honnêtement, si je n’avais pas bougé au moment où il avait appuyé sur la gâchette, je n’aurais peut-être pas eu le temps d’essayer de la dévier.

Avec un gros bruit, la balle avait ricoché sur mon protège-bras puis avait percuté le sol à côté de moi. Le protège-bras était maintenant fissuré, mais cela prouvait qu’il s’était en effet un peu amélioré. S’il apprenait à fabriquer des balles de sniper avec sa magie, alors il deviendrait une terreur sur le champ de bataille, et je devais m’assurer qu’il soit de mon côté ou du moins pas de mon ennemi.

« C’était dangereux… » marmonnai-je en voyant le trou dans le sol, mais quand je me retournai vers Kalderan, je remarquai qu’il était déjà essoufflé.

Donc, c’était ton meilleur contre une cible unique… Dommage que nous ne puissions pas voir comment tu ferais dans une situation avec plusieurs cibles. J’avais pensé ça et je m’étais précipité vers lui.

Alors que j’étais à deux pas, je m’étais arrêté et lui avais dit : « Comme promis, je vais te montrer maintenant combien tu peux encore grandir ! » puis je lui avais donné un coup de pied sur le côté droit.

Il avait eu le souffle coupé et avait été jeté près du bord de l’arène, mais je m’étais précipité là-bas avant qu’il ne soit jeté dehors et l’avait attrapé par la tête pour le claquer dans le sol. Le choc fut terrible et il cracha une giclée de sang. Avec un gémissement, il parvint à peine à ouvrir les yeux et à me regarder.

« Ce n’est que le début, un royaume que tu pourras bientôt atteindre si tu continues. Un royaume dans lequel tes armes ne feront qu’ajouter de la puissance brute à chaque tir. Tu es incroyable, Kalderan ! » Déclarai-je avec un sourire avant qu’il ne sombre dans l’inconscience.

Avec mon adversaire à terre et les spectateurs tout simplement stupéfaits par ma performance simple, mais impitoyable, l’arbitre n’avait pas eu d’autre choix que de déclarer rapidement que j’étais le vainqueur.

« Guérisseurs ! Faites venir les guérisseurs ! » cria-t-il en voyant le pauvre état dans lequel se trouvait Kalderan.

« Pas besoin, je peux le guérir. » Leur avais-je dit et j’avais ensuite utilisé le sort Guérison pour fermer ses blessures mineures avant de le prendre dans mes bras et de l’amener à notre tribune.

Là, Risha était prête à lui donner la potion de guérison que je lui avais tendue avant que nous n’entrions sur l’arène.

« Est-ce qu’il… va-t-il aller bien ? » demanda-t-elle avec un peu d’inquiétude dans les yeux.

« Ouais… Fais-lui juste boire ça et ça devrait aller. » Lui avais-je dit, puis je m’étais assis sur le banc.

« Était-il vraiment nécessaire d’être si… brutal ? » Ildea me l’avait demandé.

« S’il ne l’avait pas spécifiquement demandé, j’aurais pris les choses plus facilement, cependant… » Je m’étais retourné pour la regarder dans les yeux « Penses-tu qu’il aurait été heureux si je faisais semblant d’être troublé par ses attaques ? Jusqu’à présent, il a été le seul contre lequel je ne me suis pas retenu, et cette dernière attaque… celle-là était dangereuse dans une certaine mesure. »

« Je ne comprends pas vraiment cela… mais je vais croire en toi. » me répondit-elle.

« Merci. » Je lui avais montré un sourire.

Le match suivant était Coshun contre Markuvinovici et il avait été reçu avec beaucoup d’applaudissements pour son adversaire. Il portait une grosse hallebarde comme arme, tandis que son armure se composait d’une armure de fourrure plus tribale avec son bras gauche complètement nu et son bras droit recouvert d’une armure de plaques. Avec ses longs cheveux noirs tressés en queue de cheval et sa barbe tressée comme celle d’un ancien Viking, il dégageait une sensation virile sauvage.

Coshun n’avait pas été intimidé par les regards de cet humain. Pour les dragons, montrer sa vraie force brute était bien plus précieux que de se donner l’air dur. Ainsi, dès que l’arbitre avait donné le coup d’envoi au combat, les deux armes s’étaient affrontées.

Des étincelles avaient volé sur la scène et le public avait applaudi pour la victoire de Markuvinovici. Personne n’encourageait Coshun, ce qui était attendu étant donné qu’il était un dragon. Après les deux premières rencontres de leurs armes, vous auriez été amené à croire que le prince était du côté des perdants, cependant, les coups de son épée étaient rapidement devenus plus terrifiants pour l’humain et à la fin, il avait été contraint de reculer. Il lança quelques jurons dans sa direction puis poussa un cri de guerre juste avant de se précipiter pour une grande attaque.

Coshun l’évita facilement et lui donna un coup de pied en réponse. Markuvinovici trébucha sur la scène, mais il n’avait pas eu le temps de se lever avant d’être à nouveau frappé au ventre. Il cracha du sang alors qu’il roulait sur le sol, relâchant la prise sur la poignée de sa hallebarde et la laissant tomber.

Voyant l’homme lutter pour se lever, le public attendait avec patience, espérant et priant pour qu’il se lève. Même l’arbitre ne savait pas quoi faire, mais Coshun avait du respect pour son adversaire et lui avait permis de se relever seul.

Dès qu’il fut de retour sur ses pieds, avec du sang coulant de sa bouche et de la rage dans ses yeux, Markuvinovici lança un sort de feu visant Coshun, mais le dragon n’essaya même pas à l’esquiver. Il frappa l’attaque en plein vol et le dissipa. Après ça, il se précipita vers l’homme et lui donna un coup de poing au visage, ce qui lui fit perdre quelques dents.

L’arbitre fut maintenant convaincu quant à savoir qui avait gagné la bataille et s’était précipité dans l’arène pour déclarer Coshun le vainqueur et Markuvinovici le perdant. Le public n’était pas très content, mais il y en avait quelques-uns qui s’étaient réjouis d’avoir remporté leur pari.

Une fois qu’il était revenu à notre tribune, il s’était assis à côté d’Ildea avec ses bras croisés sur sa poitrine, gonflant son nez. Il était fier de sa victoire et la femme qui l’intéressait l’avait félicité.

Les batailles suivantes n’avaient pas été aussi courtes que les nôtres, mais pas moins divertissantes. Le combat de Zeberan, cependant, avait été un peu plus cruel que ce à quoi je m’attendais. Son adversaire avait perdu une main et était aux portes de la mort lorsque les guérisseurs l’avaient enlevé de l’arène. À mon avis, il n’avait pas besoin d’en faire autant pour gagner.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour ce chapitre

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