100 en Chance et une Compétence en Domptage de Dragons – Tome 4 – Chapitre 123

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Chapitre 123 : Les complications avec les lois de l’Empire

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Chapitre 123 : Les complications avec les lois de l’Empire

Partie 1

***Point de vue d’Elleyzabelle***

Le palais Anui’Yahna était extraordinaire. C’était beau et majestueux, mais les statues qui la décoraient étaient plutôt troublantes. Même moi, j’avais eu des frissons quand je les regardais trop longtemps. J’avais trouvé qu’il n’était pas naturel d’utiliser les arbres de cette manière, peu importe à quel point on était doué avec la magie de nature.

Maintenant, l’accueil que nous avions reçu était certainement surprenant. En dehors des gardes, des chevaliers et des soldats qui patrouillaient et veillaient à la sécurité de ce palais, je voyais à peine des nobles ou des serviteurs. J’avais trouvé cela très étrange, au point que pour une membre de la royauté comme moi, c’était un peu dérangeant.

La deuxième surprise était venue avec l’apparition du Premier Prince. Il n’y avait que lui dans toute cette immense pièce, sans gardes ni serviteurs pour faire ce qu’il voulait. Si c’était une citadelle aux confins de l’empire, c’était peut-être excusable, mais cela ne faisait que m’inquiéter davantage.

Nous avions entendu parler de l’humain appelé Xardun Overtur et de ses réalisations, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit celui qui nous accueillera en tant que seul représentant de cette nation. Cependant, le fait qu’il ne soit pas assis sur le trône, mais sur la chaise à côté, avait un peu soulagé mes inquiétudes.

« Premier Prince, si je peux me permettre de demander, mais… cette salle du trône semble… légèrement vide. » Je l’avais regardé droit dans les yeux, essayant de repérer l’hésitation ou peut-être les signes d’un stratagème en train de se défaire.

« Mes excuses. » Répondit l’humain d’une manière honnête « Je sais que vous voyagez de loin, mais cet endroit a connu des jours meilleurs et… Hum ! » Il toussa puis continua en nous voyant froncer les sourcils « Pardonnez-moi, mon dialecte naturel est en quelque sorte… revenu. » Il nous avait montré un sourire ironique.

« Pas de problème, Prince, pas de problèmes. Je comprends que tous les héros humains viennent de pays et de civilisations remarquablement diversifiés dans votre monde d’origine. » Lui dis-je avec un sourire.

« Eh bien, c’est rassurant. » Il hocha la tête puis dit : « La raison pour laquelle cette salle est si vide, c’est qu’après que le précédent prince avait quelques problèmes entre les deux oreilles, il rendait fou tout le monde ici, et j’ai donc dû intervenir et tout remettre en place. Tous les rats et serpents qui osaient mordre la belle impératrice ont été jetés d’ici cloués dans un cercueil. »

« Pardonnez-moi si j’ai mal compris cela, mais les avez-vous enterrés vivants ? » avais-je demandé en faisant de mon mieux pour retenir mon choc.

Pour être honnête, c’était la première fois que je rencontrais quelqu’un avec une façon aussi… intéressante de parler. J’avais l’impression que ma connaissance de la langue elfe faisait terriblement défaut à ce stade.

« Quoi ? Cieux, non ! Je les ai tués là où ils se trouvaient, puis j’ai ordonné que leurs corps soient rendus à leurs familles tant qu’ils juraient sur leurs dieux et leurs âmes de ne jamais oser lever leurs épées contre l’impératrice. » Avait-il déclaré.

« C’était une chose sage à faire, Votre Altesse. »

« Eh bien, merci. » Il hocha la tête puis continua « Eh bien, comme je le disais. Le prince a rallié les nobles, a essayé de prendre le trône, mais j’ai réussi à l’arrêter. Cependant, cela a mis le pays en désordre et maintenant je fais de mon mieux pour arranger les choses. Toutes les forces disponibles, qu’elles soient nobles ou roturières, ont reçu une tâche et sont envoyées au travail. Ainsi, les nobles qui occuperaient habituellement cet endroit ne sont pas ici actuellement. J’espère que ce n’est pas un problème, Votre Altesse. » Dit Xardun en souriant.

« Ce n’est pas un problème si vous dites la vérité… » répondis-je d’un ton calme.

« C’est la vérité. Que mon cœur soit transpercé et que j’en meurs si je mens, j’ai dit la vérité et rien que la vérité ! » Déclara-t-il en levant la main droite.

« Euh, très bien. » Répondis-je en fronçant les sourcils, car je trouvais un peu difficile de comprendre cet homme.

« Maintenant, je pense que vous devez être toutes très fatiguées après votre long voyage, alors laissons les discussions intenses pour plus tard et pour l’instant, détendez-vous simplement comme mes invités au palais. Je ferai préparer une salle pour vous, puis demain à midi, bien sûr, nous irons dans la salle d’étude du premier étage pour discuter de tout en détail. Alors, qu’en dites-vous ? » avait-il demandé.

« Si j’ai bien compris, alors pour l’instant, ce sera une journée de repos et ensuite nous procéderons à des négociations à partir de demain à midi dans la salle d’étude au premier étage, n’est-ce pas ? » J’avais demandé cela parce que je devais être sûre.

« Oui. » Il acquiesça.

« Très bien, et encore une fois, pardonnez-moi, Votre Altesse, mais c’est plutôt difficile pour moi de comprendre votre dialecte, d’autant plus que la langue des elfes était quelque chose que j’ai appris il y a seulement quelques mois. » Avouai-je.

« Aucun problème. »

« Encore une fois, j’ai une question avant de continuer, si je peux… » dis-je en le regardant.

« Bien sûr, allez-y ! » Xardun m’a montré un sourire.

« Pourquoi m’avez-vous dit tout cela, d’autant plus que c’est la première fois que vous nous rencontrez ? Bien sûr, ce que vous me faites savoir est une faiblesse de cet Empire, n’est-ce pas ? » avais-je demandé.

« C’est un signe de confiance, Votre Altesse. »

« Je vois… » J’avais hoché la tête.

« Et j’espère que ce ne sera pas la dernière fois que je ressens cela, Votre Altesse. » Il avait souri après avoir donné cet avertissement assez clair.

« Également. » J’avais hoché la tête.

Ensuite, nous avions été guidés par Son Altesse jusqu’à nos chambres, pas par un domestique. Son excuse était qu’il voulait que nous restions dans un endroit dont il était conscient et qu’il pouvait facilement atteindre en cas d’urgence. Cela signifiait qu’il n’était pas encore complètement familier avec la structure interne du palais.

Cela m’avait rappelé l’époque où Alkelios séjournait au palais Seyendraugher. Trois fois sur cinq, il se retrouvait perdu parmi les nombreux couloirs du bâtiment à moins que quelqu’un ne lui indique le chemin ou qu’il demande lui-même son chemin à un garde voisin.

Au départ, il voulait donner une chambre à chacun de nous, mais j’avais insisté pour ne nous donner que deux chambres, une pour moi et ma femme de chambre, Tanarotte, et une autre pour mes deux chevalières. L’une d’elles monterait la garde pendant que l’autre dormirait. Xardun ne s’était pas opposé à ma demande et nous avait heureusement donné les clés des deux chambres et avait même posté des gardes à proximité au cas où nous aurions besoin de leur aide.

Cette fois, je n’avais pas demandé à Tanarotte d’aller espionner les nobles locaux et de voir à quoi ressemblait vraiment la situation, car Sire Seryanna avait exprimé sa crainte que les gardes ici soient bien mieux formés que ceux des endroits que nous avions visités précédemment. Il y avait une chance qu’ils repèrent la dragonne alors qu’elle partait ou revenait, déclenchant un conflit que je ne désirais pas.

En tant que telle, elle était simplement chargée d’assumer le rôle de ma femme de chambre et d’envoyer les lettres dont j’avais besoin pour être livrées au capitaine Matthew. Depuis que je l’avais demandé officiellement à Son Altesse, le Premier Prince, elle avait été autorisée à s’envoler directement hors de la capitale et à traverser les terres d’Anui'Yahna. Cependant, s’il était vrai qu’elle n’était pas autorisée à espionner à l’intérieur des murs du château, cela ne signifiait pas qu’une fois qu’elle avait pris son envol, elle ne pouvait pas repérer « diverses choses ».

Parce que la situation était telle qu’elle était, mes deux chevalières avaient arrêté leur formation et s’étaient plutôt concentrées sur la discussion de théories et d’idées sur leurs nouvelles compétences et capacités. Personnellement, j’avais reçu le minimum de formation pour ma propre défense, mais j’avais trop souvent pensé à ce que ce serait de ne pas être aussi dépendante de mes chevaliers pour la protection, comme certains de mes frères et sœurs plus âgés.

Ainsi, trois jours s’étaient écoulés depuis notre arrivée dans la capitale, cependant, les négociations ne semblaient pas se dérouler favorablement. Il m’était difficile de comprendre le Premier Prince qui revenait souvent à son ancien dialecte quand il se détendait trop.

Lors de notre première rencontre, je l’avais surtout écouté expliquer l’histoire de l’empire, les mêmes histoires que j’avais entendu de la duchesse Desterus et même de l’el’doraw, mais il avait également ajouté une partie de l’histoire récente, et plus précisément, ce qui s’était passé après que les héros humains soient arrivés sur cette terre. Les opinions à leur sujet étaient divisées en deux, certains souhaitant la coexistence tandis que d’autres la domination et la soumission. Peu importe le cas, ils n’avaient pas été considérés comme faisant partie de l’Empire et traités de la même manière qu’ils traitaient les humains du continent humain, pour être plus précis, ceux de l’empire Akutan. Les elfes les voyaient comme des ennuis, comme des ennemis ou des individus censés être blâmés et pointés du doigt.

Ainsi, lorsque les héros humains avaient commencé à immigrer du continent humain, ils étaient déjà signalés comme les ennemis qui causaient tant de mal aux elfes et aux el’doraw partout. Face à ce préjugé, certains d’entre eux avaient pris sur eux de prouver qu’ils étaient meilleurs que ces humains et n’avaient aucun lien avec le tristement célèbre Empire Akutan, tandis que d’autres considéraient les elfes comme des extrémistes qui ne changeraient jamais leurs habitudes. Des batailles et même des lois discriminatoires étaient apparues dans tout l’Empire.

La première année, comme partout ailleurs dans le monde, c’était le chaos.

Quand j’avais demandé pourquoi aucun d’entre eux n’avait voyagé sur le continent des dragons, la réponse était la même que celle d’Alkelios. Les dieux leur avaient dit de l’éviter comme la peste, en particulier la forêt Seculiar, qui serait un territoire qui ne pourrait que les accueillir avec une mort rapide.

En apprenant davantage des habitants, ils savaient aussi pourquoi, et c’était la raison pour laquelle le Premier Prince était si réticent à entamer des négociations avec moi tout de suite.

« Les habitants du continent des Dragons, également connus sous le nom de dragons, ont acquis la réputation d’être sauvages, puissants et immensément fiers. Ils préfèrent détruire complètement leurs ennemis que d’oser les épargner. Ils sont connus comme des sauvages et des tueurs impitoyables depuis que la première expédition d’elfes est arrivée sur leur continent il y a plusieurs siècles. Bien sûr, avec le temps, ils auraient pu changer, mais l’impression initiale ne semblait pas d’accord. »Dit-il.

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Partie 2

En développant ce point de vue, j’avais appris que lorsque les elfes avaient débarqué pour la première fois sur les rives du continent Dragon, ils avaient rencontré une nation barbare, qui les considérait comme des proies ou des ennemis à tuer et à persécuter. À cause d’eux, ils n’avaient pas pu pénétrer plus profondément dans le continent Dragon et rencontrer l’ancien empire Embryger. Apprenant cela, j’avais alors commencé à expliquer au Premier Prince la brève histoire du continent Dragon.

« Il y a des siècles, cela aurait pu être le cas, cependant, les nations qui participaient à une telle barbarie n’étaient pas appréciées de ceux qui vivaient au cœur du continent. Les royaumes qui remplissaient autrefois la côte du continent Dragon ne sont plus qu’un souvenir douloureux et une leçon d’histoire sur ce que les dirigeants ne sont pas censés faire. À l’heure actuelle, la plupart des nations du continent Dragon s’efforcent de respecter la valeur de la justice, de la loyauté, de l’honneur et de l’amitié. En tant qu’espèce, nous avons appris à nos dépens que ces valeurs sont beaucoup plus importantes pour nous que nos ancêtres ne le croyaient. Ils sont devenus un facteur nécessaire de notre croissance personnelle. » Je l’avais expliqué, mais j’avais laissé de côté les informations concernant le processus d’éveil des dragons.

Il était un peu difficile d’expliquer que non seulement la couleur de nos écailles, mais même nos personnalités dépendaient fortement de ça, un problème que les autres espèces ne rencontraient pas. Ce changement de personnalité et même de moralité dans certains cas pourrait entraîner des expériences très traumatisantes, comme ce fut le cas avec la sœur de Sire Seryanna et son mari : deux écailles opposées, d’abord amants puis ennemis, puis à nouveau amoureux.

Je n’avais pas vu de raison d’essayer d’expliquer cette partie de notre société, du moins pour le moment.

Le quatrième jour, lorsque nous nous étions réunis dans le cadre de l’étude pour poursuivre nos négociations, j’avais appris que la société elfe actuelle traversait également un grand changement en raison des nombreux nobles qui avaient été reconnus coupables d’avoir tenté de renverser l’Impératrice. Ces changements se refléteraient non seulement dans les lois en cours de réécriture, mais aussi dans l’expansion et le développement de la nation dans son ensemble.

« Pour cela, je m’excuse, mais beaucoup de nos lois sont encore… un peu bizarres. Tant que nous ne les corrigeons pas, tout type de traité avec une autre nation doit être pris avec le plus grand sérieux et même avoir la garantie qu’après avoir modifié les lois de l’un ou l’autre pays, cela n’annulera pas le traité, » il nous l’expliqua.

« Je comprends, et je suis prête à passer par ce processus de meilleure compréhension de nos deux nations afin de conclure un véritable traité, » avais-je répondu avec un sourire.

Cela expliquait son comportement jusqu’à présent. Les leçons d’histoire et les longues explications qui étaient pour la plupart parlées dans un double dialecte étaient là pour que je puisse comprendre avec qui j’essayais de conclure ce traité. Anui’Yahna, bien qu’elle ait traversé ce que l’on ne pouvait appeler qu’une révolution civile, n’était pas un jeu d’enfant. Ils voulaient un traitement équitable dans lequel c’était une situation gagnant-gagnant. C’était quelque chose que je pouvais respecter.

Ainsi, j’avais commencé à découvrir où se situaient certains problèmes avec les lois actuelles. Elles ne permettaient pas le libre-échange aussi facilement. Il y avait de nombreux arrêts et de nombreuses échappatoires que quelqu’un devait traverser pour ouvrir un magasin dans l’Empire, même s’ils étaient tous des elfes. La raison en était les traditions durables et la longue durée de vie des elfes. Certains d’entre eux avaient conservé le même courant de pensée pendant des siècles, tandis que d’autres avaient respecté des lois conçues il y a des milliers d’années. C’était ridicule, mais aussi compréhensible. Le continent Dragon avait rencontré des problèmes similaires à peu près au même moment où le royaume d’Albeyater avait été établi. Beaucoup de nobles corrompus d’autres nations avaient essayé de se faufiler dans nos frontières et de profiter de notre jeune pays pour s’implanter solidement. Ce n’était pas de chance pour eux qu’ils n’aient jamais considéré la sagesse de ma mère ou la force de mon père. Le moment où les nobles s'étaient agité, ils avaient été écrasés.

Le problème majeur avec les lois actuelles était le fait qu’elles tenaient fermement à éloigner les étrangers. Cela avait rendu très difficile pour moi de trouver une échappatoire à travers laquelle nous pourrions permettre à notre traité de fonctionner. Je voulais suggérer qu’il pourrait créer une nouvelle loi, mais sans le consentement de l’impératrice, il était impossible de le faire.

À la sixième réunion, nous nous étions retrouvés coincés dans le réseau de lois et de paperasse qui nous avait rendus terriblement difficiles de faire ne serait-ce qu’un pas en avant. Ce traité et même cette alliance semblaient perdus sur la base des lois actuelles. C’était ce jour-là, cependant, lorsque, pendant notre pause, j’avais rencontré sa femme, la princesse Ser’Ezire Anui’Yahna.

C’était une belle femme aux longs cheveux dorés, grande, au corps en forme et à la présence qui correspondait à une reine. Comme on s’y attendait d’une princesse, elle portait également une robe élégante qui correspondait à son teint délicat, ce qui me faisait penser qu’elle était aussi fragile qu’une feuille soufflée par un vent fort.

« Salutations, votre Altesse. C’est un plaisir de faire votre connaissance. Je suis la première princesse Ser’Ezire Anui’Yahna. J’espère que mon mari ne vous a pas posé trop de problèmes, parfois, il a tendance à être un peu difficile à comprendre, mais il veut toujours faire bien. » Elle m’avait accueillie avec un sourire courtois puis elle s’était dirigée vers le Premier Prince, qui l’avait embrassée avant que j’aie eu l’occasion de répondre.

Je détournai le regard, légèrement embarrassé par une démonstration d’affection aussi sincère. Quoi qu’il en soit, à la fin, j’étais toujours une belle jeune fille célibataire et toujours pure.

« S’il te plaît, ma chère, nous avons des invités. » Elle avait gloussé en réponse, et je pense avoir vu quelques oiseaux se rassembler à la fenêtre pour les regarder.

Quand ils avaient vu mon regard, cependant, ils s’étaient immédiatement envolés. Ce n’était pas de ma faute s’ils avaient l’air un peu… appétissants.

« Pardonne-moi, mais ça fait des jours que je ne t’ai pas vu ! Je savais que tu allais revenir aujourd’hui, mais je ne pensais pas que ce serait si tôt. Comment s’est passé ton voyage, mon amour ? » avait-il immédiatement demandé.

Donc, la raison pour laquelle je n’ai pas eu la chance de la rencontrer jusqu’à présent, c’était parce qu’elle était absente pour des fonctions officielles, avais-je pensé.

Une fois les deux amoureux installés, j’avais salué la princesse avec un sourire « De même, c’est un plaisir de faire votre connaissance, Princesse Ser’Ezire Anui’Yahna. Jusqu’à présent, les négociations se sont avérées… gênantes, mais en aucun cas en raison des moyens de communication de votre mari, mais plutôt les lois du pays rendent les choses difficiles. » Je lui avais montré un sourire ironique pour laisser entendre que nous étions un peu coincés.

« Je comprends, malheureusement, tant que ma mère ne va pas mieux, je crains qu’on ne puisse pas faire grand-chose. » Elle exprima sa tristesse dans son regard puis poussa un lourd soupir.

« Pardonnez-moi, mais qu’est-il arrivé à Sa Majesté ? » Avais-je demandé en fronçant les sourcils.

Je soupçonnais que quelque chose n’allait pas, voyant que je n’avais pas été convoquée pour saluer l’Impératrice maintenant. Il est assez inhabituel que le seul représentant de la nation soit le héros humain marié dans la famille et non le chef de famille lui-même, avais-je pensé.

« Attends ! Ma chérie, es-tu sûr de vouloir lui révéler ça ? » Demanda Xardun.

« Oui, mon amour, et je te remercie de n’avoir rien dit à ce sujet jusqu’à présent. C’est mieux si notre invitée étrangère l’entend de ma part, peut-être… le continent Dragon a ce que nous recherchons, et cela pourrait grandement aider à faire progresser nos négociations des deux côtés. » Avait-elle déclaré avec un sourire chaleureux en regardant d’abord son mari puis moi.

« J’écoute, Votre Altesse. S’il y a quelque chose que je crois que notre nation peut apporter, qui nous permettra éventuellement de signer un traité entre nos nations, alors je suis certaine que nous serons en mesure de le faire. » Avais-je répondu avec une confiance absolue.

« Très bien. » La princesse Ser’Ezire hocha la tête puis, après avoir pris une profonde inspiration, elle commença son explication.

Apparemment, Sa Majesté avait été blessée lors de la bataille pour le trône avec un ancien Starscryer. Depuis lors, elle était clouée au lit, avec seulement un thé Soigne-Tout pour l’aider à soulager sa douleur, mais ce n’était pas suffisant et sa blessure devenait de plus en plus grave. Les meilleurs guérisseurs de la nation avaient même abandonné, c’est pourquoi la princesse avait essayé de trouver un remède sur les autres continents. Malheureusement, elle avait été capturée par l’Empire Akutan peu de temps avant son départ.

C’est à cette époque qu’elle avait rencontré Xardun Overtur et les deux s’étaient liés, d’abord en tant qu’amis, puis en tant qu’amoureux. Elle n’avait pas renoncé à trouver un remède pour sa mère, mais avec le temps, tout semblait de plus en plus désespéré.

Elle voulait repartir, mais Xardun l’avait arrêtée. Au lieu de voler à l’aveugle sans cible, il avait décidé d’utiliser l’une de ses compétences sur l’Impératrice pour en savoir plus sur la maladie et peut-être un remède pour elle. À ce stade, l’histoire avait commencé à me paraître terriblement familière, c’était presque comme s’il racontait l’histoire d’Alkelios, mais la version la plus simple de celle-ci.

La capacité qu’il avait utilisée, bien qu’il ne l’ait pas expliqué correctement, lui avait permis de voir ce qui faisait mal à l’impératrice, puis il avait prononcé les mots magiques.

« La maladie s’appelle l’Explosion du Berseker et à la mort, elle fait éclater violemment l’énergie magique stockée et affecte tout dans un rayon de près de 30 kilomètres. C’est un type d’explosion magique, et bien que ce ne soit pas le premier du genre à être enregistré dans les livres d’histoire d’Anui’Yahna, un remède n’a jamais été mentionné. Jusqu’à ce que… Xardun vienne. Le remède à cela est… »

Avant qu’elle ait fini ses mots, j’avais ouvert la bouche et j’avais dit « La potion de brise nocturne d’un million de morts. »

« Oui ! En avez-vous entendu parler, princesse ? » Son Altesse avait exprimé une grande joie en m’entendant.

« Oui, » avais-je répondu en hochant la tête. « L’un de mes généraux est le grand-père de Sire Seryanna. Il y a quelque temps, lui aussi était tombé malade de l’Explosion du Berseker. Je suppose que la raison pour laquelle vous avez voyagé de haut en bas à la recherche d’un remède était que vous recherchiez quelqu’un qui sait comment faire la potion ou les ingrédients pour la faire. Je suppose que c’est le cas ? » J’ai demandé.

« Oui. » Elle acquiesça alors que des larmes commençaient à couler sur ses joues.

« Princesse Elleyzabelle, si vous avez en effet connaissance de quelqu’un qui pourrait préparer cette potion ou se trouver en possession de certains des ingrédients qui nous manquent actuellement, alors… ce problème avec les lois et le traité peut être facilement résolu ! Je suis certain que Sa Majesté serait plus que reconnaissante d’en changer certains en votre faveur ! » Avait-il déclaré.

« Cela semble idéal, cependant, avant de continuer à révéler ce que je sais ou même de vous donner tout ce que je pourrais posséder, je demande que nous établissions des contrats bien définis entre nos deux nations qui garantiront les meilleurs résultats pour les deux parties. » Leur dis-je avec un sourire.

***

Partie 3

Nous étions loin du royaume d’Albeyater, cependant, quand il s’agissait de cette potion, il y avait une chance que Sire Seryanna en sache quelque chose ou même ait les ingrédients manquants qui étaient nécessaires pour la fabriquer. Je me souvenais distinctement du fait que plusieurs alchimistes avaient reçu la recette au cas où un autre de nos éveillés serait dans la malheureuse situation où ils tomberaient malades de cette maladie.

La raison pour laquelle j’avais demandé ces contrats était assez simple. J’avais compris la situation difficile de l’impératrice, mais même si j’avais pitié d’elle, il n’y avait aucune garantie pour moi qu’une fois guérie, elle ne ferait pas simplement la sourde oreille et déciderait qu’un traité entre nous ne valait pas l’effort. Après tout, les lois qui devaient être modifiées pour que le libre-échange s’établisse entre nos nations étaient nombreuses et cela commençait par la plus simple consistant à permettre aux individus appartenant à une autre espèce d’acquérir la citoyenneté permanente et secondaire dans cette nation. Ensuite, il fallait les protéger des luttes politiques. Cela se faisait facilement en leur refusant le droit d’y participer à moins qu’ils ne veuillent renoncer à tout ce qu’ils avaient accompli en tant que marchands.

Enfin, il y avait les lois qui permettaient aux citoyens d’un autre royaume de commercer avec les citoyens de ce royaume et même de recevoir le droit de construire ou de financer des magasins sur le terrain de l’empire Anui'Yahna sans une taxe excessive qui autrement le rendrait sans valeur pour eux-mêmes pour tenter de démarrer une entreprise ici. Ce changement, en particulier, était assez difficile à réaliser non seulement à cause du traditionalisme enraciné des elfes, mais aussi, parce qu’il permettrait aux héros humains vivant actuellement ici de profiter de cette loi et de plonger leurs racines dans cette terre.

Maintenant, on pourrait penser que cette dernière loi était pratiquement nécessaire en ce qui concerne l’établissement d’un traité commercial, rendant ces premières modifications inutiles. On n’avait pas besoin d’appartenir à l’empire Anui'Yahna pour commencer à commercer avec, cependant, cette loi prévoyait une autre possibilité, aussi mince soit-elle, à savoir l’élimination de la discrimination et des préjugés au moins au niveau judiciaire. C’était au cas où des dragons et des elfes tomberaient amoureux l’un de l’autre et désireux de fonder une nouvelle famille. De cette façon, les citoyens ne seraient pas obligés de quitter leur patrie pour être avec leurs amoureux et cela encouragerait davantage l’interactivité entre nos deux espèces, ce qui en temps de conflit serait un élément crucial qui pourrait déterminer la vie et la mort de beaucoup.

Peut-être ai-je pensé trop loin à l’avance avec ces lois, mais il n’y a jamais de mal à être prudent. Les Relliars et les nains ne semblaient pas avoir de problème avec ce changement et l’avaient même encouragé à leur manière.

Selon ce qu’ils disent maintenant, nous pourrions avancer avec ce traité ou… nous pourrions nous arrêter ici. J’espère que ce n’est pas la dernière option. J’avais pensé cela dans mon cœur en attendant leur réponse.

La première à parler fut la princesse Ser’Ezire.

« Personnellement, je ne pense pas que ce soit une mauvaise idée, et j’accepte de tout cœur un échange avec le peuple dragon, mais nous n’avons actuellement pas le pouvoir de vous promettre une telle chose. » Sa voix était triste et son regard baissé.

« L’Impératrice est la seule à pouvoir accepter ces changements… » continua le Premier Prince.

« Je m’en doutais. Alors, que diriez-vous de rédiger le projet des deux traités et de m’accorder ensuite une audience avec Sa Majesté dans les jours suivants ? » leur avais-je demandé.

« Ça… » Xardun semblait opposé, mais la princesse s’avança et avec un signe de tête déclara « Nous sommes d’accord ! Je vais tout de suite informer Mère et prendre du temps pour une audience officielle avec elle. »

« Ser’Ezire, tu es sûr de ça ? » Demanda Xardun, avec un peu d’inquiétude dans son regard.

« En ce moment, mon cher, la princesse Elleyzabelle est peut-être notre seul espoir… Même si les conditions demandées sont un peu trop, maman pourrait les accepter… Ou, est-ce que tu as peut-être peur qu’ils essaient quelque chose ? » lui avait-elle demandé.

Le héros humain s’était retourné vers moi, puis vers elle. La réponse à sa question était claire.

« À ton avis… ses chevaliers sont-ils forts ? » Demanda-t-elle en l’encourageant à lui révéler son inquiétude.

« Oui… D’après ce que votre bonne amie Alve'Yahna a dit, s’ils voulaient dévaster notre capitale, en l’absence de Starscryers, ils pourraient très bien le faire… Ses soldats ont vu comment elles s’entraînaient, transformant l’air en glace avant de le briser avec son épée, tandis que l’autre marchait tout en coupant l’air devant elle et en tuant des monstres avec une brutalité inégalée. Elle m’a dit que ses soldats étaient fortement démoralisés après les avoir vus abattre une vague de monstres corrompus comme s’ils n’étaient rien… et d’après ce que j’ai pu voir, leurs armes et armures rappellent les armures énergétiques des fictions de science-fiction de mon monde natal. Si elles le veulent, alors… » déclara-t-il et il s’arrêta en me regardant.

Maintenant, la princesse avait aussi l’air inquiète, mais avant que d’autres idées fausses et des soupçons étranges ne surgissent dans leur tête, j’avais décidé d’intervenir et de faire une déclaration.

« Prince Xardun, Princesse Ser’Ezire, permettez-moi de vous corriger sur les capacités de mes chevaliers. »

Ils avaient tourné leur attention vers moi et avaient froncé les sourcils.

« Elles sont toutes les deux habituées à combattre plusieurs Starscryers en même temps, un fait prouvé lors de la récente guerre civile qui a eu lieu à Albeyater. Ce que la duchesse Desterus et ses soldats ont vu au cours de notre voyage n’est qu’une fraction de ce qu’elles peuvent faire. Si elles le souhaitaient, en l’absence de Starscryer dans cette ville, elles pourraient la transformer en décombres en quelques heures. Quant à leur équipement, il a été fabriqué par un forgeron légendaire et ils peuvent résister aux attaques d’un Starscryer à courte portée. Elles peuvent se battre sur la mer, dans les airs, et si nécessaire, elles peuvent même se transformer en une forme de bête complète, tout comme n’importe quel dragon éveillé. Ainsi, je pourrais dire qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de forces dans votre Empire qui pourraient leur résister dans une bataille loyale, ce ne serait pas si exagéré. Cependant, et j’espère que vous vous en souvenez, nous ne sommes pas venus faire la guerre, nous ne sommes pas venus ici pour vous intimider, elles sont ici uniquement pour ma protection, donc tant que personne ne tente de me tuer ou n’essaie délibérément de les ennuyer, alors elles n’agiront pas. » Je m’étais arrêtée et les avais regardés avec des yeux perçants.

« Alors, ce que vous dites, c’est que si vous vouliez nous faire du mal, vous l’auriez déjà fait ? » Demanda le Premier Prince.

« Oui. » J’avais hoché la tête « Cependant, une relation amicale avec une autre nation ne commence pas par l’intimidation ou la menace. Ce que nous offrons à travers nos traités, c’est une aide mutuelle et un espoir pour une plus grande prospérité de nos deux nations. » Avais-je déclaré.

« Des mots plus vrais n’ont jamais été prononcés, » avait déclaré la princesse Ser’Ezire avec un regard satisfait sur son visage.

« Alors, je suppose que ça règle la question. Discutons de ces hypothétiques traités et présentons-les ensuite à Sa Majesté dans quelques jours. » Déclara le Premier Prince.

« Combien de temps pensez-vous qu’il faudra pour rédiger les brouillons ? » Nous avait demandé la princesse.

« Compte tenu de ce que j’ai appris jusqu’à présent, nous devrons également rédiger les projets de plusieurs nouvelles lois qui permettront au traité de fonctionner correctement. Je pense que nous en aurons terminé avec le projet général dans environ six, peut-être huit jours, » avais-je répondu.

« Nous allons avoir notre rencontre avec Sa Majesté dans dix jours, juste au cas où vous auriez besoin de plus de temps. » Suggéra la princesse.

« Est-ce que ça ira ? Je sais que la durée avant la fin avec cette maladie est assez précise, non ? » avais-je demandé.

« Oui, les médicaments que Sa Majesté prend en ce moment lui permettent de ralentir les effets. Nous avons, au moins, encore trois ans avant… avant que son temps ne soit écoulé. » Répondit le Premier Prince, mais il s’arrêta à la fin en regardant avec inquiétude sa femme.

« Ça devrait être assez de temps alors. » J’avais hoché la tête.

« Alors, commençons. Je vais tout de suite programmer l’audience avec Sa Majesté. » Déclara la princesse avec un sourire.

Après avoir fait quelques préparatifs pour la réunion de demain, j’étais retournée dans ma chambre en étant escortée par Sire Kataryna. En dépit de ne rien faire toute la journée, elle ne semblait pas si ennuyée.

« Comment vas-tu ? » lui avais-je demandé.

« Je vais bien, les gardes royaux sont amusants à jouer avec. Juste un pic d’intention meurtrière les rassemble tous, et une libération de ma présence leur envoie des frissons dans le dos. » Gloussa-t-elle.

« S’il te plaît, fais-le avec modération, ce ne serait pas drôle si ces actes inoffensifs donnaient naissance à des rumeurs désagréables qui pourraient affecter nos négociations, » je lui avais donné un léger avertissement, et elle l’avait pris avec un haussement d’épaules.

De retour dans ma chambre, j’avais convoqué Sire Seryanna et lui avais expliqué la situation actuelle.

« Oh, tu veux dire cette potion ? » A-t-elle demandé après que je lui ai expliqué ce qu’il fallait trouver.

De son anneau de stockage, elle avait sorti la Potion de brise nocturne d’un million de morts, le remède contre l’Explosion du Berseker. Je n’en croyais presque pas mes yeux quand je l’avais vu posé sur ma table.

« Est-ce vraiment ça ? » lui avais-je demandé.

« Oui. Alkelios en a fait plusieurs justes au cas où, nous pourrions en avoir besoin pendant la guerre, cependant, nous avons eu de la chance. J’ai aussi quelques autres potions faites par lui, des armes, des armures, des trucs comme ça. » Expliqua-t-elle alors qu’elle s’apprêtait à les retirer de sa bague, mais je l’avais arrêtée en levant la main.

« Ce ne sera pas nécessaire, je te crois. Je vais garder cette potion… Honnêtement, je ne peux pas croire que guérir l’Impératrice serait aussi facile… Je suppose, nous avons une autre raison de remercier Alkelios. » Lui déclarai-je avec un doux sourire.

« Oui, j’espère juste que nous pourrons le faire bientôt. » Répondit-elle avec une note de tristesse dans le ton de sa voix.

Il ne restait plus qu’à garder cette potion dans mon propre anneau de stockage et, une fois que l’impératrice aurait accepté notre accord et accepté d’échanger les Larmes de joie de la reine elfe en même temps que notre traité commercial, je serais plus qu’heureuse de lui offrir. Au cas où, je pensais amener Sire Seryanna lors de notre réunion, car, après tout, c’était le résultat du travail de son mari. Je voulais répandre le nom d’Alkelios même ici si possible.

Une fois qu’il reviendrait vers nous, il aurait le titre de Héros des Nains et Héros des Elfes, peut-être même Héros des El’doraw, compte tenu du fait que Ledmerra était la nation vassale d’Anui’Yahna.

Tout semblait se mettre en place, et avec un peu de chance… ma mère serait également libérée de sa souffrance.

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3 commentaires :

  1. salut la suite de 100 en Chance et une Compétence en Domptage de Dragons et prévu sur le site anglais pas facile pour moi de lire la suite l’anglais c’est pas mon fort

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