Chapitre 30 : Une bataille entre deux Héros
Partie 2
« Monstres ? »
L’entendre dire ça m’avait choqué. De mon point de vue, aucun des dragons que j’avais rencontrés ne mériterait ce nom. Certains d’entre eux étaient des idiots, en effet, mais ils n’étaient pas des bêtes vicieuses qui déchiraient tous ceux se dressant sur leur chemin. Bordel, mon amoureuse était une dragonne.
« N’es-tu pas au courant ? » demanda-t-il.
« Savoir quoi ? » avais-je répondu en fronçant les sourcils.
« Les humains sont en guerre avec les dragons depuis des siècles. Les dragons sont des brutes et des monstres qui n’hésiteraient pas à nous tuer en nous voyant ! S’ils te laissent vivre, c’est seulement pour jouer avec toi ! » déclara-t-il d’un ton amer.
Quoi je sais qu’ils sont en guerre, mais ils ne donnent pas l’impression de l’être… Je veux dire, compte tenu de ce que j’ai vécu, pourquoi je devrais croire de tels mots. pensais-je en affirmant ma résolution.
« Écoute, je ne souhaite pas tuer de confrère humain, surtout un héros de la terre. Nous voulons tous sauver notre précieuse planète, après tout… c’est la raison pour laquelle nous avons été amenés sur cette planète primitive, » il parlait d’un ton supérieur.
Pour une raison quelconque, il commençait à m’énerver. J’avais l’impression que ce gars-là était un Britannique pas si sage et poli. Ou en d’autres termes, le type même que ses compatriotes trouveraient désagréable.
« Baisse ton épée et rejoins-moi ! Si tu continues à vivre avec ces monstres, tu ne feras que souffrir ! Ils t’abandonneront ! Ils te feront du mal ! » Il serra le poing et parla avec conviction et détermination.
C’était presque comme s’il n’y avait pas d’autre solution que la sienne.
« Je ne le crois pas… J’ai rencontré des dragons très décents qui sont devenus mes amis, » rétorquai-je.
« Ils te mentent ! » se moqua-t-il de moi.
« Tu n’as jamais rencontré ou parlé avec l’un d’eux. Alors comment peux-tu être si partial ? » lui avais-je demandé.
« Parce que contrairement à toi, j’ai été sur le champ de bataille ! J’ai vu les horreurs dont ils sont capables ! Je sais qu’ils ne montrent jamais de pitié envers notre espèce ! Relation amicale ? Ce n’est qu’un mensonge ! Je suis certain qu’ils ne te serreront pas la main par dégoût ! » cria-t-il.
Eh bien, Kataryna a essayé de me traîner dans son lit, Seryanna m’a embrassé, Kléo m’a tenu la main, Brekkar m’a presque brisé la main avec sa puissante poignée de main, les charmantes servantes de la maison Brekkar m’ont beaucoup aidé et la liste continuait. Pensais-je en me souvenant de tous ces moments, et parmi eux, le baiser de Seryanna sous la pluie était le meilleur des souvenirs.
« Je suis certain que ce n’est pas vrai, » lui avais-je dit en plissant les yeux.
« Tu n’es qu’un imbécile..., » il soupira et secoua la tête.
« Peut-être..., » avais-je répondu en me préparant au combat.
« Bien que tu ne sois pas un dragon, je peux sentir que tu es assez puissant. J’aimerais voler ton pouvoir magique, mais détends-toi… Je ne te tuerai pas. Une fois que tu seras faible et sans défense, tu verras par toi-même avec quelle rapidité ces amis-dragons t’abandonneront. » Il sourit et la pièce autour de nous changea.
Nous étions maintenant dans une pièce dégagée avec un haut plafond et des murs couverts d’étranges inscriptions. Sur l’un d’entre eux, je pouvais voir un grand cristal noir, pulsant d’énergie magique. À ce moment, j’avais compris qu’elle était la capacité de l’homme.
Téléportation… Pensais-je en me préparant.
« Afficher le statut, » déclara l’homme en souriant.
Je l’avais regardé et m’étais préparé à une attaque.
« Un niveau si bas par rapport à moi… ce sera une victoire facile, » il avait ensuite donné un coup d’épée dans les airs dans ma direction.
« ARGH ! » Grognai-je en sentant la coupure sur ma main gauche, me forçant à laisser tomber mon épée.
Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? M’étais-je demandé en regardant ma main saignante.
La coupure était au seul endroit où mon armure était plus réduite. Ce n’était pas si profond, mais je ne pouvais plus correctement tenir mon épée.
« Tu n’as aucune chance de gagner contre moi, » déclara-t-il avec arrogance.
Je souhaite gagner cette bataille ! Je veux battre ce bâtard ! Je souhaite sortir de cet endroit vivant et sans avoir perdu mon pouvoir ! pensais-je en préparant le terrain avec ma chance.
Il avait essayé de me couper à nouveau, mais j’avais laissé mon instinct me guider. La lame venait par la gauche cette fois, vers ma jambe droite. J’avais évité la blessure en sautant à gauche. Sans arme à portée de main, j’étais sans défense, alors j’avais essayé de la récupérer.
« Je ne te laisserais pas faire ! » cria-t-il. L’épée avait disparu.
Sa compétence est puissante ! pensais-je, mais je réfléchissais déjà à ses limitations.
Tout d’abord, je ne pensais pas qu’il puisse téléporter quelque chose de l’intérieur de mon corps. Il pouvait probablement me téléporter, mais il devait y avoir quelques conditions à cela, tout comme il y en avait avec Dompteur de dragons.
Après tout, il aurait été incroyablement facile pour moi de me faire des amis et d’obtenir des statistiques monstrueuses, mais la limite était que le lien devait être honnête et mutuelle. Si la personne ne voulait ou ne pouvait être mon ami, je ne pouvais passer outre leur opinion.
Peut-être qu’il y avait aussi ce genre de limite à cette capacité. Ensuite, il y avait le coût de cette capacité. Contrairement à Dompteur de dragons, celle-ci était une capacité active qui nécessitait du pouvoir magique. Considérant l’effet, c’était probablement un sort consommant beaucoup, et contrairement aux dragons, les humains avaient une plus petite quantité de magie.
Heureusement, j’avais d’autres capacités ne nécessitant pas une épée.
« Bouclier d’air ! Tremblement de terre ! » avais-je crié.
Le sol avait commencé à trembler sous nos pieds, et une barrière d’air s’était formée autour de moi, arrêtant son attaque d’épée. La pointe de l’épée ne s’était pas matérialisée à l’intérieur de la barrière, mais à l’extérieur.
« Tu peux aussi utiliser la magie ? Intéressant…, » murmura-t-il pour lui-même puis il recula d’un bond.
Instinctivement, j’avais sauté en même temps et un rocher était tombé à l’endroit où j’étais placé. Si je ne bougeais pas, ça m’aurait écrasé. Au minimum, cela m’aurait distrait en essayant de m’en sortir.
« Flèche de pierre ! » criai-je en utilisant le sort.
Malheureusement, sans une utilisation instantanée et silencieuse, je lui donnais le temps de réagir à mon attaque. Il leva simplement la main et la flèche disparue et réapparue derrière moi. La barrière l’avait dévié, et j’avais pu courir vers la gauche.
Que puis-je faire contre lui ? ai-je pensé.
Mon plus gros problème en ce moment était la manière donc je devais utiliser des tactiques. Contrairement à un jeu, où vous pouviez éventuellement faire une pause et réfléchir à quoi faire en étudiant la bataille à l’avance, je devais réfléchir directement sur place. Avec mon manque d’expérience dans le combat contre des adversaires à force égale, je faisais beaucoup d’erreurs.
Au lieu d’être en attaque, j’étais sur la défensive, essayant constamment d’éviter ses lames téléportées et mes propres attaques renvoyées vers moi. Aussi, pour une raison quelconque, j’avais continué à l’attaquer avec plus de sorts à distances comme si je n’avais pas une preuve suffisante qu’ils ne fonctionnaient pas sur lui !
En d’autres termes, je paniquais et ne pouvais pas réfléchir.
J’étais dans une position très dangereuse…
Que puis-je faire ? À ce rythme, je serais celui vaincu ! Est-il plus fort que moi ? pensais-je en luttant pour esquiver ses attaques.
Voyant qu’il n’était pas capable de m’avoir si facilement, l’homme avait soudainement disparu pour réapparaître devant moi. Avec un coup puissant de sa lame, la barrière avait disparu et c’est alors qu’il m’avait frappé au visage de toutes ses forces. Et pire que tout, j’avais oublié d’esquiver cette fois-ci.
Ça va faire mal…, pensais-je en fermant les yeux.
« Hein ? »
J’avais senti un léger coup sur mon visage, mais rien d’autre n’était arrivé.
En ouvrant mes yeux, je l’avais vu tenir son poing en gémissant.
Est-ce que c’est normal ?
« M’as-tu frappé ? » demandai-je, surpris.
« OUI ! De quoi est fait ton visage ? De béton ?! » cria-t-il.
« Hein ? » Ses mots m’avaient surpris parce que je n’avais pas entièrement compris ce qui était arrivé.
Est-il possible que… pensais-je en regardant son épée. « Identificus Processus Juridicus, » déclarai-je calmement.
Épée de Thonbar : épée légendaire brandie par le général humain Thonbar mort maintenant. Elle a le pouvoir d’ignorer la défense magique. Après avoir été imprégnée de pouvoir magique, elle a la propriété de couper 10 fois mieux qu’une épée en acier ordinaire. Fabriqué à partir de draconium, un métal légendaire pouvant facilement absorber l’énergie magique et, se faisant, augmenta sa résistance, elle est beaucoup plus robuste qu’une simple arme en acier.
Donc, la raison pour laquelle il était capable de me couper était grâce à son épée… Est-il possible qu’il ne soit pas si puissant ? m’étais-je demandé. Puis, afin de le tester, j’avais activé Charge, et je m’étais approché de lui.
Je l’avais frappé au visage, et en même temps, j’avais attrapé son épée.
Ces actions avaient été faites au cours d’une fraction de seconde. L’homme ne savait même pas ce qui l’avait frappé, mais j’étais sûr à 100 % que mon poing n’avait rencontré aucune sorte de résistance en frappant son visage. À la suite de cela, l’homme avait été envoyé contre le mur de l’autre côté de la pièce. Je ne m’inquiétais pas de le tuer, parce que je n’utilisais pas toute ma force. En outre, en tant que niveau 264, j’étais certain qu’il avait des statistiques intéressantes, mais il ne pouvait se comparer en force avec ma petite-amie ou même Kléo.
Il m’a probablement sous-estimé en croyant que j’aurais les mêmes statistiques que lui à ce niveau. Après tout… « Afficher le statut. » Ne montreraient pas les statistiques, qui sont ridiculement boostées grâce à mes amis. Pensais-je en souriant intérieurement.
Encore une fois, j’étais content d’avoir décidé d’être ami avec les dragons.
« Hein ? Alors c’est comme ça..., » déclarai-je en me précipitant vers lui avant qu’il récupère.
Je lui avais donné un coup de pied dans le ventre. Le choc l’avait fait tomber sur ses genoux et vomir ce qu’il avait mangé. Je n’avais qu’une fraction de seconde pour éviter ce qu’il vomissait, mais après ce coup, je savais qu’il était trop faible pour me battre. Son seul avantage était ses compétences et son épée, alors que j’avais la force brute pure et impressionnante venant de plusieurs dragons.
« Tu es fini, » avais-je dit en tirant sa capuche, révélant son visage.
Il était blond et plus vieux que moi, avec la moitié de son visage brûlé et couvert de tissu cicatriciel hideux. Il avait l’air méchant, et je ne pouvais qu’imaginer la douleur et la souffrance subies quand il avait eu cette blessure.
Un accident avec du feu ? pensais-je en imaginant l’histoire derrière cela.
Il y avait quelque chose d’autre que j’avais alors remarqué à propos de lui. Il portait un collier de cuir auquel était attachée une serrure noire. Plusieurs runes y étaient inscrites avec de l’encre noire, et je pouvais sentir la présence de magie pulsant à l’intérieur.
« Quel est ton nom ? » lui demandai-je.
Il avait ouvert la bouche, mais les runes sur son collier avaient commencé à briller en jaune. Au lieu de dire son nom, il sourit. Les runes s’étaient calmées en conséquence.
« Qu’est-ce qu’il y a avec ce collier ? Dis-le-moi ! » avais-je essayé de le lui ordonner, mais il n’était pas prêt à répondre.
Au moins, tant que je le tenais par la capuche, il ne pouvait pas se téléporter, ou alors c’était ce que je pensais.
« Pika Boo Blink. » C’était tout ce qu’il avait dit, puis il avait disparu.
Je m’étais retrouvé là seul, tenant seulement un morceau de sa capuche coupé. En colère, je l’avais jeté à côté.
« Ce lâche » criai-je.
Apparemment, son pouvoir fonctionnait aussi comme ça. J’étais un imbécile de pensée que tant que je tenais ses vêtements, il ne serait pas capable de l’utiliser, mais au niveau 264, il l’avait probablement mis à jour quelques fois ou peut-être qu’il se concentrait uniquement sur cette compétence.
Dans tous les cas, j’avais son épée comme butin. Je l’avais mis dans mon fourreau, je m’étais dirigé vers le cristal noir et l’avais inspecté.
« Identificus Processus Juridicus, » avais-je dit. Les informations suivantes étaient apparues devant moi.
Donjon : Rang de difficulté héroïque. Type : Nécromancien
{Niveau trop faible pour obtenir plus d’informations.}
J’avais soupiré en fermant la fenêtre.
« Durant le combat, nous aurions pu te briser, et tu sais bien que j’ai le pouvoir de le faire, mais je t’ai fait une promesse, et je ne te ferais rien. Amène-moi juste à la sortie, » avais-je dit au donjon.
Sur le mur opposé de cette pièce, un chemin s’était ouvert. J’avais suivi ce chemin et avais quitté l’endroit. Tout ce que je devais faire maintenant était de trouver Kléo et de revenir à la surface avec eux. Le donjon n’allait certainement pas me mettre en danger maintenant.
Pourtant le fait que je ne sois pas capable d’obtenir des informations sur ce héros m’ennuyait. Je voulais savoir qui l’avait envoyé ici ainsi que la raison. Je voulais savoir aussi s’il y en avait plus comme nous sur ce continent. Peut-être qu’il y avait d’autres moyens d’arriver ici ?
***Quelque part à la limite de Drakaria, capitale du royaume d’Albeyater***
Le héros humain avec la capacité de téléportation étrange était apparu près des vieilles ruines d’une maison. Il respirait difficilement et montrait des signes d’épuisements magiques. Bien qu’il ne le montre pas, il avait des côtes cassées et beaucoup de contusions. Pour se débarrasser d’elles, il avait ouvert une bouteille et avait bu son contenu jusqu’à la dernière goutte.
Avec un soupir de soulagement, il s’était assis sur une bûche et leva les yeux vers le ciel.
« De penser qu’il y ait d’autres humains sur ce continent… Dommage pour lui..., » il secoua la tête et se leva.
D’un pas hésitant, il se dirigea vers Drakaria, la ville où vivait son maître.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre.
son maitre? dans le sens de professeur ou de possesseur d’esclave?
(comme il a un collier, je pencherai plus pour celui la.)