100 en Chance et une Compétence en Domptage de Dragons – Tome 1 – Chapitre 15

***

Chapitre 15 : Danger imprévu

***

Chapitre 15 : Danger imprévu

Partie 1

De toutes les blagues que Kléo avait pu me faire, me réveiller dans le lit d’Alkelios était bien la pire blague ! Je ne nie pas le fait que c’était bon d’être enlacée par lui et que c’était confortable, mais pourquoi ne pouvait-il pas garder ses mains pour lui ? Toucher mes écailles et toucher mon derrière était franchir la ligne ! Un gentleman-dragon n’oserait jamais se comporter d’une manière si inappropriée, en particulier envers une jeune fille célibataire comme moi !

Oh oui ! Ce n’est pas un gentleman respectable, c’est un humain... Comment pouvais-je oublier ce détail ? M’étais-je demandé en marchant dans la rue.

Kléo avait été sévèrement réprimandée pour ce qu’elle avait fait, et grand-père lui avait fait promettre de ne plus jamais utiliser ce sort sur l’un de nous. Elle n’avait pas respecté cela la première ou la deuxième fois, mais couper son budget de voyage vers la capitale l’avait convaincue de s’y tenir.

Quant à Alkelios, même s’il était innocent, il avait osé me toucher comme ça, alors je devais m’assurer de lui apprendre quelques trucs sur le bon sens des dragons dans les jours qui suivent. Nos deux espèces étaient trop différentes pour être ensemble comme il le souhaitait. Même s’il venait d’un autre monde, ce n’était pas une excuse.

Les dragons et les humains pouvaient tout au plus être des amis, peut-être des alliés précieux, mais devenir amoureux était hors de question. J’avais déjà du mal à m’occuper de ceux de mon espèce parce que je n’étais pas encore éveillé, mais si j’apportais un compagnon humain, je pourrais être étiqueté comme une traîtresse de mon espèce et à mon royaume. Peut-être que c’était une manière un peu extrême de voir les choses, mais ça n’aurait certainement pas été bon pour mon maître.

Être méprisé par les autres nobles en raison du fait d’être une chevalière non éveillée était assez dur, mais si je devais avoir Alkelios comme amant, je pourrais finir par être forcée de quitter ses côtés. Quelque chose comme ça... je ne peux pas laisser cela lui arriver, je ne peux pas abandonner la Princesse comme ça, pas après tout ce qu’elle a fait pour moi..., réfléchis-je en laissant échapper un long soupir.

Il n’y avait pas besoin de débattre à ce sujet, ma loyauté envers la princesse était plus importante que ma vie amoureuse. En outre, les humains étaient connus pour avoir une durée de vie très courte. Si je me souvenais bien, à l’âge de 40 ans, ils allaient s’installer et avoir des enfants, puis vingt ou trente ans plus tard, ils mourraient. En d’autres termes, le temps que j’avais avec Alkelios n’était que de quelques décennies, un simple moment pour un dragon, et ce n’était que s’il ne s’ennuyait pas de moi.

En m’arrêtant sur mon chemin, j’avais regardé le ciel pendant un moment. Trois dragons, sous leurs formes éveillées, effectuaient des vols d’essai ou étiraient simplement leurs ailes. J’aspirais aussi au moment où je pourrai voir la terre d’en haut et sentir les vents caresser mes écailles. L’autre jour, quand Kléo avait écrasé Alkelios, elle s’entraînait à voler. Parce qu’elle n’avait pas correctement étiré son corps avant de s’envoler, elle avait fini avec une terrible crampe musculaire en plein air.

Les chances qu’elle tombe réellement avec précision sur Alkelios étaient incroyablement basses. Elle avait toujours un certain contrôle sur la direction, alors au mieux, elle aurait dû atterrir dans des arbres à proximité ou au milieu de la route à l’extérieur de la ville.

Je suppose que sa chance fonctionne de façon mystérieuse... Hmm, a-t-il par hasard souhaité que lui et moi soyez ensemble ? Me demandai-je, en me souvenant de son étreinte chaleureuse alors que nous étions allongés ensemble dans son lit.

Rougissant fortement, je secouai la tête et giflai mes joues.

Non ! Ne pense pas à ça ! C’était une chose unique ! Cela NE se reproduira pas ! Je ne laisserai pas cela se reproduire ! Me suis-je intérieurement dite une fois calmée, j’ai pris une profonde inspiration et ai expiré lentement.

Quelques autres dragons me jetaient un regard douteux, mais je les ignorais. J’étais vraiment content que personne ne me considère comme compagnon appropriée, ou que je puisse souhaiter à un moment donné avoir un compagnon. Entendre les femmes ricaner et rire de moi était la dernière chose que je souhaitais.

Parfois, je souhaitais juste avoir l’autorité de les battre en une bouillie sanglante, mais tant que j’étais la chevalière de la princesse, je devais me retenir et ne rien faire de stupide pouvant nuire à sa réputation. Néanmoins, si ces lâches avaient déjà tenté quoi que ce soit contre moi, j’étais libre de leur ouvrir la tête. Bien que j’avais dû me demander si par hasard être ami avec Alkelios, un humain, était en soi une situation risquée pour la princesse. En fin de compte, si elle m’ordonnait de rompre les liens avec lui, je le ferais sans poser de questions.

En ce moment, je me dirigeais vers le dragon qui avait un lien avec le groupe de bandits auquel j’avais emprunté la bague. C’était un marchand d’armures usées et d’épées près de l’auberge des deux esprits. Grâce à l’aide d’Alkelios, il était temps pour moi de terminer ce chapitre désagréable de ma vie.

La façon dont cette affaire avait fonctionné avait révélé que ces bandits étaient très intelligents et rusés. Je ne pouvais pas les tuer, mais je pouvais les arrêter ou les brouiller un peu si je les attrapais sur le fait. J’avais aussi dû les laisser partir avec un avertissement de ne plus jamais faire ça. D’un autre point de vue, il n’y avait rien de mal dans cette affaire. Je n’étais pas en train d’enfreindre la loi parce que les tuer ou les arrêter n’était qu’à mon propre jugement. La pire chose qui pouvait m’arriver était d’avoir la réputation d’un chevalier miséricordieux ou clément.

Bien sûr, tout cet accord ne s’appliquait qu’à ce groupe particulier de bandits à qui j’avais emprunté la bague, et ils étaient tous très gênant pour la ville. Les Dagues jumelles étaient leur nom, et j’avais entendu des rumeurs selon lesquelles leur chef serait plus fort que mon grand-père.

Debout devant l’entrée de la boutique d’article d’occasion, j’avais prit une profonde inspiration avant de rentrer.

« Bienvenue ! Bienvenue ! À la boutique des merveilles de Tellios ! » déclara le dragon à écailles brunes au moment où il me vit.

Il était plus grand que moi de deux paumes et la majeure partie de son visage était couvert d’écailles, et une paire d’yeux bruns fendus me regardaient. Bien que vendant des armures plutôt douteuses, il portait une longue robe rouge avec des broderies d’argent, pas d’armes ni de bijoux.

« Je suis ici à propos des Dagues jumelles. » Lui dis-je d’un ton sévère.

« Oh, vous êtes ce chevalier, euh... Sire Seryanna ? » Demanda-t-il après s’être gratté l’arrière de la tête avec une griffe.

Il était plutôt étonnant que quelqu’un vivant dans cette ville ne me connaisse pas déjà.

« Oui. »

« Suivez-moi. » Dit-il calmement.

Le marchand s’éloigna du comptoir et se dirigea vers l’arrière du magasin. Là, il sortit une clé de sa poche gauche et avait ouvert une vieille porte en bois. Un escalier à peine éclairé nous avait conduits au sous-sol, où un dragon à écailles vertes nous attendait. Il était plus grand que le marchand, avec des muscles bien formés et des cicatrices pour prouver sa force. Le bout de sa queue était coupé, et son arme semblait être ses poings.

En dépit de son regard effrayant, je pouvais facilement dire qu’il était plus faible que moi et même lui le savait.

« Écarte-toi, la dragonne est ici pour affaire. » À déclarer le marchand.

« Hmph ! » Il renifla et se déplaça vers la gauche.

J’avais ignoré son regard et étais entré dans la pièce.

Il y avait deux dragons, tous deux portaient de longues robes noires avec des cagoules, couvrant leur visage pour m’empêcher de les identifier. L’un était assis et l’autre était debout à côté de lui. Ils regardaient quelques rouleaux empilés sur la table, mais ils les rangèrent en me voyant.

« La chevalière ? Que peut-on faire pour vous ? » Demanda celui assis.

« Je suis ici pour rendre cela. » Dis-je en posant la bague sur la table.

« Qu’est-ce ? » Demanda l’homme en levant un sourcil.

« Mes affaires avec vous sont maintenant terminées. Je n’ai plus besoin de cette chose. » Leur dis-je fermement.

« J’ai soif. Alors, soit gentil et apporte-nous quelque chose à boire. Un peu de thé peut-être ? » Demanda l’homme assis en levant les yeux vers celui se tenant à côté de lui.

Le dragon était immédiatement allé à la pièce à l’arrière. Je plissai les yeux sur lui quand il fit cela, en pensant qu’ils ne me laisseraient pas me sortir de cette affaire si facilement. Peu importe. Pour moi, ils étaient tous des faibles qui devraient être tués ou envoyés en prison pour les crimes qu’ils avaient commis.

« Ne vous inquiétez pas, il part seulement chercher quelque chose à boire, non pas appeler de l’aide, » déclara celui qui était assis en me voyant atteindre la garde de mon épée.

« Espérons-le. » Lui dis-je en plissant les yeux vers lui.

« Comme je l’ai dit, vous n’avez rien à craindre. Mais dites-moi, êtes-vous certaine que nous ne pouvons atteindre une sorte de... Compromis ? Vos services sont plutôt inestimables, et nous apprécierions si nous pouvions continuer ce petit “commerce” qu’est le nôtre. »

« Heureusement, il n’est pas nécessaire que notre accord ne dure plus longtemps. Mon affaire avec la bague est terminée, et je ne souhaite pas avoir d’autres affaires de ce genre avec votre groupe, » dis-je en mettant au clair mon esprit.

« Je dois cependant dire que je suis plutôt surpris de cette tournure soudaine des événements. N’aviez-vous pas besoin de cette bague pour une autre demi-année ? Elles sont assez rares et personne ne voulait vous en vendre dans mes souvenirs ? » Demanda-t-il, essayant d’obtenir un peu plus d’informations sur les raisons pour lesquelles je devais couper court à cette affaire.

Mon raisonnement était assez simple. J’avais obtenu tous les champignons dont j’avais besoin grâce à Alkelios, et la vie de mon grand-père serait hors de danger pour le moment. Pourquoi devrais-je continuer à traiter avec ces enflures alors que je ne pouvais qu’y perdre.

Bien sûr, je ne voulais pas les laisser entendre mes réflexions sur le sujet et me suis simplement abstenu de répondre à ses questions. Il faudra plus que cela pour me tirer des informations.

« Je n’ai pas besoin de m’expliquer. » Le coupai-je brusquement.

« Malheureux... vraiment malheureux. » Dit-il en secouant la tête.

L’autre dragon était revenu avec deux tasses de thé en porcelaine et en avait placé une devant moi.

« S’il vous plaît, prenez-en. C’est notre façon de conclure ce genre de... “commerce”. Un geste gentil de notre part ? Le meilleur thé de la capitale ! Rossenrhode, » déclara l’homme en prenant une gorgée de sa tasse pour montrer qu’il n’y avait aucun problème avec la boisson.

Hm, j’ai un peu soif, et l’arôme est agréable, mais je suis chez l’ennemi... Je ne devrais pas... Pensai-je, mais le thé sentait très bon et il submergeait mes sens.

Avant que je ne puisse débattre plus loin intérieurement, ma main avait déjà atteint la tasse.

Une gorgée ne fera pas de mal, non ? pensai-je, mais alors quelque chose d’étrange s’était produit.

Moi, qui étais fière d’avoir une dextérité incroyable à l’épée, qui avait appris l’art de l’épée de mon grand-père, un général vétéran. Moi, la chevalière de la troisième princesse du royaume dragon... avais mal jugé la distance et avais accidentellement heurté la tasse, renversant le thé sur la table.

Ma main se figea sur place, et je regardais surprise ce qui venait de se dérouler. Les chances que quelqu’un comme moi fasse cela étaient incroyablement basses, presque impossibles. Même ivre au point de pouvoir à peine tenir debout, je pouvais encore attraper une tasse de thé... Alors comment ? Comment avais-je pu renverser la tasse ?

« C-Ce n’est... pas grave, on va vous apporter une nouvelle tasse, » déclara le dragon qui se tenait debout.

L’autre était aussi choqué par cela, mais j’avais trouvé bizarre que cela soit ainsi.

Quelque chose ne va pas... pensai-je en retirant ma main.

« Il semble que je ne me sente pas bien... d’une façon ou d’une autre, je vous ai rendu votre bague, donc nous n’avons plus besoin de continuer notre commerce. La prochaine fois que j’attraperai l’un de vos hommes en train de piller volés, ils seront jugés de manière appropriés sur place, » avais-je déclaré en me retournant pour partir.

La brute à la porte regarda d’abord son patron.

« Laisse-la passer... » Dis l’homme encapuchonné.

Le dragon s’était écarté, et j’avais fait mon chemin hors du sous-sol du magasin.

Une fois dehors, j’avais pris une profonde inspiration et avais expiré lentement. En regardant ma main, je ne pouvais m’empêcher de me rappeler ce qui s’était passé là-bas et à quel point c’était étrange.

Pour moi de faire ça... Comment ? Si c’était empoisonné, alors... Est-ce que c’est Alkelios ? me suis-je demandé, mais malgré la gravité de la situation, je devrais juste me souvenir de la façon dont il avait touché mes écailles et m’avait fait gémir, ou comment il avait attrapé mon derrière.

J’avais rougi en serrant mon poing.

« Pour ça, je vais te laisser partir... » Me suis-je dit en partant.

L’humain était probablement toujours à l’herboriste, demandant des informations sur les différentes plantes que nous avons découvertes dans la forêt. Voyant que j’avais fini mon affaire, j’ai décidé de me rendre là-bas afin de le rencontrer.

***

Partie 2

***Point de vue du dragon assis encapuchonné.***

Quand j’avais vu cette non éveillée renverser le thé sur la table, j’avais pensé que quelque chose n’allait pas avec mes yeux. Mon cœur s’était arrêté et tout mon corps s’était raidi. La plus grande peur que j’avais en ce moment était que, d’une façon ou d’une autre, elle avait compris que quelque chose n’allait pas avec la tasse. Heureusement, elle ne nous avait pas interrogés et était partie paisiblement.

Avec un soupir de soulagement, j’avais regardé mon collègue et lui avais demandé « Était-ce la tasse ? »

« Oui, c’est celle enchantée. J’y ai mis assez de somnifères pour assommer tout un troupeau de moutons, mais de penser qu’elle le renverserait, quelle malchance... » déclara-t-il en secouant la tête.

En effet. Si elle avait bu ce thé, elle serait tombée inconsciente et serait restée ainsi pendant plus d’une journée. Nous aurions pu lui voler son armure et son arme, les vendre à un forgeron au marché noir et en récupérer un sac d’or décent. Pour l’empêcher d’en parler, nous l’aurions marqué avec le symbole de notre groupe et ensuite nous nous serions amusés avec elle. Comme elle n’était pas éveillée, il n’y avait pas besoin de s’inquiéter d’une ponte. La honte et l’humiliation qui en résulterait l’auraient sûrement empêchée d’en parler. Nous n’aurions pas eu besoin de cette bague à nouveau pour poursuivre notre commerce.

« Elle doit avoir la chance des dieux..., » déclara mon collègue alors qu’il nettoyait le désordre qu’elle avait provoqué.

« Ou elle est aussi malchanceuse qu’un démon... envoie un message au patron, elle voudra en entendre parler. Nous ne pouvons pas avoir un grand chevalier comme elle qui s’immisce dans nos affaires. Son grand-père ne s’occupera pas de nous tant que nous resterons en dehors de la ville. Il n’enverra pas les gardes après nous, mais elle, c’est une autre histoire, » avais-je ordonné.

« Alors, tu nettoies cela, et je vais chercher le patron. Elle est dans la grotte nord, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

« Oui. Vas-y rapidement, » lui dis-je en attrapant le chiffon.

Il avait couru en partant.

***Point de vue d’Alkelios***

Une demi-heure...

Voilà le temps qu’il avait fallu au dragon pour analyser toutes les plantes que j’avais récoltées et pour qu’il puisse estimer un prix relatif pour elles ici et dans la capitale. Au moment où j’étais entré dans le magasin, il avait plissé les yeux vers moi et avait immédiatement demandé qui m’avait envoyé ici. Quand j’avais mentionné le nom de Seryanna, il avait demandé quel genre d’herbes j’avais ramené de la forêt, mais une fois qu’il avait aperçu les plantes rares trouvées, sa mâchoire semblait être tombée jusqu’au sol.

Les estimations de Seryanna à propos de la première plante étrange que j’avais trouvée étaient un peu fausses. Elle ne valait pas 20 pièces d’or, mais 35 ici et 70 dans la capitale. Il s’agissait d’un type de plante pouvant guérir beaucoup de maladies dont beaucoup de médicaments avaient besoin. Il voulait me l’acheter, mais je ne pouvais la laisser partir. Je me devais de la garder. Cependant, les autres, ce n’était pas trop le cas. J’avais fini par vendre environ la moitié des plantes, me faisant gagner 47 pièces d’or, 38 d’argent, et 24 de cuivre.

Honnêtement, il y avait quelques pièces de monnaie là-dedans, et il me restait encore un tas d’herbes dans le sac, mais elles étaient toutes bonnes pour une chose ou une autre d’après la compétence Barman. J’étais curieux de les essayer, mais il y avait d’autres plantes pour lesquelles je me sentais réticent à abandonner. Ma première conjecture était que ma chance y était pour quelque chose, mais je ne pouvais comprendre pourquoi cette compétence faisait ça.

Laissant échapper un soupir, je m’éloignai de quelques pas de l’entrée du magasin et m’assis près d’un mur. Je n’avais aucune idée de l’endroit où se trouvait Seryanna, et je ne me rappelais pas si je lui avais dit où nous devions nous rejoindre après avoir fini nos affaires. Bien sûr, je n’avais pas peur des voleurs ou quoi que ce soit de ce genre puisque je faisais confiance à ma chance. Un souhait me rendait invisible à leurs yeux, mais là encore, je pouvais me défendre avec mes statistiques actuelles.

Soupir... Ce n’est pas un jeu vidéo. Maintenant que j’y pense, même si je suis ridiculement fort comparé au passé, le fait que je n’ai aucune idée de comment utiliser mes capacités actuelles signifie que je suis tout à fait inutile lors d’un combat. Je suis comme l’un des boss de premiers niveaux dans un jeu. Beaucoup de points de vie, une grande force, mais qui n’attaque que comme un idiot et n’a aucune compétence spéciale. Tout ce que vous avez à faire pour le vaincre est de courir autour de lui et de frapper dans ses côtes avec votre cure-dent. Peut-être que je devrais demander à Seryanna quelques leçons de combats ? Ouais, je pense que je vais juste faire cela ! pensai-je en regardant le ciel sans trop y penser.

« Alkelios, comment s’est passée la vente ? » demanda la dragonne.

Clignant des yeux de surprise, j’avais regardé à ma gauche en la voyant.

« Un peu plus de 47 pièces d’or. Est-ce que tu as aussi fini ? » lui avais-je demandé.

« Oui. » Elle hocha la tête et me sourit. « Avec cet argent, nous pourrions commencer à t’obtenir un équipement de départ. Rester habiller comme cela n’est pas bon pour l’aventure, » m’avait-elle dit.

« Oh ? Vraiment ? Cela à l’air excitant ! Que devrais-je obtenir en premier ? Une épée de feu, peut-être ? Ou une armure plaquée de diamants ? » demandai-je en sautant d’excitation.

« Rien de si ridicule ! D’ailleurs, tu ne saurais même pas les utiliser correctement pour le moment, » m’avait-elle répondu.

« Ah..., » je fis un visage triste exagéré et levai les yeux vers elle avec des yeux de chiots.

« Ne me regarde pas comme ça... Je suis sérieuse, une armure plaquée de diamants n’existe même pas, » déclara-t-elle rapidement, en me tapant sur le front.

« Aie ! Au moins, l’épée de feu est réelle..., » grognai-je en me frottant le front.

« Oui, les humains idiots l’utilisent souvent en pensant que ce serait une puissante épée, » elle tapota alors la poignée de sa lame. « Les enchantements sont ce qui fait la différence dans une arme. Certains sont puissants d’autres faibles, mais utilisés correctement, il est possible de transformer une épée en cuivre en une arme ridicule, » avait-elle expliqué.

« Comment le sais-tu ? » Demandai-je.

« Je t’ai déjà dit que je connais un bon forgeron, n’est-ce pas ? »

« Je pense que je m’en souviens vaguement. Tu m’as aussi dit que tu avais un animal de compagnie et que tu m’embrasserais une fois arrivé dans cette ville. Mais je n’en ai encore rien vu, » lui déclarai-je en croisant les bras et en secouant la tête.

« Je n’ai jamais dit cette dernière partie. Quant à Tulip, elle chasse actuellement dans la forêt. Elle reviendra probablement dans un jour ou deux. Tu pourras la rencontrer alors... Hm, ça me donne une bonne idée ! Pourquoi n’allons-nous pas te chercher un animal de compagnie ? » me demanda-t-elle en hochant la tête.

« Et l’alimentation ? » lui avais-je demandé en haussant un sourcil.

« Es-tu plus fort que Kléo ? » m’avait-elle demandé.

« En force oui. Mais je doute être plus fort qu’elle en magie. »

« Peu de personnes peuvent la battre en magie, mais si tu es plus fort qu’elle, nous pouvons aller à Andromède pour t’inscrire à la Guilde des Aventuriers. » Expliqua-t-elle.

« C’est un nom plutôt générique, mais quelque chose comme ça existe vraiment ? Aussi, pourquoi ne pouvons-nous pas tout simplement nous inscrire ici ? » lui avais-je demandé en montrant le sol.

« Pourquoi la guilde construirait-elle une succursale ici ? Ce n’est pas une grande ville, il n’y a pas de donjon, et la plupart des problèmes sont réglés soit par les gardes, soit par mon grand-père, » avait-elle expliqué.

Honnêtement, j’étais surpris de l’entendre dire cela. Dans mon monde, dans les jeux les guildes posaient un hall partout où elles le pouvaient tant que ce n’était pas un village. Tomeron étant une ville, je pensais qu’il y aurait un hall. Elle disait qu’ils n’en construisent que lorsqu’il y avait suffisamment d’activités et de demandes dans la région pour satisfaire les aventuriers avides.

« Logique..., » dis-je.

« Alors, allons-y et achetons des équipements de base. On peut aller demain vers Andromède pour t’enregistrer comme aventurier et t’acheter un animal de compagnie, » Seryanna me tapota l’épaule et sourit.

« D’accord, mais être humain ne posera pas de problèmes, n’est-ce pas ? » lui avais-je demandé.

Considérant le fait que mon espèce se batte en continu contre la sienne, je m’inquiétais du fait de la mettre dans une position désagréable.

« Comme je l’ai déjà dit, tant que tu as la recommandation d’un chevalier, tu seras en sécurité. Grand-père t’en écrira sûrement une, » m’avait-elle rassuré.

« Alors, je suppose que c’est bon. Où devrions-nous acheter une armure, » demandai-je.

Avec un sourire, Seryanna m’entraîna dans quelques boutiques marchandes de cette ville. Les gens étaient heureux de faire un marché avec la petite-fille de Brekkar. Certains d’entre eux avaient même sorti les meilleures armures qu’ils avaient. En d’autres termes, ils savaient qu’elle avait de l’argent, et essayaient donc de le lui faire dépenser. Grâce à ma compétence Identificus Processus Juridicus, j’étais capable de repérer les mauvaises armes et armures, mais étonnamment, ce que les marchands lui recommandaient était en fait de haute qualité. Ils n’essayaient pas de la tromper, peu importe la manière.

Quelque temps plus tard, après avoir essayé toutes sortes d’armes et d’armures, nous avions fini par acheter des choses de base. J’avais une cotte de mailles en acier, une armure en cuir dur avec des bottes et un casque, une épée courte en acier et un sac à dos. Après cela, nous étions allés vers l’enchanteur et nous étions assurés que mon armure ne se briserait pas si je me déplaçais à pleine vitesse. La manière de faire cela était d’y insuffler périodiquement de la magie, sinon elle s’userait. La partie étrange était que cela n’apparaissait pas sur la liste de mon identification.

En ce qui concerne les conversations, c’était surtout dans le sens de : nous voulons ça ; porte ça ; fais ceci ; combien est-ce ? Pendant ce temps, j’étais la poupée habillée par la dragonne rousse.

Il y avait beaucoup d’armes et armures destinées à être utilisées par les dragons anthropomorphes. Les versions non éveillées étaient plutôt rares, donc nous n’avions pas trop le choix, c’était pourquoi nous vérifions tout.

« Voilà, tu es maintenant équipé, » avait déclaré Seryanna une fois que nous avions quitté l’enchanteur.

« Je n’arrive toujours pas à croire qu’il n’y ait pas de sort pour augmenter la résistance de l’armure, » lui dis-je en regardant mes gants.

Pour être honnête, je m’attendais à ce que l’enchanteur en ait un, mais maintenant que j’y pense, aucun objet sur lequel j’avais utilisé ma compétence d’identification n’avait montré sa résistance et son endurance. Si c’était cassé, c’était simplement marqué cassé. Si c’était ébréché, je pouvais voir où. Si c’était utilisable, alors c’était dit.

Cela m’avait fait réaliser que je ne pouvais juger une armure par ses enchantements et son apparence dans ce monde. Je suppose ce que Seryanna avait dit à propos de l’épée de cuivre pouvant devenir incroyablement puissante, était vrai, mais le prix serait élevé. Pourtant, cela serait une énorme perte de ressource, la dragonne ne m’avait pas menti, c’était possible.

« Les enchantements d’absorptions de dégâts magiques et physiques sont les moins chers et les plus communs sur les armures. Je pense que tu en as eu pour un prix décent, » m’avait-elle dit.

« C’est seulement 10 %. Cela ne se rapproche pas de ce que tu as, » avais-je souligné.

« C’est vrai, mais cette armure est un peu spéciale. Personne ne peut l’avoir. Plus la compétence de l’artisan est grande, plus la chance de le trouver dans la capitale ou dans une grande ville de commerce, où il aura le plus de clients, sera grande, » avait-elle expliqué.

Cela ne changeait pas beaucoup d’un jeu. La différence dans la rareté des objets et les niveaux était toujours évidente lorsque l’on comparait les marchands de la ville de départ et ceux d’une grande ville.

« Hm ? » avais-je remarqué quelque chose au loin. C’était une traînée de fumée noire. « Qu’est-ce que c’est ? » Demandai-je à la dragonne en la lui montrant.

« Quoi ? » Demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

Je pensais que quelqu’un avait peut-être commencé un barbecue quelque part, mais quand Seryanna vit la fumée, son visage était devenu sérieux et elle avait serré son épée, j’avais su que quelque chose n’allait pas.

« Le feu... et il vient du manoir de grand-père..., » annonça-t-elle.

« Quoi ? » Demandai-je, mais elle ne perdit pas plus de temps à me répondre et se précipita dans cette direction.

« Ah ! Attends-moi ! » avais-je crié en lui courant après, tout en essayant de ne pas faire tomber mon sac.

Y a-t-il eu un feu accidentel ? Arson, peut-être ? Mais qui oserait attaquer quelqu’un comme Brekkar et Seryanna ? J’espère que le vieil homme est en sécurité, comme d’ailleurs tous les autres là-bas..., pensai-je en essayant de suivre la redoutable dragonne.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

Laisser un commentaire