Maou-sama no Machizukuri! – Tome 2

***

Prologue : Les Choses Qui Ont Changé

Un jour s’était écoulé depuis la fin du [Rassemblement] et notre retour au donjon de March.

Je venais de rentrer à l’instant dans la chambre de March afin de l’interroger.

« Alors, March, explique-toi. Qui diable est ce Seigneur-Démon de la [Création], Lolicell ? » (Procell)

March était une beauté à la peau brune aux cheveux blancs, possédant des oreilles et une queue de louve.

Tel était March ou plutôt la Seigneur-Démon de la [Bête], Marchosias.

Et dans tous les cas, elle avait répandu ce nom absurde lors du [Rassemblement] où tous les Seigneurs-Démons étaient réunis.

Elle était légèrement agitée en m’entendant la questionner.

« Je n’avais pas le choix. » (March)

March m’avait alors annoncé ça, quoique quelque peu mal à l’aise.

La Seigneur-Démon du [Vent], Stolas ainsi que moi, avions participé à une [Guerre] simulée lors de cette fête. J’étais finalement sorti vainqueur et une célébration avait eu lieu peu de temps après.

Les autres Seigneurs-Démons m’avaient félicité.

Tout allait bien, jusqu’au moment où, pour une raison quelconque, les Seigneurs-Démons avaient commencé à m’appeler par un nom plutôt gênant : Lolicell.

J’étais le Seigneur-Démon de la [Création], Procell. Et en aucun cas, mon nom n’était vulgaire.

Avait-elle la moindre idée du nombre de problèmes que j’avais eus pour tenter de corriger cela ?

« Explique-moi en quoi tu n’avais pas d’autre choix !? » (Procell)

« Non, tu vois, tu as révélé beaucoup de tes atouts, n’est-ce pas ? Alors naturellement, les Seigneurs-Démons avaient commencé à les analyser. Il aurait été acceptable si chacun d’eux l’avait fait séparément, mais ils étaient tous en train d’en discuter entre eux. En ce faisant, tes points faibles auraient été exposés à tous les Seigneurs-Démons qui se trouvaient là. Les nouveaux auraient même pu former une alliance contre toi. » (March)

Eh bien, cela aurait pu être ainsi.

Tels étaient les inconvénients d’avoir été observé.

C’était pourquoi j’avais décidé à l’avance de l’étendue de mes pouvoirs que je souhaitais montrer.

J’étais sur le point de révéler mon atout pour vaincre le dragon, mais grâce aux efforts d’une certaine belle fille à queue de renard, une renarde céleste nommée Kuina, j’avais pu éviter cela.

Néanmoins, cela n’aurait pas pu être bon si un grand nombre de Seigneurs-Démons partageaient leurs analyses des choses que je souhaitais leur montrer.

« D’accord, mais qu’est-ce que tout cela a à voir avec le nom Lolicell ? » (Procell)

« Je devais changer le sujet en cours, même si ce n’était que d’un iota. La scène où toi, la Fille-Renarde et l’Ancienne Naine en train de vous faire un câlin, a bel et bien été vue, alors j’ai pensé que je devais attirer l’attention là-dessus... Peut-être est-ce parce qu’elles sont toutes les deux si mignonnes, mais ils ont tous commencé à parler uniquement de ça. Et puis ils ont commencé à utiliser le nom de Lolicell. C’était horrible. Quand je repense encore à ça. » (March)

Avec un regard d’inconfort sur le visage, elle baissait légèrement la tête.

Ceci ne semblait pas être simulé.

Le fait qu’elle ne voulait pas dire des choses méchantes rendait difficile le fait de la réprimander.

« D’accord, je vois qu’il n’y avait vraiment pas d’autre choix. » (Procell)

Par ailleurs, le fait d’être maintenant appelé Lolicell était quand même dû à mes actions.

Pour une raison inconnue, la majorité des démons que j’avais créés étaient de jeunes filles adorables.

Je n’avais jamais eu l’intention de faire que cela soit ainsi, mais c’était naturellement devenu comme ça.

Alors j’espérais me défaire de ce fait avec le prochain démon que j’allais créer.

« Alors, tu me pardonnes ? Merci. Comme prévu de l’enfant dont je suis la plus fière. » (March)

« C’était pour mon bien que tu as agi ainsi. Je ferais bientôt mon propre donjon, alors je préfère ne pas être en désaccord avec toi après que nous soyons séparés. » (Procell)

March avait bien pris soin de moi. Je lui devais beaucoup de choses, aussi bien tangibles que non.

L’autre partie de ma déclaration concernait le cristal se trouvant dans ma main que j’avais obtenue lors du [Rassemblement]. Juste en le tenant dans ma main et en prononçant quelques mots de pouvoir, mon donjon serait ainsi créé.

Très rapidement, je devrais quitter le donjon de March pour pouvoir enfin construire le mien.

« Ha, mon cœur a comme raté un battement. Procell, tu es déjà devenu une autre personne. » (March)

« Oui, oui. Je vais bientôt partir. » (Procell)

« Ah ! C’est vrai. Alors devrais-je t’en montrer plus maintenant ? » (March)

« M’en montrer plus ? » (Procell)

« Ne veux-tu pas m’étreindre ? Permets-moi de te montrer les charmes procurés par un corps adulte. » (March)

March rapprocha alors ses seins et une riche vallée me fut révélée.

March était une femme extraordinairement belle. Sa prestance était vraiment elle aussi exceptionnelle. Avec quelques petites touches de séductions.

J’avalai alors ma salive en voyant cela.

Je me demandais à quel point il serait bon de l’embrasser.

« Je me dois de refuser. Je ne veux pas avoir ce genre de relation avec toi. » (Procell)

Mais je refusai alors à contrecœur son offre.

« Est-ce vrai ? C’est dommage. Je voulais que ton essence même soit gravée dans mon corps avant de disparaître et je voulais que la mienne soit gravée dans tes souvenirs. Il ne me reste pas beaucoup de temps, tu le sais ? » (March)

March faisait un visage triste tout en souriant.

Un Seigneur-Démon cessait d’exister au bout de 3 siècles après leur naissance et, compte tenu de l’histoire que j’avais entendue précédemment, il ne lui restait qu’environ 9 mois avant de disparaître.

« ... Fais-tu ce genre de chose avec quelqu’un ? » (Procell)

Je ne pensais pas qu’elle répondrait incorrectement.

Ce n’était pas par simple curiosité non plus, une douleur dans ma poitrine exigeait que je lui demande cela.

« Pas du tout. Je ne m’offrirai qu’à un homme que j’approuve. Eh bien, dis-moi si tu changes d’avis d’accord !? Grande sœur peut encore t’apprendre énormément de choses. » (March)

« Oui, d’accord. » (Procell)

« Alors dans ce cas, je vais attendre sans attente particulière. Quoi qu’il en soit, à propos de la récompense obtenue du Créateur, il est préférable de réfléchir sérieusement à la manière de l’utiliser. Si tu l’utilises mal, ce sera ta chute. Ce sujet est certainement fascinant, mais il est aussi beaucoup plus horrible que tu le penses. Cette personne est horrible, il aime jouer avec les Seigneurs-Démons comme il le souhaite. » (March)

« Merci du conseil. De plus, en mettant de côté ton offre, je serai quand même toujours heureux de passer du temps avec toi. » (Procell)

La chose dont March faisait allusion était la récompense supplémentaire qui nous avait été donnée à Stolas et moi par le Créateur, car nous les avions divertis bien plus que prévu lors de cette [Guerre]. Pour autant que j’avais pu le voir, je sentais que cela ne donnait que des avantages, mais si elle allait si loin pour me dire cela, c’est qu’il y avait quelque chose de louche à ce sujet. Je devrais donc l’utiliser avec soin.

Et ainsi, notre conversation fut conclue.

Je fus ensuite transporté par Succube jusqu’au quartier que March m’avait prêté.

*

« C’est devenu très étroit ici, n’est-ce pas ? » (Procell)

Je murmurai après être retourné dans la maison qui nous était prêtée.

« Selon les instructions du Maître, chaque jour, j’ai continué à augmenter le nombre de golems. » (Ancienne Naine)

« Mon seigneur, ceci est parce que, lors de cette guerre, j’ai considérablement augmenté le nombre de mes subordonnés. » (Wight)

Telles étaient les réponses que me donnèrent l’Ancienne Naine et Wight.

Dans l’espace qui nous avait été prêté, il y avait désormais d’innombrables golems et morts-vivants.

Les golems variaient selon les matériaux dont ils étaient composés : mithril, argent, fer, et beaucoup d’autres.

Quant aux morts-vivants, 20 étaient les squelettes. En plus d’eux, les 10 démons volants acquis au cours de la [Guerre] précédente se trouvaient là aussi.

Le nouveau donjon que je devais désormais construire devrait être assez spacieux pour tous les abriter.

« Ah ! Père, bon retour ! » (Kuina)

« Oui, Kuina, je suis rentré. » (Procell)

Un autre membre résidait ici. La Fille-Renarde Kuina.

Après son apparition, elle était directement venue me serrer le bras droit comme elle le faisait habituellement.

« Comment est ta nouvelle arme ? » (Procell)

« Elle est excellente. Comme attendu d’An-chan. » (Kuina)

L’arme de Kuina s’était brisée au cours de la [Guerre] précédente. Elle avait été réparée par le pouvoir du Seigneur-Démon du [Temps], mais l’Ancienne Naine était incapable de supporter que son arme se soit brisé, et donc, elle avait rapidement fait des améliorations.

Et à cet égard, un nouveau nom fut donné à l’arme à feu.

Maintenant bien différent de son design de base, le Remington M870p, ce nom ne semblait guère approprié à cette arme.

La Curtana ANS-02

Longueur totale : 1040 mm

Poids : 3,3 kg

Calibre : 4

Chargeur : 4 munitions

Tel était le nouveau nom de l’arme.

Le S qui représentait le fusil à pompe (shotgun) est maintenant après l’AN. C’était plus compréhensif ainsi et donc, l’Ancienne Naine avait décidé ainsi.

Soit dit en passant, un fusil d’assaut s’appellerait ANAR-0X

« An-chan, puis-je tirer un chargeur complet en mode automatique avec celui-ci ? » (Kuina)

« Ce n’est toujours pas possible. Pour qu’il le permette, il faudrait atteindre une innovation technologique ou une amélioration de ma propre magie de support. Je travaille dur sur ces deux domaines. » (Ancienne Naine)

L’Ancienne Naine fit alors grincer ses dents de vexation.

Elle pourrait en être capable si je lui donnais un nom.

Mais l’Ancienne Naine cherchait un instant comme lorsque la Fille-Renarde était devenue Kuina pour que je puisse la nommer pendant un moment comme celui-là avec le nom que je ressentais.

Eh bien ! Encore un peu de temps à attendre, et cela arrivera tout seul.

« Bien, Kuina, Ancienne Naine, allons créer un nouveau démon. » (Procell)

« Youpis ! Ce sera amusant. » (Kuina)

« Je veux qu’elle soit aussi une fille, une petite sœur. Et mignonne par la même occasion. » (Ancienne Naine)

Les deux l’avaient ainsi déclarée, ravies de ce qui allait arriver.

Et maintenant, je devais commencer.

La [Synthèse] pour le troisième candidat pour être l’un de mes trois démons ayant un [pacte démoniaque] avec moi.

Quelqu’un qui contrôlera le vent, régnera sur la nature et sera la personnification de la planète.

***

Chapitre 1 : Elfe Antique

Nous étions allés à l’extérieur pour faire la prochaine [Synthèse].

Et comme d’habitude, March était là. La même table élégante avait été installée et elle buvait du thé servi par Succube.

« Salut, Procell. Ravi de te voir. » (March)

March avait dit cela avec une intonation subtilement mignonne.

Elle se comportait comme si rien ne s’était produit.

« Peu importe. Fais ce que tu veux. » (Procell)

Après avoir eu un petit rire, je commençai à consolider mes pensées.

Mes démons se trouvaient avec moi. Kuina, et l’Ancienne Naine en particulier avaient un regard disant qu’elles voulaient voir la naissance de leur nouveau compagnon.

Dans ma main se trouvait la médaille donnée par le Seigneur-Démon du [Vent], Stolas, la médaille d’origine du [Vent].

<<Médaille [Vent]. Rang A. Donne la possibilité de manipuler le vent au démon créé. Améliore considérablement l’agilité. Ajoute un faible bonus à toutes les autres statistiques du démon.

C’était assurément une puissante médaille.

La médaille d’imitation de l’[Humain] et ma propre médaille [Création] se trouvaient aussi dans ma main.

<<Médaille de [Création]. Rang A. Elle peut être synthétisée avec deux médailles autres que [Création] afin de créer un démon. Le créateur peut modifier l’attribut de la médaille comme il le désire et peut l’utiliser pour une synthèse. En outre, il est possible à partir des innombrables possibilités d’obtenir ce que vous désirez. Vous ne pouvez pas modifier un attribut déjà modifié.

J’avais choisi [Humain], car je voulais que tous mes démons du [pacte démoniaque] aient un point commun. Je voulais un démon qui puisse être proche de moi, avec qui je pourrais parler et rire. Pour ces raisons, tous les démons que j’avais créés étaient très intelligents et capables de communiquer. Cela avait été rendu possible grâce à la médaille [Humain] que j’avais utilisée lors de leur synthèse.

Cependant, ces souhaits n’étaient qu’une des priorités pour mes démons candidats au [pacte démoniaque].

Je voulais transformer ma [Création] en [Planète] cette fois-ci.

[Planète] donnait la capacité de dominer la nature. Cette capacité à elle seule était puissante.

En ce qui concerne l’histoire que j’avais entendue de March, je pourrais faire le monstre que je souhaitais si j’utilisais cet attribut.

Et ainsi, les trois médailles [Vent], [Humain] et [Création], se trouvaient dans ma main.

Je les saisis fermement avant de commencer.

« [Synthèse]. » (Procell)

De la lumière s’était alors mise à sortir de mon poing serré.

Quand j’ouvris le poing, la lumière s’en échappa. À l’intérieur de celle-ci, une silhouette s’était formée.

La médaille d’origine [Vent] et la médaille [Humain] avaient fusionné et étaient devenues une, définissant la direction que prendrait cette synthèse.

Dès lors, la capacité spéciale de [Création] allait ajouter sa touche.

Je souhaitai alors la [Planète], le pouvoir de dominer la nature.

Je voulais quelqu’un d’ancien, quelqu’un qui marcherait avec le vent.

Pour quelqu’un qui pourrait converser avec tout : la terre, les arbres, les mers, les océans, ainsi que le ciel.

Pour le démon que je souhaitais, le [Vent] et l’[Humain] ne suffisaient pas, donc, je devais ajouter les pouvoirs de la [Planète] et ainsi donner à ce démon une plus grande puissance ainsi qu’une grande sagesse.

Je guidai donc le pouvoir du démon dans la direction que je souhaitais.

Et c’est alors que je choisissais la possibilité qu’il soit de rang S.

Ensuite, je choisissais qu’il puisse se développer au lieu d’avoir un niveau fixe. Ce faisant, le niveau maximum du démon sera plus élevé, il sera donc plus puissant une fois son niveau maximal atteint.

Et ainsi, tout était fin prêt.

Tout ce qu’il restait à faire était d’attendre qu’il naisse.

La silhouette à l’intérieur de la lumière s’était alors assombrie.

Et c’est alors que j’entendis les battements de son cœur.

La lumière cessa finalement et le nouveau démon apparut devant moi.

« Heureuse de vous rencontrer, Maître. »

La nouvelle démone était une jeune femme légèrement plus âgée que Kuina. Âgée d’environ 14 ans.

Elle possédait des cheveux blonds et un sourire affichant une grande gentillesse. Elle possédait aussi une caractéristique unique, qui était ses [Yeux de Jade].

Et elle avait aussi une mauvaise chose que mes démons précédents avaient eux aussi eue.

Oui, elle était ce qu’on pouvait appeler une Loli à forte poitrine

La robe blanche qu’elle portait insistait largement sur l’existence de celle-ci

Et au fait, ses oreilles étaient allongées.

« Ravi de te rencontrer. Je suis le Seigneur-Démon qui t’a créée. Je suis le Seigneur-Démon de la [Création], Procell. Désolé, mais s’il te plaît, donne-moi le nom de ta race. » (Procell)

Je lui ai ainsi posé la question habituelle et elle me répondit.

« Je suis une personne d’autrefois. La personnification de la planète qui marche avec le vent... Je suis une elfe du plus haut rang, je suis un Elfe Antique. Je serais sous vos ordres. » (Elfe Antique)

L’Elfe s’inclina gracieusement.

Elle était exactement le démon que je souhaitais, quelqu’un qui se spécialisait dans le contrôle de la nature.

Un tel démon était nécessaire pour la réalisation de ma ville. Comme pour le moment où les citoyens déménageraient, ils auraient alors besoin de terres fertiles. Ainsi que de recevoir un approvisionnement alimentaire dans les plus brefs délais. Avec son aide, de telles choses seraient faciles à réaliser.

« Je vais aussi compter sur toi. » (Procell)

« S’il vous plaît, faites mon maître. J’espère pouvoir répondre à vos attentes. » (Elfe Antique)

Nous nous étions alors serrés la main.

Elle était franche et avait de bonnes manières.

Kuina courut ensuite vers nous, sa queue de renard oscillant. Elle devait être satisfaite de la naissance de sa nouvelle petite sœur.

« Elfe Antique est trop long, alors je vais t’appeler Elfe-chan. Ravi de te rencontrer ! Je suis Kuina, l’un des démons du [pacte démoniaque] de Père. Je suis le responsable après Père. Je suis ta sœur aînée et donc Elfe-chan ferait mieux d’écouter ce que je dis. » (Kuina)

Kuina, avec un visage satisfait, prononça des choses semblables à ce qu’elle avait dit à l’Ancienne Naine.

Elle avait effectivement bien pris soin d’Ancienne Naine et elle ferait probablement de même avec Elfe Antique.

Cependant, l’Elfe Antique l’a regardée avec un regard vide.

« Qu-Quel est le problème ? » (Kuina)

Kuina avait l’air émerveillée face à l’Elfe Antique.

« Ka ! » (Elfe Antique)

L’Elfe Antique regardait Kuina avec des étoiles dans les yeux.

« Tellement mignonne ! Quel est cet enfant ? Tellement petite, mais elle se nomme sœur aînée. Kya-Kya-KYA — . » (Elfe Antique)

« Arr-arrête-ça ! Ça fait mal ! » (Kuina)

L’Elfe Antique serrait étroitement Kuina entre ses bras.

Ses énormes seins avaient coincé le visage de Kuina entre eux.

Se battant pour respirer, Kuina essayait de se libérer.

« Ahh, si petit, si chaud. Et elle sent si bon. De plus, cette queue moelleuse, je peux déjà supposer que je vais lui faire beaucoup de câlins. Oh, mon dieu, est-ce que tu viens de te tordre ? C’est bon ici ? Ah, c’était une bonne réaction. C’est bien ici, Kuina-chan ? » (Elfe Antique)

« Arrête, ma queue est sensible. Si tu la touches comme ça, arrête, arrête-toi. Nn, tu me fais me sentir bizarre. » (Kuina)

« Alors, qu’en est-il d’ici ? Tes oreilles de renarde, les frotter est aussi superbe. » (Elfe Antique)

« Arr-Arr —, je suis très sensible derrière les oreilles. » (Kuina)

L’Elfe Antique jouait complètement avec Kuina.

Quelques minutes plus tard, au moment où elle avait finalement été relâchée, Kuina tomba, les yeux vacants. De l’autre côté, la peau d’Elfe Antique brillait.

« Plus tard, Kuina jouons encore plus longtemps. » (Elfe Antique)

« Non ! Je t’interdis de te rapprocher de moi à nouveau. » (Kuina)

Je sentis alors une présence dans mon dos et quand je regardai, je vis qu’il s’agissait d’Ancienne Naine. Elle regardait les souffrances de Kuina et devenait de plus en plus effrayée par L’Elfe Antique.

Eh bien, je pouvais comprendre comment elle se sentait.

« Cette enfant aux cheveux d’argent est aussi très mignonne. Viens ici, je te ferais te sentir bien. » (Elfe Antique)

« Maître, aidez-moi, c’est vraiment effrayant. » (Ancienne Naine)

Il semblerait que l’Ancienne Naine ne veuille vraiment pas de l’offre qui lui était proposée.

Et avant que je ne m’en rende compte, il y eut deux présences derrière moi. Il semblerait que Kuina aussi soit venue se cacher jusqu’à être retrouvée.

Je ne pus m’empêcher de sourire ironiquement.

« Elfe Antique, je comprends tes désirs par rapport à ces enfants, mais il serait préférable de le faire de façon modérée. Sinon tu ne seras pas appréciée par elles. » (Procell)

« Certainement mon Maître, je m’en excuse. » (Elfe Antique)

Elfe Antique a répondu ainsi et a fait un signe à Kuina et Ancienne Naine, son signe signifiait n’ayez pas peur, n’ayez pas peur.

Elle avait une plutôt bonne personnalité.

« Comme prévu de toi, Procell. J’ai pensé que tu l’avais fait à dessein, mais tu as encore fait un autre démon scandaleux. » (March)

Alors qu’elle sirotait avec élégance son thé noir, March exprima son étonnement avec des mots qui cachaient des sous-entendus.

Je ne pouvais pas revenir en arrière et cela m’avait donc davantage frustré. Mais je maintiendrais toujours ma position sur le fait que tout cela était dû au hasard et que je n’avais jamais eu l’intention de créer une jeune fille.

Cette fille, bien que problématique de diverses façons, possédait des capacités qui me plaisaient énormément.

Ses statistiques étaient inférieures à celles de l’Ancienne Naine. Et de celles de Kuina, n’en parlons pas. Cependant, chacune de ses compétences était merveilleuse.

Yeux de jade : permets de voir tous les secrets de la magie. Les compétences telles que clairvoyance, vision spirituelle, et rayon X étaient inclus dans cette compétence.

Personnification de la planète : permets d’utiliser toutes les magies, sauf celle de feu. Si l’attribut utilisé se trouve dans la zone autour de l’utilisateur, alors plus grande en sera la présence et plus large sera l’augmentation de la puissance. Permets aussi à l’utilisateur d’être synchronisé avec l’esprit des morts.

Protection divine : améliore moyennement toutes les statistiques. Peut ramener à la vie une fois le possesseur de cette capacité, mais après cela, cette capacité disparaît pour toujours.

Loi du vent : donne le plus grand contrôle possible de tous les vents. Donne l’amélioration maximum en ce qui concerne l’attribut vent.

Tireur de projectiles magiques : améliore la puissance et la précision de tous les projectiles utilisées.

En effet, cela me plaisait beaucoup.

Je ne pouvais pas croire qu’une telle puissance se cachait dans cette jeune femme à forte poitrine.

Une chose me troublait cependant : elle avait tant de compétences puissantes, mais ses statistiques s’arrêtaient à S++ alors que celles de Kuina, un renard céleste, étaient allées jusqu’à EX.

Même si Kuina lui était actuellement supérieure, je ne pouvais pas croire qu’Elfe Antique lui resterait inférieur à cet égard. Il y avait probablement quelque chose de caché que même moi ou la personne elle-même ne pouvions voir.

« Mon Maître, que devrais-je faire pour le moment ? » (Elfe Antique)

« Oh, ouais, je veux voir en actions tes capacités. Mais en premier, commençons par chercher quelle arme te convient le mieux. Kuina, Ancienne Naine, venez-vous aussi ? » (Procell)

« Certainement, Maître. » (Ancienne Naine)

« ... Compris. » (Kuina)

« D’accord, Mon Maître. » (Elfe Antique)

Et ainsi, nous nous dirigeâmes vers le champ de tir récemment fourni par March.

Je me demandais alors, quel type de fusil serait le mieux adapté à ses compétences.

Je pensais aussi que je devais faire quelque chose pour les deux filles qui se cachaient derrière moi.

***

Chapitre 2 : Fusil Antimatériel

L’Elfe Antique venait juste de naître.

Nous, y compris Kuina, Ancienne Naine, Elfe Antique et moi-même expérimentions actuellement diverses choses dans un champ de tir à ciel ouvert qui avait été préparé pour nous dans le donjon de March.

L’objectif était de trouver une arme appropriée pour Elfe Antique.

Kuina avait préféré le combat à courte distance, de sorte qu’elle avait choisi le fusil à pompe alors que l’Ancienne Naine avait quant à elle choisi le fusil d’assaut, en donnant la priorité au support et cela, peu importe, la distance.

Elfe Antique n’avait pas encore de style de combat bien précis, alors il lui fallait essayer différents types d’armes.

Bien que pour le moment, elles soient légèrement méfiantes envers leur nouveau compagnon, Kuina et l’Ancienne Naine avaient quand même réussi à lui parler.

« Ma recommandation est, bien sûr le fusil à pompe. La sensation de tuer l’ennemi en un coup quand tu es à courte portée c’est vraiment quelque chose. » (Kuina)

En dépit d’être légèrement effrayée, Kuina était encore capable de correctement jouer le rôle de la sœur aînée.

Comme attendu d’un de mes démons du [pacte démoniaque].

« Merci, Kuina-chan, mais j’ai l’impression que ça ne me conviendra pas. Tout d’abord, ma défense m’inquiète. En outre, mes attaques ne manqueront jamais, même de loin. » (Elfe Antique)

C’était exactement comme elle le disait. Avec sa compétence Yeux de jade, couplé à Tireur de balles magique, elle ne risquait pas de rater sa cible.

Elle n’avait donc pas besoin de se mettre délibérément en danger.

« Alors, je vais recommander le fusil d’assaut. La taille de son chargeur est géniale, l’arme est très précise même à grande distance, et est facile à utiliser. Elle possède de plus suffisamment de puissance de feu, si l’on utilise des balles de 7,62 mm. Et par-dessus tout, le sentiment de stabilité est génial. » (Ancienne Naine)

La recommandation suivante était bien entendu celle de l’Ancienne Naine concernant le fusil d’assaut.

Tout comme elle le disait, la stabilité de l’arme était exceptionnelle. Lorsque la sécurité est souhaitée, c’était vraiment l’arme à prendre.

« Je suis d’accord qu’il s’agisse là d’une bonne arme, mais il manque encore quelque chose. J’aimerai quelque chose comme ça avec un peu plus de puissance de feu. N’y a-t-il pas une arme qui tire de loin, mais avec la puissance de frappe du fusil à pompe ? » (Elfe Antique)

Une arme qui avait la puissance d’un fusil à pompe tout en ayant une grande portée... Il n’y avait qu’une arme qui me venait alors à l’esprit.

Mais ce n’était pas quelque chose que l’on portait habituellement.

Oh et bien ! Il s’agissait là d’une bonne occasion de l’essayer.

« Elfe Antique, je vais maintenant créer une nouvelle arme. Essaye-la. [Création]. » (Procell)

Je créai ainsi l’arme à l’aide de ma propre capacité.

Chaque Seigneur-Démon avait sa propre compétence unique et la mienne était [Création].

{ Elle permet de matérialiser tout ce qui existe dans votre mémoire. Cependant, avec votre pouvoir magique actuel, convoquer les êtres vivants est impossible. La consommation de MP est de 1/10 du poids de l’objet matérialisé. }

Grâce à cela, j’avais déjà pu créer toutes sortes de choses.

J’avais peut-être perdu une grosse partie de ma mémoire, mais pas la partie concernant les armes.

« Comme tu peux le voir, il s’agit là d’une assez grosse arme, mais pour commencer, essaye de la tenir dans tes mains. » (Procell)

L’arme que je venais de créer était un fusil antimatériel.

Il s’agissait d’un fusil vraiment grand qui était destiné à un tir à très longue distance et qui pouvait pénétrer profondément sa cible.

C’était plus long, plus grand et plus lourd que tous les fusils ordinaires. Et son recul était lui aussi très important.

Et qui se distinguait même dans sa catégorie, il s’agissait du Pallet ML82A1.

Pallet ML82A1

Longueur totale : 1450 mm

Poids : 14 kg

Capacité du chargeur : 11 balles

Calibre : 12,7 mm X99

Vitesse des munitions tirées : 853 m/s

Portée effective : 2'000 mètres

Le calibre utilisé était le même que celui des mitrailleuses lourdes que les golems de mithril utilisaient. Le calibre, 50.

Cependant, il pesait un tiers du poids des mitrailleuses lourdes, et était donc juste assez léger pour être transporté. C’était un monstre de près de deux fois le poids et la longueur du HK417 de l’Ancienne Naine.

Il n’était cependant pas possible de tirer en automatique, mais grâce au mode semi-automatique intégré, elle pourrait certainement effectuer des tirs rapides.

« C’est fantastique ! Si robuste et impressionnant. Puis-je l’utiliser ? » (Elfe Antique)

« Sais-tu comment l’utiliser ? » (Procell)

« Je sais plus où moins comment utiliser toutes les armes à distance qui existent. » (Elfe Antique)

C’était probablement dû à sa compétence de "tireur de balles magiques".

Il n’y avait personne de plus capable qu’elle avec les armes à distance.

« Je la ressens bien. Je pourrais certainement le faire avec cette arme. » (Elfe Antique)

Elle annonça cela tandis qu’elle se léchait la lèvre inférieure, sa langue toujours sortie.

« Il y a un beau caillou se situant à trois kilomètres, alors je vais essayer de le toucher. » (Elfe Antique)

« Veux-tu utiliser le trépied qui va avec l’arme où tu préfères tirer debout ? » (Procell)

« Je vais gérer cela par moi-même. » (Elfe Antique)

Le fusil antimatériel avec sa longueur de 1450 mm utilisait à l’origine deux jambes pour pouvoir tirer depuis une position au sol.

Sans eux, il serait très difficile de viser en raison de la longueur et du poids excessif de l’arme.

L’Elfe Antique avait donc choisi de ne pas utiliser le trépied de l’arme, et au lieu de cela, elle tenait elle-même l’arme dans ses mains. Malgré ça, l’arme était stable.

Ce n’était pas seulement grâce à sa force physique. Elle utilisait aussi le vent pour soutenir l’arme. Quelle capacité vraiment pratique !

Je créais alors une paire de jumelles avec ma [Création] afin de vérifier sa cible.

« J’y vais ! » (Elfe Antique)

Quelques instants après, elle appuya sur la gâchette et un son de détonation put être entendu.

La vitesse de la balle de 12,7 mm était en effet très différente des autres armes.

La balle put facilement détruire la cible qui se trouvait à trois kilomètres de là.

Au moment où la balle était partie, j’avais senti l’usage de la magie du vent.

En effet, la capacité de "tireur de projectiles magiques" venait de s’activer à ce moment-là.

« Elfe Antique, cette balle était quelque peu étrange, pas vrai ? Ceci m’a donné l’impression comme si le vent avait accéléré la balle au lieu de l’entraver en réponse à la résistance de l’air. » (Procell)

« Ah, je comprends ce que vous dites. J’ai emprunté les pouvoirs du vent. Je lui ai demandé de ne pas gêner cette petite, et à la place, je lui ai demandé de l’aider un peu. » (Elfe Antique)

Quelle capacité injuste !

Normalement, plus un objet allait vite, et plus la résistance de l’air serait grande. En outre, plus la distance était grande, et plus les effets du vent étaient importants.

Et pourtant, Elfe Antique les avait annulés et les avait même transformés en un avantage.

Il n’y avait probablement aucun démon plus adapté aux tirs à longues distances qu’elle.

Il était également probable qu’elle ait utilisé le vent pour encaisser le recul. Sinon, elle aurait ressenti une douleur intense lors du recul.

« Tu as réussi mieux que prévu. Tu utiliseras donc cette arme à partir de maintenant. » (Procell)

Si elle pouvait utiliser le Pallet ML82A1 qui était difficile à maîtriser, alors il n’y aurait aucune difficulté à ce qu’elle monte rapidement de niveau.

Je devais lui préparer une arme secondaire, surtout dans le cas où son ennemi réussissait à raccourcir la distance entre elle et lui.

Pendant que je pensais à cela, l’Ancienne Naine s’approcha de nous.

Elle parlait de manière assez timide.

« Elfe, si celle-là vous plaît, alors je peux augmenter la puissance de feu de cette arme. Je peux également vous donner des balles comme celles utilisées par les golems de mithril avec leurs mitrailleuses lourdes. En remplaçant seulement ses matériaux, sa puissance augmentera. Ceci ne me prendra guère de temps pour faire cela. » (Ancienne Naine)

« An-chan, c’est génial ! Tu es si mignonne, mais tu es aussi très intelligente. Bien sûr, fais-le ! Si tu peux le faire, alors les balles suivront une trajectoire encore plus droite et ainsi, elles voleront plus loin. » (Elfe Antique)

Est-ce qu’elle était une sorte de fanatique du tir à longue distance ?

Eh bien ! Peu importe. L’arme de l’Elfe Antique avait ainsi été décidée.

« Ce qui me rappelle, as-tu remodelé ton arme, Ancienne Naine ? » (Procell)

Je me demandais à ce propos depuis un moment. Je savais que, jusqu’à récemment, le remodelage du fusil de Kuina lui avait pris la majeure partie de son temps. Mais, pour le moment, elle aurait aussi dû prendre assez de temps pour améliorer sa propre arme.

« À l’heure actuelle, c’est toujours à l’étape de la planification. Je vise à avoir, à la fois la puissance de feu et la précision, mais sans sacrifier sa facilité d’utilisation. Pour le moment, il n’y a aucune méthode pour m’assurer qu’elle ne se brise pas après avoir augmenté sa puissance. » (Ancienne Naine)

Je vois, alors fait de ton mieux, pensai-je. J’attends ça avec impatience.

Peut-être que les résultats de ses recherches créeront une percée technologique.

*

Après cela, nous avions passé un peu plus de temps afin de faire des tirs.

J’étais particulièrement surpris par la capacité de l’Elfe de pouvoir tirer tout en volant. Elle pouvait toucher avec précision toutes ses cibles alors qu’elle volait à haute vitesse à l’aide de la magie de vent. Ceci ne faisait aucun doute que cela lui donnait un avantage tactique considérable.

« Ha oui ! J’ai oublié de le mentionner, mais demain, nous allons dans une ville humaine. » (Procell)

Je venais de les informer alors que nous étions sur le chemin de retour. Et au moment où je fis cela, toutes furent surprises à leur manière.

En fait, j’avais décidé de faire cela depuis bien longtemps.

Afin d’attirer les humains dans mon propre donjon, je devais déjà mieux les connaître.

Et donc, je devais aller visiter une ville humaine et comprendre bien des choses les concernant.

***

Chapitre 3 : Voyage Dans les Airs Et La Ville Du Seigneur-Démon

Nous avions quitté le donjon après avoir fini de discuter avec March.

J’étais accompagné de Kuina, mon démon du [pacte démoniaque], ainsi que les deux autres candidats pour celui-ci, l’Ancienne Naine et Elfe Antique. Gryphon était lui aussi avec nous.

Wight était resté derrière pour faire certaines tâches que je lui avais confiées, et avec lui, il y avait les naines-forgeronnes et les squelettes.

March nous avait renseignés à propos d’une ville proche qui satisferait mes demandes ainsi qu’un donjon populaire.

Nous quatre portions actuellement des vêtements humains que March avait achetés dans une ville humaine. Je ne connaissais rien de ce monde, mais ces vêtements semblaient être de haute qualité.

Ils sembleraient que lorsque les Seigneurs-Démons avaient trop de temps libre, ils visitaient de temps en temps les villes humaines et donc, ils se préparaient souvent des vêtements humains.

Les vêtements que nous portions étaient justes à la bonne taille. Moi et l’Elfe Antique avions des vêtements pour les personnes se trouvant dans le milieu de l’adolescence tandis que les deux autres portaient des vêtements pour les personnes qui étaient dans la première moitié de l’adolescence.

La taille des vêtements n’était certainement pas pour March. Mes vêtements étaient des vêtements pour garçon et non pour fille et cela me gênait un peu qu’elle ait cela en stock.

« Père, le vent est sympa ! » (Kuina)

« Le dos du Maître est si grand. Et si réconfortant. » (Ancienne Naine)

« Oui, c’est agréable, ici aussi. » (Elfe Antique)

En ce moment, j’étais sur le dos de Gryphon qui volait.

Il y avait encore une certaine distance jusqu’à arriver à notre destination.

J’étais en train de tenir les brides de Gryphon alors que Kuina était assise juste devant moi. Pendant ce temps,  une Naine Ancienne me serrait par-derrière.

Ça sentait bon et c’était chaud et doux.

Être pris en sandwich par mes deux filles bien-aimées était vraiment merveilleux. C’était la meilleure des choses.

« Oui, je parie qu’on se sent bien là. » (Elfe Antique)

« Viens maintenant. Tu sais bien que je voudrais que tu sois aussi ici avec nous. Mais le Gryphon ne peut porter que trois personnes au maximum. » (Procell)

Volant à côté de nous se trouvait l’Elfe Antique.

Elle pouvait contrôler le vent et voler. Sa vitesse n’avait rien à envier à celle du Gryphon, alors que celui-ci volait à sa vitesse maximum, elle bourdonnait telle une mélodie.

Elle, en effectuant des tirs de longues distances avec son fusil antimatériel tout en volant à haute vitesse─, se vantait sans doute d’avoir la plus haute aptitude au combat parmi mes démons.

« Je sais, mais... Ei !~ » (Elfe Antique)

Juste au moment où je pensais qu’elle allait voler plus haut, je ressentis quelque chose contre ma tête et mon corps. Oui, il s’agissait de sa poitrine qui se pressait contre moi.

« Il ne devrait y avoir aucun problème si nous sommes comme ça. Kuina-chan a pris l’avant alors que l’Ancienne Naine a pris le dos, donc ce sera ma place. Fufufu, un privilège pour moi qui vole. » (Elfe Antique)

En faisant attention à ne pas gêner le Gryphon, elle volait en pressant son corps contre le mien.

C’était dangereux, donc je voulais la gronder. Oui, je voulais vraiment le faire, mais je voulais aussi apprécier cette sensation douce et chaleureuse.

« Père, tu fais un visage bizarre. » (Kuina)

« Maître, tellement sale. » (Ancienne Naine)

La froideur de leur voix m’avait quelque peu réveillé.

C’était dangereux. Un peu plus, et je n’aurais peut-être pas réussi à m’en sortir.

« Elfe Antique, c’est dangereux, donc écarte-toi. Si tu veux me coller ainsi, alors tu devras attendre que nous soyons au sol. » (Procell)

« Je suis désolée, Maître. Je m’amuserai plus tard. » (Elfe Antique)

« Uhh, stupide Père. » (Kuina)

Kuina me regardait avec des yeux méprisants. Peut-être pensait-elle que j’allais lui être enlevé.

Elfe Antique se mit alors à parler à Kuina tout en riant.

« Si tu me laisses te câliner, alors je vais arrêter de le faire au Maître. Qu’en dis-tu ? » (Elfe Antique)

« Ugggghhh, uggghhhhh. Fais ce que tu veux avec moi, Elfe-chan, mais éloigne-toi de Père. » (Kuina)

Il semblerait que son désir de me monopoliser ait gagné face à sa peur de l’Elfe Antique.

Elfe Antique riait, se réjouissant de la réponse de Kuina. Je suppose qu’elle devait beaucoup aimer Kuina.

Et ainsi, nous avions parcouru une grande distance.

« Nous allons bientôt arriver. » (Procell)

« Père, pourquoi visitons-nous une ville humaine ? » (Kuina)

« Parce qu’il est important pour nous de savoir comment attirer des humains dans un donjon. Pour ce faire, nous devons connaître avec beaucoup de détail quel genre de créatures sont les êtres humains. Ce ne sera pas facile et les premières étapes sont souvent les plus difficiles. Sans oublier que j’essaie de construire une ville avec beaucoup d’êtres humains qui vivront dedans, donc c’est d’autant plus dur. » (Procell)

« Cela sonne excitant, Père. » (Kuina)

Kuina me regarda avec des yeux étincelants pendant que ses oreilles de renardes bougeaient.

Elle semblait intéressée, alors je continuai de lui en parler.

« Sais-tu ce que c’est ? » (Procell)

Je pris un objet rond et transparent dans ma main.

« Hmm, non, je ne sais pas. Mais peut-être quelque chose qu’An-chan a créé. » (Kuina)

« Est-ce le cœur d’un donjon ? La chose autour de laquelle un donjon est construit ? » (Elfe Antique)

« C’est bien ça. » (Procell)

Je souris à sa réponse. Ce que j’avais obtenu lors du [Rassemblement] était ce cristal.

« Si je le tiens, puis prononce quelques mots de pouvoir, un donjon peut être créé. » (Procell)

En disant cela, les yeux de l’Ancienne Naine et ceux de l’Elfe Antique brillaient.

« Nous pouvons avoir une nouvelle maison ! » (Kuina)

« Maître, s’il vous plaît, je veux un donjon avec une mine. » (Ancienne Naine)

« Un endroit fertile pour moi. » (Elfe Antique)

Mes démons m’avaient ainsi toutes transmis leurs requêtes.

Jusqu’à présent, leurs demandes semblaient réalisables.

« Décider le genre de donjon que nous aurons est important, mais comme une fois construit, il ne peut être déplacé, je voudrais d’abord que l’on examine l’endroit où le construire. Nous allons donc faire une reconnaissance. Si ceci me semble correct, alors je le construirais là-bas. » (Procell)

L’apparence extérieure d’un donjon pouvait être tout ce que le Seigneur-Démon désirait puisque les pièces du donjon se trouveraient dans une dimension différente, de sorte que la taille extérieure du donjon n’avait aucune importance. La seule chose qui importait vraiment était l’emplacement de celui-ci.

Être proche d’humains était important pour mon donjon et donc, j’avais décidé d’utiliser un donjon déjà populaire. Les donjons étaient des ressources essentielles pour les humains, beaucoup d’entre eux faisaient même des aller-retour entre une grande ville et un donjon. Je pensais que si je construisais ma ville entre les deux, il y aurait une grande demande de nourriture et logement.

Toutes les pièces accessibles du premier étage de mon donjon seraient la ville que je construirai.

J’exposai ensuite mes idées à mes démons.

« Pour que le donjon ait des terres agricoles, il faut d’abord préparer des terres fertiles. Avec l’aide des capacités de l’Elfe Antique, ce sera facile et quelque chose comme une récolte abondante pourrait même être assurée chaque année. » (Procell)

« Ceci me fait plaisir, Maître. Nous les elfes sommes des créatures qui nous sentons mieux quand nous sommes entourées d’herbes et d’arbres. » (Elfe Antique)

J’avais l’intention de louer les parcelles rendues fertiles par les capacités de l’Elfe Antique aux agriculteurs qui ne possédaient pas leurs propres terres et cela pour presque rien.

Si je faisais cela, ils resteraient automatiquement dans ma ville pendant un long moment et deviendraient ainsi une source sûre de DP.

Si cela ne les attirait pas assez, alors construire ma ville à une distance raisonnable d’une autre ville les attirerait probablement.

À part eux, j’avais également prévu d’inciter les commerçants à vendre aux clients se dirigeant vers le donjon populaire et, bien sûr, je devais avoir des gérants d’auberges.

« Et puis, Ancienne Naine, ne t’inquiète pas, je ferais sûrement une mine. Il faut non seulement attirer plus d’êtres humains, mais aussi avancer le développement de tes recherches pour améliorer notre force. » (Procell)

« Ceci me rend heureuse, Maître. Je créerai beaucoup d’armes incroyables et puissantes. J’attends cela avec impatience. » (Ancienne Naine)

« Les armes puissantes sont importantes, mais s’il te plaît, envisage également des armes que nous pourrions vendre aux humains. » (Procell)

« Je laisserai cette tâche aux deux naines-forgeronnes. Ces deux-là sont parfaitement capables de gérer cela. » (Ancienne Naine)

Les mines attireraient un certain nombre d’humains. De même que la vente d’armes de haute qualité qu’aucun humain ne pouvait produire. Ce serait certainement populaire, et cela d’autant plus si elles étaient vendues près d’un donjon populaire.

Entre les capacités des deux races – Les elfes qui présidaient la nature et les nains qui étaient les meilleurs forgerons — le succès de ma nouvelle ville était presque certain.

Et, ce n’était que quelques exemples, car il y avait encore beaucoup d’autres méthodes que je pouvais employer pour rassembler les humains.

Un donjon construit par un jeune Seigneur-Démon ayant peu de DP ne pourra pas rassembler suffisamment de personnes et donc ne devait pas en gagner beaucoup. Et en regardant du point de vue des humains, changer leur terrain de chasse alors qu’ils allaient dans un donjon populaire n’avait pas de sens.

Les méthodes auxquelles j’avais pensé étaient probablement la manière la plus efficace pour recueillir une bonne quantité de DP.

« Aaaahh ! An-chan et Elfe-chan sont trop sournoises. Kuina veut aussi avoir un travail à faire. » (Kuina)

« Ne t’inquiète pas Kuina, tu seras la clé de notre défense. Peu importe la quantité de villes que nous construirons, ou combien d’êtres humains, nous pouvons rassembler, si le cristal est brisé, alors tout cela ne servira plus à rien. Alors je compterai sur tes capacités, Kuina. » (Procell)

« Compris, Père ! Je te protégerais, Père, mais aussi la ville et tout le monde ! » (Kuina)

Les étages inférieurs où se trouverait le cristal seraient assurément un donjon infernal, avec rien d’autre que des défenses. Il suffisait de prendre des mesures afin d’entraîner la mort immédiate.

En outre, j’avais l’intention de cacher toutes les routes qui conduisaient à l’étage le plus bas autant que je le pouvais.

En premier lieu, la structure du donjon changerait entièrement en fonction des personnes venant aux donjons, des humains ou lors de guerre avec les autres Seigneurs-Démons.

Je ne pouvais pas faire de compromis entre les deux alors j’avais décidé d’abandonner l’idée de faire un donjon public.

Ceci étant dit, finalement, après avoir gagné suffisamment de DP et accru notre force de combat, la nouvelle d’un donjon sous la ville sera sûrement répandue. Et d’un simple lieu de passage, la ville deviendra probablement une ville populaire grâce au donjon et volerait ainsi les visiteurs du donjon populaires.

« Père pense à beaucoup de choses compliquées. » (Kuina)

« C’est parce que je veux que rien ne vous arrive à vous, les filles. Ce cristal, vous comprenez, s’il se cassait, alors tout le monde disparaîtrait. Et pour éviter cela, je dois réfléchir à diverse mesure à prendre. » (Procell)

Le Créateur m’avait rappelé cela lorsqu’il m’avait donné le cristal.

Même s’il nous redonnait un autre cristal pour notre indépendance, tous les démons qui avaient précédemment disparu ne reviendraient jamais.

Il s’agissait donc de mon devoir de protéger tous les démons que j’avais créés.

Que ce soient des Seigneurs-Démons en pleine [Guerre] contre moi ou les humains, je ne laisserai personne toucher à mes enfants. À cette fin, j’étais prêt à tout.

« Nous croyons en toi, Père. Ah, je peux la voir ! C’est une si grande ville ! » (Kuina)

« Je suis surpris que ce soit une si grande ville. » (Procell)

Kuina et l’Ancienne Naine étaient très surprises.

Leurs surprises étaient toutefois justifiées.

L’endroit où nous allions, la ville d’Eclaba, était une ville prospère avec plus de 100'000 citoyens.

Tout en observant leur surprise, je guidai le Gryphon vers un endroit où atterrir.

Nous étions finalement arrivés jusqu’à la ville. Et bien que cela soit aussi une mission de reconnaissance, nous allions nous amuser un maximum.

***

Chapitre 4 : Vraiment en Colère

Nous étions finalement arrivés à la ville.

Nous avions donc atterri dans un endroit un peu éloigné de la ville et nous avions ainsi marché à partir de là.

Selon March, la ville d’Eclaba était une grande métropole entourée de gigantesques murailles et peuplée de plus de cent mille citoyens. Elle était divisée en trois grands secteurs. La zone commerciale, la zone résidentielle et la zone agricole.

Kuina avait caché ses oreilles et sa queue de renard en utilisant sa compétence de transformation alors que l’Elfe Antique utilisait une capuche.

Et pour finir, mon apparence ainsi que celle de l’Ancienne Naine ne différaient pas énormément de celle d’un humain, et donc, un déguisement était inutile.

Et faisant cela, nous n’attirions pas trop l’attention sur nous.

Même s’ils étaient rares, les elfes et les nains étaient une race propre à ce monde, se distinguant bien des démons.

Quand un cristal était détruit, les démons créés directement par le Seigneur-Démon disparaissent, mais ce n’était pas le cas de leurs descendances. Il semblerait que des démons ainsi créés avaient construit leurs propres environnements et avaient ainsi vécu dans la prospérité.

Les golems fabriqués par les nains avaient le même principe.

« Père, regarde, une impressionnante file se trouve devant nous. » (Kuina)

« Il semblerait qu’ils vérifient les entrées et qu’ils interdisent l’accès aux personnes dangereuses. » (Procell)

« Quelle file gênante ! » (Kuina)

Il s’agissait certainement de quelque chose de gênant qui nous ferait perdre du temps.

Je décidai donc de passer outre de manière simple en utilisant les capacités de Kuina et de l’Elfe Antique.

« Elfe Antique, peux-tu nous transporter tous ? » (Procell)

« Je me débrouillerai pour cela. Je peux également vérifier s’il y a des personnes à proximité. » (Elfe Antique)

« D’accord, puis à toi, Kuina. Peux-tu nous cacher avec ta magie ? » (Procell)

« Oui, je le peux, mais cela ne sera limité qu’à notre apparence et non aux bruits que nous faisons ni à nos odeurs. » (Kuina)

« Alors cela sera bon que tant que l’autre est humain. Alors s’il te plaît, fais-le. » (Procell)

« D’accord ! » (Kuina)

Et ainsi, nous étions devenus invisibles grâce à la magie d’illusion de Kuina et nous avions pu entrer dans la ville en volant grâce à la magie de l’elfe.

*

« Woah, il y a vraiment beaucoup de personnes ici. » (Kuina)

« Maître, ils sont peut-être un peu trop. Ceci me rend un peu malade. » (Ancienne Naine)

Nous avions annulé l’invisibilité dans un endroit où personne n’était visible et nous étions ensuite allés dans la zone commerciale de la ville.

J’étais avec trois belles jeunes filles, de sorte que les regards des habitants étaient fixés sur nous. Mais puisqu’elles n’étaient encore que de petites filles et que je n’étais pas trop proche d’elles, personne ne m’avait dit quoi que ce soit.

Les personnes qui cherchaient des trésors et des pierres magiques venant des donjons étaient toutes réunies ici afin d’aller acheter cela à ceux qui vendaient leurs biens. Et en face de cela, il y avait ceux qui allaient chercher ce genre de marchandises afin de les amener ici. Il y avait alors des personnes intéressées par ces marchandises et ainsi de suite, répétant encore et encore le même processus, chaque cycle augmentant encore l’ampleur du commerce.

Des villes telles que celle-ci se formait souvent proche de donjon de première classe, ou en tout cas, il semblerait que cela soit le cas.

En passant, le donjon se trouvant à environ 80 km de cette ville appartenait au Seigneur-Démon du [Temps].

Si j’avais eu la capacité du [temps], faire prospérer un donjon ne serait pas compliqué. Bien que la personne elle-même ait dit que le retour dans le temps à grande échelle comme celle qui avait été faite durant là [Guerre] n’avait été possible que grâce au soutien du Créateur.

« Maître ! Si nous massacrons tous les humains présents ici, nous aurions des tonnes de DP. De plus, nous serions en sécurité, car même si nous détruisions ce lieu, nous pourrions tout à fait mettre cela sur le compte du Seigneur-Démon du [Temps]. » (Elfe Antique)

Tout en ayant un sourire éclatant visible sur son visage, l’Elfe Antique venait de déclarer de terrifiantes choses.

Ceci pourrait être correct en considérant l’efficacité de la chose, mais...

« Retenons-nous de faire cela. C’est contre tous mes principes, et si le Seigneur-Démon du [Temps] découvrait cela, il nous tuerait tous. Et surtout, les personnes se trouvant dans cette ville pourraient tout à fait devenir des citoyens de ma ville. » (Procell)

« Désolée. » (Elfe Antique)

« Tout d’abord, que pensez-vous des humains ? » (Procell)

« Les humains ? Ils sont du bétail pour nous, n’est-ce pas ? » (Elfe Antique)

L’Elfe Antique pencha sa tête, toute confuse.

Je regardai alors les deux autres, mais elles ne trouvaient pas quant à elle que la réponse d’Elfe Antique soit étrange.

Il n’y avait probablement rien d’anormal du point de vue d’un démon ayant un pouvoir immense.

En fait, c’était moi qui éprouvais des émotions particulières à l’égard des humains qui pouvaient être considérées comme étrange.

« S’ils sont effectivement des bovins, ils devraient avoir d’autres usages que d’être tué et mangé, n’est-ce pas ? » (Procell)

« Comme prévu de mon Maître, vous avez l’intention de les utiliser jusqu’à la dernière goutte. » (Elfe Antique)

Pour le moment, il n’était pas nécessaire de changer de façon drastique leurs points de vue des humains, car cela pourrait changer de lui-même lors de leurs interactions avec eux.

« Même si nous ne le faisons pas, il y a certainement des Seigneurs-Démons qui, selon les circonstances, agiraient stratégiquement contre une ville humaine. » (Ancienne Naine)

Celle qui avait répondu à mes mots était cette fois-ci l’Ancienne Naine.

« Je me demande bien, pourquoi faire ce genre de choses ? » (Procell)

« Il s’agit là d’une façon facile d’attirer les humains. Si un Seigneur-Démon attaque une ville, les humains iront en grand nombre dans son donjon afin de se venger. Il y a aussi beaucoup d’humains puissants. Si les Seigneurs-Démons parviennent à en tuer dans leur donjon, ils recevront énormément de DP. » (Ancienne Naine)

C’était quelque chose que j’avais appris de March.

Si un Seigneur-Démon faisait une attaque contre une ville, l’armée humaine se mobiliserait automatiquement.

Et plus un humain était puissant, plus le Seigneur-Démon obtiendrait de DP. En outre, il semblerait que les émotions fortes des humains, comme la haine, la colère et l’envie de vengeance soient particulièrement délicieuses pour nous.

Taper dans un nid de frelons humain était un vieux coup des Seigneurs-Démons.

Cependant, une telle méthode amènerait les humains à souvent s’éloigner du donjon, et par rapport à une certaine coexistence, cette méthode était largement perdante sur le long terme. De plus, il y avait toujours une possibilité que le Seigneur-Démon soit tué par les nombreux héros humains qui venaient se venger.

Autrement dit, il s’agissait d’une méthode à court terme utilisée lorsqu’on avait besoin rapidement de DP.

« Père, ceci semble intéressant. Essayons ! » (Kuina)

« Non, nous ne le ferons pas. » (Procell)

Kuina pouvait parfois être un peu capricieuse, alors je décidai de faire attention.

*

Nous avions marché un moment et avions ainsi vérifié les prix des différents produits vendus. Ces prix serviraient un jour de référence.

Mais c’est alors qu’un groupe de trois hommes rustres était apparu devant nous et il semblait avoir l’intention de nous bloquer la route.

Ils étaient équipés d’armure légère ainsi que d’épée usée.

« Vous, les petites filles mignonnes. Voulez-vous manger de la nourriture délicieuse avec nous ? Nous avons récupéré un bon truc dans le donjon et donc, nous pouvons acheter de la nourriture cher. Qu’avons-nous là ? » (Malotrus A)

« Ho ho ! Ce sont tous des enfants, excepté un seul. On a même un gars présent ! » (Malotrus B)

« Ils ne peuvent pas être juste des gosses habillés comme ça. Laissons juste le gars ici. » (Malotrus C)

Ils parlaient en présentant de sordides sourires.

D’une certaine manière, j’étais très surpris, car je ne m’attendais pas à trouver des hommes aussi stéréotypés.

« Pourriez-vous ne pas déranger mes compagnons ? » (Procell)

« Hé toi ! Tu ressembles à une fille. De toute façon, qu’est-ce qu’il y a avec tes compagnons ? Tu essaies de faire le beau ? Eh bien, nous ne sommes que des Messieurs qui vont leur montrer des choses bien plus amusantes que de simples jeux et donc, ne reste pas dans le chemin. T’as compris ? » (Malotrus A)

Je ressemble à une fille ?

Pour être honnêtes, ils me dérangeaient.

Je sentis alors Kuina me toucher à plusieurs reprises dans le dos.

« Devrais-je les brûler pour avoir ainsi parlé à père? » (Kuina)

« J’interdis tout meurtre aujourd’hui. Par ailleurs, ne t’implique pas dans cela, d’accord ? » (Procell)

« OK. » (Kuina)

Elle avait l’air déçue tandis qu’elle baissait les yeux.

Je comprenais bien comment elle se sentait. Moi-même, j’avais l’envie de les tuer.

« Je ne suis pas leur ami. Je suis leur protecteur et c’est pourquoi j’ai le devoir de les protéger. Et ainsi, je vais rester dans le chemin. » (Procell)

« Je vois... alors, va dormir ! » (Malotrus B)

Un des hommes frappa à l’aide de son poing.

Même si j’aurais pu facilement éviter, je n’essayai même pas de le faire.

Et ainsi, son poing frappa ma joue et ne s’en sépara plus.

« C’est douloureux ! C’est quoi ça ? Le frapper est identique à frapper une barre de fer ! » (Malotrus B)

L’homme tenait sa main et était accroupi sur le sol. Eh bien ! Me frapper ferait cet effet-là pour quelqu’un comme lui.

L’homme leva ensuite son visage et se mit à trembler. Les deux autres s’étaient eux aussi mis à trembler peu de temps après.

« AH ! AH ! AHHH ! » (Malotrus A)

« Hii! » (Malotrus B)

« Q-quoooooiiiiii! » (Malotrus C)

Les trois crièrent tout en commençant à partir.

Cependant, je n’étais pas la cause de leur panique.

« Vous avez bien enduré, bravo. » (Procell)

C’était dû à mes démons.

Elles avaient vu que l’homme avait réellement essayé de me faire du mal, mais comme je leur avais interdit de tuer, elles n’avaient fait que libérer leurs envies de meurtres. C’était cependant bien assez pour que les hommes aient l’impression de faire face à la mort.

Après ce qui s’était passé, les humains aux alentours perdirent leur posture immobile.

Après tout, elles étaient des démons de rang S. .

« Père, s’il te plaît, annule l’ordre de ne pas nous impliquer. Bien que je sache qu’ils ne pourraient pas te faire de mal, je n’aime pas pour autant cela. J’aurais pu le tuer une douzaine de fois avant même que son poing ne t’atteigne. » (Kuina)

« Moi aussi, Maître. » (Ancienne Naine)

« Je suis d’accord. Je ne permettrai à personne de faire du mal à mon Maître. » (Elfe Antique)

Être ainsi aimé par mes filles me rendait vraiment heureux.

Sans autres choix possibles, je décidai en ce jour de ne plus me faire frapper exprès.

« Je suis désolé, je n’avais pas l’intention de vous inquiéter. Je vais me racheter auprès de vous toutes après cela. » (Procell)

J’avais décidé qu’après que nos tâches du jour furent terminées, je permettrai alors aux filles de s’amuser autant qu’elles le souhaitaient.

*

Nous avions fini l’observation des prix, la suite serait du côté de l’événement principal du jour.

« À partir de maintenant, nous allons principalement examiner les armes. Soit particulièrement attentive, Ancienne Naine. Nous pourrons vendre toutes les armes qui seront de meilleures qualités que celle se trouvant ici. Utilise donc cela comme référence. » (Procell)

« Compris. Mais je pense que tout cela est inutile. Il est peu probable qu’un humain puisse faire quelque chose d’extraordinaire. » (Ancienne Naine)

« C’est certainement vrai. Oui, je partage ton point de vue, mais cela servira quand même de référence. Après tout, ceci ne nous apportera rien de bon au fait de vendre des armes trop puissantes aux humains. Donc, il est important de ne vendre que des armes légèrement supérieures à celle que l’on peut trouver ici. » (Procell)

Par exemple, supposons que nous avions produit en série des fusils d’assauts et que nous les vendions dans ma ville.

Les fusils seraient alors vraiment populaires, et les humains en demanderaient bien d’autres. Mais ceci attiserait la colère des autres Seigneurs-Démons et finalement, cela reviendrait à creuser ma propre tombe.

D’autre part, la technologie trop avancée risquerait de stimuler la cupidité humaine, et pour ainsi avoir le monopole sur ce genre d’armes, une vraie guerre risquerait d’éclater.

Quoi qu’il en soit, faire les choses avec modération était la clé du succès.

« Je comprends. Je vais examiner de près les choses et faire les plans après ça. Puis, je laisserai la fabrication aux deux autres. Les tâches mondaines sont après tout ennuyantes. » (Ancienne Naine)

Une telle tâche était probablement sans intérêt pour l’Ancienne Naine, la chercheuse.

Néanmoins, je sentais qu’elle allait tout faire de façon parfaite.

« Désolé de te faire faire un travail si ennuyeux, mais en échange, je vais utiliser ma [Création] pour créer une arme que tu pourras étudier autant que tu le souhaites. Je préparerai également un lieu où tu pourras te concentrer sur tes recherches. » (Procell)

Je souris un peu alors que je caressais sa tête sans montrer la moindre gêne.

En retour, elle se mit à sourire avec un bonheur suprême clairement visible sur son visage.

« Je t’aime, Maître. » (Ancienne Naine)

Même des mots aussi courts firent totalement rougir son visage alors qu’elle me murmurait cela.

***

Chapitre 5 : Les Armes et Les Terres Agricoles

Sur le chemin vers un magasin d’armes, nous nous arrêtâmes chez un prêteur sur gages et là-bas, nous avions échangé des gemmes que j’avais créées en utilisant la [Création] contre de l’argent.

Les pièces d’or étaient lourdes et consommaient une grande quantité de pouvoir magique afin de les créer. À cet égard, la création de bijoux était un bien meilleur choix.

Je devais créer quotidiennement avec ma [Création] de la poudre à canon ainsi que divers métaux rares qui pouvaient difficilement être trouvés, et donc je voulais conserver autant que possible mon pouvoir magique.

Après avoir obtenu les pièces d’or, j’avais alors écouté les discussions de personnes de cette ville afin de trouver un magasin d’équipement populaire.

Comme pour afficher sa popularité, le magasin était assez grand.

À l’intérieur, une cinquantaine d’aventuriers humains recherchaient de l’équipement.

Des épées, des lances, et pour finir des arcs. Des vêtements, à l’armure, aux chaussures. Ceux-ci semblaient être les principaux produits de ce magasin. Les produits fabriqués en série étaient à bas prix, mais ils se trouvaient un peu partout alors que ceux créés par un artisan étaient dans leur propre zone.

« Père, Père, il y a une grande quantité d’armes ici. » (Kuina)

« Maître, ici la quantité est plus importante que la qualité. Je suis un peu déçue. » (Ancienne Naine)

« Je ne connais pas vraiment grand-chose aux armes. Je veux plutôt dire, j’aime l’arc et c’est tout... Mais depuis que j’ai rencontré ce petit, un arc ne pourra plus me satisfaire. » (Elfe Antique)

Chacune de mes filles exprimait leurs propres réactions.

L’Ancienne Naine et moi étions alors allés dans le coin où se trouvaient les meilleurs produits alors que Kuina et Elfe Antique étaient allées visiter le coin où se trouvaient les chaussures.

L’Ancienne Naine regarda l’épée la plus coûteuse. Les matériaux utilisés étaient un alliage de fer avec un peu de mithril. Il s’agissait d’une manière facile afin de réduire les coûts de production.

« Pitoyable. » (Ancienne Naine)

Elle avait murmuré cela pendant que son visage devenait de plus en plus sombre.

« J’ai pitié pour les matériaux utilisés comme ça et j’ai aussi pitié de la personne qui brandira cette arme. Ce n’est pas une véritable épée. Il s’agit là d’une barre de fer. » (Ancienne Naine)

Elle examinait l’épée avec un regard terriblement froid.

Après qu’elle ait déclaré cela, les personnes environnantes devinrent très agitées. L’Ancienne Naine, une beauté aux cheveux d’argent qui n’était pas connue dans ce lieu, attirait leurs attentions. Et avec une remarque comme celle-là, c’était inévitable.

Quelques instants plus tard, un homme très grand vint depuis l’intérieur du magasin.

Il avait la peau aussi sombre que la nuit et un corps extrêmement entraîné.

« Toi ! Oui toi. Celle qui a suggéré que mon épée était un déchet ! » (Forgeron)

Ses pas étaient puissants et lourds alors qu’il venait vers nous.

« Alors que je pensais que c’était un aventurier de première classe qui disait du mal de mon épée, ce que je vois ici n’est qu’une petite gamine ! Mais, je ne laisserai personne dire du mal de mes travaux. Pas même une personne aussi mignonne que toi ! » (Forgeron)

L’homme cria cela nerveusement.

C’était tellement bruyant que les hommes qui avaient essayé d’emmener les filles plus tôt auraient hésité.

Cependant, l’Ancienne Naine ne bougea pas d’un pouce.

Même si elle ressemblait à une beauté aux cheveux d’argent dans la première moitié de son adolescence, mais en réalité, elle était une puissante démone de rang S. Un humain ordinaire ne la ferait pas se sentir menacée, même pas un peu.

« Dire du mal ? J’énonce simplement des faits. Le feu dans le four n’était pas assez chaud, et les matériaux n’ont pas été correctement mélangés. L’alliage a été trop frappé au point de rendre l’épée fragile, le poids est inégal, et sa forme ne convient ni pour frapper ni pour trancher. Actuellement, le fait de vendre cette épée fera du mal à tout le monde. » (Ancienne Naine)

Au lieu de reculer, elle avait fait pleuvoir critique après critique.

« Comme si tu savais en forger une. Arrête et sor—. » (Forgeron)

« C’est comme ça qu’une vraie épée devrait être. » (Ancienne Naine)

Elle jeta à l’homme l’épée mince qui pendait dans son dos.

Cette épée était son assurance au cas où elle n’aurait plus de balles.

« Quoi, cette épée... Quoi... elle est faite en mithril ! S’il y a d’autres métaux dans l’alliage, ce n’est pas pour réduire le coût de production, mais plutôt pour renforcer l’alliage. En outre, la compétence nécessaire pour rendre la poignée si ferme et la lame lisse... une telle épée, elle doit avoir été faite par Yappaluna, le légendaire forgeron de la capitale royale. » (Forgeron)

« Je suis celle qui a créé cette épée. » (Ancienne Naine)

« C’est impossible qu’une telle beauté puisse faire ça. » (Forgeron)

« Je l’ai faite. » (Ancienne Naine)

Ces courtes phrases avaient tellement d’intensité en elles, qu’elles ne permettaient en aucun cas à l’homme de les réfuter, le réduisant ainsi au silence.

Elle récupéra ensuite son épée, la rengaina dans son fourreau avant de se retourner pour me faire face.

« Maître, allons-y. J’ai vu tout ce qu’il y avait à voir. » (Ancienne Naine)

Elle déclara cela tout en me tirant la main.

Le grand type n’avait quant à lui plus rien dit. Était-il en train de vénérer les compétences exceptionnelles d’Ancienne Naine, ceux d’un vrai maître-forgeron ?

Les gens environnants nous observaient toujours lorsque nous partîmes. Je pensai alors à quelque chose de bénéfique comme il y avait autant de gens qui nous observaient actuellement. C’était une excellente occasion de faire de la publicité.

« Tout le monde, dans une semaine, nous allons construire une ville située entre celle-ci et le donjon de l’Est. Bien sûr, il y aura un magasin vendant des armes créées par cette fille, alors venez tous. » (Procell)

Le bruit que produisirent les humains devint de plus en plus important.

Les aventuriers, afin de survivre, étaient toujours à la recherche d’armes puissantes.

Notre publicité ici avait donc eu assez d’impact et la nouvelle concernant notre ville serait probablement transmise de bouche à oreille.

... Bien que, bien sûr, cela dépendrait des événements à suivre pour savoir si mon donjon sera ou non construit à cet endroit.

Après que notre tâche fut accomplie, nous partîmes peu de temps après.

Soit dit en passant, nous avons été grondés par Kuina et Elfe Antique pour les avoir laissés derrière.

*

Après avoir quitté la zone commerciale, nous étions allés vers la zone agricole qui était très vaste. Malgré cela, la pauvreté des agriculteurs pouvait immédiatement être perçue.

Tout en ayant l’espoir d’un jour meilleur, beaucoup d’humains avaient utilisé toute leur fortune afin de venir dans des villes comme celle-ci, uniquement pour voir s’il n’y avait pas un bout de terre cultivable pour eux. Et ainsi, ils s’étaient précipités sur les emplois de la ville. Les humains qui n’avaient pas d’autres compétences que d’être capable de cultiver des terres avaient besoin de chance, de connexion, ou d’un talent exceptionnel afin de trouver un emploi. Les moins chanceux ne louaient qu’un terrain à un grand propriétaire et cultivaient le peu de champs qu’ils avaient.

Effectivement, la vie était dure. Ils ne pouvaient même plus quitter la ville pour retourner en campagne avec leur famille puisqu’ils avaient déjà goûté à la ville et nul autre endroit ne pourrait les satisfaire.

L’Elfe Antique observait les champs se trouvant tout autour de nous. Elle examinait les conditions du terrain à l’aide de ses capacités.

« Comment est-ce ? Comment est le terrain ? Ceci me dérangerait quelque peu si le terrain est dans un bon état. » (Procell)

« Le terrain ainsi que la géologie sont vraiment parfaits, mais les terres sont si épuisées que je voudrais tant aller les guérir. » (Elfe Antique)

Basé sur l’analyse d’Elfe Antique, le terrain lui-même était bon, mais il avait été surexploité pour produire en grande quantité. Et le fait de planter toujours la même plante avait provoqué des inondations ainsi que tous les problèmes qui leur étaient arrivés jusqu’à présent.

« Qu’est-ce qu’il va se passer s’ils sèment à nouveau sur ses terres ? » (Procell)

« Dans le cas où une grande quantité d’engrais était utilisée, alors je crois qu’il pourrait encore produire une récolte, mais vraiment, cela sera dur. Si les fermiers continuent de forcer sur la terre, sa condition se dégradera et celle-ci deviendra encore plus dur à cultiver. Si possible, je voudrais que les terres soient laissées au repos au moins pour les deux prochaines années. » (Elfe Antique)

« Est-ce possible pour toi de cultiver les mêmes choses qu’ici dans le donjon que nous allons construire ? » (Procell)

« Bien sûr, avec par dessus le marché, une récolte bien plus abondante. » (Elfe Antique)

La saison des récoltes allait bientôt commencer et donc, je pourrais avoir quelques plantes dans ma nouvelle ville, mais je préférais être sûr. J’achetai donc pour une forte somme quelques sacs de graines à un fermier qui travaillait dans un champ.

« Après avoir préparé le terrain, je veux que tu accélères la croissance des graines jusqu’à ce qu’elles soient récoltables. » (Procell)

« D’accord, mais pourquoi ? » (Elfe Antique)

« Plutôt que de promouvoir une soi-disant terre fertile, ne serait-ce pas mieux de leur montrer les résultats ? » (Procell)

Les humains croyaient ce qu’ils voyaient.

À propos, j’avais l’intention de recueillir dix pour cent des récoltes des fermiers en compensation pour la maison et tout ce que j’allais leur offrir. La maison et le reste seraient gratuits jusqu’à ce qu’ils puissent obtenir leur première récolte et en cas de mauvaise récolte, les frais seraient automatiquement diminués.

Ces compensations étaient déjà exceptionnelles. Je pourrais aussi offrir tout cela gratuitement, mais dans ce cas, ils risqueraient d’être méfiants.

Les fermiers vivraient comme avant et pour ceux qui étaient trop attachés à la vie de la ville, je leur expliquerai que c’était correct pour eux de faire des allers-retours entre la ville et ici. Si je leur disais cela, alors leur décision sera bien plus aisée. La capacité de pouvoir faire le voyage en une journée entre les villes était un très bon argument.

Après avoir visité brièvement la ville, nous quatre, étions allés jouer, ainsi que manger dans de nombreux restaurants en appréciant simplement tout cela.

C’était plutôt amusant. Les filles aussi s’étaient beaucoup amusées et avaient tenu à revenir une prochaine fois. J’avais alors décidé de venir nous amuser ici de manière régulière.

Mais il nous restait encore du travail pour aujourd’hui. Et donc, je pensais que nous devrions bientôt nous diriger vers la sortie de la ville.

« Père, cet oiseau... » (Kuina)

« Il s’agit là d’un démon de Stolas, n’est-ce pas ? » (Procell)

L’oiseau bleu vola ensuite vers moi avant de se percher sur mon épaule.

C’était bien le démon du Seigneur-Démon du [Vent], Stolas qui avait l’habitude de l’utiliser pour envoyer des lettres. Ces petits démons avaient reconnu le pouvoir magique en moi et ainsi ils pouvaient me livrer des lettres, peu importe, où je me trouvais.

J’ouvris alors la lettre attachée à sa patte.

... Intéressants, pensais-je, ils étaient finalement capables de se montrer.

« Père, qu’est-ce qu’il y a ? » (Kuina)

« Bien, » (Procell)

Selon la lettre de Stolas, un des nouveaux Seigneurs-Démons s’était approché d’elle afin de lui suggérer une alliance. Le but de cette alliance était de réprimer le Seigneur-Démon de la [Création], Procell, autrement dit, moi.

Ils croyaient qu’aucun Seigneur-Démon parmi eux ne pourrait me battre. Ils avaient très peur que je déclare une [Guerre] à l’un d’entre eux. Ils s’étaient donc alliés entre eux afin de m’écraser avant que je ne puisse le faire. Il s’agissait là d’une pensée très logique.

Il semblerait que Stolas ait refusé leur offre, mais elle avait aussi écrit que je devais être prudent.

À la fin de la lettre, je ne pus m’empêcher de la laisser tomber tout en riant.

{ La seule qui te vaincra sera moi. Ma victoire n’aurait de sens que si je l’obtiens par moi-même. Je ne vais absolument pas te pardonner si tu perds face à quelqu’un d’autre que moi... Donc, si jamais tu n’arrivais pas à les gérer seul, contacte-moi. Je t’aiderais tout comme on aiderait un ami, oui, en tant que ton amie. }

Je la remerciais pour les nouvelles concernant cette coalition ainsi que de leurs intentions de m’attaquer. Je penserais à la remercier la prochaine fois que nous nous verrons.

« Nous devons nous dépêcher de construire notre ville. » (Procell)

Il ne nous restait plus beaucoup de temps, et donc, je devais rapidement faire avancer mes préparatifs.

J’avais pu recueillir à partir de notre visite dans la ville qu’il serait extrêmement souhaitable de construire un donjon à proximité de celle-ci. Si le Seigneur-Démon du [Temps] acceptait ma proposition, je serais capable de commencer à construire très bientôt mon donjon.

Nous étions dès lors obligés de lui rendre visite. J’avais des sentiments contradictoires concernant cette visite, de la peur et de l’excitation.

***

Chapitre 6 : Le Seigneur-Démon du [Temps], Dantalian

Nous avions quitté la ville et nous nous étions ensuite dirigés vers le donjon du Seigneur-Démon du [Temps], Dantalian.

Puisque j’allais construire mon donjon entre son donjon et la ville d’Eclaba, il fallait passer par certaines procédures appropriées ou bien, il semblerait que ce soit considéré comme un acte d’agression.

Pour dire la vérité, March l’avait déjà contacté au préalable. Elle lui avait transmis mon intention de créer ma ville sans arracher les visiteurs de son donjon. Je devais tellement de choses à March alors que je ne pouvais même pas la regarder dans les yeux.

Nous étions finalement arrivés à destination après un long voyage. La promenade elle-même nous avait pris un certain temps, mais nous avions également rencontré des monstres sur le chemin. J’avais voulu expérimenter moi-même le chemin et avais compris qu’avoir une ville à mi-chemin était préférable.

Le donjon du Seigneur-Démon du [Temps] était du type tour. Il s’agissait d’un donjon sinistre et intimidant.

« C’est vraiment un donjon populaire avec toutes ces personnes qui vont et viennent. » (Procell)

Fatigué, je murmurais cela. Beaucoup d’humains entraient et sortaient de la tour. Bien que de petite taille, les stands étaient ouverts aux transactions. Les magasins qui vendaient de la nourriture et des médicaments ainsi que ceux qui faisaient des réparations simples étaient nombreux.

« Je suis quelque peu surprise, car il semblerait qu’il y ait beaucoup de blessés ici. » (Kuina)

Tout comme Kuina l’avait dit, il y avait vraiment beaucoup de personnes blessées ici. Comme ils combattaient des monstres en tant que leurs métiers, c’était inévitable. C’était inévitable et pourtant les humains continuaient à défier le donjon, car les récompenses étaient plus intéressantes que les risques.

« Maître, je comprends que nous soyons ici pour rendre visite au Seigneur-Démon du [Temps], mais comment devons-nous faire ? Devons-nous combattre jusqu’au dernier étage du donjon ? » (Ancienne Naine)

L’Ancienne Naine avait posé une question fort logique. C’était, après tout, normal pour les Seigneurs-Démons de rester cachés dans l’endroit le plus profond de leur donjon où leur cristal se trouvait.

« Je ne pense pas que cela soit nécessaire. Il a été informé au préalable que nous venions ce soir et il est l’un des plus puissants Seigneurs-Démons, alors je suis sûr qu’il a déjà prévu quelque chose. » (Procell)

Il s’agirait tout comme si nous allions au suicide si nous devions nous battre jusqu’au sommet de sa tour puisque les donjons d’anciens Seigneurs-Démons étaient composés de plus d’une centaine de niveaux.

« Avez-vous toutes vos armes ? » (Procell)

Chacune hocha la tête en réponse à ma question.

Nous nous avançâmes ensuite pour rentrer dans le donjon.

*

Je fus choqué par le spectacle qui nous accueillait en entrant dans le donjon.

D’innombrables humains et démons se battaient les uns contre les autres.

Je me demandais comment le Seigneur-Démon du [Temps] avait pu acquérir un tel nombre de démons et je commençai donc à penser qu’il y avait peut-être une sorte de méthode que je ne connaissais pas pour augmenter le nombre de démons.

Nous avions dû faire certains combats pour pouvoir avancer, évitant autant que possible les combats avec les démons. Après tout, le seul but d’être venu ici était afin de rencontrer le Seigneur-Démon du [Temps] et donc, je voulais éviter de tuer ses démons et de me faire mal voir par lui.

Au moment précis où nous avions passé le premier étage, je ressentis alors une sorte de mystérieuse énergie.

Je regardai ensuite en direction de Kuina et à ce moment-là, je remarquai qu’elle se déplaçait étrangement lentement. Mais ce n’était pas que Kuina qui était lente, il s’agissait du monde lui-même.

Qu’est-ce que cela pouvait être ? Je me demandai cela alors que ma conscience s’éloignait.

*

Un léger mal de tête m’agressait alors que je repris connaissance. J’avais alors entendu une voix qui me parlait.

« Je crois qu’il s’agit là de notre seconde rencontre. Je suis le Seigneur-Démon du [Temps], Dantalian. Au nom de l’équité, je tiens à dire au préalable que March m’a informé à votre propos. » (Dantalian)

Il était vêtu de manières élégantes, portant un grand monocle. Il avait un verre dans sa main. Il s’agit là d’un beau jeune homme assis sur un trône avec les jambes croisées et c’était lui qui me parlait.

Je pris un moment afin de regarder autour de moi. Je remarquai immédiatement que je me trouvais dans une chambre de style occidental remplie des meilleurs meubles possible. À côté de Dantalian se trouvait un cristal. Je devinai tout de suite qu’il s’agissait de la partie la plus profonde de son donjon.

Heureusement, mes démons étaient avec moi.

« Merci de nous recevoir. Plutôt, mon corps a soudainement cessé de bouger. Est-ce votre pouvoir ? » (Procell)

« Exactement. Je ne voulais pas que les humains voient votre transfert, alors j’ai gelé le temps de tout le monde présent dans le lieu. Par la suite, un de mes démons a utilisé un [Transfert] afin de vous amener ici. » (Dantalian)

Je frissonnais en entendant ses paroles.

Il aurait pu, à n’importe quel moment, arrêter le temps dans les pièces de son donjon. En plus, il avait également pu choisir les personnes qu’il devait transporter.

Si cela avait été une [Guerre], alors nous aurions déjà perdu, et mes démons et moi-même serions morts là-bas.

Mais je ne devais pas sauter aux conclusions, il avait seulement arrêté le temps après que nous avons franchi le premier étage. Peut-être y avait-il une quelconque restriction à cette capacité. En outre, il avait dit tout le monde et non juste la salle qu’il voulait, mais les trois pièces de l’étage.

« Je vois, comme March l’avait déclarée, vous êtes très intelligent et prudent. » (Dantalian)

« Est-ce un compliment ? » (Procell)

« Bien sûr. Parce que si vous ne l’étiez pas, vous ne pourriez pas survivre longtemps. J’attends beaucoup de vous. » (Dantalian)

Il me regardait de terriblement haut, et pour le moment, il en avait tout à fait le droit. Il m’était très largement supérieur.

« Alors, devons-nous aborder le sujet principal derrière cette visite ? » (Procell)

« Hmm, avant cela, j’aimerais vous demander quelque chose... Avez-vous déjà couché avec March ? » (Dantalian)

Je fus surpris pendant un court instant. De quoi ce gars parlait-il ?

« Non, je ne l’ai jamais fait. Notre relation est celle d’un parent et de son enfant. Si nous étions quoi que ce soit de plus, nous serions seulement amis. » (Procell)

« Je vois, je suis soulagé par cela. » (Dantalian)

« Soulagé ? » (Procell)

« Vous comprenez, je l’ai courtisée pendant tout ce temps. Mais jusqu’ici, je fus tout le temps rejeté. Elle ne me laisse même pas tenir sa main. » (Dantalian)

Dantalian avait alors laissé sortir un rire sec.

Après avoir entendu cette histoire sur March, je fus un peu ébranlé et soulagé.

« Je suis un peu surpris. » (Procell)

« Hmm, quelle sorte de réponse est-ce ? Tant pis. Donc, vous avez l’intention de construire un donjon entre Eclaba et mon donjon, n’est-ce pas ? Mais ce ne serait pas un donjon typique où vous utiliserez des démons et des trésors pour attirer les humains ? Au lieu de cela, vous voulez construire une ville et rassembler les humains à l’aide du commerce et de l’agriculture. » (Dantalian)

« Oui, et pour ce faire, je suis venu ici pour vous rencontrer. » (Procell)

« Très bien, j’approuve. » (Dantalian)

« Vous acceptez juste comme ça ? » (Procell)

« Eh bien, mon donjon ne va pas s’effriter à cause du donjon d’un jeune Seigneur-Démon. De plus, vous êtes l’enfant de March. Cela dit, je m’attends à une compensation... Les démons derrière vous sont tous de rang S et je trouve cela intéressant. Voyez-vous, il y a un siècle, on m’a décerné la médaille du créateur. Avec elle, j’ai pu créer un démon de rang S. Mais vous, si jeune, avez déjà trois démons de rang S. En effet, c’est très intéressant. » (Dantalian)

Dantalian avait ensuite évalué Kuina, l’Ancienne Naine, et l’Elfe Antique dans cet ordre.

En voyant comment il les regardait, j’étais sûr qu’il pouvait voir leurs capacités.

« Ceci ne peut être votre prix... » (Procell)

« Oui, je dois recevoir une de vos démones. Vous pouvez choisir celle que vous allez me donner. Ne vous inquiétez pas, pour ce prix, je suis également disposé à vous donner une médaille du [Temps], et le [Temps] est l’une des médailles les plus puissantes. » (Dantalian)

Les filles me regardaient toutes avec anxiété.

Lui donner une des filles que j’adore ? Quelque chose comme ça...

« C’est hors de question. Si ceci est votre condition, alors je vais tout simplement abandonner mes plans de constructions pour cet endroit. » (Procell)

Sans aucun doute, il s’agissait du meilleur endroit possible pour mon donjon. Et si je l’avais construit ici, j’étais sûr du succès que ma ville aurait.

En outre, le fait que le Seigneur-Démon du [Temps], Dantalian, soit né la même année que March faisait qu’il disparaîtrait donc la même année que March. Il aura donc disparu bien longtemps avant que moi je ne disparaisse. Quand il sera parti, je serai capable de commencer la construction de mon donjon sans aucun risque.

Je n’avais pas connaissance d’un lieu plus idéal que celui-ci.

Mais si j’avais une médaille du [Temps], je pouvais peut-être faire des démons plus puissants avec elle, mais ce n’était pas une raison pour abandonner une de mes filles bien-aimées. Après tout, je ne les aimai pas uniquement pour leurs capacités.

« Quelle réponse rapide ! Et vous n’avez même pas cillé un instant. Votre amour pour vos démons est aussi une chose importante pour un Seigneur-Démon. Faites de votre mieux pour les chérir. » (Dantalian)

Il but ensuite de son vin comme s’il était de bonne humeur.

« Vous me testiez ? » (Procell)

« Plus ou moins. Mais je m’attends quand même à avoir une compensation de votre part. Vous me demandez une faveur et donc, vous ne devriez pas vous attendre à obtenir mon aval sans rien en retour, alors que vous n’êtes pas mon enfant. Donc, au lieu de vos démons, je vais demander votre médaille [Création]. Bien sûr, ma propre médaille [Temps] fait partie du marché. » (Dantalian)

Il ne me restait qu’une seule médaille [Création].

Je pourrais l’échanger, mais pas dans ces conditions.

« Ce sont des termes justes, mais permettez-moi de corriger certaines choses. Vous vous êtes trompés en pensant qu’il s’agissait de moi qui profiterai le plus à cet échange. Ce que je construirai sera bien plus une ville qu’un donjon. Si vous aviez une ville comme celle-ci proche de votre donjon, les nombres de visiteurs humains augmenteraient de manière significative. Eclaba est bien trop loin de ce donjon et ma ville aidera donc à résoudre ce problème. » (Procell)

Bien que je n’ai pas annoncé que mon intention soit de voler tous ces visiteurs, il n’y avait aucun mensonge dans ce que je venais de dire. Son donjon deviendrait plus populaire que jamais.

« Peut-être, mais je n’ai pas l’intention de changer mes termes. Nous ne pouvons vous attaquer, vous, les nouveaux Seigneurs-Démons, sauf dans le cas où nous sommes attaqués par vous. Mais votre plan peut facilement être interprété comme le fait que vous souhaitez vous battre contre moi et me battre dans ces circonstances m’est autorisé. » (Dantalian)

Le sens réel de ses mots était simplement que si je choisissais de construire mon donjon sans tenir compte de ses termes, il le détruirait. Je n’avais aucun doute là-dessus.

« Je comprends. Alors, permettez-moi d’ajouter d’autres clauses. Ma médaille de [Création] est une médaille unique et très puissante. Même votre médaille du [Temps] ne peut lui être égale. Par conséquent, je demanderai une médaille d’origine supplémentaire en retour. De plus, je vous interdis de divulguer à quiconque des informations concernant ma médaille. J’accepte vos termes si vous acceptez les miens. » (Procell)

« Vous fanfaronnez beaucoup, n’est-ce pas ? C’est la première fois que quelqu’un dit que ma médaille n’est pas aussi bonne que la sienne. Quelle audace de dire cela devant moi ! » (Dantalian)

« Ma médaille est une médaille qui vous permettra d’obtenir un démon de rang S, alors que, jusqu’à maintenant, vous n’en avez eu qu’un seul. Je pense que cela vous permettrait plus facilement d’accéder à ma demande de construction d’un donjon, et de me donner une médaille du [Temps] ainsi qu’une autre médaille d’origine. » (Procell)

Telle était mon évaluation objective de la valeur de ma médaille de [Création]. Car après tout, elle valait énormément.

« Hmm, vous marquez un point. Très bien, je vais laisser ma curiosité me porter cette fois-ci. En ce qui concerne le besoin de garder cela secret, je suis d’accord, mais qu’est-ce qui vous fait dire que je m’y tiendrai ? » (Dantalian)

« Ho, disons que je ne pense pas que vous ferez quelque chose que March mépriserait. Si jamais cela arrivait, je risque d’être sans pitié lorsque je lui en parlerai. » (Procell)

« Hahah? Ahahahaha. C’est certainement vrai. Je suis ravi et je comprends pourquoi March est aussi satisfaite de vous. Très bien alors, j’approuve votre plan de construire un donjon... Et voici la médaille du [Temps] ainsi que celle de l’[Eau]. Avec cela, vous avez fini par obtenir les quatre grands éléments. » (Dantalian)

Il avait déclaré cela puis me lança les médailles.

En retour, je lui avais lancé ma médaille [Création].

Comme on pouvait s’y attendre du [Temps], la médaille qui appartenait à l’un des plus puissants Seigneurs-Démons et de celle de l'[Eau], l’un des quatre éléments, les deux étaient exceptionnellement puissantes.

J’avais perdu une médaille [Création], et donc, la prochaine synthèse n’aurait donc lieu que dans un mois. Mais le démon suivant sera probablement très puissant.

« Avec cela, notre contrat est scellé. Dantalian-sama, visitez ma ville une fois qu’elle sera terminée. » (Procell)

« Bien. J’attends cela avec impatience. Je vais essayer de demander à March un rendez-vous au cas où... Elle n’avait pour le moment jamais accepté. Quoi qu’il en soit, revenez me voir une prochaine fois. Je suis très satisfait de vous. Je préparerais à cette occasion un jeu avec même des prix. » (Dantalian)

Après cela, nous étions tous les deux en train de sourire.

J’avais au départ pensé inviter March et Dantalian en même temps afin qu’ils se rencontrent accidentellement, mais j’avais abandonné cette idée après y avoir réfléchi plus longtemps. Ma poitrine palpitait et je ne savais pas pourquoi.

Quoi qu’il en soit, maintenant que j’en avais le droit, allons créer mon donjon.

***

Chapitre 7 : Construisons une Ville

Les négociations avec le Seigneur-Démon du [Temps], Dantalian, s’étaient déroulées en toute sécurité.

Je pouvais maintenant construire mon donjon, ou plutôt, ma ville entre Eclaba et le donjon de Dantalian.

Il y avait deux raisons pour lesquelles j’avais facilement abandonné ma médaille de [Création] lors des négociations : j’avais l’impression que sa grande fierté et ses relations avec March l’empêcheraient de divulguer à quiconque les secrets concernant ma médaille.

Une autre raison était qu’il était un Seigneur-Démon qui, tout comme March, allait bientôt mourir et, par conséquent, la probabilité qu’il soit mon ennemi était extrêmement faible. Les anciens Seigneurs-Démons avaient eu l’interdiction d’attaquer les nouveaux Seigneurs-Démons pendant une année, et le Seigneur-Démon du [Temps] aura péri après ce délai.

En prenant ceci en considération, il était préférable pour moi d’obtenir une médaille puissante, car j’avais essayé de lui faire sentir que je lui devais une faveur.

Nous volâmes sur le dos du Gryphon jusqu’à finalement arriver à l’endroit où ma ville allait être construite. Il s’agissait d’un espace agréable et dégagé.

J’avais pris la peine d’obtenir le consentement du Seigneur-Démon du [Temps], mais je n’étais pas obligé d’aller obtenir le consentement des humains puisqu’il n’y avait aucun dirigeant dans ce lieu à part la myriade de monstres. Cependant, ceci devrait changer lorsque ma ville gagnerait de la gloire et des bénéfices.

Et si, en échange de leurs consentements, ils exigeaient une taxe sous forme d’or et de récolte, et que ladite taxe n’était pas trop scandaleuse, alors je serais prêt à payer. S’ils franchissaient une certaine limite, alors, je serais également prêt à prendre les mesures appropriées.

« Père, nous attendons avec impatience le donjon ! » (Kuina)

« Oui, nous le sommes, Maître. Nous pourrons avoir notre propre maison et faire tout ce que nous souhaitons. » (Ancienne Naine)

« Ouais, je serai ravi. » (Elfe Antique)

Chacune des filles montrait leur enthousiasme.

« Eh bien, nous ne pouvons pas toujours être des squatteurs habitant chez March, maintenant nous pouvons ne plus l’être, n’est-ce pas ? » (Procell)

Je tenais le cristal qui serait le cœur du donjon. Il était légèrement recouvert de sueur provenant de ma main. Une fois que j’aurais établi mon donjon, je ne serais jamais capable de me déplacer ailleurs. Et à cause de cela, j’étais nerveux.

Alors que j’étais comme cela, un corbeau, de la taille d’un gros chien, me regardait. Officiellement, c’était un démon que j’avais reçu comme cadeau du Seigneur-Démon du [Temps].

Après avoir échangé nos médailles, il avait déclaré cela.

« C’est certainement comme vous vous étiez vanté. Non, c’est plus que ça. Hmm, à ce rythme, je gagnerai beaucoup de notre accord. Et mon honneur ne me permet pas d’être le seul bénéficiaire lors d’une négociation. Alors, prenez ce démon comme cadeau. C’est un démon de rang B et qui peut utiliser la magie de transfert. Le transfert est après tout, une chose nécessaire à la gestion d’un donjon. Je pense que c’est exactement ce dont un nouveau Seigneur-Démon a besoin. »

On ne pouvait pas nier qu’un démon comme ça était commode. Les Seigneurs-Démons possédaient le privilège de se déplacer où ils le souhaitaient dans leur propre donjon, mais sans aucun subordonné. S’ils voulaient apporter leurs subordonnés, il était alors nécessaire que ses subordonnés soient dans le [Stockage].

La méthode mentionnée ci-dessus ne pouvait être appliquée à des démons comme les golems que l’Ancienne Naine avait créés ou les morts-vivants réanimés par Wight. Et l’utilité de ces démons était différente si j’avais un démon capable d’utiliser le transfert.

Le corbeau était particulièrement utile pour pouvoir déplacer les golems depuis le donjon de March. Tout cela en plus du fait que, pour le moment, je ne pouvais pas créer de démons pouvant utiliser la magie de transfert avec les médailles que j’avais actuellement. Actuellement, le corbeau noir me regardait constamment.

« Sans aucun doute, il m’observe. » (Procell)

Chuchotai-je cela.

Même s’il s’agissait d’un démon créé par le Seigneur-Démon du [Temps], il était maintenant sous mon contrôle. Il suivrait tous mes ordres avec une obéissance absolue et il serait donc incapable de me blesser intentionnellement.

À l’inverse, c’était exactement ce qu’il me fallait. L’un des problèmes au fait qu’il me fixait était qu’il risquerait de divulguer des informations à Dantalian et c’était quelque chose pour lesquels je devais être prêt.

Vraiment, c’était bien ce que l’on attendait d’un vieux Seigneur-Démon. Ils étaient extrêmement prudents. J’avais décidé de le laisser regarder plutôt que d’essayer de dissimuler mes activités afin de le convaincre que je ne lui avais pas menti. D’autre part, ceci ne me causait pas de grands risques. Bien sûr, j’avais l’intention de cacher les choses qu’ils ne devaient pas voir.

« Alors, commençons ? » (Procell)

J’arrêtai finalement de contempler les lieux et commençai à construire ma ville.

J’avais actuellement 30'000 DP et à moins que je l’utilise à bon escient, tout disparaîtrait rapidement.

Comme nécessité absolue, je devais utiliser 10'000 DP pour l’étage interchangeable. Un étage ne pouvait avoir que trois pièces et en essayant d’avoir plus de trois pièces, un nouvel étage serait automatiquement ajouté. Et, puisque ma ville serait au-dessus du sol et que le donjon serait construit en dessous, un étage supplémentaire ne pouvait être abandonné.

En outre, j’avais également besoin de réserver 1'000 DP pour la capacité de déplacer cet étage qui était utilisé lors du début d’une [Guerre].

Les règles simples qui nous avaient été données par le Créateur étaient :

1 Dans le cas où l’on est prêt pour une [Guerre], le Créateur ainsi que le Seigneur-Démon visé doivent d’abord être informés. Aucun nouveau Seigneur-Démon ne peut refuser.

2 La [Guerre] commencera, au plus tôt 48 h après la déclaration de [Guerre].

3 Jusqu’au début de la [Guerre], les nouveaux Seigneurs-Démons ont l’interdiction d’engager un combat contre d’autres Seigneurs-Démons à moins qu’ils ne se trouvent dans leurs donjons.

4 Au début de la [Guerre], les entrées des donjons des participants seront reliées par un espace blanc, et ce jusqu’à la fin de la [Guerre]. Chaque être humain et créature n’appartenant pas au Seigneur-Démon sera déplacé dans un endroit où le temps est arrêté.

5 Les conditions de victoire étaient : la capitulation de l’ennemi, la destruction de leur cristal, ou d’être capable de subjuguer le Seigneur-Démon. Tant que l’une de ces conditions n’était pas satisfaite, la [Guerre] continuera. Au moment de la capitulation, leur cristal sera détruit.

Il s’agissait des règles qui nous avaient été données. C’était dans l’ensemble les mêmes que celle de la [Guerre] à laquelle j’avais déjà participé.

À première vue, les règles semblaient cohérentes, mais elles se prêtaient à diverses échappatoires.

Tout d’abord, nulle part il n’avait été décrété que l’on ne pouvait participer à plusieurs [Guerre] simultanément. En d’autres termes, plusieurs Seigneurs-Démons pouvaient déclarer la guerre à un unique Seigneur-Démon exactement au même moment.

De plus, même si l’on pouvait croire que toutes les actions militaires étaient interdites jusqu’au début de la [Guerre], la règle était limitée à ce qui pourrait nuire à l’ennemi. Il était alors possible d’avoir un grand nombre de démons caché dans le donjon de l’ennemi jusqu’au début de la [Guerre].

En outre, les règles n’avaient pas de limites sur les combats se produisant dans un donjon. Même hors [Guerre], si l’on réussissait à contraindre un Seigneur-Démon dans son propre donjon, on pouvait alors se battre contre le Seigneur-Démon.

Je digressais, mais la raison pour laquelle je déclarais tout cela était parce que ma tactique impliquait l’utilisation d’étages changeables pour déplacer ma ville sous terre au début des combats. Même si je pouvais déplacer tous les humains dans un endroit plus sûr, après toutes les difficultés que j’aurais eues pour construire ma ville, je ne pourrais tout simplement pas la laisser tomber en ruine. Et ainsi, j’avais conclu que je devrais conserver 1'000 DP en tout temps afin d’utiliser la capacité de déplacer cet étage.

« [Construction]. » (Procell)

Je venais de prononcer les mots de pouvoirs et le cristal se mit alors à briller.

Un piédestal qui pouvait porter le cristal apparu et le cristal alla s’encastrer dedans. Des murs de pierres nous avaient alors entourés. Il s’agissait désormais de la partie la plus profonde de mon donjon.

En se connectant au cristal, les salles environnantes pouvaient être affichées.

« Tout d’abord, je choisis que l’entrée soit [transparente] et que la première pièce soit une plaine. Ancienne Naine, Elfe Antique, je vous laisse vous occuper des configurations spécifiques. Vous pouvez configurer tout ce qui vous intéresse, à l’exception de la taille qui doit être définie au maximum. » (Procell)

L’entrée qui devait représenter l’apparence extérieure du donjon avait été définie comme [transparente] pour le coût de 100 DP. Cela signifiait que l’apparence visible serait celle du premier étage. La première pièce qui était vitale se trouvait être une plaine couverte de plante et d’arbres. Ce serait aussi un environnement approprié pour les humains avec de l’eau qui coule. Comme on pouvait s’y attendre, une telle plaine était plus coûteuse qu’un couloir en pierre. J’avais besoin de dépenser 3'000 DP pour une salle comme cela.

« Laissez-nous faire, Maître. Nous allons certainement créer un terrain confortable où y vivre. » (Ancienne Naine)

« Regardez bien mon Maître, d’accord ? De la géologie à l’eau qui circule dans la terre aux feng-shui et aux Énergies Magiques qui y circulent aussi, tout cela sera parfait. Une ville suprême comme mon Maître. » (Elfe Antique)

La spécialiste de l’ingénierie et la spécialiste de la nature se tenaient alors devant le cristal et réglaient tous les paramètres de configurations du terrain avec une vigueur effrayante.

Tout ce qui me venait à l’esprit au moment de construire le donjon pouvait être minutieusement configuré. Et la terre créée à partir de la sagesse d’Ancienne Naine ainsi que d’Elfe Antique ne pourrait qu’être la meilleure.

À peu près 30 minutes plus tard, la configuration fut terminée, et j’avais ainsi pu valider l’achat.

Le paysage que l’on pouvait voir dans le cristal était la définition même de la nature.

La seconde salle se trouvait dans une autre dimension et l’on ne pouvait y accéder qu’à partir de la première pièce, mais l’entrée de mon donjon étant transparente, cela faisait que la première salle était accessible de n’importe où depuis l’extérieur. Toutes les incohérences que la première salle pourrait causer étaient automatiquement fixées par le monde lui-même, afin que personne ne le remarque.

Un Seigneur-Démon ordinaire ne choisirait jamais de faire quelque chose comme une entrée transparente puisqu’ils ne pourraient pas restreindre l’entrée de leur territoire, ce qui le rendrait difficile à défendre. Cependant, mon donjon était une ville et il s’agissait donc de la meilleure option pour cela.

« Vous deux, vous avez vraiment fait de votre mieux. Avec cela, nous pourrons inviter les humains. » (Procell)

Les deux avaient accompli leur tâche sans incident. J’avais alors décidé de caresser leurs têtes.

Elles avaient toutes deux plissé les yeux de satisfaction.

« Maître, nous n’avons préparé que la terre. Lorsque les golems et les naines-forgeronne arriveront ici, je voudrais préparer les terres agricoles et construire les maisons. Nous devons également construire des murs pour protéger la ville. Puis, nous aborderons les travaux pour les systèmes d’eau. Si je pouvais emprunter les capacités d’Elfe Antique, nous devrions pouvoir terminer toutes ces tâches d’ici une semaine. » (Ancienne Naine)

L’Ancienne Naine ainsi que les naines-forgeronnes possédaient la magie de terre et les connaissances sur les travaux publics alors que les dizaines de golems pouvaient fonctionner comme équipement lourd. Et s’ils avaient l’aide de l’Elfe Antique qui était l’experte en magie de la nature, il était plus que possible de créer une ville d’ici une semaine.

Elles avaient configuré les terrains en prévision de ces choses-là.

Juste au moment où je pensais que l’Elfe Antique faisait une tête bizarre, elle parla avec hésitation.

« Mon Maître, j’aimerais vous demander une faveur. Vous avez fait en sorte que la taille du terrain soit fixée à son maximum qui est de 10 km par 10 km. Offrir continuellement la bénédiction des elfes à l’ensemble de la ville et contrôler la météo est un peu trop pour une seule personne. » (Elfe Antique)

« Est-ce qu’un assistant te serait utile ? » (Procell)

« Oui, si nous avions un Haut Elfe qui est deux rangs sous moi, la nature serait toujours de notre côté. » (Elfe Antique)

J’analysais cette information pendant un instant.

Les Hauts Elfes étaient des démons de rang B et étaient également des utilisateurs de la magie de la nature.

Je ne voyais aucun mal à les employer surtout si cela aidait aux affaires domestiques de la ville.

« Bien, je les créerai plus tard. Puis-je te laisser t’occuper de leurs formations, Elfe Antique ? » (Procell)

« Oui bien sûr ! Je vais bien les instruire ! Je m’assurerai qu’ils ne soient pas seulement des amis de la nature, mais aussi de fantastiques tireurs d’élite. » (Elfe Antique)

« Ceci semble prometteur. » (Procell)

L’Elfe Antique avait l’air fière et enchantée tandis qu’elle hochait la tête.

Mais, Kuina avait un air jaloux clairement visible sur le visage.

« An-chan et maintenant Elfe-chan, vous êtes toutes les deux si sournoises ! J’ai toujours voulu avoir un disciple et pourtant... » (Kuina)

Je lui avais alors souri avec ironie, je voyais bien où elle voulait en venir.

L’Ancienne Naine avait les naines-forgeronnes.

Et maintenant, l’Elfe Antique allait avoir des Hauts Elfes sous ses ordres.

Je pensais qu’il était raisonnable pour elle de demander des disciples.

« Je vais y penser. Après tout, les renards mythologiques peuvent utiliser la [Transformation] alors cela pourrait être utile pour négocier avec les humains. » (Procell)

Bien que ce soit un monde où les Demi-Humains étaient acceptés, il y avait encore beaucoup d’êtres humains qui les discriminaient. J’avais dès le début, déjà pensé à créer des renards mythologiques qui étaient intelligents et qui pouvaient ressembler complètement à des humains.

« Youpis ! Je vais maintenant avoir des disciples ! Père, merci ! Je t’aime ! » (Kuina)

Kuina se mit alors à courir et elle vint m’étreindre, je la serrai aussi dans mes bras.

Elle balançait sa queue de renard un peu partout, heureuse du fond de son cœur.

« Puis après cela, devrais-je acheter une mine ? » (Procell)

L’Ancienne Naine avait hoché plusieurs fois très rapidement la tête.

En ce qui la concernait, la mine était la partie la plus importante de mon donjon.

De plus, j’ai ajouté une zone [Mine] au premier étage. J’avais juste besoin de définir sa taille, de sorte qu’elle fut rapidement ajoutée au donjon.

Les minerais qui pourraient être extraits de celle-ci dépendaient du niveau du Seigneur-Démon. La qualité des minerais que l’on pourrait extraire ici serait nettement inférieure à celle du donjon de March, mais le fait que ces minerais restaient importants n’avait pas changé. Je supposais donc qu’avec mon niveau du mithril apparaîtrait quand même de temps en temps.

Puis, j’utilisai l’[Ajout d’étage], avant de construire une salle sur le nouvel étage. Il s’agissait de la même pièce en pierre que j’avais utilisée lors de mon combat contre Stolas. Pour l’instant, je n’avais construit qu’une seule pièce.

En construisant cette pièce, la salle avec mon cristal serait automatiquement relogée dans cette nouvelle pièce, étant donné qu’elle était la plus profonde de mon donjon.

Je m’attendais à ce que, après avoir pris une contre-mesure contre les mitrailleuses lourdes, les Seigneurs-Démons hostiles viennent me déclarer la [Guerre].

Je n’avais aucune intention de faire en sorte que les trois pièces de cet étage soient comme la simple salle en pierre gardée par les golems de mithril.

C’était probablement tout pour aujourd’hui.

Mes 30'000 DP avaient rapidement diminué.

100 DP pour l’entrée transparente.

3'000 DP pour la première salle, la plaine.

2'400 DP pour les deux Hauts Elfes.

2'400 DP pour les deux Renard mythologiques.

10'000 DP pour l’[Ajout d’étage].

1'000 DP pour la salle gardée par les golems de mithril.

5'000 DP pour la [Mine].

Au total, j’avais utilisé 23'900 DP.

Si je prenais en compte les 1'000, DP pour [Floor swap] cela me laissait seulement 5'100 DP. Étant donné que je devais encore construire deux pièces au second étage pour garder le cristal et une autre au premier étage pour aider la ville, les 5'100 DP restant ne seraient certainement pas assez. Je devais rapidement gagner des DP.

« Eh bien, tout le monde. Ce sera tout pour aujourd’hui. Pour le moment, retournons au donjon de March et amenez Wight et les autres. » (Procell)

« Compris, Père ! Allons récupérer tout le monde et venons nous installer ici. » (Kuina)

Il restait encore beaucoup de travail à accomplir, mais enfin, ma ville était construite.

À partir de demain, je me consacrerai au développement de ma ville. Et enfin, nous pourrons inviter des humains.

***

Chapitre 8 : Le Pacte de la Première Pomme

Après avoir rempli les exigences minimales pour que mon donjon soit classé comme tel, nous avions décidé d’arrêter pour le moment.

La première salle de l’étage de ma ville devrait être gardée par des golems en mithril, mais ces golems se trouvaient encore dans le donjon de March.

Dans le cas où les humains décideraient d’envahir mon donjon, nous avions donc décidé de rester dormir dans la salle du cristal. Puis le lendemain, nous partîmes afin d’aller chercher nos compagnons qui se trouvaient encore dans le donjon de March.

« Père, pour le repas d’aujourd’hui, je veux quelques-uns de ces fruits rouges ! C’est croquant et délicieux ! » (Kuina)

« Maître, j’aime aussi ceux fraîchement cuits de couleur marron. » (Ancienne Naine)

« Oh, alors je veux manger de la soupe jaune » (Elfe Antique)

La seule nourriture que nous avions eue à l’heure actuelle était des biscuits durs et de la viande séchée, alors quand je leur avais dit que j’allais faire de la nourriture avec ma [Création], mes filles avaient donc effectué leurs commandes.

Il semblerait que Kuina veuille des pommes, que l’Ancienne Naine veuille des pommes de terre, et que l’Elfe Antique veuille une soupe de maïs.

Les Seigneurs-Démons et les démons n’avaient pas vraiment besoin de manger, mais ils le faisaient tous les jours pour le goût. Comme il s’agissait d’une sorte de gaspillage, je ne l’avais que rarement fait, mais le fait d’utiliser ma [Création] pour le repas d’aujourd’hui devrait être correct.

« D’accord, Kuina et l’Ancienne Naine, vos demandes peuvent être consommées directement, mais Elfe Antique, ceci ne serait-il pas mieux que je t’en fasse une soupe déjà cuite ? » (Procell)

« Oui, la boire directement déjà cuite tout en rajoutant du sel lui donne un meilleur goût. » (Elfe Antique)

Elle était déjà tout à fait connaisseuse. Il semblait que cette fille avait déjà ses propres préférences.

Comme leurs commandes m’avaient été transmises, je les avais toutes acceptées.

« Wah, merci, Père ! » (Kuina)

Kuina avait immédiatement enfoncé ses dents dans la pomme puis avait ensuite craché les pépins juste après. En la voyant, j’eus alors une idée.

« Plus tôt, nous n’avons pas vu de pommes dans la ville, n’est-ce pas ? » (Procell)

« Non, nous ne pourrons pas en trouver. En tant que personnification de la [Planète], je sais tout ce qu’on peut savoir sur la nature, mais je n’ai pas connaissance de ce fruit. Donc, soit il n’existe pas dans ce monde, soit qu’il existait autrefois, mais ce n’est plus le cas maintenant. » (Elfe Antique)

Elfe Antique avait déclaré cela.

Il n’y avait rien de plus à rajouter sur ce sujet après qu’elle ait déclaré cela. Cependant, pour une raison quelconque, la partie où elle avait dit que les pommes avaient pu exister m’avait étrangement dérangé. Comme si la phrase était la clé de quelque chose.

Mais pour le moment, j’avais décidé de ne pas y réfléchir.

Je m’étais plutôt concentré sur les graines qui deviendraient un atout pour moi en allant ramasser celles que Kuina avait recrachées.

« Ah ! » (Kuina)

Kuina fut surprise et son visage se mit à rougir.

« Peux-tu cultiver ces graines dans les terres agricoles que tu as préparées aujourd’hui. » (Procell)

La pomme était un fruit qui était jugé suffisamment nutritif pour garder les médecins à l’écart.

Il s’agissait là d’un fruit parfait pour explorer un donjon où il était probable qu’un aventurier manquait de vitamines. Les pommes étaient très juteuses et aidaient à étancher leur soif pendant l’exploration.

Sa durée de conservation était aussi assez importante. Elle pourrait être mangée un mois après avoir été cueillie de son arbre.

Il s’agissait donc de l’un des meilleurs aliments pour les aventuriers qui se dirigeaient vers le donjon du Seigneur-Démon du [Temps].

« Voyons voir... Je ne vois aucune incompatibilité entre elle et le terrain. Et si j’accélère sa croissance et contrôle la météo, après l’avoir bien entendu modifiée à l’aide de ma magie, alors je pense que nous devrions pouvoir la faire arriver à maturité en une année. » (Elfe Antique)

Quelle réponse fiable !

J’étais inquiet de la manière dont ma ville attirerait ses premiers visiteurs, mais avec ça, le problème serait réglé.

Voici comment je voulais encourager les humains à venir dans ma ville.

1 En vendant de la nourriture, de l’eau et des armes aux aventuriers allant au donjon.

2 Faire que les aventuriers parlent de ma ville ainsi que le fait que celle-ci recrute des personnes En échange de taxes exceptionnelles.

Si cela se passait comme prévu, les immigrants et les marchands à but lucratif viendraient.

Les choses que je pourrais faire augmenteraient au fur et à mesure que plus de personnes viendraient dans ma ville.

Pour accomplir cette première étape, cependant, j’avais besoin d’un produit qui avait beaucoup d’attrait. Et ce fut le rôle joué par la pomme.

« C’est tout simplement grâce à la demande de Kuina pour celle-ci, merci, Kuina. » (Procell)

Après avoir dit cela, je caressai sa tête.

Ses cheveux pelucheux et ses douces oreilles de renardes étaient vraiment agréables.

« Youpis ! Je suis heureuse d’avoir pu aider Père ! » (Kuina)

« Ah, c’est juste sournois de la part de Kuina-chan. Je suis celle qui peut cultiver les pommes et pourtant... » (Elfe Antique)

« Oui, c’est vrai. Toi aussi, excellent travail, Elfe Antique. » (Procell)

Elfe Antique s’était alors approché de moi sans ambiguïté. Et donc, je lui caressai aussi sa tête. Contrairement aux cheveux de Kuina, les siens étaient doux. Ils n’en restaient pas moins très agréables.

L’Ancienne Naine nous regardait pendant que nous étions comme ça.

Et puis, comme si elle venait de penser à quelque chose, ses yeux étincelaient et elle alla ramasser une pomme de terre qui n’était pas encore bouillie.

« Maître, la pomme de terre aussi à beaucoup de goût. De plus, il n’y en avait pas non plus dans la ville d’Eclaba. Donc ce sera certainement utile. » (Ancienne Naine)

Après qu’elle ait dit cela, je me rendis compte que nous n’avions pas vu de pommes de terre dans la ville.

Je regardai ensuite vers l’Elfe Antique.

« Oui, c’est aussi quelque chose qui n’a jamais existé ou qui a existé il y a très longtemps. » (Elfe Antique)

« Hmm, eh bien, les pommes de terres pourraient aussi être récoltées rapidement à grande échelle. Il pourrait être judicieux de faire que les humains qui viendront ici puissent en cultiver. » (Procell)

La quantité de pommes de terres récoltables était au moins trois fois supérieure à celle du blé.

Il s’agissait là d’une culture qui était souvent hasardeuse au niveau quantité, mais avec l’Elfe Antique présente, ceci ne devrait pas être un problème.

En outre, les pommes de terre pouvaient être utilisées dans beaucoup de plats. Il s’agissait d’un aliment qui pourrait plus que probablement révolutionner les habitudes alimentaires.

Construire et diriger une auberge dans ma ville avait toujours fait partie de mes projets, mais que faire si j’y servais des pommes de terre et que les immigrants réalisaient à quel point elles étaient délicieuses ? Et si je leur disais comment il était facile de les cultiver et combien pourraient être récoltés en une récolte ? Ils se battraient probablement entre eux pour savoir qui pourraient le développer d’abord, n’est-ce pas ?

« Maître. » (Ancienne Naine)

L’Ancienne Naine, avec un regard triste, m’appelait tout en regardant vers le bas.

Contrairement à Kuina et l’Elfe Antique, elle était trop timide pour me demander directement quoi que ce soit, alors je décidai de caresser sa tête sans qu’elle me le demande. Son visage rougissait alors que je faisais cela.

« Ancienne Naine, toi aussi tu as fait de l’excellent travail. D’accord, nous mettrons des pommes et des pommes de terres en vente. Nous en ferons nos spécialités. » (Procell)

Les trois filles avaient alors hoché la tête en accord.

Et donc, nous avions ainsi décidé de ce que nos premières actions allaient être.

*

Le lendemain matin, nous nous préparâmes à quitter le donjon.

À cette fin, nous étions allés jusqu’aux terres agricoles, qui étaient une partie de la première salle que nous avions modifiée.

Bien que je disais des terres agricoles, il ne s’agissait pour le moment que de terre vierge, quoique fertile. Pour en faire des terres cultivables à part entière il fallait encore la labourer puis enlever les pierres et toutes les choses inutiles, installer des canaux et des puits. Bien d’autres choses devaient être réalisées. Malheureusement, ces choses attendront notre retour.

À l’heure actuelle, nous étions sur une colline légèrement surélevée. Avant de partir, je voulais d’abord faire pousser les pommiers.

L’Ancienne Naine et l’Elfe Antique avaient posé leurs mains sur le sol afin de vérifier la composition du sol ainsi que de réparer la terre s’il y avait besoin.

Elles l’avaient fait afin que les pommes puissent grandir en bonne santé.

L’Elfe Antique avait ensuite creusé un trou peu profond et y avait placé la graine de pommier puis avait recouvert le trou.

Et quand elle avait serré les mains, de l’eau de couleur arc-en-ciel avait alors jailli, recouvrant peu à peu le trou.

« Tu es un bon enfant, n’est-ce pas ? Donc, montre-nous une forme pleine de vigueur, d’accord ? » (Elfe Antique)

Au moment où elle avait déclaré cela, le pommier poussa rapidement avant de s’étendre vers le ciel.

Il avait grossi et une petite pousse s’était alors mise à s’étendre. Et, peu de temps après, il s’agissait d’un vrai arbre avec des branches et des feuilles qui poussaient.

Les fruits non mûrs attachés à l’arbre étaient ainsi rapidement devenus rouges.

Je savais qu’elle pouvait faire de telles choses, mais j’en restais toujours étonné.

« Tu l’as fait. Tu es devenu le premier arbre à avoir grandi dans cette ville. » (Elfe Antique)

L’Elfe Antique se tourna alors vers nous, un grand sourire clairement visible sur le visage.

Je regardai le pommier et constatai qu’il s’agissait là d’un arbre splendide regorgeant de vitalité. Il deviendra probablement le symbole de cette ville.

J’avais alors posé doucement ma main contre l’arbre et avais ressenti un rythme. À ce moment précis, une pomme rouge tomba ce qui me surprit.

Était-ce juste le hasard ? Non, ça ne se pouvait pas.

Je ramassai alors la pomme tombée avant de mordre dedans.

Elle n’avait pas seulement un goût délicieux, mais aussi une certaine douceur. J’avais même l’impression qu’elle m’avait d’une certaine manière revigoré.

J’avais alors remis à Kuina la pomme dans laquelle j’avais mordu.

Je la regardai en premier, puis les deux autres après cela.

Il semblait que ce que je voulais dire leur avait été correctement transmis.

Kuina en prit une bouchée puis elle passa la pomme à l’Ancienne Naine, qui mordit également dedans avant de la donner à l’Elfe Antique qui avait également mordu dedans.

Le premier arbre cultivé dans cette ville, la première récolte, la pomme spéciale que nous avions ainsi tous mangée... Des émotions fortes et mystérieuses étaient dès lors apparues dans ma poitrine. Et je me rendis compte rapidement qu’il s’agissait d’un sentiment d’accomplissement pour avoir pu créer ma ville.

« Père, je n’oublierai jamais le goût de cette pomme. » (Kuina)

« Moi aussi, Kuina, moi aussi. » (Procell)

L’Ancienne Naine et l’Elfe Antique avaient elles aussi hoché la tête. Il semblait que tout le monde l’avait ressentie ainsi.

Maintenant que ceci avait été fait, nous étions désormais prêts à partir.

Je créai alors un cercle magique pour que le démon corbeau puisse utiliser son [Transfert].

J’avais entendu dire que [Transfert] ne pouvait qu’être utilisé de cercle magique à cercle magique lorsque l’on se trouvait à l’extérieur du donjon.

Donc, si nous avions un cercle magique ici, notre voyage serait beaucoup plus facile.

« Je suis désolé, Kuina, puis-je te demander de garder le donjon jusqu’à notre retour ? » (Procell)

« Bien sûr ! An-chan et Elfe-chan ont déjà fait de leur mieux pour la ville. C’est maintenant à mon tour de faire de mon meilleur et de protéger le donjon. » (Kuina)

J’avais besoin de quelqu’un pour garder le cristal. Et Kuina avait ainsi accepté cette tâche.

C’était peut-être parce qu’elle voulait m’être utile et que c’était son devoir en tant que démon du pacte.

Et alors, je décidai de revenir le plus tôt possible, puis je montai sur le Gryphon pour après cela partir en direction du donjon de March.

***

Chapitre 9 : Adieu, March

Après avoir voyagé sur le dos du Gryphon, nous sommes finalement arrivés au donjon de March.

Je n'avais pas créé immédiatement le cercle de [Transfert]. Car le faire dans le donjon d’une autre personne était tout comme créer une porte dérobée que je pourrais utiliser en tout temps, et par conséquent, c’était considéré comme impoli de le faire, pour le moins, sans d’abord obtenir l’autorisation de l’autre Seigneur-Démon.

Dès que nous étions entrés dans le donjon, Succube nous avait accueillis, puis avait alors utilisé son propre [Transfert] pour nous amener jusqu’à March.

*

Et l’endroit où nous avions été amenés était la salle de cristal de March. Assise sur un trône se trouvant dans cette pièce, se trouvait la beauté envoûtante à la peau brune ayant des oreilles et une queue de louve.

Elle était habillée d’une manière bien plus osée que d’habitude, mais elle ne semblait ni étrange ni indécente en raison de sa grâce.

« Bienvenue, Procell. Au regard sur ton visage, je suppose que ton inspection s’est bien déroulée. » (March)

March avait l’air un peu seule en parlant. Était-elle réticente à me voir partir ?

« Oui, ça l’était. Cet endroit satisfait à toutes les conditions nécessaires à la construction de ma ville. » (Procell)

March souriait et riait en entendant ma réponse.

« La première fois que j’ai entendu ton rêve... Je ne construirai pas un donjon qui se basera sur les désirs humains tels que les désespoirs, mais une ville qui accueillera beaucoup d’humains et qui me donnera leurs bonheurs en tant que repas. La première fois que j’ai entendu cela, j’ai pensé que tu plaisantais où quelque chose comme cela. Je ne pensais pas que tu allais réussir à le faire. Tu n’as jamais cessé de m’impressionner. » (March)

« Ce n’était pas une blague. Je parviendrai à faire la meilleure ville qui soit. » (Procell)

« Je ne doute pas que tu le feras. Tu es, après tout, le genre d’homme qui fait ce qu’il dit qu’il va faire. Et maintenant, je t’ai vu le faire. Tu es devenu un homme très bon. » (March)

L’ambiance était sombre et une telle ambiance n’était pas pour nous. Alors que je pensais cela, March s’était alors éclairci la gorge, probablement un effort pour changer le flux de la conversation.

« Celui se trouvant derrière toi, je l’ai déjà vu, si je ne me trompe pas. Est-ce que c’est un démon de Dantalian ? » (March)

« Il me l’a donné. Un démon pouvant utiliser le [Transfert] est très utile et donc je l’ai accepté. » (Procell)

« Je suis sûre que tu t’en es déjà rendu compte, mais il t’observe. Je suis surprise qu’il aille aussi loin pour un nouveau Seigneur-Démon. Tu devrais être fier de ça. » (March)

Elle ne disait pas cela juste pour me flatter. Le Seigneur-Démon du [Temps] était si puissant, que simplement attirer son attention était en soi une réussite.

« Oui, je suis conscient que ce démon se méfie de moi, mais je n’ai aucun problème à être surveillé, alors pourquoi ne pas l’utiliser en attendant ? » (Procell)

« Oui, quelle belle détermination ? Eh bien ! Si tu vas vraiment utiliser ce démon, alors tu peux aller poser un cercle de [Transfert] dans mon donjon. De cette façon, il te sera plus simple de me rendre visite, n’est-ce pas ? Vas-tu déménager aujourd’hui ? » (March)

« C’est le plan. J’ai déjà construit ma ville et je ne peux partir trop longtemps. » (Procell)

Rester loin de son propre donjon n’était généralement pas une bonne idée.

Aussi, Kuina attendait avec impatience notre retour.

« Est-ce vrai ? Tu vas me manquer, tu sais... Je voudrais te donner un cadeau, mais malheureusement, nous, les parents, avons l’interdiction d’offrir autre chose que les DP initiales et les 3 médailles d’origines aux nouveaux Seigneurs-Démons. J’espère que tu me pardonneras pour cela. » (March)

« Il n’y a rien à pardonner. Tu m’as déjà beaucoup donné, et je t’en suis vraiment reconnaissant. En fait, je devrais être celui qui te donne un cadeau. » (Procell)

J’avais alors utilisé ma [Création] et créais dans mes mains un collier de diamants. Sans être trop ostentatoire, il s’agissait d’un collier élégant et finement décoré.

La mise en forme des diamants à facettes — autrement connues sous le nom de coupe de diamants qui avait été faite pour faire ressortir le véritable attrait des diamants — ne pouvait être répliquée par quelqu’un utilisant la technologie de ce monde. Il s’agissait donc d’un cadeau qu’une seule personne dans le monde pouvait offrir, il ne s’agissait de nul autre que moi.

Je m’approchai donc de March avant de placer le collier autour du cou de March.

« Ces pierres précieuses continueront d’émettre leur rayonnement sans changement même si une centaine d’années passent. Tout comme la façon dont notre amitié ne changera pas même lorsque je deviendrai indépendant. Je n’oublierai jamais les faveurs et la gentillesse que tu m’as offerte. Laisse ce présent être un témoignage de tout cela. » (Procell)

Je lui adressais à ce moment-là tous mes remerciements. Elle était allée au-delà de ce qu’on pouvait attendre d’elle en tant que parent.

« ... Oh, Procell. Comment puis-je ne pas pleurer après m’avoir dit des choses si agréables ? Et je n’ai pas pleuré une seule fois au cours du dernier siècle, tu le savais ? » (March)

Elle souriait alors que des larmes coulaient sur son visage.

« J’ai peut-être l’interdiction de te donner quelque chose de tangible, mais je vais quand même te donner une petite chose. » (March)

March se leva, s’approcha de moi, puis elle appuya sur le côté gauche de mon corps. Sa volumineuse poitrine était collée contre moi. Son odeur parfumée était du genre à conduire les hommes à la folie.

Et puis, je sentis ses douces lèvres se poser sur ma joue.

« Comment est-ce, Procell ? As-tu aimé mon cadeau ? » (March)

Je fus stupéfait pendant un moment. Ma tête était si chaude que je pensais que j’allais fondre.

« Merci March. C’était vraiment merveilleux ! » (Procell)

« Je suis heureuse que tu l’aies aimé. Tu regrettes sûrement maintenant de ne pas avoir accepté mon offre l’autre jour ? » (March)

Pour dire la vérité, j’avais toujours voulu dire oui et cette fois n’était pas une exception. À la fin cependant, j’avais choisi de ne pas le faire.

« Un peu ! Mais je dois y aller maintenant. Merci pour tout. » (Procell)

« Je devrais être celle qui dit ça. C’était vraiment drôle. J’ai oublié ma solitude pendant que tu étais ici. Viens souvent me voir, Procell. » (March)

« Oui, j’ai bien l’intention de la faire. Je t’inviterai dès que ma ville sera un peu plus développée pour te recevoir. Je vais te donner le plus grand accueil que je puisse t’offrir. » (Procell)

« Alors, je vais attendre cela avec impatience. Je suis sûre que tu me rendras pleinement heureuse. » (March)

Je me retournai alors et sentis son regard posé sur moi.

« Mais pour finir avec une dernière petite plainte. Me donner à moi qui vais bientôt disparaître quelque chose qui restera éternellement rayonnant, n’est-ce pas un peu cruel ? » (March)

Je ne me retournai pas à ces mots et March ne s’attendait pas non plus à ce que je le fasse. C’était ce genre de mots.

Je regardais ma paume tout en marchant.

Je pensais déjà au bonus que j’avais reçu lors de la [Guerre] avec Stolas.

À l’origine, il s’agissait d’un pouvoir qui ne pouvait être utilisé que deux fois pour sauver mes démons ou pour les renforcer. Cependant, il pourrait également être utilisé pour prolonger la vie de March.

... Mais cela contredisait la logique. C’est peut-être pour cela que March m’avait prévenu qu’il s’agissait d’une capacité dangereuse.

*

Après ma discussion avec March, j’allai jusqu’à la zone résidentielle que nous avions utilisée.

L’endroit où les naines-forgeronnes et Wight travaillaient.

« Mon seigneur, vous êtes revenus. » (Wight)

« Oui, je suis venu vous chercher. J’ai pu sans incident construire mon donjon... ou plutôt ma ville. » (Procell)

« C’est vraiment splendide. Je ferai de mon mieux pour la nouvelle ville. » (Wight)

Wight déclara cela avec une voix motivée tout en se baissant élégamment.

« Est-ce que le travail que je vous ai demandé de faire a progressé en douceur ? » (Procell)

« Oui. Pendant que mon seigneur était parti, les naines-forgeronnes et les golems ont exploité de toutes leurs forces la mine. » (Wight)

La raison pour laquelle je n’avais pas emmené Wight était parce que je l’avais chargé de superviser tout le travail des démons restants.

Les minerais qui pouvaient être obtenus d’une [Mine] dépendaient du niveau du Seigneur-Démon et March était une Seigneur-Démon de premier ordre, de sorte que les minerais de sa [Mine] était aussi de premier ordre. Ces minerais comprenaient du mithril, de l’orichalque et de l’adamantine.

Je voulais obtenir autant que possible du matériel de haute qualité puisque le meilleur minerai que l’on pouvait obtenir dans ma [Mine] était le mithril.

En plus de pouvoir continuer à miner sans dormir, les golems étaient fort. Pendant ce temps, les naines-forgeronnes avaient pu identifier les meilleurs sites miniers. Pour ces raisons, ils avaient pu miner avec grande efficacité.

« Qu’en est-il de l’autre chose ? » (Procell)

« Ceci a bien fonctionné. Si vous voulez bien me suivre jusqu’ici. » (Wight)

Je fis comme il me disait et je le suivis donc.

L’endroit où il me guidait était un bâtiment que nous utilisions comme entrepôt.

À l’intérieur, les squelettes travaillaient silencieusement. Comme ils pouvaient faire un travail minutieux grâce à Wight, je les avais chargés de créer des explosifs. Ils avaient mélangé des produits chimiques que j’avais créés avec ma [Création] et les minéraux traités par les naines-forgeronnes.

La recette avait été créée par l’Ancienne Naine et était simplifiée au maximum, et donc même les squelettes pouvaient la préparer. De cette façon, les bombes seraient plus légères. Et elles pourraient être réalisées en un plus grand nombre que si elles avaient été créées avec ma [Création]. Un plus grand nombre de bombes signifiait qu’elles pouvaient être utilisées de manière offensive comme défensive.

J’avais construit ma ville afin de me nourrir du bonheur des humains, mais ceux qui vivaient dans ma ville ne seraient pas capables de se battre, donc j’avais compris que beaucoup d’argent, de pouvoir et de sang étaient nécessaires pour atteindre la paix.

« Tu as très bien travaillé, Wight. Je peux faire de mon mieux grâce à tes efforts. » (Procell)

Il ne se distinguait pas, mais il était utile de bien des manières.

Il était le chef d’une petite moitié de mes démons. Ils, les morts-vivants, n’avaient pas uniquement regardé vers lui. Il avait aussi réussi à les coordonner pendant que j’étais absent.

« Je ne mérite pas ces louanges. J’obéis simplement à vos ordres, peu importe ce qu’ils sont. » (Wight)

« Es-tu sûr de dire cela ? Je pourrais t’ordonner quelque chose d’absurde, tu sais. » (Procell)

« Ce n’est pas possible. S’il s’agit d’un ordre de mon seigneur qui est sage, alors cela ne pourrait être fait. Si je devais échouer à un ordre, je ne pourrais que blâmer ma propre incompétence. Et ainsi, j’espère répondre à vos attentes. » (Wight)

Vraiment, après avoir dit de telles choses, il m’avait ainsi mis beaucoup de pressions sur les épaules, n’est-ce pas ? Cette pression, cependant, était quelque chose qui ne me dérangeait nullement.

Après que le démon corbeau ait fini de dessiner le cercle de transfert, il se mit à briller, ce qui signifiait que nous pouvions maintenant l’utiliser pour retourner à ma ville.

« Wight, ce démon corbeau est mon nouveau... Compagnon, d’une certaine manière. » (Procell)

« Oui, je comprends ce que vous essayez de dire. Nous ne devons pas baisser notre garde en sa présence. » (Wight)

« Tu as compris ce que je voulais dire ? » (Procell)

« Oui, j’ai passé beaucoup de temps avec des morts-vivants, alors lire les émotions discrètes de quelqu’un est devenue une de mes spécialités. » (Wight)

« Je vois. C’est certainement vrai que nous ne devons pas baisser notre garde en sa présence, mais il a une capacité pratique, alors utilisons-la. » (Procell)

Wight était vraiment excellent. Et donc, parfois j’avais des regrets. Il était un excellent commandant de mes forces, mais ses propres capacités de combats n’étaient pas si géniales, il était un démon de rang B avec un niveau fixe et ne pouvait donc pas croître. J’avais pensé plus d’une fois à savoir si j’aurais dû le faire comme Kuina et les autres.

... Et maintenant, j’avais le pouvoir de faire cela entre mes mains.

« Mon seigneur, pardonnez-moi, mais j’ai quelque chose que je veux vous dire. J’aime la façon dont je suis actuellement. Il pourrait être présomptueux de ma part de dire cela, mais j’espère pouvoir répondre à vos attentes. Et d’ailleurs, il y a des choses que je pourrais faire que vos filles ne pourront pas, même si ce corps est faible, je ne plaindrais pas. » (Wight)

« ... Tu ne sais pas que lire dans l’esprit des démons, mais aussi le mien ? » (Procell)

« C’est parce que j’essaie vraiment de comprendre mon seigneur que j’adore et respecte. » (Wight)

Mon cœur devenait plus léger et je voulais encore plus lui en demander.

« Mais, que faire si tout pouvait être refait ? Je ne peux le faire que deux fois, mais je peux refaire la synthèse d’un démon en gardant ses souvenirs intacts. Il s’agit là d’un pouvoir que j’ai obtenu du Créateur. Si tu le souhaites, je peux te donner un corps beaucoup plus puissant comme celui de Kuina et des autres. » (Procell)

C’était le pouvoir que j’avais eu du Créateur en tant que bonus.

Ceci me permettait de transformer une cible, en une médaille après avoir obtenu leur consentement. En outre, si cette médaille est utilisée lors d’une [Synthèse], les souvenirs du démon choisi avant de devenir une médaille peuvent être récupérés.

Si un démon souffrait d’une blessure mortelle, je pourrais le transformer temporairement en une médaille.

Bien sûr, il était possible non seulement de sauver ce démon, mais en plus de le renforcer après cela.

Cependant, je ne pouvais le faire que deux fois.

Je pensais qu’il fallait utiliser une de ces deux fois sur Wight.

« Ce ne sera pas nécessaire. Je me répète, mais j’aime bien ce que je suis actuellement. Et c’est pourquoi, monseigneur, n’utilisez pas ce pouvoir sur moi. » (Wight)

« Mais... » (Procell)

« C’est d’accord. Cependant, si, au cas où vous étiez en danger en raison de mon incapacité à agir, alors utilisez ce pouvoir. Je ne pourrais pas vivre en sachant que je vous ai fait défaut, mon seigneur. » (Wight)

C’étaient des mots puissants qui me transmettaient sa loyauté.

« Fuu. Parfois, je n’en suis pas vraiment sûr de savoir lequel d’entre nous est le Seigneur-Démon. Je compterai sur toi, officier d’état-major. » (Procell)

J’ai déclaré son rôle exact plutôt que de me référer à lui, en tant que le chef de la moitié de mes forces.

Bien qu’il ne soit pas l’un de mes démons du [pacte démoniaque], je voulais lui montrer que j’attendais beaucoup de lui.

Je ne savais pas si mes sentiments l’avaient touché, mais ses yeux qui étaient dépourvus de tout, surtout d’émotions, avaient un feu brûlant en eux.

« Je suis honoré d’avoir un rôle aussi important. » (Wight)

« J’attends beaucoup de toi, Wight. Et en tant que tel, je te donne un ordre tout de suite. Commençons le déménagement. Rassemble tout le monde. » (Procell)

« Oui, mon seigneur » (Wight)

Et de cette façon, nous avions alors déplacé autant de démons que le cercle magique le permettait. Ceux qui ne pouvaient pas devaient attendre. Le démon corbeau ne pouvait faire de transfert que quatre fois par jour. De plus, seulement cinq golems pouvaient être transférés à la fois, donc il nous était impossible de ramener tout le monde en une journée.

Et c’est ainsi que nous avions commencé à déménager avec fierté du donjon de March.

***

Chapitre 10 : La Ville Presque Complète

Après notre discussion avec March, nous avions alors commencé notre déménagement du donjon de March jusqu’à ma ville. Dans l’ensemble, il nous avait fallu quatre jours pour déplacer tous les golems, les armes explosives.

À la moitié de notre déménagement, Succube nous avait alors informés que March nous avait donné la permission de créer un cercle de transfert dans la [Caverne Cramoisie] afin que nous puissions l’utiliser pour augmenter notre niveau. En même temps, elle nous avait déjà permis de briser le cristal qui était gardé là-bas.

Ce donjon créait actuellement près de 40 démons par jours. Mes principaux démons avaient pu monter de niveau — par opposition à ceux avec niveaux fixes — donc pour nous, il s’agissait là du terrain de chasse idéal. C’était, pour le moment, beaucoup plus bénéfique pour nous de l’utiliser comme terrain de chasse que de briser le cristal.

En outre, j’avais eu un surplus de médailles d’origines inutilisées parce que je n’avais pas une seule médaille [Création] pour les synthétiser. Il s’agissait respectivement des médailles du [Dragon], du [Temps] et de l’[Eau]. Après avoir utilisé ces dernières, j’avais l’intention de sérieusement conquérir ce donjon. Je croyais que nous pourrions le faire après ça.

Quoi qu’il en soit, pour le moment, nous avions diligemment construit de nombreuses infrastructures dans ma ville.

Au cours de ces quatre derniers jours, l’Ancienne Naine avait créé environ 20 maisons pour que les humains puissent y vivre.

C’était vraiment étonnant, mais il restait encore les puits, les murs extérieurs, les terres agricoles, les voies navigables et bien d’autre chose qui devaient être développées.

« Maître, la construction des canalisations d’eaux avance bien. Elles peuvent être complétées à la fin de la journée. » (Ancienne Naine)

Pendant que je pensais à ces choses, l’Ancienne Naine m’avait annoncé cela.

Elle tenait un ordinateur portable dans ses mains, affichant quelques plans et leurs rapports d’avancements. J’avais alors décidé de regarder cela.

« Ça a l’air bien. Je voudrais que la ville soit terminée dans trois jours. Je sais que cela sera difficile, mais je pense que vous pourrez le faire. » (Procell)

« Oui, compris. Nous ferons de notre mieux. » (Ancienne Naine)

Ancienne Naine hochait la tête d’assentiment.

« As-tu laissé la construction des murs à tes disciples ? » (Procell)

« Il n’y a pas de problèmes, même si les murs extérieurs sont un peu grossiers, elles devraient être plus que suffisantes pour cela. » (Ancienne Naine)

Les murs extérieurs qui entouraient la ville entière étaient construits en même temps que les voies d’eau.

L’Ancienne Naine et les Naines-Forgeronnes, ainsi qu’Elfe Antique et les Hauts Elfes, et les démons qui pouvaient utiliser la magie de terre, avaient empilé la terre et les roches les un sur les autres. Ils l’avaient également légèrement enrichi et fortifié tout cela.

Le devoir de former les murs et de les renforcer était laissé aux Naines-forgeronnes.

Si les murs devaient être construits sans l’usage de la magie, il aurait probablement fallu des années pour les terminer.

« Ouais, elles ont après tout un puissant Pouvoir Magique. » (Procell)

« Elles m’ont dépassé en termes de niveau. C’est vraiment injuste. » (Ancienne Naine)

Les Naines-forgeronnes avaient réussi à monter de niveau et elles étaient maintenant à leur niveau maximum. La raison de cela était la [Guerre] que j’avais faite contre Stolas.

Pour être précis, c’était parce qu’elles avaient la propriété des golems qui avaient vaincu les démons de Stolas. Ceci signifiait que tous les points d’expériences avaient donc été transférés aux Naines-forgeronnes. La raison pour laquelle l’Ancienne Naine était moins haut niveau était qu’elle était avec moi et donc trop loin de ses golems.

« Ancienne Naine, tu peux progressivement atteindre ce même niveau. Une fois que la ville sera stable, nous allons monter de niveau. » (Procell)

« Mhm. » (Ancienne Naine)

Ancienne Naine brûlait silencieusement d’enthousiasme.

J’avais ensuite regardé autour de moi : les golems et les squelettes travaillaient sans relâche dans toute la région. Ils étaient probablement sous les ordres de Wight. Le laisser-faire était le bon choix.

Pour préparer les terres agricoles, les golems labouraient vigoureusement la terre tandis que les squelettes enlevaient les pierres et les autres choses inutiles. Ils ne connaissaient pas le concept de fatigue et travaillaient pendant 24 h d’affilé sans problèmes. Ils étaient une partie de mes forces.

« Ancienne Naine, j’ai oublié de te le dire, mais j’ai l’intention de faire des golems une autre attraction de cette ville. Donc, je vais devoir te demander d’augmenter leurs productions. » (Procell)

Les golems n’étaient créés que grâce à la compétence de l’Ancienne Naine. Elle ne pouvait en faire qu’un par jour, mais, en retour, elle n’avait jamais oublié de le faire.

« Maître, les Naines forgeronnes sont aussi capable de créer des golems, alors je leur en avais fait faire en même temps. Cependant, ceux qu’elles créent ne peuvent au maximum n’avoir que la force d'un démon de rang C. » (Ancienne Naine)

« C’est pourquoi il y en a tellement maintenant. Le rang C reste assez fort. Pour le moment, leur nombre est plus important que le reste. Tu es vraiment intelligente. » (Procell)

Dans ma ville, les golems serviraient autant de gardes que de machineries lourdes. Et maintenant, ils seraient également une curiosité de la ville.

Actuellement, dans ce monde, les agriculteurs louaient parfois des chevaux pour rendre leur travail plus simple. Mais les chevaux prenaient du temps, des efforts et de l’argent à surveiller et ils étaient donc considérés comme du luxe. Les golems d’autre part, étaient plus forts et plus simples à utiliser qu’un cheval. Donc, si les agriculteurs apprenaient qu’ils pourraient utiliser les golems gratuitement alors ils seraient très intéressés.

Les golems servaient également de gardes. Dans ce monde où les monstres sont très répandus, les golems seraient le premier pas vers une vie formidable. C’était pourquoi presque toutes les villes étaient entourées de murs avec des gardes.

Une ville avec des golems — qui avaient la force de démon de rang B — en tant que garde était plus qu’attrayante pour la plupart des gens. En ajoutant la possibilité de louer ces golems pour se protéger pendant le trajet vers une autre ville.

Selon March, un aventurier de première classe pouvait vaincre un démon de rang D alors qu’un vétéran chevronné pouvait gérer un démon de rang C. Les rangs B, cependant, étaient pour la plupart au-delà des capacités d’un seul être humain, à l’exception des champions et des héros qui pouvaient même vaincre des démons de rang A.

Les golems — qui pouvaient même vaincre les vétérans chevronnés — allaient garder ma ville 24 heures par jour sans avoir besoin de dormir. En outre, les golems ne nécessitaient aucun type d’entretien que je devais payer.

Et surtout, leurs présences encourageraient l’ordre public. Avant tout, il était impossible de garder l’ordre public dans une ville ayant le statut d’immigrant sans une force armée dédiée à la protéger. Tout homme cherchant à perturber la paix d’une ville où les golems se trouvaient serait très imprudent.

« Mais Maître, est-il bien de montrer les golems comme des démons ? Le fait que cette ville fasse partie d’un donjon pourrait être découvert. » (Ancienne Naine)

Ses inquiétudes pourraient être valides, mais pour cette chose particulière, ce n’était pas nécessaire de s’inquiéter.

« C’est bon. En plus d’être des démons, les nains aussi sont connus sous le nom de Demi-Humains. Donc, il n’est pas nécessaire de les cacher. » (Procell)

Les démons qui ressemblaient aux humains étaient souvent appelés Demi-Humains.

Il y a longtemps, les démons créés par un Seigneur-Démon étaient partis de son donjon, avaient vécu, et ils s'étaient multiplié. Ils s'étaient ensuite imposés comme étant l'une des races de ce monde.

Pour cette raison, si nous disions aux humains la vérité qui était que les nains de notre ville étaient d’un niveau supérieur et créaient les golems, ils ne croiraient pas qu'il s'agirait de démons.

« Alors, je suis soulagée. Je vais créer beaucoup de golems. » (Ancienne Naine)

« Oui, s'il te plaît. Oh, ils devraient revenir à tout moment. » (Procell)

Au moment où je dis cela, Kuina, l'Elfe Antique, les Hauts Elfes, les Renard mythologiques ainsi que le démon corbeau, venaient tous d'arriver en provenance d’une des grandes maisons construites. Cette maison servirait de maison principale contenant les cercles de transfert. Les cercles menaient aux endroits où nous avions pu voyager avant ça : la [Caverne Cramoisie] notre terrain de chasse, le donjon de March, la ville d’Eclaba que nous visitions souvent.

Kuina se tourna alors vers nous.

« Père, nous avons fait de notre mieux aujourd’hui aussi. » (Kuina)

Elle avait ensuite sauté contre ma poitrine. L’odeur de la poudre à canon et celle de bataille venaient de Kuina.

« Bon travail, Kuina. Elfe Antique ainsi que les Hauts Elfes et Renards mythologiques grandissent constamment. » (Procell)

« Ils ne sont pas aussi fort que moi, mais ils ne perdront jamais face à un ennemi normal. » (Kuina)

Ils venaient juste de naître donc ils étaient encore de bas niveaux. Pour cette raison, menée par Kuina, ils allaient à la [Caverne Cramoisie] pour monter de niveaux. Chaque jour, ils chassaient des démons aussi vite que possible et revenaient ici pour continuer leurs tâches quotidiennes.

Développer la ville était important, mais l’entraînement l’était aussi.

Habituellement, j’allais avec eux, mais aujourd’hui, il y avait trop à faire, et donc je n’avais pas pu y aller. Après tout, chaque fois qu’un démon du pacte démoniaque tuait un démon, le Seigneur-Démon pouvait obtenir les DP. Cependant, ce transfert de DP comme le transfert de point d’expériences d’un subordonné avait une limite de portée. En d’autres mots, à moins que je ne les accompagne dans le donjon, je n’obtiendrais pas de DP. Et quand j’allais dans le donjon, j’étais en mesure d’obtenir environ 1'000 DP par jour.

« Avec tous ces équipements, ils ont l’air forts. » (Procell)

« Uuugh, les Renards mythologiques sont méchants. Je leur ai recommandé le fusil à pompe, mais ils ont choisi le fusil d’assaut plus facile à utiliser selon eux. » (Kuina)

« Je comprends bien leur choix. Il a une meilleure portée et aussi une meilleure contenance dans les chargeurs. » (Procell)

« Mais alors, il manque de BOOM alors ce n’est pas amusant. » (Kuina)

Les Renards mythologiques s’étaient équipés de fusil d’assaut alors que les Hauts Elfes favorisaient les fusils antimatériel. Au début, Kuina avait essayé de faire utiliser des fusils à pompes aux Renards mythologiques, mais il semblerait qu’ils aient du mal à l’utiliser et ils avaient alors opté pour une arme similaire à la HK417 de l’Ancienne Naine, le MR762A1. C’était plus facile à utiliser, et avait un calibre de 7,62 mm, avec des capacités offensives élevées, donc il s'agissait là d'une arme très polyvalente.

Cependant...

« Comment en est-on arrivé là ? » (Procell)

Les Renards mythologiques ainsi que les Hauts Elfes étaient toutes de belles filles. Certes un peu inférieur à Kuina, mais elles étaient quand même très mignonnes. Leurs apparences suggéraient qu’elles se trouvaient dans la dernière moitié de leur adolescence. Maintenant que j’avais atteint ce point, je supposais que cela signifiait que j’étais vraiment maudit.

« Mon Maître, nous sommes de retour. Comme je le pensais, tirer sur cette bête est amusant. J’appuie sur la gâchette et ça fait BOOM ! Je risque de devenir accro à cela. » (Elfe Antique)

Elfe Antique se rapprocha sans que je m’en rende compte.

Elle était en train de faire un câlin à son arme en prononçant ces mots subtilement étranges.

« Wow, ça a l’air super amusant. » (Procell)

« Ça l’est ! Plus je tire, plus les sensations sont intenses. De plus, je voudrais encore tirer. » (Elfe Antique)

« Les Maëlstorms ne produisent qu’un démon par jour, alors tuer avec modération. D’ailleurs, n’as-tu pas du travail à faire ? » (Procell)

« Oh oui, j’adore cette arme, mais j’aime encore plus la nature. Ah, les canalisations d’eaux sont presque achevées. » (Elfe Antique)

Elfe Antique s’est dirigé vers l'Ancienne Naine et elles s’étaient mises à discuter de diverses choses. Par la suite, elles avaient suivi les cours d’eau et utilisé la magie à chaque point vital.

Là où la magie de terre de l’Ancienne Naine ne suffisait pas, l’Elfe Antique compensait.

Et alors...

Les deux s’étaient retournées et me firent toutes deux un signe du pouce vers le haut.

Était-ce fini ?

« Et maintenant, devrions-nous laisser couler l’eau ? » (Procell)

« Oui. » (Elfe Antique)

« Selon mes calculs, tout est parfaitement correct. » (Ancienne Naine)

Les deux m’avaient ainsi répondu d'une manière qui indiquait qu'elles étaient sûres d’elles.

Et ainsi, l’Elfe Antique activa sa magie.

Les cours d’eau utiliseraient essentiellement l’eau souterraine et l’eau de pluie en tant que source.

Dans le cas d’une pénurie d’eau, l'Elfe Antique et les Hauts Elfes pourraient simplement faire pleuvoir un montant modéré d’eau afin de compenser un peu. En ainsi, une pénurie d’eau ne se produirait jamais dans ma ville.

Les conduits qui retenaient l’eau furent alors ouverts et l’eau se mit désormais à jaillir.

Un courant d’eau commença à couler pour arriver au niveau des cultures où les golems et les squelettes travaillaient. Avec cela, les cultures devraient pouvoir bien se développer.

En outre, nous étions prêts à accepter les agriculteurs à tout moment.

Notre ville avait maintenant des terres fertiles et des sources d’eaux fiables. À la fin de la journée du lendemain, la plantation de graines, l’accélération de leur croissance grâce aux pouvoirs d’Elfe Antique et la promesse de nos terres d’une production abondante pouvaient enfin être réalisées.

Je regardais ensuite la partie intérieure de la ville et j’y vis le symbole de la ville.

Le splendide pommier portait de nombreuses pommes rouges qu’il fallait rapidement récolter.

Il fallait faire de nombreuses choses pour être prêt.

« Tout le monde, j’ai un autre travail pour vous tous. Après cela, nous allons prendre un bain à une source chaude puis manger un bon repas. » (Procell)

« Youpis ! Quelle joie, une source chaude ! » (Kuina)

« Ceci semble super. Je suis contente qu’elle ait été faite. » (Elfe Antique)

« C’était vraiment surprenant quand la source chaude est apparue, n’est-ce pas ? Il pourrait y avoir une zone de minage intéressante proche de celle-ci. Travaillons un peu plus afin de pouvoir mieux profiter de la source chaude ! » (Ancienne Naine)

Et c'est ainsi que le développement de ville avait continué.

Le sentiment d’accomplissement face à cette progression des travaux était vraiment super.

J’étais également impatient de voir la source chaude qui laverait la fatigue accumulée au cours de cette journée.

***

Chapitre 11 : Les Sources Chaudes

Notre travail de la journée était fini.

Les infrastructures étaient mises en place, et donc, à partir de demain, nous avions l’intention de nous concentrer sur la partie commerciale. Les pommes et le pain dur serviront de produit commercial comme les armes que l’Ancienne Naine préparait. Et réfléchir à d’autres choses à mettre en vente était aussi nécessaire.

En laissant cela de côté...

« Source chaude ! » (Kuina)

Oui, une source chaude.

Vers le second jour de développement de la ville, l’Ancienne Naine avait mentionné que l’eau qui coulait dans le sol était étrange. Quand elle avait enquêté là dessus, elle avait découvert qu’il y avait une source chaude naturelle à cet endroit. Elle avait alors creusé pour arriver jusqu’à celle-ci et nous avions construit une maison de bain public pour la ville en utilisant des plans relativement simples proposés par l’Ancienne Naine.

Je pensais qu’une salle de bain public comme cela était nécessaire pour la santé et la joie des habitants de la ville, c’était vraiment une énorme bénédiction. La santé et le divertissement n’étaient pas les seuls buts, cela servirait également d’auberge qui attirerait les humains. Pour ces raisons, nous avions terminé rapidement l’auberge avec le bain à l’intérieur. J’avais priorisé la résistance à la dégradation et la facilité d’entretien, de sorte que le bain lui-même était construit en pierre.

En passant, en ce qui concernait la source naturelle, l’Ancienne Naine avait conçu une pompe qui récupérerait l’eau tout en la diluant. Il fallait la diluer, car la source d’eau était affectée par la magie des elfes et avait donc une concentration en minéraux plus élevée qu’une source ordinaire.

« Père, tu es tellement lent. » (Kuina)

Kuina me tirait par la main en me disant de me dépêcher. Je ne pouvais pas m’empêcher de lui sourire avec ironie.

Nous étions ensuite entrés dans la salle de bain public et étions allés dans la pièce afin de nous changer. Kuina avait directement jeté ses vêtements alors que l’Ancienne Naine, d’un autre côté, avait l’air embarrassée alors qu’elle enlevait doucement ses vêtements. Pendant ce temps, l’Elfe Antique nous regardait tout en souriant. Au moment où elles avaient fini de se changer, je m’étais instantanément déshabillé. Je n’avais aucun problème à être vu nu.

« Père, allons-y ! » (Kuina)

« Maître, dépêchez. » (Ancienne Naine)

« Kuina et l’Ancienne Naine sont si mignonnes. *bave* » (Elfe Antique)

Je leur ai fait un signe de la tête et après cela, me dirigeais vers le bain.

En passant, mes vêtements étaient faits de Pouvoir Magique, donc je n’avais pas besoin de me changer. Chaque fois que je retirais mes vêtements, mon corps absorbait l’Énergie Magique. D’une certaine manière, il s’agissait là d’un autre pouvoir d’un Seigneur-Démon. Et à mesure que le Seigneur-Démon devenait puissant, son équipement aussi le devenait.

*

Alors que nous étions entrés dans le bain, des nuages de vapeurs montaient dans les airs. Au centre de tout cela se trouvait le bassin de pierre.

Kuina nue avec sa queue se balançant partout, s’approcha du bassin. Ayant l’apparence d’une fille de 12 ans peut-être 13 ans, elle avait bien grandi. En tant que son père, je pensais que je voudrais qu’elle affiche bientôt un certain embarras.

Je tournai ensuite mon regard vers l’Ancienne Naine aux cheveux argent qui avait l’air d’avoir le même âge que Kuina. Elle était une beauté au corps plat, mais plutôt que de la comparer à Kuina, il fallait la comparer à un esprit éthéré.

« Maître, ne me regardez pas comme ça. C’est gênant. » (Ancienne Naine)

C’était le type d’embarras que je voulais que Kuina ait.

« Mon Maître, que pensez-vous de cela ? » (Elfe Antique)

Quelque chose s’était collé alors dans mon dos. Il s’agissait de l’Elfe Antique qui m’enlaçait.

« Elfe Antique ? Peux-tu ne pas faire ce genre de chose surtout lorsque tu es nue ? » (Procell)

« C’est mon Maître, donc il n’y a pas de problème. Je suis contente que le dos de mon Maître soit si grand. » (Elfe Antique)

Elle semblait légèrement plus âgée que Kuina et l’Ancienne Naine, elle avait l’air d’avoir 14 ans voire 15 ans. Son corps était aussi beaucoup plus mature. Pour être précis, elle avait une grosse poitrine.

S’appuyant sur mon dos, ses charmes féminins étaient collés contre moi.

« J’ai bien compris, donc laisse-moi partir. » (Procell)

Bien qu’elle soit ma propre création, je n’avais aucun contrôle quant à sa personnalité. Je pourrais m’oublier si elle faisait encore quelque chose comme cela.

« D’accord. Fufufu. Mon Maître m’a froidement repoussé ainsi, il semble que je doive montrer mon amour à Kuina-chan et An-chan, n’est-ce pas ? » (Elfe Antique)

Comme une bête fixant sa proie, Elfe Antique regardait Kuina et l’Ancienne Naine.

La queue de Kuina s’était alors dressée alors que le dos d’Ancienne Naine frissonnait.

Il s’agissait là d’une affaire relativement grave.

En tout cas, après avoir versé de l’eau chaude sur sa tête, Kuina fut la première à se diriger vers le bassin et à s’immerger. Elle afficha alors un visage extatique. Tellement mignon.

« Alors, devons-nous aussi y aller ? Kuina sera étourdie avant même que nous entrions dans l’eau. » (Elfe Antique)

« C’est certainement vrai. » (Procell)

« Ouais, n’est-ce pas le cas ? Je veux être dans l’eau avec tout le monde en même temps. » (Elfe Antique)

Et nous avions ainsi versé de l’eau chaude sur nous-mêmes avant d’aller dans l’eau.

*

« Ah ! An-chan, non ! C’est mon endroit ! » (Kuina)

« Premiere arrivée première servie. Kuina aime toujours autant cet endroit, mais aujourd’hui, c’est mon tour. » (Ancienne Naine)

Je m’étais appuyé contre le mur et j’avais écarté mes jambes, mais au moment où elle entra dans l’eau, l’Ancienne Naine vint glisser son petit corps dans l’espace créé par mes jambes. Kuina était généralement la seule à faire quelque chose comme ça. Juste au moment où je pensais que l’Ancienne Naine était étrangement proche de moi, il s’avérait qu’elle avait l’intention de le faire avant même que Kuina n’ait eu une chance de le faire.

« Uggghh. Mon endroit... » (Kuina)

Avait dit Kuina en lançant un regard furieux vers nous.

« Maintenant, maintenant. L’oiseau qui se réveille tôt aura le premier ver, ça ne changera jamais cela. Kuina-chan, permets-moi de compenser ta solitude, d’accord ? » (Elfe Antique)

L’Elfe Antique avait enfin réussi à faire un câlin à Kuina. De plus, elle bougeait ses mains sans relâche et caressait divers endroits. Comme résultat, Kuina laissa sortir un soupir passionné, mais elle l’avait alors immédiatement remplacé par une expression sombre.

« Seul Père est autorisé à me toucher comme ça. De plus, Elfe-chan me touche uniquement dans des endroits étranges, cela me fait encore plus la détester. » (Kuina)

Kuina avait secoué son corps avant de s’échapper de l’étreinte de l’Elfe Antique. Elle avait ensuite fait ce qu’elle voulait faire dès le départ, elle poussa légèrement l’Ancienne Naine vers la droite, et se glissa dans l’espace qui fut ainsi créé avant de se pencher sur moi.

Le sentiment de sa queue mouillé par l’eau du bassin sur ma peau, le sentiment des filles qui s’appuyaient sur moi... Tout était vraiment génial.

« Vous deux êtes suffisamment petites pour vous tenir ici. » (Procell)

« Mais aujourd’hui, c’est mon tour. » (Ancienne Naine)

« Nous devons passer par ordre hiérarchique, An-chan. » (Kuina)

« ... Je me souviendrai de ces mots. La prochaine fois que tu agiras comme un enfant gâté, je vais utiliser ces mots. » (Ancienne Naine)

« Argg, d’accord. » (Kuina)

À cela, l’Ancienne Naine sourit. Kuina était sournoise, mais elle était pleine d’ouvertures qui étaient occasionnellement exploitées par Ancienne Naine.

« Mon Maître, je suis jalouse. Je veux être aimé comme Kuina-chan et An-chan. » (Elfe Antique)

« D’accord, alors viens ici. » (Procell)

Se détendre à une source chaude et apprécier la chaleur des filles, c’était vraiment la belle vie.

« Enlace-nous fermement comme tu le fais d’habitude. » (Kuina)

« C’est une bonne idée, Maître. » (Ancienne Naine)

J’étais impuissant face à leurs demandes, donc j’enveloppais les deux avec mes bras. Je sentais leurs deux corps sur mes bras alors que je les étreignais.

Les sources chaudes sont vraiment merveilleuses, je pensais à cela tout en savourant le moment présent. Cependant, au fil du temps, des problèmes se posèrent. Les problèmes en rapport avec le fait que je sois un homme. Je dois le supporter ! J’essayais de m’encourager ainsi.

« Nous devrions bientôt sortir. » (Procell)

« Non — ! On se sent si bien dans le bain, alors restons encore un peu plus longtemps. » (Kuina)

« Ne voulez-vous pas rester ainsi, Maître ? » (Ancienne Naine)

Les filles avec leurs demandes sur lesquels je ne pouvais pas débattre. Je ne pouvais pas leur refuser après qu’elles les aient exprimés ainsi. Cependant, les faits étaient que je devais rester concentré. Heureusement, à ce moment une déesse du salut apparut.

« Maître, Kuina-chan, An-chan, j’ai créé quelque chose d’intéressant pour que nous puissions complètement profiter du bain. » (Elfe Antique)

La déesse en question était Elfe Antique qui tenait trois conteneurs en bambou.

« Tout d’abord, Kuina-chan et An-chan, prenez ça. » (Elfe Antique)

Elle y versa une sorte de liquide de la couleur du miel dans des tasses et elle nous les avait alors remis. Attirés par le parfum, les deux s’étaient alors séparés de moi.

« C’est doux, aigre et délicieux. Merci, Elfe-chan » (Kuina)

« C’est froid. Le boire dans le bain est le meilleur. » (Ancienne Naine)

J’avais alors supposé que les conteneurs en bambou étaient du jus de pomme glacé à l’intérieur. En outre, puisque Kuina ne savait rien à ce sujet, j’avais deviné que l’Elfe Antique avait emprunté les pouvoirs des renards mythologiques. Elle aimait vraiment les belles femmes, et elle interagissait non seulement avec ses subordonnés directs, mais aussi avec les Naines-forgeronnes et les Renards mythologiques.

Pour une raison inconnue, elle était étrangement aimée. Contrairement à ses égaux, Kuina et l’Ancienne Naine, les subordonnées la voient peut-être comme une existence supérieure.

« Et celui-ci est pour nous. » (Elfe Antique)

Elle me présenta alors un autre conteneur de bambou avec un liquide à l’intérieur. Cette fois, cependant, il y avait de l’écume dedans.

« C’est vraiment ? » (Procell)

« Vous serez heureux de le boire. » (Elfe Antique)

J’étais empli d’attente en prenant la tasse.

« Il s’agit d’une sorte d’alcool. » (Elfe Antique)

Oui, ce qu’elle avait créé contenait de l’alcool. La boisson m’avait alors donné l’impression que c’était une boisson fortement alcoolisée avec une sensation rafraîchissante de pommes et de boisson gazeuses.

Son goût et son arrière-goût étaient tous deux très bons. Il semblerait que je puisse boire tout le contenu de la tasse de bon cœur.

La boisson froide se répandit dans mon corps brûlant.

« C’est vrai ! Manger simplement des pommes crues est ennuyeux, surtout qu’il y avait une belle levure tout autour. Alors j’ai décidé de les faire fermenter pour voir ce que cela donnerait. » (Elfe Antique)

« Tu as certainement raison de le garder pour nous. Il est encore trop tôt pour que Kuina et l’Ancienne Naine aient cela. » (Procell)

Quand j’avais dit ces mots, l’Elfe Antique se mit alors à rire avant de me chuchoter à l’oreille.

« Oui, elles sont encore trop jeunes pour boire de l’alcool, entre autres choses. Si vous le souhaitez, vous pouvez également profiter de ces autres choses avec moi. » (Elfe Antique)

Elle avait chuchoté et immédiatement après, s’était séparée de moi. Elle avait ensuite bu sa tasse en me donnant un sourire satisfait.

« Non, comme ces filles, tu es ma précieuse fille, et bien sûr, je ne te ferais rien de bizarre. Mais, en y réfléchissant, je ne savais pas que tu pouvais créer de l’alcool. » (Procell)

« Oui, c’est une de mes spécialités. » (Elfe Antique)

L’alcool était une chose créée avec le pouvoir de la nature, de sorte qu’évidemment, l’Elfe Antique pouvait en créer. Et l’alcool était sûr d’attirer l’attention.

« Il semble que cela devrait bien se vendre, n’est-ce pas ? Peux-tu en faire beaucoup ? » (Procell)

« Oui, ceci sera facile avec mes capacités. » (Elfe Antique)

Une réponse fiable.

Et puis, je remarquai quelque chose d’étrange avec mon corps. Mon corps me semblait plus léger et toute ma fatigue avait disparu. Ceci pouvait être attribué aux effets de la source chaude, mais cela n’aurait pas été aussi direct. Qu’est-ce qui pouvait faire ça, je me le demandais ?

« Elfe Antique, as-tu mis quelque chose de spécial dans cette boisson ? Je me sens étrangement bien. » (Procell)

« Rien du tout. Ce sont les effets du fruit en lui-même. Le fruit né du pommier que j’ai, une Elfe Antique, béni de toute ma force quand il était encore une graine. Ce n’est plus une pomme ordinaire, vous le comprenez ? » (Elfe Antique)

Je me suis alors souvenu de cette scène où elle avait versé de l’eau de couleur arc-en-ciel sur la graine.

« Alors, que se passerait-il si je mangeais une pomme ? » (Procell)

« Si vous le faites, d’abord, vos capacités de régénérations s’amélioreront considérablement. Toutes les maladies légères seraient guéries en une seule fois et votre résistance aux maladies s’améliorera également. Vous récupérerez également de votre fatigue et ceci vous permettra d’être fatigué moins rapidement. Ne manger qu’une seule pomme pourrait vous satisfaire pour toute une journée. » (Elfe Antique)

J’étais légèrement accablé. Ce n’était plus une pomme, mais plutôt une potion magique. Elle avait certainement des effets merveilleux, mais il semblait qu’ils étaient trop remarquables.

« Je suis un peu préoccupé de savoir s’il est bon de vendre des pommes aux humains. » (Procell)

Ce serait un sujet brûlant parmi les aventuriers en un rien de temps. Il y avait même la possibilité qu’une guerre éclate à cause de ces pommes.

« Si c’est le cas, alors ça ira. Seul le premier arbre aura de tels effets. Le reste aura des effets similaires, mais atténués. Si je bénissais chacun d’eux, quelle que soit ma Puissance Magique, ceci ne suffirait pas. Il vaut mieux que seul le premier arbre ait l’ensemble des effets parce que cet arbre est l’arbre avec nos souvenirs, n’est-ce pas ? » (Elfe Antique)

Ceci m’avait rassuré. Si la plupart des fruits pouvaient soulager un peu la fatigue, guérir une blessure un peu plus rapidement que la normale, et réduire la faim, alors je n’aurais aucun problème à les vendre aux humains.

« Je suis soulagé d’entendre cela. Comme attendu de la race qui vit avec la nature, les elfes. » (Procell)

Il me semblait qu’elle était beaucoup plus forte que prévu et que la situation actuelle m’avait permis de me rendre compte de cela.

« Fufufu. Je suis un démon étonnant, n’est-ce pas mon Maître ? » (Elfe Antique)

Elle avait dit cela en gonflant son ample poitrine. À ce moment, Kuina parla.

« Elfe-chan, qu’est-ce qui se trouve dans le dernier conteneur ? Je suis impatiente d’essayer ! » (Kuina)

Ceci m’avait fait me rappeler qu’Elfe Antique avait apporté 3 conteneurs en bambou.

En voyant ce que contenaient les deux premiers conteneurs, je n’avais aucun doute que le dernier soit lui aussi fantastique.

« Ta-dah! C’est un sorbet à la pomme ! Il y a quelque temps, quand je parlais avec mon Maître l’idée m’est venue, alors j’ai essayé de le faire. Après avoir ajouté du miel dans les pommes râpées, j’ai fouetté le mélange puis je l’ai fait geler. »

Avec un sourire sur le visage, elle en distribua à chacun. Quand j’en pris une bouchée, je constatai que le sorbet était de bonne qualité avec un goût sucré et aigre. Le jus et l’alcool étaient délicieux, mais ce sorbet était encore meilleur. Il avait rendu la source chaude encore plus intéressante.

Kuina et l’Ancienne Naine semblaient particulièrement charmées, leurs yeux brillaient alors qu’elles mangeaient le sorbet à la pomme.

Et ainsi, nous avions passé du bon temps dans la source chaude.

La combinaison de la source chaude, du jus, d’alcool et du sorbet fait de pommes serait l’une des attractions de cette ville et nous aiderait à attirer les gens pour rester une nuit à l’auberge.

L’Elfe Antique nous avait montré de bonnes choses aujourd’hui. À tel point que je perdais un peu mon image de père. Je devrais être plus conscient de cela à partir de maintenant.

***

Chapitre 12 : Développement de la Production de l’Ancienne Naine

Six jours s’étaient écoulés depuis la fondation de ma ville.

Le lendemain, nous avions l’intention de commencer à sérieusement recruter des humains.

C’était inhabituel, car j’étais seul à m’occuper de la ville puisque mes subordonnées étaient occupées avec leurs préparatifs.

Les canalisations d’eaux avaient déjà été installées dans la ville et les puits étaient également en place. Enfin, nous avions également préparé une cinquantaine de maisons ainsi que beaucoup de terres labourées. Les matériaux utilisés pour construire ces maisons étaient les arbres qu’Elfe Antique faisait pousser avec ses capacités, ainsi que les pierres et les métaux prélevés dans la mine.

« Oui, la vue semble bonne. » (Procell)

Je surveillais les terres agricoles depuis une petite colline où se trouvait le champ où nous cultivions nos précieuses pommes. Le blé cultivé dans une partie des terres agricoles était prêt à être récolté. Sa croissance avait été accélérée par les pouvoirs d’Elfe Antique. J’espérais que cela pourrait convaincre les candidats humains que notre ville avait des terres fertiles.

En outre, les intimidants golems étaient dans toute la ville. En tant que gardes et gardiens de la ville, environ une vingtaine d’entre eux étaient déployés. Mais en aucun cas, ce n’était leur nombre total, le reste des golems creusaient en ce moment encore dans les mines.

Tout comme cela avait été prévu, une bonne quantité d’argent et de fer pouvait être extraite de la mine. En revanche, l’or ne pouvait être obtenu que de temps en temps et le mithril était encore plus rare. En ce qui concernait les métaux plus rares, ils ne pouvaient tout simplement pas être trouvés. Ces prédictions concernant la production maximale de la mine avait été réalisées par les Naines en fonction des minerais recueillis dans la mine et ceux-ci étaient relatif à la force du Seigneur-Démon, il me manquait apparemment de la force et je devais compenser.

« Tout ce qui a été dit est qu’une mine d’argent en soi est déjà assez bonne, n’est-ce pas ? » (Procell)

Les pièces d’argent étaient la principale forme de monnaie circulant dans les villes humaines, donc pour le dire simplement, juste en utilisant l’exploitation minière, nous gagnions de la monnaie. La [Mine] était une mine de donjon donc il n’y avait pas d’inquiétude quant au fait qu’elle se tarisse. J’avais juste besoin de faire attention à ne pas détruire le marché, mis à part ça, j’étais certain que ce serait l’une des principales industries de ma ville.

La ville disposait également de cinq bâtiments spéciaux. Le premier était la maison du chef de la ville. Outre les cercles de transferts, il y avait aussi une grande salle de conférence. Bien sûr, c’était la mienne ainsi que ceux qui vivaient ici comme Kuina, l’Ancienne Naine et Elfe Antique. Pour que nous puissions y vivre le plus confortablement possible, j’avais utilisé ma [Création] afin de créer le meilleur mobilier possible.

Mes autres démons avaient également reçu une maison selon leur race. À l’exception des morts-vivants qui incluaient Wight. Ils vivaient dans la zone résidentielle dans la deuxième salle du second étage du donjon. Cette pièce fonctionnait comme une partie du donjon. Il s’agissait d’une pièce qui utilisait pleinement la force de l’armée de morts-vivants et qui ne comportait que des pièges et d’autres choses pour les aider à la défendre.

Il s’agissait d’une salle assez brutale parce que c’était dans l’hypothèse que l’ennemi réussirait à passer les Golems de mithril équipé de leurs mitrailleuses lourdes qui se trouvaient dans la salle précédente.

« Eh bien, je ferais mieux d’y aller. » (Procell)

Je me suis alors marmonné cela tandis que je me dirigeais vers le second bâtiment spécial.

*

« Tu travailles dur comme toujours, Ancienne Naine. » (Procell)

« Je veux finir l’amélioration des armes que je n’avais pas réussi à améliorer » (Ancienne Naine)

Ses doigts volaient sur le clavier alors qu’elle utilisait un logiciel de dessin. D’après le document ouvert, je pouvais voir qu’elle essayait d’améliorer l’arme d’Elfe Antique.

« Je suis d’avis que le Pallet ML8A1 utilisé par Elfe Antique ne peut pas pour le moment être amélioré, mais comment as-tu l’intention de le faire ? » (Procell)

« C’est certainement une très bonne arme. C’est presque une forme d’art. Vous avez peut-être raison, Maître, mais ce n’est le cas que parce que c’est Elfe Antique qui l’utilise. » (Ancienne Naine)

« Amélioration à l’élaboration ? » (Procell)

« Mhm. Pour que les balles de son fusil suivent une trajectoire droite, la longueur du canon doit être très grande, mais avec un canon fait de vent comme Elfe Antique l’imagine, la balle irait directement comme il faut, de plus une fois complété le canon actuel pourra être complètement enlevé. » (Ancienne Naine)

C’était une idée extrêmement audacieuse.

Pour son fusil, pour fournir le plus de précision possible, le canon était rallongé au point d’en devenir lourd et encombrant. Aussi, en raison de la force centrifuge produite, il était plus dur de bouger le canon de gauche à droite. Ce n’était pas une arme destinée à être portée, donc sa taille n’était normalement pas un défaut.

« Aussi, bien que le mécanisme pour réduire le recul soit excellent, il est aussi très complexe ce qui réduit le recul, mais augmente le poids de l’arme et les chances que ce mécanisme cède. Le simplifier résoudrait quelques-uns des problèmes et Elfe Antique pourrait simplement utiliser un coussin d’air pour amortir le recul. Je ne vois pas d’autres alternatives que ça, l’augmentation de la puissance de feu avec l’ancien mécanisme est totalement impossible. C’est un choix difficile, mais celui-ci doit être fait pour pouvoir utiliser des munitions en mithril. » (Ancienne Naine)

« Ce serait bien sûr un problème pour quelqu’un d’autre qu’Elfe Antique. Enfin, le tir aurait un recul et une trajectoire horrible. » (Procell)

« Précisément. Mais pour Elfe Antique, la perte de la longueur du canon rendrait l’arme plus stable et moins affectée par la force centrifuge. Et ceci rendra plus simple le fait de viser avec lui. Il s’ensuivrait une augmentation de la mobilité de l’Elfe Antique. Quant à la partie concernant le recul, il y aurait une augmentation du recul, mais le mécanisme ne risquerait plus de céder. J’ai l’intention de remplacer les matériaux par du mithril afin d’augmenter la puissance de l’arme et la rendre plus légère. Aussi, j’augmenterais la taille du chargeur. » (Ancienne Naine)

Elle considérait de manière rationnelle toutes les options dans ses plans pour modifier le fusil.

« Les balles seront plus puissantes aussi. Enfin, la puissance des balles spéciales qui utilisent de la poudre de mithril est deux fois plus importante que les normales. Si la vitesse initiale de la balle est augmentée, la distance qui serait possible à franchir devrait aussi augmenter. Pourtant, après avoir enlevé le mécanisme réduisant le recul, personne à part l’Elfe Antique ne pourra l’utiliser. » (Ancienne Naine)

« Il semble que cette fille va être heureuse. » (Procell)

Il n’y avait aucune raison que l’Elfe Antique, l’idiote heureuse d’appuyer sur la gâchette de l’arme ne puisse être heureuse avec le fait que son fusil devienne plus simple à utiliser, avec un plus grand chargeur et une plus grande portée effective.

« C’est presque la totalité de mes plans pour remodeler l’arme. Pour le final, j’essaierai d’utiliser un enchantement sur l’arme. Mon niveau n’était pas assez haut pour l’arme de Kuina, mais actuellement, je devrais être en mesure d’appliquer de bons enchantements. » (Ancienne Naine)

« J’attends cela impatiemment. Comment avance l’autre travail que je t’ai donné ? » (Procell)

« Mm ! J’ai donné la recette à mes disciples. Ce sera suffisant. » (Ancienne Naine)

Après cela, l’Ancienne Naine m’avait amené vers une pièce intérieure, l’atelier. Là, une chaudière avec en son cœur, des flammes qui crépitaient. Au milieu de l’atelier conçu par l’Ancienne Naine elle-même, les deux Naines-forgeronnes travaillaient pour forger une épée. Sur le mur se trouvait déjà une douzaine d’épées.

« Ça avance effectivement bien. » (Procell)

« Mm ! Nous faisons des épées avec les mêmes matériaux que ceux de ce magasin d’Eclaba, seulement les nôtres sont de meilleures qualités. Les épées sont principalement en fer avec un peu de mithrils dedans. »

Je voulais conserver notre stock actuel de mithrils, mais d’un autre côté, les aventuriers ne regarderaient pas vraiment du côté des épées en fer. Et ainsi, c’était le compromis entre les deux.

Les épées pouvaient être semblables à celles vendues en ville, mais puisque ces épées étaient créées selon le plan d’Ancienne Naine, il n’y avait aucune comparaison à faire entre ces épées. L’épée était créée en utilisant un peu de mithrils non pas pour baisser les coûts de production, mais pour rendre l’alliage plus puissant.

Il n’y avait rien à faire pour son poids, mais la netteté et la durabilité étaient comparables à une véritable épée en mithril.

« Si nous en avons beaucoup, nous n’aurons aucun problème de stock. Vous nous avez beaucoup aidés. » (Procell)

« Nous pouvons en faire une trentaine d’ici demain. Celles-ci sont d’excellente qualité. »

Une réponse fiable.

En ce qui concerne les armes, je n’avais pas à m’inquiéter.

Cependant, parmi les épées sur le mur, il y en avait une qui se distinguait.

« Qu’est-ce que c’est ? » (Procell)

« C’est le prototype que j’ai fait en utilisant toutes mes compétences. L’alliage utilisé est fait à base d’orichalque et de mithril. L’alliage n’est non pas fait ainsi parce que j’étais avare sur l’orichalque, mais parce qu’il fallait faire le meilleur alliage avec ce qu’il y avait à portée de main. Elle est également dotée d’enchantements magiques qui augmentent sa durabilité et son tranchant. » (Ancienne Naine)

Je l’ai ramassé et ai senti quelque chose d’extraordinairement effrayant dans la lame. C’était une magnifique Épée Magique de couleur argent qui était spécialisée dans le tranchant. En outre, elle était incroyablement légère. Comme on pouvait s’y attendre d’une arme créée par elle, un démon de rang S, quand elle utilisait tout ce qu’elle avait. Ses compétences étaient probablement plus élevées qu’aucun humain ne pourrait jamais rêver atteindre en une vie entière de labeurs. Sans oublier que cette épée à elle seule atteindrait probablement un prix dont la plupart ne parviendraient jamais à réunir même en travaillant toute leur vie.

« Peut-être devrions-nous vendre celle-là aussi ? » (Procell)

« Pour moi, c’est correct. Je peux juste en faire une autre en plus. Mais est-ce réellement bon de la vendre aux humains ? En empruntant les paroles du Maître, cette épée est trop forte. » (Ancienne Naine)

J’ai certainement mentionné auparavant qu’une arme trop puissante vendue risquerait d’être la cause de beaucoup de conflits.

« Nous ne l’utiliserons que pour attirer les clients. Nous allons mettre un prix que personne ne pourra jamais se permettre. Juste en affichant l’épée, cela augmentera les ventes des autres épées présentes. » (Procell)

Tous les objets que nous vendrions augmenteront de valeur s’il apparaissait que notre magasin avait un forgeron expert pouvant forger une telle épée.

« Je comprends, mais j’aurais alors une requête. » (Ancienne Naine)

« Quelle est-elle ? » (Procell)

« Cette épée désire être maniée par un épéiste expert. Je souhaite la vendre seulement après l’apparition d’un épéiste que j’approuve. Et cela même si l’épéiste se trouve être humain. » (Ancienne Naine)

« D’accord, on ne la vendra qu’à cette occasion. » (Procell)

Avec cela, la liste des choses sur lesquels nous devions discuter était vide.

J’étais venu m’assurer que les armes fabriquées par les naines étaient complètes et prêtes à servir comme un des principaux produits de ma ville.

« En outre, Maître, j’ai fini le déguisement. Il devrait faire l’affaire. » (Ancienne Naine)

« Encore merci, Ancienne Naine » (Procell)

Je reçus alors le déguisement spécial de l’Ancienne Naine puis je décidai de l’examiner plus tard. C’était un élément important pour permettre à mon officier d’état-major de travailler librement même après l’arrivée des êtres humains.

Puis, je me dirigeai vers le prochain endroit, vers l’endroit où se trouvait Kuina. Wight devait aussi s’y trouver.

« Eh bien, je vais au prochain endroit. Ne travaillez pas trop. » (Procell)

« Mm ! Ahm, Maître, je veux dire, après que les épées soient complètement prêtes. » (Ancienne Naine)

L’Ancienne Naine essayait de dire quelque chose, mais était gênée. Je savais bien ce qu’elle voulait dire.

« Oui, je vais bien te récompenser. Alors, fais de ton mieux, Ancienne Naine. » (Procell)

« Oui, je le ferai. » (Ancienne Naine)

Et ainsi, je quittai l’atelier.

***

Chapitre 13 : Avalon

Ma prochaine destination était le troisième des cinq bâtiments spéciaux de ma ville : le magasin. Il était dans un endroit facile à trouver.

Il s’agissait d’un grand magasin qui allait vendre des produits alimentaires et les armes fabriquées par les naines.

Les produits alimentaires disponibles étaient des pommes crues, de l’alcool fabriqué par l’Elfe Antique, du pain salé et aromatisé, à croûte dure, et de la viande séchée achetée dans une ville humaine. Outre les pommes, tous étaient nécessaires pour l’exploration de donjons. J’avais toutes les raisons de penser que chacun de ces éléments seraient populaire puisque notre ville se trouvait entre le donjon du Seigneur-Démon du [Temps] et la ville d’Eclaba.

Une fois que nous aurions gagné quelques habitants et marchands, nous pourrions disposer d’un éventail plus large de produits, mais pour l’instant, afin de ne pas avoir de pression sur les ventes, nous avions choisi de nous limiter aux produits de première nécessité.

En plus de ces articles, nous offrirons également un service de réparation d’équipements. Bien que je suppose déjà que cette tâche ira aux Naines-forgeronnes.

« Mon maître, vous êtes venu. » (Elfe Antique)

Elfe Antique, portant un baril rempli de pommes, me salua ainsi.

« Ouais ! Nous allons enfin ouvrir demain, alors je voulais voir comment progressait le magasin. » (Procell)

« Les préparatifs sont tous corrects. » (Elfe Antique)

Quand elle posa le baril au sol, j’entendis le bruit d’un liquide.

« Il y a quoi dans ce baril ? » (Procell)

« J’ai placé des pommes dans de l’eau de vie que j’avais faite. Après que les pommes ont été immergées dans l’eau, elles ne sont pas devenues mauvaises. Même si une pomme était plongée dans l’eau, elle peut rester ainsi pendant très longtemps tout en conservant sa délicatesse. Cette eau augmentera également les “effets” des pommes. » (Elfe Antique)

« ... Modère quand même l’effet. » (Procell)

« Oui, bien sûr ! » (Elfe Antique)

Même une simple pomme prise par l'Elfe Antique pourrait devenir un élément complètement déséquilibré.

Les mots eau de vie étaient apparus de manière décontractée, mais pour les humains, ils la considéreraient comme quelque chose d’énorme.

« Qu’en est-il de Kuina et de son groupe ? » (Procell)

« Ils se trouvent à l’intérieur du magasin, ils pratiquent. Les charmantes vendeuses et leur aînée excitée... » (Elfe Antique)

Elfe Antique qui aimait les choses mignonnes avait dit cela, en étant fascinée.

« Vraiment ? Ceci me réjouit, allons jeter un œil. » (Procell)

Elfe Antique et moi étions alors allés à l’intérieur du magasin.

*

Nous étions entrés et avions trouvé Kuina et les Renards mythologiques.

« Maintenant, utilisez [Transformation] ! » (Kuina)

Kuina ordonna cela à ses subordonnées, les Renards mythologiques.

Les filles-renardes avaient alors concentré leurs puissances puis elles serrèrent leurs mains ensemble. Elles devinrent ensuite baignées par de la lumière. Et une fraction de seconde plus tard, leurs oreilles de renards et leur queue avaient disparu, ce qui les faisait désormais apparaître comme étant des humains.

Peu importe combien les humains étaient habitués aux Demi-Humains, il était mieux que le vendeur soit de la même race qu’eux. C’était surtout important s’ils étaient chargés de s’occuper d’un client. Par conséquent, les jolies Renardes mythologiques qui pouvaient utiliser la [Transformation] étaient parfaites pour ce travail.

« Ah ! Père, regarde, regarde ! C’est trop mignon ! » (Kuina)

Kuina gonfla son buste avec fierté. Elles étaient effectivement mignonnes.

Elles portaient les vêtements de commerçant conçus par l’Ancienne Naine. Les yeux de la personne à côté de moi, Elfe Antique, étincelaient en regardant les renards mythologiques. C’était, sans aucun doute, en plein dans ses préférences.

... Les Renardes mythologiques n’étaient pas les seules à porter ces vêtements, Kuina, elle aussi les portait.

Cependant, Kuina le portait sans se transformer, en gardant ses oreilles et sa queue de renard. J’avais déjà deviné que c’était probablement intentionnel, car il y avait un trou fait pour sa queue.

« Tu ne vas pas te transformer ? » (Procell)

« Mon travail, non, ma plus haute priorité est de protéger la ville. Je ne peux donc pas m’occuper du magasin. » (Kuina)

Eh bien, elle avait raison.

Elle était après tout la plus forte de la ville et ne pouvait donc pas se permettre d’être simplement une vendeuse.

« Tu seras notre dernière ligne de défense. Nous comptons sur toi. » (Procell)

« Youpis ! » (Kuina)

Je m’approchai d’elle avant de lui caresser la tête.

Alors que je faisais ça, j’entendis des bruits de pas.

« Le pain supplémentaire est fait, et donc je suis venu le livrer. Oh mon seigneur, vous êtes ici. » (Wight)

Celui qui venait d’arriver était Wight.

Au fond où étaient les golems se trouvaient des boîtes remplies de pain.

Les squelettes dirigés par Wight étaient chargés de la cuisson du pain.

Comme on pouvait s’y attendre, contrairement aux golems, il était impossible pour les squelettes de se promener dans la ville et ils ne pouvaient rien faire d’autre pour aider la ville que de faire le pain puis de laisser les golems le livrer.

La scène d’un groupe de squelettes préparant du pain était tellement surréaliste, elle ne pouvait tout simplement pas être montrée à des humains.

« Merci pour votre travail. Puis-je en avoir un ? » (Procell)

« Oui, certainement. S’il vous plaît, profitez d’un pain que nous, l’armée de morts-vivants, avons fait. » (Wight)

Le pain fait par des squelettes. Si j’y pensais normalement, ceci ne pouvait se révéler que mauvais, mais...

Le goût du pain assaisonné à croûte dur avec beaucoup de sels afin de le conserver n’était pas si mauvais. Ce n’était pas révolutionnaire ni horrible. C’était un pain tout à fait ordinaire. Et si c’était le cas, ce pourrait être l’un de nos produits clés.

« Oui, ceci peut très bien se vendre. » (Procell)

« Nous sommes incapables de goûter, alors mon seigneur, nous nous concentrerons simplement sur la quantité. » (Wight)

Tant que le travail restait simple, il n’y avait personne qui puisse mieux le faire que Wight et l’armée de squelettes. Ils étaient tels des machines, répétant les mêmes mouvements prédéterminés avec précision et indifférence.

« Wight, une fois que les humains viendront. » (Procell)

« Je comprends, mon seigneur. Il serait préférable de ne pas errer dans la ville. Nos corps n’étant pas normaux, pour le moins, nous ne serions qu’un obstacle à la ville que mon seigneur est en train de créer. » (Wight)

Wight avait déjà anticipé mes pensées et donc, il avait déclaré cela.

Ses préoccupations étaient certes valables. Il n’était pas surprenant que, contrairement aux Demi-Humains et aux golems, les morts vivants soient considérés comme ennemi des humains. Normalement, il serait impossible pour eux de se montrer en ville sans incident. Cependant, cette fois était une exception, et je souris donc.

« Qu’est-ce que tu racontes ? Tu es mon agent d’état-major. Je serais troublé que tu ne restes pas et que tu n’aides pas. » (Procell)

« ... Ça me rend heureux, mais, mon seigneur, ce corps. » (Wight)

« C’est pourquoi j’ai préparé cela. »

Je plaçai alors le masque sur son visage.

« Il s’agit là d’un masque séduisant que moi et l’Ancienne Naine avons créé. Il possède l’enchantement [Tromperie] appliqué dessus. Tant que tu le portes, tu auras l’apparence d’un humain. Mais les effets de la [Tromperie] seront limités au visage, donc tu devras porter ta robe, un pantalon et des gants. » (Procell)

En entendant mes paroles, Wight tremblait d’émotions.

Et c’est alors qu’il parla d’une voix tremblante.

« Mon seigneur, pour avoir fait quelque chose comme ça pour moi. Et même pour Mademoiselle l’Ancienne Naine, un tel objet ne peut pas avoir été facile à créer. » (Wight)

« Il n’y avait aucune chance que je néglige un subordonné aussi performant que toi. J’ai donc fait faire l’impossible à l’Ancienne Naine et donc, j’attends beaucoup de toi. » (Procell)

Son esprit rapide, ses vastes connaissances et sa capacité à percevoir les subtilités des émotions d’une personne étaient essentiels au fonctionnement de cette ville.

« Oui, je suis à vos ordres, mon seigneur. » (Wight)

Il s’était aussitôt agenouillé. Je compterais beaucoup sur ses capacités.

Peu de temps après cela, je partis.

*

Ensuite, j’allai jusqu’au quatrième bâtiment spécial : l’auberge.

Construit sous l’hypothèse qu’elle doive accueillir une centaine de personnes, il y avait un nombre élevé de pièces, dont certaines pouvaient même accueillir des groupes de personnes. Il y avait aussi une grande quantité de linge de lit de préparés.

En fait, alors que j’étais dans l’auberge, tout ce que je pensais, c’étaient aux services offerts à ceux qui resteraient à l’auberge la nuit. Plusieurs couvertures avaient été placées dans chaque pièce, pouvant librement être utilisées par les clients.

Les chambres privées devaient être plus coûteuses alors que les grandes communes devaient être bon marché. Les clients pouvaient utiliser l’eau des puits ainsi que la salle de bain public. Notre auberge ne servirait pas de nourriture, donc s’ils voulaient manger quelque chose, ils pouvaient tout simplement acheter ce qu’ils voulaient dans le magasin.

« Comme je le pensais, nous n’avons vraiment pas assez de mains d’œuvres... Je dois rapidement embaucher de la main-d’œuvre humaine. » (Procell)

Commerçants, réceptionnistes, annonceurs, nettoyeurs de salles de bains.

Ces postes pourraient rapidement être remplis si nous ne regardions pas la qualité des employés. Peut-être même des aventuriers effectuant un travail à temps partiel. Les fonds n’étaient pas un problème puisque l’Ancienne Naine pouvait créer la même monnaie que dans la ville d’Eclaba.

Il n’y avait aucune raison à laisser mes démons faire ces emplois.

« Idéalement, j’en veux d’avantages. Il est difficile d’avoir des connexions au début comme cela. » (Procell)

Si seulement nous pouvions avoir de bons marchands qualifiés, nous pourrions même confier la gestion de l’auberge et du magasin, et peut-être même ouvrir ma ville à leurs succursales. Le fait que cette ville attire les humains était bien plus important que les bénéfices.

Décider de comment la ville se développerait serait un problème que j’aurais dans l’avenir, mais pour l’instant, même s’il n’y avait que des installations capables d’accueillir des humains, je considérerai déjà cela comme un succès.

J’allai ensuite au cinquième bâtiment spécial de cette ville : le bain public construit sur la source chaude. Les bains pour hommes et femmes avaient correctement été finis. Espérons que cela contribuerait à la satisfaction des personnes restant à l’auberge et à l’hygiène de la ville.

Nous avions également construit un bain bien caché pour notre propre usage.

Avec cela, mon inspection de la ville était complète.

À partir de demain, nous serions en mesure d’inviter les humains dans notre ville.

*

Le lendemain matin, j’avais rassemblé tous mes démons dans la place de ville, en y incluant les squelettes.

« Mes chers démons, je vous remercie pour votre travail acharné. Notre donjon, non... Notre ville a finalement vu le jour. Il y a encore beaucoup à faire, mais au moins maintenant, nous sommes en mesure d’accueillir les humains. » (Procell)

Les infrastructures étaient en place et la nourriture ainsi que l’équipement qui étaient nos principaux produits étaient entièrement prêts. Nous avions également une auberge.

« Aujourd’hui est le jour où nous allons finalement accueillir des humains et où nous pourrons nous nourrir de leurs émotions. En outre, cette journée marquera le début de la gestion de cette ville. » (Procell)

Rien n’était parfait, mais cela nous permettrait de nous perfectionner.

« Il se peut que certains d’entre vous pensent qu’au lieu de faire ces choses ennuyeuses, nous ferions mieux de manger les émotions des humains que nous tuons. Je peux comprendre ces sentiments, mais je sais que de telles méthodes ne fonctionneront qu’à court terme. Nous pourrions seulement avoir le donjon le plus puissant en construisant une ville où des centaines, des milliers... non, des dizaines de milliers d’humains pourraient s’amuser. Et je vous promets que nous pourrons avoir le donjon le plus puissant. » (Procell)

Par rapport aux autres Seigneurs-Démons, le nôtre produirait plus de DP et nous permettrait de nous nourrir de plus d’émotions.

« Sans dire que cette méthode est plus agréable. Si nous faisions un donjon où nous tuons les humains, alors nous risquerions de nous faire tuer nous aussi. Je devrais aussi vous utiliser, vous, mes démons en tant qu’appâts. Il pourrait être naïf de ma part de ne vouloir perdre aucun d’entre vous. Mais chacun de vous m’est précieux... Par conséquent, prêtez-moi vos pouvoirs pour réaliser mon rêve. Non, donnez-les-moi. Il s’agit là d’un ordre en tant que votre Seigneur-Démon ! » (Procell)

En entendant mes paroles, chacun d’eux exprima leurs déterminations et s’agenouilla devant moi.

« Maintenant, ouvrons les portes de notre ville à l’espoir et aux sourires. Laissez-nous ouvrir notre Avalon ! Maintenant, que tout le monde aille à son poste ! » (Procell)

Juste après mon cri final, chacun partit rapidement remplir ses fonctions.

La première chose à faire était d’inviter les humains et le reste suivrait de lui-même.

***

Chapitre 14 : Premier Invité

« J’irai alors, Monseigneur Procell et Grande Sœur Kuina. »

« Oui, fais de ton mieux. » (Procell)

L’une des deux renardes mythologiques sous forme humaine avait alors fait ses au revoir avant de sortir de la ville. En tant que garde, elle avait un golem de mithril qui possédait une force comparable à un démon de rang B.

Kuina lui fit un signe de la main. Sa destination était une certaine route à l’extérieur d’Avalon, qui était une route souvent empruntée par de nombreux aventuriers au début de la journée, donc à l’heure où nous étions. Notre plan était d’effectuer une approche simple afin d’attirer l’attention des humains. Le fait que la belle renarde portait un panneau d’enseigne devrait suffisamment se distinguer.

Le message écrit sur le panneau indiquait que du pain, de la viande séchée et de l’eau étaient en vente dans ma ville pour 40 % du prix qu’on pouvait trouver actuellement dans la ville d’Eclaba. Afin de profiter de l’occasion, il était également écrit que notre auberge n’offrait nullement le repas avec la nuit, mais que tout dans la ville était bon marché.

Les aventuriers qui se dirigeaient vers le donjon avaient probablement déjà assez de provisions sur eux, mais en voyant nos prix, certains pourraient penser à obtenir encore plus de stock afin de remplir leur stock alors qu’ils rentraient en ville.

De plus, en passant par ma ville avant de rentrer à leur maison, ils pourraient envisager de rester à l’auberge s’ils la trouvaient agréable, ce qui ferait que nous pourrions augmenter les chances qu’ils reviennent lors de leur prochaine exploration du donjon.

Mon plan était d’accumuler lentement, mais régulièrement des visiteurs réguliers.

Kuina avait une inhabituelle inquiétude sur le visage.

« Je suis inquiète pour la Renard mythologique. Elle est sortie alors qu’elle est encore si faible. » (Kuina)

« Tu sais, elle est peut-être faible par rapport à un renard céleste comme Kuina, mais elle reste vraiment forte ? » (Procell)

Un Renard mythologique était de rang B. Il s’agissait là d’un puissant démon possédant une grande maîtrise du feu.

Et quand il s’agissait de démon de rang B, même les aventuriers de premier ordre n’étaient pas capables de gagner en duel.

Entre ce fait, son haut niveau et le couteau que l’Ancienne Naine avait fait afin qu’elle puisse l’avoir alors qu’elle portait un uniforme si charmant, la probabilité de rencontrer un aventurier pouvant la vaincre est nulle.

« Uuhh, même alors, je reste inquiète. » (Kuina)

« Elle a aussi le golem de mithril avec elle, donc il n’est pas nécessaire de s’inquiéter. En outre, nous avons des choses à faire. » (Procell)

Déclarai-je cela tout en lui tapotant sur la tête.

Soit dit en passant, le golem en mithril n’avait pas été envoyé là-bas pour servir de gardien, mais aussi comme une manière d’attirer les humains. Un golem gigantesque était après tout plus voyant de loin qu’une belle fille.

En ce qui concerne la renarde mythologique — si d’une manière quelconque, on lui demandait quelque chose en rapport avec le golem en mithril —, on lui avait dit d’expliquer aux aventuriers que les produits étaient faits par les descendants de grands sages et de puissants nains. En d’autres termes, elle devait glorifier notre histoire.

Eh bien, j’attends avec impatience de savoir combien viendront.

*

Environ trente minutes après que la renarde mythologique fut partie, un groupe de quatre aventuriers arriva.

Il s’agissait d’un groupe équilibré composé d’un guerrier vêtu d’une armure légère, d’un très grand homme au visage impressionnant, d’une jeune fille assez petite, mais agile, et d’une magicienne.

Cependant, ils avaient l’air épuisés. Les avants-gardes avaient l’air pires que les autres : leurs épées étaient brisées, leurs armures étaient pleines de trous. Et aussi, ils boitaient, ce qui signifiait certainement qu’ils étaient encore blessés.

C’était étrange pour des visiteurs d’être dans cet état à cette heure-là, mais ils revenaient probablement du donjon. Parmi les aventuriers, certains passaient la nuit dans le donjon. Puisque le donjon était un endroit dangereux où se trouvaient beaucoup de démons, passer la nuit là-bas en faisant des tours de garde ne devait pas être très reposant. Cependant, de telles pratiques étaient nécessaires lors de chasse prolongée.

D’après leurs apparences, je pensais qu’ils avaient dû rencontrer une sorte de problème au cours d’une nuit dans le donjon.

Le jeune guerrier qui semblait être leur chef se précipita dans le magasin.

« S’il vous plaît, de la nourriture, de l’eau et un endroit pour nous reposer. »

En portant son attention sur la renarde mythologique, son expression fatiguée devient une expression de surprise. Tout homme ordinaire serait surpris par la belle adolescente qui tenait le magasin, mais les circonstances du guerrier ne lui donnaient pas le temps de prendre soin de ces choses. Heureusement, la Fille-Renarde avait été entraînée pour cela.

« Avec votre commande de nourriture et eau, puis-je vous proposer un fruit qui pourrait vous intéresser ? On appelle cela une pomme, c’est doux et juteux. Il est possible de le garder en état pendant à peu près deux mois. Il pourra soulager votre faim et vous permettra de récupérer. Si vous préférez, nous vendons également du pain dur et de la viande séchée. » (Renarde mythologique)

Une réponse comme celle se trouvant dans un manuel.

Elle avait seulement fait ce qu’elle avait appris à faire, mais pour un homme dans une situation désespérée, sa réponse serait vue comme indifférente.

« C’est d’accord, alors dépêchez-vous. »

« Alors, en voulez-vous un de chaque objet ? Si vous le commandez en tant que lot, ceci ne vous coûtera qu’une pièce d’argent. » (Renarde mythologique)

« Oui, oui, oui, quatre lots, dépêchez-vous ! »

« Compris. De plus, qu’en est-il de l’alcool ? Il s’agit là d’un spécial d’Avalon qui vous donnera de bons souvenirs. Il s’agit d’un alcool doux et de bonnes qualités, un excellent cadeau pour une femme. » (Renarde mythologique)

L’homme qui ressemblait à un guerrier avait une veine qui était alors apparue. Je me sentais un peu désolé pour lui. Elle ne devrait pas aller aussi loin avec ses propositions tirées du manuel.

« Arrêtez ça ! Êtes-vous en train de vous moquer de moi !? Amenez-moi rapidement la nourriture et l’eau ! »

« Certainement. S’il vous plaît, ce sera quatre pièces d’argent. » (Renarde mythologique)

Quand la Renarde mythologique déclara cela, l’homme sortit d’une poche de poitrine les pièces et les jeta.

« J’ai bien reçu les quatre pièces. Il y a une salle à manger couverte à l’arrière du magasin, alors, s’il vous plaît, utilisez-là. » (Renarde mythologique)

Quand la Renarde mythologique était alors revenue en remettant habilement le lot d’objets, l’homme les arracha des mains de celle-ci.

Puis, lorsque les aventuriers eurent disparu, après avoir été capable de vendre quelque chose, la renarde mythologique se mit à sourire.

« Haaa. J’étais tellement nerveuse. Monseigneur Procell, Grande Sœur Kuina, comment étais-je ? Est-ce que j'ai bien agi ? » (Renarde mythologique)

La Renarde mythologique tout en hésitant nous demanda cela. Et bien, c’était sa façon d’être.

Et pour elle, Kuina leva son pouce.

« C’était parfait. Continue ainsi ! » (Kuina)

Oh ! Et bien, je pensais que c’était juste un des événements malencontreux et possible qui pouvait arriver. En outre, elle n’avait pas oublié de questions.

« Je suis si heureuse. » (Renarde mythologique)

Je pouvais deviner que cela irait mieux lorsqu’elle s’y sera habituée.

Étant donné qu’elle avait bien vendu les articles et que c’était ses premiers clients, elle avait fait de l’excellent travail.

En mettant ça de côté, je décidai de faire un petit suivi et je me dirigeai donc vers la salle à manger où se trouvaient les aventuriers.

*** Du point de vue des aventuriers ***

« Bordel, qu’est-ce qu’il y avait avec cette vendeuse ? Combien de temps encore allait-elle nous poser des questions !? »

Le guerrier exprimait son irritation avec un soupir.

Avec la nourriture qu’ils avaient achetée, ils étaient allés à l’arrière du magasin. Tout comme la vendeuse l’avait dit, il y avait des tables et des chaises de disponibles. De plus, elles avaient l’air confortables.

« Solt, calme-toi. Nous devrions nous considérer comme chanceux d’avoir pu obtenir de la nourriture. Qui plus est à un si bon prix et pourtant fait avec de bons ingrédients, n’est-ce pas ? Comme ce pain, aucun blé de second ordre ne pourrait être aussi bon. »

Le grand homme qui avait une barbe impressionnante avait dit cela.

Après avoir entendu cela, le guerrier retrouva un peu son sang-froid.

Dans tous les cas, il était temps de manger la nourriture.

Leur exploration cette fois-ci avait été un énorme échec. Il y avait le fait qu’ils n’aient pas exploré un donjon familier, mais c’était surtout parce que des monstres affreusement puissants apparurent dès le premier étage. Ils avaient couru pour leur vie, mais ce faisant, ils avaient été obligés de laisser derrière les sacs avec la nourriture et les trésors.

Ils avaient toujours une petite quantité de rations sur eux, mais cela aussi avait été consommé. Avec leur corps trop usé pour chasser, ils pensaient qu’il n’y avait pas d’autre choix que de demander de l’aide à une personne au hasard.

« Je suis désolé, tout le monde. Si seulement, j’avais assez de Pouvoirs Magiques... » (Magicienne)

La magicienne avait dit cela avec un ton d’excuse.

Elle était une utilisatrice d’une magie très précieuse, la magie de soin. Cependant, en ce moment, son Pouvoir Magique était épuisé et par conséquent, elle ne pouvait utiliser la magie.

Le guerrier et le grand homme avaient désespérément essayé de faire semblant d’aller bien, mais en plus des bleus partout sur le corps, ils avaient souffert d’entorses et d’os cassés à divers endroits.

« Ne le sois pas, Mira. Si tu n’étais pas là, je serais déjà mort. Je ne suis vivant que parce que tu as guéri ce grand trou béant que j’avais dans le corps. Si seulement je n’avais pas été autant blessé, il te resterait encore du Pouvoir Magique... »

Le guerrier parlait d’une bataille qui s’était produite l’autre jour. Un monstre apparaissant soudainement avait vraiment été cauchemardesque. Il ne faisait aucun doute qu’il s’agisse d’un monstre de rang B. C’était déjà excellent qu’ils soient encore en vie.

Après avoir fui, ils avaient décidé de se cacher, de se soigner et par tous les moyens de sortir du donjon.

« Je devrais plutôt être celui qui s’excuse. Je suis en parfaite santé, mais je n’ai rien pu faire. »

La voleuse le regardait en colère.

« Qu’est-ce que tu racontes ? C’est parce que tu as pris le tour de garde que nous avons pu dormir pendant la nuit. En outre, si ce n’était pas toi, nous aurions été tués par les pièges depuis longtemps. » (Voleuse)

« Hmm, tu es encore jeune, mais tes capacités d’éclaireur sont excellentes. »

« Solt, Fam. »

Ils étaient certains de ce qu’ils disaient. Un voleur pouvait sentir la présence de piège et d’ennemis, déverrouiller des coffres et autres. Il était utile sur de nombreux aspects et était indispensable dans un groupe.

La jeune fille parla ensuite avec une voix marquée par l’émotion.

« De toute façon, mangeons ! » (Voleuse)

« Hmm, oui, mangeons. »

Et alors, ils commencèrent à manger. D’abord, ils burent beaucoup d’eau. Ils en furent surpris. Elle se répandait dans tout le corps.

Quel goût est-ce ? pensa-t-il.

Au point où il en était, n’importe quelle eau lui aurait fait de l’effet, mais là c’est allé au-delà de ses attentes. C’était bon dans le vrai sens du mot. Il était incrédule. De plus, il était revigoré par celle-ci.

Il mangea ensuite ce que la vendeuse appelait pomme.

Ça avait une bonne texture en bouche. En le mâchant, les jus acidulés qui venaient du fruit se répandaient dans sa bouche. C’était tellement bon qu’il failli en pleurer. À l’instant où il l’avala, toutes les cellules de son corps étaient devenues extatiques.

Qu’est-ce que c’est, pensa-t-il, est-ce un fruit du paradis ?

Son corps s’était comme détendu et ses maux s’effaçaient. La fatigue qui pesait sur son corps avait également disparu.

Au moment où il le remarqua, il avait déjà fini le fruit.

C’était étrange. Il était considéré comme un gros mangeur, mais ce délicieux fruit avait réussi à éloigner sa faim. Il avait ensuite le pain. Il ressemblait à n’importe quel autre pain visuellement, mais il était incroyablement bon. On pouvait goûter la douceur du blé utilisé. Il avait lui-même grandi dans une famille d’agriculteurs, mais n’avait jamais goûté d’aussi bon pain. La qualité des ingrédients, surtout celui du blé était très élevé.

Anticipant la même chose, il essaya la viande séchée, mais à sa déception, elle était tout à fait ordinaire. Le guerrier se tourna alors pour voir où ses compagnons en étaient. Après avoir bu et mangé les fruits et le pain, tout le monde était dans une sorte de stupeur.

Après que les derniers effets de cette stupeur s’estompèrent, le guerrier se mit à parler.

« Hé ! Tout le monde, ce fruit rouge n’était pas incroyablement délicieux ? »

« Ouais ! C’était vraiment le meilleur. Je ne peux toujours pas croire que quelque chose comme cela existe dans le monde. L’eau et le pain aussi étaient superbes. Cette ville est géniale. Nous devons le dire aux autres. »

« N’est-ce pas ? J’étais tellement fatigué avant, mais maintenant je suis en pleine forme. Et je sais qu’en vue des circonstances je n’en devrais pas être heureux, mais je le suis. »

« C’est exactement le goût de quelque chose bénit par la terre. Ma fatigue a disparu, il semblerait que mon Pouvoir Magique reviendra bientôt. » (Magicienne)

Tous étaient choqués par le bon goût de leur repas, surtout de la pomme. Ce n’était pas seulement délicieux, mais il avait également des effets bénéfiques.

« Hé ! Que diriez-vous si nous retournons à Eclaba, retirons notre argent, puis nous resterons à notre auberge habituelle jusqu’à ce que nos blessures soient complètement remises ? Et, juste après, nous retournons au donjon ? »

« Ça m’a l’air bien. Compte tenu de nos blessures et du Pouvoir Magique dépensé par Mira, cela pourrait être le meilleur choix. »

Ce groupe de quatre personnes était un groupe de premier ordre. Avec leurs forces combinées, ils pourraient même chasser des monstres de rang C et inférieurs. Cet exploit seul valait de l’argent, assez pour avoir des économies. Avec de telles économies, même s’ils subissent de sérieux revers comme cette fois, il était possible de s’en remettre. Mais ce n’était pas bon marché pour autant.

« Et à propos de changer de plan ? Je pense que nous pourrions rester dans cette ville pendant un certain temps. Si nous mangeons quotidiennement ces fruits rouges, nos blessures et notre Pouvoir Magique devraient récupérer. Et nous pourrons à nouveau défier le donjon plus rapidement. Si je me souviens bien, la jeune fille a déclaré que cette ville avait une auberge et que ça ne coûtait pas trop cher d’y rester. »

« Mais, et notre équipement brisé ? Nous devons trouver un forgeron comme nous avons souvent besoin de les réparer. D’une manière où d’une autre, nous devons retourner à Eclaba. D’ailleurs, je ne suis pas sûr que l’auberge de cette ville soit appropriée. »

Le guerrier était confus, il ne pouvait nier ce que le grand homme venait de dire, mais le prix de cette auberge était tellement moins cher que celui d’Eclaba. De même pour les boissons et les aliments de cette ville.

Leur temps de récupération serait plus court ici. Et s’ils restaient ici, leur temps de trajets pour aller au donjon serait plus court.

Peu importe l’argent qu’ils avaient, ils voulaient éviter de trop le dépenser.

De n’importe quelle manière dont il voyait cela, cette ville était avantageuse.

Il le savait et il voulait quand même encore retourner à Eclaba...

À ce moment-là, un jeune homme bien habillé arriva. Il devait avoir entre 15 et 19 ans.

Il portait des vêtements noirs finement fabriqués. Le jeune homme souriait, mais pendant un instant le guerrier sentit un frisson parcourir son échine. Ses longues années d’expérience en tant qu’aventurier avaient aiguisé son instinct, et là, il ressentait l’aura d’un véritable combattant dans ce jeune homme.

« Je vous remercie de prendre le temps de visiter notre belle ville. Ceci pourrait être mal vu, mais je n’ai pu m’empêcher d’entendre votre conversation. » (Procell)

« Et vous êtes ? »

« Je suis le chef de cette ville ainsi que le père de tous les Demi-Humains qui vivent ici. Je suis appelé le grand sage Procell. Cette ville qui vous a accueillis, chers aventuriers, en plus d’avoir une auberge, a également un forgeron qui a préparé certaines de ses meilleures créations. Me permettez-vous de vous guider jusque là-bas ? » (Procell)

Il déclara cela puis se baissa avec élégance.

Ce n’était rien de moins qu’une bénédiction. C’était une bonne nouvelle pour les aventuriers d’apprendre que la ville avait également un forgeron.

Ils ne s’attendaient pas à grand-chose du forgeron de cette ville, mais ils pensaient que le forgeron aurait au moins les compétences pour faire de simples réparations.

Le guerrier se tourna vers ses compagnons pour avoir leur réponse...

« Bien, s’il vous plaît, montrez-nous le chemin. »

***

Chapitre 15 : Travail à Temps Partiel

Dans le but de voir comment se débrouillait la Renarde mythologique, j’étais allé voir les réactions des aventuriers et bien qu’il y ait eu des plaintes au début, j’ai été soulagé de voir qu’ils avaient aimé nos produits.

Cependant, la conversation qu’ils avaient eue juste après m’avait amené à croire qu’ils avaient besoin d’une auberge et de quelques équipements. J’avais donc décidé d’aller leur parler.

« Si vous le souhaitez. Je peux vous montrer ma ville, il y a un forgeron qui vend et répare des armes. Nous avons également une auberge. » (Procell)

Bien qu’ils fussent déconcertés par ma soudaine apparition, ils retrouvèrent leur sang-froid.

« Que voulez-vous dire par père des Demi-Humains ? Et vous êtes un grand sage ? Et qui êtes-vous ? »

« Il s’agit d’une ville que j’ai construite pour les Demi-Humains qui sont persécutés par la société et je suis leur gardien. » (Procell)

J’avais un peu trop encensé mes paroles et était peut-être allé trop loin avec mon bluff. Ils me regardaient avec des yeux suspicieux. J’avais fait une erreur, du moins, c’est ce que je croyais. C’était un peu embarrassant.

D’accord, changeons de sujet.

« ... Et en ce qui concerne cette visite ? » (Procell)

« Oh, oh, oui. Pouvez-vous nous montrer l’auberge ? »

« Oui, avec plaisir. » (Procell)

Je hochai la tête avant d’amener le groupe d’aventuriers jusqu’à l’auberge.

*

Celui qui dirigeait actuellement l’auberge était Wight.

Je pensais que je n’aurais pas à m’inquiéter si c’était lui.

« Bienvenue, chers invités » (Wight)

Wight nous avait salués une fois la porte ouverte.

Son corps entier était enveloppé dans sa robe de haute classe et sur son visage, il avait le masque.

Le masque était enchanté avec [Tromperie] et il devrait le faire apparaître comme un élégant gentleman.

« Est-ce l’auberge ? »

« Oui, elle l’est. Ou alors, je voudrais le dire, mais en ce moment, il s’agit juste un endroit où dormir. Permettez-moi de vous expliquer nos systèmes. » (Procell)

Je me suis alors raclé la gorge avant de continuer.

« Nous avons deux options possibles. La première option est de louer des chambres particulières. Indépendamment du nombre de personnes à rester dans la salle, cela vous coûtera 2 pièces d’argent par nuit. Eh bien, deux personnes peuvent dormir confortablement dans celles-ci, mais elles devraient quand même pouvoir accueillir quatre personnes. Ces chambres ont des verrous installés à l’intérieur, donc si vous voulez une certaine discrétion, c’est l’option à choisir. Et ne vous inquiétez pas, peu importe ce que vous choisissez, des couvertures vous seront fournies. » (Procell)

Soit dit en passant, c’était un prix vraiment bon marché. Dans la ville d’Eclaba, le travail manuel destiné aux aventuriers leur permettrait de gagner 6 pièces d’argent par jour.

« C’est tellement bon marché. »

« Après tout, un endroit où dormir est tout ce que nous offrons. Les clients peuvent profiter du bain pendant leur séjour. En ce qui concerne les repas, vous devrez les acheter au magasin où vous êtes allés plus tôt. Vous êtes libre d’utiliser l’eau du puits dans la cour de l’auberge, donc si vous avez de la lessive, vous pouvez vous en occuper. En outre, notre ville a également une source chaude et vous êtes également libre d’y aller. » (Procell)

« Vous avez une source chaude !? »

Les yeux de la voleuse, la seule en bonne santé, brillaient.

« Lecca, tu t’y connais ? »

Le guerrier avait demandé cela à la voleuse.

« Ouais, je connais. C’est un bain chaud où vous pouvez aller vous détendre. Ça fait vraiment, vraiment du bien. De plus, cela aide à soulager le stress. » (Voleuse)

Avec un visage extatique, la voleuse imaginait la source chaude.

« Vous avez des connaissances. Comme vous l’avez dit, les sources chaudes soulagent le stress. Mais la source chaude de ma ville est spéciale. Mis à part le fait de soulager le stress, ma source chaude rend également la peau douce et belle, accélère la récupération des blessures et maladies, augmente la récupération du Pouvoir Magique et beaucoup d’autre chose. » (Procell)

« Tout cela juste en se baignant dans la source chaude ? »

« Oui. Outre les pouvoirs mystérieux de la source chaude, c’est à cause de la magie des elfes qui bénissent cette ville. » (Procell)

Ce que j’avais dit était vrai. Bien que les effets puissent être mineurs, ils étaient néanmoins présents.

Chaque fois que l’Elfe Antique entre dans le bain, les effets deviennent plus forts, elle en était probablement la cause, pensai-je.

« Hé, Solt, restons ici ! j’aimerais entrer dans la source chaude, c’est vraiment génial ! Ceci accélérerait la guérison de nos blessures ! De plus, Mira récupérera aussi son Pouvoir Magique plus rapidement  ! »

« ... Je ne peux toujours pas le croire. Oh et bien ! Nous prévoyons de rester ici de toute façon, on pourrait aussi bien essayer la source chaude. »

« Oh oui ! Je suis maintenant impatiente d’y aller. »

Il semblait que la source chaude fonctionnait correctement et qu’elle soit à leur goût.

« Plus tôt vous aviez dit qu’il y avait deux possibilités, mais quel est l’autre ? »

« Je l’ai fait, et la deuxième option vous permet de rester dans une salle commune. Bien sûr, la salle n’aura pas de serrure, alors nous conseillons aux invités de se souvenir de faire attention au vol. Pour celle-ci, cela ne coûtera qu’une pièce d’argent par personne. Dans votre cas, chers invités, plutôt que la salle commune, il serait moins coûteux de rester dans une chambre particulière et donc c’est pourquoi j’ai d’abord mentionné l’autre solution. » (Procell)

Les salles communes étaient fondamentalement une chose destinée aux aventuriers voyageant seuls.

Pour un groupe, les chambres particulières étaient toujours moins cher et bien mieux.

« Bien, nous louerons deux chambres. Quatre pièces d’argent seront assez, n’est-ce pas ? »

« Oui, parfaitement. » (Procell)

Au moment où j’avais dit cela, Wight sortit deux clés et leur expliquait les détails.

« Chers invités, ce sont les clés de vos chambres. Veuillez consulter le plan sur le mur qui permet de voir le numéro des pièces pour trouver l’emplacement de vos chambres. » (Wight)

Le guerrier prit une clé tandis que l’autre fut prise par la voleuse. Il semblait qu’ils allaient se séparer par sexe : une rare considération pour des aventuriers.

« Procell, pouvez-vous attendre jusqu’à ce que nous ayons déposé nos bagages avant de nous guider jusqu’au magasin d’équipement ? »

« Oui, pas de problème. » (Procell)

Répondis-je en souriant.

Pour des aventuriers, ce groupe était fort et expérimenté. S’ils étaient impressionnés, les nouvelles de notre ville se répandraient par le bouche-à-oreille. Un peu d’effort était tolérable.

*

Un peu plus tard, les aventuriers étaient revenus. Il semblait avoir enfilé des vêtements décontractés. Cependant, j’avais également remarqué qu’ils portaient un gros sac sur leurs épaules, j’avais alors supposé qu’il s’agissait de leur équipement cassé.

Je les avais donc amenés vers le magasin.

*

Quand nous étions revenus au magasin, Kuina et les deux Renardes mythologiques étaient toutes là. Je pensai alors que la Renarde mythologique envoyée à l’extérieur avait attiré trop de visiteurs au point de devoir lui demander de l’aide.

Quand je remarquai que le golem qui agissait comme son gardien n’était pas là, j’avais supposé qu’il devait continuer à tenir la pancarte. Le golem allait lui aussi attirer des visiteurs, pour l’instant, je n’avais rien à redire à cette décision.

Les denrées alimentaires se vendaient bien.

Il y avait une trentaine de clients dans le magasin. Il pouvait ne pas y avoir beaucoup de clients, mais à trois pour tenir la boutique, le travail était difficile.

Kuina me regardait avec des yeux quémandant de l’aide, mais j’avais prétendu ne pas la voir. C’était bien, j’avais confiance en le fait qu’elles puissent gérer quelque chose comme ça, elles devaient le faire, pour pouvoir gérer les futures ventes. Et donc, j’avais espéré du fond de mon cœur qu’elles réussissent.

Je me suis alors éclairci la gorge avant de faire face au groupe d’aventuriers.

« Eh bien, c’est ici que les transactions pour l’achat et la réparation ont lieu. Cependant, pour le moment, seules des épées sont en ventes. »

J’avais dit cela avant de les conduire dans le magasin. Nous avons ensuite été dans la zone opposée d’où se trouvaient les denrées alimentaires. Là-bas, beaucoup d’épées étaient placées de manières désinvoltes. La seule accrochée au mur était celle que l’Ancienne Naine avait sérieusement réalisée.

En y repensant, les épées ne ressortaient pas vraiment. En entrant dans le magasin, on devait chercher pour les voir. En fait, les aventuriers venant d’arriver dans le magasin les cherchaient encore.

J’avais alors noté qu’il fallait les placer à un meilleur endroit le plus rapidement possible.

Mais comme je le pensais... ...

« Où se trouvent les épées ? J’ai entendu dire qu’il y avait de merveilleuses épées vendues ici, mais où sont-elles ? »

Un nouveau groupe de visiteurs était arrivé et demandait cela aux filles. Ils étaient une vingtaine. Dès le début, ils cherchaient des épées. J’imaginais qu’ils avaient entendu parler de la forgeronne experte de cette ville.

Avec l’arrivée du nouveau groupe, les filles avaient alors commencé à paniquer. En voyant ça, j’avais décidé de m’occuper des nouveaux arrivants.

« Les épées sont par là. Ces clients sont sur le point d’aller essayer les épées alors pourquoi ne pas vous joindre à nous ? » (Procell)

« Oh ! de ce côté, hein. Je n’avais pas remarqué. »

J’avais alors rassemblé les clients intéressés par les épées. L’intérieur du magasin était vaste, donc il n’y avait pas de problèmes avec le fait d’avoir beaucoup de personnes à l’intérieur.

J’avais ramassé une des épées produites en masse avant de la remettre à un homme qui semblait être un guerrier.

« Cette épée que vous venez de me passer, il s’agit là d’une bonne arme. »

Au moment où le guerrier avait pris l’épée, son regard avait changé d’une personne relaxée à celui d’un épéiste.

Il regardait intensément l’épée, puis toucha sa lame. Ensuite, il se prépara et frappa avec pour la juger. Le son de l’épée coupant l’air put être entendu. Il avait vraiment de bonnes compétences.

« C’est une magnifique épée. Vous ne verrez pas beaucoup d’épées de ce niveau dans Eclaba. »

« Pourquoi ne pas l’essayer contre quelque chose ? » (Procell)

« Est-ce correct !? »

Il était plus intéressé que prévu.

J’avais placé une bûche verticalement afin qu’il puisse tester la lame sur celui-ci. Il y avait des accessoires métalliques attachés sur celle-ci afin de ne pas tomber.

Le guerrier se lança de nouveau et balança l’épée pour frapper la bûche. En se faisant, la bûche fut coupée net.

« Elle a vraiment un tranchant absurde. Et c’est aussi léger que tranchant. Je ressens aussi à l’intérieur un Pouvoir Magique. C’est bien mieux que mon épée. Combien coûte-t-elle ? »

« Deux pièces d’or. » (Procell)

Au moment où j’annonçai le prix, la mâchoire du guerrier, lui était tombé. Il devait être surpris.

« Attendez, quoi !? Cette épée ne coûte que deux pièces d’or !? Même mon épée actuelle m’a coûté quatre pièces d’or ! Normalement, une telle épée devrait coûter au moins six pièces d’or... non, huit ! »

Il parlait en s’approchant de moi.

Au fait, j’avais basé le prix de nos épées sur celui des épées avec un peu de mithrils vendus à Eclaba.

En comparant les deux épées, la nôtre utilisait un meilleur alliage avec de bons ratios et une bonne pureté des matériaux. Les compétences utilisées étaient elles aussi supérieures. Les Naines-forgeronnes ne faisaient des épées que de manière à atteindre leurs quotas de production, mais les humains pouvant recopier ces épées seraient extrêmement rares.

En outre, bien que les épées faites par les Naines forgeronnes ne pouvaient pas être enchantées comme celle fabriquée par l’Ancienne Naine, ces épées étaient capables d’absorber un peu de Pouvoir Magique pour devenir encore plus puissantes. Il s’agissait d’une sorte d’Épée Magique.

Nos épées n’étaient tout simplement pas au même niveau aussi bien le prix que la qualité.

« Nos forgerons sont très compétents, donc faire une chose de ce niveau leur est très simple. » (Procell)

« Y a-t-il un grand maître forgeron ici !? »

« Seulement de belles naines. Cette ville est une ville où la discrimination contre les Demi-Humains est abolie. Nous avons des gens très talentueux ici capables de faire ce qu’aucun humain ne serait capable de faire. » (Procell)

« Une bénédiction elfique et des naines-forgeronnes, quelle ville vraiment incroyable. Vendez-moi cette épée dès maintenant ! Pour ce prix, je dois l’acheter maintenant ou risquer de ne pas l’avoir ! »

L’homme, les yeux injectés de sang, s’écria cela en me remettant une pièce d’or et 30 d’argents.

Une pièce d’or valait 30 pièces d’argent, alors ce qu’il m’a remis valait exactement deux pièces d’or.

Étant donné qu’un travailleur manuel gagnerait six pièces d’argent par jour, il faudrait à ce travailleur environ 15 jours de travail continu pour gagner ce montant.

En aucun cas, ce n’était cher, mais en considérant sa qualité, il s’agissait d’une très bonne affaire.

« Pour le moment, nous ne vendons que des épées, mais le forgeron qui a fabriqué ces épées peut également réparer les équipements. Voilà comment l’atelier fonctionne. Fondamentalement en plus des matériaux nécessaires à la réparation, le prix d’une réparation sera de 6 pièces d’argent. Veuillez payer ce montant au comptoir. Aussi, autres que les épées, nous acceptons également les demandes d’armes sur mesures qui seront fabriquées par la même personne qui a fait ces épées. Bien que cela soit un peu plus cher, trois pièces d’or. » (Procell)

« Je n’ai aucun doute sur l’habilité d’un forgeron capable de créer cela. Je vais la laisser réparer mon armure. »

L’homme s’émerveilla devant sa nouvelle épée.

Mais alors, je ressentis quelque chose d’étrange. Des regards sur ma personne provenant de toutes les personnes derrière ce guerrier.

Ceux qui me regardaient le plus fixement étaient ceux du groupe cherchant les épées. Les aventuriers qui cherchaient des denrées alimentaires commençaient aussi à regarder vers moi.

Juste après, ils étaient tous venus vers moi d’un coup.

« Montrez-moi aussi l’épée ! »

« Il s’agit là d’une épée avec du mithril, n’est-ce pas ? »

« Quel tranchant ! »

« Elles sont pour seulement deux pièces d’or, c’est sérieux ? »

Les épées étaient légèrement loin de l’entrée, de sorte que les clients ne les avaient pas remarquées avant ça, mais avec le tumulte actuel, ils les avaient maintenant vues.

L’un après l’autre, ils examinaient les épées. Et après les avoir brièvement examinés...

« D’accord, j’achète ! »

« Hey miss, je voudrais commander une lance faite avec les mêmes matériaux et technique que ces épées, alors, négocions ! »

« Il n’y en a déjà plus ? Quand allez-vous en refaire ? »

Les clients se rassemblaient vers le comptoir où se trouvaient les filles-renardes qui géraient les ventes. Outre la vente d’arme, elles géraient également d’autres ventes. Le comptoir était ainsi devenu chaotique.

« Père, idiot ! C’est bien trop ! » (Kuina)

J’entendis alors la plainte de Kuina. C’était vraiment ma faute que les choses sont devenues ainsi. Même si elle se plaignait, comme on pouvait s’y attendre de Kuina, elle faisait correctement son travail.

« Désolé pour ça. »

Le guerrier semblait désolé pour ça.

« Ceci devait se produire, la question était quand ? » (Procell)

Il s’agissait juste du temps avant que les clients remarquent les épées.

Cependant, les filles étaient capables de gérer cela.

« Hmm, quelle est cette épée ! »

Le guerrier éleva soudainement la voix.

Il regardait l’épée se trouvant sur le mur.

Il avait l’air tendu, comme si son âme avait été aspirée. Il avait ensuite enveloppé ses deux mains autour de son corps et s’était mis à trembler.

« Procell, cette épée, terrifiante. Est-ce qu’elle est aussi à vendre !? Vendez-la-moi, vendez-là moi ! »

Il me posait cette question en secouant mes épaules.

Même sa façon de parler était devenue bizarre.

« Elle est très spéciale et est donc très chère. Elle coûte 10’000 pièces d’or. »

C’était aussi cher qu’un château, mais ça valait vraiment la peine.

« C’est trop... mais... »

Ses yeux s’étaient remplis d’avidité. Je craignais qu’il n’essaie de la voler.

Eh bien, ce magasin avait toujours deux golems de mithril comme protection alors, ce n’était pas un trop grand problème. Les articles coûteux étaient marqués magiquement et, à moins de payer au comptoir ils seraient considérés comme voleurs et seraient attaqués.

Alors que je pensais cela, le reste du groupe de ce guerrier, la magicienne et la voleuse, qui avait des expressions sombres s’approchait du guerrier.

« Dis, tu as payé deux pièces d’or pour cette épée, alors nous reste-t-il beaucoup d’argent ? »

« Si je me rappelle bien, je pense que payer cette épée a déjà vidé toutes nos économies. Ai-je tort ? »

Les deux pressaient le guerrier et il était trempé de sueur froide.

« Lecca, Mira, Désolé ! C’était la seule chance pour moi d’acheter une telle épée. Au lieu de payer pour réparer mon ancienne épée, j’ai pensé qu’en acheté une nouvelle plus forte serait mieux. Je veux dire, regardez, tout est déjà vendu. Si je ne l’avais pas acheté maintenant, je n’aurais pas pu l’acheter du tout. C’est vraiment une épée géniale. »

Comme il l’a dit, toutes les épées qui étaient sur les étagères étaient maintenant dans les mains d’aventuriers se trouvant devant le comptoir.

« Je comprends ce que tu ressens, je sais que c’est une épée incroyable, mais... mais maintenant, nous n’avons plus d’argent et nous devons rapidement retourner à Eclaba. »

Leur séjour à l’auberge avait déjà été payé, mais ils n’étaient probablement pas en mesure de payer pour le lendemain. Sans oublier, leur repas quotidien leur coûterait aussi de l’argent.

Et puis, j’eus alors une bonne idée.

« Si cela ne vous dérange pas, est-ce que les deux filles veulent travailler à temps partiel ici ? Les hommes sont blessés, mais les filles ne devraient pas avoir de difficulté à travailler. Elle avait l’air d’avoir épuisé son pouvoir, mais une pomme l’a un peu aidé à se remettre. Je suis prêt à payer 12 pièces d’argent par jour. » (Procell)

C’était le double d’un salaire de travailleur manuel. D’ailleurs, leur groupe était incapable de retourner au donjon tant les blessures d’hommes n’auraient pas disparu.

Il était logique de gagner de l’argent en travaillant à temps partiel en attendant de récupérer de leurs blessures.

« « J’accepte » »

Elles avaient toutes les deux accepté.

Les filles travaillant pour nourrir les hommes, il y avait quelque chose de noble à ce sujet.

« Merci beaucoup. Alors, j’aimerais vous demander de commencer tout de suite et d’aider les filles. Le magasin reste ouvert jusqu’à ce qu’il fasse sombre et vous serez payées en fin de journée. » (Procell)

En disant cela, les deux filles s’étaient dirigées vers le comptoir qui était déjà devenu une zone de guerre.

Comme prévu d’aventurières, elles étaient courageuses.

C’était leur premier jour de travail, mais elles avaient rapidement compris comment faire. Cela avait aidé qu’elles soient aussi vives.

D’une certaine manière, nous avions pu obtenir de nouvelles mains-d’œuvre.

Avec cela, Kuina et les autres avaient eu un peu moins de travail.

Et avec l’ajout de deux nouvelles vendeuses, les choses avaient commencé à mieux se dérouler. Nous aurions eu de grosses difficultés sans elles.

Quoi qu’il en soit, les clients d’aujourd’hui amèneraient ceux de demain et ainsi de suite. Ce qui signifiait également que les choses allaient devenir encore plus intéressantes.

Oh bien, j’attends avec impatience de voir cela.

***

Chapitre 16 : Le Marchand

Une semaine après avoir fini de créer ma ville et son ouverture aux humains, le nombre d’humains avait très vite augmenté. Les chiffres indiquaient qu’au moins 300 humains passaient par jour dans ma ville et au moins 50 d’entre eux passaient la nuit dans notre auberge.

Les DP avaient aussi rapidement augmenté.

Une moyenne de 5 DP était gagnée pour chaque humain et cela par jour. S’ils passaient juste momentanément, ce nombre tombait à une moyenne de 2 DP. Dans l’ensemble, je gagnais 500 DP quotidiennement.

Il semblait que cette ville stimulait les désirs humains, les émotions humaines avaient plus fluctué que prévu, mes revenus étaient équivalant à cela.

À l’heure actuelle, Kuina et les autres en chassant dans la [Caverne Cramoisie] me fournissaient plus de DP, mais cela devrait devenir moins intéressant au fur et à mesure que je gagnais des habitants.

Puisque j’avais finalement obtenu un apport régulier de DP, je pouvais maintenant me préparer à une [Guerre] et construire sans soucis un donjon vicieux.

Ce serait une mauvaise idée de ne pas commencer à se préparer à une [Guerre].

J’avais l’avantage de devoir faire un donjon uniquement axé sur l’anéantissement des intrus alors que les autres Seigneurs-Démons devaient penser à la protection de leurs cristaux ainsi qu’aux humains venant défier le donjon.

« Enfin, je l’ai terminé. Les maux de tête sans fin vont enfin finir. » (Procell)

... Mais il y avait d’autres problèmes.

Étant donné qu’un grand nombre d’aventuriers à sang chaud venaient dans notre ville, il était naturel qu’il y ait des disputes.

En plus, il y avait des problèmes de vols. Le nombre de personnes essayant de voler les épées était particulièrement élevé.

Les golems cependant, résolvaient tous ces problèmes avec une démonstration de force.

Les golems étaient programmés pour réprimer immédiatement les actes de violence et de vols.

Outre ces problèmes, il y avait un nombre infini de voleur de pommes, de personnes accroupies afin de sauter sur les personnes sortant de l’auberge où des personnes qui harcelaient les Renardes mythologiques, les Naines forgeronnes et les Hautes Elfes.

... Les golems avaient géré tous ces problèmes pour rendre la ville plus paisible. Les golems étaient vraiment pratiques.

« Père, les choses se sont finalement calmées. » (Kuina)

« C’est bien, n’est-ce pas ? Nous avons finalement pu aider. » (Procell)

À l’heure actuelle, j’étais à la maison du chef de la ville, et travaillais avec diligence.

Le magasin et l’auberge possédaient au moins 10 aventuriers qui travaillaient à temps partiel, ce qui avait permis à Kuina de se libérer de ce travail.

Il semblerait qu’avoir un salaire quotidien de 12 pièces d’argent, soit deux fois le salaire d’un travailleur manuel, soit très intéressant. Mais le travail était si bien que certains aventuriers de bas niveau voulaient même continuer à travailler à long terme.

Dans un certain temps, il serait peut-être préférable de leur donner une maison pour s’installer au lieu de les laisser vivre dans une chambre d’auberge.

J’espérais avoir des employés à temps plein à l’auberge et au magasin plutôt que des employés à temps partiel.

Pendant que je pensais à cela, la porte s’ouvrit et l’Ancienne Naine ainsi qu’Elfe Antique arrivèrent.

« Maître. » (Ancienne Naine)

« Mon Maître. » (Elfe Antique)

Les deux avaient un visage sérieux en venant.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi êtes-vous aussi sérieuse ? » (Procell)

« Maître, nous sommes en manque de personnel. J’ai besoin d’aide. » (Ancienne Naine)

« Nous aussi. Il y a trop de travail. » (Elfe Antique)

Elles étaient affligées.

Le magasin et l’auberge ne nécessitaient pas beaucoup de compétence pour les employés, de manière à ce que les aventuriers puissent y travailler sans être surveillés. La forge et les tâches agricoles nécessitaient elles une main-d’œuvre qualifiée.

Apparemment, les aventuriers ayant acheté des épées avaient rapidement répandu la nouvelle, ce qui avait amené encore plus d’aventuriers à venir pour celle-ci. Elles étaient si populaires que même en doublant le prix beaucoup de personnes viendraient quand même.

La pomme en raison de sa capacité mystérieuse à soulager le stress, et le pain pour sa délicatesse inhabituel, avaient fait monter la popularité de la ville.

Ceux-ci étaient tous raisonnables, mais le nombre d’épées qui pouvaient être faites en un jour était limité alors que les pommes et le blé ─ ingrédient principal de notre pain ─ ne faisait que croître à un rythme accéléré en raison du pouvoir des elfes.

Cela devenait assez imposant.

« Je comprends bien. Mais d’abord, Ancienne Naine, j’ai ordonné de diminuer la production d’épée à 20 par jour, cela n’a-t-il pas aidé ? Bien sûr, vous avez un mois d’avance, ce rythme est-il trop élevé ? » (Procell)

J’espérais qu’en augmentant la rareté des épées au lieu de toutes les vendre d’un coup permettrait, en plus de rendre la charge des naines plus légères, mais aussi de garder les clients en retrait.

En outre, les marchands et forgerons des villes d’à côté risqueraient de se plaindre si l’on vendait trop d’épées.

Cependant, si nous faisions l’autre extrême et vendions les épées sur commande uniquement, l’effet sur les visiteurs serait atténué. J’avais donc décidé que cinq des vingt épées faites par jour seraient affichées sur le comptoir et seraient vendues par loterie.

De plus, les matières premières étaient également un problème. Les golems creusaient avec diligence jour et nuit, mais entre leur production de mithril et nos préparations de [Guerre] pour le donjon lui-même, c’était vraiment tout ce que l’on pouvait mettre de coté.

« Il y a beaucoup de réparations d’armes et d’armures. En outre, les commandes pour les articles sur mesures sont trop précises et gênantes. Les Naines-forgeronnes ne pouvaient pas gérer tout cela par elles-mêmes, donc je suis aussi obligée de travailler sur ces commandes. Le nombre d’humains a lui aussi augmenté, donc une expansion de nos bâtiments est nécessaire. En ce moment, nous sommes à peine capables de gérer les commandes, mais cela ne m’empêche pas de continuer mon véritable travail : de développer nos armes. » (Ancienne Naine)

J’avais compris ce qu’elle voulait dire. Les ventes mises à part, la réparation d’équipement devait être rapidement faite.

« D’accord, je vais te donner deux nouveaux Nains forgerons. » (Procell)

« Merci. Deux devraient être suffisants. » (Ancienne Naine)

Au cours de la dernière semaine, mes DP avaient considérablement augmenté. Cette dépense ne devrait pas poser de problèmes.

De plus, les Nains-forgerons étaient des démons de rang B et deviendraient un ajout important à nos forces de combat, donc c’était d’une pierre deux coups.

« D’accord alors, et toi, Elfe Antique ? » (Procell)

« Oui, quant à nous, nous récoltons plus de produits que nous pouvons faire grandir. Peu importe à quel point nous accélérons la croissance, tout est rapidement consommé. C’est au point où les Hauts Elfes en sont devenus groggy. » (Elfe Antique)

« Mises à part les pommes, au lieu de faire pousser le blé, ne pouvons-nous pas simplement utiliser ceux achetés dans la ville d’Eclaba ? » (Procell)

« Il vaut mieux que nous ne le fassions pas. Notre pain est maintenant connu pour être délicieux et il y a beaucoup de visiteurs qui viennent pour notre pain, alors si nous utilisons du blé acheté dans la ville d’Eclaba, ils pourraient se fâcher. » (Elfe Antique)

Elle avait certainement raison. Si le pain cessait soudainement d’être délicieux, les clients seraient vraiment en colère.

Le goût du blé était le résultat de la combinaison des bénédictions des elfes, des terres fertiles et de l’approvisionnement en eau.

Même si les elfes n’accéléraient pas la croissance du blé, le bon blé pourrait encore être récolté dans notre ville. À l’avenir, les immigrants seront ceux qu’ils cultiveront le blé, il ne leur faudra pas longtemps avant de pouvoir le récolter.

« Je comprends. Je vais également vous donner deux nouveaux Hauts Elfes. De même, l’accélération de la croissance des cultures sera suffisante. De plus, pourquoi ne pas faciliter votre travail en utilisant les humains pour récolter les pommes et le blé ? Aussitôt que possible, embaucher des travailleurs à temps partiel... non, ils doivent être des immigrants, n’est-ce pas ? » (Procell)

Jusqu’à présent, nous n’avions toujours pas d’immigrants. Quelque chose que je devais rapidement rectifier.

« Oui, bien sûr. Je pense que je les laisserai faire. Merci ! » (Elfe Antique)

Avec cela, j’avais résolu leurs problèmes.

Mais alors, je voyais Kuina regarder avec envie, les soulagées Ancienne Naine et Elfe Antique.

« Père, tout comme Elfe-chan et An-chan, les renards mythologiques. » (Kuina)

« Nous ne pouvons pas, du moins pas maintenant. Nous n’avons plus de DP, je pense qu’il faut pour le moment les dépenser ailleurs. » (Procell)

La quasi-totalité des DP que j’avais gagnés après la création de la ville venait d’être utilisée pour créer les Nains-forgerons ainsi que les Hauts Elfes.

Bien sûr, nous ne pouvions pas nous permettre de créer des renards mythologiques dont le nombre était suffisant pour le moment.

« Je comprends... quel dommage ! » (Kuina)

Au moment où je pensais la conversation terminée, j’entendis le son de la cloche installée sur la porte.

*

« Entrez. » (Procell)

« Oui, mon seigneur. » (Wight)

Celui qui venait d’arriver était Wight. Derrière lui se trouvait un homme à l’allure riche avec un bon physique et un homme mince avec un corps bien entraîné.

« Ce gentleman a dit qu’il voulait parler avec vous, mon seigneur, donc je les ai conduits ici. » (Wight)

Comme l’avait dit Wight, le monsieur s’était aligné à côté de lui.

« Je suis honoré de vous rencontrer. Je m’appelle Conanna Curtrude et je dirige une petite entreprise dans Eclaba. Le but de ma visite dans cette splendide ville gouvernée par le grand sage Procell est que j’ai quelque chose dont je souhaite parler avec vous. » (Conanna)

Je pensais qu’il avait senti le parfum de l’argent, il était en effet un marchand. L’homme qui se tenait près de lui était probablement son garde.

« Quel honneur ! Vous êtes peut-être Curtrude de la meilleure et plus grande entreprise d’Eclaba ? Certainement, j’écouterais ce que vous avez à me dire. Mais d’abord, au lieu de parler ici debout, pourquoi ne pas nous asseoir et nous détendre dans la pièce là-bas. » (Procell)

J’avais guidé les hommes dans le salon que j’avais préparé dans cette maison.

*

Après leur avoir proposé de s’asseoir, l’homme avec un bon physique, Conanna s’était assis seulement après m’avoir remercié.

« C’est un bon article. C’est la première fois que je vois une chaise si confortable. » (Conanna)

« Je suis ravi de savoir que c’est à votre goût. » (Procell)

Je l’avais créé avec [Création]. C’était la plus belle chaise dont je me souvenais.

Si on lui demandait, l’Ancienne Naine était susceptible de dire que c’était une beauté ergonomique, incroyablement rationnelle et merveilleuse.

« Beaucoup de vos meubles, entre autres choses, ne me sont pas familiers. Il pourrait être grossier de demander, mais d’où venez-vous ? » (Conanna)

« D’un humble village, se trouvant quelque part loin vers l’est. » (Procell)

« Et le nom de cet endroit est ? » (Conanna)

« Un secret. Les fruits et les épées vendus ici à Avalon viennent de là-bas, alors excusez-moi de ne pas partager d’autres connaissances. » (Procell)

C’était une histoire que j’avais préparée au préalable.

Dire que les objets venaient de loin était par lui-même persuasif.

« Je vois. C’est raisonnable. Après tout, je ne dirais rien à un étranger concernant les secrets de ma réussite. » (Conanna)

« Merci de votre compréhension. » (Procell)

« Pouvez-vous me dire une chose cependant : j’aimerais connaître votre raison de construire ici dans une terre éloignée et infestée de monstres une ville peuplée principalement de jeunes filles demi-humaines ? » (Conanna)

J’étais surpris que même s’il était marchand, il ne demandât rien de directement lié à l’argent.

Mais encore une fois, il pourrait simplement chercher tout ce qui pourrait être utilisé contre moi.

« Oui. Ceci je peux vous le dire. Il pourrait ne pas être évident en me voyant, mais j’ai du sang de demi-humain qui coule dans mes veines. J’ai été persécutée en grandissant et, au moment où j’ai atteint l’âge adulte, je suis immédiatement parti en voyage. Pendant mon voyage, j’ai rencontré plusieurs autres personnes qui avaient des problèmes similaires. Je voulais donc les aider d’une manière ou d’une autre. » (Procell)

J’avais alors souri avec ironie alors que j’avais fini de raconter mon histoire inventée de toute pièce.

« Si les Demi-Humains sont persécutés partout, alors j’ai décidé que je préférais construire une ville hors des frontières où les Demi-Humains pourront vivre en paix. J’ai ensuite recueilli des candidats pour ma ville. Heureusement, tout ce dont ce plan avait besoin se trouvait ici. » (Procell)

Il s’agissait d’un complet et absolu mensonge, mais il ne pouvait pas être facilement percé.

Il me regardait avec les yeux d’un marchand cherchant mes réelles intentions.

« Je vois, c’est merveilleux. Vous n’êtes pas seulement un homme influent qui a construit et gère une ville comme celle-ci, mais vous êtes également un homme de caractère. » (Conanna)

Je ne pensais pas qu’il croyait complètement mon histoire, mais il n’avait pas poussé plus loin.

« Je ne mérite pas d’être appelé un homme de caractère. Il s’agit simplement de mon ardeur au travail. » (Procell)

« Je vois, je vois. Je prendrais note de cette distinction. Hier, j’ai eu le privilège de rester dans votre auberge, mais, oh, mon Dieu ! Cette source chaude est merveilleuse. Ceci m’a soulagé de ma fatigue. Et la combinaison de se retrouver plongé dans un bain chaud ajouté à l’alcool glacé fabriqué à partir de ce fruit appelé pomme était absolument merveilleuse. » (Conanna)

« Ceci me fait plaisir d’entendre ça. Mais laissant cela de côté, ne devrions-nous pas discuter du but principal de votre visite ? Vous êtes ici pour parler affaires, n’est-ce pas ? » (Procell)

« Oui en effet. » (Conanna)

L’odeur du profit émanait de cette ville. Et ainsi, les humains se rassemblaient rapidement ici. Avec eux, il était naturel pour les humains comme lui de se précipiter ici.

J’étais plutôt reconnaissant aux humains venant vendre leur produit, car Avalon manquait d’un grand nombre de choses.

« Je suis désolé, mais permettez-moi de le dire d’avance, je refuse de vendre quoi que ce soit en dehors de ma ville qui pourrait révéler nos techniques. » (Procell)

« Quo─ » (Conanna)

Le marchand avait clairement l’air surpris. Peut-être était-ce son véritable but.

Mon but était de rassembler beaucoup de personnes dans ma ville, et non de gagner de l’argent. Peu importe le nombre d’articles que nous achetions, ou la quantité de ce que nous pouvions vendre, ceci avait finalement peu de conséquences pour moi.

C’est pourquoi j’acceptais de vendre une épée par client.

« Mais, si l’affaire reste dans cette ville, vous avez ma plus grande coopération. Maintenant que nous sommes sur le bon chemin, permettez-moi de discuter des détails de votre transaction. » (Procell)

Et c’était ainsi qu’une bataille différente de celle où des épées se heurtaient avait commencé.

***

Chapitre 17 : L’Autre Visage d’Avalon

Avec ma remarque préventive, le marchand sembla déprimé.

« Oh mon Dieu ! Abattu avant même d’avoir eu une chance. Pour l’instant pourriez-vous au moins écouter ma proposition, s’il vous plaît ? Si je vendais les épées que vous vendez à Eclaba, je pourrais les vendre quatre fois le prix de vente actuel. C’est si vous me permettez de les acheter en vrac à trois fois le prix. Je pense qu’il s’agit là d’un marché profitable à nous deux. » (Conanna)

« Je ne peux pas approuver cet accord. Pour des raisons que je ne discuterai pas, mon but est de rassembler beaucoup de personnes dans cette ville, même si je dois le faire seul. Et donc, je ne peux pas vous vendre les épées que j’utilise pour attirer les gens. » (Procell)

Si j’avais l’impression d’avoir besoin d’argent, je pourrais simplement en créer autant que nécessaire.

Ce qui était important pour moi était les humains eux-mêmes.

« Hmm, c’est surprenant. Il devrait pourtant être plus facile pour vous de les vendre en masse... De toute façon, que diriez-vous de vendre le procédé pour créer vos épées ? Si vous le faites, je suis prêt à vous donner une pièce d’or pour chaque épée vendue. Comme ça, vos revenus augmenteront de cent, non mille fois ! » (Conanna)

Sa façon de penser était vraiment celle d’un commerçant.

Si j’acceptais ce qu’il proposait, Avalon gagnerait de l’argent même si la ville tournait au ralenti et ne produirait rien.

« Je me répète, mais je n’ai pas l’intention de vendre les produits de cette ville ailleurs qu’ici. Peu importe le montant proposé. » (Procell)

« Vos buts sont-ils plus importants que l’argent ? » (Conanna)

« Rassembler beaucoup de personnes ici et faire évoluer la ville est tout ce qui m’importe. Tout le reste ne signifie rien pour moi. » (Procell)

Le marchand regarda mon visage et poussa un soupir.

« Je vois. Je ne peux pas vous faire changer d’avis, même un petit peu. Il semble que vous soyez sincère et non en train de bluffer. » (Conanna)

J’acquiesçai en silence.

« Il semble que nous soyons dans une impasse. Alors, permettez-moi de vous proposer quelque chose de plus : j’aimerais beaucoup si je pouvais ouvrir une succursale Curtrude ici dans votre ville. » (Conanna)

En ce qui concerne la ville, il ne pouvait rien proposer de mieux que cela. Avalon manquait d’un grand nombre de choses. À l’heure actuelle, la seule nourriture vendue à Avalon était le pain et la viande séchée. Bien qu’elles soient peu coûteuses, les humains voulaient toujours de la variété.

Après avoir vécu un moment ici, ils allaient avoir besoin de vêtements et de chaussures. Et pendant que j’y étais, je pensais à ouvrir un magasin la nuit pour servir une variété de cuisines. En fait, il y avait déjà quelques aventuriers et petits vendeurs ambulants qui amenaient leur propre produit à vendre.

Nous n’avions pas assez de main-d’œuvre, donc c’était gênant pour nous de chaque fois stocker ce que nous avions acheté à Eclaba. Mais une fois qu’Avalon aurait une grande entreprise ayant ouvert un magasin, nous aurions un approvisionnement régulier d’éléments essentiels.

Plus importants encore, nous serions libérés de l’inquiétude pour ces produits, puis nous pourrons nous concentrer sur la manière d’attirer encore plus d’humains.

« Monsieur Procell, je pense que c’est quelque chose de fantastique pour Avalon. En tant que tel, j’aimerais vous demander deux choses. Premièrement, il s’agit des taxes —. » (Conanna)

« Il n’y en aura pas. Vous pouvez apporter autant de produits que vous le souhaitez. » (Procell)

« Quoi — !? » (Conanna)

Conanna haussa la voix de surprise.

Normalement, ces taxes étaient une importante source de revenus. Il était inouï d’y renoncer.

« Êtes-vous sérieux ? » (Conanna)

« Oui. Avalon deviendra un endroit où votre entreprise est exempte de taxes et pourra négocier en paix avec les nombreuses personnes réunies. En se faisant, j’espère que cela entraînera une augmentation dans la variété d’articles vendus qui seraient à bas prix. En outre, le magasin géré directement par Avalon ne vendra que des produits fabriqués avec les ingrédients produits ici ou avec ceux pouvant être acheté dans la ville... Par là, je veux dire les produits fabriqués avec les ingrédients qui peuvent être acheté dans cette ville, espérons que cela inclut le vôtre. Si votre magasin vend également de la viande séchée, nous sommes prêts à arrêter d’en vendre. Mais encore une fois, c’est complètement différent si votre magasin ne vend pas ce dont nous avons besoin. » (Procell)

Le marchand avait alors dégluti.

À l’heure actuelle, chaque ville sollicitait les taxes de toutes personnes apportant des marchandises. D’autre part, faire des affaires en dehors des villes, là où les monstres se trouvent, était dangereux.

La mise en place d’un magasin dans une ville où l’on pourrait commercer en toute sécurité tout en ne payant aucune taxe devrait être un commerce très rentable.

De plus, en disant que nous ne vendrions que des choses qu’ils ne vendraient pas, les commerçants n’auraient donc pas de concurrence avec nous qui ne nous soucions pas de faire des profits.

Notre ville était un endroit où beaucoup de personnes se rassemblaient, qui avait quelques produits spécialisés, et cela avait la capacité d’attirer les foules, mais manquait encore de beaucoup de choses. Il y avait d’innombrables occasions de faire du profit.

« Permettez-moi d’indiquer ma seconde demande alors. » (Conanna)

Conanna fit un sourire surpris.

« Avant cela, permettez-moi de vous informer que je vais percevoir une taxe de 10 % de vos bénéfices bruts mensuels. Uniquement cela et rien de plus. » (Procell)

« Notre bénéfice brut et non net ? C’est toujours bon marché. Très bien, d’accord. Maintenant, j’aimerais créer un magasin le plus tôt possible, mais est-il possible d’acheter un terrain ? » (Conanna)

« Je vais vous fournir un bâtiment déjà construit. Vous pouvez le rénover à votre goût. Il a des services d’eaux, un système de drainage, et un accès à l’eau de la source chaude. Je vais également fournir à votre entreprise un golem d’argent. Ce sera une sorte d’excuse pour ne pas pouvoir vous procurer les produits de ma ville... au moins, pas directement de moi. » (Procell)

« Je vous suis très reconnaissant. Puis-je vous demander ce que vous voulez dire par cette dernière partie, Procell-sama ? » (Conanna)

Je suppose qu’il était naturel d’être intrigué. S’il s’agissait d’un commerce normal, le marchand lui apporterait des objets qui seraient revendus, et en retour, il récupérerait des objets pouvant être vendus dans d’autres villes. L’impossibilité de le faire réduirait de moitié ses bénéfices.

« Tôt ou tard, cette ville aura ses propres immigrants et, lorsqu’ils auront cultivé leurs propres produits, que ce soit les pommes ou le blé de haute qualité que vous ne pouvez trouver dans d’autres villes, les immigrants vous en vendront peut-être. En outre, de nombreux aventuriers sont obligés de s’arrêter dans cette ville et avec eux les trésors qu’ils ont gagnés dans le donjon à proximité. Trésors qui pouvaient être achetés. Je n’ai aucune intention de réglementer le commerce de ces personnes. » (Procell)

« Oui, il semblerait que je puisse les obtenir par ces moyens. Il est regrettable que je n’aie aucun moyen d’obtenir un lot de vos épées, mais cela devrait suffire. Et puis, à propos de ce golem. » (Conanna)

Au moment où il posait les questions sur les golems, ses yeux avaient changé de couleur. Un marchand reconnaîtrait probablement sa signification tout de suite.

« J’espère que vous le laisserez tirer votre voiture au lieu d’un cheval. Ils ne peuvent pas courir aussi vite qu’un cheval, mais sur la durée ils iront plus vite. Avec sa force, il vous permettra de charger plus de matériel dans le chariot. Il ne mange pas, ne boit pas, et ne se fatigue pas. Et avec son pouvoir qui rivalise avec un monstre de rang C, il pourrait aussi servir de gardes. » (Procell)

Tels étaient les charmes des golems. Les chevaux nécessitaient du temps et de l’argent pour s’occuper d’eux. En période d’attaque de monstres, ils devraient aussi être défendus.

J’allais donner au marchand un golem d’argent pour suivre ma déclaration.

De plus, à cette époque où les monstres étaient partout, il fallait engager des aventuriers comme garde.

Un golem d’argent pouvait remplir toutes ces fonctions et réduisait considérablement le coût du transport.

« En outre, je vais préparer des maisons pour les employés de votre magasin. Et bien, permettez-moi d’indiquer une chose, ils devront payer la taxe que j’ai mentionnée plus tôt : 10 % des revenus bruts. » (Procell)

Mes conditions étaient incroyablement bonnes.

« Monsieur Procell, attendez une minute, qu’est-ce qui se passe avec ces termes ? Êtes-vous sérieux avec ces termes ? » (Conanna)

« Vous ne l’avez pas exprimé vous-même ? Que votre magasin deviendra un avantage pour ma ville ? Par conséquent, ces termes, considérez-les comme un investissement, si vous le préférez. Si certains termes ne sont pas à votre convenance, n’hésitez pas à couper le contrat, je pourrais simplement le proposer à une autre entreprise. » (Procell)

À ce moment-là, le marchand se mit à frémir.

Il avait probablement pensé que mon offre était trop bonne pour être vraie. Bien qu’il doutait encore, il craignait que l’accord ne se fasse avec une autre entreprise.

Avec cela en tête, je décidai d’apaiser son esprit.

« Monsieur Conanna, en échange de conditions aussi généreuses, j’aimerais demander quelque chose en retour. » (Procell)

« ... Quelle est-elle ? » (Conanna)

« J’aimerais que vous promouviez cette ville et ses charmes par le biais de votre entreprise. Et aussi pour répandre le fait que nous cherchons à avoir des immigrants. » (Procell)

Je lui avais remis un morceau de papier.

Écrit dessus se trouvait les informations concernant le recrutement.

« C’est ? » (Conanna)

« Cette ville ne sera pas composée que d’aventurier passant par ici, mais aussi de résident permanent que nous espérons pouvoir recruter. À l’heure actuelle, nous recherchons spécialement des agriculteurs pour les terres agricoles inutilisés. » (Procell)

« Monsieur Procell, cette taxe est trop bon marché. Les fermiers trouveraient cela fascinant. Saviez-vous que dans Eclaba la taxe est de 70 % de ce qu’ils récoltent ? Alors que la vôtre est de 30 % ! Je me demande honnêtement comment cela peut-il fonctionner avec si peu d’impôts. » (Conanna)

« Ma réponse est simple. En partie grâce aux golems qui protègent notre ville gratuitement et aux Demi-Humains qui construisent les différentes infrastructures comme les canaux. Ceci revient beaucoup moins cher de prendre soin de la ville. » (Procell)

Naturellement, faire faire cette tâche aux humains coûterait énormément d’argent. Sans oublier, nous avions construit la ville en une semaine alors que pour des humains il faudrait une décennie pour la créer.

« ... Très bien. Nous utiliserons nos contacts pour diffuser la nouvelle selon laquelle votre ville est à la recherche d’immigrants. Pfff, Monsieur Procell, vous manquez grandement de cupidité. Si vous n’aviez pas une telle mentalité, vous devriez pouvoir gagner bien plus. » (Conanna)

« Dire que je ne suis pas avide est grossier, non ? Quoi qu’il en soit, je suis gourmand. C’est juste que je ne suis pas avide d’argent. » (Procell)

Nous nous étions ensuite serré la main. Et avec cela, notre contrat fut scellé.

La distribution de biens dans la ville augmenterait tout de suite grâce à la promotion d’Avalon.

En le consultant, il pourrait même me recommander des individus talentueux.

... Et une grande firme marchande telle que la sienne devait avoir un énorme pouvoir politique. Dans une certaine mesure, j’en étais sûr.

« Monsieur Conanna, laissez-moi vous donner un conseil. Sachez qu’Avalon et moi-même ferons des échanges en toute honnêteté, mais nous savons aussi que nous ne pardonnerons jamais à une personne qui nous trahit. Nous n’avons aucun intérêt à savoir ce que vous faites dans l’ombre, mais rappelez-vous qu’aucun secret ne peut rester secret dans cette ville. » (Procell)

« J’ai compris. Je ne tuerai pas ma poule aux œufs d’or. » (Conanna)

Nous avions tous deux souri.

Ensuite, je lui avais montré quelques-unes des maisons. Il avait alors décidé lesquels prendre et nous avions ensuite vérifié les détails.

En passant, il avait également mentionné qu’en dehors de son magasin, il aimerait aussi un jour ouvrir des maisons closes, des bars et toutes les choses dans ce genre, j’avais considéré tout cela positivement.

La méthode la plus efficace en entreprise n’était pas de travailler dur pour développer un produit et ensuite le vendre. Il s’agissait plutôt de préparer un endroit où ce commerce pourrait être fait et de laisser les gens et les commerçants se rassembler pour faire leurs propres affaires et qu’ils vous donnent ainsi une part des profits.

Mais encore une fois, si je pouvais avoir des réserves, je pense que je voudrais ouvrir un restaurant, juste pour m’amuser.

En tout cas, grâce à tout cela, ma ville grandissait rapidement.

Je vis Conanna partir sur son véhicule tiré par le golem en argent.

Comme signe de notre amitié, je lui avais donné plus tôt que prévu. S’il n’honorait pas notre accord et s’enfuyait, je n’aurais pas de grosse perte, donc, je n’avais pas hésité à le faire.

Alors que j’avais essayé de rentrer à la maison, je sentis que quelque chose venait d’atterrir sur mon épaule.

« Oh, tu es de retour. » (Procell)

Sur mon épaule se trouvait un petit oiseau bleu.

Je devinai qu’il était venu livrer une lettre de la part du Seigneur-Démon du [Vent], Stolas.

Dans la lettre, elle me déclara qu’elle avait également construit son propre donjon, et avait réussi à attirer des aventuriers et à gagner ses propres DP. Aussi en tant que concurrente, elle avait demandé, de manière plutôt provocatrice, comment faisais-je.

« Ohh, comme attendu de Stolas. Durant ce court laps de temps, elle a réussi à mettre en place son propre donjon. Néanmoins, vraiment, cette personne... » (Procell)

Cependant, à la moitié de la lettre provocatrice, elle s’était transformée en une lettre semblant dire qu’elle prenait soin de moi. Elle avait détaillé les conseils qu’elle avait reçus de son parent, le Seigneur-Démon du [Dragon], Astaroth. Elle avait également indiqué que, dans le cas d’une [Guerre], elle me soutiendrait.

... Je me suis vraiment fait une bonne amie.

« Tu n’as pas à t’inquiéter, Stolas, tout ira bien ici aussi. » (Procell)

J’avais répondu à la lettre tout en me dirigeant vers la [Mine]. Cette entrée menant au vrai donjon d’Avalon était faite pour tuer tout intrus osant s’égarer à l’intérieur. Elle avait été cachée habillement par l’Ancienne Naine et l’Elfe Antique.

Si quelqu’un réussissait à passer la première salle surveillée par les golems de mithril avec leur mitrailleuse lourde, ils seraient accueillis par les morts-vivants se trouvant dans la seconde salle, un cimetière favorisant les morts-vivants.

Il y avait aussi les usines à pain et celles d’artillerie.

Une partie des squelettes se trouvaient dans les usines à pain et créaient du pain tandis que l’autre partie fabriquait des bombes avec les matériaux que je créais avec [Création]. Pour 20 DP par squelette, les squelettes étaient extrêmement pratiques.

Cette pièce avait aussi un véritable ciel et vous regardiez bien, vous pourriez voir le Gryphon qui volait là-bas. Volant avec lui se trouvaient des démons deux rangs sous celui du Gryphon, des Hippogriffes portaient des roches. En créant le Gryphon, j’avais pu acheter des démons de rang D pouvant voler et porter une certaine charge. Ils étaient pratiques de diverses manières. Ils étaient également bon marché et pouvaient être créés en masse.

Ils récupéraient à plusieurs reprises des roches au sol et les abandonnaient haut dans le ciel.

« D’accord, votre entraînement a porté ses fruits. Vous êtes devenus incroyablement précis, n’est-ce pas ? Même l’entraînement pour cette formation aérienne s’est bien passé. » (Procell)

Ils devaient servir à la fois de bouclier et de lance dans notre force de combat.

Et maintenant, mes préparatifs préliminaires étaient complets. Il était temps de se concentrer sur l’autre face d’Avalon, car les ombres de la [Guerre] s’approchaient.

***

Chapitre 18 : Nouvelle Puissance

La société commerciale de Conanna Curtrude en arrivant dans la ville l’avait rendue encore plus animée. Et pourquoi ne serait-il pas là où une si grande quantité d’êtres humains arrivaient sans cesse dans la ville en une si courte période ? Et ceci en sachant que c’était ainsi à la suite de l’utilisation par le commerçant de ses contacts afin de promouvoir notre ville. Les aventuriers avaient également aidé avec le plaisir qu’ils avaient eu quant à la grande variété de produits amenés par la société — les produits que le magasin géré par les filles-renardes n’avait pas.

Cela dit, cela ne signifiait pas que les ventes du magasin géré par les filles-renardes avaient diminué, car nous avions toujours des pommes bénies par les pouvoirs des Elfes et les épées forgées par les Naines forgeronnes qui ne pouvaient être trouvée nulle part ailleurs.

Donc, fondamentalement, nous vendions nos produits spécialisés alors que la société Curtrude s’occupait des autres produits. Nous étions en parfaite harmonie sans interférer les uns avec les autres.

En revanche, la ville avait bénéficié de l’ouverture d’une succursale de la société commerciale en créant des emplois. Les employés permettaient d’augmenter le nombre d’habitants.

Bien que le marchand et moi-même étions parvenus à un accord selon lequel sa boutique ne vendra que des produits que notre ville ne pouvait produire. Si je voulais augmenter le nombre de choses que notre ville pourrait vendre, comme la viande et les œufs, alors tout ce qu’il fallait faire était de les élever.

En fait, il pourrait être judicieux d’avoir d’autres produits spécialisés que les pommes et les épées, voir même créer une installation récréative comme un casino ou quelque chose comme ça.

De plus, il y avait le nombre croissant d’agriculteurs.

Dans la ville d’Eclaba, 70 % des cultures qu’ils récoltaient leur étaient prélevés en tant que taxe, mais ici, ce montant était réduit à 30 %. De plus, avec notre promesse d’une récolte abondante, nos terres agricoles étaient bénies par les Elfes et les cultures récoltées étaient extraordinairement nutritives. Ces informations devraient attirer beaucoup d’agriculteurs.

Le minutage était parfait. Les agriculteurs venaient juste de récolter, alors, au lieu de continuer leurs récoltes dans d’autres villes, ils avaient décidé de résilier leur contrat et de déménager ici.

Pour le moment, je patrouillais dans la ville avec Kuina, l’Ancienne Naine et l’Elfe Antique.

« Tout va très bien, cela en est un peu effrayant. » (Procell)

« Les humains sont incroyables. Je suis un peu surprise. » (Kuina)

En regardant la ville qui était devenue soudainement peuplée et vivante, Kuina s’était écriée ça.

« Je suis d’accord. Même si nous pouvons faire des choses incroyables, c’est quelque chose qui nous dépasse. » (Ancienne Naine)

« N’est-ce pas ? Ils sont faibles, ils doivent être ingénieux. C’est à cet égard que nous leurs sommes inférieurs. » (Elfe Antique)

Ancienne Naine et Elfe Antique exprimaient leurs accords sur la pensée de Kuina.

Les gens de la société commerciale Curtrude avaient assumé diverses tâches, de sorte que la charge de travail des filles s’était allégée. Ajoutez à cela le fait que le nombre de Nains-forgerons et de Haut Elfe avait augmenté, les filles étaient en réalités assez libres.

Comme j’avais donné aux humains l’autorité de se gouverner dans une certaine mesure, ils pouvaient rapidement établir des règles qui leur permettraient de vivre en toute tranquillité et facilité.

Ils étaient fondamentalement autonomes bien que j’avais encore le dernier mot sur les choses.

Cela dit, tout n’était pas parfait. Étant donné que les gens de la société commerciale Curtrude s’occupaient en grande partie de la direction de la ville, ils avaient également une grande partie de l’autorité.

Pourtant, j’avais toujours le dernier mot. Et probablement le plus important, nous étions les seuls à gérer la sécurité de la ville. Dans ces conditions, je doute que quelque chose d’étrange ne se produise bientôt.

« Maître, Kuina, Elfe, j’ai quelque chose que je dois vous montrer. J’ai finalement finalisé les nouvelles armes. J’ai finalement eu le temps de les développer, donc j’ai fait de mon mieux. » (Ancienne Naine)

« Woah, mon fusil à pompe est devenu encore plus fort. » (Kuina)

« Mhm. J’ai monté de niveau, alors ma magie d’enchantement s’est aussi renforcée et les choses que je pourrais faire ont augmenté. » (Ancienne Naine)

« Merci, An-chan ! » (Kuina)

Kuina avait ensuite embrassé l’Ancienne Naine. Dans la bataille contre le dragon d’émeraude il y a quelque temps, Kuina avait été forcée d’utiliser le mode automatique de son fusil à pompe et, par conséquent, il s’était brisé.

Il avait été réparé peu de temps après, mais Ancienne Naine avait promis à Kuina qu’elle allait améliorer l’arme et lui permettre de complètement supporter le tir automatique.

« J’ai également fini d’améliorer le fusil d’Elfe Antique. J’avais promis d’améliorer sa portée et sa puissance et j’ai fait exactement ça. » (Ancienne Naine)

« Je t’aime An-chan ! » (Elfe Antique)

Elfe Antique était allée enlacer l’Ancienne Naine et Kuina alors qu’elles s’enlaçaient.

Kuina était submergée par l’émotion et enlaçait l’Ancienne Naine, mais Elfe Antique l’a fait simplement parce qu’elle aimait les filles mignonnes et aimait voir Kuina et l’Ancienne Naine aussi heureuse.

Oh ! Ça va, pensai-je. Trois belles filles qui s’enlacent sont vraiment très agréables à voir.

« Ugh, il fait chaud. Laissez-moi. » (Ancienne Naine)

L’Ancienne Naine parlait d’une petite voix et se sépara de Kuina et Elfe Antique.

« Ancienne Naine, désolée d’être si soudain, mais peux-tu nous montrer les nouvelles armes ? » (Procell)

« Oui, j’avais prévu de le faire dès le début. Je les avais préparés. » (Ancienne Naine)

Et ainsi, nous sommes allés à son atelier.

*

Lorsque nous étions arrivés à l’atelier, l’Ancienne Naine nous avait présenté deux boîtes.

Quand elle ouvrit la première, un fusil émettant une lueur argentée s’y trouvait.

« Tout d’abord, voici le fusil à pompe de Kuina, Le Curtana ANS-03. Il était constitué de mithrils, il est maintenant constitué d’un alliage de trois métaux rares : du mithril, de l’orichalque et d’adamantine. Il est plus lourd, mais aussi beaucoup plus puissant. Il est plus durable et devrait pouvoir endurer le mode automatique. Mais en raison de problèmes de mécanismes internes, le déclenchement de la succession de tir rapide risque de se dégrader. Après être passé une fois en mode automatique, je te demande de ne pas le faire une seconde fois trop rapidement. » (Ancienne Naine)

« Merci, An-chan ! Je suis heureuse de pouvoir l’utiliser à nouveau. » (Kuina)

« Je l’ai enchanté avec [Explosion]. En appliquant simplement la Puissance Magique à l’arme, les balles tirées auront donc cet effet. Au moment où le tir se dispersera [Explosion] se déclenchera et permettra d’accélérer les morceaux de balles. » (Ancienne Naine)

C’est très intéressant, je pensais cela. De la sorte, la munition serait accélérée qu’après avoir été tirée, malgré l’augmentation de la puissance de feu l’arme n’aurait pas à subir le contrecoup de la puissance.

« Incroyable ! Avec ça, je serais encore plus puissante. » (Kuina)

« Mais Kuina, si tu appliques trop de Pouvoir Magique à l’arme, l’arme risque de se briser. Donc, tu dois évaluer la quantité de pouvoir à utiliser, je t’aiderai à pratiquer. » (Ancienne Naine)

« An-chan, tu es la meilleure !? » (Kuina)

Kuina a essayé d’enlacer l’Ancienne Naine une fois de plus, mais il semblerait qu’elle ait retenu la leçon et elle avait placé sa main droite sur le front de Kuina afin de l’empêcher.

Kuina secouait ses mains en signe de protestation pendant un moment, mais abandonna à la fin et se sépara, de la déception visible sur son visage.

« Il n’est pas nécessaire de m’enlacer, c’est mon travail. Maintenant, Elfe. J’ai également complété votre fusil. Voilà le Durandal ANAM-01. » (Ancienne Naine)

L’Ancienne Naine ouvrit l’autre boîte et sortit l’arme dont le but était de tirer même à travers le blindage de véhicule.

Cependant, il était différent des fusils antimatériel ordinaires qui étaient connus pour avoir de long canon, ce fusil ne possédait que la moitié de cette longueur.

« Il y a trois points principaux où ce fusil a été amélioré. Tout d’abord, il s’agit du canon qui ne fait que la moitié de la longueur, ce qui permet une meilleure manœuvrabilité et rend l’arme plus légère à cet égard, les balles tirées suivront une trajectoire moins droite et seront moins puissante. Mais c’est là que votre canon fait de vent entre en jeu. » (Ancienne Naine)

« Ça marche. Dès le départ, j’ai toujours utilisé le canon de vent, donc avoir un canon plus court n’est pas un problème. » (Elfe Antique)

C’était un exploit que seule l’Elfe Antique pouvait accomplir. Même les Hauts Elfes ne pouvaient pas faire autant puisqu’ils n’avaient pas la même maîtrise du vent.

« Je pensais ça puisque c’était Elfe Antique. Le second point d’amélioration vise à augmenter la puissance de l’arme, la durabilité tout en réduisant le mécanisme de recul. Alors, préparez-vous au recul. De plus, j’ai augmenté la puissance de l’arme en changeant les matériaux avec lesquels il était fabriqué par le même alliage que celui de l’arme de Kuina. Ses balles sont maintenant en mithril avec le double de puissance d’une balle normale. Si vous couplez tout cela avec la diminution du mécanisme du recul, il faut vous préparer à un énorme recul, encore une fois, préparez-vous à cela. » (Ancienne Naine)

Si un humain devait tirer avec un tel fusil, le fusil volerait, ou, en tentant de le retenir, il se briserait les os.

« Cela ne pose pas beaucoup de problèmes. De toute façon, j’annule le recul avec mon coussin d’air... jusqu’à présent, nous n’avons parlé que de l’arme elle-même, n’est-ce pas ? » (Elfe Antique)

« Mhm ! À propos des mécanismes de l’arme. Je l’ai enchanté avec [Rotation] et [Accélération]. En mettant une partie de votre Puissance Magique, les balles tourneront à une vitesse très élevée. Elle se déplacera dans une trajectoire plus droite et aura une meilleure capacité de pénétration. » (Ancienne Naine)

C’étaient des enchantements simples, mais géniaux. Et précisément parce qu’ils étaient simples, il était possible d’en appliquer deux.

Pour la tireuse d’élite Elfe Antique, il n’existait pas de meilleures armes. Ce n’était pas seulement parce que l’Ancienne Naine avait les compétences d’un maître forgeron, mais aussi parce qu’elle prêtait attention à ses coéquipiers qu’elle pouvait fabriquer des armes parfaitement adaptées à leur propriétaire.

Et à travers tout cela, elle n’avait jamais été vaniteuse. C’était sans doute l’une de ses meilleures qualités.

« Elfe-chan, je veux essayer le fusil tout de suite ! » (Kuina)

« Moi aussi ! Je veux savoir comment ce petit a évolué ! » (Elfe Antique)

Les deux dans leur excitation luttaient pour respirer.

« Maître, je ressens la même chose que ces deux-là. J’aimerais aller à la [Caverne Cramoisie] pour tester ces armes et faire monter le niveau de nos nouveaux compagnons. Pouvons-nous y aller ? » (Ancienne Naine)

« Pourquoi pas, c’est une bonne idée. Allons-y tous ensemble ? » (Procell)

« Allons-y ! » (Kuina)

« Roger, Maître. » (Ancienne Naine)

« Je suis impatiente d’y être ! » (Elfe Antique)

Et comme ça, nous avons décidé d’aller à la [Caverne Cramoisie] avec nos plus récents membres, les nouveaux nains et les Hauts Elfes.

J’avais également décidé d’autre chose. Je voulais la récompenser pour ses contributions majeures à la construction de la ville, à l’amélioration de nos forces de combat et tout le reste.

Lorsque la puissance des nouvelles armes sera utilisée lors de la prochaine chasse, je donnerai à Ancienne Naine ce qu’elle désire le plus.

« Maître, pourquoi me regardez-vous comme ça ? Quelque chose ne va pas ? » (Ancienne Naine)

« Rien... Mais maintenant que je pense à cela, il n’y a pas eu d’amélioration dans le développement de ta propre arme ? » (Procell)

« Je viens de terminer un prototype, mais je ne peux toujours pas le montrer. Une fois que je le montrerai, le Maître sera sûrement étonné. Je peux être plus faible qu’Elfe Antique et Kuina pour le moment... Mais dès que je l’aurais terminé, je serais leur égale si ce n’est plus. » (Ancienne Naine)

L’Ancienne Naine avait un sourire d’une oreille à l’autre tout en disant cela.

Son visage innocent était si mignon, j’avais alors caressé sa tête par réflexe.

***

Chapitre 19 : Rorono

Dans la [Caverne Cramoisie], le donjon sans Seigneur-Démon.

Avec son Seigneur-Démon maintenant parti, le cristal continuait à créer tout seul des démons. En outre, les [Maelstroms] qui étaient en places avant la disparition du Seigneur-Démon continuaient à produire des démons.

À l’origine, il s’agissait d’un donjon gouverné par le Seigneur-Démon de la [Flamme] et, en tant que tels, la plupart, sinon toutes les salles étaient de types volcaniques. Il y avait aussi beaucoup de démons faits à l’aide de la médaille [Flamme].

Chaque jour, une quantité fixe de démons étaient créés alors, nous l’utilisions comme terrain de chasse.

« J’aimerais moi aussi créer un [Maëlstorm]. » (Procell)

« Père, qu’est-ce qui ne va pas ? » (Kuina)

« Non, ce n’est rien. » (Procell)

En payant cent fois le prix d’un démon que l’on pouvait acheter avec des DP, on pouvait acheter un [Maëlstorm] qui créait ce démon une fois par jour.

Les Seigneurs-Démons — autres que moi — ne pouvaient synthétiser des démons n’allant que jusqu’au rang A.. Ceci signifiait qu’ils ne pouvaient acheter que des démons deux rangs inférieurs, donc du rang C de la même lignée. Mais puisque je pouvais créer des démons de rang S, je pouvais acheter des démons de rang B avec des DP.

Et avoir un nouveau démon de rang B chaque jour était une grande aubaine.

Après tout, les démons de rang B — ces démons à l’origine ne pouvaient être créés que par synthèse — étaient des démons si puissants qu’ils servaient de force principale pour la plupart des Seigneurs-Démons.

Cependant, ma force de combat n’était pas encore prête. Pour le moment, il était préférable d’avoir les cent démons qu’un [Maëlstorm]. Je supposais donc que pour le moment je ne pourrais pas en avoir.

« S’il vous plaît, faites attention. Un ennemi approche. » (Elfe Antique)

Elfe Antique nous avait ainsi prévenus.

Elle s’était harmonisée avec le vent et était donc capable de percevoir l’état des choses partout où il y avait du vent.

C’était peut-être le meilleur radar au-dessus du sol.

« Elfe Antique, donne-nous des informations détaillées sur l’ennemi. » (Procell)

« D’accord. Il s’agit d’un démon de type tatou recouvert de très dures écailles. » (Elfe Antique)

« Ahh ! Celui-là. Je le connais. Laissez-le-moi. » (Kuina)

Nous étions venus beaucoup de fois dans ce donjon, alors nous avions compris quels genres de démons pouvaient y exister.

« Kuina-chan, il sera bientôt ici. Prépare-toi. » (Elfe Antique)

Une trentaine de secondes plus tard, l’ennemi arriva.

Son apparence était celle d’un tatou, à l’exception de la lueur métallique venant de son dos et des pointes se trouvant partout sur son corps.

C’était un démon de rang C. Un tatou de fer.

Comme son nom l’indiquait, son dos était couvert d’acier et avait une défense élevée.

« C’est pile la bonne chose pour pouvoir tester mon fusil à pompe. » (Kuina)

Disait Kuina tout en souriant.

Le tatou de fer s’était enroulé sur lui-même et avait commencé à rouler vers nous.

À bien des égards, il était le fléau des utilisateurs d’armes à feu.

En plus d’être très dur, les innombrables pointes sur son dos avaient pour effets de réfléchir les balles.

Mais Kuina, face à un tel ennemi, lui fonçait dessus.

Son fusil en argent, le Curtana, brillait. Il s’agissait d’un indicateur clair qui montrait qu’elle utilisait du Pouvoir Magique dans l’arme.

Elle appuya alors sur la gâchette et c’est alors qu’un bruit de tonnerre put être entendu. Son fusil faisait ce bruit à cause de ses munitions. Cependant, il y avait eu un autre son qui suivit après le bruit de tir.

En raison de l’enchantement que l’Ancienne Naine avait placé sur l’arme, chaque fois qu’une balle était tirée, l’effet d’[Explosion] s’activait, ce qui accélérait les balles, augmentant ainsi leur pouvoir de destruction.

Les innombrables fragments de balles avaient percé l’armure métallique du tatou de fer et étaient entrés dans sa chair.

« Incroyable ! C’est plus puissant que je ne l’imaginais ! Ce fusil est le meilleur ! Les balles peuvent pénétrer cela si facilement ! » (Kuina)

Kuina parlait avec une grande satisfaction dans sa voix, heureuse d’avoir beaucoup de puissance dans son arme.

« Je suis heureuse que tu aies aimé. Pour l’instant, essaye le mode automatique. » (Ancienne Naine)

« D’accord ! Si, lors de notre combat contre le dragon, j'avais eu cette arme tirant en mode automatique, je pense que j'aurais pu le battre plus proprement. » (Kuina)

Ceci semblait vraiment être le cas.

Par la suite, Kuina avait abattu trois ennemis et ses tests avaient ainsi été complets. Quand elle essaya de tirer un chargeur complet en mode automatique, il ne s’était pas brisé comme prévu. Kuina était très heureuse, elle n’arrêtait pas de balancer sa queue.

*

« Alors, maintenant, c’est mon tour. » (Elfe Antique)

Kuina avait fini de faire son test alors maintenant c’est à celui de l'Elfe Antique.

Nous étions sortis de la zone des grottes et étions allés dans une zone avec une étendue de lave.

Avec la lave brûlante tout autour de nous, il faisait très chaud.

C’était une zone extrêmement dangereuse où, si l’on ne parvenait pas à marcher sur les points d’appui étroits, nous serions plongés directement dans la lave.

« Eh bien, j’y vais. Tout le monde, attendez ici. » (Elfe Antique)

Elfe Antique avait dit cela alors qu’elle sauta en l’air avant de s’envoler.

Le manque d’appui n’était pas un problème pour elle.

Pourtant, j’étais inquièt. Je m’inquiétais parce que quelque part ici, des démons étaient cachés. Plus précisément, les serpents géants à la peau rouge qui nageaient dans la mer de lave. Ils sortaient rarement de la lave, donc nous avons généralement tendance à les éviter.

Cependant, Elfe Antique avait dit de la laisser faire.

Avait-elle une sorte de plan, je me le demandais ?

Elle planait dans l’air et visait vers le sol avec le fusil antimatériel que l’Ancienne Naine avait fabriqué, le Durandal ANAM-01.

Elle devait chercher sa proie, pensais-je.

« Mais, cela ne peut pas être... est-ce qu’elle envisage de leur tirer dessus dans la lave ? » (Procell)

Comme pour répondre à ma question, Elfe Antique a commencé à tirer. Même si j’avais une vision cinétique bien meilleure qu’un humain, je ne pouvais pas suivre la balle. Alors qu’avant cela, je pouvais suivre la balle du regard. Sa vitesse avait donc été clairement augmentée. La balle en mithril en synergie avec [Accélération], le premier des deux enchantements se trouvant sur Durandal.

La lave où la balle avait été touché avait tourbillonné et cela était probablement dû à l’effet de [Rotation], le second enchantement.

La lave avait alors soudainement explosé, un son avait suivi quelques instants plus tard.

Et puis, quelques secondes après, le cadavre d’un serpent géant flottait à la surface de la lave, sa tête avait été touchée. Ceci a dû être une mort instantanée, pensais-je.

La puissance de la balle avait dû être réduite par la lave et pourtant, il en restait suffisamment pour frapper la tête du serpent géant.

Très probablement, les enchantements [Accélération] et [Rotation] étaient responsable de tout cela. La balle en voyageant à une vitesse aussi élevée avait pu maintenir une trajectoire droite alors même qu’elle se trouvait dans la lave. En outre, cette rotation lui donnait tant de puissance que la balle n’avait pas seulement déchiré sa chair, mais aussi une partie de son corps.

Pour l’Elfe Antique qui possédait la capacité tireur de balles magiques — qui améliore la puissance et la précision des armes à distance — un tel fusil avait encore augmenté sa puissance.

Je ne savais pas si c’était simplement parce qu’elle n’était pas satisfaite avec une seule proie, mais elle avait rapidement tiré sur différentes cibles alors qu’elle se déplaçait en l’air.

Il y avait dans le ciel une batterie d’artillerie hautement mortelle et mobile. Telle était l’Elfe Antique. Elle était déjà beaucoup plus qu’un simple soldat, elle était devenue une sorte d’arme tactique.

Et puis, un par un, les cadavres géants se mirent à flotter sur la lave. Et peut-être parce que nous avions évité les serpents géants, car nous pensions qu’ils ne valaient pas l’effort, il y en avait tellement de présent à l’heure actuelle, mort dans la mer de lave.

Nous avions été stupéfaits alors que nous regardions la démonstration des compétences d’Elfe Antique.

Après un certain temps, après avoir balayé suffisamment d’ennemis, elle revint vers nous triomphalement.

« An-chan, cette arme est la meilleure ! Sa puissance de feu a tellement augmenté et, comme elle est si facile à utiliser, je peux viser la cible suivante directement après le tir précédent. De plus, c’est tellement résistant que je peux tirer autant de fois que je le souhaite. » (Elfe Antique)

La joyeuse Elfe Antique enlaçait l’arme comme si elle allait l’embrasser.

Je savais comment elle se sentait. Toute personne serait excitée si elle possédait une arme aussi performante.

L’Ancienne Naine avait magnifiquement préparé les meilleures armes pour Kuina et l’Elfe Antique.

« Je suis heureuse que tu l’apprécies. J’étais inquiète de l’avoir trop modifiée. » (Ancienne Naine)

« C’est la meilleur et bien plus simple à utiliser pour moi ! Merci beaucoup ! » (Elfe Antique)

J’avais alors souri en regardant les trois, Kuina, l’Ancienne Naine et l’Elfe Antique discuter avec enthousiasme de la performance des armes à feu.

À juste titre, l’Ancienne Naine semblait être fière, car ses armes étaient les meilleures qu’elle aurait pu réaliser. Ainsi, je décidai de lui donner la récompense à laquelle je pensais depuis un moment.

« Ancienne Naine, j’ai quelque chose dont je souhaite te parler. » (Procell)

« Qu’est-ce que c’est, Maître ? » (Ancienne Naine)

Elle avait demandé cela en inclinant sa tête, elle était incroyablement mignonne.

« Tu t’es très bien conduite. Tu nous as fabriqué des armes et tu nous as aidés à améliorer notre armée. Les golems que tu as créés servent à la fois d’importante force de combat et de main-d’œuvre dans la ville. Même concernant la construction des infrastructures en ville, ta contribution a été la plus grande. Je n’ai nullement l’intention de ne pas tenir compte des contributions de tous les autres, mais tel est la manière dont je le vois. » (Procell)

Peut-être était-ce dû au fait qu’elle fut tellement embarrassée, mais son visage était devenu rouge. Elle baissa la tête pour le dissimuler.

En étant comme cela, Kuina et Elfe Antique lui avaient alors parlé.

« Je suis d’accord ! An-chan est celle qui a le plus contribué ! » (Kuina)

« Ouais, c’est vrai, je le pense aussi. » (Elfe Antique)

« ... Ce... n’est... c’est... j’ai uniquement fait ce que je pouvais... » (Ancienne Naine)

L’Ancienne Naine était encore plus embarrassée alors que sa peau blanche devenait rouge.

« Et aujourd’hui, tu as donné à Kuina et à Elfe Antique de meilleures armes pour elles. Bien sûr, tu pourras développer quelque chose de mieux un jour, mais les faits restent présents. Et en tant que tel, je souhaite te donner quelque chose pour montrer ma reconnaissance envers les efforts que tu as réalisée. » (Procell)

« Maître... »

« Je veux t’accorder un nom. Je veux te récompenser pour avoir autant travaillé. Toi qui as aidé le plus à la création de la ville, et qui as le plus amélioré nos troupes. Je veux te récompenser dans l’espoir que tu utilises tes nouveaux pouvoirs pour aider davantage ma cause. » (Procell)

J’avais déclaré cela et souri.

Sur son visage, des larmes avaient commencé à tomber ;

« Est-ce que c’est bon que ça soit moi ? » (Ancienne Naine)

« Il ne peut y avoir personne d’autre. Mais à la place, je veux te demander quelque chose, Ancienne Naine ! Veux-tu être en mesure de vivre comme étant l’un de mes démons du [pacte démoniaque] ? Pour toi, cela revient à devenir l’un de mes généraux. » (Procell)

« Il ne devrait pas y avoir besoin de demander. Oui, avec plaisir ! Je souhaite vous servir toute ma vie, Maître. » (Ancienne Naine)

« Alors, à partir de maintenant, tu seras connu sous le nom de Rorono ! » (Procell)

Je l’avais nommé d’après le nom du meilleur forgeron se trouvant dans ma mémoire.

« C’est mon nom... Rorono... Cela semble bien... je suis Rorono... Rorono... » (Rorono)

L’Ancienne Naine, non, Rorono répétait son nom encore et encore.

Son corps s’était alors enveloppé d’une légère lumière, signifiant qu’elle avait reçu le pouvoir de son Seigneur-Démon et signifiait que nos destinées étaient pour toujours entrelacées.

Quant à moi, j’avais reçu une connaissance approfondie de sa race et, tout comme pour les renards célestes, les anciens nains avaient encore beaucoup de potentiel caché.

« Et maintenant, tu es aussi l’un de mes démons du [pacte démoniaque]. » (Procell)

« Mhm. Je le suis. » (Rorono)

Rorono sourit fièrement. Mais après cela, elle avait ensuite hésité à parler :

« Heu, Maître, maintenant que je suis l’un de vos démons du [pacte démoniaque], j’ai quelque chose que je souhaite vous demander. Est-ce bon pour moi de le demander ? » (Rorono)

« Bien sûr. » (Procell)

« De temps en temps, laissez-moi vous appeler Père. Je suis envieuse de Kuina qui vous appelle tout le temps comme ça. » (Rorono)

J’avais comme bloqué pendant un instant puis soudainement, j’avais éclaté de rire. C’était quelle chose bête à demander.

« Rorono, mais bien sûr que tu le peux. Désormais, appelle-moi Père autant que tu le souhaites. » (Procell)

« D’accord, Père ! Je ferais de mon mieux à partir de maintenant, encore plus qu’avant. » (Rorono)

Ses yeux brillèrent en me regardant. Elle était trop mignonne, je l’avais donc enlacée.

***

Chapitre 20 : Déclaration de Guerre

Nous avions terminé notre séance de chasse pour la journée et nous étions partis afin de rentrer dans Avalon.

Kuina — joyeuse, jouait avec sa nouvelle arme — et l’Elfe Antique semblaient toutes deux convaincues des performances de leurs armes.

Et même après que les filles se soient battues de toutes leurs forces, leurs armes s’étaient avérées fiables et n’avaient montré aucun signe de dégradation. La fiabilité était la chose la plus importante à prendre en compte sur les armes à feu, car, quelle que soit l’importance d’une arme, elle était inutile si elle ne pouvait pas être utilisée au moment crucial.

« Maître, je vais travailler encore plus durement à partir de maintenant. » (Rorono)

Lors de notre retour, l’Ancienne Naine, ou plutôt, Rorono marchait très proche de moi.

J’avais remarqué qu’elle avait recommencé à m’appeler Maître. Elle avait dit qu’elle m’appellerait Père de temps en temps, alors peut-être que cela signifiait que ça ne serait que dans des occasions spéciales.

Kuina avait toujours une sorte de rivalité avec Rorono et la compétition en ce moment serait d’être proche de moi, mais cette fois, elle nous regardait tranquillement et avec joie. En tant que sœur aînée, elle laissait probablement sa place à Rorono.

« J’attends beaucoup de toi, Rorono » (Procell)

« Mhm » (Rorono)

Au moment où j’avais dit cela, Rorono se mit à sourire d’une oreille à l’autre.

J’avais ensuite regardé derrière moi, en direction de l’Elfe Antique qui se trouvait deux pas derrière moi. Elle souriait aussi.

Elle avait beaucoup travaillé, alors je voulais lui donner un nom.

Cependant, avant même que j’aie eu l’occasion d’exprimer mes pensées, elle s’était avancée en premier tout en disant cela.

« Maître, ne vous inquiétez pas pour moi. Je n’ai toujours pas fait assez pour obtenir un nom. » (Elfe Antique)

Vraiment, pourquoi tous mes démons sont-ils si obstinés ?

Même si je pensais que chacun d’eux avait suffisamment fait...

« D’accord, je te le donnerais plus tard. » (Procell)

Je pensais qu’elle accepterait au moins mon intention de la nommer.

« Oui, j’attends cela avec impatience. Je ferais tout mon possible afin de recevoir un nom. » (Elfe Antique)

À la manière dont les choses se passaient, le jour où je lui accorderais un nom ne semblait pas loin.

Pour dire la vérité, j’avais déjà un nom approprié pour elle.

*

Nous étions revenus au cercle de transfert.

« Maître, j’ai du travail à faire, à plus tard. » (Rorono)

« Moi aussi, afin de cultiver plus de pommes. Car très bientôt, la demande dépassera notre production. » (Elfe Antique)

Rorono et l’Elfe Antique étaient rapidement retournées travailler.

Je m’étais alors souvenu que bientôt un mois complet se serait écoulé depuis que j’avais créé une médaille de [Création] et je pourrais bientôt en recréer une nouvelle.

Je dois choisir avec soin quel démon sera avec celle-là, pensais-je.

Il semblerait que j’avais déjà suffisamment de démons pour l’administration, de sorte qu’un démon uniquement orienté sur le combat était ce que je souhaitais créer.

Kuina et moi avions ensuite lu la proposition des personnes de la société Curtrude concernant les politiques administratives de la ville.

« Père, tu fais un visage effrayant. » (Kuina)

« Non, c’est juste que je ne pensais pas que les humains se montreraient avides si tôt. » (Procell)

C’était peut-être parce que j’étais trop généreux, mais leur proposition devenait de plus en plus exigeante. Je me demandais alors s’ils n’avaient pas la pensée erronée d’être les dirigeants de cette ville.

Selon mon hypothèse, les sociétés de négociation finiraient par informer les pays sur les détails de cette ville et essayer de prendre le contrôle de cette ville. Ils collaboreraient ensuite avec une grande quantité de soldats et d’aventuriers pour tenter de m’éloigner ainsi que mes démons loin de la ville pour ainsi pouvoir la réclamer.

Eh bien, au moins, si cela se produisait, ils se rendraient rapidement compte de leurs folies.

Je pensais qu’il faudrait à un pays au moins 6 mois pour choisir d’attaquer ma ville, entre le fait de recueillir les fonds nécessaires, de recruter des soldats pour leurs causes, de concevoir un stratagème et finalement de tout mobiliser. Si c’était bien le cas, alors j’avais plus que suffisamment de temps pour créer ma force de combat et avoir un plan correct.

« Je devrais subtilement les avertir. Merde, si seulement ils ne cherchaient pas à obtenir plus que ce dont ils ont besoin, alors tous seraient heureux. » (Procell)

Oh bien ! Même si cela se produisait, ce ne sera en aucun cas pour tout de suite.

Ainsi, j’avais apposé un X sur les documents.

« Ah, Père ! Je ressens du Pouvoir Magique de cette lettre. » (Kuina)

Parmi la pile de documents se trouvait une lettre qui m’était adressée.

Récemment, des pétitions de la ville d’Eclaba ainsi que de celles qui n’étaient pas loin étaient arrivées. Ces pétitions demandaient l’exportation des graines de pommiers et des armes des naines. En plus de ces pétitions, beaucoup demandaient également à acheter des golems.

Bien sûr, je les avais toutes rejetées de façon polie.

Étant donné que de nombreux marchands cherchaient à acheter directement nos produits en gros volumes, j’avais mis en place une politique qui, pour des articles comme les épées, ne serait limitée qu’à un exemplaire par personne.

Les Renards mythologiques avaient une bonne mémoire afin de savoir à qui elles en avaient vendu. Même les marchands de revente auraient du mal à se procurer plusieurs épées à la fois, car ils devaient acheter chaque épée en utilisant une personne différente, ce qui les obligeait à rester dans cette ville ce qui finalement m’était bénéfique.

« Il semble que cela provienne d’un Seigneur-Démon de la même génération que moi. » (Procell)

J’avais alors trouvé très amusant qu’un Seigneur-Démon utilise comme moyen de communication le réseau humain.

J’avais lu la lettre et dedans, il était dit que l’autre partie voulait me retrouver face à face et que si j’étais intéressé par cette réunion, je devrais aller à un certain café d’Eclaba à la date spécifiée.

C’était ennuyeux, mais je ne pouvais rien y faire. Après tout, les nouveaux Seigneurs-Démons étions sous le coup d’une règle nous interdisant de nuire à un autre Seigneur-Démon en dehors d’une [Guerre]. Comme exception à cette règle, le Seigneur-Démon pouvait se défendre dans le cas où un autre Seigneur-Démon venait à se faufiler dans son donjon.

Donc en bref, si les Seigneurs-Démons voulaient avoir une conversation pacifique, alors il était préférable que cela se fasse quelque part ailleurs que dans les deux donjons respectifs.

« Père, que vas-tu faire ? » (Kuina)

« Je vais y aller. » (Procell)

« Mais c’est dangereux. Ce Seigneur-Démon risque de te déclarer une [Guerre]. » (Kuina)

Une déclaration de [Guerre] ne pouvait pas être refusée.

Il y avait aussi une règle qui stipulait que les deux Seigneurs-Démons devaient se faire face lors de la déclaration, de sorte que si l’un d’eux s’enfermait dans son donjon, il pourrait tuer son opposant en supposant qu’il soit rentré dans le donjon.

En outre, même si la déclaration de [Guerre] avait été faite avec succès, en tuant le Seigneur-Démon ennemi avant de quitter le donjon et que la guerre ne commence vraiment, cela serait quand même considéré comme une victoire.

« C’est bon. Même si cela se révèle être ça, je ne pense pas que ça soit une mauvaise chose. Après tout, je dois être en [Guerre] avant la fin de l’année. Je ne devrais donc pas laisser passer cette chance de le faire en toute sécurité. » (Procell)

J’étais sûr d’avoir été invité pour quelque chose comme ça.

L’autre Seigneur-Démon avait très probablement fait ses propres préparatifs pour une [Guerre], mais je n’avais pas peur de perdre, car je croyais en mes subordonnés.

De plus, j’étais sûr d’avoir le meilleur revenu de DP parmi les nouveaux Seigneurs-Démons. Tant qu’il s’agissait de moyens standard, je doutais sérieusement de ce qu’ils pourraient faire en un si court laps de temps.

« D’accord, mais s’ils ont l’intention de se battre, j’ai déjà bien réfléchi à un coup final pour eux ! » (Kuina)

La mention du « bien réfléchi » m’avait inquiété, mais Kuina avait toujours été sérieuse lors des batailles, donc ça devrait être bien.

« Maintenant, je me demande exactement ce dont on va parler. » (Procell)

En m’occupant de la paperasserie administrative de la ville, mes pensées erraient involontairement vers l’autre Seigneur-Démon.

***

Chapitre 21 : Discussion Privée

Le matin était venu. Ce jour-là se trouvait être le jour de ma rencontre prévue avec l’autre Seigneur-Démon.

Encore allongé sur mon lit, j’avais ouvert les yeux et ressenti quelque chose de chaud sur mes deux bras.

« ... Père, une autre tasse... » (Kuina)

« ... Maître, caressez ma tête... » (Rorono)

Serrant mon bras droit se trouvait la belle Fille-Renarde, Kuina qui ronronnait doucement, alors qu’enlaçant mon bras gauche se trouvait la naine aux cheveux d’argent, Rorono.

Les deux portaient de minces vêtements de nuit.

Kuina n’enveloppait pas seulement mon bras, car sa queue enveloppait aussi ma jambe. Il s’agissait-là d’une sensation si douce et agréable.

J’utilisais un lit de grande taille (King-Size) et donc il était possible de dormir avec tout le monde sans aucun problème.

Les filles, douces et qui sentaient bon, étaient les meilleurs coussins pouvant m’étreindre. Moi qui avais beaucoup de soucis avais été ainsi guéri.

L’Elfe Antique dormait paisiblement juste à côté de Kuina. Notre arrangement pour dormir était décidé par rotation. Chaque nuit, les deux à mes côtés changeaient et ce n’était que par hasard que ce furent ces deux-là aujourd’hui.

Je regardais les visages endormis de mes filles et doucement — sans les réveiller — je caressais leur tête. Une fois de plus, je pensais que je devais protéger leur bonheur.

*

Après avoir pris le petit-déjeuner, nous avons utilisé une paire de cercles de transfert pour aller dans une maison abandonnée dans les bidonvilles d’Eclaba. Les humains venaient rarement ici, alors j’avais pensé qu’il était prudent de laisser un cercle de transfert ici. Après tout, il était commode pour diverses manières de pouvoir se déplacer directement vers la ville.

« Kuina, tu n’as pas à être aussi vigilante. » (Procell)

« Non, aujourd’hui, je suis la garde de Père et je ne peux pas me laisser aller. Même si les Seigneurs-Démons et leurs démons ont l’interdiction de vous blesser, il y a d’innombrables failles dans les règles. » (Kuina)

Ce qu’elle avait dit était certainement vrai.

Par exemple, on pourrait créer un démon sauvage qui allait devenir enragé et tout simplement renoncer à son contrôle. Ce faisant, ce démon n’était plus considéré comme son subordonné et, même si ce démon se heurtait à un autre Seigneur-Démon, le Seigneur-Démon l’ayant créé ne serait pas tenu pour responsable.

De plus, on pouvait embaucher des humains puissants et les faire attaquer son ennemi.

J’avais déjà pensé à cela, mais évidemment, il y avait des échappatoires à cette règle.

Pour dire la vérité, Rorono et l’Elfe Antique voulaient elles aussi venir, mais je leur avais plutôt demandé de s’occuper des choses pendant que je n’étais pas là.

Il y avait une possibilité que les autres Seigneurs-Démons eussent prévu quelque chose et je voulais donc laisser la majeure partie de ma force de combat dans ma ville. Et bien sûr, il y avait le fait que les filles avaient leur propre travail à faire.

J’avais amené Kuina puisque son rôle était d’être mon gardien depuis le début.

Elle était très polyvalente : de la collecte d’informations, en utilisant sa [Transformation], mais aussi en cas de confrontation en face à face. Chaque fois que l’on sortait de la ville, Kuina était le meilleur choix en tant que garde du corps.

« D’accord, je vais donc compter sur toi. » (Procell)

« Bien sûr, je ne peux pas les laisser mettre un doigt sur Père ! » (Kuina)

Ainsi, Kuina était devenue encore plus motivée.

Je lui avais souri puis m’étais dirigé vers le café où aurait lieu la rencontre.

*

Avec l’arôme d’un bon café dans l’air, le café spécifié semblait être un café haut de gamme malgré le fait que le café soit un luxe dans cette ville.

Quand je m’approchai de là, un jeune homme aux cheveux bruns clairs qui était assis sur une chaise de la terrasse se mit à agiter la main.

Il portait une veste élégante où je pouvais sentir le Pouvoir Magique semblable à mes propres vêtements de Seigneur-Démon. Ceci me convainquant que cet homme était le Seigneur-Démon qui m’avait invité.

Néanmoins, il s’était certainement adapté à la ville. J’avais entendu de March qu’il y avait beaucoup de Seigneurs-Démons qui aimaient se mêler aux humains au cours de leurs loisirs.

« Hé, ravi que tu sois venu. Je suis le Seigneur-Démon de l’[Acier], Zagan. » (Zagan)

« Je suis le Seigneur-Démon de la [Création], Procell. Puis-je vous demander pourquoi m’avoir invité ici ? » (Procell)

Sans le vouloir, je n’avais pas eu la chance de participer pleinement au [Rassemblement] de sorte que c’était notre première présentation.

Selon ce que j’avais recueilli comme informations, j’avais une idée approximative concernant les rangs des médailles des Seigneurs-Démons de ma génération et je savais que l’[Acier] était une médaille de rang B.

Dans un combat direct, il y avait peu de chance que je perds contre lui.

« Nous nous sommes rencontrés pour une seule chose : discuter de la [Guerre]. Permettez-moi de dire cela au préalable : je suis allié avec deux autres Seigneurs-Démons. En bref, nous trois sommes prêts à la [Guerre]. » (Zagan)

Est-ce la source de sa confiance, pensais-je.

S’ils devaient me défier après avoir vu mes capacités lors du [Rassemblement], ils devraient être préparés.

« Je vois. » (Procell)

« Vous n’êtes pas surpris ? » (Zagan)

« J’ai tout prévu. Alors, êtes-vous venu ici aujourd’hui pour utiliser votre nombre supérieur comme bouclier contre moi ? Ou vous trois avez l’intention de me déclarer la [Guerre] ici et maintenant ? » (Procell)

Pour son bien-être, j’espérais que Zagan ait compris que s’ils voulaient aller en [Guerre] contre moi et cela même si leur alliance gagnait, ils subiraient de lourdes pertes.

Compte tenu de ça, il était tout à fait compréhensible s’ils utilisaient la force de leur alliance comme bouclier pour éviter d’entrer en [Guerre] contre moi.

« Pfft, ahahahaha ! Vous êtes quelque chose. Une telle confiance malgré la situation. Mais encore une fois, si vous étiez perturbé par cela, les négociations auraient facilement été annulées. » (Zagan)

Le Seigneur-Démon de l’[Acier] avait alors déformé son beau visage avec un sourire.

« Seigneur-Démon de la [Création], Procell, vous êtes fort. Si fort que même contre trois Seigneurs-Démons, vous avez toujours confiance en votre victoire. Une chance, mais pas une certitude... au contraire, ne pensez-vous pas que la chance soit contre vous ? Quoi qu’il en soit, personnellement, si vous êtes contre nous, je dois être prêt à subir quelques pertes, mais c’est quelque chose que je souhaiterais éviter. » (Zagan)

« Je me demande bien. Alors, permettez-moi de dire que je pense que même contre un seul ennemi, vous ne pourrez jamais être certain de gagner. » (Procell)

Je savais que je ne devais pas laisser mon orgueil s’emparer de moi, car je n’avais toujours aucune idée d’où sortirait son piège.

« Il s’agit là d’une bonne mentalité, n’est-ce pas ? Mais que se passerait-il si je vous disais qu’il y avait un moyen sûr d’obtenir la victoire ? » (Zagan)

« Et qu’est-ce ? » (Procell)

Je devenais de plus en plus suspicieux. Il me parlait non comme si j’étais un ennemi, mais un allié.

« Les deux avec qui je suis allié, je leur ai dit que je devais d’abord vous convaincre de vous rendre. Mais dans le cas où vous n’accepteriez pas, ils vous déclareront immédiatement la [Guerre]. Ils sont prêts à se transférer ici à tout moment. Donc juste pour être sûr, vous rendez-vous ? » (Zagan)

Eh bien, je m’attendais à ce que trois personnes s’associent.

« Je n’en ai nullement l’intention. » (Procell)

« On dirait bien. Ensuite, mon seul choix maintenant est d’appeler les deux autres, n’est-ce pas ? Mais encore une fois... après que les deux aient déclaré la [Guerre] contre vous, je pense pouvoir déclarer la [Guerre] non pas sur vous, mais sur les deux autres. » (Zagan)

J’étais un peu surpris, mais j’ai compris ce que ce mec proposait.

« Ceci deviendra un “deux contre deux” plutôt qu’un “un contre trois”, non ? De cette façon, je n’ai guère de chance de perdre. Après tout, les deux autres sont plus faibles que vous... et je les ai déjà comptés ensemble. Aussi, comme cela, nous serions tous deux en mesure de briser leurs cristaux. En plus de ne pas avoir à participer à une autre [Guerre] après cela, nous pouvons également gagner de nouvelles médailles. » (Zagan)

« Mais pourquoi feriez-vous une telle chose ? » (Procell)

« Parce que c’est beaucoup plus intéressant pour moi. Nous craignions que vous, le plus fort de notre génération, nous déclare la Guerre, c’est pourquoi nous avons élaboré ce plan, mais même si nous vous vainquions, seul un de nous sera capable de briser votre cristal. Les deux autres devront aller dans une nouvelle [Guerre]. » (Zagan)

Je ne connaissais pas cette règle. Je connaissais seulement les conditions de victoires comme étant le fait de briser le cristal. Si tel était le cas, ses mots avaient du sens.

« Plutôt que de lutter contre un formidable ennemi tel que vous, où je perdrais sans aucun doute de nombreux démons, je préférerais bien mieux m’allier à vous et vaincre de faibles ennemis. Même vous devez vous aussi voir que c’est beaucoup mieux que de se battre contre nous trois en même temps. Par mesure de précaution pour moi, je voudrais que vous promettiez de ne pas me déclarer la [Guerre], au moins pendant un an. » (Zagan)

Telle était la proposition du Seigneur-Démon de l’[Acier], Zagan. Pour être honnête, j’étais surpris qu’il soit venu avec une troisième option que celles auxquelles j’avais pensé.

C’était parfaitement raisonnable aussi. Je n’avais aucun doute que ça me profiterait d’être allié avec lui.

Confiant que je dirais oui à sa proposition, Zagan souriait.

« Je vois, j’ai compris. Alors, Seigneur-Démon de l’[Acier], Zagan, à propos de votre proposition. » (Procell)

En pensant uniquement aux bénéfices à gagner, je n’avais aucune raison de refuser, mais...

« Je refuse. » (Procell)

J’étais complètement contre.

Je ne savais pas si c’était parce qu’il était tellement surpris, mais Zagan avait les yeux écarquillés.

Il était surpris, car il n’y avait aucune raison évidente pour moi de refuser son accord, tout cela à cause d’un détail flagrant qu’il avait négligé.

Et donc, j’ai décidé de commencer les vraies négociations.

***

Chapitre 22 : Règle Irrégulière

Le Seigneur-Démon de l’[Acier] discutait avec moi de son alliance avec les deux autres Seigneurs-Démons.

Une de ses offres impliquait qu’il devienne mon allié afin de vaincre les deux autres.

J’avais évidemment refusé cette offre. Zagan tremblait tout en se tenant debout. Il ne ressemblait plus à son image d’aristocrate appréciant calmement son café.

« Êtes-vous un imbécile !? N’avez-vous pas compris tout ce que je viens de dire ? Il s’agit là de la meilleure option pour vous ! » (Zagan)

« Ce n’est certainement pas une mauvaise affaire. » (Procell)

Si je coopérais pleinement avec lui et faisais ce dont nous avions discuté, la victoire était presque certaine.

Dans tous les cas, il serait bien plus facile que de se battre face aux trois en même temps.

« Alors, pourquoi !? » (Zagan)

Il était étrange qu’il ait même dû demander cela, mais encore une fois, il était étrange pour lui de penser que je refuserais un tel accord.

« C’est simple. Comment puis-je faire confiance et coopérer avec quelqu’un qui annonce qu’il compte trahir ses propres alliés ? Comment puis-je croire que vous ne me poignarderez pas dans le dos comme vous l’avez fait avec eux ? Non, à ce stade, vous le ferez sans aucun doute. Il y a même une chance pour que cela fasse partie d’un plan pour me piéger. » (Procell)

« Comment puis-je être capable de cela ? » (Zagan)

« Ce n’est pas inconcevable. Après tout, vous le faites déjà. » (Procell)

Son attitude calme et confiante sur le fait que je suivrais ses plans avait disparu.

Son plan donnait certainement plus de chances de succès, mais je n’étais pas si crédule au point de croire quelqu’un qui trahirait facilement ses alliés. Et d’ailleurs, ce n’était pas ma seule raison de refuser.

« Une autre chose, n’est-il pas plus profitable de combattre trois Seigneurs-Démons à la fois ? » (Procell)

« De quoi est-ce que vous parlez ? » (Zagan)

« Je veux dire qu’en faisant cela, n’ai-je pas la chance de gagner vos trois médailles ? Oh, alors comment puis-je laisser passer cette chance ? » (Procell)

Je lui expliquai intentionnellement cela avec un large sourire, comme pour suggérer qu’il était la proie, qu’il était naturel pour moi de le chasser.

Il tremblait, c’était clairement visible. Je supposais donc qu’il avait peur de la notion de trois contre un.

« Une telle arrogance, Seigneur-Démon de la [Création], Procell. Vous allez regretter cette décision. » (Zagan)

« Est-ce que je le regrette maintenant ? Je pense que je le regretterais davantage si je vous faisais confiance afin de me protéger. » (Procell)

Il trembla une fois de plus, puis leva la main droite et prononça les mots suivants à voix haute :

« Venez ! Ronove ! Morax ! » (Zagan)

Quand il déclara cela, un cercle de transfert apparu sur le sol. Ce cercle de transfert devait être caché avec une sorte particulière de Puissance Magique.

Et ce qui était alors apparu hors du cercle était deux Seigneurs-Démons.

Ronove était une grenouille bipède. Il était un homme extrêmement peu attrayant qui faisait presque deux mètres de haut et avait comme de l’huile sur tout le corps.

Morax aurait pu passer pour un humain au plus fort de sa vie, sauf qu’il avait l’air diabolique, avec ses cornes démoniaques et ses ailes.

Les deux avaient l’air prêts et même excités d’annoncer leur déclaration de [Guerre] contre moi. Il semblerait que ce que Zagan avait dit au sujet de leur apparition après avoir refusé d’abandonner était vrai.

Zagan était sur le point de parler, mais j’avais décidé de lui couper la parole et d’entamer moi-même les choses.

« Pour votre information, le Seigneur-Démon de l’[Acier] Zagan vient justement d’essayer de vous vendre tous les deux afin de devenir mon allié. Il a de lui-même proposé de s’allier afin de vous battre. Il m’a dit qu’il serait plus simple pour moi de vaincre deux petits ennemis que vous trois réuni. Sans oublier qu’il va certainement vous éliminer pour valider son quota de [Guerre] si vous restez allié avec lui. » (Procell)

Après que j’ai déclaré cela, les deux me regardèrent puis leurs regards se tournèrent vers Zagan.

Une grande alliance s’écroulerait-elle si facilement ?

Mais alors, Zagan fit claquer sa langue avant de parler.

« Ne vous laissez pas tromper ! C’est un tour qu’il fait afin de semer la discorde ! Je ne dirai jamais de telles choses ! Si nous ne pouvons pas nous faire confiance, alors notre alliance n’aurait aucun sens et il obtiendrait ce qu’il veut. » (Zagan)

Zagan avait crié cela aux deux autres, mais ils n’en étaient que plus confus. Je m’attendais à ce qu’il dise quelque chose comme ça, mais mon but était de planter la graine du doute en eux, donc ce n’était pas si grave qu’ils ne me croient pas. Au moment où j’en aurais le plus besoin, je devrais aller frapper leur alliance qui était déjà fragilisée.

« M,-mais c-c’est — » (Ronove)

« Qu’est-ce que tu murmures, Ronove ? Vous agissez comme un simple d’esprit. Mais encore une fois, vous ne pouvez ne rien faire sans moi, ou alors le pouvez-vous ? Alors, restez avec moi et écoutez-moi. » (Zagan)

« Hii! D’accord, j’ai compris. » (Ronove)

L’homme grenouille bipède se mit en boule comme s’il se cachait.

Évidemment, il s’agissait bien là de l’écart de puissance entre les deux.

« Toi aussi, Morax, ne sois pas trompé par de telles astuces. Nous sommes alliés ! » (Zagan)

« ... Je suppose que tu as raison. Oui, je suis sûr que c’est comme tu le dis, Zagan. » (Morax)

Hum, ce Seigneur-Démon à l’air diabolique est en fait timide.

Zagan était une petite frappe, mais il était étrangement astucieux. Et il choisissait des Seigneurs-Démons facilement manipulables en tant qu’allié.

« Ronove, Morax, rapidement ! Nous devons lui déclarer la [Guerre]. » (Zagan)

Zagan poussa l’idée de force, ce qui fit qu’ils furent incapables de reculer. Ce n’était pas un mauvais mouvement de sa part.

« Moi, Seigneur-Démon de l’[Acier], Zagan, défie le Seigneur-Démon de la [Création], Procell lors d’une [Guerre] ! » (Zagan)

« M-moi, Seigneur-Démon de la [Viscosité], Ronove, défie le Seigneur-Démon de la [Création], Procell lors d’une [Guerre] ! » (Ronove)

« Moi, Seigneur-Démon du [Mal], Morax, défie le Seigneur-Démon de la [Création], Procell lors d’une [Guerre]. Oui. » (Morax)

Zagan avait commencé et les déclarations de guerre avaient suivi les unes après les autres.

Juste après cela, j’avais entendu un son dans mon esprit. Ce son était la voix du Créateur. C’était étrange, mais cela me donnait le sentiment qu’il manquait quelques choses.

<< Je reconnais les déclarations de [Guerre]. J’approuve la [Guerre] de l’[Acier], de la [Viscosité], et du[Mal] contre la [Création]. La [Guerre] commencera dans quatre jours après la demande d’[Acier]. Ce délai de grâce est donné pour que chacun de vous puisse se préparer. Une heure avant le début de la [Guerre], tous les donjons des participants seront connectés.

C’est donc ce qui se passe lors d’une déclaration de [Guerre], pensais-je.

Selon les règles, une guerre pourrait commencer 48 heures après la déclaration des Seigneurs-Démons.

Je ressentais toujours la connexion avec le Créateur et je pensais qu’il était temps de demander une chose.

« Qu’elles sont les conditions de victoires pour un trois contre un ? Je comprends que je perds si je meurs ou que mon cristal est brisé, mais devrais-je casser tous leurs cristaux afin de gagner ? » (Procell)

Je voulais m’en assurer.

Si je pouvais gagner en brisant un seul cristal, ce serait beaucoup plus simple.

Mais alors, j’avais entendu le rire du Créateur dans ma tête. Ceci n’était pas bon.

<< les conditions de victoire pour l’équipe de l’[Acier], la [Viscosité], et le [Mal] seront : tuer [Création], briser son cristal ou le forcer à se rendre. Les conditions de victoires de [Création] seront : tuer tous les ennemis, casser tous leurs cristaux, ou les faire se rendre. De plus, un délai de 24 heures sera mis en place. Si, à la fin de ce délai, la guerre est encore en cours, l’équipe avec le plus grand nombre de cristaux gagne.

Attendez une minute ai-je bien entendu ?

« Une limite de temps ? Et le gagnant sera l’équipe avec la plupart des cristaux ? C’est la première fois que j’entends parler de cette règle. » (Procell)

<< C’est parce que c’est la première fois — pour les nouveaux Seigneurs-Démons — d’avoir une [Guerre] avec de nombreux participants. Vous voyez, ces nombreux donjons ne peuvent pas être liés ensemble pendant une longue période de temps. C’est malheureux, mais cela m’a obligé à imposer ce délai. Avec cela, la conversation est terminée. Je vous prie de faire de votre mieux.>>

C’était une conclusion inévitable. Pourtant ce n’était pas ce que je prévoyais.

Je devais venir avec une contre-mesure, mais plus important que ça, je devais recueillir des informations.

Je vis que la présence du Créateur s’effaçait et je tentais ainsi de lui poser une autre question.

« J’aimerais poser une autre question. Lorsque vous nous avez ordonné de participer à une [Guerre] dans un délai d’un an, le but était-il de nous faire rentrer en [Guerre] ou de briser le cristal d’un nouveau Seigneur-Démon ? » (Procell)

« C’est le second cas. Vous pouvez briser les cristaux mêmes sans être impliqué dans une [Guerre]. » (Créateur)

Ces mots étaient les derniers que le Créateur avait dit avant que je ne puisse plus ressentir sa présence dans mon esprit.

J’avais confirmé ce que je voulais confirmer. Cette information pouvait sans doute servir d’arme.

Néanmoins, cette règle était presque de trop.

« Fuhahaha, je n’aurais jamais imaginé qu’il y aurait ce genre de piège pour toi Seigneur-Démon de la [Création]. » (Zagan)

Le Seigneur-Démon de l’[Acier] me regardait et riait de moi.

C’était naturel qu’il le fasse, étant donné que cette règle était un énorme inconvénient pour moi.

Le fait qu’il y ait un délai de 24 heures et le fait qu’après ces 24 heures le côté ayant le plus de cristaux gagne signifiaient que même si leur équipe se concentrait sur la défense et ne m’attaquait pas pendant les 24 heures, alors ils pourraient gagner.

Ils avaient trois cristaux pour commencer, même si je pouvais en briser un, ils gagneraient encore.

Défendre un donjon était plus simple que d’attaquer. Et j’étais en sous-nombre, alors la meilleure chose à faire était de les attirer dans mon donjon où j’aurais préparé un champ de bataille avantageant mes démons, mais en raison du délai, cette méthode était aussi vouée à l’échec.

Je devais donc prendre le risque d’attaquer au moins deux donjons.

Cependant, si je devais mobiliser suffisamment de troupes pour deux conquêtes de donjons, je n’aurais pas assez de troupes pour me défendre et je serai attaqué par le troisième Seigneur-Démon en un clin d’œil.

« Eh bien, assurez-vous de faire de votre mieux. En vous repentant pour votre arrogance. » (Zagan)

Les trois Seigneurs-Démons avaient activé leurs cercles de transferts et avaient disparu.

Kuina qui était à côté de moi serrait ma main.

« Père, cette règle est assez horrible. » (Kuina)

« N’est-ce pas ? En effet, c’est inattendu. » (Procell)

En l’espace de 24 heures, je devais non seulement supporter les attaques des trois Seigneurs-Démons, mais aussi battre au moins deux d’entre eux en détruisant leurs cristaux se trouvant dans la partie la plus profonde de leurs donjons.

Alors que je réfléchissais à mes circonstances, Kuina me regardait. Elle remplaça alors l’inquiétude de son visage par un sourire forcé, mais motivant, un effort peut-être pour m’encourager.

« Ne t’inquiète pas, nous allons dans tous les cas gagner. Nous allons protéger le Père et Avalon ! » (Kuina)

Des mots aussi encourageants étaient prononcés par Kuina. J’étais content et donc, je caressai sa tête.

Ses cheveux et ses oreilles de renards étaient doux au toucher.

« Alors, je vais compter sur toi, Kuina. Aussi il semble que tu aies une idée erronée. Je n’ai pas la moindre intention de perdre. C’est juste qu’avec cette règle, il faudra se battre un peu plus fort que prévu. » (Procell)

« Wôw, Père, c’est incroyable ! » (Kuina)

Je m’attendais à une victoire totale, mais maintenant, nous devons prendre quelques risques afin de gagner.

Mais encore une fois, cela pourrait être une bonne occasion pour mes démons de faire l’expérience de choses difficiles. Il était préférable de se sentir tendu de temps en temps.

Maintenant, il est temps de modifier un peu mes projets, alors je pense à une nouvelle stratégie.

*

Après être retourné au donjon, je commençai à sérieusement préparer la [Guerre].

La population de la ville augmentait les DP que je gagnais, et maintenant j’avais environ chaque jour 1000 DP.

Nous avions pu confier la plupart des emplois aux humains. Notre propre charge de travail s’était allégée et nous pouvions donc aller chasser dans la [Caverne Cramoisie]. Nous pourrions ainsi gagner 1000 DP supplémentaires de cette façon.

Grâce à cela, j’avais actuellement 21’500 DP.

Avec cela, je devrai pouvoir faire presque tout ce que je souhaitais faire et le premier sur la liste était...

« Je dois faire la troisième salle du donjon souterrain. » (Procell)

Le premier étage de mon donjon était pour la ville et tout ce qui pourrait l’aider, alors qu’en dessous du sol se trouvait mon donjon dédié à la protection du cristal.

La première salle du donjon proprement dit était la même salle que celle que j’avais utilisée lors de ma bataille contre Stolas avec les golems armés de mitrailleuses lourdes.

La seconde salle était la zone cimetière qui abritait l’armée des morts-vivants. Il s’agissait d’un labyrinthe cauchemardesque qui était jumelé avec d’innombrables pièges, mais aussi bombardé par l’unité aérienne menée par Gryphon.

Et puis, il y avait la troisième salle qui serait notre dernière ligne de défense.

Avec ces règles à l’esprit, je devais mobiliser Kuina, Rorono et l’Elfe Antique pour les forces d’attaques afin que notre équipe puisse gagner.

Et cela ne laissait plus que les unités restantes pour la défense. Pour réussir la défense, je commençais dès maintenant la troisième salle. Je devais emprunter l’aide de Rorono et l’Elfe Antique pour les détails de la salle.

Et puis, j’avais réfléchi à l’assurance sur laquelle je pouvais compter quand les choses seraient au bord du gouffre.

Mes ennemis étaient sous une fausse supposition, car il y avait une échappatoire qui permettait à un Seigneur-Démon d’avoir des forces de combats en plus des siennes.

Pour arriver à cette échappatoire, il fallait considérer ces trois points :

  1. Si la règle indiquait qu’au début d’une guerre, toute créature à l’intérieur du donjon, à l’exception du Seigneur-Démon et de ses démons serait transférée à un autre endroit. Elle pouvait aussi signifier que seuls les Seigneurs-Démons et ses démons restaient dans le donjon tout au début de la guerre.
  2. Dès que la guerre commence, il est autorisé de blesser l’autre Seigneur-Démon. Il n’était inscrit nulle part que cela n’impliquait que ceux faisant partie de la guerre.
  3. Même si ce n’était pas lors d’une [Guerre], si l’on brisait un cristal, l’exigence d’aller à la guerre au cours de l’année courante serait validée.

Compte tenu de ces trois points, je pensais que le Créateur avait intentionnellement laissé cette échappatoire. Si oui, je pouvais immédiatement en faire usage.

Nous pourrions gagner par nous-mêmes, mais il valait mieux être préparés.

À cause de ces camarades, je ne pouvais pas accepter cela, car pour l’amour de ma ville et de mes démons, je n’avais pas ce luxe.

« S’ils ont fait leur propre alliance, alors pourquoi pensent-ils que je ne ferais pas la même chose ? » (Procell)

Ainsi, j’avais écrit une lettre à une certaine amie.

***

Chapitre 23 : Le Soutien

J’étais dans la salle avec mon cristal, la partie la plus profonde de mon donjon sous Avalon. Alors que je regardais les hologrammes projetés, Rorono, la naine aux cheveux d’argent, tapait des paramètres environnementaux sans relâche.

Pour modifier le donjon, le grimoire du Seigneur-Démon et le cristal étaient tout deux nécessaires. Et la forme de l’interface pour entrer les informations variait en fonction de la perception de l’utilisateur. Dans son cas, il s’agissait d’un clavier d’ordinateur.

« Maître, j’ai fini la conception de base. Créer la troisième salle ne pose pas de problèmes, mais pour accomplir le plan de Maître, il nous faudra plus d’explosif. » (Rorono)

« Je vais faire plus de matériaux via ma [Création]. La question maintenant sera de savoir si l’on en aura assez à la date prévue !? » (Procell)

« Basé sur la production actuelle... Mmm, nous allons en avoir assez. Mais êtes-vous sûr ? Ceci me semble trop court. » (Rorono)

Rorono et moi discutions des plans concernant la troisième salle. Pour réaliser ces plans, ses connaissances et compétences techniques étaient nécessaires.

Je ferais les matériaux avec ma [Création] et les squelettes les assembleraient sans relâche afin de fabriquer des explosifs. Certains de ces explosifs devaient être utilisés par l’unité de bombardement des griffons alors que certains devaient être placés dans la troisième salle.

« Tout va bien puisque nous sommes seulement préoccupés par l’anéantissement rapide des ennemis. » (Procell)

« Mhm. Je comprends. En outre, il semble que les pièges soient complexes à faire exploser. Le moment où les faire exploser est trop court. » (Rorono)

« Ceci exige de la force, n’est-ce pas. Laissons les golems les faire exploser. Nous allons sacrifier quelques golems, mais ils peuvent être facilement recréés. On ne peut pas dire cela des autres. » (Procell)

Pour cette guerre, contrairement à celle d’exhibition à laquelle j’avais participé, une erreur et l’un des démons que j’adore pourraient disparaître.

Tous, Kuina, Rorono, l’Elfe Antique, Wight, le Gryphon, les Renardes mythologiques, les Naines-forgeronnes et les Hautes Elfes étaient d’importants compagnons. Des compagnons avec qui j’avais partagé des rires et des sourires. Je ne voulais pas en perdre un seul.

« Compris. Je suis satisfaite des sentiments du Maître envers nous et en tant que démone du [pacte démoniaque], je ferai de mon mieux pour ne pas décevoir mon Père. » (Rorono)

Avec une détermination renouvelée, elle examinait une fois de plus les plans du troisième étage et cherchait des moyens de l’améliorer.

Comme toujours, elle était une enfant tellement fiable.

En tout cas, je détestais le moment où la guerre commençait. C’était parce que je ne pourrais créer ma médaille de [Création] qu’après que dix heures se soient écoulées depuis le début de la guerre.

Si je créais un démon pouvant grandir, je n’aurais pas assez de temps pour le faire progresser au point où il pourrait faire partie de ma puissance de combat, et cela même s’il était un rang S.

D’un autre côté, créer un démon à un niveau fixe serait du gaspillage.

Quoi qu’il en soit, je devais choisir dès que possible.

*

Pendant que nous étions au milieu du travail, un oiseau bleu vint se poser sur mon épaule.

Cet oiseau était le démon de la Seigneur-Démon du [Vent], Stolas. Celui qu’elle utilisait pour m’envoyer des lettres.

« Je serais bientôt là. S’il te plaît, prépare du thé en attendant. » (Stolas)

C’est ce qui était écrit dessus.

Je me demandais avant cela si elle avait reçu la lettre que je lui avais envoyée.

Pour qu’elle vienne si rapidement, on pouvait dire qu’elle était une bonne personne.

*

Rorono avait fini son travail concernant les plans et nous discutions tout en mangeant des bonbons. Mais alors, l’extérieur devint d’un coup bruyant, je me demandais alors si elle en était la cause.

En sortant, je remarquai que les aventuriers bruyants regardaient dans le ciel.

J’ai regardé le ciel moi-même et y vis un Griffon gigantesque s’approchant de ma maison.

Du Pouvoir Magique émanait de lui que je pouvais deviner sa taille et sa couleur. J’ai donc pu conclure qu’il n’était pas un griffon ordinaire, mais un griffon au sommet de sa lignée.

Lorsque le Griffon gigantesque eut enfin atterri, une belle fille aux cheveux verts sauta de son dos avant de se diriger avec détermination vers moi.

Inutile de dire que les aventuriers étaient stupéfaits.

Les humains qui pouvaient apprivoiser des démons et voyager à l’aide de ceux-ci étaient rares, mais néanmoins existants. Cependant, pour qu’un humain dompte un démon de rang A tel que ce Griffon, il fallait qu’il soit au niveau d’un héros. Ainsi, la surprise des aventuriers était justifiée.

« Je suis ici, Procell. Les choses sont devenues vraiment sérieuses, n’est-ce pas ? » (Stolas)

« Merci d’être venu si tôt. Nous avons beaucoup de choses à nous dire, alors pourquoi, ne pas entrer à l’intérieur ? » (Procell)

Tout autour de nous, il y avait des aventuriers, et je ne voulais pas qu’ils entendent notre conversation ou des mots tels que "Seigneur-Démon" et "guerres" qui allaient sans doute être beaucoup utilisés dans les prochaines minutes.

« Oui. Je suppose que cela me convient. Est-ce ta maison ? C’est assez grand, n’est-ce pas ? » (Stolas)

« C’est la maison et la ville dont je me vante. Je t’en pris, entre s’il te plaît. » (Procell)

Et ainsi, j’invitai Stolas à rentrer dans la salle des invités.

*

Comme j’étais assis dans la salle des invités et étais sur le point de siroter le thé noir préparé, Stolas avait exprimé ses nombreuses préoccupations.

« Procell, j’ai lu ta lettre et ai appris pour ta [Guerre]. Dans un "un contre trois" en plus. » (Stolas)

« Oui, c’est ainsi. Tu m’avais prévenu d’une alliance, mais j’étais étonné de voir ces trois Seigneurs-Démons me déclarer la guerre en même temps. » (Procell)

J’avais deviné que deux au moins viendraient, mais trois étaient totalement inattendus. De plus, je n’aurais jamais imaginé que cela deviendrait une guerre avec une règle aussi désavantageuse.

Évidemment, j’étais encore tellement naïf.

« Je suis heureuse que tu m’aies écrit. J’étais inquiète puisque les informations sur votre guerre ont été transmises à tous les Seigneurs-Démons. » (Stolas)

J’avais alors levé les yeux avant de regarder au loin. Ce qu’elle venait de dire semblait très gênant.

« Est-il possible que cette guerre soit diffusée ? » (Procell)

« Ceci ne semble pas être le cas, mais je m’attends à ce que les résultats soient annoncés. » (Stolas)

« D’accord, c’est correct alors. » (Procell)

Après tout, cette guerre n’était pas celle où je pourrais cacher mes atouts, et je voulais garder mes atouts secrets si possible.

« Penses-tu pouvoir gagner cette guerre ? » (Stolas)

« Oui, je le peux. » (Procell)

Je le croyais pleinement.

« Wôw, tu l’as dit sans aucune trace d’hésitation, je suppose que ça te ressemble. Mais... veux-tu augmenter tes chances de victoire ? » (Stolas)

Pour dire vrai, j’avais écrit dans la lettre que je lui avais envoyée que je voulais la rencontrer pour parler de ma situation actuelle.

J’avais l’intention de lui demander sa coopération, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle me le propose d’elle-même.

« Attends, es-tu en train de proposer de m’aider ? » (Procell)

« Exactement. En même temps que le début de la [Guerre], toutes les créatures dans le donjon qui n’appartient pas à un Seigneur-Démon seront transférées dans un endroit où le temps est arrêté. À l’inverse, les autres Seigneurs-Démons ainsi que leurs démons n’appartenant pas à l’un des participants peuvent rester dans le donjon lors d’une [Guerre]. » (Stolas)

J’avais également découvert cette faille.

Même si l’on ne pouvait pas participer à une guerre, ils pouvaient toujours aider.

En outre, au début de la [Guerre], les nouveaux Seigneurs-Démons et leurs démons pouvaient s’attaquer les uns, et les autres sans craindre de répercussions.

Cependant, selon ce libellé, les anciens Seigneurs-Démons — autre que les nouveaux Seigneurs-Démons — ne pouvaient nous nuire au cours d’une [Guerre].

« Merci de ton offre. Je pensais te le demander moi-même. Mais quel type de compensation voudrais-tu en retour ? » (Procell)

Je lui avais demandé cela franchement. J’avais l’intention de lui offrir quelque chose d’utile.

« Ce ne sera pas nécessaire. » (Stolas)

Mais Stolas avait répondu ainsi.

« Je te suis reconnaissant pour ça. Mais est-ce que ceci ne serait-il pas un problème pour toi de ne rien gagner et d’ainsi risquer tes subordonnées ? » (Procell)

Il s’agissait là de notre responsabilité en tant que Seigneur-Démon. En voyant que nous faisions transpirer et saigner nos démons, il était normal pour nous d’offrir une sorte de récompense et c’était le moins que nous puissions faire.

« Je vais t’aider dans cette guerre pour mon ego. Je ne serais pas directement impliquée en tant que Seigneur-Démon qui commande une armée de démon, mais en tant qu’une amie qui aide un ami qui est dans le besoin. Donc, dans de telles circonstances, je ne peux pas faire venir mes démons avec moi. Cette fois, je serai la seule à t’aider. » (Stolas)

« Je suis content d’entendre cela — mais sans me tromper — que pourras-tu faire seule ? » (Procell)

« De quoi parles-tu ? As-tu déjà oublié ma capacité ? De plus, j’ai mon propre donjon à défendre, donc on peut dire qu’il s’agit là de la raison pour laquelle je serais seule. Je ne peux pas prendre de ma force de combat se trouvant dans mon donjon. » (Stolas)

Je me souvenais parfaitement de la guerre à laquelle nous avions participé.

La compétence unique de Stolas, son [Vent]. Et cette compétence en contenait plusieurs autres.

Et la plus intéressante de ces compétences.

« Parles-tu de ton [Omnipotence] ? » (Procell)

« Oui, exactement. Je suis une armée à moi seule. » (Stolas)

Ce n’était pas une exagération, seulement une déclaration d’un fait bien établie.

« Encore une fois, je suis reconnaissant de ton aide, mais pourquoi veux-tu tellement m’aider ? » (Procell)

Stolas et moi étions rivaux pour être le plus forts parmi les nouveaux Seigneurs-Démons, et donc, que je me fasse vaincre aurait dû l’arranger.

« Tu es mon rival. Il est hors de question que tu sois vaincu par quelqu’un d’autre que moi ! ... De plus, pfff, tu es le premier ami que j’ai jamais eu, alors bien sûr que je vais t’aider. » (Stolas)

Quoi, une tsundere !? Je l’avais presque dit à voix haute, mais j’avais réussi à ne pas le faire.

« Compris. Mais quand même. Je me dois de rembourser cette faveur. Accepter la charité, même d’un ami, ne serait pas très bien. Ne nous traitons pas comme des Seigneurs-Démons, mais comme des amis faisant des faveurs à l’autre. Tout d’abord, permets-moi de t’accueillir dans ma ville et de te fournir les meilleurs aménagements possible. En outre, je te jure que je viendrais t’aider à chaque fois que tu en auras besoin. » (Procell)

En m’entendant, Stolas sourit légèrement. Une telle expression lui convenait parfaitement.

« Tu es tellement têtu. Mais je suis contente que tu l’aies dit. Alors, je serais impatiente que tu me rembourses. Je t’appellerais si jamais je me retrouvais avec des problèmes. Je veux dire, nous sommes des amis, n’est-ce pas ? ... De toute façon, je vais t’aider, alors tu ne peux pas perdre, d’accord ? » (Stolas)

Stolas, joyeusement et maladroitement, a souligné le fait que nous soyons amis.

J’ai trouvé cette façon de parler amusante et ai souri.

« J’ai cependant une demande. Je veux que mes démons se forcent pour cette guerre. Cela pourrait être dangereux, mais c’est l’occasion parfaite d’essayer de découvrir leurs potentiels cachés, donc je dois le faire ainsi. Afin que nous puissions concentrer nos efforts sur cela, je vais te demander, de protéger ma salle à cristal jusqu’à la fin de la guerre. » (Procell)

Je lui ai ainsi demandé.

Elle devait être notre ligne de défense. Si possible, je voudrais gagner sans jamais avoir besoin de sa force.

Même si elle était là pour m’aider, la laisser entrer dans ma salle de cristal était dangereux, mais j’avais assez confiance en elle pour penser qu’elle ne me trahirait pas.

« Bien. Donc, tu as vraiment l’intention de les vaincre par toi-même, comme prévu de mon rival. Cela dit, je ne te pardonnerais pas de présenter une performance pitoyable. » (Stolas)

« Tu pourras voir tout ce qu’il se passe dans mon donjon si tu restes dans ma salle de cristal, alors évalue mon combat. » (Procell)

J’avais trouvé l’aide de quelqu’un d’inattendu.

Mais avec cela, mes chances de victoire avaient augmenté.

Maintenant, tout ce qu’il me restait à faire était de me hâter de faire mes préparatifs.

***

Épilogue : Veille de la Guerre

J’étais seul quand je sortis de la maison du chef de la ville. Je regardai alors le ciel. La lune rendait la nuit vraiment belle.

La ville était différente la nuit de ce qu’elle était habituellement.

Les golems qui habituellement maintenaient la paix dans toute la ville ne se trouvaient nulle part.

Et ce n’étaient pas juste ces golems-là, mais même ceux qui minaient 24 heures sur 24 avaient été relevés de leurs devoirs. Tous étaient maintenant affectés à des tâches défensives dans le donjon.

Même s’il s’agissait de la nuit, les aventuriers de la ville se promenaient encore.

Les bars, les maisons closes et d’autres installations de divertissement étaient maintenant partout dans Avalon. Il n’était pas rare que les aventuriers — encore assez fort après une dure journée de travail — visitent ces installations chacune des nuits.

Il était intéressant de constater que, lors de la construction de ces installations, il y avait eu une forte augmentation de mon revenu de DP. Il semblait que les humains avaient plus d’émotions quand ils allaient là-bas. Si tel était le cas, alors je voulais moi aussi construire un jour plusieurs de ces installations afin que nous puissions influer sur les émotions humaines par nous même.

« Demain, c’est enfin le jour, n’est-ce pas. » (Procell)

Le délai de grâce accordé pour cette guerre allait se terminer.

Heureusement, avant de se terminer, nous avions pu compléter le troisième étage du donjon.

En ce qui concernait la médaille de [Création] que je pourrais avoir en plein milieu de la [Guerre], j’avais déjà décidé quel serait le démon que je voulais créer. Cependant, si je voulais le faire monter de niveau, je n’aurais pas assez de temps. Mais d’autre part, si le démon avait un niveau fixé, il aurait des statistiques plus basses face au premier choix une fois atteint le niveau maximal.

Créer un démon de rang S avec un niveau fixé serait vraiment du gaspillage.

Comme solution à ce dilemme, j’avais décidé de me préparer à le synthétiser à tout moment. J’attendrais jusqu’à la fin de la guerre pour créer un démon capable de monter de niveau à part si nous étions coincés, auquel cas le démon devrait être un démon de rang S avec niveau fixé.

« Je dois gagner. » (Procell)

Je ne disais cela à personne, mais simplement à moi-même.

Mes chances de gagner étaient bonnes, mais mes calculs étaient basés uniquement sur les informations que j’avais pu rassembler. Je ne pouvais m’empêcher de penser que je n’avais pas trouvé tout ce qu’il fallait.

« Alors Procell, tu peux aussi faire un visage comme celui-là. » (Stolas)

Avec ses cheveux verts qui oscillaient dans le vent, une jeune fille déterminée était apparue.

Il s’agissait de mon amie, mais aussi ma rivale, la Seigneur-Démon du [Vent], Stolas.

Elle était dans ma ville parce qu’elle était prête à me prêter assistance. Pour préparer la guerre de demain, je lui avais proposé de rester à l’auberge cette nuit. Mais elle devait se trouver probablement dans le même état que moi. Alors je m’étais calmé.

« Oui. Et bien, compte tenu des circonstances, n’importe qui serait inquiet. Il y a tellement d’enjeux dans cette affaire. » (Procell)

Il n’y avait pas besoin de bluffer, alors je lui avais dit ce que je ressentais.

Chaque fois que je pensais à la possibilité de perdre Kuina et tous les autres, j’en tremblais de peur.

En tant que Seigneur-Démon, je ne pouvais pas me permettre de montrer une telle faiblesse devant mes démons, mais je sentais qu’avec Stolas, je pouvais révéler cette faiblesse.

« En vérité, je suis un peu soulagée de cela. » (Stolas)

« Soulagée ? » (Procell)

« Oui, parce que je pensais que même toi, tu peux avoir ce genre de visage. Tu es donc juste comme moi, tout comme les autres Seigneurs-Démons. » (Stolas)

Je trouvais ses mots amusants, alors je lui souriais avec ironie.

« Procell, il n’est pas nécessaire de s’inquiéter, car je serais ton assurance. Je serai la garantie que ton cristal ne soit jamais brisé. Alors, sois à l’aise et oblitère leurs donjons. » (Stolas)

« C’est rassurant, mais dans la mesure du possible, je voudrais gagner sans emprunter ton pouvoir. » (Procell)

Il était convenu qu’elle allait attendre dans ma salle de cristal et ne ferait quelque chose que s’ils arrivaient dans la troisième salle. Cet arrangement était né grâce à ma foi en mes démons.

« J’aime lorsque tu dis les choses comme ça. Tu es vraiment mon rival. » (Stolas)

« Je ferai tout mon possible pour ne pas te décevoir. » (Procell)

« Alors, vas-tu m’escorter là-bas ? » (Stolas)

« Oui, bien sûr. » (Procell)

Elle devait être dans la salle du cristal au préalable. Je l’avais alors guidée là-bas et, avec mon privilège en tant que Seigneur-Démon, j’avais ensuite quitté la salle.

J’avais beaucoup de choses à faire.

*

La deuxième salle du sous-sol était la zone du cimetière qui servait de résidence aux démons morts-vivants ainsi que l’emplacement des usines d’artillerie et de pains.

À l’heure actuelle, tous mes démons étaient alignés là-bas ;

Tout d’abord, il y avait le corps armé des morts-vivants dirigé par Wight. Celui-ci était composé de squelettes et de démons réanimés par Wight lors du combat contre Stolas et aussi de ceux qu’il avait chassés dans la [Caverne Cramoisie].

Cette troupe dépassait les 100 membres.

Compte tenu de leurs capacités en tant que démons, les squelettes étaient terriblement faibles. Cependant, en s’équipant de HK416, les fusils fabriqués à l’aide de [Création], leurs capacités offensives avaient été améliorées.

Ensuite, il y avait le groupe de golems composé des golems créés par Rorono et les Naines-forgeronnes.

Au nombre de 80, ils se trouvaient justes en dessous des morts-vivants en termes de quantités.

Parmi eux, il fallait mentionner les 12 golems de mithril.

Chacun d’eux possédait une force d’un démon de rang B. En plus, ils étaient bien équipés, car ils portaient le Bowling, une énorme arme capable de cracher une grande quantité de balles qui était habituellement utilisée en tant que fusil antichar. Pour un humain, il était totalement inconcevable d’utiliser ce genre d’arme, pourtant le golem l’utilisait sans problème.

Les autres golems utilisaient des équipements qui permettaient d’utiliser pleinement leur puissance contondante. Il s’agissait là d’une unité très forte, mais en contrepartie, très lente.

Et puis de cela, il y avait le corps de bombardement aérien qui s’entraînait jusqu’à il y a peu de temps. Ce corps était dirigé par le Gryphon qui était de rang B. En plus de cela, le corps était composé de démons de rang D tels que des hippogriffes.

Leur rôle était de lâcher des bombes — assemblé par les squelettes à partir de produit chimique fait par [Création] — depuis le ciel.

À moins que nos ennemis aient une sorte de contre mesure pour les attaques aériennes, cette guerre pourrait très bien être un massacre unilatéral.

Ce corps avait été créé dans l’hypothèse d’être utilisé contre les villes humaines, mais il devrait pouvoir briller au cours de cette guerre.

Enfin, il y avait le corps de troupe mixte. Il s’agissait d’un ensemble de démons de rang B et C nés directement avec un niveau statique. Ils avaient été créés à l’aide de médailles d’imitations que j’avais créées en masse en utilisant les points restant acquis lors de la guerre contre Stolas. Les démons de rang B étaient ce que synthétisaient les Seigneurs-Démons ordinaires, et donc, ils n’étaient absolument pas faibles.

Ces démons représentaient ma principale force. Et après eux venait le corps d’élite :

Les deux Renardes mythologiques excellant dans la furtivité, la mobilité et même les affrontements directs. Elles possédaient la capacité de contrôler le feu ainsi que d’utiliser la [Transformation].

Les quatre Naines-forgeronnes qui suivaient Rorono, l’Ancienne Naine. Elles excellaient dans le soutien grâce à leur magie de terre, ainsi que par le biais du travail effectué à l’atelier.

Les quatre Hautes Elfes qui admiraient l’Elfe Antique comme leur sœur aînée. Elles pouvaient manipuler le vent ainsi que de pouvoir rechercher rapidement les ennemis. Grâce à tout cela, elles pouvaient faire des tirs de précisions avec l’aide des fusils antimatériel dont elles étaient pourvues.

Et, bien sûr, celles en qui j’avais le plus confiance : mes filles, Kuina, Rorono et l’Elfe Antique.

Cette immense armée était ce en quoi j’avais confiance.

J’étais ensuite allé face à eux tous au sommet d’un stade préparé à cette occasion.

« Mes bien aimés démons, le temps de la guerre est enfin venu ! » (Procell)

La tension avait englouti la zone.

« Cette guerre est différente de celle que nous avions eue précédemment, car là, il s’agit d’une véritable [Guerre]. Si quelqu’un tombe, il ne reviendra pas. Et si nous perdons la guerre, nous perdrons tout. » (Procell)

Durant la guerre contre Stolas, tous nos démons morts avaient été ramenés à la vie à l’aide de la capacité du Seigneur-Démon du [Temps]. Cependant cette fois-ci, il n’y avait aucun moyen de les récupérer. Si mon cristal était brisé, tout le monde disparaîtrait à tout jamais. Et même si je gagnais, tous les morts ne reviendraient pas.

« Je ne veux perdre aucun de vous donc je vous l’ordonne, ne mourrez pas ! J’ai préparé une stratégie afin d’accomplir cela. Utilisez pleinement vos pouvoirs afin de saisir la victoire. Ce sont mes ordres ! » (Procell)

J’avais regardé chacun d’eux et dans leur regard, je ne pouvais voir que de la détermination et non de la peur.

En leur disant de ne pas mourir, cela me disqualifiait sans doute en tant que Seigneur-Démon. À l’origine, les Seigneurs-Démons utilisaient les démons pour attirer les humains ou pour les faire travailler, et non pour sympathiser avec eux. Mais ces notions n’allaient pas très bien avec moi. Les démons que je considérais comme mes filles étaient très importantes pour moi. Mais pas seulement elles, mais aussi Wight à qui je faisais confiance, ainsi que les Renardes mythologiques, les naines et les Hautes Elfes avec qui j’avais vécu.

J’étais reconnaissant envers les squelettes qui faisaient du pain. Tandis que le Gryphon me faisait me sentir en sécurité sur son dos.

Tout le monde ici réuni était un important compagnon pour moi.

« Je vais maintenant expliquer la stratégie à chacun d’entre vous afin de survivre au cours de cette guerre. Vous serez divisé en trois groupes primaires. Le premier composé de Kuina, Rorono, deux Hautes Elfes et des démons mobiles du corps mixte. Kuina dirigera ce groupe. L’objectif de ce groupe sera de détruire le cristal du Seigneur-Démon de la [Viscosité]. Vous lancerez immédiatement une attaque contre lui dès le début de la guerre. Une fois que vous aurez cassé son cristal, vous reviendrez immédiatement à notre donjon afin d’aider à la défense. » (Procell)

Ce groupe était très susceptible de réussir. Kuina et Rorono étaient deux démons de rang S, les Hautes Elfes étaient d’excellentes éclaireuses, et les démons de rang B et C étaient comparables à la force des ennemis.

« Compris, Père. Nous allons écraser ces petits joueurs et nous reviendrons en un rien de temps ! » (Kuina)

« Oui, s’il vous plaît. Une fois que vous aurez brisé son cristal, nous aurons un ennemi de moins, ce qui constituera un avantage important dans cette guerre. » (Procell)

Après l’expiration du temps imparti pour cette guerre, le vainqueur serait décidé par le nombre de cristaux restants.

Nos ennemis pourraient gagner en ne se concentrant que sur la défense. Ceci ne nous laissait aucun autre choix que de jouer sur l’offensif. Et pour ce faire, nous allions envoyer nos unités les plus fortes et les plus rapides.

Ceci servirait également dans le cadre de notre défense. Le Seigneur-Démon de la [Viscosité] semblait être un peureux, donc si j’attaquais son donjon, il devrait rappeler toutes ses troupes qu’il avait envoyées pour m’attaquer. Pas besoin de le mentionner, mais une fois que le premier groupe aura brisé son cristal, tous ses démons disparaîtraient.

« En ce qui concerne le second groupe, je le dirigerais. Notre objectif sera de briser le cristal du Seigneur-Démon du [Mal]. Seront avec moi, l’Elfe Antique, les Renardes mythologiques, deux Naines-forgeronnes ainsi que la moitié du corps aérien. De plus, je compte mettre les démons les plus lents dans mon [Stockage]. » (Procell)

L’Elfe Antique nous fournirait de la puissance de feu et les informations sur notre environnement alors que les Renardes seraient derrière elle. J’allais également avoir avec moi une partie du corps des griffons qui pourraient bombarder les ennemis depuis le ciel tandis que les démons lents seraient transportés par l’intermédiaire de mon stockage.

À moins que nos ennemis puissent faire des médailles de rang A, je pouvais considérer que nos chances de victoires étaient élevées.

« Elfe Antique, ta victoire contre l’élite ennemie est la clé de notre opération. Je m’appuierais sur toi. » (Procell)

« Laissez-moi faire. Je ne perdrai pas face à quiconque. » (Elfe Antique)

Elle m’avait répondu ainsi.

Ceci n’était pas exagéré venant d’elle, car elle était après tout une forteresse mobile : frappant rapidement ses ennemis depuis les airs et à grandes distances. Même Kuina devrait mener un combat acharné face à elle.

« Je crois en toi. Alors, montre-moi ton vrai pouvoir, l’Elfe Antique. » (Procell)

Je lui avais dit cela en souriant. J’avais décidé que si elle réussissait à vaincre les élites ennemies et briser le cristal, j’allais lui donner un nom.

« Et enfin, pour le troisième groupe, je pense que tu l’as déjà deviné Wight, mais ton rôle sera de protéger la ville. Tu commanderas tous les démons restants. Tu défendras Avalon. Avalon va être violemment attaqué par trois Seigneurs-Démons, mais leurs élites ne devraient pas faire parti des troupes. Alors je te laisse cette tâche à toi, mon officier d’état-major, le pourras-tu ? » (Procell)

Après avoir entendu ma question, Wight hocha respectueusement la tête.

« Mon Seigneur ! Avec le corps des morts vivants dont je suis si fier, ainsi que les golems, les deux naines-forgeronnes qui commanderont avec précision les golems, et les deux Hautes Elfes qui nous serviront d’œil et nous permettront de nous défendre face aux attaques aériennes. De plus, j’aurais avec moi le reste des troupes du griffon. Je pense que si nous avons autant de démons avec nous, la défense d’Avalon ne devrait pas être compliqué. Nous allons vous montrer que nous pouvons repousser leurs forces sans même utiliser la carte maîtresse que vous avez laissée dans la dernière salle. » (Wight)

Wôw, il est vraiment fiable.

Comme il l’avait dit, les forces que j’avais préparées étaient plus que suffisantes, mais il fallait la capacité de commandement de Wight afin de permettre de faire fonctionner cette stratégie.

Je n’avais pas prévenu mes démons à propos de la présence de Stolas, car je ne voulais pas qu’ils se sentent trop en sécurité. Ceci les concernait tous, à l’exception de Wight. Au moment où son groupe ne pourrait plus défendre avec ses seules forces, ils devaient se replier vers la troisième salle et chercher de l’aide auprès de Stolas.

Cette décision relevait uniquement de la volonté de Wight.

« Pendant mon absence, à tous ceux qui resteront ici, Wight aura la pleine autorité. Exécutez ses ordres comme s’il s’agissait des miens. » (Procell)

À ces mots, mes démons hochèrent la tête.

Wight secouait la tête tout en parlant.

« Mon seigneur ! Nous défendrons Avalon avec notre seule force, même si cela sera au prix de notre vie ! » (Wight)

Ce qu’il avait dit m’avait fait plaisir, mais il avait compris quelque chose de travers.

« Wight, je suis satisfait de ta volonté, mais tu te trompes sur quelque chose. Je ne veux pas perdre un seul d’entre vous. Gagnez et vivez, c’est mon seul ordre ! » (Procell)

Une victoire sans sacrifice.

« Oui, comme mon seigneur le souhaite ! » (Wight)

Avec cela, notre réunion stratégique prit fin. Il ne me restait plus qu’une chose à dire :

« Commençons-la [Guerre]. Notre objectif est d’obtenir une victoire complète, pour que chacun d’entre nous puisse revenir en vie et être joyeux à nouveau. Maintenant, tous à vos postes ! »

Mes démons bien-aimés avaient ainsi commencé à se mobiliser.

Maintenant, allons gagner cette guerre.

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Illustrations

 

 

 

 

 

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