Wortenia Senki – Tome 9 – Chapitre 1 – Partie 2

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Chapitre 1 : Rencontre inattendu avec un vieil ami

Partie 2

D’ordinaire, Koichiro aurait pensé qu’ils ne feraient rien. Il était difficile de croire qu’un faux cryptogramme pouvait être le fruit d’une coïncidence, mais il y avait toujours la possibilité qu’un civil ignorant ait accidentellement empilé des assiettes de manière à ce qu’elles ressemblent à un cryptogramme Chawanjin.

Et puisqu’il y avait une chance minime que cela se produise, l’Organisation ne pouvait pas prendre le risque de s’exposer. C’était une société secrète, qui s’efforçait de cacher son existence au grand public, ce n’était pas une organisation criminelle comme la mafia.

Mais cette fois, la situation était différente. Le cryptage Chawanjin n’était probablement plus utilisé, mais un agent avait vu Koichiro exécuter correctement un cryptage obsolète et avait supposé qu’il était un espion d’un autre groupe rival. La question était de savoir si l’Organisation allait décider de le tuer sur place ou de le capturer pour obtenir des informations de sa part. La situation sera donc bien différente selon le choix qui serait fait.

« Pourquoi es-tu si silencieux, hein ? Quoi ? Ta mâchoire s’est-elle bloquée par peur ou quoi ? », lui demanda un des hommes de manière provocante.

En disant cela, les hommes sortirent de leurs poches des sacs en cuir allongés, avec un bord épais. Il s’agissait d’un type de matraque appelé blackjack, une arme qui serait normalement considérée comme inutile dans ce monde. En la voyant, Koichiro avait compris pourquoi ils étaient là.

Ils sont donc là pour m’interroger…

Un blackjack offrait plusieurs avantages. Il était généralement fait de cuir ou de tissu, si on le remplissait avec quelque chose de lourd, comme des pierres, du sable ou même des pièces de monnaie, il pouvait être transformé en une arme assez mortelle.

C’était un peu comme si un sac plastique de supermarchés pouvait servir d’arme s’il était rempli et balancé, à condition de ne pas accorder d’importance à sa durabilité. Un coup ou deux pouvait le déchirer, bien sûr, mais sa commodité en tant qu’arme impromptue n’était pas à négliger.

Et le fait qu’il soit lourd, mais souple signifiait que les coups qu’il portait étaient violents, mais ne laissaient pas de traces. On pouvait faire entrer en douce une arme comme celle-ci dans un tribunal. D’une certaine manière, ce n’était pas une arme pour tuer, mais une arme conçue pour infliger de la douleur. Le fait que les policiers américains aient eu l’habitude de porter ces armes au lieu de matraques dans le passé n’était pas surprenant.

Mais ces avantages n’étaient significatifs que dans les pays qui adhéraient aux droits de l’homme et cherchaient à préserver la loi. Ce monde n’interdisant pas le port d’armes, porter quelque chose d’aussi ésotérique que le blackjack n’avait donc aucun sens. S’ils cherchaient à tuer, une épée ou une matraque métallique serait bien plus efficace.

Et cela rendait leurs intentions claires. S’ils voulaient le tuer, ils seraient libres de porter et de manier des épées ou des lances.

« Pourquoi ne dis-tu rien ? Quoi ? As-tu si peur que ça ? Hein ? »

Ils répétaient la même raillerie comme une sorte de voyou caricatural.

Koichiro les regardait simplement avec un sourire sardonique. Il avait l’impression qu’on lui montrait une sorte de tour de magie dont il connaissait déjà le secret. Pourtant, il souhaitait vraiment observer leurs méthodes un peu plus longtemps.

J’imagine que je devrais essayer de les secouer un peu et voir ce qu’ils font…

Après tout, les compétences d’un subordonné reflètent les capacités de son supérieur. Faisant semblant de réfléchir pendant une seconde, Koichiro fouilla dans sa poche et en sortit une pièce d’or. Il semblait pourtant bien trop calme pour donner l’impression qu’il avait été menacé de remettre son argent. Les deux hommes échangèrent un regard, comme s’ils se demandaient comment réagir.

« Je vois, je vois… Eh bien, ne pas avoir assez à manger rendrait la vie difficile. Et je peux certainement compatir à la douleur de ne pas pouvoir boire son alcool préféré… »

Sur ces mots, Koichiro utilisa son pouce pour lancer la pièce d’or.

« Bien. Prenez-la. »

La pièce d’or roula sur le sol, s’arrêtant finalement lorsqu’elle heurta l’homme arabe qui avait choisi de se battre avec lui.

« N’allez-vous pas la ramasser ? », demanda Koichiro, sa voix grave résonnant dans la ruelle.

Apparemment, ces hommes ne s’attendaient pas à ce qu’il réponde à leur provocation flagrante par une raillerie de son cru, et la confusion se lisait sur leurs visages.

Maintenant, comment vont-ils réagir… ?

Une pièce d’or représentait une petite fortune, mais aucun d’entre eux ne semblait vraiment réagir au fait qu’une pièce venait littéralement d’atterrir à leurs pieds. Ce que Koichiro avait fait leur parut si inattendu que leur esprit s’était arrêté momentanément.

La réaction à laquelle on pouvait s’attendre était qu’ils laissent tomber leur jeu, perdent leur calme et attaquent Koichiro. Cela signifiait un combat sans aucune coordination ou planification. Un déferlement de violence aveugle. Mais tout de même, ces hommes étaient tous puissants et en position de force dans cette situation. Ils savaient qu’ils ne devaient pas se laisser prendre à une telle raillerie.

Les deux hommes qui se tenaient à l’avant-garde du groupe échangèrent des regards et hochèrent la tête. Ils chargèrent ensuite en avant, faisant tournoyer leurs blackjacks dans les airs. Il s’agissait de mouvements entraînés qui faisaient bon usage des muscles de leur taille, de leurs épaules et de leurs bras. Ils bougeaient parfaitement leurs corps, qui étaient renforcés par la magie martiale.

C’était la preuve que leur cœur, leur technique et leur physique, les trois qualités qui composent un guerrier, étaient en parfaite harmonie. D’après l’estimation de Koichiro, leur force avoisinait le niveau quatre, mais leurs mouvements organisés et leur coordination les mettaient au niveau d’un guerrier de niveau cinq.

Je vois… Ils attaquent de deux côtés, tandis que les autres servent de renfort.

S’ils étaient tombés dans le piège de Koichiro, les cinq auraient sauté sur lui en même temps, le maudissant peut-être inutilement. Mais à la place, ils avaient décidé de laisser tomber la comédie et de commencer leur attaque. Ils avaient pris en compte l’espace confiné de la ruelle, laissant trois d’entre eux en arrière pour couvrir les avant-gardes.

Les blackjacks sifflaient en volant dans les airs. Les esquivant de justesse, Koichiro analysa la situation calmement. L’homme de gauche avait balancé son blackjack horizontalement, essayant de frapper l’arrière de la tête de Koichiro. C’était un coup lourd, renforcé par une grande force centrifuge. Un coup direct rendrait Koichiro immobile. Selon la façon dont le coup frappait, il pourrait même lui écraser le crâne.

Bonne coordination. Pas mal.

Accroupi, Koichiro évita le coup et recula d’un pas rapide pour créer une distance entre lui et ses attaquants.

« H-Hé ! »

Le premier à l’attaquer, un homme d’Asie du Sud-est, s’écroula soudainement à genoux et s’écrasa face première sur le sol.

« C’est quoi ce bordel ? Qu’est-ce que tu as fait ?! »

L’un des hommes accrochés en renfort éleva la voix en signe de surprise, s’avançant pour prendre la place de son camarade tombé.

Il était clair que chacun d’entre eux était individuellement bien entraîné, mais leur coordination en tant qu’équipe était également considérable.

« Oh, pas grand-chose. J’ai juste donné un coup sur sa mâchoire quand nous nous sommes croisés. », dit Koichiro d’un ton posé.

Même si ses adversaires le regardaient avec une inimitié et une soif de sang évidentes, Koichiro leur montrait toujours son sourire. Il tapa deux fois du doigt contre sa propre mâchoire, comme pour illustrer son propos. C’était néanmoins suffisant pour faire comprendre ce qu’il avait fait. La soif de sang des hommes était devenue plus palpable.

Koichiro n’avait pas porté ce coup avec son poing, mais avec le bas de sa paume. En raison de cela, la mâchoire de l’homme n’avait pas été brisée par le coup, mais l’impact sur son cerveau avait été sévère. La commotion garderait cet homme inconscient pendant au moins dix à vingt minutes.

Je les ai peut-être sous-estimés… Je savais qu’ils seraient durs, mais on dirait qu’ils ont vu leur part de batailles.

Koichiro n’avait pas été blessé par l’échange, mais en toute honnêteté, il ne pouvait pas dire qu’il l’ait parfaitement géré. Il avait surtout évité le deuxième coup à l’arrière de sa tête par pure chance. Individuellement, ces gens étaient tous assez compétents, mais leur capacité à se battre en groupe était ce qui les rendait vraiment redoutables.

Bien sûr, les choses seraient différentes s’il avait le droit de les tuer. Briser une colonne vertébrale ou détruire un cœur à mains nues était tout à fait dans ces cordes. Les jeter au sol et bloquer leurs articulations était également un jeu d’enfant. Et si les choses tournaient vraiment mal pour lui, il pouvait dégainer l’épée rengainée à sa taille.

Pourtant, tuer les agents de l’Organisation ne serait pas sage… Et les blesser d’une manière dont ils ne pourront jamais se remettre est aussi une mauvaise idée.

Il n’y avait actuellement aucune relation entre Koichiro et l’Organisation. Koichiro était un ancien membre, mais c’était du passé maintenant.

Si seulement j’étais capable de les rencontrer…

Il y avait quelques dizaines de personnes que Koichiro connaissait dans l’Organisation. Bien sûr, étant donné la nature féroce de ce monde, il y avait une chance que certains d’entre eux ne soient plus en vie. Mais en même temps, il savait qu’il n’y avait aucune chance qu’ils soient tous morts.

Tous ses vieux amis étaient des guerriers hors pair, chacun d’entre eux était une armée à lui tout seul. Et même à l’époque où Koichiro était dans l’Organisation, ils étaient déjà des membres de très haut rang. Tant que l’Organisation conservait au moins un semblant de ce qu’elle était auparavant, Koichiro était persuadé que si seulement il rencontrait l’un de ses anciens camarades, ils lui prêteraient volontiers leur aide.

Et même si l’un d’entre eux avait atteint un statut élevé dans la société, il était peu probable qu’il refuse la demande d’aide d’un vieil ami. En supposant, bien sûr, que les deux soient effectivement des amis. Naturellement, cela ne signifiait pas que l’ami en question pouvait demander n’importe quoi. Il y a des limites au bon sens, et une compensation serait bien sûr de mise.

Mais tout cela dépendait du fait que Koichiro ne tue aucun des membres de l’Organisation.

Même s’il s’agissait de ses vieux amis, Koichiro éliminerait toute chance de négociation en tuant leurs subordonnés. Vieux amis ou pas, ils ne pouvaient pas négliger la mort de leurs subordonnés.

Peut-être que je devrais faire bouger les choses… Bien que j’aimerais ne pas avoir à le faire.

Honnêtement, ce que Koichiro était sur le point de faire était un pari risqué. Mais à ce rythme, il serait obligé de tuer ses attaquants.

Koichiro brisa silencieusement sa posture. L’aura de combat qui émanait de chaque centimètre de son corps, il y avait encore un instant se dissipa soudainement.

« Mais qu’est-ce que tu fais ? », lui siffla l’homme arabe.

Atteindre la mâchoire de quelqu’un en le croisant était plus facile à dire qu’à faire, et l’homme qu’il avait assommé était de la même taille que Koichiro. Aux yeux de l’assaillant arabe, le fait qu’il ait pu si facilement esquiver une attaque et asséner un tel coup paralysant montrait clairement à quel point l’homme encapuchonné devant lui était habile. Mais cela rendait encore plus incompréhensible la façon dont il avait rompu sa position. Il pouvait s’agir d’une ruse pour les prendre au dépourvu, mais quelqu’un d’aussi fort que lui n’aurait pas besoin de s’abaisser à ce genre de ruse pour les percer et s’échapper.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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