Wortenia Senki – Tome 4 – Bonus 2

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Bonus 2 : Une journée dans la vie d’Hideaki Saitou

L’Empire d’O’ltormea était la plus grande puissance militaire du continent, et son unité d’élite la plus importante était l’ordre des Chevaliers Succube, dirigé par la princesse Shardina Eisenheit. Ils se targuaient de prouesses martiales écrasantes et, tout en étant chevaliers, ils s’adonnaient également à des opérations secrètes comme le renseignement et le contre-espionnage. Parmi les dizaines d’ordres de chevaliers répartis sur le territoire de l’empire, ils figuraient parmi les plus hauts gradés et l’élite, aux côtés de la garde impériale et des escortes personnelles de l’empereur.

En tant que vice-capitaine des Chevaliers Succube, les matinées commençaient tôt pour Hideaki Saitou. Il se levait avant le lever du soleil et fixait son apparence, quittant sa chambre dans le château en une foulée rapide à travers le château vers la chambre de Shardina.

Un de ses subordonnés l’attendait attentivement, se précipitant à ses côtés dans un léger jogging, comme toujours.

« Bonjour, vice-capitaine. »

C’était une petite partie de sa routine matinale qui avait toujours lieu avant qu’il ne rencontre Shardina.

Aujourd’hui, la charge de travail est plus lourde que d’habitude…

En fronçant les sourcils devant la petite pile de documents que le chevalier tenait dans ses bras, Saitou lui retourna le salut, comme toujours.

« Oui, bonjour. Y a-t-il quelque chose d’urgent ? »

« Rien de particulier. »

« Je vois. C’est bien. »

Sans arrêter sa marche, Saitou tendit la main au chevalier.

« Au fait, voici les documents qui nécessitent l’approbation de la princesse. Et voici les rapports soumis par les espions envoyés dans les autres pays. »

Cet échange était routinier, et le chevalier répondit de façon très pragmatique. En hochant légèrement la tête aux mots du chevalier, Saitou parcourut rapidement le rapport.

Rien n’a changé à Helnesgoula… Les escarmouches le long de la frontière sud ne s’arrêtent pas. Il faudra les ravitailler… Je vais en informer Sudou.

Il feuilleta les documents un par un. Et pendant qu’il le faisait, il les tria mentalement en deux catégories : les informations qu’il devait communiquer à l’Organisation et celles qu’il devait communiquer à Shardina.

Il occupait peut-être le poste de vice-capitaine, mais en tant qu’homme convoqué en ce monde, Saitou ne voyait dans l’empire qu’un pion utile à exploiter. Et bien qu’il ait été mieux traité que la plupart de ceux qui étaient venus de son monde, il n’en restait pas moins essentiellement un esclave.

Mais même cela joue en ma faveur.

Les informations les plus confidentielles et les plus secrètes d’O’ltormea étaient à sa portée. Et d’une certaine manière, il ne pouvait le faire que grâce à la marque maudite gravée sur son corps. Elle liait son cœur et son corps, l’empêchant de se rebeller. C’était en effet une arme puissante entre les mains de ses dominateurs. Après tout, si quelqu’un sur qui était gravé ledit sceau tentait de résister à leurs ordres, il serait automatiquement assailli par une douleur atroce et pouvait même en mourir.

Cependant, ce dernier recours n’aurait aucune signification s’il était secrètement enlevé. La confiance de l’empire dans le sceau n’avait fait qu’assurer la liberté et la sécurité de Saitou.

« Très bien. J’ai une idée de la situation générale. »

Après avoir posé quelques questions, Saitou fit un petit signe de tête. Cela signifiait qu’il était prêt à donner son rapport à Shardina. À ces mots, le chevalier baissa la tête et se retourna, se dirigeant vers le lieu d’où il venait.

Jetant un regard furtif sur le chevalier alors qu’il s’éloignait, Saitou reprit sa marche vers la chambre de Shardina. Il se rendit bientôt dans le secteur le plus sécurisé du palais. Après avoir fait quelques tours dans les couloirs, une porte familière apparut devant ses yeux.

« Votre Altesse, c’est Saitou. Puis-je ? »

« Oui, entrez. »

Après avoir frappé doucement trois fois à la porte du bureau, la voix d’une jeune femme lui répondit de l’intérieur. Obéissant à ces mots, il ouvrit la porte et s’inclina devant sa maîtresse, qui était assise à son bureau comme elle le faisait toujours. Même s’il gardait cachée la haine qui couvait dans son cœur…

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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