Une elfe lesbienne et une princesse maudite – Tome 1 – Chapitre 4

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Chapitre 4 : Le secret qui leur était caché

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Chapitre 4 : Le secret qui leur était caché

Partie 1

Il avait été prévu qu’après la première nuit, Rem serait payée tous les dix jours. Aujourd’hui, marque la fin de sa deuxième période de dix jours.

« Patron, es-tu sûr que ce n’est pas trop ? » demanda Rem.

Le poids du sac rempli de pièces de monnaie qu’elle avait reçues confondait l’elfe. L’appeler deux fois plus lourd aurait été exagéré, mais c’était proche. La seule explication qu’elle avait pu trouver pour cette augmentation soudaine était une erreur de comptage.

« Non, il n’y a pas d’erreur. Comparé à ce qui se passait avant ton arrivée ici, il n’y a pratiquement plus de bagarres dans le bar ces jours-ci. Les assiettes et les tables ne sont pas non plus cassées aussi souvent, ce qui est d’une grande aide. Aussi, cette dernière semaine a été en quelque sorte ta période d’entraînement, alors s’il te plaît, pense à cela comme à ton propre salaire, » répondit-il.

« Eh bien, dans ce cas…, » dit Rem, alors qu’elle acceptait l’argent avec reconnaissance. Sachant ce que l’avenir pourrait lui réserver, il n’y avait aucune chance qu’elle n’y parvienne pas.

Tandis que l’elfe plaçait la bourse de sa poche, la porte du bar s’était ouverte. Un homme était entré, portant une cape noire et un grand chapeau. Il avait l’air d’un voyageur, et d’après ses cheveux blancs et sales, il était assez vieux. Rem et le gérant avaient tous deux été très surpris, car aucun client ne venait habituellement à l’aube. Les paumes des mains jointes en signe d’excuse, l’homme s’approcha de l’étranger. 

« Je suis désolé… Nous étions sur le point de fermer ~…, » déclara le patron.

« Je vois…, » l’homme grogna en réponse et commença à se détourner. Cependant, voir Rem dans le coin de l’œil lui avait fait faire demi-tour.

« Attendez, est-ce que ça pourrait être... Es-tu cette demi-elfe ? » demanda l’homme inconnu.

Avec un regard confus sur son visage, Rem inclina la tête et se dirigea vers un coin du bar, comme si elle se demandait « moi… » Sa garde, qui n’avait cessé d’être abaissée ces douze derniers jours, était maintenant complètement relevée.

***

« Al, Al ! Al !! »

Rem retourna à l’auberge, haletant durement. Elle devait annoncer la bonne nouvelle à Alferez dès que possible.

« Rem, qu’est-ce qui ne va pas ? Tu rentres plus tard que d’habitude, » déclara Alferez.

La princesse, assise sur le bord du lit dans sa robe, tourna la tête vers l’elfe avec un geste élégant. Sur ses genoux se trouvait un grimoire de niveau élémentaire que Rem lui avait acheté l’autre jour pour tuer le temps. Quoi qu’il en soit, son commentaire avait été très clair, il était déjà presque midi. D’habitude, elle rentrait bien plus tôt. Cependant, rien de tout ça n’avait d’importance en ce moment. Les informations que Rem avait enfin réussi à obtenir étaient si bonnes que ces questions pouvaient attendre plus tard.

« Je l’ai trouvé ! J’ai trouvé la sorcière qui t’a jeté la malédiction ! Eh bien, plus précisément, un voyageur humain qui dit connaître quelqu’un qui se spécialise dans les malédictions est venu au bar, et…, » déclara Rem.

Alors que l’aventurier vêtu de noir de la tête aux pieds avait l’air suspect, il venait d’une ville voisine après avoir entendu parler d’une demi-elfe à la recherche d’une sorcière. Rem ne pouvait s’empêcher d’être excitée.

Cependant, cette excitation avait été rapidement étouffée. Alferez avait à peine réagi. C’était exactement le genre d’information qu’elles recherchaient, et pourtant elle ne semblait pas du tout intéressée.

« Al, tu m’écoutes au moins ? » demanda Rem.

« H-Huh ? Bien sûr que je le fais ! » répondit Alferez.

Alors qu’elle n’était manifestement pas fan de l’accusation de Rem, la princesse avait redressé son dos. Malgré tout, son attitude passionnée et persévérante depuis le début de leur voyage n’avait pas été présente.

« Eh bien, te connaissant, je m’attendais à ce que tu sois… plus heureuse. Plutôt “Wôw, Rem ! Vraiment !?” » déclara Rem.

« Est-ce vraiment comme ça que tu me vois ? » demanda Alferez.

Alferez sourit ironiquement à la tentative de Rem de l’imiter. Elle n’avait pas l’air d’être de mauvaise humeur après tout, bien que l’elfe ait quand même souhaité qu’elle ne fasse que la louer ouvertement.

Peut-être que c’était arrivé si soudainement que la fille ne savait pas comment réagir. Non pas que ce soit une mauvaise chose. Au contraire, en la voyant ainsi surprise, toutes les luttes de Rem en valaient la peine.

Ou peut-être…

La vie d’Alferez à l’auberge était ce qu’elle avait toujours été, l’enfermement. Une fois de plus, elle avait été enfermée dans un environnement sans stimulus, et il était logique de supposer qu’elle manquerait d’émotions à cause de cela. Soudain, de mauvaises pensées envahirent l’esprit de Rem. Elle avait été saisie par la culpabilité alors qu’elle s’effondrait sur ses genoux.

« Qu’est-ce qui ne va pas !? » demanda Alferez.

Alferez avait été très choquée par le changement soudain d’attitude de Rem.

« Désolée, Al... Si j’avais trouvé cette sorcière plus tôt, alors…, » déclara Rem.

« Pourquoi parles-tu comme s’il était trop tard ? Au contraire, tu l’as trouvée terriblement rapide, » déclara Alferez.

Le sourire éclatant sur son visage était en effet aussi élégant que vous l’auriez attendu d’une princesse, mais elle n’agissait toujours pas comme d’habitude. À ce moment-là, peut-être l’avait-elle sentie elle-même, la jeune fille avait fermé les yeux et avait poussé un grand soupir. Elle se leva alors et regarda Rem, toujours accroupie sur le sol.

« Maintenant, allons-y, » déclara Alferez.

« Partir ? Où ça ? » demanda Rem.

« Pour demander plus de détails, bien sûr. Ça t’évitera d’avoir à tout me répéter si je viens avec toi. Maintenant, Rem, guide-moi vers cet humain ! » demanda Alferez.

Alferez avait tendu son bras d’un mouvement exagéré et avait pointé son doigt à travers la porte. L’elfe était heureuse de la voir si motivée, mais malheureusement, il y avait un problème. Elle avait placé ses fesses sur le lit, avait levé son doigt et avait corrigé l’erreur de la fille.

« Eh bien, le bar est déjà fermé. Il a dit qu’il reviendrait ce soir, » déclara Rem.

Mais la princesse n’en était manifestement pas satisfaite. Elle avait jeté un coup d’œil aiguisé à Rem et avait déclaré :

« … As-tu demandé où on pouvait trouver la sorcière, n’est-ce pas ? » demanda Alferez.

« Je veux dire, tu n’as pas justement dit que tu voulais l’entendre directement de sa bouche ? J’ai pensé que ce serait impoli de lui demander la même chose deux fois, c’est pourquoi je lui ai demandé de revenir plus tard, » déclara Rem.

« Pourquoi !? » demanda Alferez.

Elle était furieuse. Mais pourquoi ? N’était-ce pas exactement ce qu’elle voulait ?

« Mon Dieu, arrête d’être si pressée. Je n’en étais pas encore là, » déclara Rem.

Rem avait fait la moue sur ses lèvres et avait contré la réprimande absurde de la fille. Quand elle l’avait fait, Alferez avait commencé à la presser avec encore plus de force.

« Je ne suis pas pressée ! Quoi qu’il en soit, pourquoi devons-nous attendre !? Allons le lui demander tout de suite ! Dans quelle auberge le voyageur reste-t-il ? » demanda Alferez.

« Hein ? Je ne l’ai pas demandé, » déclara Rem.

« Merde !! » s’exclama Alferez.

Comme la princesse avait semblé désintéressée plus tôt, elle se comportait comme une enfant, pensa Rem. Cependant, elle avait parlé trop tôt, car Alferez n’avait pas encore fini. Les poings en l’air, la fille avait commencé à crier. Quel horrible tempérament ! L’elfe comprit maintenant pourquoi elle s’était transformée en chat.

Eh bien… C’est moi qui lui ai dit d’être plus heureuse.

Bien que la réaction d’Alferez n’ait pas été tout à fait ce à quoi Rem s’attendait, elle ne réagissait toujours pas du tout.

***

Au bout d’un moment, il était venu pour Rem de se mettre au travail. Le voyageur avait promis d’être là, c’est pourquoi Alferez était venue avec elle. L’elfe lui avait demandé de mettre un costume pour s’assurer que personne ne se rende compte qu’elle était une princesse. Sa suggestion avait été un chevalier, mais la fille avait d’autres idées.

« Puisque je porte déjà ce sac, pourquoi je ne m’habille pas en voyageur ? »

Bien qu’elle ait passé la plus grande partie de la journée à faire la moue, son attitude avait été guérie en un instant alors qu’elles allaient partir. C’était un déguisement assez terrible, si l’on considère qu’elles étaient toutes les deux des voyageuses. Rem ne voulait pas être trop dure avec elle. La jeune fille n’était pas sortie depuis longtemps, et comme elle avait l’air si heureuse, l’elfe décida de la laisser faire ce qu’elle voulait.

Elles étaient arrivées au bar bien plus tôt que Rem ne le faisait normalement. Heureusement, le gérant savait qu’elles venaient et avait déjà ouvert le magasin.

« Merci beaucoup d’avoir fait ça pour nous…, » déclara Rem.

« Ne t’inquiète pas pour ça. C’est plus facile de faire parler quelqu’un quand on lui achète à manger et à boire, non ? » répondit-il.

Rem s’était forcée à rire. L’offre du gérant de la laisser utiliser le salon semblait généreuse, mais il s’était avéré qu’il n’avait pas l’intention de le faire gratuitement. Rem devra acheter des boissons pour compenser, semble-t-il.

Juste à ce moment-là, ayant apparemment appris de quelque part que le bar ouvrait tôt, les clients réguliers étaient entrés. Ils étaient beaucoup plus nombreux que d’habitude, et en peu de temps, tous les sièges avaient été occupés.

« … Alors, c’est un bar ? » dit Alferez avec un froncement de sourcils. L’endroit était bruyant, sentait l’alcool, et il y avait des ivrognes partout où vous regardiez. C’était un monde complètement différent par rapport au village des elfes ou au château dans lequel les deux filles avaient passé la majeure partie de leur vie isolée. Même Rem avait eu besoin d’un peu de temps pour s’adapter, c’était beaucoup trop pour la princesse.

« Attends ici, » déclara Rem.

Rem conduisit Alferez à une table près du coin puisque le voyageur ne s’était toujours pas présenté. Cependant, au moment où elle allait partir et commencer à travailler, la jeune fille s’était agrippée à sa manche en suppliant. « Ne pars pas. »

« Est-ce que tu prévois de me laisser ici toute seule ? » dit-elle, bégayant fortement. Rem ne pouvait pas lui en vouloir. C’était logique qu’elle se sente anxieuse d’être laissée seule avec tous ces gars qui avaient l’air de ne rien faire de bon.

« C’est vrai… Je vais demander au gérant si tu peux rester dans la cuisine… Ah, il est là ! Regarde, Al ! Le voilà ! » déclara Rem.

La porte s’ouvrit, et un voyageur portant une cape noire entra. Rem lui fit signe de la main, et l’homme s’avança habilement vers elle à travers le chaos qui régnait dans le bar. Il enleva ensuite son chapeau, le posa sur sa poitrine et salua les filles.

« Comment t’en es-tu sorti, jeune demi-elfe ? Serait-ce la dame qui voulait entendre ce que j’avais à dire ? » demanda l’homme.

Une fois qu’il eut terminé, l’homme prit place en face d’Alferez. La princesse reprit rapidement son sang-froid, et d’une voix beaucoup plus grave que d’habitude, elle commença à interroger l’étranger.

« Quel palais royal servez-vous ? »

C’est là que Rem l’avait aussi remarqué. Les manières de l’homme étaient bien trop élevées pour un simple voyageur.

« C’est vrai. J’étais chevalier à l’époque, mais je ne peux pas vous dire où. Je suis cependant à la retraite depuis longtemps, et j’ai pris la vie d’un voyageur. Le pays d’où je viens est très avancé en termes de recherche magique, c’est pourquoi j’ai eu l’intuition de qui pourrait être la sorcière que la jeune demi-elfe cherche, » répondit l’autre.

***

Partie 2

Alors qu’il finissait de parler, l’homme leva le doigt pour commander une bière.

« Un homme ne peut pas venir dans un bar et ne rien commander, n’est-ce pas ? Vous pouvez bien m’offrir une pinte, non ? Considérez ça comme un prix pour l’information, » déclara l’homme.

Alferez hocha la tête et envoya Rem à la cuisine pour livrer la commande. À son arrivée, l’elfe fut accueillie par le gérant, le visage froncé et les bras croisés. Il marmonnait à lui-même, comme s’il essayait de se souvenir de quelque chose.

« Patron, quelque chose ne va pas ? » demanda Rem.

« Non, c’est bon. Je me disais juste que si j’avais vu ce type avant…, » dit-il en regardant le chevalier en manteau noir.

« Eh bien, nous avons beaucoup de clients. Peut-être as-tu vu quelqu’un qui lui ressemblait ? » demanda Rem.

« Non, je ne crois pas l’avoir vu ici… Merde, j’aimerais pouvoir m’en souvenir, » déclara le gérant.

« Quoi qu’il en soit, peux-tu s’il te plaît prendre les commandes pendant que je lui parle ? C’est vraiment important. Je reviens tout de suite après, » déclara Rem.

« Bien sûr… Attends, qui va s’occuper de la cuisine ? » demanda le gérant.

Rem s’excusa furieusement, disant que cela ne prendrait pas longtemps, et se précipita vers la table où Alferez l’attendait. Elle plaça un grand pichet de bière qu’elle avait apporté devant l’homme, qu’il s’empressa de boire en une seule fois. Les deux filles regardèrent avec stupéfaction lorsque le liquide disparut rapidement dans la gorge du chevalier. Il se retourna vers eux et se mit à parler calmement.

« La sorcière que vous cherchez est probablement une vieille sorcière du nom de Galina, qui vit au Mont Kedros. Elle est spécialisée dans les malédictions, et d’après ce que j’ai entendu, il n’y a pas de travail trop sale pour elle, » déclara l’homme.

Rem haleta de façon audible. Cette sorcière correspondait parfaitement à la description. Elle tourna la tête vers Alferez, mais à sa grande surprise, la fille ne semblait pas très heureuse. Elle avait plutôt l’air en colère. Et en même temps, un peu seul.

« Galina du Mont Kedros, hein ? Je vous remercie beaucoup. Je ne m’attendais vraiment pas à pouvoir obtenir son nom, » déclara Alferez.

La princesse s’inclina profondément et Rem suivit rapidement. L’homme leva légèrement la main, comme pour dire qu’il n’y avait pas besoin, et rit.

« Non, non, non. Ce n’est rien du tout. C’est plutôt mes excuses pour vous. Je pensais que je devais vous donner au moins un peu d’espoir, » déclara l’homme.

« Excuses ? De l’espoir ? » demanda la princesse.

Qu’est-ce que l’homme voulait dire par là ? Rem avait l’air confus, et Alferez aussi.

« La vérité, c’est qu’on m’a donné une autre mission concernant cette jeune femme. On m’a dit que je pourrais avoir pour moi la demi-elfe en récompense, » déclara l’homme.

Le chevalier sortit son épée plus vite que les deux filles ne pouvaient analyser ses paroles. Cela avait attiré l’attention de Rem, et dès qu’elle s’aperçut de ce qui se passait, la lame pointue se dirigeait déjà vers sa tête. Elle n’aurait pas le temps d’esquiver.

« … ! »

Cependant, une fraction de seconde plus tard, elle était toujours en vie. Un plateau métallique volant était passé juste au-dessus de la tête de l’elfe et avait frappé le poignet de l’homme, arrêtant son attaque. Avec l’épée repoussée plus loin, il tourna la tête vers l’endroit d’où l’objet s’était envolé. Quand il l’avait fait, il avait vu le gérant se préparer à lancer le plateau suivant.

« Rem, cet homme est un assassin ! Il était déguisé en chevalier, alors il m’a fallu un moment pour m’en souvenir ! » cria le gérant.

« Tsk ! » l’homme avait fait claqué sa langue en réponse. Il ne s’attendait probablement pas à ce qu’il y ait quelqu’un ici qui le connaissait. Il se retourna ensuite vers Rem et se prépara pour la suite.

« Exactement. J’ai été engagé par Sa Majesté pour trouver des morveuses. Oh, mais ne vous inquiétez pas. Le truc avec la sorcière, c’était la vérité. Cependant, le seul endroit où la princesse ira, c’est au château avec moi. Quant à la demi-elfe… Ouais, tu feras un bon jouet — Gueh ! » déclara l’assassin.

L’homme, après avoir léché le corps de Rem avec ses yeux, il ramassa son épée par terre et la plaça en dessus de sa tête, avant de subir une nouvelle frappe.

« Qui vient de me frapper…, » cria l’assassin.

Il se retourna pour regarder derrière lui, et quand il le fit, le feu dans ses yeux s’éteignit. C’était simplement parce qu’un nain tenait la massue qui l’avait frappé plus tôt et qu’une douzaine d’autres clients l’avaient encerclé.

« Viens-tu de dire que tu allais faire de notre Rem ton “jouet” ? »

« Tu pensais vraiment qu’on allait te laisser t’en tirer comme ça, hein !? »

Rem était aussi choquée que lui. Ces gens la protégeaient tous. Avant qu’elle ne puisse demander pourquoi, le gérant lui avait tapé sur l’épaule.

« Vous pensiez pouvoir mettre la main sur l’un de mes employés ? Sinon, vous avez du culot de commencer une bagarre dans un bar rempli de durs à cuire… Faire semblant d’être un chevalier vous a rendu arrogant, hein ? Maintenant, allez le chercher, les gars ! » déclara le gérant.

Les clients rassemblés autour de lui avaient attaqué l’homme au signal du gérant. Il avait essayé de sortir un poignard, mais comme ils étaient beaucoup plus nombreux que lui, l’arme lui avait été rapidement retirée. Il ne fallut pas longtemps avant que le faux chevalier crie à la miséricorde.

À ce moment-là, la porte avait été ouverte et un groupe de soldats fit irruption. Voyant comment ils s’étaient immédiatement précipités pour aider l’homme, on pouvait supposer qu’ils attendaient déjà dehors. Il semble que leur plan initial, quel qu’il soit, ait échoué et qu’il soit maintenant temps d’utiliser la force à la place. Cependant, il n’y avait pas eu assez de renforts pour renverser complètement le cours de la bataille en leur faveur. S’ils avaient porté une armure par exemple, la situation aurait pu être différente, mais ce n’était pas le cas. Ainsi, bien qu’ils soient venus ici pour aider l’homme, c’étaient les soldats qui avaient eux-mêmes fini par avoir besoin d’aide. La nourriture et les boissons volaient partout, et le bruit des chaises et des bouteilles qui se brisaient remplissait l’air.

« Que devrions-nous faire, Rem… ? » demanda Alferez.

« Ne me demande pas ! » répondit Rem.

Alferez avait peur. Bien que les bagarres soient fréquentes ici, c’était la première fois que Rem voyait les choses se gâter autant. Les deux filles étaient restées là, gelées, jusqu’à ce que quelqu’un les arrache vers la cuisine.

« Qu’est-ce que vous attendez toutes les deux !? Dépêchez-vous et courez ! » déclara le gérant.

« Mais, gérant, c’est notre faute si tout ça est arrivé…, » déclara Rem.

« Non, tu te trompes ! Ce n’est pas ta faute, Rem, mais la mienne seule ! En plus, combattre les gardes du château vous attirera des ennuis plus tard ! » déclara Alferez.

« Argh ! Ce n’est pas le moment de vous inquiéter pour ça, vous deux ! » déclara le gérant.

Bien que ni Alferez ni Rem ne voulaient laisser derrière eux le désordre qu’elles sentaient avoir créé elles-mêmes, elles n’avaient pas vraiment le choix puisque le gérant les a poussées par la porte de derrière.

« Inquiétez-vous de votre propre sécurité avant la nôtre. Avoir un assassin après vous est une situation assez sérieuse, » déclara le gérant.

Avec un regard beaucoup plus sérieux que tout ce qu’il avait montré auparavant, le gérant avait claqué la porte. Les deux filles étaient figées sur place, encore capables d’entendre les rugissements et les bruits de bris de choses venant de l’intérieur.

« Comme vous l’avez dit, nous avons nos objectifs. Cependant, il n’y a aucun moyen de laisser tout le monde s’impliquer et de courir après — Hyaah !? » déclara Alferez.

Le gérant n’était pas intéressé par la protestation d’Alferez. Il souleva la fille comme si elle était faite de plumes et la plaça à l’arrière d’une voiture à cheval stationnée juste à l’extérieur du bar. Toutes ces années de chargement et de déchargement du stock avaient fait de lui un maître dans ce domaine, et avant que Rem ne puisse ouvrir la bouche, elle aussi avait été chargée.

« Patron ! » déclara Rem.

L’elfe avait essayé de sauter, mais l’homme l’avait repoussée. Il ferma alors un de ses yeux, sourit légèrement et déclara. « Écoute, d’accord. Les querelles avec les soldats ne sont pas si rares par ici. En plus, un seul regard suffit pour me dire que tu n’as rien fait de mal. Les barmans sont plutôt bons quand il s’agit d’évaluer les gens, tu sais ? »

« Mais… Nous vous avons causé tant d’ennuis…, » elle s’était excusée, et Alferez aussi. Le gérant avait simplement tapoté la tête de l’elfe et lui avait donné un sac plein de pièces de monnaie.

« C’est un paiement anticipé pour ton salaire. Tu pourras reprendre le travail une fois que la situation sera calmée. Assure-toi de le faire et de payer pour la balade en chariot, d’accord ? » déclara le gérant.

« Patron…, » déclara Rem.

Pourrait-elle vraiment s’enfuir et les laisser tous derrière elle ? Rem était confuse, et bien que ses mains tenaient les rênes, elle était incapable de les bouger. Elle se retourna et regarda Alferez. L’expression sur le visage de la princesse était aussi sinistre que celle de la princesse. Cependant, contrairement à l’elfe, elle avait pris sa décision. Elle posa les mains sur les épaules de Rem et déclara : « Allons-y, Rem. Nous ne pouvons pas laisser la bonne volonté de cet homme se perdre. »

Malgré ses paroles, il ne faisait aucun doute qu’Alferez était celle qui était la plus inquiète ici. Elle n’avait probablement dit cela que pour prendre la responsabilité de Rem. Sachant cela, l’elfe s’était mordu la lèvre et s’était débarrassé de toute hésitation.

« Je te reverrai, » déclara Rem.

Le gérant leur fit signe en souriant, et les deux filles se prosternèrent devant lui. Rem serra alors les rênes, envoyant le cheval courir vers le coucher du soleil.

***

Partie 3

D’après ce qu’elles avaient vu, le manager et les autres avaient vraiment donné le meilleur d’eux-mêmes. Bien que les filles aient fini par dormir dehors, leurs poursuivantes ne les avaient pas rattrapées. La famille royale ne voulait pas non plus que le scandale de la fuite de la princesse de chez elle devienne public, ce qui signifiait qu’il ne devait pas y avoir de punition trop lourde pour ceux impliqués dans la dispute, avait dit Alferez à Rem. Pour l’instant, elle n’avait pas d’autre choix que de la croire.

« Par ailleurs, cet endroit est vraiment sympa, » murmura Rem.

Elles avaient décidé de passer la nuit au pied d’une montagne à une grande distance de la route principale. Les gros rochers herbeux éparpillés tout autour formaient un labyrinthe et constituaient une excellente couverture. Pour l’instant, ce serait un bon endroit pour se cacher des poursuivants.

« Il faut vraiment qu’on y retourne et qu’on s’excuse une fois que tout sera fini, » dit Rem à Alferez — maintenant un chat — devant un feu de camp qu’elles avaient installé. Elle avait émis un petit miaulement, apparemment d’accord. Un soupçon de tristesse se fait entendre dans sa voix. Rem savait que ce n’était pas seulement son imagination. Bien que la jeune fille puisse parfois paraître lunatique, elle était plus consciente de sa position de princesse que n’importe qui d’autre. Il n’y avait aucun doute que le fait d’impliquer ces gens dans sa propre lutte l’avait aussi beaucoup peinée.

Ce n’est pas juste qu’elle doive traverser ça…

Qu’y avait-il de mal à vouloir briser une étrange malédiction qui t’affecte ? Rien. D’autres pourraient prétendre qu’elle était égoïste, mais pas Rem. Elle ne quitterait jamais la fille. Avec ces pensées en tête, elle tapota doucement la boule de fourrure blanche qui était la tête du chat.

« Pourquoi n’irions-nous pas faire une petite promenade ? » suggéra l’elfe après avoir sorti quelques légumes du chariot et les avoir donnés au cheval pour qu’il les mange. Bien qu’Alferez ait d’abord agi de façon désintéressée, une fois qu’elles avaient commencé à marcher, il était devenu évident qu’elle était d’humeur à en avoir une. Les deux se faufilaient à travers l’herbe et les arbres et sautaient d’un rocher à l’autre en s’amusant. Au bout d’un moment, elles atteignirent un rocher beaucoup plus grand, sur lequel Rem s’assit. Le chat avait rapidement suivi son exemple et s’était mis en boule sur ses genoux.

Tandis que l’elfe fixait le ciel étoilé en silence, elle avait du mal à croire qu’elles couraient toutes les deux pour sauver leur vie il n’y a pas si longtemps. Le poids doux du chat sur ses cuisses lui faisait du bien. Peut-être s’était-elle enfin habituée à voir la fille comme ça. Rem l’avait tapotée doucement, et quand elle l’avait fait, un étrange sentiment de sérénité avait rempli son esprit.

« Je pense que c’est ce que je ressentais quand ma mère me serrait dans ses bras… Je me demande pourquoi. Al ne lui ressemble pas du tout…, » déclara Rem.

Un sourire s’était formé sur le visage de Rem, et un palpitant douloureux était apparu dans sa poitrine. Pour une raison quelconque, se souvenir de sa mère la rendait plus heureuse que triste.

« Al.. Je veux rester avec toi, pour toujours…, » déclara Rem.

Ces mots échappèrent à Rem. Bien qu’elle ne puisse pas répondre maintenant, la jeune fille la taquinerait, sans aucun doute, le lendemain matin. Et pourtant, l’atmosphère de la nuit avait fait relacher les lèvres de l’elfe.

 

 

« Hé… Même si tu restais comme un chat pour le reste de ta vie, je…, » déclara Rem.

La phrase avait été raccourcie lorsque Rem s’était rendu compte de ce qu’elle était sur le point de dire et s’était couvert la bouche avec ses mains. Le chat avait légèrement incliné son cou, avant de tendre la patte vers l’elfe et de lui lécher la main. Elle ne pouvait pas parler, et en tant que telle, Rem n’avait pas vraiment le moyen de dire quel genre d’émotion c’était censé représenter. Cependant, elle ne semblait pas en colère, et l’elfe soupira de soulagement, tout en regrettant d’avoir parlé si négligemment.

« Désolée. Je ne dirai plus quelque chose d’aussi bizarre. Bref, faisons de notre mieux. Je ne veux pas que l’aide du gérant soit gaspillée, » déclara Rem.

Regardant les étoiles d’en haut, elle avait réaffirmé sa détermination. Et pourtant, aucune réponse n’avait été entendue d’Alferez, pas un seul miaulement. Tandis que Rem baissait les yeux, elle vit que le chat s’était déjà endormi. Sans aucun doute, elle était épuisée. L’elfe la ramassa lentement, en s’assurant de ne pas la réveiller, et retourna au feu de camp. Elle avait ensuite pris des couvertures dans le chariot, les avait étendues sur l’herbe molle et, le corps chaud d’Alferez lui fournissant de la chaleur, elle s’était aussi endormie.

***

Quelque chose d’étrange s’était produit le lendemain matin.

« Meaaawn ~… »

Le bâillement du chat d’Alferez avait réveillé Rem. Alors qu’elle forçait ses yeux fatigués à s’ouvrir, elle vit que le feu était éteint. Elle était dans le même état que lorsqu’elle s’était endormie, étendue sur une couverture, enlaçant Alferez. Cependant, il y avait quelque chose qui n’allait pas. La fille dans ses bras… lui semblait différente. Alors que l’elfe touchait ses cheveux et son dos, la somnolence qu’elle avait ressentie s’était instantanément dissipée.

« Al, que se passe-t-il ? » demanda Rem.

Rem avait paniqué et avait bondi. Quand elle l’avait fait, la jeune fille avait lâché un autre long bâillement et s’était aussi levée lentement. Voyant maintenant son corps en entier, la mâchoire de l’elfe était tombée.

« … Hm ? »

Alferez se toucha et comprit enfin pourquoi Rem était si choquée. Elle avait une paire d’oreilles supplémentaire, pointant vers le haut, et une queue duveteuse, se balançant d’un côté à l’autre.

« Que se passe-t-il ? Est-ce comme ça quand on est en train de devenir humain ? » demanda Rem.

Bien qu’elle soit redevenue essentiellement humaine, certaines parties d’elle étaient restées comme un chat. Mais pourquoi ? Le soleil était déjà très haut. Normalement, elle aurait fini de se transformer depuis longtemps. Pourquoi s’était-il arrêté à mi-chemin cette fois-ci ?

Soudain, les paroles de la reine étaient apparues dans l’esprit de Rem. Des mots qui lui reprochaient la malédiction de la princesse.

Est-ce ma faute ? Est-ce à cause de ce que j’ai dit hier soir, que ça ne me dérangerait pas qu’elle reste comme chat ?

Est-ce que sa déposition en était vraiment la cause ? Vu le peu de choses qu’elle savait sur la malédiction, elle ne pouvait pas le dire d’une façon ou d’une autre. Ce qu’elle savait, cependant, c’est que ce n’était pas bon.

La réaction de la princesse n’aurait pas pu être plus différente. Un sourire éclatant apparut sur son visage alors qu’elle regardait ses oreilles et sa queue.

« Wôw, c’est plutôt sauvage ! » dit-elle joyeusement. Rem, choquée par le manque apparent d’embarras de la jeune fille, l’avait attaquée.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? C’est ton propre corps ! Tu n’as pas peur ou quoi ? » demanda Rem.

« Eh bien, un peu, mais… C’est marrant. Pour une raison ou une autre, ça ne me semble pas si important que ça. Je crois que la partie chat de mon esprit n’est pas encore partie, » répondit Alferez.

En disant cela, Alferez avait essayé d’incliner la tête. Cependant, ses yeux bougeaient comme si elle avait remarqué quelque chose d’intéressant, et sa bouche se tordait en un léger sourire.

« Rem, essaie aussi d’y toucher. C’est vraiment doux et duveteux, » dit Alferez et lui tendit la queue. L’elfe n’avait aucun problème à la caresser quand elle était un chat à part entière, mais avec elle comme ça, elle n’était pas tout à fait sûre qu’il était acceptable de la toucher. Le fait que la métamorphée elle-même agissait si calmement lui paraissait étrange. C’est ce qui lui arrivait tous les soirs, supposait Rem. Elle avait aussi fait toutes ces expériences folles avec la potion. Peut-être que la fille était tellement habituée à ce genre de choses bizarres que ça ne l’avait pas affectée ?

Alferez s’était précipitée sur Rem avec ses yeux, comme un enfant qui s’amusait beaucoup trop. Rem avait été conquise et, les mains tremblant nerveusement, elle se dirigea vers la queue en se tortillant devant elle. La queue qu’elle avait touchée un nombre incalculable de fois auparavant, mais elle donnait maintenant l’impression qu’elle est si peu familière.

« Miaou ! Haaaa… Ça m’a donné des frissons dans le dos ! Sois plus prudente, Rem ! Je suis très sensible là-bas ! » déclara Alferez.

« Tu es… ? Désolée…, » déclara Rem.

Ne me demande pas de te toucher avant de te plaindre, se dit l’elfe. Elle avait commencé à retirer sa main, mais avant qu’elle n’ait pu, la fille avait saisi son poignet et l’avait arrêtée.

« Je t’ai dit d’être gentille ! Je n’ai jamais dit que tu pouvais arrêter ! » déclara Alferez.

Il était difficile de dire exactement comment elle voulait que cela se fasse. Pourtant, vu tout ce que la princesse lui demandait, Rem pensait qu’elle devrait au moins essayer à nouveau. Elle saisit la queue d’Alferez et commença à la caresser lentement à contre-courant, ce qui, d’après son expression et la façon dont son dos se tordait d’un côté à l’autre, semblait lui procurer beaucoup de plaisir.

« Miaou… Rem… C’est… un peu… bon…, » déclara Alferez.

« A-Arrête de faire ces bruits bizarres…, » déclara Rem.

Ce n’était pas que des bruits. La princesse s’était blottie contre elle, comme un chaton en quête d’attention. Ne pouvant plus s’arrêter, les doigts de Rem caressaient la base de la queue d’Alferez. Son corps avait tremblé, apparemment par plaisir, et les joues des deux filles s’étaient rencontrées. Comme sa douce odeur chatouillait le nez de l’elfe, elle aussi pouvait se sentir d’humeur étrange.

« Haa... Rem…, » murmura-t-elle. Elle poussa sa poitrine douce et nue contre les bras de l’elfe, comme si elle demandait quelque chose. Rem avait senti des palpitations entre ses jambes. C’était évident ce que la fille voulait. C’était douloureusement évident.

« Non, Al.. Nous ne pouvons pas… Pas tout à fait le matin… Pas à l’extérieur…, » déclara Rem.

« Mais, mais… Je ne peux pas me retenir… Je pense que je pourrais être… en chaleur…, » déclara Alferez.

« C-Chaleur !? » demanda Rem.

Rem rougit alors qu’elle était en état de choc. Ce n’était pas le genre de mot qu’elle s’attendait à entendre de la bouche d’une princesse. Pourtant, maintenant qu’elle la regardait, ses yeux larmoyants, sa bouche entrouverte, elle était clairement excitée. L’elfe avait dégluti.

« Al, attends… Laisse-moi d’abord tout préparer… Ahhn ! » déclara Rem.

Elle se retourna pour réparer les couvertures éparpillées, mais alors qu’elle l’avait fait, la jeune fille l’enveloppa de ses bras par-derrière et la poussa sur le sol.

« Rem… Rem… ! » murmura Alferez.

« Attends… Al.. Pas encore… Ahn ! » demanda Rem.

Leurs gémissements de luxure se mêlèrent pendant que la langue d’Alferez léchait le cou de l’elfe. Les couvertures qu’elle avait essayé de placer étaient maintenant serrées par ses doigts minces. Les seins lourds de la princesse se poussaient contre son dos, et même à travers ses vêtements, elle pouvait sentir que ses mamelons étaient durs. Ils avaient dessiné des cercles contre le dos de Rem, et avec le battement de son entrejambe de plus en plus fort, ses jambes s’étaient lentement écartées, comme pour supplier les doigts de la fille d’attaquer ce qui était caché entre elles. Et pour le dire franchement, c’est exactement ce qu’elles avaient fait.

« Ehehehe... Rem ! »

« Ahn ! Haaa ! Haaaaaa ! »

Le dos de Rem frissonnait et s’arqua pendant qu’Alferez frottait doucement le milieu de sa culotte, tout en lui léchant le cou et les oreilles par-derrière. Gémissements après gémissements, l’elfe rampant sur le sol pour s’échapper.

Aaaaah… C’est comme… J’étais le chat ici…

Les battements douloureux de son cœur devenaient de plus en plus forts à chaque contact. Sa fente avait commencé à faire jaillir un épais nectar. Elle avait complètement perdu le contrôle de ses hanches, se déplaçant d’avant en arrière d’une manière horriblement obscène. Son corps réagissant aussi fortement à un simple contact, Rem avait tellement honte.

« Prends ça ! »

Ennuyée d’être constamment à l’extrémité réceptrice, l’elfe se retourna et poussa Alferez au sol à tour de rôle. Elle s’était déplacée sur elle, avait saisi ses seins et avait appuyé ses lèvres contre les siennes.

« Aah... Rem… Mhh… Mmmh… »

« Hein !? »

Rem avait été celle qui avait lancé cette attaque, et pourtant, à l’instant où leurs langues s’étaient rencontrées, une vague de pur plaisir lui avait remonté le dos. Bien qu’habituellement molle, la langue d’Alferez était maintenant rugueuse.

Maintenant que j’y pense, les langues des chats ressemblent un peu à du papier de verre… Cela pourrait-il être... Ahhn !

Il semblait que, tout comme ses oreilles et sa queue, cette partie d’elle ne s’était pas non plus complètement transformée. La texture était juste assez rugueuse sans être douloureuse, et en fait, elle était assez bonne. Complètement envoûtée, elle continua à y presser sa langue.

***

Partie 4

« Haa... Ahn… Rem, c’est… incroyable… Meooow ! »  

Alferez inclina également la tête et enfonça sa langue plus profondément dans la bouche de l’elfe. De la salive s’égouttait entre leurs lèvres, rendant le baiser encore plus langoureux qu’il ne l’avait déjà été. Secouant de plaisir, les doigts de Rem jouaient avec les mamelons de la princesse. Alors qu’ils bougeaient, la jeune fille s’était soudainement rapprochée et avait aspiré sa langue plus profondément.

« Ahh !? »

Le mouvement soudain fit gémir l’elfe, et sans même savoir qu’elle le faisait, elle caressa l’oreille de chat d’Alferez. Bien qu’elle ait eu peur de les toucher il y a un instant, ces sentiments avaient disparu depuis longtemps. Elle les chatouilla avec passion, faisant gémir la princesse. La voir réagir de cette façon avait rempli de joie le cœur de Rem.

« Miaou ! Non… Pas là…, » déclara Alferez.

« Haha ! Tes oreilles sont super sensibles, Al... Laisse-moi aussi chatouiller l’intérieur, » déclara Rem.

« Haa ! Ha ! Haahn ! Meoooow ! »

Les doux gémissements d’Alferez avaient mis Rem dans l’ambiance pour un petit malentendu. Incapable de s’arrêter, elle avait fait une mordille ludique sur l’oreille de la fille.

« Huah !? »

L’attaque-surprise avait fait gémir Alferez encore plus fort. Rem était aussi surprise, elle ne s’attendait pas à pouvoir tout mettre dans sa bouche. Elle léchait l’oreille partout, comme si elle brossait la fourrure qui la recouvrait. Quand elle l’avait fait, les bras tremblants de la jeune fille s’enroulèrent autour d’elle.

C’est vrai. Même si elle a l’air un peu différente, Al est toujours Al.

Toujours en train de lécher son oreille, Rem avait saisi légèrement la queue d’Alferez pour une seconde fois. Ses épaules s’étaient levées et ses yeux s’étaient remplis d’excitation. Elle avait clairement hâte que l’elfe la caresse encore un peu. Malheureusement, ce n’est pas ce qu’elle aurait eu.

« Meooow !? »

La princesse avait poussé un cri. Quant à savoir pourquoi, c’était simple, Rem se servait du bout de la queue de la fille comme d’une brosse pour chatouiller sa fente. Contrairement à lécher les oreilles, elle n’aurait même pas pu imaginer ce que cela se produirait, et ses gémissements sauvages en étaient la preuve. Elle avait paniqué et avait essayé de fermer ses jambes, mais les genoux de l’elfe avaient bloqué cette tentative et maintenu ses cuisses bien ouvertes. La jeune fille n’avait pas d’autre choix que d’endurer la torture.

« Dis-moi, Princesse. Qu’est-ce que ça fait d’être tourmenté par sa propre queue ? » demanda Rem.

« Non, arrête ! C’est trop bon ! Je vais… Je vais perdre la tête ! » répondit Alferez.

« C’est bon, vas-y. Perds… ton… esprit ! » déclara Rem.

« Haa... Meooow !! »

La queue d’Alferez était mouillée par son jus. Sa fente avait été ouverte, et son épais miel en jaillissait, coulant sur ses cuisses. Rem le remarqua et ronronna en rapprochant sa bouche de la source obscène.

« Haa... »

Elle avait arraché la queue de la fille de sa fente, et quand elle l’avait fait, d’épais filets de miel étaient venus avec elle. Rem avait ramassé ce qu’elle avait pu de l’extrémité de la queue, avant de passer à l’aspirer directement de la source.

« Aaah ! »

Les fesses d’Alferez avaient bondi. Elle essaya d’échapper à la langue de Rem, mais une fois de plus l’elfe l’arrêta. Elle avait bu son jus et, enivrée par son goût et son odeur sucrés, elle avait agressé le jardin secret de la jeune fille.

« Hnnh ! Rem, pas là… Pas encore… Hnnhhh ! »

Rem n’avait pas l’intention d’écouter ses demandes. Après tout, elle voulait boire ce nectar. Elle avait donné un coup sur la fève de la jeune fille, faisant jaillir son miel, que l’elfe avait ensuite bu avant de remuer son haricot. Ce cycle était trop dur pour la princesse.

« Attends, Rem ! C’est trop fort… Aah ! »

« Ahn ! Al, attends ! »

Alferez s’était enfin retournée et s’était mise à ramper à quatre pattes. Rem, n’en ayant pas encore eu assez, la rattrapa rapidement. Alors que sa queue s’élevait en état de choc, la jolie crevasse cachée derrière elle avait été exposée. Sans aucune hésitation, l’elfe plongea sa langue, mouillée de tout le nectar, dans le petit trou.

« Hii !? Rem, où est-ce que… tu me touches… ? Hyaah !? » cria Alferez.

Le dos de la princesse s’arqua lorsque la langue de Rem était entrée en elle, et chaque muscle de son corps s’était contracté. L’elfe, encouragée seulement par ceci, avait tracé les bords du trou de la fille. Quand elle l’avait fait, les gémissements d’Alferez s’étaient transformés en gémissements beaucoup plus faibles, et peu après, sa moitié supérieure s’était effondrée sur le sol. Même si Rem elle-même n’avait pas pensé qu’elle toucherait les fesses d’Alferez, ses réactions excessives avaient été très agréables, et avant qu’elle ne s’en rende compte, elle était très dure avec la fille. Elle avait agrippé son derrière, pointant maintenant vers le haut, avait ouvert les fesses et avait léché les parties autour du trou jusqu’à ce qu’elles soient mouillées par la salive.

« Miaou ! Rem, imbécile ! Stupide, stupide, stupide ! Haaa ! Aaaaahh... ! »

Elle frappa la tête de l’elfe avec sa queue, mais plutôt que de lui faire du mal, cela ne fit que la rendre heureuse. Rem avait continué à lécher les fesses de la princesse, tout en jouant avec sa fente avec son majeur droit. Elle n’avait pas fait beaucoup plus que le tracer, mais même cela avait suffi à faire couler le miel de la jeune fille, créant une flaque d’eau sur la paume de l’elfe.

« Aah ! Haaaa ! Que se passe-t-il… ? ? Pourquoi mes fesses… me semblent si… Haaaa… »

Alferez résistait de moins en moins à chaque seconde qui passait, et bientôt elle avait commencé à accepter le plaisir qui rayonnait de son derrière. Rem, ne pouvant plus non plus se retenir, s’approcha de son propre entrejambe.

Ahh… Je suis… aussi à ce point mouillée…

L’elfe fut surprise par l’ampleur de l’inondation dans sa culotte. Il y avait tellement de jus que cela avait fait croire à son cerveau qu’elle avait mis ses doigts dans un verre d’eau. Alors qu’elle le remuait, une vague de plaisir avait traversé son corps, faisant couler sa bave, qu’elle avait ensuite étalée sur tout Alferez.

« Haahn ! Si mouillée… Si bon… ! »

La queue de la fille s’était enroulée, exposant complètement ses parties intimes. Elle avait secoué ses hanches de façon séduisante, suppliante pour le vrai plaisir cette fois. La langue de Rem répondit immédiatement, de même que le bout de ses doigts qui frottaient son bouton d’amour et le fendaient avec une grande rapidité.

« C’est… différent d’habitude… Mais… encore bon… C’est comme si mon corps flottait ! » déclara Alferez.

« Allez, jouis, Al ! De tes fesses ! »

Le corps d’Alferez s’étirait, comme un chat qui bâillait. Regardant ses yeux entrouverts, Rem plongea sa langue au plus profond de la fille, tout en se touchant l’entrejambe.

« Hii ! Qu’est-ce que c’est que ça !? Mes fesses… sont si bizarres… et si bonnes… Noo ! Je jouissssss ! Je suis en train de jouir ! Miaou ! Miaou !! »

 

 

La partie supérieure du corps de la jeune fille était arquée, comme si elle poussait sa poitrine vers l’extérieur. Elle était restée ainsi un instant, le corps nu frissonnant, avant de s’effondrer sur la couverture, complètement épuisée.

« Miaou… Avec mes fesses… »

Encore tremblante, Alferez roula en boule et regarda Rem d’un regard amer.

« Le faire avec tes fesses t’a fait du bien ? » demanda Rem.

« Imbécile ! Ne me demande pas ça ! » s’exclama Alferez.

Furieuse que l’elfe pose une question aussi mesquine, la jeune fille se penche vers elle. Puis, comme pour se venger, elle avait pris une petite bouchée de son oreille.

« Hyaah ! A-Al... Ne viens-tu pas de jouir… ? » demanda Rem.

« Voilà ce qui arrive quand on dit quelque chose d’aussi bizarre ! En guise de punition, je te ferai sentir bien de l’oreille ! Prépare-toi ! » déclara Alferez.

« H-Hey, doucement… Hyaah !? Ah… Ahhn… Ahn ! »

Bien qu’elle ait dû être très sensible après l’orgasme qu’elle venait d’avoir, Alferez s’était frottée contre les seins et les cuisses de Rem et elle lui avait léché toute l’oreille. Un peu déconcertée et dominée, l’elfe l’embrassa et laissa le plaisir de s’emparer pleinement de son corps.

***

Les filles s’étaient arrêtées dans une ville en route et avaient obtenu une carte menant au mont Kedros, où vivait la sorcière. Elles évitaient les grandes routes autant que le chariot le permettait et se déplaçaient plutôt à travers les forêts. Loin d’être un raccourci, elles pouvaient à peine y faire marcher le cheval. Bien que les deux filles se rapprochaient peu à peu de leur objectif, c’était loin d’être le voyage de détente qu’il était censé être.

« Je dois briser la malédiction d’Al dès que possible…, » murmura Rem.

Le mobile de Rem avait changé. Alors que les oreilles et la queue du chat posaient un énorme problème, la façon dont Alferez était en ce moment, elle ne pouvait pas vraiment s’exposer en public de toute façon. L’elfe se précipita sur le cheval pendant qu’elle voyageait en silence, faisant de son mieux pour ne pas secouer le chariot et la fille allongée dessus.

« Ah… Oui… Miaou… Rem… Touche-moi, Rem… Ahn… Haahn… Miaou… »

La princesse gémit, entièrement nue. Environ trois jours s’étaient écoulés depuis qu’elle s’était transformée en cet état. Bien qu’elle se soit transformée en chat la nuit comme elle l’avait toujours fait, le matin venu, elle n’était pas redevenue une humaine. De plus, elle était en chaleur, et peu importe le nombre d’orgasmes qu’elle avait, ce n’était jamais assez pour la satisfaire. Même maintenant, elle se touchait, suppliant Rem de venir.

« Miaou… Je veux me sentir bien… Rem… Rem… ! Meooow ! »

Les gémissements d’Alferez qui ressemblaient à ceux d’un chat n’étaient probablement qu’une chose qui avait fait que Rem se dépêchait. Mais ce qui était tout à fait réel, c’était le fait que l’esprit frustrant et aiguisé de la jeune fille avait disparu, qu’elle avait été réduite au niveau d’une enfant en bas âge, même à la façon dont elle parlait.

« Qu’est-ce qui lui arrive ? » murmura Rem.

Sa chaleur pourrait-elle un jour être complètement guérie ? Est-ce qu’elle redeviendrait un jour pleinement humaine ? N’ayant personne pour poser ces questions, cela n’avait fait qu’ajouter beaucoup d’anxiété à Rem.

Elle aurait dû le remarquer plus tôt. Avoir des oreilles de chat signifiait que la malédiction progressait. Cependant, l’elfe avait eu trop peur d’affronter la vérité. Tous les signes étaient là, mais elle avait choisi de s’assurer que les choses finiraient par s’arranger.

C’est de ta faute.

Les paroles de la Reine hantaient encore Rem. Elle ne savait même pas qu’une princesse du nom d’Alferez existait avant de la rencontrer au manoir. Comment pourrait-elle être liée à ça ? Et pourtant, pourquoi n’avait-elle pas pu le nier en toute confiance ?

« Est-ce que je… veux en prendre le blâme ? » demanda Rem.

Même si Rem n’avait rien à voir avec la malédiction, elle pourrait être responsable de l’état actuel de la fille. Alferez s’était toujours sentie coupable que la malédiction pouvait causer des problèmes aux autres. C’est là que l’elfe avait prononcé ces mots fatidiques. « Ça ne me dérange pas si tu restes comme un chat »…

« Hé, Rem… Faisons-le… »

« Whoa, Al ! Arrête, c’est dangereux ! »

Sans aucun avertissement, la princesse-chatte entièrement nue avait enroulé ses bras autour de Rem par-derrière. Dans la panique, l’elfe s’éloigna, et le chariot, soudain arrêté, faillit basculer.

« Reeem ! Je n’en peux plus de çaaaaa ! »

« On l’a fait ce matin…, » déclara Rem.

Les écarts entre ses crises de chaleur se raccourcissaient, il n’était qu’un peu plus de midi et elle en avait déjà une autre. Bien que Rem ait voulu passer chaque instant de la lumière du soleil à voyager vers l’avant, elle aurait beaucoup de mal à conduire le chariot si Alferez continuait à s’accrocher à elle comme ça. N’ayant pas d’autre choix, elle avait décidé de répondre au plaidoyer de la jeune fille.

C’était un mensonge, bien sûr.

En entendre ses gémissements sans fin, comme elle le faisait, cela avait aussi poussé Rem à ses limites. La luxure avait surpassé la culpabilité. Elle attacha le cheval à un arbre approprié, se déshabilla rapidement et enlaça la princesse nue qui gémissait à l’arrière du chariot.

« Aah ! »

Les bras grands ouverts et un sourire de satisfaction sur son visage, Alferez l’avait acceptée. Les deux filles s’embrassèrent, et Rem poussa la fille par terre.

« Ahhn ! Rém... »

La voix douce d’Alferez lui chatouillait l’oreille, faisant ressentir à Rem un grand plaisir, comme si chaque muscle de son corps frissonnait. Elle interrompit rapidement ces gémissements, faisant un écho dans la forêt, avec un autre baiser, et plaça sa main entre les jambes de la jeune fille. Quand elle l’avait fait, elle avait tremblé violemment, et avec son visage tordu en quelque chose qui ressemblait à un sourire, elle avait écarté les jambes.

***

Partie 5

Quelques jours plus tard, le chariot atteignit un endroit très désolé. Est-ce que c’était aussi une forêt luxuriante avant ça ? Le sol était rocheux et stérile, un brouillard menaçant planait dans les airs et d’innombrables arbres morts se répandaient dans toutes les directions. Au fur et à mesure que les filles se déplaçaient dans le brouillard, une montagne couverte d’arbres en décomposition apparut lentement devant elles.

« Est-ce le Mont Kedros… ? » demanda Rem.

Rem sauta du siège du conducteur et jeta un coup d’œil en haut de la montagne. Même si le sommet n’était pas trop haut — même à pied, on pouvait probablement l’atteindre en moins d’une demi-journée — le chemin semblait beaucoup trop rocailleux et accidenté pour que le chariot puisse y circuler. Alors que l’elfe examinait la montagne plus en détail, elle remarqua quelque chose, à mi-chemin, derrière une grande falaise, quelque chose qui ressemblait à un toit. Sans aucun doute, ça devait être le manoir de la sorcière.

« Il n’y a probablement personne d’autre qui vivrait dans un endroit aussi dépourvu de vie, » déclara Rem.

Si Rem était seule, elle pourrait facilement gravir la montagne. Le problème était, comment transporterait-elle la princesse-chatte, souffrant de chaleur éternelle, avec elle ? Depuis l’auberge, l’elfe n’avait plus senti le pouvoir des esprits. S’envoler dans les airs avec Alferez dans les bras comme elle l’avait fait dans le passé serait difficile, voire impossible. Elle se retourna et regarda la fille, dormant à l’arrière du chariot, et réfléchit.

« Dois-je attendre la nuit… ? » demanda Rem.

Il serait sans doute beaucoup plus facile de la porter sous forme de chat, bien que traverser une montagne la nuit entraîne aussi ses propres dangers. De plus, la sorcière pourrait utiliser des bêtes magiques comme gardiennes, ce qu’une demi-elfe portant un chat n’aurait probablement aucune chance de franchir. Elles s’étaient bien débrouillées pour aller aussi vite qu’elles l’avaient fait, mais pour ce qui est des plans concernant la façon d’affronter la sorcière, Rem n’en avait aucun.

« Ce ne sera probablement pas aussi simple que de lui demander de briser la malédiction, hein… ? » demanda Rem pour elle-même.

Bien que sa destination se trouvait juste devant elle, elle ne savait pas quoi faire, l’elfe s’était préparée pour un voyage de plusieurs années et elle n’avait jamais arrêté pour penser à ce qu’elle allait faire une fois arriver ici.

« Maintenant, que faire... Hmm ? » murmura Rem.

Elle avait senti quelque chose bouger à l’arrière du chariot. Alferez s’était-elle réveillée ? La fille portait sa robe pendant qu’elle dormait, mais cette chose s’était probablement détachée immédiatement. Voyager alors qu’elle était une chatte semblait vraiment être l’option la plus sûre.

Juste à ce moment-là, une rafale contre nature avait soufflé. Il y avait quelqu’un qui utilisait des esprits ici, dans cette terre désertique. Tendue en un instant, elle se retourna et sortit son épée pour bloquer une frappe silencieuse d’une rapière qui se dirigeait vers sa tête.

« Je dois dire que je ne m’attendais pas à ce que tu viennes ici, » déclara l’attaquante d’un ton énervé en poussant son arme vers le bas.

« C’est ce que je voulais dire, tante Amita, » répondit Rem en sautant en arrière.

Les vêtements d’Amita étaient en lambeaux partout, d’où l’on pouvait supposer qu’elle les cherchait depuis le début. Il y avait aussi des signes de fatigue sur son visage, et la façon dont elle parlait n’était que violence.

« Tu es plutôt tenace, ma tante. Détestes-tu vraiment l’idée que je me lie d’amitié avec une humaine à ce point ? » demanda Rem.

« Ce n’est pas le problème ! » déclara Amita.

Le cri soudain de la femme avait fait trembler Rem. Malgré tout, elle n’avait pas fait tout ce chemin pour se faire arrêter par elle. De plus, quelque chose dans sa déclaration avait attiré l’attention de la jeune fille.

« Tante… Se pourrait-il que tu saches quel genre d’endroit c’est ? » demanda Rem.

« … Rencontrer la sorcière ne te servira à rien. Laisse tomber, » déclara Amita.

Elle le savait, c’est sûr. En plus, elle cachait encore quelque chose. Rem n’avait pas eu le temps de comprendre ce que c’était, cependant.

« Dégage de mon chemin, tante. Si tu veux parler, on peut le faire après que j’ai —, » commença Rem.

« Ton but est de briser la malédiction de la princesse, n’est-ce pas ? C’est impossible, » répondit Amita.

L’elfe, qui était sur le point de se frayer un chemin à travers Amita, se tenait maintenant figée. Amita savait pour Alferez. Et ce n’était même pas tout. Elle continua à parler, empêchant encore plus Rem de bouger.

« Rem. La raison pour laquelle tu étais enfermée dans le village était pour t’empêcher de rencontrer la princesse, » déclara Amita.

« Qu’est-ce que tu veux dire… ? » demanda Rem.

Elle avait essayé de fuir, mais son corps n’avait pas écouté. Pourquoi Amita disait-elle la même chose que la Reine ? C’est cette question qui l’avait complètement arrêtée.

Je le savais… Il y a une sorte de lien entre Al et moi…

Regardant sa nièce confuse, Amita soupira profondément, avant de tendre doucement son bras.

« Rentrons à la maison. Je t’expliquerai tout quand on sera de retour au village, » déclara Amita.

Le désir de Rem de connaître la vérité lui avait fait oublier ce qui était vraiment important. Elle fit ce qu’on lui avait dit et prit la main de sa tante.

Attends ! Si je rentre chez moi maintenant, que va-t-il arriver à Al !?

L’elfe se gronda, après quoi elle leva son épée et la pointa vers Amita.

« Désolée, ma tante. Je ne peux pas retourner au village. J’ai promis à Al que je briserais sa malédiction. Elle souffre. Je ne peux pas la laisser seule ! » déclara Rem.

« Ce n’est pas ton problème ! Dis-moi, Rem, pourquoi tiens-tu tant à cette fille ? » demanda Amita.

Le fait que sa nièce ne l’écoutait pas avait finalement fait perdre son sang-froid à Amita. Elle était plus furieuse que Rem ne l’eût jamais vue. Une partie de cette colère avait été transférée à la fille, et elle avait crié en réponse.

« N’est-ce pas évident !? Je l’aime ! » déclara Rem.

Au début, même Rem elle-même ne savait pas ce qu’elle voulait dire par là. Elle venait de le dire de façon impulsive. Elle aimait bien Alferez. Elle la voyait comme une amie, et parfois même comme sa petite sœur. L’elfe connaissait sa douleur et sympathisait avec elle.

Mais… est-ce vraiment tout ce qu’il y a à faire ?

Dans son cœur, elle savait que ce n’était pas le cas. La réponse était juste là devant elle, elle avait juste essayé de faire semblant de ne pas la voir.

Non. Je… Je devrais déjà savoir…

Rem décida d’essayer d’affronter ses propres mots avec honnêteté. Quand elle l’avait fait, son cœur s’était soudain éclairci, comme si tout le brouillard qui le recouvrait s’était évanoui. En un instant, l’amour envers la fille avait rempli sa poitrine. Elle avait souri doucement et une fois de plus, elle avait exprimé ses sentiments, non pas de façon impulsive cette fois-ci, mais en donnant un sens réel à ce qu’elle avait dit.

« Désolé, ma tante. Je… J’aime Al... Vraiment, vraiment, vraiment… Du fond du cœur…, » déclara Rem.

« Est-ce que tu comprends ce que tu dis… ? » demanda Amita.

Toute couleur avait disparu du visage d’Amita. C’était compréhensible. Elles étaient toutes les deux des filles et, de plus, tomber amoureuses d’un humain avait été l’exacte « erreur » dont elle avait été témoin du côté de sa sœur. On ne pouvait pas s’attendre à ce qu’elle l’accepte si facilement.

Ou du moins, c’est ce que Rem pensait. Cependant, comme elle l’avait vite appris, la femme avait signifié quelque chose de complètement différent.

« Je ne peux pas vivre sans Al ! Je veux l’épouser et rester avec elle pour le reste de ma vie ! » déclara Rem.

« Arrête de parler ! Cette fille est ta sœur jumelle ! » déclara Amita.

Dès qu’elle eut prononcé ces mots, Amita se mit les mains sur la bouche. Il semblait qu’elle avait révélé un secret qu’elle n’avait pas voulu révéler.

Rem s’était aussi arrêtée. En silence, elle secoua la tête, rejetant ce qu’elle venait d’entendre.

Elle n’arrivait pas à y croire. Elle ne pouvait pas croire une chose pareille.

Cependant, malgré ce sentiment, elle avait accepté l’information étonnamment facilement. Peut-être à cause de la conversation qu’elle avait eue avec la Reine, au fond de son cœur, l’elfe savait que c’était vrai. Le regard intense dans les yeux d’Amita était aussi extrêmement persuasif.

« Al et moi… sommes sœurs ? » demanda Rem.

Si c’était vrai, ça voudrait dire qu’elle avait couché avec sa jumelle à plusieurs reprises. La force avait quitté le corps de Rem, et la main qui tenait son épée s’était affaissée. Amita secoua la tête, comme si elle regrettait de lui avoir dit.

« Tu as passé tout ce temps ensemble, mais tu n’as jamais eu l’occasion de le remarquer, hein ? Eh bien, peu importe. Si tu ne le savais pas déjà, oublie ce que j’ai dit. Et si tu refuses de le faire… Je vais devoir te ramener de force, » déclara Amita.

La femme avait mis en position son épée, et Rem avait fait la même chose. Son arc était à l’intérieur du chariot. Si Alferez avait été sous une forme normale, elle aurait pu lui demander de l’aide, mais malheureusement ce n’était pas le cas. Au cas où les sentiments de luxure de la jeune fille s’étaient atténués momentanément, l’elfe jeta un coup d’œil à l’endroit où elle dormait. C’était une ouverture qu’Amita ne voulait pas laisser passer. Elle avait donné un coup de pied au sol et avait bondi en avant. Pas vers Rem, cependant, mais vers le chariot.

« Tu ne seras plus triste quand cette fille aura disparu ! » déclara Amita.

Rem avait été prise au dépourvu, et sa réaction avait été tardive. Non seulement Amita était agile, mais elle avait des esprits de son côté. La fille n’avait jamais pu espérer égaler sa vitesse. Ce seul pas retardé était devenu fatal, et elle avait été jetée dans le désespoir.

« Noooooon !! »

Juste au moment où l’épée d’Amita était sur le point de trancher le côté du chariot, le monde devant Rem devint flou. Mais, pas avec des larmes. Tout s’était transformé en tourbillon géant, et comme aspiré, le corps de l’elfe s’était complètement engourdi.

« Quoi… ? »

Ses yeux tournoyaient, et toutes les couleurs se mêlèrent. Elle avait aussi l’impression qu’elle allait vomir. Une rotation de plus et Rem aurait pu le faire. Heureusement, juste avant cela, sa vision était redevenue normale.

***

Partie 6

Cependant, elle ne pouvait pas se tenir debout, et s’était effondrée sur ses genoux. Quelque chose n’allait pas. En essayant de supporter la nausée, l’elfe ouvrit les yeux et, quand elle le fit, ce qu’elle vit l’époustoufla. Ce qui était en dessous d’elle n’était pas la falaise sur laquelle elle était il y a à peine une seconde, mais un sol en pierre brillant et poli. Paniquée, Rem avait jeté un coup d’œil autour d’elle et s’était retrouvée à l’intérieur d’une bâtisse. Un manoir en pierre sombre et peu éclairé. La pièce dans laquelle elle se trouvait actuellement était un large hall d’entrée avec un haut plafond.

« Quand suis-je arrivée ici… ? Et comment… ? » demanda Rem.

« Rem… ? »

Toujours confuse sur ce qui s’était exactement passé, Rem entendit la voix de quelqu’un encore à moitié endormi qui l’appelait. Cette voix appartenait à Alferez, maintenant allongée sur le sol. Le chariot n’était pas visible. Amita non plus. D’après ce qu’elle voyait, seules les deux filles avaient été transportées ici. Rem s’était précipitée vers la jeune humaine et l’avait soulevée dans ses bras. Bien que sa chaleur semblait s’être légèrement dissipée, le fait d’avoir été transportée dans un endroit inconnu l’avait rendue assez effrayée. En serrant la main, elle avait saisi les bras de l’elfe et ne voulait pas lâcher prise.

« C’est très bien. Je suis ici avec toi…, » déclara Rem.

Rem était aussi anxieuse qu’elle. Néanmoins, elle s’était forcée à agir courageusement et avait saisi les épaules de la jeune fille. Quand elle l’avait fait, Alferez avait poussé son corps contre le sien, et peu après avait cessé de trembler. Il semblerait qu’elle avait réussi à se calmer. Maintenant qu’il n’y avait plus rien à faire, il était temps de savoir où elles se trouvaient.

« Il y a quelqu’un ici ? » demanda Rem.

« Tu ne devrais pas faire de bruit dans la maison d’un autre. »

À peine Rem avait-elle posé la question qu’on y avait répondue. En haut de grands escaliers de la salle centrale se dressaient une petite silhouette, appartenant à une vieille dame penchée par l’âge en robe en lambeaux. Avec une canne courbée à la main, elle était descendue.

« C’est une combinaison assez inhabituelle. Une demi-elfe et une humaine, » déclara la vieille.

Des cheveux blancs, secs étaient présents sous le capuchon de la femme. Vu son accoutrement, c’était logique de supposer que c’était une sorcière. Bien que l’apparition soudaine de quelqu’un d’aussi mystérieux ait mis Rem sur ses gardes, elle s’était vite rendu compte qui c’était vraiment.

« Serait-ce... Vous êtes Galina du mont Kedros ? Écoutez, nous deux, nous sommes…, » déclara Rem.

La vieille dame fronça les sourcils, peut-être irritée par la précipitation de l’elfe.

« Oui, je suis au courant. Je vous ai entendu, c’est pour ça que je vous ai amené ici. Bon sang, faire tant de bruit dans mon jardin…, » déclara la vieille.

C’était vraiment la sorcière qu’elles cherchaient. Cependant, ce n’était même pas la chose la plus déroutante pour Rem. Pour elle, le manoir était à mi-chemin de la montagne, loin de là où elles venaient de se trouver. Et pourtant, la femme n’avait apparemment pas seulement entendu la conversation entre elle et Amita, mais l’avait même trouvée bruyante.

« Merde, en parlant d’avoir des oreilles pointues…, » murmura Rem.

« J’ai entendu ça ! » déclara la vieille.

Encore une fois. Elle avait entendu Rem se chuchoter à elle-même. Que ce soit par magie ou autre, l’ouïe de la femme était vraiment excellente.

« Je sais pourquoi vous êtes là. Il s’agit de la princesse qui se transforme en chat, n’est-ce pas ? » demanda la vieille.

« O-Oui ! S’il vous plaît, je vous en supplie ! S’il vous plaît, levez sa malédiction ! » demanda Rem.

Rem n’avait pas de plan, pas de tour dans son sac. Les bras serrés autour d’Alferez, toujours assise sur le sol, elle avait fait la seule chose qu’elle pouvait : mendier.

« C’est impossible, » répondit froidement la sorcière.

« Pourquoi !? N’est-ce pas vous qui l’avez lancé en premier lieu !? » demanda Rem.

« Bien que ce soit vrai, on m’a demandé de faire en sorte que même moi, je ne puisse pas le casser. J’espère que vous ne le prenez pas personnellement, » déclara la sorcière.

« “Demandé”… ? » demanda Rem.

C’est vrai. C’était la première question que Rem voulait lui poser quand elle avait appris que la sorcière savait pour Alferez, pourquoi l’a-t-elle maudite ?

« Keh keh keh keh. Ah, ces yeux. Ce sont les yeux de celui qui ne comprend rien. Très bien, l’air idiot que vous avez sur votre visage m’a conquise. Permettez-moi de tout vous expliquer, » dit la vieille dame en secouant sa canne. Quand elle l’avait fait, un banc s’était glissé depuis l’autre côté du mur. Elle fit signe aux filles de s’asseoir, avant de préparer un autre canapé face à elles. Bien qu’abasourdie par la magie qui se produisait devant elle, Rem s’assit rapidement, tout comme Alferez. Elle semblait complètement épuisée et avait rapidement posé sa tête sur les genoux de l’elfe.

La sorcière attendit qu’elles soient en place, avant de se pencher contre sa canne et de laisser échapper un petit rire.

« Maintenant, par où commencer... Peut-être de la part de vos parents, à moitié elfe et humain ? » déclara la sorcière.

« Tout ce que je sais d’elles, c’est qu’elles étaient une humaine et une elfe, deux femmes… On ne m’a rien dit de plus, » déclara Rem.

Exactement. Elle n’avait jamais vraiment pensé à qui était sa mère humaine. Bien qu’elle ait parfois eu du mal à croire qu’elle était née de deux femmes, sa situation avait été remplie de bien trop de malheurs pour qu’elle ait le temps de réaliser la vérité.

« Est-elle... La mère d’Alferez ? » demanda Rem.

« En effet. Je ne sais pas exactement comment elles sont entrées en contact, si l’humaine s’est perdue dans les bois ou si l’elfe curieuse est allée jouer dans le village humain, mais c’est sans importance. Ce qui compte, c’est que ces deux membres de races différentes se soient rencontrées et soient tombées amoureuses, » déclara la sorcière.

La vieille dame sourit et gloussa, se moquant clairement de cette histoire d’amour entre femmes. Bien que cela ait rendu Rem furieuse, elle avait voulu entendre le reste et avait décidé de réfréner sa colère.

« C’est ici que le problème apparaît. L’humain et l’elfe étaient tous les deux des femmes. Dans des circonstances normales, il aurait été impossible pour les deux d’avoir un enfant. Alors, comment êtes-vous nées, vous et la princesse ? » déclara la sorcière.

« Avec… des arts elfiques secrets ? » demanda Rem.

C’est ce que sa tante avait dit à Rem, mais elle n’était pas sûre de ce que c’était. Cette réponse avait apparemment été très amusante, et la vieille dame avait eu une crise de rire avant de répondre.

« Bon sang… La suffisance des elfes n’a vraiment aucune limite… Est-ce qu’ils avaient vraiment l’intention de vous le cacher ? C’est une blague. Je ne peux m’empêcher de rire ! » déclara la sorcière.

Rem ne riait pas. Au lieu de cela, elle avait gonflé ses joues et avait regardé fixement la femme devant elle. Cependant, étant une sorcière, la colère d’une jeune fille n’avait évidemment aucun effet sur elle.

« Demi-elfe. Il y a un arbre appelé “arbre des origines” dans votre village, exact ? » demanda la sorcière.

Comment le savait-elle ? Même au pays des elfes, le village de Rem n’était qu’une petite ville rurale. Malgré son nom grandiose, l’arbre des origines était probablement quelque chose que seuls les locaux connaissaient. Alors comment, comment la vieille dame l’avait-elle su ?

« Derrière cet arbre, il y a une entrée, vers une source cachée, où réside le pouvoir d’un dieu, » déclara la sorcière.

« La… source avec le pouvoir d’un Dieu ? » demanda Rem.

« En effet. On dit qu’il a le pouvoir de réaliser n’importe quel souhait, » répondit la sorcière.

C’était la première fois que Rem en entendait parler. Elle ne savait pas quoi dire. L’arbre qu’elle avait été forcée de garder tenait un tel secret ?

« J’ai entendu dire qu’à l’origine, seuls les anciens étaient au courant. Cependant, comme il est finalement devenu une légende parmi les sorcières, certains elfes normaux ont fini par également en entendre parler. Le secret, destiné à être gardé pour toujours, a fui, et… je suis sûre que vous pouvez comprendre ce qui s’est passé ensuite, » déclara la sorcière.

Une fois de plus, la dame gloussa.

« En d’autres termes, mes mères ont utilisé le pouvoir de la source pour devenir enceintes…, » déclara Rem.

« D’après ce que j’ai entendu, il y a d’autres procédures que vous devez d’abord compléter, mais oui, en effet. La jeune elfe a amené une humaine à la source secrète de son peuple. Non seulement ces deux femmes sont tombées amoureuses, mais elles ont brisé le tabou et ont eu des enfants. Et, ce qui s’est passé après ça… Hihihihi ! Vous le savez probablement déjà, » déclara la sorcière.

Elle le savait. Deux femmes, tombées amoureuses. De plus, l’une d’entre elles — l’humaine — était une princesse. Elles avaient été séparées, pour ne plus jamais pouvoir se revoir.

« L’elfe vous a donné naissance, et l’humaine à eu la princesse. En d’autres termes, des jumelles nées de mères différentes. Le roi humain et les anciens elfes étaient naturellement outrés, et ils ont promis de ne jamais laisser les deux couples de mères et de filles entrer en contact. C’était censé être la fin, mais ce n’était pas le cas, » déclara la sorcière.

Rem comprit maintenant pourquoi elle n’avait pas été autorisée à quitter le village. Mais, était-ce vraiment tout ce qu’il y avait à faire ? Avaient-ils fait tout ça juste parce qu’ils ne voulaient pas qu’elle rencontre Alferez ? Un regard de suspicion se leva sur son visage, que la vieille sorcière vit et rit de bon cœur.

« Les anciens de votre village m’ont demandé mon aide. Ils m’ont demandé de faire du corps de la princesse humaine un corps qui ne lui permettrait jamais de se marier ! » déclara la sorcière.

« Pourquoi !? Ma mère n’a pas enfreint les règles comme Alferez ? » déclara Rem.

« Étant eux-mêmes elfes, ils pensaient peut-être que la femme humaine avait corrompu leur cher jeune enfant. Ou ça aurait pu être un acte de vengeance pour avoir appris l’existence de la source secrète. De toute façon, leur mobile n’a pas d’importance. La Reine est devenue furieuse dès qu’elle l’a su, et par une série de rumeurs — certaines vraies et d’autres fausses — elle a réussi à convaincre son peuple afin qu’ils craignent et haïssent les elfes, » déclara la sorcière.

« Et ils l’ont crue !? » demanda Rem.

Était-ce ce qui avait causé le fossé entre les humains et les elfes, et la raison derrière le malheur que Rem avait souffert ? Remplie de tristesse, elle se rapprocha de la femme.

« Les elfes et les humains n’avaient jamais vraiment interagi, du moins pas publiquement. Sans personne dans le monde humain pour dissiper ces rumeurs, ces rumeurs se sont répandues comme un feu de forêt. Cela n’a même pas pris deux décennies, » déclara la sorcière.

« Pas possible… »

Rem se rapprocha encore plus d’elle, incapable de croire ce qu’elle entendait.

« Vous comprenez, n’est-ce pas ? Ces jeunes filles qui enfreignent les règles sur un coup de tête, c’est ce qui a conduit les deux races à se détester. C’est un péché que vous devez porter. La princesse s’est transformée en chat, et vous, à moitié elfe… comment comptez-vous vous racheter ? S’il vous plaît, je serais très intéressée de l’entendre, » déclara la sorcière.

La sorcière gloussa. « Peut-être un chien, » dit-elle en riant, « ou peut-être une chenille. » Le jeune elfe, cependant, n’écoutait pas.

« Sur un caprice… Maman… m’a eu sur un coup de tête ? » demanda Rem.

Non, c’est impossible. Sa mère avait toujours eu l’air triste quand elle parlait de la mère humaine de Rem, mais aussi heureuse. Son sourire avait été calme et doux, pas celui d’un pécheur.

C’est exact… Ces deux-là ne faisaient pas que jouer. Elles s’aimaient vraiment.

C’est pour cette raison qu’elles avaient voulu des enfants au point d’enfreindre les règles. Elles savaient probablement que des puissances supérieures allaient bientôt les séparer, et elles voulaient laisser une preuve de leur amour avant cela. Rem comprenait bien ce sentiment, douloureusement. En ce moment, elle aimait Alferez.

Et pourtant, une inconnue se moquait de ses sentiments. Rien que l’idée l’avait rendue furieuse. Ses poings serrés, et bien qu’elle ne savait pratiquement rien, elle ressentait une haine sincère envers la vieille dame qu’elle venait de rencontrer.

« Miaou… Rem… »

À ce moment-là, comme si elle avait senti sa soif de sang, Alferez poussa un petit gémissement.

C’est vrai. Ce n’est pas le moment de perdre patience. Je dois sauver Al... !

L’elfe ouvrit ses poings serrés et caressa les cheveux de la jeune fille allongée sur ses genoux, pour la calmer autant que pour se calmer. Elle s’était ensuite tournée vers la sorcière et lui avait demandé quel était l’état actuel de la princesse.

***

Partie 7

« Al.. Je veux dire, Alferez, se transforme de plus en plus en chat… Est-ce que c’est parce que — ? » demanda Rem.

« Non. Ça ne fait pas partie de la malédiction que j’ai lancée. Vous pensiez que ça ne vous dérangerait pas qu’elle soit un chat, n’est-ce pas ? C’est tout ce que je peux dire, » déclara la sorcière.

« Alors… elle finira par se transformer en chat pour toujours…, » déclara Rem.

« Comme je vous l’ai dit, je ne sais pas. Cependant, à en juger par la façon dont elle est, cela semble plausible, » répondit la sorcière.

« Pas question… que… Ce n’est pas possible…, » déclara Rem.

Rem commençait à tomber dans le désespoir. Si la malédiction progressait, mais que la personne qui l’avait lancée disait qu’elle ne pouvait pas la briser, alors que devait-elle faire maintenant ?

J’ai trouvé la sorcière, et ça n’a même pas d’importance. Tout ce que j’ai fait, c’est d’apprendre mon secret et celui d’Al..

Cette information était aussi très importante, bien sûr, et si elle n’avait pas été dans la situation où elle se trouvait, elle aurait probablement été beaucoup plus choquée à ce sujet. Cependant, sauver Alferez avait eu la priorité absolue. Elles pourraient s’inquiéter d’être jumelles plus tard.

« N’y a-t-il vraiment pas de remède ? » demanda Rem.

Avec la fille dans les bras, Rem avait posé la question une dernière fois. Cependant, la vieille femme ne répondit pas, et se leva et soupira comme si elle avait perdu tout intérêt.

« Ne demandez pas seulement aux autres de vous expliquer, mais réfléchissez un peu par vous-même. Maintenant, c’est l’heure de ma sieste. Les invitées voudraient-elles bien partir ? » demanda la sorcière.

« A-Attendez ! Je n’ai pas fini de vous parler…, » déclara Rem.

Avant qu’elle puisse finir, la sorcière secoua sa canne. Quand elle l’avait fait, le corps de l’elfe s’était levé en l’air et le tourbillon d’avant était réapparu.

« Noonnn ! Pas ça ! » s’écria Rem.

Rem avait l’impression qu’elle allait vomir. De plus, cela prenait beaucoup plus de temps que la fois précédente. Elle saisit Alferez aussi fort qu’elle le pouvait, essayant de l’endurer, jusqu’à ce que soudain ses fesses cognent contre le sol.

« Aïe ! »

L’elfe, qui subissait le poids de deux personnes sur ses fesses, ressentait une douleur aiguë et ses yeux laissèrent sortir des larmes. C’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase, et Rem s’était mise en colère.

« C’était quoi le problème de cette grand-mère ? Si elle ne peut pas briser la malédiction, alors nous y sommes allés pour rien ! » déclara Rem.

Toujours sur ses fesses, elle agitait sauvagement ses bras et ses jambes. Cette série de choses incroyables et impardonnables avait amené la jeune fille à son point d’ébullition.

« C’est aussi elle qui a jeté la malédiction ! Vouloir avoir des enfants avec quelqu’un qu’on aime, est-ce vraiment un crime ? » demanda Rem.

« Enfant… ? »

Le demi-chat Alferez admirait l’elfe qui criait. Comme une enfant qui venait de se réveiller, elle se frotta les yeux. En voyant son regard innocent, Rem était revenue à la réalité, et elle avait finalement décidé de jeter un coup d’œil autour d’elle pour voir où elles avaient atterri.

« Sommes-nous à l’intérieur d’un bâtiment… ? Non… On est dans le chariot ! »

Elle saisit rapidement son arc par terre. Si elles étaient vraiment retournées au pied de la montagne, il était logique de supposer qu’Amita les attendrait. Cela n’avait pas vraiment de sens d’agir prudemment après avoir crié autant qu’elle l’avait fait, mais quand même, au cas où, Rem ne fit dépasser que la moitié de sa tête quand elle regarda dehors.

« Elle n’est pas là. Attends… Où sommes-nous ? » demanda Rem.

Le paysage autour d’elles était différent de ce qu’il était avant qu’elles ne soient transportées au manoir. Il y avait des arbres partout, mais contrairement à ceux du mont Kedros, ceux-là étaient couverts de feuilles vertes et luxuriantes. Tandis que Rem sautait du chariot pour vérifier où elles se trouvaient, elle remarqua quelque chose sous ses pieds et haleta.

« Ces pierres… Attends, n’est-ce pas la route qui mène au manoir d’Al ? » demanda Rem.

Elles étaient chez elles. Les deux filles — ainsi que le chariot — avaient parcouru une si grande distance en un instant. La force de la vieille femme était vraiment quelque chose dont il fallait avoir peur. Avec une magie aussi puissante sur le bout de ses doigts, transformer une fille en chat devait être insignifiant pour elle.

Eh bien, peu importe. Si elles étaient vraiment chez elles, c’était tout ce qui comptait. Rem chevaucha le chariot le long de la route, et peu de temps après, le manoir qui lui avait tant manqué lui apparut devant elle. La cour semblait un peu plus sale que la première fois qu’elle l’avait vue, mais elle s’en fichait. Tout ce que l’elfe voulait faire, c’était d’aller dans la chambre et de se reposer.

« C’était vraiment quelque chose. Tu y crois, Al ? Nous sommes sœurs ! » demanda Rem.

Alferez avait simplement regardé en réponse avec de la confusion sur son visage. Il était impossible de savoir dans quelle mesure Rem avait compris ce qu’elle avait dit. L’elfe lui parlait comme si elle était une enfant, ou du moins comment elle pensait qu’elle devrait leur parler, c’était difficile à dire pour elle, car elle n’avait aucune expérience avec eux.

Quoi qu’il en soit, elle avait saisi la fille dans ses bras, sauta du chariot et la porta à l’intérieur. Enfin, elles étaient de retour.

« Home sweet home ! »

Les oreilles de son chat se tortillant, Alferez s’élança à la recherche d’une chambre à coucher convenable, et l’elfe lui emboîta le pas. Bien qu’elles se soient enfuies précipitamment après l’attaque d’Amita, grâce au temps que Rem avait passé à nettoyer l’endroit en tant que femme de chambre, toutes les chambres étaient relativement propres.

« Prenons cette chambre pour aujourd’hui. »

Avoir un nombre incalculable de chambres tout aussi luxueuses à choisir avait Rem remplie de nostalgie. Elle abaissa Alferez sur le lit, mais au moment où elle était sur le point de s’allonger à côté d’elle, la fille tira sa chemise.

« Hé, Rem… “Enfants”…, » demanda-t-elle lentement en regardant l’elfe dans les yeux. Sa tête était légèrement penchée sur le côté, comme celle d’un petit enfant qui posait une question. Rem s’allongea aussi sur le lit, face à Alferez.

« Je parlais de la façon dont nos mères nous ont eues. Tout le monde s’est fâché contre elles, » déclara Rem.

« Hein ? Je ne comprends pas…, » déclara Alferez.

Alferez fronça les sourcils. Apparemment, l’approche indirecte de l’elfe n’était pas à son goût. Néanmoins, Rem prit la jeune fille confuse et l’enlaça fermement.

« Tu n’as pas besoin de comprendre. Deux amoureux tourmentés par ceux qui les entourent ne valent pas la peine d’être compris, » déclara Rem.

Non seulement elles étaient de races différentes, mais elles étaient aussi toutes les deux des femmes. Le contrecoup qu’elles avaient dû subir avait probablement été beaucoup plus grand que Rem ne pouvait l’imaginer. Et pourtant, elle et Alferez avaient fait un pas de plus en devenant sœurs. Il serait extrêmement difficile, voire impossible, d’essayer d’obtenir l’approbation de quelqu’un à l’égard de leur relation.

« Malgré tout, ces deux-là s’aimaient et faisaient de leur mieux pour rester ensemble. Elles ont même eu des enfants…, » déclara Rem.

Avec des sentiments aussi forts que ceux qui étaient à l’origine de leur naissance, Rem ne voulait pas qu’on le nie. Et pourtant, avec la façon dont elle était maintenant, l’elfe était impuissante. Elle n’avait rien pu faire contre la malédiction d’Alferez. L’avenir semblait sombre, et alors que le désespoir remplissait son corps, elle serra inconsciemment la fille plus fort.

« Les enfants… ? Je veux aussi des enfants… Avec Rem…, » déclara Alferez.

« Hein !? » s’exclama Rem.

Rem fut déconcertée par l’étrange phrase qui lui avait été murmurée à l’oreille. Elle avait regardé Alferez pour avoir une explication, mais la seule réponse qu’elle avait eue était un sourire plein d’innocence. Soudain, cependant, les oreilles de chat de la jeune fille se tendirent, et elle appuya ses lèvres sur celles de l’elfe.

« Miaou… Rem… Faisons un bébé…, » déclara Alferez.

« A-Attends ! Al ! Est-ce que tu te rends compte de ce qui sort de ta bouche — Hyaah !? » cria Rem.

Toujours en train de l’embrasser, Alferez poussa Rem contre le lit et lui lécha le cou et les oreilles comme un chaton. Bien que l’elfe savait que ce n’était pas le bon moment, l’anxiété et la frustration qu’elle ressentait lui avaient fait penser que s’échapper à tout cela dans un monde de plaisir qui semblait être une option assez attrayante. Comme les mains de la jeune fille touchaient davantage son corps, il lui devint impossible de résister à la tentation.

« Ah… Mhhh… »

Rem gémit, et avant même de s’en rendre compte, sa main avait bougé sur la joue d’Alferez, suppliant pour un baiser. Avec un sourire sur son visage, la princesse-chatte s’était conformée. Bien que ses capacités mentales aient pu s’affaiblir, cela ne signifiait pas qu’elle avait perdu la mémoire. La jeune fille déplaça sa langue dans la bouche de l’elfe avec assurance, la frottant contre la sienne. Elle cherchait tous ses endroits préférés, et un moment plus tard, Rem était d’humeur enjouée.

« Ah… Ahn… Ahh… Haaaaa... »

Ce seul baiser lui avait déjà rempli la tête d’extase pure. Les lèvres encore liées, les deux filles s’étaient précipitamment déshabillées et, une fois nues, s’étaient serrées dans les bras l’une de l’autre. Leurs seins se serraient l’un contre l’autre, avec Rem sur le dessus cette fois.

« Ahn... Haaa… Al, tes seins… sont si doux… Ils sont si étonnants… »

« Haaaa... Les tiens aussi, Rem… J’adore comme… tes tétons sont raides… »

Rem gémit, et pendant que leur peau se frottait les uns contre les autres, des vagues de plaisir déferlèrent sur son corps. Incapable de le supporter plus longtemps, elle avait attrapé la cuisse de la fille entre les siens. En même temps, la main gauche d’Alferez caressait les fesses de l’elfe, glissant dans la fente entre ses fesses rondes avant d’atteindre le trou honteux caché derrière eux.

« Hyaah ! »

Rem avait crié, et son dos s’était arqué. Tandis que la jeune fille dessinait des cercles autour du trou du bout des doigts, elle se sentait à la fois mal à l’aise et irrésistiblement palpitante. Sans même se rendre compte qu’elle le faisait, l’elfe lui avait secoué les fesses.

« Tu m’as léché les fesses la dernière fois. Je vais aussi te faire te sentir bien avec tes fesses ! » déclara la princesse.

« Al, arrête ! Attends… Haa… Haaaa… Haaa... »

Elle haleta avec force. Son corps n’arrêtait pas de trembler. De plus, Alferez suçait ses mamelons par en dessous, faisant bondir les fesses de Rem de haut en bas dans le plaisir. Bien qu’elle ait pu être celle qui se trouvait au sommet, elle était très certainement du côté des bénéficiaires.

« Je… je… le ferai aussi… Aaaaahh ! »

Envisageant de lancer une contre-attaque, l’elfe prit les seins de la jeune fille, mais avant qu’elle ne le puisse, sa main s’était soudainement raidie. La raison en était simple, Alferez avait déplacé sa main droite vers la fente de Rem, étendu ses lèvres et plongé ses doigts dedans. Elle les faisait entrer et sortir, frottant les murs près de son entrée.

« Haa ! Aaah ! Haaaaaa ! »

L’assaut simultané de ses deux trous avait fait gémir Rem. Satisfaite de sa réaction, la princesse répondit joyeusement. « Je sais que c’est de là que naissent les bébés. »

« Bien sûr que si ! Tu as été mariée une douzaine de fois…, » déclara Rem.

« Ouaip. Et c’est pour ça que je vais t’épouser la prochaine fois ! Cette fois, je serai heureuse, » déclara Alferez.

Bien qu’Alferez n’ait pas vraiment voulu dire quelque chose de trop sérieux dans sa déclaration, c’était quand même suffisant pour étouffer l’elfe. C’est exactement ce qu’elle avait souhaité et, en même temps, ce qui pourrait les envoyer sur le même chemin que leurs mères. Comme les choses étaient en ce moment, seuls la tristesse et le désespoir les attendaient. Néanmoins, la poitrine de Rem s’était serrée de joie, malgré tous les divorces et remariages que la jeune fille avait subis, le mot « cette fois » montrait ses vrais sentiments.

Je me fiche que ce soit ma sœur. Je suis… Je ne la laisserai jamais partir !

***

Partie 8

Sentant à la fois le chagrin et un mélange de plaisir et de bonheur, elle caressa les cheveux d’Alferez.

« Ouais. Soyons heureuse, Al... Ah ! Ahh ! »

En se concentrant trop sur sa moitié inférieure, Rem avait laissé ses seins sans défense. Presque instantanément, la jeune fille avait profité de sa vulnérabilité et s’était accrochée à son mamelon. Elle le suçait fortement, presque comme si elle essayait d’extraire le lait, ce qui faisait perdre les forces à l’elfe au niveau de ses hanches.

« Suce ! Suce ! Ahn… Rem, ton lait ne sort pas ! » déclara Alferez.

« Bien sûr que ce n’est pas… Cela n’arrive qu’une fois que tu tombes enceinte… En plus, tu ressembles à un bébé, Al..., » déclara Rem.

« Miaou ! D’accord ! Aujourd’hui, je serai un bébé ! » déclara Alferez. 

Alferez n’avait montré aucun signe d’abandon et avait sucé le mamelon de Rem encore plus intensément qu’avant. Elle avait continué à bouger ses doigts à l’intérieur d’elle, ce qui avait provoqué la contraction de tous les muscles du corps sans force de l’elfe. Des bruits d’humidité avaient agressé ses oreilles, et elle ne pouvait pas dire si elles venaient de la salive de la fille ou de son propre jus d’amour. Au fur et à mesure que l’embarras qu’elle ressentait grandissait, l’intensité de la joie grandissait en elle.

« Ah… Ah… Ah… Quel… bébé espiègle tu es…, » dit Rem, voulant montrer qu’elle était calme. Cependant, même ces mots avaient fini par devenir un désordre tremblant.

Maintenant que j’y pense, serions-nous aussi capables d’avoir des enfants ?

Bien sûr, elle n’avait pas prévu de faire ça. Elles étaient toutes les deux sœurs, après tout. Et pourtant, elle n’arrivait pas à oublier la source elfique, qui dit-on, pour réaliser un seul vœu. Avait-elle vraiment gardé une telle chose sans même le savoir ? Elle s’était sentie idiote.

À ce moment-là, Rem s’était rendu compte de quelque chose. Quelque chose de très important.

« … Attends ! » s’écria Rem.

Voulant confirmer l’éclair d’espoir qu’elle venait de voir, l’elfe supplia Alferez d’arrêter de la toucher. Cependant, comme elle n’avait aucun moyen de savoir ce que l’elfe venait de réaliser, la jeune fille avait simplement enfoncé ses dents dans son mamelon.

« Hnngh ! »

La douleur aiguë s’était transformée en plaisir lorsque cela avait atteint sa moitié inférieure, faisant jaillir du miel épais de sa fente. Même Rem elle-même avait été choquée par la quantité, il y en avait assez pour s’égoutter le long de ses cuisses. De plus, les doigts de la princesse bougeaient toujours, maintenant plus vite que jamais.

« Ehehehe ! Tu es toute mouillée ici, Rem ! » déclara Alferez.

« Tu n’as pas besoin de dire ça ! Bref, tu peux t’arrêter une seconde ? J’ai besoin de te parler de quelque chose — Ahn ! Ahhn ! » demanda Rem.

Le fait que la douleur la faisait se sentir bien avait causé à l’elfe une telle gêne qu’elle avait failli oublier sa prise de conscience.

« Hé, Al ! Il y a une source au village des elfes… qui exauce tous les vœux. Si on y va, on pourra peut-être briser ta malédiction — Ahn ! Hé, écoute ! Ahn ! Aaahn ! » déclara Rem.

Rem avait fait de son mieux pour mettre son idée en mots avant de l’oublier. Cependant, même si c’est elle qui aurait dû entendre l’information, la jeune fille était beaucoup trop occupée à agiter ses doigts dans la fente de l’elfe pour l’écouter.

« Aaah... Nooon... »

La palpitation entre ses jambes devint vite irrésistible, et Rem aussi cessa de penser. Laissant toutes les choses difficiles pour plus tard, elle avait riposté en chatouillant les oreilles de chat d’Alferez.

« Hii ! Miaou ! » hurla la jeune fille et secoua violemment ses épaules, comme un chat qui séchait sa fourrure mouillée. Il semblait que ses oreilles étaient vraiment sensibles. Mais ce n’était qu’un début, et ensuite l’elfe se frotta les seins et pressa ses lèvres sur les siens. La bouche de Rem était pleine de salive des premiers gémissements, et comme leurs langues jouaient l’une avec l’autre, elle coulait dans celle de la fille.

« Ahn... Miaou… Rem, encore plus ! » suppliant pour plus de salive, Alferez s’était roulé dans le lit. Elle était maintenant celle qui était au sommet.

« Miaou ! » elle gémit doucement et lécha l’oreille de Rem. Des vagues de plaisir avaient traversé le corps de l’elfe, et avant qu’elle ne s’en rende compte, ses mains s’étaient agrippées aux épaules de la jeune fille. Sa langue se déplaçait de l’oreille de l’elfe jusqu’à son cou, remplissant son corps de violentes poussées de joie, à tel point qu’elle avait l’impression d’en atteindre le point culminant.

« Al ! Ta langue… c’est incroyable ! » hurla-t-elle d’une voix tremblante, gagnant un sourire éclatant d’Alferez. Charmée par les étincelles dans ses yeux, à la fois innocents et mystérieux, Rem ne pouvait plus continuer sans un baiser. La fille ne lui avait cependant pas donné ce qu’elle voulait, et comme si elle continuait là où elle s’était arrêtée, elle avait commencé à lécher les seins de l’elfe. Sa langue de chat montait, de la base au sommet, créant l’illusion que le plaisir jaillissait des mamelons de Rem.

« Aaaaahhhh... ! Al, oui ! Mes seins font tant de biens… Et mes tétons ! Aaahh ! »

Répondant à l’appel de l’elfe, Alferez avait agité ses boutons de fleurs. C’était incroyable, et le fait que la langue de la jeune fille soit dans son état de demi-chat n’avait fait qu’ajouter au plaisir. Chaque fois que sa surface légèrement rugueuse frottait contre son mamelon, Rem avait l’impression qu’une partie de son cerveau s’était arrêtée. Peu à peu, son esprit s’était vidé.

Ça fait du bien… mais…

Si le pouvoir de la source pouvait briser la malédiction, elle ne connaîtrait plus jamais ce plaisir unique. C’est ainsi que les choses devaient se passer, mais Rem s’en fichait, le plaisir l’avait battue, et pendant un bref instant l’idée de garder la fille comme ça lui traversa l’esprit.

Non, c’est stupide ! Je vais sauver Al. Je ferai d’elle une princesse normale !

L’elfe se gronda d’être si faible et répéta son serment.

Mais, quand elle sera redevenue normale… pourrai-je rester à ses côtés ?

Une fois qu’Alferez sera une princesse régulière, il n’y avait plus de raison qu’elle reste dans le manoir. Aussi convaincue qu’elle l’était de son devoir en tant que membre de la maison royale, elle finirait probablement par se marier comme elle l’avait toujours voulu. Lui resterait-il une place, pour une demi-elfe ?

La tristesse et l’anxiété avaient agressé Rem. Sa poitrine était lourde. Elles avaient souhaité rester ensemble pour toujours et promis de briser la malédiction, mais peut-être qu’elles n’étaient pas compatibles.

« C’est… Haaa ! Ahh ! Aaaaahn !? »

L’elfe qui se perdait dans ses pensées avait donné à la langue d’Alferez une chance d’envahir sa moitié inférieure. Elle avait repoussé ses poils pubiens sur le côté et avait rapidement glissé sa main entre les jambes, maintenant écartées pour une raison quelconque. La tristesse avait rendu Rem impatiente, et son entrejambe palpitait d’une grande chaleur. Elle sentit le souffle de la jeune fille contre ses parties génitales et attendait avec impatience le plaisir qui devait venir. Et pourtant, juste avant qu’Alferez ne la touche, son instinct avait pris le dessus. Dans la panique et la terreur, elle avait crié :

« Al, attends ! Si tu lèches avec cette langue, je…, » commença Rem.

Mais il était trop tard pour l’arrêter. La langue râpeuse de la jeune fille s’appuya contre sa fente et releva rapidement ses plis.

« Hiiiiiii ! »

La sensation n’avait rien à voir avec ce à quoi Rem s’attendait. Une explosion de plaisir lui avait transpercé la tête. Cela l’avait poussée jusqu’à l’apogée, et son dos s’était arqué depuis le lit. Et pourtant, la fille ne s’était pas arrêtée. Comme un chaton buvant du lait, elle avait continué à lécher sa fente humide.

 

 

« Noonnn ! S’il te plaît, laisse-moi me reposer ! Je suis beaucoup trop sensible — Hyaaaaahn ! » demanda Rem.

Rem essaya de repousser la tête d’Alferez, mais avec sa langue déjà bien enfoncée, l’elfe ne put mettre aucune force dans ses bras. La langue de la princesse léchait soigneusement chaque goutte de liquide épais qui se trouvait derrière ses lèvres inférieures, se déplaçant à l’intérieur et à l’extérieur et tout autour de sa petite fente, sur la longueur d’un seul doigt seulement. Les fesses de Rem se soulevèrent des draps, et tout son corps se balança d’avant en arrière d’une manière obscène.

« Al ! Je suis… Je vais encore jouir ! Haaa ! Aaahhhh ! » cria Rem.

Les genoux levés et les jambes écartées, la tourmente honteuse de l’elfe se poursuivirent. Ses parties intimes en avaient adoré chaque seconde, et ses entrailles avaient tremblé, ressentant un orgasme beaucoup plus grand que la dernière fois. Gémissant fortement, ses yeux rencontrèrent soudain ceux d’Alferez, et la jeune fille la fixa innocemment. Elle était irrésistiblement mignonne, et en même temps, ses oreilles et sa queue remplissait l’elfe de tristesse.

Je te promets… Je vais te ramener à la normale !

Elle pensait qu’elles resteraient ensemble après avoir brisé la malédiction de la fille. À ce moment-là, comme pour tester la force de sa détermination, la langue râpeuse d’Alferez s’approcha de son bouton d’amour.

« Haa ! Hii ! Ahh ! Ahh ! Ah ! Haaaaaa ! »

Toutes les pensées de Rem avaient disparu en un instant. Elle ferma les yeux et accueillit la tempête de plaisir, oubliant tout ce qu’elle désirait et promettait. Elle avait l’impression que son corps et son esprit étaient emportés quelque part et serrait les draps de lit contre elle. Et pourtant, Alferez n’avait pas prêté attention à l’orgasme de Rem, et avait simplement continué à la lécher.

« Aah ! Rem, tu trembles tellement ici ! Lèche ! »

« Haa... Stop… Je… Je le pense vraiment… Je suis… beaucoup trop sensible — Aaaaaahh ! » déclara Rem.

L’elfe semblait conçu pour jouir encore et encore. Le miel avait jailli de sa fente. À peine consciente, elle fixa la fille à moitié chatte qui la lavait joyeusement. Rem avait juré dans son cœur qu’elle ramènerait la princesse à la normale, avant de laisser l’interminable série d’orgasmes l’emporter.

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