Unbreakable Machine Doll – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 5

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Chapitre 4 : Un dîner fictif

Partie 5

Comme il l’avait pensé, il y avait une grande agitation à l’intérieur de l’académie.

Même s’il était déjà si tard, les étudiants s’étaient rassemblés et se bousculaient pour avoir une meilleure vue.

À l’avant de la foule, une corde portant l’inscription « Tenez-vous à l’écart » avait été accrochée, et Raishin pouvait voir les silhouettes des membres du comité de discipline qui se déplaçaient d’un endroit à l’autre avec leurs lampes de poche.

En voyant la silhouette de Félix au milieu de l’activité, Raishin avait sauté par dessus la corde.

Reconnaissant Raishin, Félix lui sourit.

« Yo, vous êtes arrivé plus vite que prévu, » déclara Félix.

« Gardez pour vous le sarcasme. Quelle est la situation ? » demanda Raishin.

« Un autre automate a été dévoré. Vous voulez le voir ? » demanda Félix.

Il hocha la tête. Félix fit signe à un autre membre sur les lieux de prendre la relève, et il guida Raishin à l’intérieur du jardin.

Pendant un bref instant, le pire des scénarios avait traversé l’esprit de Raishin.

Ce n’est pas possible… Il n’y a aucune chance que ce soit…

Il avait accéléré son rythme. Supprimant son envie de courir, Raishin suivit Félix.

Voyant à travers ses pensées, Félix prit la parole.

« Votre automate n’est pas avec vous ce soir ? » demanda Félix.

« Je suis allé en ville. Je pourrais vous demander la même chose —, » déclara Raishin.

Soudain, un doute s’était glissé dans son esprit. « Où est votre automate ? Maintenant que vous le dites, je ne l’ai jamais vu avant. »

« Évidemment, j’ai laissé le mien dans le Casier. Je suis un membre des Rounds, vous savez — avec la Fête de Nuit si proche, si je devais la faire sortir avec désinvolture, je m’ouvrirais aux attaques des voyous comme vous, » déclara Félix.

C’était vrai. Charl avait été attaquée par un groupe de dix individus. Pour éviter ce genre de problème, certains participants avaient choisi la solution rapide et facile en ne sortant pas leurs automates avec eux.

« Je vois. Donc au lieu d’utiliser le vôtre, vous aviez prévu d’utiliser le mien à la place, » déclara Raishin.

« Ne le dites pas d’une manière si méchante. Je ne peux pas vous en vouloir si vous voulez penser comme ça. Pour moi, vous êtes —, » déclara Félix.

« Raishin ! » Quelqu’un s’est introduit par-derrière, laissant les mots de Félix en l’air.

Une Charl essoufflée à bout de souffle avait foncé sur eux.

« Félix —, » déclara Charl.

« Yo, Charl. Êtes-vous allée en ville avec lui ? » demanda Félix.

Il était malin. Même s’il ne la réprimandait pas, Charl avait quand même grimacé. « Attendez, ne vous méprenez pas, j’étais juste — . »

« Maintenant, Raishin. La victime est là-bas, » déclara Félix.

Félix la coupa froidement, pointant du doigt l’ombre d’un buisson.

Entouré d’un certain nombre de membres du comité de discipline, un automate à moitié détruit se trouvait horizontalement sur le sol.

Cette fois, le corps était en un seul morceau. L’automate était un modèle féminin. Une cicatrice indiquant que le cœur avait été arraché était présente. Éclairant la plaie, la zone avait été partiellement fondue, mais différente de tous les cas jusqu’à présent, elle avait considérablement conservé sa forme.

La peau de l’automate était d’un noir de jais — on pouvait en conclure que ce n’était clairement rien à voir avec celle de Yaya.

Regarder la tête de l’automate avait étrangement fait bouger un souvenir.

Directement en face de lui, il y avait un étudiant qui pleurait en s’accrochant aux restes. On aurait dit qu’il pleurait sa mort. En regardant son visage, Raishin s’était finalement souvenu.

Il faisait partie du groupe qui avait attaqué Charl hier, l’étudiant qui contrôlait l’automate Ondine. Il se demandait si cela signifiait que c’était l’Ondine. L’état du corps était très différent de la dernière fois qu’il s’en était souvenu, et cela l’avait ébranlé pendant une seconde.

Cela aurait dû être plus évident pour lui, mais la translucidité du corps était le résultat d’un art magique qui convertissait le corps en un état liquide. Par défaut, c’était comme prévu une construction plus solide.

Charl avait brièvement regardé l’élève d’en haut, stupéfait.

Puis, les yeux brûlants d’un feu féroce, elle avait tourné sur ses talons.

« Attendez, Charl, » le dos tourné, Félix l’arrêta d’un ton étonnamment fort. « Je pense qu’il vaudrait mieux que vous arrêtiez de vous impliquer avec Cannibal Candy à partir de maintenant. »

« Mais — ! » s’exclama Charl.

« Laissez Cannibal Candy au comité de discipline. Et aussi —, » continua Félix.

Félix s’était tourné vers Charl.

Il n’avait pas son sourire habituel sur son visage, mais ses sourcils étaient plissés de tristesse.

« Je comprends vos sentiments. C’est malheureux, mais je vais me retirer avec grâce, » déclara Félix.

« Eh — ! » s’exclama Charl.

« Vous avez choisi Raishin plutôt que moi — c’est ce que vous avez décidé, n’est-ce pas ? » demanda Félix.

Charl s’était raidie en état de choc.

« Non, vous avez tout faux…, » répondit Charl.

« … Il y a encore du travail à faire ici. Je suis désolé, mais puis-je vous demander de partir ? Aussi — je ne pense pas qu’on devrait se voir pendant un moment, » déclara Félix.

Il s’était détourné d’elle puis il était parti.

Charl était devenue pâle comme un fantôme, tremblante de partout. « Quoi... Que dois-je faire... »

« Hey, calmez-vous, » déclara Raishin.

« Félix… me hait… me hait…, » répéta Charl.

« Calmez-vous. Écoutez, c’est juste un gros malentendu —, » déclara Raishin.

« Laissez-moi tranquille ! » s’écria Charl.

Repoussant la main de Raishin, elle s’était enfuie de toutes ses forces.

Ses épaules minces avaient disparu au loin. Raishin ne pouvait que fixer avec stupéfaction sa silhouette disparaissant. Incapable de croire ce qu’il venait de voir, Raishin murmura à lui-même.

« Ce n’est pas quelque chose qui vaut la peine de pleurer, n’est-ce pas ? »

Ses paroles avaient été emportées par le vent nocturne, disparaissant comme l’écume de l’océan.

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