Un nouveau jeu dans les profondeurs de la captivité! – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 4

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Chapitre 2 : Le marchand d’esclaves au cœur tendre

Partie 4

Le crépuscule avait peint le ciel en rouge.

Takumi et ses camarades étaient retournés à Valeria afin de signaler la situation.

« Merci..., merci beaucoup ! » étaient les premières paroles que Mirta leur avait dites alors qu’elle s’était inclinée devant Takumi.

« Aucun problème. Après tout, tout s’est bien déroulé, » répondit Takumi.

« Cependant, ce n’était pas une bonne chose. Maintenant, nous devons repenser sur certaines choses, » commenta Karin.

Elle écrivait sans relâche sur un bloc-notes et avait l’air assez agacée.

« Je voulais utiliser l’augmentation du prix du tamahagane pour rendre visite à Geld, mais maintenant je ne peux pas. Je dois aussi trouver d’autres excuses pour tous les autres... Je vais devenir folle, » déclara Karin.

« Si tu fronces tes sourcils comme ça, tu feras apparaître des rides, » répliqua Takumi. « Ce serait un gâchis sur une beauté comme toi. »

« Il a raison ! Tu as un visage si adorable, Karin ! » s’exclama Mirta.

« Oui, oui, merci, Mirta. Kunon, arrête de manger et aide-moi, » déclara Karin.

« Quoi !? Mais je n’aime pas penser à ce genre de choses ! » répliqua Kunon.

Avec ses joues farcies de nourriture, elle avait fait un X avec une paire de brochettes.

Elle ne voulait pas du tout aider.

« Désolée de vous avoir causé des problèmes..., » déclara Mirta.

« Tu n’as pas à t’excuser, » déclara Karin. « Takumi a tout résolu, donc c’est une question entre nous. Tu n’es en rien responsable de la suite. »

« En effet, en effet ! Nous l’avons fait en un éclair ! » s’écria Kunon.

L’elfe et la fille-bête l’avaient rassurée.

Les choses s’étaient bien déroulées grâce à la collaboration de ces deux-là.

Karin avait une connaissance approfondie des demi-humains et pouvait comprendre leur espèce et leur lignage d’un simple coup d’œil. Voilà comment ils avaient été sélectionnés avec précision pour les besoins de l’acheteur.

Kunon était principalement leur garde.

Au début, ils avaient évité d’acheter de nombreux demi-humains, car cela n’était pas sans danger. Maintenant qu’elle pouvait réprimer à elle seule tout un tas d’entre eux. Ils se permettaient donc d’être plus audacieux.

Si nous omettions le temps qu’ils avaient passé pour retourner à Valeria, leur efficacité dans le marchandage avec les clients était grande.

Bien sûr, elles le savaient toutes les deux et regardaient Takumi avec des yeux remplis d’attentes.

« ... Comment puis-je vous récompenser ? » demanda Takumi.

« Takumi... Ce soir, c’est le Festival des récoltes, n’est-ce pas ? J’aimerais acheter quelque chose là-bas... » déclara Karin.

« Je veux vraiment manger de la viande ! » s’exclama Kunon.

« Bien... Utilisez-les comme vous le voulez. En ce qui me concerne, vous pouvez même les donner à quelqu’un d’autre, » déclara Takumi.

Takumi jeta à leurs pieds le sac en cuir qu’il venait de recevoir, et toutes deux se joignirent joyeusement en prononçant « Supppperrrr ! »

Elles ne pouvaient pas travailler toute la journée. De temps en temps, prendre une pause était nécessaire.

Le regard de Mirta allait et venait dans la direction de Takumi.

« Euh... Que vas-tu faire, Takumi ? » demanda Mirta.

« Je n’ai pas de choses urgentes à faire, alors je voulais me détendre un peu, » répondit-il.

« J-Je vois ! Qu’en penses-tu d’aller faire un petit tour ensemble ? » demanda Mirta.

« Cela ne me dérange pas, mais veux-tu également aller voir le festival ? » demanda Takumi.

« Euh... si ça ne te dérange pas, j’aimerais..., » sans baisser les yeux, elle baissa un peu la tête et demanda ça alors que ses joues rougissaient légèrement.

Il savait que quelque chose n’allait pas.

« Oooh... je vois, je vois... » Karin plissa les yeux après avoir saisi la situation. « D’accord, Kunon. Allons-y ! »

« Quoi !? Mais si nous allons tous au festival, pourquoi ne pas les attendre et aller ensemble ? Karin ? Pourquoi me traînes-tu ainsi ? Arrête-toi ! » cria Kunon.

Karin salua les autres tout en traînant son amie au loin avant de sortir de la salle.

Au moment où elles étaient sorties, Takumi laissa échapper un profond soupir.

« Peut-on y aller maintenant ? » demanda Takumi.

« B-Bien sûr. Je suis prête. Merci de venir avec moi, » répondit Mirta. Elle s’inclina à nouveau et quitta la pièce avec lui.

Le soleil s’était déjà couché, et le ciel était maintenant peint avec une couleur bleu violacé vif.

Habituellement, les bruits de la ville basse s’étaient calmés dans la soirée, mais ce jour était un événement qui ne se produisait qu’une fois tous les six mois, de sorte que les habitants ne pouvaient pas contenir leur excitation.

Ce jour était appelé la Fête de la Moisson, mais il avait conservé sa signification originale seulement dans la partie supérieure de la ville. Les autres en avaient simplement profité pour faire la fête.

Les gens pouvaient acheter de la nourriture et des boissons aux stalles des bars de la rue principale, et les artisans pouvaient escroquer des clients saouls.

Takumi et Mirta avaient marché dans les rues bruyantes sans dire un mot.

« Alors, as-tu quelque chose à me dire ? » demanda Takumi.

Elle avait écarquillé ses yeux en raison de la surprise quand il avait rompu le silence.

« Tu peux toujours voir à travers moi, hein..., » répondit Mirta.

« Eh bien, tu demandes habituellement tout à Karin, » répondit Takumi. « Ce n’était donc pas difficile à comprendre. »

Elle était la chef de Valeria, mais elle était aussi jeune, alors Karin l’aidait souvent.

Et donc, le fait de parler à quelqu’un qui avait une large connaissance des gens et qui était également une fille était réconfortant pour elle.

C’est pourquoi demander à Takumi signifiait que c’était une affaire sérieuse

Bien qu’il avait déjà deviné ce dont elle voulait lui parler.

« Je me demande... si je fais correctement mon travail, » demanda Mirta.

« Oui, tu le fais bien. Depuis que tu es devenu notre chef il y a deux ans, tu donnes le meilleur de toi-même, » répondit Takumi.

Son père, l’ancien chef de Valeria, n’était plus là.

Deux ans auparavant, il était parti pour une affaire, mais avait eu un accident et avait disparu.

Ils ne savaient même pas s’il était encore en vie ou pas.

Valeria était alors tombée dans un état de confusion, et ce n’était que grâce à Mirta, qui avait succédé à la position de son père, que Valeria pouvait à nouveau fonctionner correctement.

Mais son influence avait profondément changé les choses.

Gaitsu Ejistan, l’un des meilleurs hommes de l’organisation, avait agi en tant que directeur, même s’il ne l’était que sur le papier, et Jill, qui était autrefois un proche collaborateur de Vatel, l’avait au début aidée.

Mirta faisait de son mieux pour marcher sur les pas de son père.

Elle avait promis de protéger ce qu’il avait construit.

« Mais si nous parlons de tes résultats, alors je devrais changer la réponse, » continua Takumi.

« Arg... Tu es plutôt direct..., » répondit Mirta.

« Nous parlons en toute honnêteté, alors je me dois d’être franc. Tu as copié ce que ton père faisait, mais tu n’atteins pas les mêmes résultats, » déclara Takumi.

C’était vraiment difficile à digérer, mais Mirta devait le comprendre.

Vatel était violent, naïf, honorable, passionné, et grâce à sa nature, il avait réussi à augmenter et à préserver les affaires de Valeria et à maintenir l’ordre dans la ville basse.

Mirta, en raison de sa nature douce, ne pouvait pas imiter son mode de vie.

« ... Je le savais, tu aurais dû prendre les rênes de Valeria, » déclara Mirta.

« Non, c’est mieux ainsi, » répondit Takumi. « Nommer un ancien esclave dont le lieu de naissance est inconnu en tant que chef aurait causé un énorme tumulte, car il y a des vétérans comme Gaitsu qui devrait être plus qualifié. Rien d’excessif n’est arrivé seulement grâce à toi. »

« Je vois... Je me suis proposée comme le nouveau chef parce que Gaitsu est trop obsédé par l’argent, » déclara-t-elle. « J’avais peur que l’organisation s’écarte rapidement de l’idée de mon père. »

Gaitsu avait la capacité de diriger l’entreprise, mais il était trop gourmand. Il aurait utilisé même des moyens douteux afin de gagner des bénéfices.

Et probablement, s’il devenait le chef, rien des idées et des plans de Vatel ne serait resté.

« Ce serait pareil si j’étais à ta place, Mirta, » déclara Takumi. « Les choses changent selon les personnes, et après un certain temps, elles peuvent être complètement différentes. En outre, je ne souhaite pas devenir un chef. »

« Mais tu es plus ou moins attaché à nous, n’est-ce pas ? Est-ce le cas ? » demanda Mirta.

« Je ne vais pas le nier, ne t’inquiète pas. J’aime mon rôle actuel, » répondit Takumi.

« Alors, ça ne te dérange pas ton travail... ? Tu as changé, » déclara Mirta.

Le pays et la religion avaient accepté les esclaves. Pour répondre à la forte demande, le travail de certaines personnes était basé sur l’approvisionnement, et il était vrai que la majorité des marchands d’esclaves n’étaient pas gentils. Ils devaient acheter et vendre d’autres personnes afin de survivre.

Ils étaient appelés « démons » par les personnes du peuple, méprisées par les marchands normaux, méprisés comme de « vils créatures » par les nobles, et considérées comme des « hommes méprisables », même par les clercs, qui auraient dû accepter l’existence des esclaves.

C’est exactement pourquoi Takumi aimait son rôle actuel.

« Tout le monde déteste les marchands d’esclaves, » répondit Takumi. « Habituellement, les personnes prennent leurs distances, mais n’est-ce pas génial de voir leurs visages en plein conflit intérieur quand leur journée est sauvée grâce à ce qu’ils détestent tant ? »

« ... Tu as vraiment une horrible personnalité. C’est presque tordu, » déclara Mirta.

« En effet, mais c’est précisément pour cette raison que je peux comprendre la haine des gens et agir de manière efficace. Voilà comment j’ai créé l’image du marchand d’esclaves au cœur tendre, » déclara Takumi.

« Il aurait mieux valu que je n’entende rien de tout ça..., » déclara-t-elle.

« Je ne veux pas non plus que les personnes le sachent, alors faisons comme si je n’avais jamais rien dit, » déclara Takumi.

Takumi plaça un doigt devant ses lèvres, et Mirta le regarda avec sa triste mine habituelle.

« Tu es vraiment incroyable. Tu prévois toujours un pas en avant... Pour ma part, c’est aussi loin que je peux aller..., » pendant qu’elle parlait, elle semblait de plus en plus déprimée.

Takumi plaça une main sur son menton et réfléchit à ce qu’il devait faire. « Alors, pourquoi ne prends-tu pas ce festival comme ton devoir ? »

« Hein !? Comment mon devoir et le fait de s’amuser dans ce festival pourraient-ils être connectés ? » demanda Mirta.

Takumi lui avait alors pris la main et l’avait entraînée dans la foule.

Voyant les prix modérés d’un étal de marchand, il salua l’homme qui s’y trouvait.

« Salut, marchand ! Je voudrais prendre deux portions, » déclara Takumi.

« Salut Takumi ! Wôw ! N’es-tu pas au cours d’un rendez-vous avec la chef de Valeria !? » s’exclama le marchand.

« Ouais, plus ou moins, » répondit Takumi.

« C-Ce n’est pas ça !! Il m’a juste dit de profiter du festival et m’a traîné jusqu’ici ! Je-je veux dire... euh..., » le visage de Mirta était rouge et elle ne savait pas quoi faire après ça.

En la voyant agir ainsi, le commerçant s’était mis à rire de bon cœur. « Ah, la jeunesse est géniale ! » Il leur avait dit ça tout en leur tendant leurs emballages en papier remplis de nourriture.

En leur sein se trouvait une fine couche de pâte farcie de jambon et de légumes.

« Tenez, ceci est notre piadina [1] spéciale ! Prends-les ! » annonça le marchand.

« Hein !? Mais je n’ai pas..., » déclara-t-elle.

« Oh allez ! Les membres de Valeria m’ont beaucoup aidé à porter tout un fatras de choses. Alors, c’est offert par la maison ! »

« D-D’accord dans ce cas ! Merci beaucoup, » déclara Mirta.

Mirta les accepta alors que l’embarras persistait encore sur son visage.

L’homme avait continué à faire des signes au couple alors qu’ils retournaient sur la route principale.

« Eh bien, n’est-ce pas Mademoiselle Mirta ? » La voix d’une vieille femme leur parvient aux oreilles depuis derrière eux.

« Ah, Docteur Zerna. Comment va votre dos ? » demanda Mirta.

« Bien mieux grâce à votre magie curative. Les médicaments n’ont eu aucun effet sur moi, » répondit Zerna.

« Vos médicaments sont bien plus miraculeux que la magie. Ils fonctionnent parfaitement bien sur les plaies de nos hommes, » répondit Mirta.

« Parce que je mets de l’effort en eux. Si Valeria ne pouvait pas utiliser ses membres à cause de quelques blessures, j’aurais trop peur de sortir de chez moi, » la vieille femme avait ri après avoir dit ça, et Mirta gloussa doucement face à ça.

« Je parie que vos membres boivent et mangent autant qu’ils peuvent le faire. Tenez, j’ai des médicaments pour l’estomac et pour la gueule de bois. Prenez en un petit peu, » déclara Zerna.

« Hein !? Mais... ne devriez-vous pas plutôt les vendre ? » demanda Mirta.

« Les gens ici pensent que je suis une rabat-joie quand il s’agit de fête, donc personne ne les a achetés, » répondit la vieille femme. « Vous allégerez ma charge et me rendriez un service si vous les preniez. »

Elle fouilla dans son cartable en cuir en disant cela et tendit à la fille une petite boîte en osier.

« Je les amènerai chez Valeria plus tard, mais... qu’est-ce que c’est ? » demanda Mirta.

« Ah, ça, c’est... hihi ! Quelque chose que vous devrez utiliser devant ce jeune mec, ce soir, » déclara la vieille femme.

« Devant Takumi... ? » demanda Mirta.

Elle pencha la tête, car elle était devenue perplexe, tandis que Takumi soupirait profondément.

« Zerna, vous devriez donner ça aux prostituées, pas à Mirta, » déclara Takumi.

« Vos yeux font peur ! Ne me regardez pas comme ça ! De toute façon, je suppose que je vais prendre congé avant qu’elle comprenne ce que c’est et se fâche, » déclara-t-elle avant de se mélanger dans la foule.

« Que... devrions-nous faire avec ça ? » demanda Mirta.

« Jetons-le dans un feu de joie. Je veux le voir brûler, » déclara Takumi.

Takumi l’avait un peu poussée et ils avaient ainsi recommencé à marcher.

Après quelques pas, quelqu’un d’autre les avait appelés, et après qu’ils eurent fini de parler, c’était arrivé encore et encore.

« Aaah, zut ! Je voudrais avoir Kunon avec moi maintenant, » déclara Mirta.

« Mirta, vas-tu bien ? » demanda Takumi.

« Oui, ce n’est rien. Je ne m’attendais pas à ce que tant de personnes nous donnent des choses, » répondit Mirta.

Les bras de Takumi avaient été enterrés depuis longtemps sous une tonne de sacs.

« N’est-ce pas une bonne chose ? Ceci est la preuve que tu fais correctement ton travail, » déclara Takumi.

« ... Hein !? » Elle le regarda, surprise, et il lui avait souri en retour.

« Être un chef est difficile, et seules les autres personnes peuvent voir leur vraie valeur, » déclara Takumi. « Tu as encore un long chemin à parcourir, mais les personnes t’apprécient, et cela fait de toi un bon chef. »

Et enfin, sur le visage de Mirta avait fleuri en un sourire.

« Je vois... Je continuerai à faire ce que je peux pour Valeria, » déclara-t-elle.

« Super ! J’espère que tu trouveras bientôt ton style, sans copier Vatel, » déclara Takumi.

« Arg... je vais faire de mon mieux..., » répliqua Mirta.

Elle avait laissé tomber ses épaules, mais son expression n’était pas négative comme avant. Elle avait l’air maintenant plus détendue.

« Et si nous apportons ces choses à Valeria ? Je commence aussi à avoir faim, » déclara Takumi.

« Ah, alors pourquoi ne mangeons-nous pas ce que nous avons pris avant ? Ils devraient toujours être chauds, » demanda Mirta.

Mirta prit un paquet de papier dans l’un des sacs que Takumi portait.

« Mes mains sont pleines, je ne peux pas tenir ça, » déclara Takumi.

« Je n’y ai pas pensé... que dois-je faire maintenant... ? » elle avait déjà déballé la nourriture et semblait incertaine au sujet du prochain mouvement.

« ... Je parie que tu ne peux pas le manger seul, alors si tu me nourris, je t’aiderai à le finir, » déclara Takumi.

« E-Est-ce qu’on va le partager ? » demanda Mirta.

« Préfères-tu me nourrir jusqu’à notre retour ? Tu vas te fatiguer pendant que nous marcherons, donc la première bouchée est à moi, la seconde à toi, et ainsi de suite, » déclara Takumi.

Ses joues rougirent légèrement alors qu’elle réfléchissait à cette proposition en regardant la piadina... puis, après quelques secondes, elle annonça sa décision. « D-D’accord... Voilà ! »

Elle ferma les yeux et apporta la piadina devant la bouche de Takumi qui s’ouvrit en grand et mordit dedans. L’arôme du jambon lui picotait les narines alors que la saveur de la viande se répandait sur sa langue, en s’accordant parfaitement avec l’arrière-goût persistant des légumes.

« Super, maintenant c’est ton tour... pourquoi fais-tu ce visage ? » demanda Takumi.

Même si elle avait l’air nerveuse jusqu’à quelques instants auparavant, maintenant ses yeux brillaient passionnément.

« Qui sait... j’ai l’impression de devenir intime avec un adorable animal de compagnie...! » s’exclama-t-elle.

« Et je me sens comme un animal de compagnie qui est nourri, » répliqua Takumi.

« Tu es un homme tellement étrange, Takumi, » déclara Mirta. « C’est comme si tu pouvais voir plus loin que n’importe qui et que tu restais de l’autre côté de la ligne... mais je suis contente que nous devenions plus proches l’un de l’autre. »

Avec un sourire radieux clairement visible sur son visage, elle amena la piadina devant sa bouche.

« Voilà, prends une autre bouchée ! » déclara-t-elle.

En la voyant si heureuse, il ne pouvait pas refuser.

Il se résigna à son destin et laissa échapper un profond soupir.

« Comme vous le souhaitez, Chef, » déclara-t-il.

« S-Super ! Merci beaucoup ! » s’exclama la jeune fille.

Elle avait l’air ravie de le voir manger avec brio, et dès qu’il avala, elle présenta à nouveau devant lui la piadina.

À la fin, il l’avait terminée quand ils étaient presque arrivés à Valeria.

Mirta semblait satisfaite du spectacle et était maintenant de bonne humeur.

« Dois-je les laisser au bureau ? » demanda Takumi.

« Uhm... Peut-être que nous pouvons en partager avec des personnes qui sont encore là... attends. N’est-ce pas Jill ? » demanda-t-elle.

Une silhouette se tenait devant la chandelle de la réception.

Il n’avait pas changé du tout au tout au cours de ces sept années.

Il était adossé au mur avec un regard aigre, tandis que de l’autre côté de la pièce se trouvaient Karin, qui avait l’air agacée, et une Kunon qui s’ennuyait.

Jill avait alors remarqué l’arrivée de Takumi et Mirta et avait levé la tête.

« Êtes-vous de retour, mademoiselle ? » demanda Jill.

« O-Oui, je suis... Euh... qu’est-ce que tu fais ici, Jill ? » demanda Mirta.

« Je vous attendais... même si j’en étais fatigué, » répondit Jill.

« Tu aurais pu éviter cette dernière partie, » répliqua Gaitsu.

Debout devant la porte se trouvait un homme dodu portant des vêtements luxueux qui étaient totalement de mauvais goût.

Il était Gaitsu Ejistan, le directeur de Valeria.

« Eh bien, eh bien... Désolé de vous avoir dérangé après avoir apprécié le festival, mais il y a quelque chose de vraiment important dont j’aimerais discuter avec vous, Miss Mirta, » déclara Gaitsu.

« Euh... ça ne me dérange pas vraiment, mais est-ce que ça concerne la direction de Valeria ? » demanda Mirta.

Il avait plissé les yeux face à cette question avant d’annoncer. « Oui... je veux parler de l’avenir de notre organisation. »

Notes

  • 1 Piadina : La piadina (piada ou pida en dialecte romagnol) est une spécialité culinaire italienne composée d’un feuillet à base de farine de froment, de saindoux ou d’huile d’olive, de sel et d’eau, traditionnellement cuit sur un plat en terre cuite (teggia en Romagnol) ou sur une plaque en métal ou en pierre. La feuille de pâte est repliée et peut être farcie avec des ingrédients sucrés ou salés (jambon, fromage, etc.).
    Il s’agit d’un plat typique de la sous-région de Romagne (Italie), anciennement appelé pain des pauvres est actuellement très apprécié des locaux comme des touristes pour les repas comme pour les en-cas accompagné de charcuterie ou de fromage.
    Des petits stands, le long des routes, vendent la piadina seule ou accompagnée d’autres ingrédients.

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3 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Barthélémy Lelièvre

    Merci pour le chapitre.

    Ça sent une tentative de prise de pouvoir à plein nez là …

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