Chapitre 1 : Un monde d’esclaves
Partie 4
Une petite présentation de la ville de Listina, la capitale.
Le Château de Richtert était visible par-dessus les toits de Listina, et la structure de la ville était divisée entre les parties supérieure, centrale et inférieure.
La forteresse et la ville étaient entourées de hautes murailles.
Un immense lac était situé au sud de la capitale, une chaîne de montagnes s’étendait au nord, et des plaines s’étendaient à perte de vue de l’est à l’ouest.
On aurait dit que mère Nature avait béni la ville avec tous ses éléments.
La chaîne de montagnes Meld n’avait pas seulement bloqué les vents froids de l’hiver, mais elle avait également servi de barrière naturelle contre les envahisseurs potentiels.
Le lac de Verne était célèbre en raison d’une certaine caractéristique.
Il s’agissait d’un lac saumâtre. Une partie de son eau provenait directement de la mer, ce qui avait souillé l’eau du lac.
Grâce à cette particularité, les navires pouvaient sans problèmes accéder au lac directement depuis la mer.
Afin de gagner du temps en évitant les difficultés liées au transport terrestre, la ville s’était particulièrement développée dans le domaine du commerce maritime et ceci comprenait également les canaux.
En outre, les plaines Eltern étaient dépourvues de nids de poule et d’autres obstacles du genre, de sorte que même les royaumes voisins les utilisaient comme routes commerciales.
Puisque Listina avait une situation géographique idéale et qu’elle était célèbre en tant que métropole commerciale, une grande variété de marchands ambulants la visitait afin de développer leur commerce. Mais avant de les laisser entrer dans la ville, leur marchandise devait être examinée au préalable.
C’est pourquoi chacune des portes de la ville était protégée par des gardes stationnés pas très loin de leurs casernes.
Ils devaient garder en tout temps les yeux ouverts afin de s’assurer que personne ne contrevenait à la loi.
L’un d’eux était à moitié endormi et laissa échapper un large bâillement en regardant le soleil se lever. « Aaah... c’est enfin le matin. Si seulement les autres se dépêchaient et prenaient le relais, nous pourrions tout de suite rentrer chez nous. »
« Je suis d’accord, mais si tu étais à leur place, ferais-tu ça à ton réveil ? » demanda le deuxième garde.
« Eh bien... non, j’aurais d’abord droit à un gros petit-déjeuner, » répondit le premier garde.
« C’est pareil pour eux. Je comprends que tu aies sommeil, mais sois patient, » répondit le deuxième.
« Oui, m’sieur. Essaye donc de me tenir éveillé en me parlant de quelque chose d’intéressant, car nous allons devoir tuer le temps, » déclara le premier garde.
« Je suppose que je ne peux pas faire autrement... dans ce cas, parlons du “chariot fantôme”, » commença le deuxième.
« Veux-tu parler du chariot qui a été repéré au milieu de la nuit alors qu’il était conduit par un cadavre ? » demanda le premier garde.
« ... Laisse-moi au moins commencer l’histoire, » soupira le deuxième garde.
« Un gars m’a parlé du “vaisseau fantôme” quand je surveillais au port, » dit le premier.
« Je vois. C’était probablement que vous deux n’aviez rien à faire et qu’il a entamé une conversation comme tu l’as fait à l’instant, » déclara le deuxième.
Comme les deux hommes se divertissaient avec ce bavardage futile, ils se mirent tous deux à sourire.
Ils étaient tellement fatigués qu’ils auraient pu s’endormir en mâchant de la nourriture ou en buvant du vin.
La seule façon de revenir à leurs sens aurait été d’avoir une véritable peur.
Au moment où ils entendirent les hennissements d’un cheval au loin, ils regardèrent dans cette direction.
« Je suppose que nous avons du travail à faire. N’avons-nous pas de la chance de pouvoir maintenant examiner un chariot ? » demanda le premier.
« Tu peux le dire ainsi, mais nous devons travailler pour vivre, n’est-ce pas ? » demanda le deuxième alors qu’ils affichaient tous deux des sourires ironiques.
Voyant le chariot se rapprocher de la porte, ils se regardèrent.
« N’est-ce pas un peu bizarre ? » demanda le premier garde.
« On dirait un chariot utilisé pour transporter des marchandises, mais je ne vois pas le tissu habituel... Non, attends, je peux le voir flotter dans le vent ! » s’exclama la deuxième. « Peut-être qu’il a été attaqué par des bandits. »
« Dans ce cas, pourquoi viendrait-il ici de cette manière ? » demanda le premier.
Le soleil projetait l’ombre du chariot dans la direction de la ville, alors ils ne pouvaient qu’attendre qu’il se rapproche pour mieux voir ce que c’était.
« Quoi qu’il en soit, qu’est-ce que c’était que le chariot fantôme ? » demanda le premier garde.
« On raconte qu’un chariot qui transportait des enfants esclaves a été attaqué par des bandits qui ont tué chacun d’entre eux. Après ça, en raison de leur ressentiment, ils sont devenus des fantômes et maintenant leurs cadavres parcourent cette terre, » raconta le deuxième garde.
« Oh mon dieu... Si mes yeux ne me trompent pas, le cocher de ce chariot ressemble à un enfant..., » déclara le premier garde.
Plus le chariot était proche, et plus le cocher était petit par rapport à un adulte.
« ... Sache juste que si c’est la vraie affaire, je ne resterais pas ici. »
« Ne t’inquiète pas. Si c’est vraiment le cas, au diable le travail et nous courons de toutes nos forces, » déclara le deuxième garde.
Ils retinrent nerveusement leur souffle en attendant l’arrivée du chariot... et finalement il commença à ralentir, jusqu’à ce qu’il s’arrête près d’eux.
Le cocher était vraiment un enfant, et il affichait un sourire alors qu’il leur faisait signe avant de parler. « Bonjour ! Le fait d’être de service ce matin est vraiment admirable ! »
En entendant ses salutations amicales, les gardes se sentirent soulagés.
« Eh bien, c’est notre devoir, » déclara le premier garde. « Mais... cette carriole n’est pas le tienne, n’est-ce pas ? »
« Non, ce n’est pas le cas, » répondit l’enfant. « Nous avons été attaqués par des bandits sur le chemin menant ici, donc j’ai pensé à rapporter ceci à son légitime propriétaire. »
Les gardes semblaient perplexes.
Le cocher actuel portait un collier noir... un collier d’esclave.
Ils avaient commencé à se demander pourquoi il n’avait pas fui, puisque les bandits auraient été capables de tuer les marchands.
Le raisonnement de l’enfant était une idiotie.
« ... Je dois vérifier le chariot, » déclara le deuxième garde.
« N’hésitez pas à le faire, » répondit le jeune. « Mais s’il vous plaît, ne réveillez personne. Ils sont tous fatigués. »
Tout en surveillant l’enfant, l’un des gardes avait regardé à l’intérieur du chariot. Il y avait neuf enfants, une fille-bête, une elfe... et deux hommes. Tout le monde était allongé sur le sol.
« Oh, il y a des adultes. J’aimerais parler à..., » commença le garde.
Quand il avait essayé de réveiller l’un d’entre eux, il remarqua que le corps de l’homme était bien trop froid.
Sa tête ensanglantée roula d’une façon désordonnée, et elle arrêta pile comme si elle voulait regarder le garde.
L’enfant à l’extérieur, agissant toujours en tant que cocher, n’avait jamais cessé de sourire.
« Oups, j’ai oublié de vous dire que certains d’entre eux sont morts, » s’exclama l’enfant. « Je voulais les ramener à leurs familles avant qu’ils ne pourrissent, alors... pouvez-vous m’aider à entrer en contact avec le propriétaire de ce chariot, s’il vous plaît ? »
Les misérables cris des deux gardes retentirent à l’extérieur des murs de la ville.
merci pour le chapitre
C’est vrai que c’était court du coup j’aurais aimé un second chapitre lol merci pour tes efforts à très vite
Merci pour le chapitre et a demain ? 🙂
Oui, la suite et fin du chap 1 demain.
Pas trop professionnels comme gardes 🙂
Avant c’était des aventuriers mais un jour ils ont pris une flèche dans le genou …
une maladie très courante chez les gardes il parait ^^
Merci pour le chapitre, l’histoire du chariot fantôme m’a bien fais rigoler ^^