Strike the Blood – Tome 7 – Chapitre 1 – Partie 7

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Chapitre 1 : Cercueil de la Fée

Partie 7

Des flammes frappaient le camp de base de l’équipe de fouille. Les rangées de véhicules et de machines lourdes avaient été détruites, et même les structures et les tentes bien éloignées des ruines avaient été méticuleusement incendiées.

Gajou, qui se dirigeait vers l’extérieur de la tombe souterraine, avait grincé des dents de manière audible.

« Franchement… On fait vraiment n’importe quoi ici… »

Il ne savait pas qui était l’ennemi. Il y avait simplement trop de possibilités. Les humains n’étaient pas les seuls à s’opposer à la renaissance du Quatrième Primogéniteur, de nombreux démons l’étaient aussi, même à l’intérieur de l’Empire du Seigneur de Guerre.

« Ont-ils brisé la barrière de Mlle Caruana ? Les seuls à pouvoir le faire devraient être des vampires de la même classe que la famille Caruana… Attends… »

C’est étrange, avait pensé Gajou, en plissant les sourcils.

Liana Caruana avait trois vassaux bestiaux sous ses ordres. La barrière protégeant le camp de base était sans doute l’un d’entre eux, modifiée sous une forme différente. Il n’y avait aucune chance que l’hôte, Liana, soit inconsciente d’une attaque assez puissante était effectué en ce moment pour la briser.

De plus, le faible nombre de victimes l’interpellait. Malgré tous les dégâts subis, il n’avait vu pratiquement aucun cadavre en surface. Il était possible que les savants de l’équipe de fouille aient pu évacuer quelque part, mais il ne pensait pas que les gardes militaires privés abandonneraient collectivement leurs postes.

D’abord, il ne pouvait pas voir de soldats ennemis…

Gajou avait maintenu sa garde fermement levée alors qu’il se dirigeait vers la sortie de la ruine. Il avait été accueilli par la vue inattendue d’un garde barbu et costaud.

« Gajou ! Dieu merci, tu es sain et sauf. »

Gajou lança un regard à Carrozzo, qui avait émergé de l’ombre de quelques rochers. « Carrozzo… Que s’est-il passé ici !? »

Carrozzo semblait être blessé. La tenue de combat qu’il portait était maculée de traces noires de sang.

« Désolé, ils nous ont pris par surprise. Ils ont franchi la barrière, et tu peux voir l’état dans lequel se trouve le camp. Nous avons réussi à repousser l’ennemi tant bien que mal, mais nous avons subi de lourdes pertes. Peux-tu nous donner un coup de main, Gajou ? »

Gajou avait écouté le rapport indigne de confiance de son ami, le regardant avec une pointe de tristesse. Puis il avait levé le canon de son fusil et l’avait pointé en direction de la poitrine de Carrozzo.

Les yeux de Carrozzo s’étaient ouverts en grand, sous le choc.

« Gajou… !? »

Mais Gajou ne lui avait pas prêté attention et avait appuyé sur la gâchette. La balle avait atteint sa cible sur le côté droit de la poitrine du garde, envoyant du sang frais et des morceaux de chair. L’arme dans la main de l’homme était tombée sur le sol.

Les yeux mourants de Carrozzo fixaient Gajou.

« Que… fais-tu, Gajou Akatsuki… !? »

Gajou avait tiré le bord de son fedora sur ses yeux, réprimant sa colère alors qu’il grognait. « Arrête ton travail d’acteur de troisième zone, salaud de terroriste. Il n’y a aucune chance que le vrai Carrozzo prononce mon nom correctement… En plus, tu as l’odeur de la mort partout sur toi. »

« Argh… »

Carrozzo — ou plutôt, le mort-vivant qu’était autrefois Carrozzo — avait émis un bref grognement, comme s’il était déstabilisé.

Avec son fusil, Gajou avait commencé à tirer sur le sol, éliminant les nouveaux cadavres qui rampaient hors de la terre les uns après les autres. Gajou avait éliminé la vague sans fin de zombies émergents.

« Nécromancie… Je vois, » murmura-t-il. « Je trouvais étrange que la barrière soit brisée, mais vous avez enterré des cadavres tout autour de la ruine avant même que nous n’arrivions ici. Puis vous les avez animés et vous avez attaqué le camp de l’intérieur… »

Les cadavres n’avaient pas de chaleur corporelle, pas de battements de cœur, et ne projetaient pas de soif de sang. Même le meilleur équipement de détection ne permettrait jamais de découvrir des cadavres enterrés. Grâce à leur proximité avec la puissante énergie magique qui circulait dans la tombe souterraine, les sorciers qui étaient venus sur le site d’excavation n’avaient pas non plus senti la présence de cadavres.

L’ennemi avait habilement tendu son piège. Même si la barrière de Liana ne pouvait pas être brisée de l’extérieur, elle ne pouvait pas repousser un ennemi qui était à l’affût à l’intérieur depuis le tout début.

« Un groupe terroriste qui utilise la nécromancie… J’ai entendu parler de ce mode opératoire. Vous êtes le Front de l’Empereur de la Mort Noire ! »

Le sorcier contrôlant Carrozzo avait crié avec la voix du garde. « Gajou Akatsuki, le revenant de la mort… tu as bien fait de voir à travers mon plan… mais tu arrives trop tard ! »

Son cri avait fait surgir de nouveaux zombies du sol tout autour d’eux. Leurs peaux épaisses montraient clairement qu’il ne s’agissait pas de cadavres humains. Leur chair robuste était suffisante pour repousser les balles du fusil de Gajou.

« Des hommes bêtes morts-vivants — !? »

Accablé, Gajou l’avait compris et avait battu en retraite. La force physique et l’agilité d’un homme bête étaient redoutables, même après une zombification.

Le Front de l’Empereur de la Mort Noire était le nom d’une organisation terroriste née dans l’Empire du Seigneur de Guerre. Il s’agissait de suprématistes hommes-bêtes se rebellant contre la domination des vampires sur les Dominions. Ils étaient également des militants voués à la destruction du Traité des Terres sacrées, établi pour que les humains et les démons puissent coexister pacifiquement. Ils tenaient leur nom de leur chef, l’Empereur de la Mort Noire, un homme bête ainsi qu’un nécromancien astucieux répandant la terreur aux quatre coins du globe. L’ennemi avait largement dépassé ses pires attentes.

« Bande de crétins… Vous savez ce qu’il y a dans cette ruine, et vous attaquez quand même !? »

L’homme qui contrôlait Carrozzo avait balayé la question de Gajou.

« Nous ne savons pas. Ni ne nous en soucions. Cependant, nous savons que les Primogéniteurs, ces sales vampires, s’intéressent de près à cette ruine, au point d’envoyer l’héritière de la famille Caruana pour la surveiller ! Cela nous donne une raison plus que suffisante pour réduire cet endroit en cendres ! »

« Tch… ! »

L’expression de Gajou s’était tordue d’impatience. Comme il le pensait, la ruine était leur cible. Mais il ne pouvait pas les laisser passer devant lui dans la ruine — pas avec Kojou et Nagisa à l’intérieur.

Le nécromancien avait ri avec la voix de Carrozzo.

« Ne vous inquiétez pas. Le trésor qui repose dans cette ruine nous sera très utile. Nous extrairons tout ce qu’il y a à savoir sur la ruine à partir du cerveau de votre cadavre — . »

« Hé, ce n’est pas comme si la chose pourrie que tu as comme cervelle pouvait comprendre ce qu’il y a dans ma tête ! »

Le fusil de Gajou était à court de munitions justes au moment où il avait finalement réussi à mettre les zombies hors service. Son devoir accompli, il jeta le fusil de côté et sortit une nouvelle arme du dos de sa veste — un fusil à canon scié.

« Désolé, Carrozzo… Je n’ai pas pu te sauver ! »

« Hmph… Comme si un tireur de pois comme ça pouvait faire tomber ce corps — . »

La forme robuste et zombifiée avait férocement chargé Gajou. Un tacle direct l’aurait sans doute mis à terre d’un seul coup. Mais il n’avait fait aucun mouvement pour s’échapper. Au lieu de cela, il avait dirigé le canon du fusil vers son vieil ami et l’avait frappé au visage.

Une cartouche de chevrotine tirée d’un fusil de chasse pouvait toucher une large zone au prix de la pénétration. Maintenant que Carrozzo était un mort-vivant, il n’y avait aucune chance qu’une telle cartouche l’arrête.

Et pourtant, Carrozzo avait poussé un cri terrible et avait roulé sur le sol.

Libéré du contrôle du sorcier, il était redevenu un simple cadavre, immobile, les yeux fermés.

À sa place, une silhouette était sortie en vacillant de derrière un groupe de rochers tout proche. C’était le nécromancien qui avait contrôlé Carrozzo. Il avait gémi d’angoisse et avait fixé Gajou avec un regard haineux.

Gajou avait chargé une nouvelle cartouche en disant d’une voix sombre. « Une munition anti-démon, avec une fléchette ronde en argent-palladium. Elle fonctionne même sur ton corps astral. »

La balle avait été imprégnée d’énergie rituelle. Les minuscules fléchettes qui remplissaient la cartouche avaient endommagé non seulement le corps zombifié de Carrozzo, mais aussi directement le sorcier qui le contrôlait.

« Soyez maudit ! Un vulgaire humain qui mutile ma chair comme ça — !? » hurla l’homme en essuyant le sang frais qui coulait de son front.

Tous les muscles de son corps s’étaient gonflés alors qu’il changeait de forme pour se transformer en une énorme silhouette — un homme bête énorme avec une crinière noire.

Le visage de Gajou s’était figé d’étonnement.

« Un homme bête utilisant la nécromancie… !? »

Il y avait très peu d’hommes bêtes au corps robuste qui avaient aussi appris l’art des sorts. En tant qu’exception, il faisait partie des quelques familles qui avaient hérité d’une énergie démoniaque aussi puissante. En dehors de l’Empereur de la Mort Noire lui-même, il n’y avait qu’une seule personne au sein du Front de l’Empereur de la Mort Noire qui avait le pouvoir d’y parvenir…

« Ne me dites pas… que tu es Golan Hazaroff, le Prince de la Mort !? »

L’homme bête sombre avait hurlé.

« Je te félicite de connaître mon nom. Je t’enverrai dans l’au-delà avec honneur, Gajou Akatsuki ! »

Gajou avait rencontré son regard et avait tiré avec son fusil à pompe. Cependant, l’homme bête avait évité le barrage de projectiles avec des réactions extrêmement rapides. Avec une vitesse dépassant ce que Gajou pouvait suivre à l’œil nu, l’homme s’était précipité et lui avait asséné un puissant coup de genou.

« Gah… !? »

Le coup avait plié et cassé le fusil, et le visage de Gajou s’était tordu d’agonie. Le son sourd des os brisés avait résonné. Gajou avait craché du sang en volant en arrière.

Les flammes enveloppant le camp de base en feu avaient teinté le ciel avant l’aube d’une couleur écarlate.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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