Strike the Blood – Tome 6 – Chapitre 5 – Partie 6

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Chapitre 5 : L’Ondine

Partie 6

Le combat terminé, Kojou s’était penché vers la coque du ferry naufragé. Yukina s’était approchée de lui, la lance à la main et les pas lourds.

Malgré le lourd tribut payé lors de la bataille contre le Sage, la surface gelée de la mer était restée intacte. Avec l’arrivée prochaine d’un navire de recherche et de sauvetage, Yukina ne pensait pas que les personnes à bord du ferry étaient en danger.

Ils attribueraient probablement l’« accident » du ferry à une collision avec un iceberg hors saison. Ceux à bord qui n’étaient pas au courant des circonstances accepteraient sans doute cette explication. Après tout, il n’y avait pas une seule personne qui croirait que c’était l’œuvre d’un seul vassal bestial.

Yukina s’interrogeait sur l’identité de celui qui avait possédé Nagisa, mais le nouveau vassal que Kojou avait apprivoisé la préoccupait également. Ce pouvoir de guérison était sûrement ce qui avait sauvé Kojou de la transformation en métal. Si elle pouvait régénérer les autres au point de remonter le temps, réparer le corps transmuté de Kojou devait être un jeu d’enfant.

Le Vassal Bestial de la glace le savait depuis le début. C’est pourquoi elle avait réveillé le monstre marin.

Mais Yukina n’avait aucun moyen de confirmer « son » identité.

De plus, elle avait d’autres choses qui passaient en premier.

« Senpai. »

Quand Yukina avait appelé Kojou, il avait levé son visage à l’air languissant. D’une certaine manière, il avait l’air de tâtonner dans le noir, utiliser autant de puissance devait même l’épuiser.

« Vas-tu bien, Himeragi ? »

Elle pressa une main à l’endroit où il l’avait mordue dans le cou en parlant. « Je vais bien. La blessure s’est déjà refermée, donc ça va. »

Kojou semblait soulagé alors que son regard s’éloignait — et puis, il s’était lentement affaissé sur place.

« … Senpai !? » Yukina s’était précipitée à ses côtés. « Est-ce que tu vas bien ? Ne me dis pas que c’est un effet secondaire de la transmutation… !? »

« Ah, non, non. Je suis juste en manque de sommeil. » Kojou avait agité sa main, agacé, et il avait fermé les yeux. Il semblait vraiment épuisé.

« Je n’ai pas bien dormi depuis hier. Puis-je faire une petite sieste maintenant ? »

« Eh bien, c’est un soulagement… en quelque sorte. » Yukina avait poussé un petit soupir et avait bercé la tête de Kojou sur ses genoux. C’était une position parfaite pour un oreiller de genoux. On pourrait aussi dire qu’elle tenait sa tête dans ses mains.

« … Euh… »

Kojou avait peut-être senti que le comportement de Yukina était inapproprié, car il avait soudainement levé les yeux au ciel, inquiet.

Mais Yukina lui avait rendu son sourire. « C’est bon. De plus, il se trouve que je suis très intéressée par ce qui s’est passé hier soir, notamment comment tu as connu Nina Adelard et pourquoi elle ressemble à Asagi. »

« Uhh !? »

De la sueur avait coulé sur le front de Kojou qui avait détourné les yeux. Yukina semblait prendre cela comme une confirmation de ses soupçons qu’il avait fait quelque chose derrière son dos.

Yukina imaginait qu’il avait essayé d’être prévenant, en ne la laissant pas s’inquiéter pendant son temps libre. Elle était heureuse de ce sentiment, mais le problème était que, par conséquent, le chaos n’avait fait que croître.

En plus, il ne comprenait pas : peu importe la raison, Kojou faisant des choses derrière le dos de Yukina, ça la blessait. En premier lieu, il n’était pas possible pour elle de ne pas s’inquiéter pour lui, peu importe la distance physique entre eux.

Kojou avait pratiquement crié en forçant un changement de sujet. « Euh, c’est… Ah oui, qu’est-ce qui est arrivé à Nina — !? »

La réponse était venue de très près d’eux :

« Je suis là. Tu as bien fait, Kojou. Et toi aussi, Yukina. »

Bien que Nina ait l’air d’avoir une bonne humeur inattendue, elle était encore portée par Kanon à ce moment-là. Kanon avait utilisé une échelle d’inspection pour descendre du ferry fragile, et une minuscule silhouette humanoïde était dans la poche de poitrine de son uniforme. La Nina qui gonflait sa poitrine en parlant ne devait pas mesurer plus de trente centimètres, pas plus grande qu’une fée. Kojou n’avait jamais vu le beau visage asiatique de cette femme auparavant, mais il avait l’impression que des vestiges de l’apparence d’Asagi subsistaient encore.

« Vous avez mes remerciements. Vos efforts m’ont enfin libérée d’un fardeau vieux de deux cent soixante-dix ans. »

« Nina… Tu es… »

« En effet. Ne fais pas attention, le sang spirituel restant ne pouvait tout simplement pas maintenir une forme humanoïde au-delà de cette taille. Ça ne sera pas un grand obstacle à ma vie. »

Tout en parlant, Nina tapota le bijou cramoisi qui restait incrusté dans sa poitrine.

Eh bien, c’est sûr que c’est mieux que de vivre comme une boule de métal liquide, Kojou avait considéré ça, en regardant fixement.

« Alors quoi, tu as l’intention d’aller avec Kanase ? »

Les yeux de Kanon s’étaient transformés en demi-lunes et elle avait hoché la tête avec plaisir. « Oui, je vais parler à Mme Minamiya pour lui donner un bon foyer aimant. »

La fille aimait vraiment élever de petits animaux. Je ne suis pas un animal de compagnie, souffla la Grande Alchimiste d’antan en croisant les bras et en gonflant les joues.

C’est alors que Nagisa émergea de la brèche dans la coque et cria « Ehh !? »

Ses cheveux étaient toujours détachés, mais Yukina ne sentait pas l’aura glaciale du vassal bestial qui l’avait possédée. Elle était redevenue son habituelle et turbulente personne.

« Qu’est-ce que c’est ? Kojou !? Qu’est-ce que Kojou fait ici !? Qu’est-il arrivé au bateau ? Vous ne voulez pas dire que nous avons vraiment frappé un iceberg !? Et Yukina comme oreiller de genoux !? »

« Nagisa… !? »

Yukina s’était levée en toute hâte. Apparemment, Nagisa ne se souvenait vraiment de rien pendant la période où elle avait été possédée. Sa tête brutalement éjectée de son emplacement, les oreilles de Kojou sonnaient à cause du coup qu’il avait reçu.

Nagisa avait levé les yeux au ciel en parlant. « Wôw, qu’est-ce que c’est, un dirigeable !? C’est énorme ! »

En effet, il y avait un dirigeable géant et blindé flottant près du niveau de la mer. Apparemment, les Chevaliers d’Aldegian étaient venus prêter assistance.

Kojou avait serré l’arrière de sa tête en marmonnant. « Désolé, Himeragi, c’est une honte, que ça arrive pendant ton temps libre et tout. »

Yukina avait mélangé un sourire avec son hochement de tête. « Oui. Cependant, cela n’a fait que confirmer mes soupçons. »

Ceci dit, elle avait fermement serré son petit poing.

Les mots de Yukina, remplis de détermination, avaient apporté un regard de malaise sur Kojou.

« Apparemment, Senpai, dès que je te quitte des yeux ne serait-ce qu’un instant, tu te mets immédiatement en danger et tu agis de manière très amicale avec des filles que tu ne connais pas. »

« Euh, attends. Cette logique n’est-elle pas vraiment tordue !? »

Comment est-ce que ça s’est transformé en ça ? Kojou avait objecté, en secouant vigoureusement la tête.

Cependant, Yukina avait jeté à Kojou un regard qui ne laissait aucune place à la discussion. « Après réflexion, je dois t’observer encore plus strictement à partir de maintenant. »

Après avoir entendu cette déclaration, le vampire avait levé les yeux au ciel.

« … Laisse-moi tranquille… »

Le soupir du Quatrième Primogéniteur, le Vampire le plus puissant du monde, avait été poussé par la brise marine, et s’était évanoui.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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