Strike the Blood – Tome 6 – Chapitre 4 – Partie 7

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Chapitre 4 : Les victimes sacrifiées

Partie 7

Des gouttelettes écarlates s’étaient rassemblées sur la pierre précieuse qui était tombée au sol. Défiant la gravité, elles s’élevèrent lentement et prirent progressivement la forme d’un être humain. Elle avait des cheveux noirs brillants, une peau brune, et des traits de visage ornés qui semblaient très familiers — .

La fille au même visage qu’Asagi avait émis un murmure satisfait — mais avec la voix de Nina.

« En effet, c’est bien. Est-ce donc comme ça que ça se passe ? »

Kojou était sous le choc en comparant une Asagi à l’autre. Pour une raison inconnue, Nina avait rassemblé le sang du sage pour se restaurer, mais elle ressemblait toujours à Asagi. Ses vêtements étaient même le même uniforme de l’Académie Saikai qu’auparavant.

En regardant entre les visages jumeaux, il avait l’impression de regarder un personnage d’un jeu de combat dont la palette de couleurs avait été modifiée. Je suis si heureux que l’Asagi originale soit toujours en santé, avait pensé Kojou avec un lourd soupir.

« Alors tu es de retour, Nina ? Ah… Mais pourquoi ressembles-tu à Asagi ? » avait-il demandé.

Nina fit tourner ses deux bras, testant l’amplitude de ses mouvements tout en parlant. « Modifier soudainement la longueur de mes bras et de mes jambes me ferait perdre l’équilibre. De plus, il n’y avait pas assez de “sang” pour restaurer toute la richesse de mon corps. C’est tout ce que je pouvais faire dans son maigre physique. »

Kojou se renfrogna et la réfuta pour le bien de l’honneur de son amie évanouie. « Hé, ne dis pas maigre. Franchement, tu es grossière… Et, je veux dire, Asagi a un meilleur style de toute façon. Je ne sais pas à quel point tu étais glamour avant, mais… »

Alors qu’il parlait, Nina semblait prendre cela comme un défi. Elle avait haussé le ton, rejetant fièrement son menton sur le côté. « En effet, je suis incroyable. Et si je me restaurais un peu, comme… ça ? »

Pendant que Nina parlait, ses seins avaient soudainement augmenté, doublant presque de volume. La chemise de son uniforme s’était gonflée jusqu’au point de rupture, faisant sauter un bouton et le faisant voler.

Kojou, qui regardait avec surprise Nina faire délibérément osciller son buste, demanda. « … Que faisait quelqu’un comme toi dans un couvent ? »

Nina avait souri chaleureusement pour une fois. « En soi, ce n’est pas que j’avais une quelconque utilité pour un couvent. Cependant, c’était un moyen pratique de s’occuper des médiums qui n’avaient nulle part où aller. Je ne savais que trop bien que les alchimistes égoïstes et autres considéraient leur espèce comme un combustible idéal. »

« Nina… » Kojou avait regardé la fille à la peau sombre avec surprise.

Elle-même avait été malencontreusement sacrifiée à cause de sa force spirituelle deux cent soixante-dix ans plus tôt. C’est pourquoi elle utilisait le couvent pour protéger ces enfants sous son propre nom — afin que personne n’ait à subir le même sort.

Mais le Sage et Amatsuka avaient conspiré pour écraser ses espoirs sous leurs pieds.

Kojou avait silencieusement serré les poings. Il commençait à se rendre compte qu’il ressentait une puissante colère envers le Sage, un dieu sans remords, créé par l’homme, qui écrasait tous les autres êtres vivants pour protéger sa propre existence. Il était certain dans son propre esprit qu’on ne pouvait pas permettre à un tel être d’exister.

Les poings de Kojou étaient encore serrés quand il entendit une voix zézayante derrière Nina.

« Oh, tu es donc Nina Adelard ? »

C’était Natsuki Minamiya, émergeant d’une ondulation dans l’air, portant une robe élaborée qui était très déplacée. Comme le reste de son corps, c’était tout à fait son genre de se montrer aux moments les plus étranges.

« Natsuki !? » s’écria Kojou, ce qui lui avait valu un coup de poing silencieux. Kojou, frappé durement au visage par son ombrelle, recula en pressant ses mains sur son visage. Puis, Natsuki avait jeté à Nina — et à ses seins — un regard maussade.

« Bien que je me demande pourquoi la Grande Alchimiste de Yore a le visage d’Aiba et de faux seins. Kojou Akatsuki. Est-ce un de tes fétiches ? »

« Non, bien sûr. Et ce n’est pas comme si c’était l’endroit pour dire ça…, » répliqua Kojou.

Natsuki avait ignoré Kojou et s’était adressée à Nina. « J’ai entendu la plupart de l’histoire concernant la vraie nature de Kou Amatsuka par Kensei Kanase, et la tienne aussi, Nina Adelard. »

Nina fredonna et répondit d’un air désinvolte. « Laissons les discussions gênantes pour plus tard, Natsuki. S’il te plaît, cherche d’abord où se trouve Amatsuka. Le Sage qu’il tente de ressusciter est plutôt… mauvais. Si nous ne le trouvons pas au plus vite… »

Kojou avait ramassé Asagi, toujours inconsciente. Natsuki avait émis un petit grognement.

« Je conviens que nous n’avons pas le temps de faire des civilités. Je sais avec une quasi-certitude où se trouve Amatsuka. L’équipement de communication du ferry a été détruit, donc je n’ai pas beaucoup de détails, mais… »

Les paroles désinvoltes de Natsuki avaient fait tressaillir le visage de Kojou. « Ferry… ? Attends, de quoi tu parles — tu ne peux pas dire !? »

La réponse de Natsuki avait été brutale. « Le ferry part pour Tokyo à sept heures ce matin, avec les étudiants de l’Académie Saikai à bord comme prévus. »

Kojou avait faiblement secoué sa tête. « Non… pas question. Alors Nagisa, Yukina, et les autres… »

Nina l’avait interrompu d’un air renfrogné. « Elles pourraient… être la raison même de cette situation. »

« Qu… quoi !? »

« La création du Sage a nécessité une vaste quantité de métaux précieux, et des médiums comme carburant. Trouvez-vous étrange que le Sage ne se soit pas arrangé pour retrouver sa force juste après sa résurrection ? »

Kojou avait inconsciemment frissonné. « Je vois. Kanase est aussi sur ce ferry… ! »

Pour le moins, Amatsuka était bien conscient que Kanon était une médium de première classe, même selon les normes de l’île d’Itogami. D’un côté, elle était un obstacle à la résurrection du Sage, mais de l’autre, elle était le carburant nécessaire à la résurrection complète.

Et Nina acquiesça gravement en ajoutant. « La cible d’Amatsuka n’est peut-être pas seulement elle. Cette fille Yukina est aussi une médium spirituelle supérieure, non ? »

Le visage de Kojou s’était tordu d’impatience. « C’est mauvais… Himeragi n’a pas Loup de la Dérive des Neiges avec elle ! »

Les coups ne feraient rien contre Amatsuka. La magie rituelle ne fonctionnerait probablement pas non plus. Aussi compétente que soit la Chamane Épéiste, Yukina n’avait aucun moyen de vaincre Amatsuka pour le moment. Il n’était même pas certain qu’elle puisse se défendre — .

Kojou s’était précipité vers Natsuki, comme s’il était prêt à la saisir. « Natsuki, peux-tu nous faire sauter jusqu’au bateau ? »

Avec un regard agacé, Natsuki avait utilisé son parasol pour le repousser. « Irais-tu la sauver ? »

« C’est vrai. Himeragi est sur ce navire ! Et Nagisa, et un tas d’autres personnes que je connais ! »

« Je ne peux pas. C’est trop loin pour moi. La magie de contrôle spatial ne réduit pas la distance elle-même à zéro, elle réduit le temps de transit à zéro. Pour chaque seconde de temps de trajet gagné, mon corps ressent une charge égale à celle d’avoir parcouru cette distance à pied. Je peux faire un bond de quelques kilomètres tout au plus. »

Kojou avait émis un faible gémissement agonisant. « Je suppose que la magie ne peut pas tout faire. Alors, trouve-moi un avion ou un hélicoptère. Ça peut m’amener tout près, non ? »

« Je ne peux pas non plus faire ça. »

Le ton indifférent de Natsuki avait provoqué chez Kojou un grognement de frustration alors que le sang lui montait à la tête. « Eh bien, pourquoi pas !? »

« Par traité, la Garde de l’île ne possède pas de force aérienne. Elle a été créée pour maintenir la loi et l’ordre dans le Sanctuaire des Démons… Plus précisément, c’est pour empêcher les coups d’État. Si la Garde de l’île devait s’allier aux démons de la Ville d’Itogami, cela représenterait une grave menace pour le gouvernement. »

« Mais qu’est-ce que c’est que ça ? »

Le raisonnement, adulte à souhait, avait mis Kojou dans une colère sans cible. De toute façon, étant donné qu’il n’y avait pas d’avion disponible avec une portée de vol assez grande, il n’y avait pas grand-chose à faire.

« Eh bien, pourquoi ne pas emprunter un avion civil… !? Ne me dis pas que nous ne pouvons pas non plus faire ça !? »

« Non, je suis venue te voir avec cette intention dès le départ. J’ai déjà organisé un avion. Ou plutôt, un bon samaritain a gentiment mis un engin à disposition. »

L’explication sans émotion de Natsuki avait donné à Kojou un tel sentiment de soulagement que ses genoux avaient failli lâcher. Il ne se plaindrait pas, peu importe si l’avion était un seau de boulons. S’il pouvait le transporter jusqu’au ferry à la vitesse maximale, il ne se souciait pas de savoir si la chose s’écrasait et brûlait après coup.

Nina s’était immiscée de force dans leur conversation. « Je vais avec lui. Pas de réclamation, Natsuki Minamiya ? »

Natsuki avait hoché la tête une fois et avait expiré. « Ça ressemble à un plan, Faux Nichons. J’étais un peu nerveuse à l’idée d’envoyer Akatsuki seul. »

« … Moi, seul ? Quoi, tu ne viens pas, Natsuki ? » demanda Kojou d’un ton dubitatif.

Natsuki leva les yeux vers lui et hocha franchement la tête. « Nous vous suivrons en hélicoptère. Ce n’est pas ma préférence, mais je ne vois personne d’autre que vous deux qui pourrait supporter de voler dans cet engin. »

« Comment ça, voler dans “cet enfin”… ? »

Le son sinistre de la parole de Natsuki avait fait hésiter Kojou instinctivement. Cependant, la femme fit virevolter l’air en ouvrant une porte, et balaya Kojou d’un revers de main en les téléportant tous les deux.

Kojou avait ressenti une sensation de flottement désagréable pendant un moment, quelque chose comme le mal de mer, avant d’apparaître dans un endroit inconnu. D’un mouvement de la tête, il vit une piste construite au sommet d’un Gigaflotteur s’étendre devant ses yeux. Une horde d’hélicoptères et d’avions de tourisme y était stationnée. Il était apparemment en plein milieu de l’aéroport central de l’île d’Itogami.

Mais en voyant un avion particulier stationné à un endroit particulier, Kojou avait soudainement réalisé quelque chose.

« Hein… !? »

C’était un vaisseau énorme. C’était un vaisseau construit comme un ballon de baudruche avec une coque de plus de cinq cents mètres de long. Le vaisseau, assez grand pour transporter deux mille personnes, était équipé d’innombrables tourelles de mitrailleuses. L’épaisse coque blindée, construite avec un alliage spécial, rendait les mots « forteresse volante » appropriés.

C’était un dirigeable militaire blindé. L’armure bleu perle semblable à un glacier était embellie par des bords dorés. Et la coque était ornée de l’image d’une Valkyrie brandissant une grande épée.

Kojou connaissait cet emblème. C’était l’emblème d’une nation d’Europe du Nord, le Royaume d’Aldegia.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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