Strike the Blood – Tome 6 – Chapitre 3 – Partie 3

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Chapitre 3 : Le retour de l’alchimiste

Partie 3

Pendant ce temps, Kojou versait du café dans la cuisine.

Ce n’était pas le genre instantané. Il avait pris tout le processus très au sérieux et avait commencé par faire percoler quelques grains.

Kojou avait commencé à boire du café relativement récemment — après être devenu un vampire, en fait. Devenir soudainement une créature nocturne rendait difficile le fait d’aller à l’école au milieu de la journée. Il n’aurait jamais été capable de le faire sans la caféine.

Ses oreilles avaient capté le son de l’eau courante. Le fait qu’une fille de sa classe prenne une douche, séparée de lui par un mince mur intérieur, était une situation assez particulière, quelle que soit la mesure objective.

Kojou avait essayé de ne pas trop y penser en portant la tasse à ses lèvres.

« Bwah !? »

Mais il avait fait un crachat soudain, envoyant du café sur le comptoir — car Asagi venait d’entrer par la porte de la cuisine.

Ses cheveux étaient mouillés et décoiffés après avoir pris une douche. Des gouttes coulaient sur son visage comme des perles de sueur.

Mais elle ne portait rien du tout. Pas de sous-vêtements, pas de serviette, rien — .

Elle était sortie de la salle de bain comme ça, toute nue.

C’était Kojou, pas Asagi, qui avait été jeté dans la panique.

« A-Asagi !? Qu’est-ce que tu crois que tu es en train de faire !? »

Son comportement était tellement hors norme qu’il ne semblait pas réel. À cause de ça, ses yeux étaient complètement collés sur elle.

Asagi avait lentement baissé et relevé la tête en examinant Kojou, maintenant figé, avec attention. « Hmm. Un simple humain… ou pas. Un vampire ? Je vois. Si je peux me permettre, est-ce ta demeure ? »

« Qu’est-ce que c’est que tout ça maintenant… !? »

Son secret soudainement exposé, Kojou était tombé dans une panique totale. Il n’avait aucune idée de comment elle avait pu le découvrir.

« Er, um, Asagi, euh, es-tu… ok !? »

« Qu’est-ce qui vous perturbe tant ? Il n’y a pas de raison d’avoir peur. »

Asagi s’était approchée lentement de lui, visiblement amusée.

Bien qu’elle ait toujours porté des vêtements voyants pour se faire remarquer, elle était aussi naturellement belle. Grande mangeuse qu’elle était, son corps ne le montrait pas, cependant, il mettait en valeur ses bons côtés. Sa peau lisse et blanche, dont elle prenait si bien soin, était quelque peu rougie, probablement par l’eau chaude. C’était une vue extrêmement stimulante pour le pauvre Kojou.

La luxure, la confusion, les pulsions vampiriques, la suspicion et la culpabilité s’étaient entrechoquées, saturant complètement les capacités cérébrales de Kojou. Tous ses désirs mondains s’étaient mis à couler comme du sang frais.

« Argh… !? »

 

 

Kojou avait toussé une fois de plus, envoyant tout autour et avec force du sang en raison de son saignement de nez. Alors que Kojou s’avachissait, Asagi se précipita à ses côtés, pieds nus.

« Hé, vampire !? Qu’est-ce qu’il y a ? Tiens bon ! »

« Ha-Habits… »

« Hm ? »

« Des vêtements ! Vêtements !! » Kojou, trempé de sang, cria. « Mets maintenant quelque chose — ! »

Même s’il était confus, il s’en rendait compte maintenant : la fille qu’il avait devant les yeux n’était pas Asagi. Elle lui ressemblait peut-être, mais c’était une personne complètement différente.

« Ohh, je vois. Mes excuses, il semblerait que j’avais la tête dans les nuages à mon réveil. »

La fille qui ressemblait à Asagi n’avait apparemment pas remarqué qu’elle était nue.

Hmm. Elle regarda autour d’elle et finit par tendre la main vers un vase à fleurs posé sur la table de la cuisine. À l’instant où sa main l’avait touché, la fleur, un œillet, s’était transformée en un tissu blanc pur et étincelant. C’était un tissu brillant et soyeux, plein d’éclat.

La jeune femme l’avait enroulé autour de son corps, le fermant avec des clous dorés qui semblaient sortir de nulle part. La tenue était encore assez révélatrice, mais au moins elle comptait comme étant habillée.

Elle avait ensuite annoncé assez fièrement. « Maintenant, il ne reste plus d’obstacles. »

Abasourdi, Kojou la regarda fixement et demanda. « Qu’est-ce que tu as fait, à l’instant… !? »

« J’ai simplement utilisé le contenu du vase pour produire de la soie. Je dois noter que la manipulation de la matière organique n’est pas ma spécialité, je ne peux donc pas produire quoi que ce soit avec une structure complexe. »

« … La transmutation !? Es-tu une alchimiste !? »

Alors que Kojou marmonnait sous le choc, la fille au même visage qu’Asagi le regardait avec amusement. « Pourquoi ? Cela te surprend-il ? Je suis la descendante d’Hermès Trismégiste et le maître du Magnum Opus, Nina Adelard de Parmia. Un tel tour n’est qu’un jeu d’enfant pour moi. »

« Nina Adelard… !? » Kojou avait failli crier le nom qu’elle avait soudainement revendiqué. « Mais tu étais juste Asagi jusqu’à il y a une minute, n’est-ce pas !? »

« Ahh, maintenant je comprends. Asagi est le nom de cette fille ? » La femme qui avait pris l’apparence d’Asagi avait mis une main sur sa poitrine. Kojou avait plissé les sourcils en voyant quelque chose qui brillait d’un rouge rubis.

« Cette pierre précieuse… ! »

« Ça ? C’est ce qu’on appelle un noyau dur. »

« Noyau dur ? »

« En effet. C’est le module de contrôle de la forme de vie métallique liquide à autopropagation connue sous le nom de Sang du Sage. C’est essentiellement un dispositif de sort ritualiste pour stocker les souvenirs. Penses-y comme à la forme physique de mon âme. »

L’âme, hein ? avait murmuré Kojou pour lui-même. Avec ce mot, il avait finalement senti qu’il comprenait la situation.

« Donc tu as mis ça dans le corps d’Asagi et l’as détourné ? »

« Détourné ? C’est incorrect. C’est une symbiose par fusion, rien de plus. »

« Bon sang, c’est exactement ce qu’est le détournement ! »

Le saignement de nez de Kojou s’était enfin calmé, il essuya rapidement les derniers vestiges. Pendant ce temps, la femme se faisant appeler Nina Adelard se tordait les lèvres, boudant.

« En effet. Cependant, sans moi, cette fille serait morte à cause de l’attaque du sang du sage. »

« … C’était donc toi !? » s’écria Kojou, secoué. « C’est toi qui as ramené Asagi à la vie… !? »

Le fait qu’Asagi soit indemne après avoir subi des blessures mortelles était un phénomène tellement incompréhensible que l’expliquer comme étant l’œuvre de l’alchimiste se faisant appeler Nina Adelard avait beaucoup plus de sens.

Mais la femme avait répondu par un simple hochement de tête.

« Même les arts cachés des alchimistes ne peuvent ramener les morts à la vie. Je n’ai fait que guérir ses blessures. C’était un pari de savoir si je le ferais à temps, mais la chance était avec cette fille, et avec moi. »

« C’est ainsi… » Kojou s’était mordu la lèvre et avait expiré. Donc Asagi avait vraiment été à deux doigts de la mort, elle avait vraiment été sauvée au dernier moment. Bien qu’il ne soit pas sûr qu’il puisse l’appeler complètement sauvée pour le moment — .

« C’est donc toi qui as fabriqué le sang du sage, non ? J’ai entendu dire que tu avais échangé ton propre corps pour cela, pour gagner un corps immortel. »

« … Ne me complimente pas ainsi. En me disant ça en face, essaies-tu de me faire rougir ? »

La femme qui avait pris la forme d’Asagi s’était gratté la joue. Elle avait vraiment l’air de rougir.

Kojou avait grincé des dents. « Ce n’est pas un compliment ! En premier lieu, j’essaie de demander pourquoi le sang du sage a attaqué Asagi ! »

« C’est la faute du Noyau Factice. »

« … Noyau factice ? »

Et qu’est-ce que c’est ? avait ajouté Kojou avec un regard. Mais il avait sursauté quand il s’était soudainement souvenu :

« Attends, tu veux dire la pierre noire dans la poitrine d’Amatsuka ? »

« Oh, tu le connais ? »

« Maintenant que j’y pense, c’est aussi un alchimiste. Qui est-ce ? Un de tes amis ? » demanda Kojou comme un avocat qui contre-interrogeait un témoin. Pour une raison inconnue, elle semblait perdue et croisait les bras.

« Kou Amatsuka est mon apprenti. Non, ancien apprenti… J’ai rompu les liens avec lui depuis longtemps. »

« … Apprenti ? »

« Comme son nom l’indique, le Noyau Factice est une imitation du Noyau Dur. Peut-être est-ce plus facile si je dis que c’est un noyau dur incomplet ? »

« Eh bien, quand tu le dis comme ça, je suppose que je comprends… »

L’essentiel était que le maître, Nina Adelard, possédait le Noyau Dur complet, tandis que son apprenti, Amatsuka, utilisait une pâle imitation incomplète.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

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