Strike the Blood – Tome 5 – Chapitre 3 – Partie 4

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Chapitre 3 : La Tombe d’Oceanus II

Partie 4

Kojou marmonnait de manière incohérente alors qu’il s’enfonçait dans le bain turc peu profond.

« A-Asagi, pourquoi es-tu… ? » demanda-t-il.

Asagi s’était assise, mais avec le dos tourné vers lui.

« K-Kojou, pourquoi es-tu là ? » demanda-t-elle à son tour.

Tous deux avaient plongé dans l’eau pour cacher leur corps, et aucun des deux n’était en mesure de partir.

Pour sa part, Sana s’amusait, nageant dans l’eau du bain, peut-être excitée d’être dans un bain aussi large pour une fois.

C’est alors que Kojou avait réalisé qu’il y avait des portes de vestiaires à gauche et à droite. « Donc, euh, peut-être que c’est un… bain mixte ? Et c’est seulement les entrées qui sont différentes pour les garçons et les filles ? »

Il ne s’attendait pas à ce qu’un navire battant pavillon de l’Empire du Seigneur de Guerre ait été construit comme ça.

Kojou ne doutait pas que Vattler, qui en était conscient depuis le début, avait fait exprès de se taire. Ce salaud, pensa Kojou en secouant silencieusement son poing.

Asagi avait demandé humblement. « Hum, as-tu… vu ? »

La réponse de Kojou n’était cependant pas celle de l’innocent Vue quoi ?

« N-nah, pas du tout. C’était juste une seconde, » déclara Kojou.

« C’est ainsi, » répondit-elle.

Kojou et Asagi avaient ri poliment, de manières sèches et raides, en même temps. Comme si c’était voulu, la salle de bain avait volontairement fait écho de leurs voix sur les murs, et après quoi, il ne resta plus qu’un silence inconfortable.

Alors que la pause silencieuse se poursuivait, Kojou avait entendu un plop, comme si quelque chose s’enfonçait.

Kojou et Asagi avaient échangé des regards interrogateurs lorsque chacun d’eux était soudainement devenu pâle. Au moment où ils l’avaient quittée des yeux, le corps de Sana avait coulé au fond du bain. La seule chose à la surface de l’eau était quelques petites bulles.

« H-hey !? » cria Kojou.

« S-Sana !? » s’écria Asagi.

Ils s’étaient tous les deux levés en raison de la surprise, se précipitant vers la fille engloutie sous l’eau.

Cependant, contrairement à la nervosité qui régnait en Kojou et Asagi, Sana, qui nageait tranquillement dans le bain, avait levé la tête au-dessus de la surface de l’eau comme si rien ne s’était passé. Puis, elle avait recommencé à nager comme un chien. Les éclaboussures avaient fait balancer les pétales de rose à la surface de l’eau.

 

 

« Elle était juste en train de plonger, hein… ? » Kojou avait réfléchi à ce qui s’était passé.

« C’est bien dommage, » répondit Asagi.

Kojou et Asagi s’étaient fait face en se tapotant la poitrine avec soulagement.

Ils avaient tous deux immédiatement réagi et ils avaient coulé en toute hâte leurs zones importantes sous le niveau d’eau.

Même avec des serviettes de bain enroulées sur le corps, c’était un peu trop stimulant à si courte distance.

Cependant, le dos et les épaules d’Asagi étaient encore exposés, la serviette de bain, imbibée d’eau chaude, épousait les contours de son corps. Pour commencer, le simple fait d’être dans le même bain qu’une camarade de classe était une situation anormale, les nerfs de Kojou n’allaient pas tenir le coup.

Sans autre choix, Kojou avait renforcé sa détermination et il avait déclaré. « Alors, je vais d’abord sortir. Désolé, pourrais-tu fermer les yeux un moment ? »

Mais juste au moment où Kojou essayait de se lever, Asagi avait saisi sa main et avait tiré fortement dessus.

« Attends ! » déclara Asagi.

« Qu-Quoi — !? » s’exclama Kojou.

Son équilibre étant rompu, Kojou était tombé dans le bain avec une grande force. En conséquence, les deux individus s’étaient retrouvés l’un sur l’autre. Et comme si c’était un défi total, Asagi regarda directement dans les yeux de Kojou.

« C’est une grande opportunité. Alors, pourquoi ne me dis-tu, ici et maintenant, ce que tu me caches exactement ? » demanda Asagi.

« Asagi… »

Attaqué de tant de façons inattendues, l’intérieur de la tête de Kojou était déjà complètement vide.

Il n’avait plus rien pour trouver une excuse. Les seules réponses qu’il avait à ses questions étaient maintenant la vérité littérale. Asagi en était sans doute bien consciente et pensait qu’elle pouvait l’interroger ainsi.

Comme si elle s’était brièvement enfoncée dans ses pensées, Asagi avait pris une profonde respiration et avait posé sa question.

« Kojou, est-ce que tu… aimes les hommes ? » demanda Asagi.

« … Hein ? »

Alors qu’Asagi attendait sa réponse en retenant son souffle, Kojou la regarda fixement avec un regard idiot. Pendant un moment, ce qu’elle lui avait demandé ne s’enfonçait pas dans son cerveau.

« Attends une minute !? D’où te vient cette idée !? » s’écria Kojou.

Les joues d’Asagi brûlaient de rouge pendant qu’elle précisait ses pensées. « Je — je veux dire, je ne vois pas d’autre raison pour laquelle tu serais copain-copain avec un noble de l’Empire du Seigneur de Guerre ! Je veux dire, ce gars est un beau garçon… »

Kojou se demandait si c’était la question brûlante qui l’avait le plus tourmenté depuis le début. Était-ce la cause de sa nervosité inhabituelle — ?

Kojou pouvait sentir un frisson sur ses deux bras. Sérieux, il répondit. « Même si c’est une blague, arrête… Tu me donnes la chair de poule là… »

Cependant, les lèvres d’Asagi s’étaient quand même légèrement pincées. « Yuuma a aussi ce sentiment de jeunesse… »

« Euh, Yuuma est mon amie depuis que nous sommes petits. Aimer ou ne pas aimer n’est pas le problème, » déclara Kojou.

« C’est — c’est comme si mon corps ne t’intéressait pas, et pourtant…, » déclara Asagi.

Cette observation inattendue avait fait grimace à Kojou. « Hahh ? Qui diable t’a dit ça ? »

C’était peut-être la surprise d’Asagi de voir à quel point il avait mordu à l’hameçon qui avait fait que les mains d’Asagi avaient saisi le bord de sa serviette de bain, tenant la fermeture devant sa poitrine alors que ses yeux scintillaient.

« Veux-tu voir ? » demanda Asagi.

Alors même que Kojou était angoissé par la raison pour laquelle elle lui faisait avouer quelque chose de si embarrassant à son égard, sa réponse était plutôt directe.

« Eh bien, bien sûr que je le veux…, » déclara Kojou.

Asagi pencha la tête d’un air curieux comme si l’affaire concernait quelqu’un d’autre et poussa plus loin…

« Ah, est-ce vrai ? » demanda Asagi.

« Oui, ça l’est ! Mais je ne veux pas que tu me détestes pour ce genre de choses ! Je veux dire, tu es, comme, une amie spéciale pour moi et tout —, » répondit Kojou.

En regardant Kojou hausser la voix dans un tel désespoir, Asagi avait fredonné. « … Spéciale, hein ? Je vois… »

Le regard taquin qu’elle avait sur les lèvres était celui d’une femme normale, de tous les jours.

« Est-ce donc pour cela que tu gardais tes distances avec moi après notre baiser ? » demanda Asagi.

Kojou avait répondu de la manière la plus directe qu’il ait pu trouver. « Eh bien, excuse-moi. Je veux dire, j’avais mes propres émotions que je devais mettre en ordre — . »

Ce faisant, il avait senti une douceur inattendue sur son dos. Asagi, qui ne portait qu’une serviette de bain, s’était blottie contre lui.

« A-Asagi !? »

« Un cadeau. Mais ne regarde pas par là, » répondit Asagi.

« O-okay ? »

Cette fois, le comportement totalement indéchiffrable d’Asagi avait plongé Kojou dans une panique totale. Il se demandait si ce n’était pas plutôt un billet gratuit pour un aller simple vers une crise cardiaque, alors que…

« … Kojou ? Qu’est-ce que c’est que ces blessures ? » demanda Asagi.

Le visage d’Asagi s’était affaissé lorsqu’elle avait remarqué la blessure sur la poitrine de Kojou. Il était évident, même pour un amateur complet, qu’il ne s’agissait pas d’une cicatrice normale. Il n’y avait pas moyen que des excuses à moitié inventées puissent la tromper maintenant.

Kojou avait sombré dans le silence et n’avait pas répondu.

Cependant, la raison de son silence n’était pas son incapacité à trouver une excuse adéquate. C’était plutôt parce que Kojou avait remarqué que, distrait par sa blessure, Asagi s’était penchée vers l’avant, ce qui avait permis au bord de sa serviette de bain de glisser vers le bas — .

« Désolé, Asagi. J’ai atteint ma limite… ! » s’exclama Kojou.

Kojou avait repoussé le corps d’Asagi et s’était levé avec force.

« Eh !? A-Attends, Kojou !? » s’écria Asagi.

Asagi, qui était tombée dans le bain sur ses fesses, avait levé les yeux en état de choc vers Kojou, qui était ensanglanté.

Le nez de Kojou avait fait jaillir du sang avec une force que l’on attendrait de la rupture d’une artère.

Le sang frais s’était répandu tout autour du bain, teintant la surface de l’eau de sorte qu’elle ressemblait à une sorte de marbre cramoisi.

Cependant, à ce moment-là, Kojou avait déjà sauté hors du bain, se précipitant dans le vestiaire.

Asagi était restée sur ses fesses dans l’eau chaude.

« Mon Dieu… qu’est-ce qu’il a ? » marmonna-t-elle.

Cependant, malgré son soupir, l’expression de son visage était en quelque sorte celle d’un diablotin. Elle ricanait en repensant à l’expression du visage de Kojou.

Pendant ce temps, sans un seul mot, Sana ramassait l’eau du bain à deux mains et la regardait.

« … »

L’eau, teintée de cramoisi vif, était mélangé avec le sang du quatrième primogéniteur — .

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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