Strike the Blood – Tome 3 – Chapitre 3 – Partie 6

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Chapitre 3 : L’Île d’Exil

Partie 6

« Kojou Akatsuki, héritier de la lignée Kaleid Blood, te libère de tes liens… ! »

Debout sur une zone rocheuse de la côte secouée par de violentes vagues, Kojou avait levé la main droite.

Là où il avait montré du doigt, une brume cramoisie de sang frais avait jailli.

Finalement, la brume sanglante avait été remplacée par une masse de foudre, émettant une lueur dorée ainsi qu’une poussée magique d’une force incroyable. L’énergie électrique massive et volatile devint une colonne de lumière qui s’éleva dans le ciel.

« … Vas-y, Vassal Bestial Numéro Cinq, Regulus Aurum ! »

Un lion géant enveloppé d’éclairs émergea au-dessus de la tête de Kojou. C’était Regulus Aurum — l’un des douze vassaux bestiaux dont Kojou avait hérité du quatrième Primogéniteur précédent.

Grâce au fait que Kojou avait bu le sang compatible de Yukina, il avait reconnu Kojou comme son nouveau maître, ce qui lui permettait de l’invoquer de cette manière, mais cela ne signifiait pas qu’il était facile à contrôler. C’était vraiment un Vassal Bestial difficile à utiliser, une petite erreur et il devenait fou, détruisant sans discernement tout ce qui l’entourait.

Comme il portait une attention particulière aux détails, Kojou envoya le lion vers la mer.

Si Kojou n’arrivait pas à contrôler le Vassal Bestial ici, il ferait sans doute frire une petite île comme celle-ci en un clin d’œil et la jetterait à l’eau en un rien de temps. Bien conscient de cela, il était extrêmement prudent.

Les griffes épaisses en forme d’épée du Lion de foudre s’approchaient calmement de la surface de la mer. Maîtrisant sa puissance autant qu’il le pouvait, Kojou libéra le pouvoir du Vassal Bestial — .

À cet instant, l’air avait cédé complètement, car une force électrique massive s’était déversée dans la mer d’un seul coup.

L’énergie écrasante avait fait bouillir l’eau de mer en un seul instant, provoquant son évaporation et sa transformation en une explosion de vapeur. Avec un énorme rugissement et une forte secousse de l’air, les ondes de choc s’étaient dispersées et avaient fait trembler le sol.

« … Pas bon, hein ? Bwah ! » Kojou expira de consternation, essuyant son visage trempé d’eau de mer. Alors — .

« Qu’est-ce que tu crois faire, Senpai ? »

Derrière son dos, Kojou entendit la voix basse et feutrée de Yukina.

La Chaman Épéiste de l’Agence du Roi Lion, dégoulinant de la tête aux pieds, fixa du regard Kojou.

Des gouttelettes d’eau transparentes roulaient sur son visage, sa chair nue était facilement visible à travers son uniforme humide. Apparemment, l’explosion qui s’était produite à ce moment-là avait envoyé une grande quantité d’embruns qui se dispersa, y compris juste au-dessus de sa tête.

Kojou avait été beaucoup plus près du centre de l’explosion, mais le fait qu’elle avait subi beaucoup plus de « dommages » qu’il ne l’avait subit l’avait quelque peu gêné.

« J’ai entendu dire qu’il y avait un moyen de pêcher avec une décharge électrique, alors ça m’a fait réfléchir…, » déclara Kojou.

« Par conséquent, as-tu utilisé un Vassal Bestial pour tenter de ramasser du poisson ? » demanda Yukina en bougeant ses avant-bras trempés vers le haut. Kojou hocha timidement la tête.

« Mais c’est… Ça ne va pas marcher, n’est-ce pas ? » demanda Kojou.

« Apparemment non, » Yukina avait soupiré de résignation.

L’attaque du Vassal Bestial de Kojou avait causé d’importantes destructions environnementales dans la région. Une grande quantité de sable avait été projetée du fond de la mer qui s’était creusée, bouillant la surface de l’eau. Il était fort probable que les poissons qui avaient nagé dans la région avaient été pulvérisés en morceaux. La force en avait beaucoup trop fait.

D’une manière ou d’une autre, Kojou pouvait comprendre pourquoi le gouvernement japonais avait interdit la pêche par électrocution.

« Alors… qu’est-ce que tu fais ici, Himeragi ? » demanda Kojou.

« Le dîner est prêt, alors je suis venu t’inviter, » déclara-t-elle.

« D’accord… merci, » alors qu’il remerciait Yukina, Kojou grimpa sur la falaise.

Yukina, qui avait reçu une formation de survie de l’Agence du Roi Lion, avait en vérité effectué un travail très habile en empilant des pierres pour construire un foyer, allumant facilement un feu à partir des branches sèches qu’elle avait recueillies.

Elle avait utilisé des branches sèches à la place d’une table pour servir le repas qu’elle avait préparé.

Un doute s’était installé sur Kojou en regardant la cuisine qui s’y trouvait.

« Euh… Qu’est-ce que c’est ? » demanda Kojou.

Kojou avait désigné les plats relativement orthodoxes. Il y avait des fruits enveloppés dans des enveloppes fibreuses dures.

« Les noix de coco, » répondit Yukina avec un soupçon de triomphe. Je vois, pensa Kojou en acquiesçant.

« … Et ce truc blanc ? » demanda Kojou.

« Tranches de noix de coco, » répondit Yukina.

« Donc ça veut dire qu’il y a…, » commença Kojou.

« Noix de coco hachée et lamelles de noix de coco. Et ça, c’est de la soupe de noix de coco avec de l’eau de mer, » répondit Yukina.

« C’est de la cuisine plutôt créative, » répliqua Kojou.

Kojou avait transmis ses pensées avec des mots soigneusement choisis. Comme les noix de coco étaient les seuls ingrédients avec lesquels elle pouvait travailler, il n’y avait pas d’autre plat, il n’était pas vraiment en mesure de se plaindre. Au contraire, il aurait dû faire l’éloge des talents de lance de Yukina pour avoir été capable d’utiliser ce stupidement long Snowdrift Wolf pour trancher des noix de coco comme ça.

« Quel goût ça a ? » demanda Yukina en espérant que Kojou prenne une gorgée de la soupe à la noix de coco.

« Hm… je suppose que je doive dire que ça a le goût de noix de coco ordinaire, » répondit Kojou.

Yukina soupira.

« En y repensant, Nagisa m’a parfois fait mal au ventre quand on était petits et j’ai accepté qu’elle joue aux jeux ménagés…, » déclara Kojou.

« La raison pour laquelle une telle chose te vient à l’esprit en ce moment me dérange un peu, mais comme tu ne sembles pas être de bonne humeur, je m’abstiendrai d’insister sur ce point, » les joues de Yukina étaient gonflées quand elle avait regardé Kojou.

Kojou ne le remarqua pas du tout en regardant la mer, illuminée par le soleil couchant.

« Si on est coincés ici pendant des jours, Nagisa va s’inquiéter. Nous sommes partis sans dire un mot, après tout. Eh bien, puisque c’est dimanche demain, elle ne sera probablement pas si inquiète que ça…, » déclara Kojou.

Juste au moment où il disait cela, les yeux de Kojou s’ouvrirent en grand. Il s’était soudain souvenu de quelque chose de très important.

« … Senpai ? » demanda Yukina.

Yukina regarda Kojou avec inquiétude. Kojou se retourna à ce moment-là.

« Uh-oh. J’ai promis d’aider Asagi avec ses devoirs d’art aujourd’hui. Elle va être furieuse, je le sais, » déclara Kojou.

« Une promesse avec Aiba… ? » murmura Yukina d’une voix qui semblait rassise. Puis, elle était soudain devenue sérieuse.

« C’est peut-être une petite raison d’espérer, » déclara Yukina.

« … Ce serait sympa, » répondit Kojou.

Kojou hocha la tête en réalisant où Yukina voulait en venir.

En premier lieu, Asagi remarquerait sûrement que Kojou n’était pas sur l’île d’Itogami. Et connaissant sa personnalité, elle n’était pas du genre à laisser tomber. Elle pourchasserait Kojou jusqu’aux confins de la terre juste pour lui donner une remontrance pour avoir brisé sa promesse.

Avec ses compétences suprêmes en piratage informatique et l’ordinateur central de la Corporation de Management du Gigafloat à sa disposition, il était tout à fait possible qu’elle réalise le lien entre Kojou, Yukina et Magus Craft.

« Mais si elle ne fait pas attention en s’approchant trop de Magus Craft, elle risque de se mettre en danger, elle aussi… Il y a donc ce problème. Plus important encore, on ne peut pas laisser Kanase avec eux comme ça, » déclara Kojou.

Le dilemme était de savoir comment essayer de sauver quelqu’un sans mettre quelqu’un d’autre en danger. C’était une source de grande angoisse pour Kojou, surtout maintenant qu’il était impuissant à faire quoi que ce soit à ce sujet.

Un léger sourire était apparu à Yukina en regardant Kojou être si sérieux.

« … Tu t’inquiètes vraiment pour les autres, Senpai… Même si tu es sur une île déserte sans retour possible, » déclara Yukina.

« Je sais, je sais. Ce n’est pas vraiment le moment ou l’endroit pour s’inquiéter des autres, » répliqua Kojou.

Les lèvres de Kojou s’étaient tordues de honte. Mais Yukina secoua doucement la tête, murmurant d’une voix qu’il pouvait à peine entendre. « Non… Je pense que c’est l’un de tes… assez bons points, Senpai. »

« … Hmm ? » demanda Kojou, déconcerté. Elle le regarda avec un sourire taquin.

« C’est une belle vue, n’est-ce pas ? » Yukina parlait pendant que la brise côtière jouait avec ses cheveux mouillés.

Les rayons du soleil couchant avaient magnifiquement mis en valeur le côté de son visage encore assez jeune.

Ça ressemblait à un mirage. Pendant un moment, les yeux de Kojou avaient été captivés par la scène.

« Oui… Je suppose que oui, » répondit Kojou.

Il hocha la tête avec un soupir mélangé. Bientôt, la nuit tomberait — .

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Claramiel

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