Strike the Blood – Tome 2 – Chapitre 4 – Partie 5

Bannière de Strike the Blood ***

Chapitre 4 : Le Bicorne

Partie 5

« Merde… ça ne marchera pas. »

Yaze avait une respiration difficile alors qu’il recrachait les restes de capsules qu’il lui avait enfoncées dans la gorge.

Le tourbillon chaotique d’air qui l’entourait était une conséquence de l’utilisation de ses capacités.

Cela avait permis d’envoyer le Sekkarou jusqu’à Yukina qui se trouvait sur l’Oceanus Grave qui flottait sur l’océan. C’était un travail de fortune qui n’était possible qu’avec le contrôle du vent par Yaze, mais cela avait bien fonctionné.

Yukina avait vaincu Gardos comme il l’avait espéré. Selon les calculs de Yaze, Yukina et les autres filles seraient enfin en sécurité. Il ne s’attendait pas à ce que les codes de contrôle du Nalakuvera soient déchiffrés plus vite que prévu.

« Même Himeragi ne peut rien faire contre cette arme ancienne. Bon sang, Asagi, j’ai risqué une réaction indésirable pour t’aider, mais tu as dû travailler si dur…, » Yaze avait craché des plaintes frêles en s’affalant sur le sol.

Tout en regardant Yaze comme ça avec une expression amusée, Vattler, vêtu de son costume trois-pièces voyant, avait parlé. « Je vois. En tant qu’observateur, il vous est donc interdit d’intervenir directement au combat. Ça doit être dur pour vous… »

« J’ai dû agir seulement parce que vous m’avez gêné. Cela se serait un peu mieux passé si vous ne l’aviez jamais fait, » répliqua Yaze.

Yaze tourna son regard vers Vattler, le fusillant du regard. Yaze avait réalisé que le Front de l’Empereur de la Mort Noire était monté à bord de l’Oceanus Grave juste après qu’Asagi et les filles aient été enlevées. S’il avait pu divulguer ces renseignements à la garde de l’île, ils ne seraient pas tombés dans le piège, les choses se seraient sans doute déroulées très différemment.

« Mais grâce à ça, cela a été assez amusant à voir, » Vattler avait dit ça sans la moindre honte.

Cinq unités de Nalakuvera étaient sorties hors de l’Oceanus Grave juste au moment où il se trouvait le long du sous-flotteur no 13.

Déjà que l’une des armes anciennes possédait une capacité de combat considérable, alors qu’ils en possédaient six au total. Pour Vattler, c’était sûrement une bataille fascinante. C’est pour ça qu’il avait fait tout ce chemin jusqu’à une petite île en Orient.

« Maintenant, les préparatifs de Gardos semblent terminés, alors peut-être que c’est enfin à mon tour ? » déclara Vattler.

Anticipant une bataille à mort comme il ne l’avait pas connue depuis un certain temps, Vattler s’était mis à marcher joyeusement vers l’avant.

Yaze avait fait un rire sarcastique dans son dos.

« N’en soyez pas si sûr. Permettez-moi de dire ceci en tant que meilleur ami du quatrième Primogéniteur… Je ne pense pas que vous devriez vous attendre à ce qu’il se comporte comme prévu, » déclara Yaze.

Comme pour étayer ses propos, la zone autour de Vattler et Yaze avait été baignée d’un son douloureux, à haute fréquence.

Il s’en était suivi un tremblement féroce qui avait fait grincer et trembler tout le sous-flotteur.

« … Oh mon Dieu, » murmura Vattler avec ce qui semblait être de l’admiration. Une masse incroyable de pouvoir magique avait émergé du dessous du sous-flotteur, libérant une vague inquiétante et aveugle dans toutes les directions.

C’était une masse d’énergie sauvage et violente qui surpassait même le Vassal Bestial fusionné de Vattler. Une telle chose n’existait pas sur l’Île d’Itogami, à la seule exception des Vassaux Bestiales de Kojou Akatsuki, le quatrième Primogéniteur…

« Te voilà, Kojou, » murmura Yaze avec une allure de satisfaction, les yeux fermés. Ces forces étaient apparemment épuisées.

Un bruit d’explosion avait jailli du sous-sol, devenant une onde de choc qui avait déferlé à la surface du sous-flotteur, projetant une énorme quantité de débris dans l’air. Malgré cela, le rugissement qui secoua le sol ne disparut pas.

Le tremblement avait déformé la condensation de l’atmosphère, créant un scintillement, et enfin, le scintillement s’était transformé en bête : une bête géante, portant deux cornes, avec une crinière incandescente et scintillante…

***

La manière dont Gardos s’était comporté avait été rapide et décisive.

« L’un des Vassaux Bestiales du quatrième Primogéniteur ! Grigore ! Je vais aller dans la reine. Retiens-le jusque-là, » déclara Gardos.

« … Bien reçu, lieutenant-colonel, » répondit Grigore.

Avec cette dernière phrase à la radio, le premier Nalakuvera s’était mis en route avec un rugissement. Il se dirigea vers le Vassal Bestial à deux cornes en dispersant son rayon cramoisi tout autour de lui.

« Attendez, Kristof Gardos ! » cria Yukina.

Yukina avait tourné sa lance d’argent et les avait pourchassés. Avec un regard méprisant et agacé, l’un des hommes de Gardos lui avait jeté quelque chose. C’était un cylindre métallique de la taille d’un contenant de jus en aluminium.

Yukina avait été terrifiée dès qu’elle avait réalisé que c’était une grenade.

Leurs otages, Asagi et Nagisa, avaient été laissés sur le pont supérieur. Si elles l’encaissaient à bout portant, les filles sans défense seraient tuées sans laisser la moindre chance de survie.

Yukina avait alors renoncé à poursuivre Gardos et s’était précipitée pour couvrir les filles couchées sur le pont. Son intention était d’utiliser son corps comme bouclier pour les protéger de l’explosion de la grenade.

« … ! »

Mais Yukina n’avait pas été frappée par l’impact auquel elle s’était résignée.

Un peu plus loin, un peu d’eau pulvérisée s’était envolée et s’était dispersée sur la mer.

« Hein ? » s’exclama Yukina.

Désorientée, Yukina se leva. On n’avait pas eu le temps de ramasser la grenade et de la lancer. Il n’y avait certainement pas eu assez de temps pour la lancer à une telle distance.

Mais la grenade avait été déplacée dans tous les cas, comme si quelqu’un l’avait téléporté avec l’espace qui l’entourait…

« … Il semblerait que vous soyez toutes en sécurité, relativement parlant. »

Juste devant les yeux de Yukina, l’espace vide avait formé ce qui ressemblait à une ondulation, avec une petite femme qui en sortit lentement — une femme avec une robe élégante et un parasol à volants noirs.

« Grâce à votre coup de lance, la barrière autour de ce vaisseau s’est brisée, alors j’ai enfin pu me téléporter. Je dois vous remercier d’avoir protégé mes élèves, Yukina Himeragi, » déclara la petite femme.

« Mlle Minamiya !? »

Yukina fut frappée de surprise en levant les yeux vers le vide d’où Natsuki était sortie sans un bruit.

La téléportation spatiale était un type de magie de la plus grande difficulté. Même au sein de l’Organisation du Roi Lion, seules quelques personnes pouvaient l’utiliser sur un plan individuel. Elle n’avait jamais entendu parler d’un utilisateur qui pourrait l’utiliser avec la même facilité que de respirer.

Son apparence était peut-être celle d’un chérubin, mais elle était apparemment plus monstrueuse que Yukina ne l’avait imaginé.

Peut-être fallait-il s’y attendre de la part de la maîtresse de classe du quatrième Primogéniteur. Son attitude hautaine constante envers lui n’était pas pour rien.

« Je vais les emmener dans un endroit sûr. Qu’allez-vous faire, étudiante transférée ? Venez-vous avec nous ? » demanda Natsuki en prenant dans ses bras Asagi et Nagisa endormies.

Yukina secoua la tête en se levant.

« Je vais retrouver Akatsuki-senpai. Je suis son Observatrice, après tout, » répondit Yukina.

« Hmph. Un vrai bourreau de travail. Faites ce que vous voulez, » déclara Natsuki en se penchant vers l’espace tremblant. Elle y avait jeté les Asagi et Nagisa encore endormies dedans. Puis, avec un léger soupçon de malice, elle avait souri d’un petit rire. « Mais votre aide n’est peut-être même pas nécessaire. »

« Hein ? » demanda Yumina.

Laissant derrière elle ce commentaire significatif, Natsuki s’était évanouie dans les airs. Toujours confuse, elle chercha Kojou, qui était sûrement en train de combattre contre le Nalakuvera.

Au-dessus du sous-flotteur, le Vassal Bestial de Kojou dominait l’arme ancienne endommagée : un animal bicorne avec une crinière incandescente, un Vassal Bestial inconnu de Yukina.

Il n’y avait qu’une seule chose que cela pouvait signifier. Quelque part où Yukina ne pouvait pas voir, Kojou avait sucé le sang de quelqu’un.

Pour une raison ou une autre, en pensant à ce fait, Yukina était très mal à l’aise, elle était un peu perplexe devant l’irritation qu’elle ressentait.

Mais d’un point de vue rationnel, Yukina était bien sûr en colère parce qu’il suçait le sang d’une autre personne de lui-même, sans même dire un mot à son observateur. Oui, c’est tout, se dit Yukina.

C’est alors que Yukina avait entendu la sonnerie d’un appel entrant à côté d’elle. La sonnerie venait du smartphone d’Asagi.

En regardant le nom affiché à l’écran, Yukina avait répondu à l’appel.

« Hé, jeune fille. Le travail est terminé. »

La voix qu’elle avait entendue par la liaison numérique était la voix artificielle du partenaire d’Asagi.

Avec les fonctions de l’Île d’Itogami à portée de main, passer un appel à un téléphone cellulaire n’était pas un grand exploit.

« Euh… Mogwai, c’est ça ? » Yukina avait très timidement prononcé son nom.

Mogwai avait semblé identifier immédiatement l’oratrice grâce à l’analyse de sa voix.

« Oh mon Dieu. Vous êtes l’étudiante transférée, la rivale de la jeune femme, n’est-ce pas ? » demanda Mogwai.

« Hein ? Rivale ? » demanda Yukina.

« Et Asagi, où est-elle ? » demanda Mogwai.

« En ce moment, elle a été évacuée vers un endroit sûr. Elle devrait être endormie en ce moment, » répondit Yukina.

Mogwai avait fait un « Hmm » face aux mots de Yukina, comme s’il contemplait quelque chose. Pour une intelligence artificielle, c’était une action assez raffinée. Il ne faisait aucun doute que son apparence exagérée, mêlée à une réelle subtilité, était le reflet de la personnalité de son maître.

« Je vois. Qu’est-ce que je vais faire ? Elle m’a dit de l’envoyer sur son portable sans que les terroristes s’en aperçoivent, mais…, » déclara Mogwai.

« Qu’est-ce que vous racontez ? » Yukina haussa sa voix.

Asagi travaillait secrètement sur quelque chose sous le nez de Gardos. Elle pensait que ça devait être très important.

« Eh bien, vous voyez…, » Mogwai avait ouvert la bouche à contrecœur, comme intimidé par la manière menaçante de Yukina. « C’est un code de commande pour l’arme ancienne… le cinquante-cinquième. »

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Laisser un commentaire