Shiniki no Campiones – Tome 5 – Chapitre 5

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Chapitre 5 : Le Dernier Espoir… ?

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Chapitre 5 : Le Dernier Espoir… ?

Partie 1

La Justice rétributive directement dans le point vital à l’intérieur du corps de l’ennemi.

Les pieds fuyants de Némésis n’étaient pas non plus un simple moyen de transport à grande vitesse. Il contrôlait même le tempo de la vitesse, ce qui permettait un mouvement à l’apparence changeante qui trompait l’adversaire.

L’autorité que Ren avait volée à la déesse de la justice Némésis, la justice rétributive.

Des méthodes d’utilisation qu’il n’avait jamais envisagées jusqu’à présent défilèrent dans sa tête l’une après l’autre. Son corps les reproduisit alors facilement dans la réalité.

Grâce à cela, il ne portait aucune blessure, même après avoir tué plus de 600 bêtes.

Pour une raison que j’ignore, je me suis mis en marche comme ça.

Même Ren était devenu conscient de lui-même après que les choses en soient arrivées là.

─ Une mâchoire de dragon le chargea de face. Il sauta légèrement. Il s’éleva facilement à une hauteur de sept ou huit mètres et esquiva facilement. Le dragon qui avait chargé Ren tomba mollement sous lui et se transforma en poussière.

Mais il était dangereux de sauter en l’air juste parce qu’il le pouvait.

Comme il n’avait pas d’ailes, son saut dans les airs ne faisait que suivre l’élan. Après avoir atteint le sommet de son saut, il ne pouvait que retomber. Il était alors complètement sans défense.

En fait, un dragon s’approchait rapidement de Ren qui tombait.

De plus, il était vêtu de foudre ─ un dragon auquel Athéna avait conféré la vitesse des dieux. La bête qui ne perdait pas en vitesse même face à Rokuhara Ren qui sautait partout à la vitesse de l’éclair rattrapa splendidement Ren en plein vol. Elle devrait ensuite lui déchiqueter le corps.

Cependant, Ren se l’était imaginé dans son esprit. Décélération. Décélération. Décélération. Décélération ─.

Avec une vitesse réduite, Rokuhara Ren n’était plus en vitesse de croisière. Vu de côté, on aurait pu croire qu’il s’était arrêté en plein vol. En réalité, il tombait au sol à la vitesse d’un centimètre par seconde.

La bête rapide avait perdu sa cible à cause de ce frein soudain.

Le dragon bardé d’éclairs mordit l’air vide. Ren accéléra encore une fois. Il atterrit sur le museau du dragon et sauta à nouveau en l’utilisant comme point d’appui.

Cette fois, il atterrit sans encombre sur le sol dur.

Quelque chose tomba en même temps que lui. C’était le cadavre du dragon en vitesse divine qui l’avait attaqué.

Ren resta intentionnellement immobile à cet endroit. Il fut immédiatement arrosé de flammes venant de trois directions. Trois dragons volèrent vers lui et crachèrent des flammes de leur bouche en même temps.

Avec ces jambes, Ren avait bien sûr pu évacuer instantanément vers une zone sûre située à dix mètres du front.

Des flammes cramoisies tourbillonnèrent derrière Ren qui s’échappa de là. Trois dragons tombèrent et s’écrasèrent sur le sol. Leur cœur devait brûler à l’intérieur de leur corps.

Les yeux d’Athéna qui étaient apparus haut dans le ciel ─ ils s’étaient rétrécis avec intérêt.

« Une bataille splendide. Mais bientôt, il sera temps que vous vous essouffliez. »

« J’aurais préféré que l’on parle plutôt d’échauffement du corps. Je suis quelqu’un qui s’échauffe minutieusement, alors c’est parfait. »

« Haa, haa, haa, haa. »

Sa respiration était légèrement saccadée en raison de la demande d’oxygène. Son cœur battait fort, et le nombre de ses battements cardiaques augmentait également. Il transpirait beaucoup.

Si cette situation perdurait, la limite de son endurance arriverait soudainement ─.

Ren l’avait bien compris grâce à son expérience d’athlète.

De plus, Athéna, qui se cachait, donna un ordre à son armée. Elle n’avait fait qu’émettre sa voix avec élégance, comme une reine.

« Vous vous êtes bien battu seul… Maintenant, laissons ce tueur de dieux se reposer un peu. »

« Uwa. C’est vraiment un mauvais coup. »

Ren avait spontanément grogné d’une petite voix.

À ce moment-là, il lui serait plus facile de maintenir son rythme en se déplaçant continuellement. S’il se reposait, sa tension s’effilocherait et la fatigue l’envahirait d’un seul coup.

Puis les bêtes avaient cessé d’attaquer, comme l’avait ordonné leur général.

Plusieurs centaines de bêtes se rassemblèrent autour de Ren. Bien qu’elles lui envoyaient des regards féroces et des intentions meurtrières de partout sur le sol et dans le ciel, elles ne s’attaquaient pas du tout à lui.

De plus, les luttes intestines entre les bêtes à l’extérieur de cet encerclement se poursuivaient.

Le nombre de bêtes ayant participé à la lutte interne s’élevait probablement à plusieurs centaines. Près de la moitié de ce nombre était constituée de bêtes qui avaient été amenées à devenir leurs alliées grâce à l’autorité de Mlle Aisha.

Les deux camps avaient attaqué sans hésitation leur ancien allié, se déchirant et se mordant l’un l’autre.

C’était exactement un combat où le sang était lavé par le sang des autres.

Dans ce champ de bataille, Rokuhara Ren avait bénéficié d’un repos qui s’était transformé en un compte à rebours vers sa mort.

« Haa, haa, haa, haa… » Sa respiration ne se calmait pas. Comme prévu, sa limite allait bientôt arriver ─.

« Rokuhara-san ! »

« J’ai attendu, ce serait bien que tu apportes une bonne nouvelle si possible. »

Il avait encore le sang-froid nécessaire pour montrer une attitude plaisante face à la télépathie de Riona. Cependant, la réponse de sa partenaire était vraiment cruelle.

« Je commencerai par les mauvaises nouvelles. Fais de ton mieux pour les appâter un peu plus. »

« Oups. Bientôt, ce sera dangereux à mes côtés. »

« Il n’y a rien à faire, c’est une demande de la princesse Cassandre après tout. »

« Eh ─ ? »

« Julio a également dit que c’est le moment où la victoire et la défaite seront décidées. Il a également dit qu’il t’enverrait des renforts, Rokuhara-san. »

« En d’autres termes, ils sont tous les deux sauvés !? »

C’est une bonne nouvelle qui insuffla de l’énergie à son corps à bout de souffle.

Ren grimaça et fixa les yeux d’Athéna qui flottaient dans le ciel de manière provocante.

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« De penser que Julio et la princesse pétrifiés ont pu être soignés aussi facilement… »

Riona grogna. Elle lança un regard à Aisha qui souriait gentiment.

« L’autorité de la guérison ─ de plus c’est la super capacité d’un tueur de dieux-sama. S’il vous plaît, dites-moi plus vite si vous avez quelque chose comme ça ! Ne savez-vous pas à quel point j’étais inquiète en ce moment ! »

« Je suis désolée ~. Je n’avais pas confiance en ma capacité à dissiper la malédiction d’une déesse ~. »

Le visage souriant d’Aisha était vraiment trompeur.

Cette personne n’avait certainement aucun lien avec les douleurs d’estomac dues à l’anxiété et à l’inquiétude. Riona réalisa douloureusement que la personne qui se trouvait devant elle était un illusionniste sans égal, même dans les univers parallèles.

Même les pouvoirs dont elle disposait étaient des choses désagréables comme la chance, le lavage de cerveau en masse et la guérison toute-puissante.

« Vraiment, comme l’a dit l’ancêtre de Campiones, c’est une personne qui ressemble à Parupunte… » (TN : Un sort dans Dragon Quest qui ne peut être utilisé qu’en combat et qui provoque des effets complètement aléatoires)

« En effet. »

Le descendant de cette personne, Julio Blandelli, était d’accord avec elle.

« Mais, l’épée divine que la belle au bois dormant a apportée pour nous ─ c’est un cadeau incroyable. Je peux voir une chance avec ça. »

Julio avait planté deux armes dans le sol.

La longue lance en laquelle sa protectrice, la Reine Blanche, s’était transformée. Puis l’épée divine du salut. On disait que c’était l’épée qui avait été accordée au héros afin de lui permettre l’extermination des Rois-Démons.

« En y réfléchissant, votre ancêtre, Julio, était aussi un tueur de dieux… »

« Oui. L’information concernant cette épée divine était inscrite dans le grimoire qui avait été conservé pendant des générations par l’association Campiones… Il y a des dieux qui ont une relation profonde avec “l’épée d’acier” comme le dieu de la guerre Arès ou le héros Achille. Beaucoup d’entre eux sont des hommes et des conquérants. On les appelle les héros d’acier ─ on dit que seuls ceux qui ont le statut suprême, même parmi eux, ont la qualification pour manier l’épée divine du salut… »

Julio sortit la lance de la reine.

La pointe était fissurée et avait un aspect usé. La lame était également ébréchée ici et là. Elle présentait de nombreux défauts.

En revanche, l’épée divine du salut du monde n’avait pas la moindre égratignure. Elle était remplie d’une froide et claire radiance de platine. Julio poussa doucement la pointe de la lance sur la lame céleste.

« Vous voyez, en fait, notre reine a aussi cette qualification. »

« Eh ? Cette personne, quel genre de personne est-elle vraiment ? »

Riona était choquée. Julio était resté calme jusqu’au bout, même s’il répondit avec force.

« Elle n’est pas une personne. C’est un dieu, qui plus est un dieu de la guerre enragé. Elle est la reine qui a gouverné le pays des femmes guerrières que l’on connaît sous le nom d’Amazone dans la mythologie grecque ! La reine qui a gouverné le cheval, la lance et le chevalier, voilà sa véritable identité ! »

« Mais…, la reine des Amazones !? Elles sont les alliées jurées des Troyens ! »

Cassandre, qui était aussi une résidence du mythe, poussa un soupir d’admiration.

L’épée divine et la longue lance qui étaient sous le regard de tous. Les deux lames entrèrent en contact ─ et une lumière les enveloppa toutes les deux. C’était une lumière blanche éblouissante mais claire.

C’est alors que les deux armes ne firent plus qu’une.

La longue lance était pleine d’égratignures. La pointe de la lance avait été remplacée par la lame de l’Épée Divine du Salut. C’était un chef-d’œuvre sans faille, sans la moindre entaille.

La lame était épaisse et à double tranchant comme une hachette, contenant un éclat de platine ─.

Julio fit pivoter la longue lance renaissante et la lança vers le ciel comme on lance un javelot.

« Je ne sais pas si c’est la vérité ou un mensonge, mais il y a aussi une théorie selon laquelle l’épée du salut est à l’origine de la légende d’Excalibur ! Reçois ce pouvoir et déchaîne-toi, reine ! »

« Laisse-moi faire, mon enfant bien-aimé ! »

La voix vaillante de la Reine Blanche tonnait depuis la longue lance qui s’élevait.

*GOuuuuuuNN !*

La lance volait en faisant un bruit de tonnerre.

La reine s’était présentée devant Riona complètement épuisée juste après la fin du monde. Cependant, en ce moment même, l’arme que l’on devrait appeler la Lance Divine du Salut débordait d’aura divine.

L’épée divine absorbée partagea sa vitalité avec la lance.

La lance divine qui volait comme un éclair arriva à l’emplacement des bêtes qui entouraient Rokuhara Ren à une vitesse que l’œil ne pouvait suivre. Elle transperça les ennemis les uns après les autres.

Les bêtes de la fin des temps ─ dragon, ange, Béhémoth, et autres. Leurs points vitaux avaient été percés.

Au moment où la pointe de la lance avait frappé, un trou s’était ouvert dans le corps des bêtes. Torse, cou, poitrine, etc., la lance s’enfonçait dans tout ce qu’elle pouvait atteindre, puis pénétrait.

Après avoir abattu une bête, il s’envolait immédiatement vers la bête suivante. Il continuait à zigzaguer dans les airs.

Des dizaines de bêtes avaient déjà été massacrées en trois minutes. L’impression de Riona passa de l’admiration à l’exaspération au milieu.

« C’est déjà tout à fait une lance brutale et déchaînée ! »

« Il semblerait que tous les utilisateurs de l’épée du salut soient de puissants ennemis qui ont poussé mon ancêtre César dans ses retranchements. Ce déchaînement de violence est plutôt compréhensible, » commenta Julio.

À ses côtés, Cassandre l’encouragea. « Maintenant, Riona-sama ! C’est notre chance ! »

***

Partie 2

Comme on pouvait s’y attendre de la part d’une princesse de Troie issue d’une famille de militaires, elle était sensible au déroulement de la bataille.

Avec le renforcement de la lance divine volante, le fardeau du Goshujin-sama de Riona devrait également être réduit. Riona se transforma enfin en Yatagarasu et s’élança vers le ciel azur.

« Nous allons jeter un coup d’œil à l’intérieur de cette chose ! »

Elle battit ses ailes d’or et s’enfonça dans le sol.

Pour être plus précise, elle était entrée à l’intérieur de l’outil divin, le vaisseau de la fin des temps qui était fusionné avec la terre et avait ouvert sa bouche ─.

« Kuuuuuuh ! C’est un endroit terriblement dégoûtant ! »

L’intérieur de la cuve était rempli à ras bord de gaz gris et brumeux.

Riona ─ La vue de Yatagarasu s’était obscurcie.

L’intérieur du Vaisseau de la Fin était un vaste espace. Cependant, il n’y avait que de la brume grise qui le remplissait, et c’était donc une utilisation inutile de l’espace.

Riona vola tout droit vers la partie la plus profonde.

C’est tout. Et pourtant, c’était terriblement fatigant. Ce gaz gris, « l’aura du mal », débordait ici. La haine. L’envie. La colère. Le malheur. La mort inattendue. La maladie. La calamité. Le désespoir ─.

Même pour l’oiseau sacré Yatagarasu, c’était un grand fardeau que d’entrer en contact avec cet air inquiétant qui débordait.

« Paroles secrètes de feu et de soleil, je te demande de purifier et de nettoyer tout péché impur ! »

La lumière dorée jaillit de tout le corps de Yatagarasu.

En enveloppant son corps de « l’aura du soleil » en tant qu’esprit du soleil, elle repoussait l’aura négative. C’est ainsi qu’elle arriva enfin au plus profond.

« J’ai trouvé quelque chose qui a l’air important ! »

En bas, il y avait un objet qui ressemblait à un œuf en forme d’ellipse. Il brillait faiblement.

Cependant, même si elle brillait, la lumière était terne et peu visible. Il devait s’agir de l’objet auquel Princesse Cassandre faisait allusion lorsqu’elle a dit : « Quoi qu’il en soit, allez prendre quelque chose qui se trouve au fond de cette zone ! »

Riona activa sa télékinésie et attira l’objet en forme d’ellipse vers elle.

Elle fut récupérée dans les plumes de Yatagarasu. Après cela, elle grimpa à toute vitesse, afin de s’échapper à l’espace qui ne comportait que de la brume grise ne serait-ce qu’une seconde plus vite ─.

Le trou ouvert au zénith n’était autre que l’entrée du Vaisseau de la Fin.

Yatagarasu s’était envolé de là et avait atterri sur le sol d’une manière ou d’une autre.

« Mission terminée ! Tout le monde est prié de commencer à évacuer ! »

Riona lança l’appel dans le ciel de l’île d’Athéna.

Son Goshujin-sama ne devrait pas tarder à atteindre ses limites. Il n’était pas nécessaire de rester plus longtemps.

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« Ils se sont enfuis… »

La belle voix d’Athéna résonna dans le ciel azur.

Seuls les yeux énormes de la déesse flottaient au-dessus de l’île qu’elle avait elle-même créée. Ils regardaient le nouveau monde où le temps de l’aube se prolongeait à jamais.

Le troupeau de bêtes sur l’île en contrebas reposait leur corps. Ils étaient plusieurs centaines.

Le groupe de Rokuhara Ren et de la tueuse de dieux Aisha était déjà parti. Comme on pouvait s’y attendre de la part de ceux qui possédaient les pieds de Némésis et l’oiseau sacré doré. Ils s’étaient magnifiquement échappés de la base d’Athéna.

Même si elle envoyait des poursuivants, cela n’aurait aucun sens.

Et puis, ces types avaient volé quelque chose dans le Vaisseau de la Fin ─.

« … Comme je le pensais, c’est moi qui dois les soumettre personnellement. Même si l’aube du nouveau monde est enfin arrivée, il y a toujours ce problème. »

Le sens spirituel d’Athéna la mettait en garde.

Il serait dangereux qu’elle ne détruise pas ce qui avait été volé et qu’elle n’anéantisse pas les tueurs.

Heureusement, la renaissance du monde était terminée. Le corps d’Athéna qui se reposait en vue de l’étape suivante allait lui aussi bientôt ─ avoir fini de se reposer.

« Partez maintenant, mon armée. »

Les yeux de la déesse disparurent du ciel teinté d’azur.

En échange, une Athéna aux cheveux de serpent sous forme de fille s’était finalement manifestée juste au-dessus du symbole de la Gorgone sculpté au centre de l’île qui lui servait de lit.

Athéna, qui avait enfin retrouvé son corps matériel, pointa du doigt vers l’ouest.

« Au-delà de cette mer, ce sera le dernier champ de bataille. Ô foule de bêtes qui invoquent la fin des temps, avancez avec moi. Devenez la pierre angulaire qui construira le nouveau monde et mourez. »

C’est l’instruction de la reine qui est à la fois impitoyable et puissante.

En réponse à cela, les bêtes qui peuplaient l’île poussèrent des hurlements féroces les uns après les autres.

*GUuuuooooOOOOOOOH ! GUuuuuooooOOOOOOOH ! GUuuuooooOOOOOOOH ! GUuuuooooOOOOOOOH !*

Athéna avait écouté les hurlements tonitruants avec plaisir pendant que ─.

Son corps immature flottait légèrement dans les airs. Elle volait à l’avant comme le général qui dirigeait toute l’armée, afin de lancer un raid sur le territoire ennemi avec l’armée de bêtes géantes.

« Nous réglerons cela avant que l’aube ne se lève, assassins de Dieux ! »

.

Ils avaient réussi à s’enfuir de l’île d’Athéna ─.

Rokuhara Ren et ses amis avaient été transportés par les ailes de Yatagarasu et étaient revenus d’une manière ou d’une autre sur la petite île où ils avaient établi leur camp de base.

Naturellement, il y eut aussi ce genre de scène lorsqu’ils se calmèrent.

Dès son arrivée sur la plage de l’île, Cassandre fondit en larmes en raison de ses émotions et elle sauta sur Ren.

« Ren-sama, j’ai souhaité te rencontrer ! »

« Moi aussi. Je suis heureux de pouvoir te rencontrer à nouveau comme ─. »

« Oui, oui ! Les retrouvailles émouvantes, c’est bien beau, mais n’oubliez pas que c’est maintenant une situation d’urgence… »

Celle qui avait jeté de l’eau froide sur l’étreinte des deux, c’était Riona dont les yeux brillaient.

Ren et Cassandre donnaient l’impression d’être un couple qui s’apprêtait à s’embrasser pour les retrouvailles, alors Riona avait fait une demande supplémentaire.

« S’il te plaît, arrête avec l’étreinte et le flirt, Goshujin-sama ! »

« Mon Dieu. Riona-sama, vraiment. »

Cassandre se sépara à contrecœur de Ren. Elle marmonna son mécontentement.

« Même si vous avez monopolisé Ren-sama pour vous-même jusqu’à présent… »

« Vous aussi, Princesse, arrêtez avec ces soupçons injustes… Ju, ce n’est pas parce que j’étais seule avec Rokuhara-san que nous avons commis une erreur ! »

« En d’autres termes, il n’y a pas eu d’erreur nocturne ? »

Riona ne pouvait pas répliquer calmement, alors que la princesse Troy la surpassait de loin.

Et en ce qui concerne Ren, il hocha la tête en faisant « ouaip ouaip ».

« J’imagine que oui. Moi aussi, j’ai cessé depuis longtemps de commettre de telles bêtises de manière irréfléchie. En y pensant, faire quelque chose comme ça doit être accompagné d’un sentiment approprié. N’est-ce pas Riona ? »

« Ne me demande pas une chose pareille… »

« … ? Désolé Ren, mais je ne comprends pas vraiment de quoi vous parlez tous les trois en ce moment. »

Julio, qui était le seul à faire une grimace, parla calmement.

« Il y a plusieurs points qui ne peuvent pas être expliqués logiquement à moins qu’un sentiment romantique ne se forme entre Ren et Riona. Mais, une telle chose devrait être impossible pour toujours… »

« Non non, Julio. Tu ne pourras pas comprendre ce qui se passera entre deux personnes si ─. »

« Rokuhara-san, toi aussi, ça suffit de parler inutilement comme ça ! »

Il s’agissait d’une conversation entre amis très animée.

Sur l’épaule gauche de Ren, qui était au centre de la scène, une petite déesse nostalgique apparut soudainement. Il s’agissait de Stella, qui mesurait trente centimètres.

La déesse de la beauté et de l’amour croisa les jambes d’un air hautain et commenta depuis l’épaule de Ren.

« … On dirait que la situation s’est un peu améliorée. »

« Mon dieu !? Comme c’est adorable ! »

Aisha, qui observait les Ren et les autres avec un sourire chaleureux s’exclama soudainement.

Elle se rapprocha jusqu’à être à côté de Ren et lança un regard brûlant vers la poupée Stella.

« Dire que Rokuhara-san a un compagnon aussi petit ! Excuse-moi, je suis Aisha, quelqu’un qui aide ton maître avec amour et courage… »

« Ah, oui, oui. Eh bien, vous semblez aussi être un tueur de dieux, j’attends beaucoup de vous. »

« Uuu. Cette attitude inamicale la rend plutôt irrésistible ! »

Aisha n’avait pas l’air ennuyée par le traitement que lui inflige Stella.

De façon inattendue, il se peut qu’elle ait été traitée avec méchanceté à plusieurs reprises. Quoi qu’il en soit, Ren s’adressa à son autre qu’il avait enfin retrouvé.

« On dirait que Stella aussi s’est améliorée, je suis soulagé. »

« Cela a pris du temps, mais j’y suis parvenue. »

Stella s’était assise sur l’épaule gauche de Ren et haussa les épaules.

Son visage s’était légèrement assombri et elle lui chuchota à l’oreille.

« Pendant ce temps, Ren, il semblerait que tu jouais beaucoup avec la fille-oiseau… »

« Hahahaha. C’est bien, non ? Après tout, Stella et moi, puis Riona et Cassandre sommes comme les équipages d’un même navire. »

« Mon passé qui me rend incapable de me plaindre à tel Ren est détestable… »

Stella soupire « haa » avant de disparaître avec un bruit sec.

Cette fois-ci, elle était apparue au sol, sur la plage de sable. Le butin de guerre qu’ils avaient ramené était posé là.

Un objet en forme d’œuf qui était deux fois plus grand que Stella ─.

Il avait une couleur écarlate et brillait faiblement. Il avait été récupéré dans l’outil divin du Vaisseau de la Fin. Stella frappa plusieurs fois sur sa surface lisse.

« Et… pourquoi une telle chose devient-elle un espoir ? »

« Ah, oui. En fait moi aussi ─ je ne connais pas les détails, » avoua timidement Cassandre.

« Je l’ai senti en parlant avec Julio-sama. L’objet qui coule au fond de ce navire deviendra le dernier espoir, d’une manière ou d’une autre… »

« E-En y pensant princesse, c’est ce que vous m’avez dit. »

Riona avait parlé avec un léger désarroi.

« Il devrait y avoir quelque chose en bas, alors prenez-le. C’était très vague… Je pensais que c’était parce que c’était une prophétie et que la malédiction d’Apollon s’était activée. »

« Je m’excuse… »

Cassandre recula et s’excusa.

Riona avait déjà inspecté l’objet. Ren et Aisha avaient eux aussi essayé de le toucher, de le frapper, de le soulever vers le ciel, mais l’« œuf mystérieux » ne montrait aucune réaction.

La personne la plus sage parmi ces membres, Toba Riona, marmonna avec un visage pensif.

« Nnn. J’aimerais qu’il y ait un indice sur la façon de l’utiliser. Au moins, si nous comprenons quel genre d’histoire a cet outil divin appelé le Vaisseau de la Fin ─. De quel genre de dieu et de mythologie cet objet est issu... »

« Pas bon, on n’a pas le temps de réfléchir ! Regardez le ciel de l’est ! »

Le partenaire qui se trouvait sur son épaule les avertit soudain.

Ils n’avaient pas perdu de temps pour observer les environs avec agitation. Ils comprirent immédiatement quelle était la direction de l’est. À l’horizon d’une direction, le soleil se montrait sans qu’ils s’en aperçoivent.

Un halo doré ─ Seule son extrémité supérieure apparaissait au-dessus de la mer. Il émettait les premières lueurs du jour !

Le nouveau monde se teintait peu à peu de rose.

Même si pendant tout ce temps le ciel était de la couleur de l’azur mélangé à du rose comme si c’était avant l’aube.

En ce moment, le ciel était illuminé par la lueur du matin et le ciel ne se colorait que de rose. À ce rythme, le ciel deviendrait progressivement plus lumineux. D’ici peu, la nuit disparaîtrait complètement et deviendrait le matin ─.

***

Partie 3

Stella prit la parole avec un visage désespéré.

« Quand le matin viendra, ce sera enfin le début du nouveau monde ! Si cela se produit, même le retour à la normale du monde réformé dont vous avez tous parlé deviendra impossible. Parce que la situation actuelle où tout est renouvelé sera fixée comme le “présent du monde”… ! »

« En tout état de cause, cela signifie que le délai est proche. »

Ren murmura. « On a l’impression qu’on n’arrivera pas à temps si on rumine lentement, mais comment vas-tu, Riona ? »

« C’est pourquoi il n’y a aucune chance que la réponse vienne aussi facilement ─ ! »

Alors que Riona était à bout de nerfs, quelqu’un murmura.

« Je comprends. »

« Eh ─ !? Sérieusement Julio !? »

L’autre membre intelligent avait hoché la tête devant Riona, choquée.

« Il y a bien longtemps, il n’y avait pas la moindre malice dans le monde où vivaient les humains. C’était une utopie merveilleuse et paisible. Il y avait quelque part une belle jeune fille. Les dieux lui offrirent une boîte unique. C’était la boîte qui contenait toutes sortes de calamités… on avait prévenu la jeune fille de ne jamais l’ouvrir et pourtant, la jeune fille l’ouvrit. »

Julio s’était soudain mis à parler d’un conte populaire.

Il n’avait même pas prêté attention à l’étonnement des autres membres et avait continué à parler.

« Toutes sortes de maux et de désastres se sont envolés de la boîte. Le monde paisible s’est immédiatement transformé en un monde de souffrance, taché d’épreuves et de souffrances ─. Cependant, grâce à l’espoir qui subsiste au fond de la boîte, l’homme peut vivre sans désespérer… »

C’était une histoire que même Ren avait déjà entendue. Riona prit immédiatement la parole.

« Julio. N’est-ce pas la boîte de Pandore ? »

« Oui. »

Le leader de Campiones confirma immédiatement.

« D’après ce que je sais, c’est l’objet le plus approprié pour être la véritable identité du Vaisseau de la Fin. »

« Mais ce vaisseau doit être un objet directement lié à la destruction du monde. »

Riona marmonna ceci.

« Je n’ai jamais entendu dire que la boîte de Pandore était liée à un tel événement de fin de siècle ─ »

« Non. La clé est le déluge de Deucalion. La version grecque du mythe du déluge qui a été fortement influencée par l’Arche de Noé. Vous semblez l’oublier, mais, Pandore est la tante et la belle-mère de Deucalion. »

« Ah ─ Je vois. »

Riona sursauta et afficha un visage compréhensif. Il semblerait qu’elle ait réussi à comprendre.

Julio poursuit ses explications.

« L’époux de Pandore qui ouvrit la boîte était Épiméthée. Le petit frère du sage Prométhée. Prométhée possédait la clairvoyance, c’était un grand sage qui prévoyait l’avenir. Enseigner à l’humanité comment utiliser le feu était aussi la grande œuvre de Prométhée. Mais, parce qu’il soutenait trop les humains, tous les dieux, à commencer par Zeus, le dénoncèrent. »

« Le fils du sage Prométhée était Deucalion ! Il prit pour femme la fille de Pandore ! »

Riona s’était finalement jointe au discours de Julio.

« Deucalion s’est fait dire par son futur père savant qu’un jour il y aurait un grand déluge. C’est pourquoi il a créé une arche et s’est préparé à cette catastrophe. La chronologie de la boîte de Pandore jusqu’au déluge de Deucalion n’est en fait séparée que par l’alternance des générations de parents à fils. C’est donc comme ça, Julio ? »

« Oui. »

Julio acquiesça.

« De ce point de vue, je pense qu’il n’y aura pas trop de problèmes si vous interprétez que la boîte de Pandore a détruit le monde. Après tout, l’utopie qui n’avait jamais été touchée par la moindre catastrophe jusqu’alors a été ruinée au point d’attirer la colère des Dieux en une seule génération. »

L’enquête sur les mythes menée par la faction des cérébraux.

Ren fut impressionné « Je vois, c’était donc comme ça » et marmonna.

« D’après cette histoire, la boîte de Pandore est aussi un objet qui a réformé le monde, n’est-ce pas ? Après tout, elle a radicalement changé le monde humain qui était paisible comme le paradis. »

« Ah ─ c’est certainement vrai. »

Riona, qui avait déjà abordé ce sujet, était d’accord.

« Et puis, l’espoir est resté dans la boîte… »

« Quel espoir cette chose peut-elle devenir pour nous ─ ? Quoi qu’il en soit, testons-la. »

Ren fit de nouveau face à l’objet en forme d’œuf posé sur la plage.

Il s’approcha et essaya de le toucher. Que se passerait-il maintenant qu’ils connaissaient le nom de Pandore qui était très probablement un mot-clé pour cet objet ?

L’instant d’après, le paysage environnant changea du tout au tout.

+++

Rokuhara Ren se tenait dans un endroit inconnu.

Le ciel gris s’étendait jusqu’à l’horizon. Et c’était bien cela. En dessous de l’endroit où il marchait, il y avait également une surface grise. Il n’était même pas certain qu’il s’agisse d’un sol.

Même s’il devrait se trouver sur l’île qui était leur base après la destruction du monde il y a quelques secondes !

Ses camarades n’étaient pas là non plus ─ non.

« Pourquoi Aisha-san est-elle la seule à être ici avec moi ? »

« C’est peut-être parce que nous sommes les seuls à être appelés ici. À cette frontière de la vie et de l’immortalité… »

La « tueuse de dieux » Aisha, qui était la seule à côté de Ren, avait l’air calme.

Son atmosphère était celle de l’air doux habituel. Elle regardait autour d’elle avec nostalgie. On aurait dit qu’elle était habituée à cet espace étrange.

« Quel genre d’endroit est-ce, Aisha-san ? »

« Contrairement au monde réel ─ cet endroit est comme un monde d’esprit. En réalité, nous ne serons pas en mesure de visiter ici à moins que nous soyons une existence composée uniquement d’un esprit ou d’une âme. Mais des gens tels que d’incroyables magiciens ou nous-même, nous pouvons venir ici avec notre corps de chair. »

Si par nous, elle entendait les personnes qui avaient assassiné des Dieux, alors…,

Aisha regarda autour d’elle comme si elle cherchait quelqu’un.

« Il se passe ici des choses très particulières. Par exemple, un dieu peut intentionnellement sortir du domaine de l’immortalité et rencontrer son ennemi juré, le tueur de dieux… ah, c’est bien ce que je pensais. »

Lorsqu’il remarqua qu’il y avait quelqu’un devant le regard de l’ancienne belle au bois dormant.

Une femme, qui semblait être une dame, était assise sur une chaise dont l’accoudoir et les pieds étaient décorés d’or.

Elle était vêtue d’un ancien vêtement qui ressemblait beaucoup à celui de Stella. Un voile couvrant la tête cachait la partie supérieure de son visage.

« Hé, vous deux. »

La dame voilée leur parla.

Sa silhouette assise sur la chaise possédait le raffinement d’un chat. Elle avait l’air vraiment sensuelle. Cependant, sa voix contenait quelque part une réverbération enfantine.

« Que savez-vous de Prométhée et de son frère ? Ils appartenaient à la race des Titans, et le frère aîné était surtout un grand homme qui a même été reconnu par le Seigneur Zeus. C’était un homme prévoyant qui voyait l’avenir. De plus, il possédait une intelligence capable de tromper même les dieux. »

Elle avait soudain récité un mythe. Ren avait regardé fixement la dame.

Pour une raison ou une autre, il avait ressenti de la nostalgie, comme s’il rencontrait un parent proche.

« Le nom de Prométhée signifie quelqu’un qui pense à l’avance. Et le nom de son petit frère Épiméthée signifie quelqu’un qui pense plus tard. Contrairement à son frère aîné, il était considéré comme un imbécile qui agissait sans penser aux conséquences. Mais en fait, on peut dire la même chose de vous deux, n’est-ce pas ? »

« Moi et Aisha-san ? »

« Mais bien sûr. Un humain un tant soit peu intelligent ne songerait même pas à chercher la bagarre avec un dieu, et encore moins à en assassiner un ─. Vous, les assassins de dieux, vous êtes un rassemblement d’imbéciles inégalés. Même s’il n’y a pas de lien de sang, il n’y a pas de mal à vous considérer tous comme apparentés à Épiméthée. Vous êtes tous les enfants illégitimes de l’imbécillité. »

La dame les avait agressés verbalement en faisant des commentaires défavorables sans réserve.

Sa bouche qui n’était pas cachée par le voile souriait. Cependant, ce n’était pas un sourire moqueur, mais selon Ren, c’était un sourire qui provenait d’une profonde affection.

« C’est une coïncidence, mais, moi aussi, je suis quelqu’un qui est le plus souvent utilisé comme exemple de femme folle. Comme la femme qui a ouvert la boîte de Pandore qu’il ne fallait pas ouvrir ! Vraiment, vous ne trouvez pas que c’est une histoire grossière ? Même si c’est toujours la colère et la barbarie des imbéciles qui changent le monde ! »

« Comme je le pensais, vous êtes Pandore-kaasama ! »

Aisha avait appelé la dame d’une manière surprenante.

Ren fut surpris. Son compagnon tueur de dieux lui sourit largement.

« La plupart des dieux détestent nous voir, mais la déesse Pandore est différente. Elle s’occupe de nous comme une mère qui veille sur tous les tueurs de dieux ! »

« Oui. Que peuvent faire des fous qui sont raillés par la société ─ ? »

Pandore s’exprima avec audace, le visage d’une beauté inégalée.

« Vous ne serez pas satisfaits si vous ne les vainquez pas tous, n’est-ce pas ? C’est pourquoi je soutiens beaucoup ma famille, les tueurs de dieux. »

« C’est pour ça que tu es notre mère, hein… »

Ren se sentit profondément ému et fixa à nouveau la dame.

« Je pensais que Pandore-san était une humaine ? »

« C’est ce que disaient les anciens Achaioi, que Pandore est une femme humaine créée par Dieu. Mais la vérité est différente. Je suis moi aussi l’un des anciens grands dieux. Mais les gens de l’époque ont réécrit mon histoire pour qu’elle “n’existe pas” ─. »

Le voile de la dame s’était envolé de lui-même.

Ce qui apparut fut un beau visage qui semblait être à la moitié de l’adolescence. Mais, même si c’était un visage enfantin, il était rempli d’un calme mature et d’une allure parfaite en tant que femme.

« À cet égard, Pandore et Athéna se trouvent dans des circonstances similaires. Elle a vu son passé de déesse-serpent Gorgone étouffé et refait en fille filiale de Zeus. C’est pourquoi même si elle sortait un outil divin provenant de moi ─ Pandore, je n’avais pas vraiment l’intention d’interférer. Mais, maintenant, c’est différent. »

Pandore chuchota avec un sourire qui contenait de l’envoûtement.

« Fufufufu. Je suis toujours l’alliée de mes enfants mignons, peu importe quand… bien sûr, si quelqu’un de lâche abandonne le combat tout seul, je l’abandonnerai sans poser de questions, mais c’est quelque chose que je ne ferai jamais, quoi qu’il arrive, à l’égard de toutes les bêtes tueuses de dieux que vous êtes. Maintenant, recevez l’aide de votre mère ! »

« Merci, Okaa-san ! »

Ils venaient à peine de se rencontrer, mais Ren l’avait dit sans réserve. Et puis il remarqua quelque chose.

« Si nous pouvons te contacter, Okaa-san, de cette façon, est-ce grâce à l’espoir que nous avons récupéré dans la boîte ? »

« Oui. Vous vous êtes bien débrouillés. Je vais vous apprendre à l’utiliser. Le reste dépendra de vos propres capacités. Faites-le bien. »

Un objet en forme d’œuf était apparu sur la main droite de la mère Pandore.

L’objet que Cassandre avait prophétisé comme un espoir. La surface était écarlate et contenait un éclat terne. Cependant, en ce moment même, il devint soudainement une chose éblouissante et brillante.

Ren l’avait pris et avait sursauté.

Dès qu’il l’avait tenu, « ce qu’il faut faire » avait flotté dans son esprit.

Aisha devait ressentir la même chose. Elle acquiesça avec un visage plein de motivation. Pandore regarda ses deux enfants adoptifs et parla avec satisfaction.

***

Partie 4

« C’est vrai. “Destinée” et “Histoire” ont tendance à détester les tueurs de dieux parce qu’elles continuent à se faire rouler dans la farine par vous tous, mais ─ il semblerait que cette fois-ci seulement, elles vous assisteront à contrecœur. Comme l’envoi de l’épée du salut. Il n’y aura pas de mal à s’en souvenir… »

La voix de leur mère adoptive s’éloigna peu à peu.

L’environnement s’assombrit progressivement. En peu de temps, il fit complètement noir. La conscience de Ren s’estompait et il réalisa qu’il revenait à la réalité.

.

« … ra-san ! Rokuhara-san ! »

« Et aussi, Aisha-sama, s’il vous plaît, reprenez-vous ! »

Il semblerait que Ren soit resté immobile, hébété, pendant tout ce temps.

Sa conscience s’éclaircit rapidement en entendant la voix de Riona et de Cassandre.

Aisha semblait dans le même état. Julio lui secouait l’épaule. Les tueurs de dieux réveillés sursautèrent et se regardèrent.

« Tu te souviens d’Okaa-sama, Ren-san !? »

« Bien sûr. Avec ça, nous n’avons pas d’autre choix que de le faire, Aisha-san. »

« Désolé de vous déranger alors que vous êtes tous les deux en train de vous échauffer, mais ─ nous entrons également dans le point culminant par ici. Préparez-vous rapidement à l’interception. »

Julio déclara cela sans passion et il indiqua une direction.

Cela devait être l’est. Le soleil se déplaçait pour terminer son lever sans encombre. La boule de lumière qui paraissait floue à l’horizon était apparue à moitié sortie.

Sur la circonférence extérieure du cercle, seule la partie la plus basse du soleil était cachée par la surface de la mer.

Le lever du soleil devrait être terminé dans dix minutes seulement.

Mais même ce magnifique lever du jour n’était rien de plus qu’une toile de fond. Une armée de bêtes comptant plus d’un millier d’individus était déployée dans le ciel, avec le soleil levant en toile de fond.

L’ensemble de l’armée s’approchait progressivement de cette zone.

La grande déesse Athéna volait en tête, débordant de la majesté d’un grand général.

C’était enfin le dernier moment critique. Ren jeta un coup d’œil en dessous de lui. L’objet en forme d’œuf, l’espoir était placé là. L’éclat de sa surface n’était plus terne.

L’espoir de Pandore brillait de mille feux.

« Commençons. Nous devons nous-mêmes effectuer plusieurs contre-attaques. »

« Oui ! Comme on dit, rendons à César ce qui est à César ! »

Les deux tueurs de dieux acquiescèrent l’un à l’autre, puis Ren reprit l’Espoir.

L’objet en forme d’œuf se transforma immédiatement en boîte en bois. C’était une petite boîte de la taille de sa paume, mais elle était très lourde. Il la lança de toutes ses forces vers la mer.

Tout en regardant l’armée de bêtes et Athéna qui s’approchaient par là…

Bien sûr, la force physique de Ren était celle d’une personne ordinaire, et la petite boîte tomba en arc de cercle et s’enfonça dans la mer avec une éclaboussure. Mais…

La petite boîte qui devait normalement flotter sur la mer s’était ─ instantanément énormément agrandie.

Il s’agissait d’une boîte rectangulaire. Elle devait mesurer entre 40 et 50 mètres de long. De plus, l’intérieur de la boîte était complètement creux, comme un abîme où les ténèbres s’étendaient.

Cassandre avait été la première à le remarquer.

« Ren-sama ! C’est peut-être le vaisseau de Pandore-sama que j’ai appris par ouï-dire ─. »

« Oui. Nous avons également reçu l’autorisation de sa propriétaire d’origine de le refaire. Mais l’intérieur est vide, il faut le remballer à partir de maintenant. »

Cette fois, Ren avait crié à tue-tête.

« Et maintenant. L’air de tous les maux qui a appelé la calamité ─ revenez à votre place d’origine ! »

« Comme vous êtes superficiel, Rokuhara Ren. »

La voix d’Athéna était venue du ciel.

Elle volait en ce moment même au premier rang, à la tête de toute son armée. Elle laissa échapper une voix pieuse à l’égard de la lutte de Ren.

« Peu importe que vous ayez préparé le même contenant que le Vaisseau de la fin, cela ne suffit pas. Après tout, ces bêtes ont accepté mon règne depuis longtemps. Il n’y a aucune chance qu’elles retournent à l’intérieur de la cage par elles-mêmes ─. »

« Eh bien, je suppose que c’est comme tu le dis… »

Ren l’avait facilement reconnu. C’était vrai.

Dans l’histoire originale de la boîte de Pandore, ce n’est pas parce qu’il reste de l’espoir que l’histoire se termine bien.

La maladie et le désastre sévissaient dans le monde, mais nous vivions en gardant un petit espoir dans notre poitrine. L’histoire se terminait avec ce genre de nuance.

C’est pourquoi ce n’était pas du tout suffisant avec juste ça ─.

« C’est mon travail à partir d’ici… Némésis infligera le châtiment divin aux mauvaises actions qui nuisent à la vie. Que le jugement de la justice vienne ici ─ ! »

Rokuhara Ren était prêt à contrôler la cause et l’effet avec son corps et son âme en jeu.

Sa compagne, Aisha, avait également joint ses mains devant sa poitrine, comme pour une prière, et elle s’était mise à psalmodier avec ferveur.

« Même une bonne personne rencontrera le mal alors que ce n’est pas encore le bon moment pour obtenir de bons résultats. On rencontrera la bonté lorsqu’on arrivera au moment où les bons résultats mûrissent. Les bons résultats doivent accompagner les bonnes personnes. Les mauvais résultats doivent accompagner les mauvaises personnes… »

+++

L’armée de bêtes se déploya derrière Athéna. Ils étaient près d’un millier.

Cependant, cette armée était en plein chaos en ce moment même.

D’innombrables petites sphères de lumière jaillissaient et suivaient leurs déplacements, plusieurs centaines de sphères de lumière pour chacun d’entre eux. La grande quantité de lumière volait rapidement et jouait avec les bêtes magiques d’Athéna.

Ren observait cette scène en chuchotant depuis le sol.

« C’est vous tous qui êtes devenus l’élément déclencheur qui a créé ce genre de monde creux. Pour les centaines de millions de vies qui ont disparu, vous avez tous commis le mal. Je vous infligerai à tous le châtiment qui s’impose. »

De nombreuses bêtes balançaient leurs griffes et leurs bras pour se débarrasser des sphères de lumière.

Ils avaient mordu et remué tout leur corps. Mais rien n’y fit. Alors que les sphères de lumière les suivaient partout, les bêtes féroces perdaient toutes mollement leurs forces ─.

Ils avaient été transportés jusqu’à la mer qui s’étendait au-dessous d’eux.

La boîte vide de Pandore flottait là, le couvercle ouvert.

Portées par les innombrables petites lumières, les bêtes étaient aspirées l’une après l’autre dans la boîte.

La lumière qui avait réalisé un tel exploit ─. Chacun d’entre eux était une punition. Une punition pour le péché d’avoir enlevé les vies de ceux présents sur Terre…

« Je compte sur toi, Némésis-san. »

Ren appela la déesse de la justice pour qu’elle exécute le châtiment des mauvaises actions.

« Le coupable qui a anéanti tous les êtres vivants… les tueurs de la fin des temps, accorde-leur avec moi le châtiment qui convient ! »

Le fantôme de la déesse Némésis apparaissait toujours derrière Ren.

Mais cette fois-ci, elle s’était manifestée dans les airs, bien au-dessus de sa tête. Sa taille était également complètement différente. Sa taille était énorme. Elle atteignait plusieurs centaines de mètres.

Elle n’était pas du tout inférieure, même face à l’armée de bêtes qu’Athéna menait depuis le côté opposé ─.

Les ailes d’un blanc pur s’étendaient largement. Cette figure divine débordait de la majesté d’une grande déesse descendue dans le monde de l’Apocalypse.

Ren murmura en direction de son autorité qui s’était manifestée.

« Bien sûr, nous, l’humanité, avons commis un mal considérable, un péché originel et d’autres choses. Mais nous ne devrions pas encore avoir commis un péché si grave que nous devions être balayés de la terre si soudainement. Et toutes les vies autres que celles de l’humanité ne sont pas du tout concernées… »

Et pourtant, le châtiment divin sous la forme d’un grand déluge et d’une conflagration destructrice s’était abattu sur la terre entière.

La cause principale qui devint le catalyseur qui appela ceux-là. C’est sans doute le Vaisseau de la Fin ─ c’est-à-dire les bêtes qui avaient été libérées de la boîte de Pandore par Athéna.

L’incarnation des cœurs malveillants, de l’aura négative, de la calamité et de la maladie.

Le péché et la présence inquiétante des bêtes avaient déclenché le châtiment divin. C’était exactement la raison pour laquelle la justice rétributive fonctionnait. Ren en était convaincu.

À ce rythme, toutes les bêtes pourraient être remises dans la boîte si Athéna n’intervenait pas.

Et puis la grande déesse en question avait ─

.

« Tsk ! Un dieu de l’épée d’acier est invité ici ! »

« Je vais vous demander de m’accompagner dans un match pendant un certain temps. Moi aussi, j’ai déjà commandé une armée. Il ne me manque rien pour affronter la déesse de la guerre ! »

Elle se précipitait dans le ciel alors qu’elle était en plein duel.

Athéna, dont les cheveux faisaient pousser des serpents, avait des ailes de hibou qui lui poussaient dans le dos. Elle maniait habilement une grande faux qui ressemblait à celle d’un dieu de la mort.

L’ennemi qui l’attaquait avec une longue lance ou la bloquait avec un grand bouclier était une femme chevalier.

Chevauchant un cheval blanc qui s’élançait dans le ciel, son corps était protégé par une armure d’un blanc éclatant ─.

La Reine Blanche qui était autrefois la chef du clan des Amazones et la protectrice du clan des Blandelli. Elle s’était manifestée dans un corps matériel après une longue période et elle volait librement.

C’était pour bloquer le chemin d’Athéna qui tentait de se précipiter vers Rokuhara Ren au sol.

La lame de la lance divine dans la main de la reine brillait.

« Maintenant. Ô pointe de lance qui m’a été donnée par l’épée du salut, libère ta force ! »

La pointe de la lance dirigée vers le ciel était la lame de l’épée divine du salut.

La lame émettait une lumière platine rayonnante. De multiples éclairs en jaillirent et attaquèrent Athéna. La grande déesse du serpent et du hibou invoqua immédiatement un bouclier.

Un bouclier en forme d’ellipse sur lequel était gravé le visage de la Gorgone, femme monstre aux cheveux de serpent ─.

Le bouclier divin flottait dans les airs sans qu’aucune main ne le tienne. Il devint une barrière qui protégea son maître des éclairs qui approchaient. Les deux yeux de la Gorgone gravés sur la surface du bouclier brillaient faiblement.

Tous les éclairs lancés par la lance divine furent effacés.

Cependant, la Reine Blanche affichait un sourire féroce et continuait à lancer des éclairs sans relâche.

Athéna fronça les sourcils, protégée par le bouclier de la Gorgone.

« Maudite soit-elle ! Les légendes associées à l’épée du salut sont donc véridiques comme on peut s’y attendre. Cette épée contenant des éclairs inépuisables qui apparaissent à la fin du monde ─ ! »

En ce moment même, le nombre de bêtes se réduisait à vue d’œil dans le ciel du champ de bataille.

L’autorité de la déesse Némésis les amenait dans la boîte vide de Pandore sans qu’ils puissent résister. De minuscules sphères de lumière se rassemblèrent en nombre incalculable et s’enfoncèrent dans les bêtes de la fin des temps.

Un exploit aussi stupéfiant, même le tueur de dieux ne devrait pas ─.

« Il ne devrait pas pouvoir faire ça… Je vois. Vous vous servez même du destin et de l’histoire qui détestent les tueurs de dieux, leur ennemi juré, Rokuhara Ren ! Et puis Aisha ! »

Athéna avait compris l’astuce.

Elle annonça sa rage et son compliment aux deux qui exerçaient leur autorité sur le sol tout en se creusant les méninges.

Comme on pouvait s’y attendre, les suppôts du dieu étaient des ennemis et des obstacles de taille. Il fallait donc qu’elle réponde par une contre-attaque.

« … Connaissez la fureur de la déesse aux yeux brillants, la glorieuse Athéna. L’Olympe grondera sous l’effet de l’autorité véhémente de l’éclat de ses yeux. Le ciel tremble de peur et la terre tremble. Ô océan, clamez et fulminez avec des flots déferlants ─. »

Athéna remua légèrement ses belles lèvres et commença à psalmodier d’une petite voix.

***

Partie 5

… Bien qu’elle ait l’air d’une jolie fille, Aisha était une combattante intrépide.

Bien sûr, son corps et son cœur étaient encore jeunes. Elle était une existence que tout le monde reconnaissait comme étant éternellement une jeune fille de dix-sept ans, mais en réalité, elle était une vétérante qui vivait à la même époque que ses collègues tueurs de dieux, le « marquis » et le « fondateur de la secte ».

Elle s’était également rendue fréquemment dans de nombreux mondes mythologiques.

Récemment, elle avait perdu le contact, mais elle avait aussi fait l’expérience du voyage dans le temps.

Une existence extraordinaire comme celle du tueur de dieux avait également de nombreuses chances de voyager dans des endroits hors du monde. Comme l’avait fait Rokuhara Ren.

C’est pourquoi Aisha le savait très bien.

« L’histoire est comme un conte avec une trame fixe ─. Même si un voyageur du temps fait une erreur qui change l’histoire, la force corrective agira sans faute et transformera ce changement en “quelque chose qui n’est jamais arrivé”. L’histoire progresse comme il a été décidé… »

Aisha marmonnait avec un calme qui faisait ressembler ce qu’elle disait à une prière.

Oui. Même si une personne historiquement importante avait été sauvée par un voyage dans le temps et qu’elle n’était pas morte à l’époque où elle aurait dû mourir à l’origine,

Cette personne allait mourir tragiquement quelques jours ou quelques années plus tard, puis l’histoire suivrait son cours.

C’était le « secret du monde » qu’Aisha connaissait. Contrairement aux romans de SF, le paradoxe temporel ou les mondes parallèles n’existaient pas dans le monde où elle vivait.

Tout cela parce que la force de correction agissait d’une manière ou d’une autre !

… Cependant, lorsqu’Aisha rencontra le demi-dieu qui devrait être appelé le protecteur de l’histoire et qui gouvernait ce pouvoir, cette personne lui exprima une montagne de rancunes.

« Allez au diable ! Cette maudite sorcière qui perturbe le cours de l’histoire à sa guise ! Maudite crétine absolue qui n’est surtout pas capable de faire preuve de discrétion, même parmi les idiots de tueurs de dieux ! Je tiens à dire que je ne te prêterai jamais la main, même si l’enfer gèle, mais je ne peux pas le dire maintenant ! »

En fait, même maintenant, elle avait l’impression d’entendre faiblement cette violence verbale… !

Il est fort probable qu’Aisha ait été la seule à l’entendre. Elle l’avait perdue à cause d’une certaine circonstance, mais, dans le passé, elle avait aussi le pouvoir de voyager dans le temps, donc son instinct dans cet aspect était aiguisé.

En tout état de cause, le pouvoir de corriger l’histoire était envoyé depuis l’au-delà du temps et de l’espace.

Vers Aisha et Rokuhara Ren ─.

Son compatriote, le jeune homme, tentait de rendre la justice rétributive à une échelle qui dépassait les limites de son pouvoir, et pourtant il obtenait des résultats. Il s’agissait de la force correctrice de l’histoire qui le poussait à agir.

Elle avait l’obligation absolue de corriger l’arrivée du futur qui anéantissait la terre et l’humanité.

Et puis, Aisha aussi l’assistait.

« La grâce pour les personnes chanceuses, s’il vous plaît, accordez-la aussi à Ren-san. De bons résultats devraient accompagner ceux qui font le bien. Celui qui tente de faire le bien suprême devrait recevoir la protection suprême… ! »

Aisha avait le pouvoir d’appeler la bonne fortune plus près d’elle.

L’une des façons de l’appliquer était la compétence spéciale secrète qui accordait la protection de la bonne fortune à quelqu’un. Elle ne le faisait donc que rarement, mais cela ne poserait aucun problème si c’était lui. Peut-être.

« Ren-san ! S’il te plaît, occupe-toi de la touche finale ! »

« Laisse-moi faire. Grâce à toi, Aisha-san, je n’ai pas l’impression que je vais échouer quoique je fasse. »

Rokuhara Ren, qui exerçait son autorité à côté d’elle, sourit sans crainte.

.

Ren était donc convaincu.

Il était convaincu qu’il était l’individu actuellement la personne la plus chanceuse de l’histoire de la terre. Tout se passerait bien, quoi qu’il fasse. Même sans qu’il fasse quoi que ce soit, tout irait bien ─.

« Peut-être que même s’il y a un assassin qui vient me prendre pour cible... »

Il sentait que la chance le suivait partout. Ren murmura.

« … Alors le moi de maintenant n’aura même pas besoin de repousser l’assassin… »

« Oui. Ce sera une situation d’homme chanceux où l’assassin trébuchera tout seul et son couteau poignardera son propriétaire dans son élan. »

« Ah. J’ai eu ce genre d’expérience plusieurs fois, vous savez ~ ! »

Lorsque Riona lança une telle interjection, Aisha répondit également avec insouciance.

On aurait dit qu’ils manquaient de tension. Mais c’était aussi parce qu’ils étaient en train de réussir à renverser la situation. L’air du champ de bataille changeait.

L’armée de bêtes qu’Athéna dirigeait ─

Tous avaient finalement été entraînés dans la boîte vide de Pandore.

Pour l’instant, il n’y avait qu’une paire de personnes qui se battaient dans le ciel avant le lever du jour.

La Reine Blanche qui brandissait la lance du salut avec son cheval de guerre volant. La déesse Athéna, pleine de majesté, comme si tout le ciel était son trône, des ailes de chouette déployées sur son dos.

En ce moment même, des éclairs jaillissaient comme des vagues furieuses de la lance divine que brandissait la reine.

Le bouclier de Gorgone qui flottait dans les airs bloquait tous ces éclairs. De plus, Athéna qui contrôlait le bouclier affichait un sourire serein avant même qu’ils ne s’en rendent compte.

« Vous perdez un peu de vitesse, chevalier blanc ! »

« Eh bien, même cela n’est pas un problème ! Charger le plus loin possible et laisser le reste à ses compagnons d’armes, c’est aussi de la chevalerie ! »

« Fufufufu ! Je ne déteste pas un tel esprit ! »

Les deux combattantes avaient poursuivi leur offensive et leur défense tout en continuant à s’affronter.

Julio regarda leur combat et murmura.

« Il est certain que la force de la reine diminue. Elle sera à la limite de gagner du temps pour nous, Ren. »

« Roger. Je vais essayer de la frapper fort à pleine puissance. »

« Ren-sama ─ ! »

Cassandre appela alors que l’heure était enfin arrivée.

« Je ne vois pas quel sera l’avenir de ta tentative, Ren-sama. Mais je crois que cela se passera bien… ! »

« Merci. Je transformerai sans faute tes paroles en prophétie. »

Ren leva le pouce et répondit à la fille qu’il aimait.

Puis il fixa la mer qui s’étendait devant ses yeux, la boîte de Pandore vide qui y flottait. Tout ce qui avait été lâché dans le monde sous la forme d’une armée de bêtes était complètement revenu.

Ce n’était plus une boîte vide ─.

Il était dans un état qui n’était en rien inférieur à celui dans lequel Athéna l’avait utilisé comme Vaisseau de la Fin.

« … Faisons le jugement de la justice une fois de plus, Némésis-san. »

Le fantôme de Némésis était toujours au-dessus de nos têtes. Il ressemblait à un archange.

« La boîte de Pandore est un objet qui a réformé le monde ─. Elle a transformé un monde paisible sans aucune calamité en un endroit dangereux où la malice sévit. Elle a créé une aura de mal qui infeste la surface et a transformé le monde en un endroit où les flammes et les inondations descendent comme une punition divine. Il a anéanti toutes les vies de ce monde… »

Les mots qui énumèrent les péchés étaient des mots de pouvoir pour réaliser la justice.

Ren chanta solennellement et pointa du doigt la cible du jugement. La gigantesque boîte flottant sur la mer. Son véritable nom était la boîte de Pandore ─.

« Faisons fonctionner cette boîte une fois de plus, afin de changer le monde. Comme l’a dit Aisha-san, rendons à César ce qui appartient à César ! »

Il s’agissait là aussi d’une justice rétributive qui dépassait les limites de Ren.

C’était un souhait trop ambitieux. La chance était largement inférieure à une chance sur dix mille. Une entreprise difficile avec des chances de réussite inférieures à 0,000 1 %. En temps normal, il n’aurait même pas tenté l’expérience.

Cependant, si c’était maintenant, il y avait les forces qui soutenaient Rokuhara Ren.

En réponse à l’ampleur de la bonne action qu’il essayait d’accomplir, la grâce de la bonne fortune qui menait tout dans une bonne direction ─.

La volonté surnaturelle qui voulait corriger l’histoire réformée pour qu’elle suive son cours ─.

Ren fixa la boîte de Pandore sur la mer tout en joignant son index et son majeur. Il les poussa vers l’extérieur. Comme s’il appuyait sur un bouton de réinitialisation.

Les dés étaient jetés.

Tout ce que Ren voyait commençait à devenir flou… !

.

… Rêve. Il avait l’impression de voir un rêve dans un état d’hébétude.

… La conflagration qui avait réduit en cendres tout ce qui se trouvait à la surface. Le tsunami qui avait balayé des zones dévastées par le feu. Les destructions causées par l’eau et le feu couvraient la surface de la terre bleue partout.

… Pour une raison ou une autre, Ren regardait cela depuis le ciel, en orbite satellite.

… Cependant, cela commençait à revenir en arrière.

… La couleur bleu profond qui montrait la destruction de l’eau, la couleur cramoisie qui montrait la destruction du feu. La taille de la surface de la couleur diminuait pendant qu’il regardait.

… Une table ronde bleue. Une planète si belle qu’il voulait l’appeler flottait là.

.

Et puis, le monde se mit à bouger.

Rokuhara Ren était sur une plage au moment où il reprit connaissance. Cependant, elle était différente de la petite île qui leur servait de camp de base. C’était une plage remarquablement plus étendue que cette maigre île.

Lorsqu’il regarda de l’autre côté, il y avait un groupe de gratte-ciel un peu plus loin.

C’était un paysage familier. C’était le paysage qu’il avait vu depuis la plage qui était aussi un lieu touristique sur le rivage de l’ancienne ville de Valencia.

*Chirp chirp*. Il pouvait entendre le gazouillis d’un petit oiseau.

C’était le matin. Le vent frais était agréable. Le soleil matinal qui se levait dans le ciel de l’est illuminait doucement la région de Valence, située sur la côte est de la péninsule ibérique.

Un goéland cria quelque part.

*Kuaa. Kuaa. Kuaa. Kuaa.*

Bien sûr, ses amis étaient à ses côtés. Ils regardaient autour d’eux d’un air dubitatif.

« Est-ce que ça a marché… ? »

« En regardant brièvement, il semble que l’état réformé du monde ait été réinitialisé… »

Après que Julio et Riona aient murmuré cela.

Une fille lui sauta soudainement dessus.

« Ren-sama ! »

« On dirait qu’on a réussi à s’en sortir, Cassandre. »

Ren savoura le bonheur de retrouver la princesse troyenne en lui rendant son étreinte.

Il se laissa emporter par l’élan et embrassa le front de Cassandre. L’ambiance festive ne devrait pas poser de problème en ce moment. La princesse elle-même souriait joyeusement. Bon, il y avait le problème de Riona qui faisait « … !? » avec des yeux écarquillés ─.

Quoi qu’il en soit, cette période sinistre où l’aube se prolongeait avait pris fin.

Cependant, la voix raide d’Aisha avait complètement détruit l’ambiance festive.

« Re, Ren-san, c’est ! »

« Bien sûr que oui. Le match n’est pas encore terminé, hein… »

*Une femme-chevalier en armure tomba du ciel.

C’était la Reine Blanche qui tenait une longue lance. Il semblerait qu’elle ait perdu son cheval et qu’elle soit seule à présent. Le protecteur de la maison Blandelli était allongé face contre terre.

La reine tenta de se relever tant bien que mal.

Ses mains poussaient sur le sol sablonneux pour soulever le haut de son corps. Cependant, son corps ne faisait que trembler ─

« Il semble que je n’aille pas plus loin… Le reste dépend de vous tous. Luttez avec acharnement. »

La reine déclara cela avant de disparaître.

En échange, la Lance divine du salut fut abandonnée. Elle était plantée dans le sable de la plage.

Et puis, enfin ─

La déesse Athéna, ailée et aux cheveux de serpent, descendit du ciel. La personne transcendante qui avait apporté la fin comme dans l’Apocalypse souriait déjà de manière hautaine.

***

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