Shiniki no Campiones – Tome 5 – Chapitre 2 – Partie 3

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Chapitre 2 : Athéna enragée

Partie 3

Elle alla jusqu’au côté de l’épée divine plantée dans le sol et tendit les deux mains vers sa poignée. Elle l’attrapa et tenta de la retirer, mais en vain. Après tout, elle n’était qu’un fantôme. Elle ne pouvait pas toucher l’épée.

L’esprit vivant sourit largement pour cacher sa gêne.

« Ah, non, peut-être que ça ira, j’en suis sûre. Si tu te déplaces tout seul comme tout à l’heure, et que tu me protèges en pilote automatique alors ─ ».

« Moi aussi, je vous enverrai en enfer cette fois-ci, c’est sûr, de toutes mes forces. »

Athéna sourit d’un air hautain.

« Tout d’abord, je ne devrais pas utiliser l’armement d’un homme comme Zeus. C’est quelqu’un que j’ai appelé mon père, mais en réalité, cet homme n’est rien d’autre qu’un ennemi détestable pour Athéna. Après tout, c’est un homme injuste et infidèle qui a, non seulement violé la déesse Métis, qui est ma mère et aussi mon autre moi, mais qui l’a même dévorée… »

« Vous, vous ne devriez pas exposer la discorde entre les membres de la famille devant d’autres personnes…, » déclara la fille esprit-vivant en faisant semblant de sourire. « Je vais bientôt prendre congé ! Excusez-moi ! »

« Je vous donne un coup de main… N’hésitez pas à partir, au fond du sombre royaume d’Hadès. C’est le territoire où la terre mère règne en maître, le pays de la reine qui gouverne à la fois la vie et la mort. »

La bruyante fille esprit-vivante, le lit où dormait le vrai corps de la tueuse de dieux.

Le sol juste en dessous d’eux s’était soudainement effondré. Un trou ressemblant à un nid de fourmis s’était créé à la surface du sol. Il commença à engloutir la terre, la boue et le lit.

L’esprit vivant s’enfonçait lui aussi à force d’être entraîné par son « lien d’âme » avec son corps de chair.

« Hiiih ! Fait encore de ton mieux, mon corps ! »

Le corps de chair de la tueuse de dieux avait réagi en tentant d’annuler le pouvoir divin et le sort.

C’est pourquoi le lit où dormait la jeune fille s’enfonçait lentement, petit à petit, dans le sol. À l’origine, il devait disparaître à l’intérieur en un clin d’œil.

Athéna informa avec arrogance la tueuse de dieux qui résistait de toutes ses forces.

« Ne demandez plus l’impossible. Le combat acharné de votre corps mérite d’être salué. Mais, avec son âme séparée de lui, même sa résistance désespérée ne servira pas à grand-chose… »

Ce n’était pas le feu ou la foudre qui avaient été empruntés.

Cette fois-ci, Athéna avait sérieusement infligé un châtiment divin en usant de son autorité originelle. Oui. Athéna, qui avait repris sa forme ancienne et s’était unie au « serpent », était une déesse de la terre mère. C’était une déesse de la mort.

La jeune fille ne pouvait pas résister, son corps et son esprit n’étant pas au mieux de leur forme.

« Alors, quelque part, je vous supplie de sauver Aishaaa ! »

L’esprit vivant hurla une prière qui n’était pas digne d’une tueuse de dieux.

Il semblerait qu’elle s’appelait Aisha. Mais ce nom n’avait plus aucune valeur. Le lit et le corps endormi, y compris l’esprit vivant, la tueuse de dieux s’enfonçaient finalement profondément dans le fond de la terre. Ils ne remonteraient plus à la surface ─.

La première victoire pour le départ.

Athéna acquiesça en levant les yeux au ciel.

Le vent et la pluie soufflaient violemment dans l’obscurité. Le ciel nocturne était terriblement orageux. Cependant, une lumière dorée était apparue au loin.

C’était sans aucun doute un oiseau de feu. Un oiseau sacré qui brillait d’une couleur or.

Il semblerait que le serviteur de Rokuhara Ren transportait son maître jusqu’ici. La deuxième bataille allait bientôt commencer.

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« C’est très gentil à vous d’être venu, Rokuhara Ren. »

Athéna s’était transformée en une déesse aux cheveux de serpent dans le royaume des morts d’Hyperborée.

L’« ennemi juré » qui était manifestement sous tension et Ren s’étaient retrouvés de manière inattendue à la périphérie du fief de Ren, Valencia.

« J’ai presque terminé la préparation de la purification de la surface polluée. Vous êtes la seule préoccupation restante. Je m’occupe de vous immédiatement. »

« C’est tout à fait exact. »

Ren fit face à la grande déesse qui débordait d’ardeur au combat et marmonna.

« Mais, je suppose qu’il n’y a pas d’autre choix que de se battre après être venu aussi loin ─. J’accepte. Avec ma combinaison dorée et celle de Riona ! »

« Oui ! Donnons-lui une leçon, Goshujin-sama ! »

Yatagarasu volait dans le vent et la pluie de la nuit humide et orageuse.

Elle déploya entièrement ses ailes dorées et vola en traversant calmement le vent qui soufflait. Mais Ren n’était pas le seul à avoir un partenaire ailé.

Athéna avait également fait appel au ciel.

« En échange de Nike qui a été vaincue à mi-parcours ─ sers-moi, Harpyia ! »

C’était un oiseau à visage humain qu’ils avaient également rencontré à Kobe, un monstre de la mythologie grecque.

Son visage et le haut de son corps étaient ceux d’une belle fille humaine. Des ailes d’oiseau lui poussaient des deux épaules. Le bas de son corps était celui d’un oiseau. C’était Harpyia. Son plumage était noir comme celui d’un corbeau.

Mais cette fois, l’oiseau mythique invoqué par Athéna était ─.

Bien qu’elle portait également le nom de Harpyia, son plumage était d’un blanc pur. De plus, elle était énorme.

Ses ailes mesuraient plus de vingt mètres, soit presque la même taille que Yatagarasu. L’oiseau sacré du Japon brillait d’un éclat d’or, tandis que l’oiseau mythique de la mer Méditerranée brillait d’un blanc pur.

Puis, Yatagarasu tira des flammes blanches bleutées de ses deux ailes ─.

Un éclair rouge avait jailli au même moment des beaux yeux d’Harpyia.

Les flammes et les éclairs s’entrechoquèrent dans les airs et s’annihilèrent. Avec ce signal, Yatagarasu et Harpyia entrèrent dans un combat aérien.

Elles se poursuivaient l’une et l’autre tout en tirant des flammes ou des éclairs.

Yatagarasu prit le dos de son adversaire et libéra ses flammes en battant des ailes d’or.

Harpyia l’esquiva d’une roulade souple tout en tournant dans le dos de Yatagarasu et tira un éclair de ses deux yeux.

En réponse, Yatagarasu effectua un virage serré. Harpyia la poursuivit en plongeant instantanément.

Le combat des compagnons oiseaux divins n’avait pas seulement utilisé la puissance de feu pure, ils avaient également essayé de décider de la supériorité des « ailes » en tant que contrôleur du ciel.

C’est à ce moment-là que leurs camarades avaient commencé à s’affronter sur le sol boueux.

« Ô bouclier de la foudre Aegis. Le moment est venu d’écarter ta protection et d’exterminer celui qui s’oppose à moi ! »

« Encore ce truc ! C’est nostalgique ! »

Le bouclier d’Aegis qu’il avait également affronté dans le passé à Troie.

Il s’agissait d’un bouclier carré recouvert de peau de chèvre. Cependant, il flottait dans les airs même sans qu’une main le tienne. Il lança des attaques foudroyantes au-dessus d’Athéna, l’une après l’autre. Sa cible était bien sûr Rokuhara Ren.

Ren avait commencé à courir avec les pieds fuyants de la Déesse Némésis, sauta et fit un pas. Il continua d’esquiver.

Si Rokuhara Ren avait pu résister à tous les éclairs tirés à bout portant, c’était parce qu’il était un tueur de dieux qui possédait la vitesse des dieux ─ une vitesse égale à celle des éclairs.

S’il avait pu éviter l’attaque ennemie, c’était aussi grâce à son mouvement emblématique de sa période de boxeur.

Mais cette fois-ci, il y avait un obstacle qui gênait le « point fort » de Ren.

« Ce regard dans tes yeux, il me donne la chair de poule, tu sais, Athéna-san ! »

« Kukukuku. Le lien de la Méduse vous retiendra pour l’éternité. Vous ne vous transformerez en statue de pierre qu’après avoir cessé de sauter à droite et à gauche à la fin ! »

Athéna avait laissé l’offensive à Aegis.

De plus, elle continuait à regarder fixement Ren. Parce qu’il courait à la vitesse des dieux, la silhouette de Rokuhara Ren ne pouvait même pas être perçue par l’œil d’une personne ordinaire. Malgré cela, ses yeux restaient fixés sur lui ─.

Comme les yeux d’un hibou, les yeux d’Athéna brillaient dans l’obscurité.

De plus, d’autres yeux fixaient Ren. La dizaine de serpents qui poussaient sur les magnifiques cheveux argentés de la déesse, leurs yeux respectifs. Des yeux, tous leurs yeux.

Leurs regards contenaient clairement une malédiction.

Le corps de Rokuhara Ren s’était raidi et ses jambes étaient devenues lourdes.

« Kuh ─ . Alors ! »

Ren augmenta son pouvoir magique pour se débarrasser de la malédiction du regard.

Cependant, le pouvoir d’Athéna, qui s’était transformée en déesse-serpent, avait considérablement augmenté. Même sa tentative n’avait pas porté ses fruits. À ce rythme, il avait l’impression qu’il allait se transformer en pierre. Non, cela ne pouvait que se terminer ainsi.

La foudre d’Aegis était apparue lorsqu’il sentit instinctivement le danger de la pétrification.

Elle avait d’abord arrêté ses mouvements, puis elle avait ajouté une attaque à la vitesse de l’éclair. C’était une combinaison très logique. Ren fit un grand saut et esquiva l’éclair.

Sans attendre, il utilisa les pieds fuyants de Némésis et fit des pas en arrière *Tan, tan, tan !*.

Il ne s’était déplacé que brièvement de cette façon. Cependant, il était revenu dans la ville en quelques secondes. De la périphérie au centre de la ville de Valence, il avait instantanément parcouru plus de 20 km.

« C’est proche des arènes, hein… »

Le stade rond qui ressemblait au Colisée de Rome.

L’hôtel de ville et le bâtiment de la gare situés à proximité étaient des structures que les Japonais qualifieraient de palais blanc. Si c’était une nuit normale, cet endroit serait l’un des quartiers les plus animés de la cité de Valencia.

Mais il y avait un orage ce soir. Il n’y avait pas un seul passant ici ─ non.

Athéna avait jailli du dallage de pierre juste devant lui. On aurait dit une herbe ou un arbre en train de pousser. Ren avait été abasourdi.

« Est-ce que c’est de la téléportation ? »

« L’actuelle Athéna n’est pas une simple déesse. Je suis aussi une grande déesse de la terre mère. Tant que vous êtes sur un sol, je vous sentirai instantanément, peu importe où vous courez. »

Athéna sourit brusquement et fixa Ren avec intensité.

« Je peux vous rattraper en me concentrant simplement comme ceci, comme vous pouvez le voir… »

« Ta compétence spéciale ennuyeuse a augmenté, hein, vraiment ! »

Les yeux d’Athéna et ceux des serpents le regardèrent à nouveau.

Œil, œil, œil ─ Le corps de Ren commençait à se durcir une fois de plus. Plusieurs éclairs l’attaquèrent.

« Si c’est comme ça, je dois fuir à tout prix ! »

Ren s’élança à nouveau de toutes ses forces pour esquiver la foudre.

Il se dirigea vers la Plaza de la Reina qui était aussi un lieu touristique. Athéna sortit à nouveau du sol.

Le bouclier Aegis lança également des éclairs.

Il l’avait encore une fois esquivé en fuyant. Cette fois, il se dirigea vers le marché oriental, le quartier où se trouvaient le musée et l’aquarium.

Puis, Athéna et Aegis réapparurent ─ Ren esquiva le barrage d’éclairs qui pleuvait sur lui tout en courant dans le marché.

Port. Parc. Rempart de la vieille ville. Retour à la plage.

Athéna et le bouclier l’avaient poursuivi dans tous les endroits où il s’était rendu.

Ren arrêta enfin ses jambes et cessa de fuir.

La nuit, la pluie tombait bruyamment sur la plage de sable. Bien sûr, il n’y avait aucune présence humaine ici. La lumière de la ville était visible de loin.

« J’abandonne. On dirait que c’est vrai que je ne pourrai pas m’échapper. »

« Il semble que vous ayez trouvé une solution. »

Ren abandonna en souriant. La déesse-serpent Athéna à qui le bouclier Aegis obéit…

Ils s’affrontèrent une fois de plus en tête à tête. Aucun d’entre eux ne se souciait de son partenaire ailé. Ils se précipiteraient immédiatement à leurs côtés si cela s’avérait nécessaire, s’il s’agissait d’eux.

Bien sûr, le « j’abandonne » de Ren n’était qu’un discours frivole. Athéna devrait aussi le savoir.

La pluie s’était ensuite progressivement affaiblie avant de s’arrêter complètement. Et ce, bien que la pluie ait déjà duré plus d’une semaine.

Peut-être la pluie avait-elle été submergée par l’atmosphère sérieuse qui régnait entre les deux.

C’est alors qu’un bâton apparut dans la main de la grande déesse. L’extrémité était décorée d’ailes d’oiseaux. C’était l’arme préférée d’Athéna.

En ce moment même, ce bâton était lancé vers Ren telle une lance !

« Maintenant ! Il s’agit là du point culminant de la guerre à partir d’ici, Rokuhara Ren ! »

« Dans ce cas, je vais aussi devenir sérieux… Némésis infligera le châtiment divin aux mauvaises actions qui portent atteinte à la vie. Que le jugement de la justice se manifeste ici

─. »

Pour détruire le bouclier d’Aegis qui créait des éclairs et toute la puissance d’Athéna ─.

Ren chanta enfin des mots du pouvoir.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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