Shiniki no Campiones – Tome 3 – Chapitre 4

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Chapitre 4 : Les morts qui marchent sur la route Keihan

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Chapitre 4 : Les morts qui marchent sur la route Keihan

Partie 1

Le Yatagarasu doré volait avec la conscience de Toba Riona qui y était placée.

Elle était partie de l’Arashiyama à Kyoto et s’était dirigée vers le sud-ouest. Elle était déjà dans la préfecture d’Osaka. Par coïncidence, elle pouvait voir la rivière Yodo couler en dessous d’elle pendant qu’elle volait.

La rivière Katsura qui avait été vue à Arashiyama, elle rejoignait en vérité la rivière Yodo si l’on suivait le ruisseau pendant un certain temps.

Tokaido Shinkansen courait côte à côte avec la rivière Yodo dans cette région. Tout comme il y avait un transport fluvial sur la rivière Yodo dans le passé, c’était une veine qui était chargée du transport entre Kyoto et Osaka.

Cependant, en ce moment, des cadavres se tortillaient sur cette route Kyoto-Osaka.

« C’est sûr qu’ils sortent de partout…, » murmura Riona.

Riona dominait les terres de la préfecture depuis le ciel sous la forme de Yatagarasu.

Des endroits comme la cité de Nagaoka-kyo, la cité de Yawata, la cité de Neyaga, et ainsi de suite qu’elle avait traversé jusqu’à maintenant étaient dans le même état. Chaque fois qu’elle passait entre ces villes, elle en trouvait sûrement une. Une distorsion spatiale.

C’était une singularité où d’innombrables lumières convergeaient comme une nébuleuse. Une porte vers le monde mythologique.

« Trois distorsions spatiales ont déjà été confirmées sur le trajet de Kyoto à Osaka… Combien va-t-il en avoir au total dans toute la région du Kansai… ? » Riona marmonna alors que la volonté du Yatagarasu était en plein essor.

Toutes les portes étaient reliées au Sanctuaire de Yomotsuhirasaka détruit.

Aussi il y aurait sûrement des zombies japonais (Yomotsu Ikusa) qui apparaîtraient depuis ces distorsions spatiales

Il y aurait au moins une dizaine de zombies. Quand il y en avait beaucoup, il y en avait presque une centaine. En outre, environ dix pour cent d’entre eux étaient des Yomotsu Shikome. Le monstre femelle était aussi gros que deux personnes ordinaires et rapide comme l’éclair — .

Les forces de police et les membres de la JSDF qui avaient été dépêchées en urgence se battaient avec acharnement pour « l’extermination des zombies ».

Ils s’étaient cachés derrière des boucliers antiémeutes ou un véhicule de la police antiémeute tout en tirant désespérément avec les armes qu’ils portaient. Ils tiraient comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Cependant, c’était ces deux organisations qui avaient pris la peine d’« économiser de l’impôt » lors de leur formation habituelle. Il n’y avait aucun moyen pour eux de bien gérer ce genre de mission.

De plus, les cadavres de l’enfer ne s’arrêtaient pas vraiment de bouger même lorsqu’ils étaient touchés par une balle.

Ils ne seraient pas vaincus si un point vital comme la tête ou le cœur n’étaient pas frappés par un tir. Les zombies japonais continuaient d’avancer même sous le feu de l’ennemi — .

Ils s’étaient accrochés aux courageux fonctionnaires ! Et avaient planté leurs dents en eux !

*Mordiller — ronger.*

Les cadavres d’officiers de police et de membres de la JSDF se multipliaient les uns après les autres.

Mais, une partie de la Force d’Autodéfense du Japon se battait très bien. Ils dispersaient des balles de plomb avec un fusil automatique, ou utilisaient un char d’assaut pour exterminer les zombies aussitôt où il le pouvait.

Cependant, cette fortune était limitée à une zone proche de la base ou de la garnison de la JSDF.

C’est pourquoi Riona volait sous le nom de Yatagarasu tandis que — .

« Purifiez, exorcisez. Ô paroles secrètes de feu, remplissez le ciel et la terre. »

Une grande quantité de poussières de feu s’était répandue à partir des ailes ouvertes.

Si les zombies touchaient ces grains de poussière, ils brûleraient et périraient sans faute à la fin.

De plus, les poussières de feu étaient comme du sable jaune ou de la poussière microscopique. Ils atteignaient jusqu’à des dizaines de kilomètres autour de l’itinéraire que Yatagarasu passait et purifiaient les ennemis d’un seul coup.

Yatagarasu avait répété l’anéantissement des morts avec son exploit de force avant qu’elle n’arrive enfin.

Dans le parc du château d’Osaka — .

C’était une vaste forêt et avec des espaces dégagés, les douves extérieures et intérieures et le musée, puis le donjon.

C’était le site d’un château célèbre qui était autrefois le centre de tout le pays. Sa destination était le symbole du château d’Osaka, le donjon.

Riona cria depuis le corps de Yatagarasu. « L’endroit avec le miasme le plus épais du Kansai en ce moment est — ici ! »

De même qu’à Arashiyama, les arbres du parc du château d’Osaka avaient été complètement fanés.

La terre avait également été horriblement asséchée. L’eau dans les douves était boueuse, comme si elle commençait à pourrir. D’innombrables poissons morts flottaient à la surface de l’eau.

Il y avait même des humains qui s’effondraient partout. Il y en avait plus d’une centaine, et peut-être même un millier…

Puis Riona l’avait vu à travers les yeux de Yatagarasu.

« C’est Izanami no Mikoto… ! » déclara Riona.

Une beauté se tenait seule sur le toit du donjon.

Des cheveux noirs et des yeux noirs, un visage élancé qui semblait malheureux. Ses membres étaient minces avec la taille fine d’un saule. Elle était terriblement délicate, mais au contraire, elle avait aussi l’air terriblement coquette à cause de cela — .

Elle portait une robe bleue à col rond portée par les membres de la noblesse et ceux de la cour impériale appelée hou à manches serrées, ainsi qu’une jupe noire ancienne appelée mo.

En bref, elle portait une robe du Japon ancien avec une jupe plissée. Bien que particulièrement simple, elle avait une beauté digne d’une déesse. C’était une tenue similaire à celle de la période Asuka (550-710 CE).

Et puis, tout son corps s’étincelait d’électricité qui produisait continuellement des étincelles noires.

« Dans le mythe, elle devrait être laide et décomposée. A-t-elle retrouvé sa beauté de son vivant ? » demanda Riona.

« Oh. Messagère rayonnant de soleil…, » la déesse du donjon avait souri avec grâce. « Comme c’est sublime. Mais, cette lumière et cette espérance ne sont pas ce que je désire. Eh bien maintenant, laissez Izanami vous léguer un souhait de bonne volonté. »

Izanami fixa Yatagarasu qui venait du nord-est en s’envolant et en chantant. « Si c’est ce que mon bien-aimé compagnon d’infortune choisit, alors je vais étrangler à mort un millier de personnes de votre pays chaque jour… »

C’était une malédiction, les paroles du pouvoir de l’impureté.

Elles étaient entrées dans l’oiseau sacré par son ouïe. La vitalité, la vie, l’Esprit saint du feu et du soleil qui débordaient à l’intérieur du corps doré — avaient été consommés en un clin d’œil.

Yatagarasu perdit tout son éclat doré et tomba vers le sol comme un cadavre gris.

.

« Reconnaissance ennemie terminée. Eh bien, j’ai été splendidement vaincue, » déclara Riona.

Riona qui avait les yeux fermés pendant tout ce temps avait finalement ouvert les yeux.

« Fuu ». Elle poussa un profond soupir. Elle n’était pas au château d’Osaka, mais au jardin de l’Institut des Divinités à Kyoto — Arashiyama. Autour d’elle, les gens de cette organisation, quels que soient de la direction ou des sous-fifres, étaient en ébullition.

« J’ai fait de l’un de mes douze généraux divins un substitut pour essayer d’entrer en conflit avec le commandant suprême de l’ennemi, mais — c’était une mort instantanée, » déclara Riona.

« Ne vous inquiétez pas, c’est tout à fait normal, » Julio, qui se tenait à côté d’elle, répondit calmement.

« Bien que ce soit un sous-fifre de Yatagarasu, ce n’est pas du tout une menace contre un dieu authentique. C’est une différence de force qui est tout comme nous l’avons supposé. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, Riona, » continua Julio.

« Oui. Pendant ce temps, j’ai envoyé les onze autres généraux divins dans tout le Kansai, » déclara Riona.

Riona hocha la tête, puis elle tourna son regard vers sa cousine qui était aussi sa supérieure.

« Maki-san. Je pense que les “pseudo-Yatagarasus” que j’ai envoyés ailleurs qu’à Osaka ont bien fait leur travail, mais comment est la situation ? » demanda Riona.

« Ouais, ouais, ouais, » la superviseuse de l’Institut des Divinités, Seishuuin Maki avait parlé avec étonnement.

Elle avait contacté diverses régions du Kansai à l’aide de son smartphone et avait vérifié la situation au combat.

« Des distorsions spatiales sont apparues dans la région de Kyoto, Osaka, Hyogo, Nara au total de — vingt-quatre. Autour d’eux, il y a des épidémies massives de zombies flippants. Les dommages causés sont importants. Mais les “pseudo-Yatagarasus” que Riona a envoyés s’en sont occupés. Ils ont fait pleuvoir des paroles de la puissance de feu et purifié environ quatre-vingts pour cent des zombies, » déclara Seishuuin Maki.

Oui, il y avait douze serviteurs servant Toba Riona.

C’est pourquoi on les appelait les douze généraux divins. Les yeux de la grande onmyouji qui les avait tous changés en clones de Yatagarasu étaient actuellement d’un bleu éclatant comme du saphir.

C’était une démonstration de pouvoir qui avait été possible parce que sa capacité en tant qu’oiseau sacré avait été entièrement libérée.

Cependant, l’héroïne qui avait accompli ce grand exploit avait parlé avec un sentiment de vexation. « Donc, 20 % se sont enfuis. »

« On n’y peut rien. Il y en aura qui s’échapperont quoi que vous fassiez si vous bombardez du ciel. Quoi qu’il en soit, nous ferons en sorte que les polices locales et la JSDF coopèrent avec nos agents pour former une barrière et une ligne de défense autour des distorsions spatiales. L’orientation de l’évacuation des citoyens avoisinants commence également. Nous parvenons à mettre en œuvre les contre-mesures d’une manière ou d’une autre dès maintenant, » déclara Seishuuin Maki.

« Et ces zombies ? » demanda Riona.

« Il semble que les survivants errent dans divers endroits. Nous demandons à tout le monde de patrouiller la zone avec diligence, et si les zombies sont découverts, ils seront exterminés immédiatement —, c’est ce que nous faisons en ce moment, » déclara Seishuuin Maki.

Les distorsions spatiales commencèrent à apparaître simultanément il y a environ trois heures.

Tout cela avait été fait en si peu de temps. La force de la fiancée de Rokuhara Ren, Toba Riona, recouvrait de nombreuses responsabilités.

Et puis, voyant que c’était le bon moment.

Ren les avait soudainement interrompus. « Hey, Riona. Puis-je te poser une question fondamentale ? »

« Qu’est-ce qu’il y a, Goshujin-sama ? » demanda Riona.

« En premier lieu, quel genre de dieu est Izanami ? » demanda Ren.

« Ah… En y repensant, c’est un individu que les gens normaux ne connaîtront pas vraiment, » déclara Riona.

« Riona-sama. S’il vous plaît, apprenez-le-moi aussi ! » Cassandre avait également levé la main pour demander.

« Très bien. Il était une fois, alors que le ciel et la terre du Japon étaient encore très jeunes, » Riona commença alors à expliquer. « À cette époque, la terre du Japon n’avait pas de forme définie. C’était dans un état boueux comme le pétrole qui flottait dans l’eau, dérivant dans la mer comme une méduse. C’est là que les dieux du ciel commandèrent Izanagi et Izanami. Durcissez la boue là-bas et créez un pays, disaient-ils. »

Riona racontait le mythe comme un conte populaire.

« Izanagi et Izanagi qui sont devenus mari et femme ont créé au début l’île Awaji, puis Shikoku, Kyushu, Honshu, et d’autres îles de différentes tailles, formant les terres du Japon. Ensuite, après les terres, ils augmentèrent aussi diligemment le nombre de dieux en créant des enfants. C’est pourquoi ces époux sont les dieux fondateurs du pays. »

« Et Izanami-san était la mère ? » demanda Riona.

« Le nom du mari et celui de la femme se ressemblent, n’est-ce pas ? » demanda Cassandre.

Ren et Cassandra avaient commenté. Riona leur répondit facilement. « C’est tout à fait normal. Après tout, ils étaient frères et sœurs biologiques. »

« Eeh !? Ah, mais, maintenant que Riona-sama en a parlé, une histoire similaire de dieux s’est aussi transmise à notre Troie ! » déclara Cassandre.

« Eh bien, l’épisode des dieux qui épousent leurs frères et sœurs se retrouve partout après tout, » déclara Ren.

L’onmyouji japonaise avait ajouté son explication à la princesse surprise quant aux similitudes avec la mythologie grecque. « D’ailleurs, au début, ces époux ont donné naissance à un enfant infirme appelé Hiruko. C’est un épisode qui “est souvent apparu” dans le mythe du mariage consanguin dans le monde entier. Ce pourrait être le souvenir ethnique de l’humanité, un avertissement pour l’avenir qu’il y a un tel risque si vous épousez quelqu’un qui a un lien de sang trop proche de vous. »

« Hee! »

« Cependant, dans le mythe d’Izanagi et Izanami, il y avait une raison supplémentaire qui disait “C’est la punition parce que la femme a pris l’initiative de faire des enfants”. Il a été dit qu’un tel passage a été ajouté en raison de l’influence de l’idéal “une femme devrait suivre les ordres de son mari” de la Chine qui a été introduit au cours de la formation de la mythologie japonaise…, » continua Riona.

« À l’époque moderne, ce sont des choses qui seraient sûrement reconnues comme du harcèlement sexuel, hein, » déclara Julio.

Le commentaire Julio ressemblait vraiment à une phrase que quelqu’un d’une faction intelligente dirait.

D’autre part — voyant le membre de l’association des Campiones parler librement, les gens de l’Institut des Divinités du Japon les regardaient avec un visage qui disait « Incroyable… »

Les deux femmes qui étaient les plus proches d’eux crièrent.

« Eh bien, Onii-san. Puis-je poser une question ? »

« Vous êtes très calme, n’est-ce pas, Ren-san…, »

« C’est… c’est vrai, tu sais !? L’effrayante déesse du mythe japonais, elle est sortie à la surface de l’eau comme une godzilla, tu sais !? »

C’était la petite sœur de Riona, Fumika, et la princesse et jeune fille du sanctuaire, Hinako-sama.

Ren avait répondu aux questions avec un ton léger. « Ce n’est pas grand-chose. J’ai après tout l’habitude de ce genre de choses. »

« Même si tu combattras un dieu !? » répliqua vigoureusement Fumika. Ren hocha la tête en souriant.

Puis l’agitation s’était répandue aux alentours d’eux — à travers les gens du quartier général de l’Institut des Divinités. Même les vieillards qui jusqu’à présent ne considéraient Rokuhara Ren que comme « une personne d’origine douteuse »…

Faut-il faire confiance aux paroles de cet homme ou non ?

Jusqu’où pouvaient-ils croire au pouvoir de Toba Riona et de cet homme ?

Ils avaient manifestement été secoués. Il semblait que ce serait bientôt l’étape de la touche finale. Rokuhara Ren, qui possédait un sens de l’odorat unique en son genre pour s’entendre avec d’autres personnes, avait souri et —

« Alors, on devrait bientôt y aller, » il l’avait dit à Hinako-sama.

***

Partie 2

« Où voulez-vous aller maintenant !? »

« Bien sûr, pour aller me charger de cette déesse appelée Izanami, » déclara franchement Ren à la vieille dame agitée.

Julio fronça légèrement les sourcils à côté de lui. C’était la déclaration d’intention évidente du commandant en chef de l’association des Campiones. Cependant, Ren fit un clin d’œil au jeune homme qui était son confident et aussi son ami et fit face à Hinako-sama une fois de plus.

« Après tout, en ce moment, parmi tous les Japonais, je suis le seul à pouvoir le faire. C’est un excellent service à prix réduit de ma part, en remerciement pour le thé et les sucreries, » déclara Ren.

« Est-ce… est-ce que c’est bon, Ren-san ? » demanda Hinako-sama.

« Bien sûr que oui. Après tout, ne sommes-nous pas amis maintenant, Hinako-sama ? » Ren parlait d’une voix familière alors qu’il ne l’avait rencontrée qu’hier.

« Julio là-bas doit vouloir dire des choses comme “Ne vendez pas vos forces pour pas cher” ou “Exigez une compensation”, mais par respect pour mon amitié avec vous, Hinako-sama, je vais lui demander de fermer les yeux pour cela. Ce n’est pas grave, » déclara Ren.

« Ren. Je n’ai pas l’intention de fermer les yeux, » déclara Julio.

« Ne t’inquiète pas pour ça. Je ne suis pas doué pour négocier. C’est problématique. Plus important encore, c’est le Japon, et tout le monde ici sont des individus qui attachent de l’importance à la tradition du Japon, donc bien sûr —, » déclara Ren.

Julio avait affiché son mécontentement. Mais Ren lui avait fait un signe du pouce en l’air.

« Je crois qu’ils le “devineront” sans qu’on le leur dise. Cela devrait être absolument plus facile, » déclara Ren.

« Oh, est-ce une supposition ? » demanda Julio.

« Vu que c’est toi, Julio, tu devrais le savoir, n’est-ce pas ? » demanda Ren.

« Naturellement. Tu peux parler du système où les gens d’en bas ont besoin d’avoir une compréhension tacite de leur supérieur, de danser avec considération sur l’air de leur supérieur, où tout est géré pour la commodité de leur supérieur. Quand ce système propre au Japon a commencé à fonctionner, ils ont dit que toute instruction utilisant un mot ou un document sera complètement inutile —, » déclara Julio.

« Ouaip, c’est celui-là ♪ , » répondit Ren.

« Cependant, les personnes âgées ici iront-elles aussi loin ? Une fois le danger passé et le dieu oublié, ils oublieront tout ça. Il y a beaucoup de gens dans ce monde qui sont comme ça, tu sais ? Toi, Rokuhara Ren, tu en es l’incarnation même, » déclara Julio.

« N’est-ce pas bien ? Les gens d’ici semblent avoir une meilleure mémoire que moi, après tout » déclara Ren.

Ren s’était approché d’un vieil homme tout près.

Il était l’un des directeurs de l’Institut des Divinités. De par sa prestance et son atmosphère, il devait être très bien positionné, même au sein de l’organisation — en fait, Ren l’avait secrètement marqué comme quelqu’un comme ça.

Ren avait regardé le visage de ce vieil homme en souriant.

Il était joyeux et ouvert d’esprit jusqu’à la fin. Il s’avança jusqu’à ce que leurs nez se toucheraient presque l’un et l’autre.

« Qu’en dites-vous, monsieur ? Pouvez-vous émettre des hypothèses et réfléchir à notre situation ? » demanda Ren.

« C-C’est…, » balbutia l’homme.

« Rokuhara-san. Ce n’est pas grave, même si vous n’allez pas jusque-là pour obtenir un engagement, » répondit Riona.

Riona avait souri avec le visage d’une méchante reine.

« La région du Kansai est de toute façon le ring spécial pour le combat : Rokuhara Ren contre la déesse Izanami. Une fois le match terminé, le système de présomption commencera naturellement à fonctionner. Rokuhara-san, ils peuvent après tout assister à votre bataille contre la déesse depuis les premières rangées de sièges, » déclara Riona.

« Est-ce comme ça que ça se passe ? » demanda Ren.

« Oui, » répondit Riona, avant qu’elle se tourne vers les autres. « Cette personne est le roi tueur de dieux, et son nom est Rokuhara Ren — . Une fois la bataille terminée, personne ne pourra l’oublier. Tant que Rokuhara-san ne meurt pas au combat. »

« Je vois. Alors, je dois faire de mon mieux pour revenir vivant, » répliqua Ren.

« Le double KO n’est pas non plus autorisé. Je ne veux pas être veuve avant le mariage, » déclara Riona.

« Roger, » déclara Ren.

« Ren-sama — . J’apporterai bien sûr aussi mon aide ! » Cassandre aussi avait été vaillante comme d’habitude.

Ainsi, l’association des Campiones s’était préparée à « défier un Dieu ».

Alors que la situation était extrêmement grave, ils s’étaient comportés de manière légère et facile jusqu’à la fin, sans aucune atmosphère sinistre. En revanche, tous les gens de l’Institut des Divinités qui regardaient tout avaient une expression sombre.

Surtout les vieillards qui se comportaient plus que nécessaire comme des « gros bonnets ».

Ils avaient commencé à remarquer qu’ils étaient directement confrontés à quelque chose qui dépassait leur compréhension et leur tolérance. Ils étaient toujours incapables d’encaisser la façon dont ils devaient faire face à la situation.

Mais d’un autre côté, Hinako-sama, seule, soulevait son visage avec détermination — .

Et elle avait doucement souri à Ren.

« Je comprends. Je prierai pour votre victoire, Ren-san, » déclara Hinako-sama.

« Merci, Hinako-sama, » répondit Ren.

« Ren-san, vous êtes après tout le fils de mon cousin germain, » déclara Hinako-sama.

« Hahahaha. Vous êtes toujours sur ce genre de chose ? » demanda Ren.

« Si même “ce genre de chose” vous convient, alors… Je ferais bouger l’Institut des Divinités avec mon commandement et je vous l’offrirai sur —, » déclara Hinako-sama.

« Hee! Alors, allons-y, Hinako-neesan, » déclara Ren.

La vieille dame à la personnalité douce et amicale. Cependant, à l’heure actuelle, elle avait fait une suggestion avec un visage espiègle. Ren avait immédiatement accepté cette suggestion.

.

« O, Onee-chan, y vais-je aussi !? » demanda Fumika.

« Naturellement. Fumika, tu es après tout aussi membre de la maison principale de Toba. Alors, résous-toi à ça, » déclara Riona.

« Fu, fueeeeeeh. »

« Quand la bataille sera finie, je t’emmènerai à Nihonbashi et Ikebukuro. Bien sûr, Onee-sama couvrira aussi les frais de magasinage, » déclara Riona.

« Laisse-moi faire, Onee-chan. Une grande puissance amène une grande responsabilité, n’est-ce pas ? » déclara Fumika.

Instantanément, bien qu’elle avait l’air de vouloir éclater en larmes, Fumika avait immédiatement repris pied.

Il s’agissait de la conversation que les sœurs Toba avaient échangée juste avant de quitter l’Institut des Divinités à Arashiyama. Julio écoutait du côté avec un regard empli de curiosité. Riona lui avait expliqué.

« L’adversaire est après tout la déesse de la mort qui est venue du royaume des morts. En tant que réincarnation de Tamayori Hime, Fumika a la capacité spéciale de médium spirituel, donc elle pourrait être utile. Je pense qu’il vaudrait mieux l’amener, » déclara Riona.

« Compris. Je tiendrais compte de votre jugement, » déclara Julio.

Le commandant en chef des Campiones hocha la tête et changea de sujet. « Et le transport ? Devrions-nous appeler un hélicoptère de la JSDF ? »

« Je pense que la route aérienne ne sera pas bonne. Quand je me suis approchée par le ciel, Izanami m’a détectée de très loin. Allons-y avec une voiture, » déclara Riona.

« Il est préférable d’utiliser un véhicule résistant qui est aussi solide que possible et qui peut même passer par une mauvaise route. Avez-vous une idée ? » demanda Julio.

Riona et Julio avaient échangé leurs opinions.

Mais, dans le parking de l’Institut des Divinités, il n’y avait que des voitures domestiques de grande classe pour les directeurs. Ils n’avaient pas trouvé de véhicule à quatre roues qui remplissait leurs conditions.

« Eh bien, on n’y peut rien. Cherchons dans cette zone, » déclara Riona.

Riona avait pris une décision claire. Derrière elle, Julio parlait dans le doute. « On dirait une voiture américaine. Y a-t-il une camionnette dans ce genre d’endroit ? »

« Il n’y a aucune chance qu’il y ait ce genre de biens importés dans l’Institut des Divinités. C’est une Porsche ou minitruck d’agriculteur que l’on connaît bien dans la campagne japonaise. Cette chose peut très bien fonctionner, et elle peut aussi être chargée avec beaucoup de bagages. Il y a même des gens fantaisistes qui s’en serviraient pour le rallye, » répondit Riona.

« Hou, Porsche, hein, » s’exclama Julio.

« Je l’ai réquisitionné auprès des jardiniers qui se sont occupés du jardin ici. C’est une situation d’urgence après tout ! » déclara Riona.

Riona, qui avait été élevée proche de la montagne d’Ikoma, était en fait familière avec ce genre de voiture.

C’était un minitruck blanc que l’on voyait souvent dans la rue. Ils avaient vidé la soute et chargé les armes de l’Institut des Divinités qui s’y trouvaient. Arme de poing, fusil automatique, etc. — . Riona les avait également utilisés lors de l’incident précédent à Kobe.

Ils les avaient amenés pour se préparer à l’urgence.

« Rokuhara-san et d’autres vont-ils aussi utiliser quelque chose ? Il y a aussi beaucoup de katanas japonais avec un effet miraculeux contre les zombies, tout comme ce qui est populaire dans les dramas étrangers ici ! » déclara Riona.

« Je vais bien sans. Je me contenterai de ma propre force, » déclara Ren.

« Moi aussi. Pour l’arme, j’ai la mienne, » déclara Julio.

« Dis-moi. Onee-chan, faire en sorte que ta petite sœur, qui est encore au collège, apporte une arme de poing, c’est un peu…, » commença Fumika.

« Toi, tais-toi. Nous partons tout de suite — attendez, et la princesse Cassandre ? » demanda Riona.

À bien y penser, la princesse de Troie était restée silencieuse tout ce temps pendant la préparation de la sortie.

Elle n’avait pas particulièrement exprimé d’opinion et avait effacé secrètement sa présence. Et puis, quand ils avaient remarqué que la belle princesse aux cheveux argentés était déjà assise sur le siège du conducteur du minitruck avec une motivation débordante…

« Tout le monde. S’il vous plaît, laissez-moi conduire ce char ! » déclara Cassandre.

Cassandre avait saisi le volant avec une combativité flamboyante.

Riona avait exprimé son opinion, même dans sa perplexité. « Mais, si c’est pour la conduire, nous avons aussi Julio, même si mon shikigami peut le faire. »

« Si c’est à propos de mes compétences, ne vous inquiétez pas. Depuis que je suis venue dans ce monde —, j’ai secrètement appris à “conduire” en utilisant cet objet divin ! » déclara Cassandre.

Ce que Cassandre avait saisi, c’était une plume verte.

Riona et Ren le connaissaient bien. C’était la plume d’Hermès, l’objet divin. Il pouvait téléporter le propriétaire dans n’importe quel monde une fois par mois.

« En fait, la plume d’Hermès a aussi pour effet d’enseigner au détenteur la situation et la connaissance de la destination du voyage. En l’utilisant chaque fois que l’occasion se présentait —, » commença Cassandre.

« Tu t’en es servi pour apprendre à conduire une voiture ? » demanda Ren.

« Oui ♪ , » répondit Cassandre.

« Joli. Si c’est comme tu dis, alors nous te laissons faire, » déclara Ren.

Voyant Cassandre s’amuser, Ren avait donné son accord.

« Selon Maki-san, les véhicules civils sont interdits de passage en ce moment. Dans ce cas, ça pourrait aller ! » déclara Ren.

« Je vais répondre à tes attentes, Ren-sama ! » déclara Cassandre.

Cassandre était sur le siège du conducteur, tandis que Fumika était à ses côtés.

Ren, Julio et Riona étaient à l’arrière. C’est ainsi que le groupe était finalement parti d’Arashiyama.

Et puis, de façon inattendue, ou peut-être comme prévue, la princesse Cassandre, lors de ses dix premières minutes de conduite, avait provoqué l’anxiété de tout le monde en faisant caler le moteur et en écrasant légèrement la voiture sur un mur.

Mais la conduite de la princesse s’était rapidement améliorée en peu de temps — .

« Notre destination est le château d’Osaka, n’est-ce pas ? »

Elle avait parfaitement assimilé le changement de vitesse, et le maniement du véhicule.

Cassandre avait magnifiquement contrôlé le châssis de la voiture et s’était précipité sur la route ou même sur un endroit sans route. Elle avait manœuvré le minitruck adroitement tout en riant.

« Fufufufufufu. Ça me rappelle quand j’ai emprunté un char à mon grand frère Hector dans le passé ! » déclara Cassandre.

« Comme on s’y attendait de la royauté de Troie… ce doit être la lignée d’un clan de héros, » déclara Riona.

« Après tout, elle a une base qui la rend très versée dans tous les types d’arts martiaux. Rouler avec un char du monde mythologique et une voiture de la Terre d’aujourd’hui avec la même intuition, c’est incroyable…, » déclara Julio.

« Joli, Cassandre ! Appuie sur la pédale avec cet esprit en tête ! » déclara Ren.

« Oui ! » déclara Cassandre.

« M-Mais, je pense qu’il vaut mieux ne pas passer par la crête de la rizière ! » déclara Riona.

Riona hocha la tête en signe de compréhension, tandis que Julio était impressionné.

Ren l’encouragea et Cassandre lui répondit avec gaieté. Seule Fumika qui était relativement « normale » parmi ces individus était agitée.

Pour l’instant, il semblerait qu’on ait annoncé aux citoyens l’interdiction d’utiliser la voiture dans tout le Kansai.

Certes, ils entendaient parfois l’annonceur parler « À tous les citoyens ~. » à partir des haut-parleurs mis en place par le gouvernement local.

Mais il y avait aussi beaucoup de civils qui n’y obéissaient pas.

Beaucoup d’individus avaient essayé d’évacuer les lieux éloignés en utilisant des voitures, ce qui avait provoqué des embouteillages fréquents.

Afin d’éviter cela, Cassandre contrôlait le minitruck comme ses propres membres et roulait sur une route qui ne pouvait pas être appelée route. Terrain vague, chemin de ferme, lit de rivière asséché, parc, terrain de sport, etc...

Parfois, elle s’écrasait à travers une vitre ou une porte automatique.

Elle avait même coupé à travers des supermarchés spacieux, magasin électronique, ou centre commercial.

Ce choix de route sauvage était basé sur les conseils du héron blanc shikigami que Riona avait convoqué.

Il volait devant le minitruck, utilisant son corps pour montrer la direction à prendre par la princesse de Troie qui n’avait aucun moyen de connaître la route du Kansai. Cassandre aussi avait bien suivi les instructions.

Et puis, quand plusieurs Yomotsu Ikusa se tenaient sur leur chemin — .

« Fueh !? Zo, les zombies sont enfin sortis !? » s’écria Fumika.

« S’il vous plaît, laissez-moi m’en occuper ! » déclara Cassandre.

Fumika avait reculé. Par contre, Cassandre avait appuyé avec force sur la pédale de l’accélérateur.

Clac, clac. Les zombies avaient été frappés de plein fouet en volant par le capot du minitruck ou en se faisant écraser par les pneus.

Le minitruck avait été transformé en arme mobile brutale et avait fauché les zombies japonais qui devraient être tout à fait tenaces.

« Il faut écraser les soldats se tenant debout devant le char sans pitié ! C’est la coutume du champ de bataille. C’est ce que m’a dit mon frère aîné mort. Je suis vraiment désolée ! » déclara Cassandre.

Cassandre s’était poliment excusée en écrasant les zombies japonais.

 

 

Ses yeux et son expression étaient dignes à travers tout cela. Ils brillaient de la fierté de la royauté de Troie.

Malgré tout, il y avait eu des moments où des zombies s’étaient rassemblés devant le minitruck en nombre qui ne pouvait pas être écrasé, essayant d’obstruer le chemin du minitruck. Quand cela arrivait, Riona tirait sans tarder.

« Volez, shikigamis ! »

Elle appuyait sur la détente d’un fusil de type 89 avec des paroles de pouvoir pour le soutenir.

Le fusil automatique qui était utilisé comme équipement standard dans le JGSDF était pointé dans une direction imprécise.

Malgré cela, les balles dispersées volaient en arc de cercle, allaient toucher d’une manière splendide et perçaient à travers la tête et le torse des zombies qui bloquaient la trajectoire du minitruck.

Toutes les balles avaient été modifiées avec la formule et transformées en serviteurs de Riona.

Les zombies avaient été mis en déroute. Ren ria légèrement.

« Hahah. C’est plus facile que je ne le pensais ! » déclara Ren.

« Je m’interroge à ce sujet. Il semble qu’il y en a aussi un qui est un peu plus dur, Ren ! » Julio l’avait prévenu.

C’était les « zombies moyens », Yomotsu Ikusa, qui avaient été facilement fauchés par les balles dispersées. Cependant, il y avait un monstre deux fois plus grand qu’eux avec encore plus de férocité et d’agilité — .

Le Yomotsu Shikome. Le monstre femelle qui pouvait franchir 1000 ri en un seul saut.

*SHaaaaaAAAAAAAAAH — !* Le Yomotsu Shikome avait annoncé son esprit combatif à travers ses lèvres et avait sauté.

Elle visait la plate-forme de chargement du minitruck. Cependant, Julio s’était rapidement déplacé sans être dérangé par les secousses féroces du véhicule qui était en pleine course.

« C’est l’heure de la bataille de Cuore di Leone ! » annonça Julio.

Soudain, une épée apparut à la droite du commandant en chef de l’association des Campiones.

C’était une épée. La lame contenait un éclat argenté froid et clair. La pointe de l’épée magique s’était magnifiquement plantée dans le front du Shikome Yomotsu — .

 

 

Le monstre femelle s’était instantanément transformé en cendre et avait disparu !

« Il s’agit de l’épée magique qui a été transmise de génération en génération à la tête de la famille Blandelli. Ce sera troublant si on la regarde de haut, » Julio sourit et ricana.

L’âme du lion. Il semblait que c’était le sens du nom Cuore di Lione.

Ainsi, le minitruck s’était précipité vers le sud-ouest — en direction du château d’Osaka. Le tueur de dieux Rokuhara Ren n’avait pas eu à agir pour le moment.

Les autres membres se battaient fort pour qu’il n’ait pas besoin de se démarquer.

Bien que tout cela, ce soit tout à fait naturel. Après tout, les Yomotsu Ikusa et les Yomotsu Shikome étaient de petits avortons. Ils n’étaient pas à un niveau digne d’un Roi-Démon, un tueur de dieux.

Cependant, il y avait une inquiétude.

« Ce n’est pas comme d’habitude quand j’ai voyagé dans un monde mythologique, donc mon stock de châtiments est faible en ce moment…, » murmura Ren.

Mais, ce souci aussi, c’était comme « demander la lune ».

Ren haussa les épaules et se prépara à la bataille contre un ennemi puissant, la déesse Izanami.

***

Partie 3

Le soir automnal arriverait bientôt. Le ciel était teint en rouge garance.

Ren était arrivé au château d’Osaka à ce moment-là.

À partir de maintenant, seul un tueur de dieux pouvait monter sur le ring. Ren traversa seul les douves extérieures, passa devant le sanctuaire de Hokoku et s’approcha de la citadelle intérieure et du donjon.

Il avait aperçu plusieurs cadavres humains en chemin.

Leurs membres et les parties de leur corps avec de la viande molle avaient été déchirés — ce genre de cadavre n’était pas rare. Ils devaient avoir été attaqués par des Yomotsu Ikusa et des Yomotsu Shikome.

Bien sûr, il ne pouvait pas dire qu’il trouvait ça plaisant.

Mais ce n’était pas le moment de laisser ce sentiment éclater. Rokuhara Ren était une existence qui devait être légère et agile non seulement dans sa vie quotidienne, mais aussi en tant que guerrier.

Parce que s’il n’était pas comme ça, cet homme serait incapable d’afficher son plus grand pouvoir…

« Danser comme un papillon et piquer comme une abeille, était-ce bien ça ? » murmura Ren.

Quand il était enfant, on le lui avait alors dit dans un gymnase qu’il imitait ce type de mouvement avec ces coups de poing.

Se sentir désoler avec ses émotions qui le poussaient dans une certaine direction n’était pas le style de Ren. Que ce soit au présent, au passé ou à l’avenir. C’est pour cela qu’il poursuivit sa marche avec légèreté et arriva finalement jusqu’en face du donjon.

Sa hauteur était de 55 mètres. En fait, il avait été reconstruit après l’entrée du Japon dans l’ère Showa (1926-1989).

« Hou, comme c’est mystérieux, » déclara une femme.

Une belle femme se tenait debout avec le donjon du château d’Osaka derrière elle.

Elle portait un vêtement d’une époque encore plus ancienne que le château. Elle fixa Ren d’un regard empli de doute.

« Baignant dans le parfum du monde souterrain que j’ai dispersé, les gens de la surface ne devraient même pas être capables de se tenir debout. Et pourtant, vous avez tranquillement visité la zone jusqu’à arriver en présence d’Izanami…, » déclara Izanami.

« Je suis Rokuhara Ren. Si je dois l’avouer, je ne suis pas une personne ordinaire, » répondit Ren.

« Cela semble être le cas. Cependant, vous n’êtes pas non plus un dieu. En fin de compte, vous êtes un enfant de l’homme. Dans ce cas, il n’y a qu’une seule réponse. Vous êtes notre ennemi juré, une bête tueuse de dieux, n’est-ce pas ? » demanda Izanami.

« Correct. Ça aide que tu comprennes vite, » répondit Ren.

Izanami avait souri élégamment face à la réaction de Ren. « Hohohohohoho. Avez-vous l’intention de me vaincre ? »

« C’est également exact, » répondit Ren.

« Très bien. En tant que l’un des dieux célestes, je ferais perdre la bête ! » déclara Izanami.

« Hahahahahaha. Les choses vont si bien que c’est effrayant. C’est plus simple et plus facile que la fois où je suis allé pour arrêter la destruction d’un monde mythologique, » déclara Ren.

La déesse Izanami avait émis des étincelles noires de tout son corps. Rokuhara Ren avait souri sans crainte.

Dieu et tueur de dieux. On pourrait dire qu’ils s’installaient facilement dans leur propre relation. Si le voyage habituel dans un sanctuaire était un RPG, alors celui-ci serait un jeu de combat.

Et puis, la bataille avait commencé instantanément !

« Ooikazuchi, Honoikazuchi ! » cria Izanami.

« Oups ! » s’exclama Ren.

Deux traînées de foudre tombèrent du ciel nuageux. Ren avait facilement esquivé ça.

« Kuroikazuchi, Sakuikazuchi ! » continua Izanami.

« Un méfait doit être accompagné d’une punition divine. Pécheurs, tremblez devant l’avatar de la justice —, » déclara Ren.

Même lorsque les deux tirs suivants étaient tombés, Ren s’était facilement glissé entre les éclairs.

Bien sûr, cela n’avait été possible que grâce à la rapidité de la déesse Némésis. Ren chantait les paroles de la puissance de la justice et du châtiment tout en fixant la reine du royaume des morts.

Izanami regarda froidement avec une expression comme si elle regardait des déchets.

« Wakaikazuchi, Tsuchiikazuchi, Naruikazuchi, Fushiikazuchi — mes enfants, les huit dieux de la foudre ! » déclara Izanami.

Les frappes de foudre noires tombaient sans interruption.

Ren sauta à l’avant, à l’arrière, à gauche, à droite, avec une rythmique intense comme le flamenco tout en esquivant les attaques. Au cours de cette période, Ren avait rapidement obtenu une certaine confiance. Ce qu’il avait obtenu après avoir traversé de nombreux voyages et batailles mortelles, en croisant le fer avec de féroces guerriers des sanctuaires — un instinct animal. Il pourrait le faire.

Il se déplaça sur un chemin elliptique en utilisant ses pas divins et il tourna en rond en un instant.

Il arriva juste derrière la déesse qui avait continué à faire tomber la foudre. Au moment où il pourrait l’attaquer alors qu’elle était sans défense.

« J’ai compris, » déclara Ren.

« … !? »

« Onee-san est la mère de ce pays. Tu n’as pas vraiment l’habitude de te battre. Tu n’as pas non plus d’arme importante. Désolée, mais tu ne peux pas rivaliser avec moi comme ça, » chuchota Ren derrière elle tout en libérant son « stock » en même temps.

« Vengeance divine ! Je souhaite le jugement de justice ici même ! » déclara Ren.

« A — AAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaah !? »

La déesse fondatrice du pays, Izanami, avait hurlé.

C’était parce qu’elle avait été frappée dans le dos par l’autorité de Ren, la justice de la rétribution.

Les frappes de foudre que la déesse avait lâché au hasard jusqu’à présent — Ooikazuchi, Honoikazuchi, Kuroikazuchi, Sakuikazuchi, Wakaikazuchi, Tsuchiikazuchi, Naruikazuchi, Fushiikazuchi, les huit dieux de la foudre. Les armes que Ren avait obtenues de Midgard y avaient également été ajoutées.

Il s’agissait des éclairs que le marquis Voban avait fait pleuvoir sur lui comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Le loup tueur de dieux avait libéré une autorité qui venait d’une sorte de dieu de la tempête. C’était l’attaque d’éclair du pire Roi-Démon.

Pour le dire franchement, le niveau de l’attaque était différent de l’attaque de quelqu’un comme Izanami. Puissance, nombre, densité, intensité, la foudre de la déesse était inférieure en tous points.

C’est pourquoi il était naturel que la déesse mère cède et tombe contre cette attaque foudroyante d’une puissance maximale.

« Haaaaaaaaaaa... »

« Comme je pensais, le stock était un peu insuffisant. Si le stock avait été rempli d’une ou deux poussées de plus, cela devrait déjà être terminé…, » déclara Ren.

Le beau visage et le vêtement blanc de la déesse étaient souillés de suie noire. De la fumée s’échappait de son corps fumant.

Avec les dégâts infligés, ça ne devrait pas être étrange, même si tout son corps avait été brûlé et qu’elle serait devenue un cadavre laid.

Mais, la mère Izanami était toujours aussi belle qu’avant. Ce miracle devait être dû à l’autorité de la déesse. Ren l’avait regardée d’un air méprisant.

Même s’il stockait plus d’éclairs noirs d’Izanami, le résultat serait toujours le même.

Plutôt que de tuer son élan au départ, la faire tomber, puis lui donner le coup de grâce d’un seul coup serait plus efficace — .

« Je te laisse le reste, Riona, » déclara Ren.

« Laisse-moi faire, Goshujin-sama ! » répondit Riona.

Tout en appelant Ren comme son maître avec son ton sarcastique habituel, Riona qui s’était transformée en Yatagarasu s’était envolée vers le haut du donjon.

« Flamme sacrée pure et claire —, » déclara Riona.

Ce que le bec de l’oiseau sacré récitait, c’était les mots de la puissance du soleil.

Douze « sphères de feu » étaient apparues autour d’elle. Elles avaient entouré le Yatagarasu d’or en tournant autour d’elle. Ils étaient les douze généraux divins, les shikigamis qui servaient Riona.

Les esprits du feu et du soleil avaient commencé à émettre de la lumière argentée du ciel.

« Ce vilain désir d’affirmer avec révérence en présence de Sume-Mikami… dieu céleste du soleil illuminant, manifeste-toi ici ! »

Un éclat pur, brillant et chaleureux, se répandit sur le sol.

Non seulement sur le château d’Osaka, la lumière avait été émise jusqu’à chaque coin du Kansai. Yatagarasu et les serviteurs n’étaient déjà pas différents d’un petit soleil.

Sous cette lumière brillante, celle qui se tortillait, c’était — .

« O, OOOOOOOOH !? Arrêtez de disperser cette lumière gênante, cessez immédiatement, ô esprits ! C’est l’ordre de cette grande déesse des Enfers que vous connaissez !? » s’écria Izanami.

« C’est parce qu’une déesse du monde souterrain — quelqu’un qui devrait être au fond de la terre est remonté à la surface ! » répliqua Riona.

« Kuuuuuuh ! »

Izanami avait gémi en entendant ce que Riona disait depuis le ciel.

La déesse-mère était encore allongée sur le sol. On aurait dit qu’elle n’avait même pas la force de se lever. Le Ki spirituel du soleil qui était la source de la vie avait été amplifié et étendu, pleuvant jusqu’au sol. C’était devenu un coup exceptionnellement écrasant vers la déesse de la mort, une existence négative.

C’était la technique de finition qui avait été décidée par Riona et Julio, les deux intellectuels. Comme prévu, cela avait été efficace.

À ce moment-là, avec le château d’Osaka comme centre, la terre corrompue à l’intérieur de la ville d’Osaka avait été entièrement purifiée. Même les zombies japonais qui s’étaient échappés auparavant devraient être exterminés — .

C’était un résultat que Riona avait prédit.

Ça avait l’air bon. La croyance que l’ennemi avait été maîtrisé s’était répandue et Ren avait souri sans crainte.

C’était le visage d’un guerrier qui n’offrirait un sentiment d’inconfort qu’à ceux qui ne connaissaient que l’habituel côté heureux et chanceux de Rokuhara Ren — .

Mais à ce moment-là.

Le ciel avait été déchiré et une flamme ardente avait volé avec une aura rayonnante. De plus, ils étaient au nombre de huit.

Cela avait été tiré du nord du château d’Osaka, en direction du pont Neyagawa qui traversait la rivière Okawa.

Huit flammes s’étaient soulevés de l’intérieur de la large rivière Okawa… les flammes avaient été crachées par un monstre. Il semblerait qu’il se cachait sous l’eau jusqu’à maintenant.

Huit traînées de flammes ardentes avaient été projetées par les huit bouches du monstre avec huit cous.

Le pont ferroviaire de la ligne principale de Keihan et le pont de Neyagawa avaient été frappés huit fois par les flammes rayonnantes et avaient fondu comme des bonbons.

Et puis les huit bandes de flammes avaient attaqué Yatagarasu et ses serviteurs !

« Attention Riona ! » cria Ren.

« Dispersez-vous ! »

Ren l’avait prévenu et Riona avait ordonné en conséquence.

Yatagarasu et les douze généraux divins shikigamis s’étaient étendu dans les airs et avaient esquivé les huit flammes de la largeur d’un cheveu. Puis ils s’étaient dirigés vers la rivière Okawa où se trouvait l’agresseur.

Le monstre qui leva la tête sous l’eau était un serpent géant à huit cous.

Il avait aussi huit queues. Cependant, il n’y avait qu’un seul corps auquel les huit têtes et les huit queues étaient reliées. La longueur totale de sa tête jusqu’à l’extrémité de sa queue était d’environ 40, 50 mètres.

Huit têtes de gros serpent — son unique estomac était rouge comme du sang frais.

« … Hein ? » Ren inclina la tête en regardant le serpent monstrueux à huit têtes et à huit queues du château d’Osaka. « Ai-je entendu parler de ce genre de monstre quelque part ? »

« Il semble que ça s’appelle Yamata no Orochi dans ce Japon, » une voix digne d’une fille lui avait dit cela.

Ren s’était mis sur ses gardes. La personne avait fait son entrée comme un vent nocturne soufflant dans l’obscurité de la nuit.

À côté d’Izanami qui s’était effondrée et était au sol — une vieille connaissance et déesse se tenait debout.

Elle avait des cheveux argentés qui ressemblaient à l’éclat de la lune et des yeux d’une couleur sombre. Elle portait un vêtement blanc de la Grèce antique. Sa main tenait un bâton décoré avec un serpent croisant ses crocs à l’extrémité.

« Moi aussi, j’ai une petite connaissance des dieux serpents. Je suis aussi consciente des connaissances nécessaires pour les réveiller. Je me demandais si cela pouvait m’aider avec la magnifique Izanami, j’ai essayé d’appeler le dieu serpent du Japon, » déclara-t-elle.

La déesse de la sagesse et de la guerre, la rivale de sa partenaire Stella.

Ren avait demandé à son ennemi juré lors de la guerre de Troie. « Athéna-san, hein. Que nous nous rencontrions dans ce genre d’endroit… une coïncidence ? »

« Non, c’est inévitable, » Athéna avait souri et s’était accroupie.

Elle aida la déesse effondrée du monde souterrain à se lever alors qu’elle parlait d’une voix douce. « Vous vous êtes bien battu, Izanami-dono. Mais, il est impossible pour ce corps sauvage de lutter à travers une bataille difficile. Parce que je suis au milieu d’un voyage, je ne suis pas en mesure de donner de l’aide personnellement, mais — j’ai essayé de l’inviter. Qu’est-ce que vous en pensez ? »

« Ça suffit, princesse et déesse aux yeux brillants » Izanami parlait d’une voix qui tremblait d’émotion profonde. « Je ne sais pas comment vous remercier pour votre gentillesse ! »

« Pas besoin. Maintenant, allons-y. Ce sera pour le mieux si vous reposiez votre corps derrière ce grand serpent. Quant au meurtrier maudit, je vais l’éloigner un moment, » déclara Athéna.

« Oh, mes sincères remerciements à vous ! » déclara Izanami.

Izanami avait accepté la recommandation d’Athéna et s’était soudainement transformée.

D’une beauté sauvage à un cygne — . Elle s’était envolée et avait battu des ailes vers Yamata no Orochi qui était apparu à la rivière Okawa.

Mais Ren n’avait aucune marge de manœuvre pour l’intercepter.

Parce que la déesse Athéna lui avait fait face et l’avait retenu avec ses yeux noir de jais.

« Comme prévu, es-tu rancunière de ce qui s’est passé à Troie ? » demanda Ren.

« Il y a aussi cela, mais ce n’est pas tout. De toute façon, je suis heureuse de pouvoir vous rencontrer après si longtemps, Rokuhara Ren, » déclara Athéna.

C’était la rencontre fortuite pour la nième fois entre la terrifiante fille de Zeus et le tueur de dieux.

***

Partie 4

« Yamata no Orochi. Une autre chose absurde est ressortie…, » Riona qui s’était transformée en oiseau sacré Yatagarasu murmura avec terreur.

Une grosse créature à huit cous était apparue sous l’eau d’Okawa qui n’était même pas à un kilomètre du donjon du château d’Osaka. Elle avait levé ses têtes.

Les seize yeux de serpent étaient tous rouges et brillaient de la couleur de la cerise de terre.

« Ces yeux sont comme des cerises de terre rouges, avec huit têtes et huit queues sur un seul corps. Son estomac est enflammé de sang. Son apparence est telle que décrite dans la légende ! » déclara Riona.

Riona brûlait d’un esprit de flammes.

C’était une existence qui avait reçu le nombre saint huit qui rivalisait avec d’autres nombres comme trois, sept, ou neuf dans le monde des mythes et des légendes. Mais surtout dans le pays des dieux japonais, le numéro huit était le nombre sacré le plus important — .

On pourrait dire que leur statut était égal entre eux.

Ce monstre ne manquait de rien en tant qu’adversaire. De l’air expulsé avec force et un étrange bruit d’avertissement jaillissaient des narines des huit têtes de Yamata no Orochi.

*Shuuuu, shuuuu, shuuuu, shuuuu, shuuuu, shuuuuu — !*

Les huit bouches lâchèrent à nouveau des bouffées de flammes. Bien sûr, le feu était dirigé vers Yatagarasu et les esprits des flammes qui se tenaient au-dessus du donjon !

« Ô esprits de feu, réponds à mon divin Ki ! » Riona avait chanté les paroles de la puissance du feu.

Si elle avait augmenté sa puissance et son autorité en tant qu’esprit divin du soleil — .

« Ce n’est pas une tâche facile de nous vaincre en utilisant la flamme juste pour que vous le sachiez ! » déclara Riona.

Cette fois, elle n’avait pas échappé aux huit flammes que Yamata no Orochi avait déclenchées.

Riona et ses serviteurs, les douze généraux divins, restèrent délibérément sur place et furent directement touchés. Ils avaient puisé dans la puissance de feu de l’ennemi tel qu’ils étaient et l’avaient utilisée en réponse.

« Paroles secrètes de feu et de soleil, purifiez et exorcisez ! » déclara Riona.

Ils avaient combiné leur propre flamme avec celle de l’ennemi et l’avaient renvoyée !

Cette fois, les flammes de Yatagarasu qui brûlait d’un blanc bleuté attaquèrent Yamata no Orochi. Cependant, le serpent monstre qui possédait des yeux de cerise rouge n’avait pas non plus esquivé cela.

Yamata no Orochi n’avait même pas tremblé et avait encaissé le coup direct.

Ces huit têtes, huit queues et un corps — étaient couverts de feu et brûlaient d’un feu blanc.

C’était comme de l’acier qui était jeté dans un four à fusion. Cependant, même avec tout son corps blanc brûlant, il avait conservé fermement sa forme de Yamata no Orochi.

*JUuuuuuuuuuuuuuuu-!*

Yamata no Orochi avait été brûlé par la flamme de Riona. L’eau de la rivière Okawa où ce corps géant avait été submergé s’était évaporée rapidement. La vapeur d’eau montait en flèche. La température augmentait à un degré épouvantable.

Yatagarasu et Yamata no Orochi, tous deux possédaient une relation profonde avec le feu.

C’était exactement la raison pour laquelle ce phénomène surnaturel, une compétition de chaleur brûlante, avait eu lieu.

« Ainsi, la flamme ne deviendra pas un coup décisif pour les deux parties ! » déclara Riona.

*SHUaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAA!*

Yatagarasu et Yamata no Orochi, tous les deux avaient agi avec un esprit combatif à fond.

Et puis, c’était le gros serpent — qui avait lancé une nouvelle attaque. Une poussière minérale noire monta en utilisant le vent d’ouest et vola vers Yatagarasu et les douze généraux divins !

« Est-ce — sable de fer !? » s’écria Riona.

Une grande quantité de poussières minérales noires avait taché le grand corps radieux du Yatagarasu.

Les sables de fer noir s’accrochaient énormément aux plumes et aux ailes qui contenaient la couleur dorée du soleil, couvrant cet éclat. C’était comme un soleil teint en noir par l’éclipse solaire.

En raison du poids du sable de fer, le corps de l’oiseau sacré descendait progressivement vers le sol.

De plus, les sables de fer se frottaient les uns contre les autres en raison de leur magnétisme, réprimant le mouvement du grand phénix en plein essor. Oui. Yamata no Orochi était un esprit divin qui possédait les éléments du feu et du fer !

Dans ce cas. Riona avait appelé ses serviteurs. « Douze généraux divins, venez à moi ! »

Les shikigamis qui avaient été transformés en esprit de flamme avaient fusionné dans le corps de Yatagarasu.

Yatagarasu qui était couvert de sable de fer, tout son corps était — enveloppé par une conflagration brûlante.

« Je vais faire fondre le sable de fer avec ce feu ! » déclara Riona.

Cependant, c’était devenu une ouverture pour son adversaire.

Yamata no Orochi secoua son corps qui était encore blanc brûlant et étira l’une de ses huit queues vers le ciel avec un bruit strident, vers un Yatagarasu volant.

La queue brûlante du grand serpent avait étonnamment frappé comme une épée — pour couper en deux Yatagarasu.

« Kuuuh ! »

Riona avait immédiatement tordu son corps d’oiseau sacré.

Grâce à cela, elle avait pu éviter d’être touchée directement, même si l’une des ailes de Yatagarasu avait été tailladée durement par le bout de la queue brûlante. Du sang rouge frais se répandit.

Avec son aile coupée en deux, elle ne pouvait plus voler librement. Elle avait commencé à tomber !

« Rokuhara-san ! » Riona avait envoyé ses pensées à son Goshujin-sama.

Pour exiger encore plus de pouvoir, pour lui accorder son pouvoir en tant que tueur de dieux.

Cependant, il n’y avait pas eu de réponse, contrairement à l’habitude. Riona était revenue de la forme de Yatagarasu à la silhouette d’une lycéenne en blazer, tombant vers la forêt du parc du château d’Osaka…

.

« … As-tu l’intention de te venger de moi, Athéna-san ? » demanda Ren.

« Bien sûr, j’ai une dette envers vous. Vous êtes l’homme qui a fait tomber ma servante Nike et empêché la destruction de Troie qui était mon aspiration. Bien que —, » déclara Athéna.

Athéna avait ri à la question de Ren.

L’espace dégagé qui dominait la vue du donjon du château d’Osaka. Ils discutaient au milieu de tout ça.

« La victoire ou la défaite est commune pour le guerrier et le soldat. C’est impensable pour moi de venger intentionnellement mon honneur alors que le dieu de ce Japon est en train d’agir. C’est pourquoi cette fois-ci —, » déclara Athéna.

« Cette fois-ci ? » demanda Ren.

« Si je peux le confirmer, ce sera très bien. C’est pour savoir si Rokuhara Ren deviendra ou non mon obstacle, » déclara Athéna.

« Par obstacle, tu veux dire que tu as une sorte de plan ? » demanda Ren.

« Hmph. Je te l’ai dit l’autre jour, n’est-ce pas, Ren. »

C’était Stella qui les avait soudainement interrompus.

C’était une mini déesse d’une hauteur de 30 cm. Elle était apparue d’un coup sur l’épaule gauche de Ren.

« Tu vois, la femme violente là-bas a l’intention de détruire ce monde. Elle a du mal à pardonner la pollution et le blasphème que les humains ont causés ! » déclara Stella.

« La chose que tu as mentionnée dans l’Asakusa hein…, » déclara Ren.

Ren l’avait compris. Athéna elle-même souriait.

Il semblait qu’elle n’avait pas l’intention de le nier. Eh bien, de son action à Troie, il avait déjà appris depuis longtemps que cette déesse de la sagesse et de la guerre était propriétaire d’une telle pensée.

Ren haussa les épaules et déclara. « Je suis quelqu’un de frivole à propos de toute sorte de choses, mais je ferai au moins preuve d’une certaine motivation pour le bénévolat lorsque la sécurité de la Terre est en jeu. C’est pourquoi naturellement —, » déclara Ren.

« Vous vous tiendrez pour devenir l’ennemi de cette Athéna ? Je sais que c’est ce que vous allez faire, » déclara Athéna.

La princesse et déesse qui possédait des cheveux de lune d’argent et des yeux de nuit hocha la tête avec magnanimité.

« Je sais que c’est comme ça que ça va se passer. Quoi ? Cette fois-ci, ce que je veux voir, c’est — jusqu’à quel point Rokuhara Ren peut devenir un obstacle, » déclara Athéna.

« Jusqu’à quel point ? » demanda Ren.

« Hmm. Calibre, esprit, intelligence, volonté, force… ce genre de choses, » déclara Athéna.

Dans un sens, la conversation avait été détendue.

Même s’ils se reconnaissaient mutuellement comme « adversaire qu’ils affronteraient un jour », ils se lançaient des mots et lisaient le tempérament de l’autre partie dans leur réaction.

Pour Athéna, qui était plus belliqueuse et féroce que quiconque, c’était « contraire » à elle…

Ren avait légèrement senti que quelque chose n’allait pas. C’est à ce moment-là…

Il avait l’impression d’être appelé de loin. Quelqu’un l’appelait par son nom.

« … »

« Qu’y a-t-il, Rokuhara Ren ? » demanda Athéna.

« Non, je pense qu’Athéna-san est un peu injuste, » déclara Ren.

« Fuh, » la déesse avait souri férocement. Ren l’avait ignorée et s’était concentré.

Il avait juste besoin de faire la même chose qu’à l’Institut des Divinités. Il avait déployé son pouvoir magique avec l’intention de briser toute la magie qui avait été appliquée ici pour le tromper et aveugler même les sens du tueur de dieux.

Cependant, cette fois, il s’y était attelé sérieusement de toutes ses forces.

Il s’agissait très probablement d’un obstacle qui pourrait même entraver le contrat d’ailes avec sa partenaire —

« Riona ! » Dès qu’il avait crié le nom de sa fiancée et avait augmenté son pouvoir magique d’un seul coup.

*La barrière de liaison avait été brisée et Ren était devenu capable de percevoir « ce qui se passait des dizaines de mètres devant lui » qui lui était caché jusqu’à présent pour que rien ne puisse lui être transmis.

— Yatagarasu avait été coupé par la queue de Yamata no Orochi et était tombé.

— La pensée de Riona qui cherchait son Goshujin-sama avait été transmise.

« Comme prévu, le lien ne fonctionnera pas si la malédiction n’est pas soufflée dans le corps…, » Athéna marmonnait d’un air de je-sais-tout.

Avant cela, le dieu du Soleil Apollon avait aussi pu rompre sa connexion avec Riona juste pour un moment. Athéna devait utiliser une sorte de barrière magique similaire.

Ren avait saisi la situation et se mit à marcher à toute allure.

Il passa juste à côté de la déesse Athéna pour aller là où Riona tombait.

« N’êtes-vous pas sans défense, Rokuhara Ren ? »

Peut-être parce que ses pas étaient assez proches pour entrer dans le territoire de l’autre…

Athéna lui avait demandé cela. C’était quand il passait juste devant ses yeux. Au fait, Stella, qui était assise sur l’épaule gauche de Ren, avait sorti la langue de sa vieille ennemie.

« L’obstruction de votre chemin avec l’arme à la main — c’est quelque chose que je peux faire, vous savez ? » déclara Athéna.

« Hmph, essaie-le ! Tu vas te retrouver avec le cul dans l’eau. N’est-ce pas Ren !? » déclara Stella.

« Non, ce n’est pas grave. Je pense qu’Athéna-san ne commencera rien, » déclara Ren avec confiance.

Si Athéna attaquait, il serait capable d’activer les pieds de Némésis.

Dans ce cas, il pourrait courir à la vitesse de l’éclair jusqu’à être à côté de Riona, ce serait donc plus facile à la place. À cause de ça, Athéna n’a pas voulu bouger, n’est-ce pas ?

Ren passa devant Athéna tout en s’attendant à ça, mais rien ne se passa.

En échange, la déesse de la sagesse et de la guerre murmura ceci. « Kukukuku. Vous cachez vos griffes, ou c’est votre nature, je ne peux toujours pas vraiment vous comprendre. Comme c’est astucieux. Comme je le pensais, vous êtes une bête tueuse de dieux. L’ennemi juré des dieux qui déborde de ruse et de sauvagerie. Peut-être que la prochaine fois que nous nous rencontrerons sera le jour de notre bataille décisive… »

Athéna n’avait même montré aucun signe de vouloir le poursuivre.

***

Partie 5

Ainsi, Ren se sépara de la déesse et se mit à courir de toutes ses forces.

Comme il était incapable d’utiliser le pouvoir divin de Némésis, il ne pouvait courir qu’avec ses deux jambes à pleine vitesse.

« Ne me secoue pas trop, Ren ! » s’écria Stella.

« S’il te plaît, supporte ça. Ma fiancée est dans le pétrin ! » déclara Ren.

Ren s’était opposé à Stella sur son épaule alors qu’il courait avec agilité.

Heureusement, le Contrat des Ailes le lui avait appris. Sa partenaire était toujours aussi forte. Cependant, cela ne voulait pas dire qu’elle ne soit pas blessée ou qu’elle soit en sécurité. Il vaudrait mieux se dépêcher.

Ren s’était précipité sur le vaste terrain du parc du château d’Osaka sans s’arrêter. Et puis…

« Ren-sama, par ici ! »

« Cassandre ! »

Une voix l’avait appelé depuis le minitruck qui roulait vite de l’autre côté.

Celle qui tenait le volant sur le siège du conducteur était bien sûr la princesse de Troie. Mais bien que le minitruck ait perdu de sa vitesse, elle ne l’avait pas complètement arrêté. Ren n’avait pas non plus arrêté de courir.

Ils avaient fini par courir côte à côte dans la même direction. Même ainsi…

« Le monstre à huit têtes, n’est-il pas venu vous pourchasser !? » demanda Ren à Cassandre et aux autres occupants de la camionnette.

« Non — . Ce qui nous a sauvés — cela doit être Riona-sama ! » déclara Cassandre.

Le minitruck quitta le parc dans l’aile ouest du château d’Osaka vers le sud-est. Ils essayaient de se débarrasser de Yamata no Orochi qui rampait vers là.

L’endroit où Ren et le minitruck s’étaient rencontrés était à proximité du sanctuaire de Hokoku.

« Ren, monte ! » déclara Julio.

« Désolé, Julio ! » déclara Ren.

Julio s’était penché vers l’avant à partir de la plate-forme de chargement du minitruck et avait tendu la main.

Ren saisit fermement cette main et sauta de toutes ses forces. Après cela, avec ses propres capacités physiques et la force du bras de Julio, il avait atterri sur la plate-forme de chargement.

« Wah. Dire que je pourrai voir “Fight On” sur scène dans la vraie vie ! » Fumika, qui était également sur la plate-forme de chargement, regardait avec des yeux pétillants. « Comme je le pensais, l’enchevêtrement de deux beaux hommes est merveilleux ! »

« Cette fille, il y a des moments où elle émet une aura terriblement mauvaise…, » Stella qui était encore assise sur l’épaule de Ren fronça les sourcils.

Julio faisait aussi une tête emplie de doutes. « Certainement. Que veux-tu dire par là, Fumika ? »

« Hahahaha. N’est-ce pas bien ? C’est donc aussi le hobby de cette fille, » déclara Ren.

Ren avait mis son bras autour de l’épaule de Julio. Ren apporta ses lèvres près de l’oreille du jeune noble latino et exprima sa gratitude du fond du cœur. « Merci, ça m’a été d’une grande aide. »

« C’est aussi mon devoir, ne t’en fais pas. Plus important encore, Ren, ton visage est trop près, » déclara Julio.

« Ce n’est pas bien. C’est aussi un service ♪ , » déclara Ren.

« … ? »

« U, uwaaa. C’est incroyable. C’est vraiment un paradis en 2,5 D. Je pourrais saigner un peu du nez…, » déclara Fumika.

Ren avait appelé sa belle-sœur qui commençait à être absorbée dans son propre monde.

« Au fait, Fumika-chan. Comment va Riona ? » demanda Ren.

« Fueh !? » s’exclama Fumika.

La deuxième fille de la Maison Toba avait sursauté et avait immédiatement recouvert sa vraie nature.

« Il n’y a aucun danger pour sa vie, et elle a aussi cessé de saigner, donc elle va bien. Mais elle n’est toujours pas consciente, » répondit Fumika.

Riona avait été couchée sur la plate-forme du minitruck.

Son blazer avait été enlevé et elle ne portait que des sous-vêtements sur le haut de son corps. Mais sa jupe était toujours en place, donc c’était une apparence assez perverse.

Son bras gauche était enveloppé d’un bandage. Elle avait reçu les premiers soins.

À bien y penser, l’aile de Yatagarasu avait été tailladée par la queue du grand serpent. La blessure devait être réfléchie sur le bras de Riona. Ren acquiesça de la tête.

« Compris. Alors, il ne reste plus qu’à s’échapper d’ici ! » déclara Ren.

Il avait déjà épuisé tout son stock de justice rétributive. Son troisième contrat d’autorité était également impossible à utiliser avec sa partenaire à terre en ce moment.

« C’est vrai, Stella. Peut-on essayer d’appeler un ami ? » demanda Ren.

« Stupide Ren ! C’est le monde de la surface, en plus d’un pays insulaire à l’autre bout de l’Est  !? » la déesse minimale sur son épaule gauche parlait avec indignation. « Un dieu qui a une bonne compatibilité avec moi ne peut pas être trouvé si facilement ! »

« C’est peut-être le cas, mais essaie quand même une seule fois. Nous n’avons rien à perdre à essayer, » déclara Ren.

« On ne peut rien y faire. — Viens, ô ami d’un pays étranger que je n’ai jamais rencontré. Donne à la déesse de la beauté et de l’amour ton amitié momentanée ! » déclara Stella.

Quand Stella avait utilisé son autorité dans le Cercle de l’amitié.

*Gouuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ! Gouuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!*

Deux des huit têtes sournoises avaient craché des flammes en même temps vers le minitruck en marche. Cependant, Cassandre avait enfoncé son pied sur l’accélérateur au bon moment — .

Ils avaient semblé bondir en avant avant que les flammes ne les atteignent !

La vitesse du minitruck avait encore augmenté.

100 km/h, 120, 140, 160 — l’accélération ne s’arrêtait toujours pas.

« Kyaaaaaah ! » cria Fumika. En raison de l’accélération soudaine, la pression du vent était douloureuse.

« Stella ! Va te cacher ! » déclara Ren.

« Je, je sais ! » déclara Stella.

Dès que Ren avait parlé à sa partenaire, la petite déesse avait disparu avec une bouffée d’air.

Cependant, grâce à l’accélération scandaleuse du minitruck, ils avaient finalement été hors de portée du souffle de la flamme. Ren s’était réjoui.

« Ce camion est incroyable. Il peut avancer avec une très haute vitesse ! » déclara Ren.

« Ce sera impossible avec la méthode normale. Mais j’ai appliqué la magie de Vitesse Double au cas où avant ça. C’est à cause de ça qu’il a pu aller si vite, » déclara Julio.

« Bon travail, comme attendu de toi, Julio ! » déclara Ren.

Le minitruck avait roulé à toute vitesse à l’intérieur du parc du château d’Osaka.

Mais, le gigantesque Yamata no Orochi était étonnamment rapide pour son énorme corps.

Ce corps géant avait abattu les arbres autour du donjon et dans des endroits comme la salle de concert tout en poursuivant sa course juste derrière le minitruck de Ren et compagnie.

*Gouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!*

Ils étaient de nouveau à portée du souffle de flammes. C’était juste à un cheveu d’atteindre le minitruck.

Le minitruck accéléra rapidement alors que son moteur fonctionnait à plein régime. Et puis, l’actrice principale du drame de l’évasion, Cassandre avait crié depuis le siège du conducteur.

« Au fait, Ren-sama, où devrions-nous aller ? » demanda Cassandre.

« Ah. Dans cette situation, il serait peut-être bon de se diriger vers la baie d’Osaka ! » déclara Ren.

Le soleil orange du soir commençait tout juste à se coucher.

S’ils allaient dans cette direction, ils devraient atteindre la mer. Ren s’était souvenu de la géographie d’Osaka et l’avait dit sans réfléchir profondément. C’était à ce moment-là…

« Suuuuu », Fumika pointait dans la direction opposée du soleil couchant.

« Bande d’idiots. Là-bas, dépêchez-vous d’aller où je suis, ne perdez pas une seule seconde ! »

Le visage de Fumika, vue de profil, avait l’air vaillant.

La fille qui allait devenir « folle » en voyant le contact étroit de Julio et Ren avant cela était maintenant comme une personne différente. De plus, les yeux de la fille brillaient d’un bleu éclatant comme du saphir !

C’était la même chose que lorsque Riona avait complètement libéré son pouvoir.

Ren avait immédiatement été frappé par une idée et avait crié sur la princesse sur le siège du conducteur.

« Cassandre ! À l’est, dirige-toi vers la direction opposée du soleil ! » ordonna Ren.

« Compris ! » déclara Cassandre.

Et puis le minitruck s’était finalement précipité hors du parc du château d’Osaka et était sorti sur la voie publique qui était parallèle à l’autoroute Hanshin — .

Ils s’étaient dirigés tout droit vers l’est. La voiture s’était précipitée avec le soleil couchant derrière elle.

***

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