Shiniki no Campiones – Tome 1 – Chapitre 1 – Partie 3

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Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes

Partie 3

Après s’être transformée en hirondelle, elle était entrée dans le tourbillon de lumière.

Une lumière éblouissante dansait bruyamment dans le champ de vision de Riona. Lumière. Lumière. Lumière. Lumière. Lumière. C’était comme entrer dans le kaléidoscope. Mais, elle avait enduré ça et avait continué d’avancer droit devant — .

Soudain, elle traversa le territoire de lumières chaotiques.

« Mer ! »

Un océan s’étirait devant elle. Il y avait aussi plusieurs petites îles. Cependant, elle n’avait pas du tout pu trouver de grandes terres. Et par-dessus tout, la mer était bleue. C’était du bleu marine qui avait l’air bien trop vif. Ce n’était évidemment pas le paysage de Kobe dans la préfecture de Hyogo.

« Est-ce un navire... ? » se demanda-t-elle à voix haute.

Plusieurs voiliers avançaient sur l’océan se trouvant sous Riona.

La structure des navires possédait une forme profilée, ils étaient faits de bois et leur longueur atteignait dix mètres. On aurait dit qu’ils avaient été créés à l’aide d’une technologie ancestrale, avant que l’humanité n’invente la galère.

« Si ce monde est basé sur la mythologie grecque, on peut conclure que la technologie et la culture se situent au niveau de la civilisation mycénienne..., » déclara-t-elle.

Le ciel à l’opposé de la direction vers lequel se dirigeait le groupe de navires — était d’une noirceur totale.

Le ciel était rempli d’un épais nuage de pluie. Riona étendit complètement ses ailes d’hirondelle et s’avança dans le vent. Elle avait foncé vers l’avant en direction de l’endroit où se trouvait un nuage de pluie. Elle avançait régulièrement dans le vent fort.

« Y a-t-il quelqu’un dans ce genre d’endroit !? » demanda-t-elle.

Sous le nuage de pluie, il y avait une île remarquable faite de roche. En son centre, il y avait une montagne qui s’élevait abruptement.

Au sommet de la montagne, un homme dans la fleur de l’âge se tenait debout de façon imposante.

Il portait un vêtement blanc qui ressemblait à une toge. Il avait les cheveux bouclés et la barbe qui poussait abondamment.

Et puis, ce qui était le plus remarquable, c’était l’aura divine. De ce corps émanait un éclat blanc rempli de solennité. Il dégageait de la majesté — ce qui donnait à tout le monde l’envie de se prosterner devant lui.

« Il n’y a aucune chance qu’il soit humain ! Ne me dis pas que c’est... !!? »

La lumière blanche était émise par le barbu. Cela avait soudainement augmenté et était devenu une colonne de lumière, reliant le sommet de l’île isolée et le nuage de pluie.

L’homme barbu cria soudain dans un langage que Riona ne connaissait pas.

« X X X X X X, X X X X X X X X X X ! X X X X X X, X X X X X X X ! »

Même la voix présentait un côté divin. Elle était remplie d’une profondeur magnifique.

Riona avait immédiatement aiguisé son âme. Elle avait « sychroniser » la langue inconnue avec son sens du langage pour apprendre la langue en peu de temps — elle avait utilisé le « sort de traduction ».

« Langue indo-européenne... La protolangue de la Grèce ? Comme je le pensais ! » s’écria-t-elle.

Heureusement, c’était vraiment similaire avec une langue ancienne qu’elle connaissait. Grâce à cela, elle était devenue capable de comprendre rapidement la langue. L’homme barbu disait ceci.

« Je connais mon nom... L’agacement d’Eos, o ciel (Uranus). Enfant de Chronos qui fait résonner le tonnerre, appelant des nuages, l’orageux n’est autre que moi. Viens ô vent du nord (Boréas), hâte-toi ici de la terre de l’extrême nord. Le vent du sud (Notos) qui porte la tempête, court rapidement afin de participer. Vent de l’ouest (Zephyrus) et vent de l’est (Eurus), vous aussi, ne soyez pas en retard ! »

De fortes pluies étaient tombées soudainement en grosses gouttes.

La neige était également tombée avec une grande intensité. Le vent avait également augmenté en puissance. Le corps de Riona, qui n’était rien de plus qu’une petite hirondelle, fut facilement emporté par le vent.

C’était le début d’une tempête. Il n’y avait aucun doute que c’était causé par l’homme barbu.

« Le roi des dieux désire le caprice des rafales ici pour une diversion momentanée de l’ennui ! »

L’homme barbu — non. Il n’y avait aucun doute. Riona était convaincue.

Cet homme n’était nul autre que la plus haute existence de la mythologie grecque. Le dieu de la tempête. La racine du nom de ce dieu vient du mot « dyeus » en langue proto-indo-européenne qui signifie ciel.

« Le roi des dieux, Zeus... ! »

Elle ne pouvait pas s’opposer à la tempête avec les ailes d’une hirondelle. Elle avait été projetée au loin, impuissante.

Malgré tout, Riona avait augmenté sa force mystique avec tout ce qu’elle avait pour retrouver sa liberté de mouvement. Même si c’était impossible avec le corps d’une petite hirondelle, son atout serait — .

« Habitante de surface. Laissez-moi vous arrêter là ! »

Une voix résonnait dans le ciel comme le tonnerre. C’était la voix d’une femme, et pourtant c’était une voix terriblement impressionnante. L’instant d’après, la conscience de Riona s’était rapidement évanouie...

 

***

Goutte à goutte. Alors qu’elle sentait des gouttes de pluie sur sa joue, Riona s’était réveillée.

Sa transformation en hirondelle s’était dissipée et elle était couchée face contre terre sur le sol en béton sous forme humaine. Elle s’était immédiatement levée. Devant elle, il y avait la mer. Cet endroit était le port.

« C’est le port de Kobe — »

Une « île » flottait sur la mer un peu plus loin devant elle. C’était l’île artificielle de la Cité de Kobe, Port Island.

Il y avait aussi un tourbillon de lumière qui ressemblait à une nébuleuse. C’était la distorsion spatiale dans laquelle elle était entrée. Elle avait vérifié la montre-bracelet sur son poignet gauche. Il ne s’était pas écoulé trente minutes depuis qu’elle s’était introduite dans l’autre monde.

« Je n’aurais pas pensé que je rencontrerais ce dieu entre toutes autres choses..., » murmura-t-elle.

Riona avait tremblé dès qu’elle avait murmuré ça. C’était parce qu’elle sentait une aura puissante.

Le palmier qui avait été planté sur le bord de la mer — un hibou était perché sur la cime de l’arbre.

Bien qu’il fasse nuit à cause des nuages de pluie qui se trouvaient dans le ciel, il n’était même pas encore trois heures de l’après-midi. Il était trop tôt pour qu’un rapace nocturne soit actif.

De plus, cette chouette parlait un langage humain.

« Vous êtes mal élevée, habitante de la surface. Vous avez pénétré ainsi dans notre “Sanctuaire” sans autorisation. »

Une voix de fille. La voix était la même avec la voix qu’elle avait entendue juste un instant avant de perdre conscience de « l’autre côté ».

Une intuition s’était répandue. Il n’y avait aucun doute que cette chouette et le barbu — le dieu de la tempête tout à l’heure — étaient tous les deux du même genre. En d’autres termes — des Dieux.

Riona avait avalé sa salive. Mais elle avait renforcé sa résolution et avait répondu.

« Alors, si je peux obtenir la permission... ce serait acceptable pour moi d’y aller ? » demanda-t-elle.

« Cela serait de toute façon un voyage inutile. Laissez tomber. Après tout, c’est le destin de ce Sanctuaire que de faire face à la destruction... Il n’est pas nécessaire de plonger dans le maelström de son propre gré, » déclara la chouette.

La chouette avait énoncé une sinistre prédiction avec la voix d’une fille.

« Et puis, cette destruction... atteindra aussi jusqu’à la surface de votre monde. Elle deviendra la clé qui causera une catastrophe sans précédent. Vous voyez, juste comme ça, » déclara-t-elle.

Frappée sur la joue par une goutte de pluie, Riona avait été surprise et avait levé les yeux.

Les pluies qui commençaient à venir s’étaient finalement renforcées en intensité, arrosant le sol avec de l’eau en quantité.

Un vent fort soufflait aussi. Le tonnerre résonnait aussi. De fortes pluies, du vent fort et du tonnerre avaient soudain dansé de façon fulgurante.

La tempête était arrivée.

La surface de la mer de la baie d’Osaka sous ses yeux avait été secouée par des vagues furieuses. C’était une grosse tempête.

Riona se souvient alors même qu’elle était trempée par la pluie. La même chose se produisait dans le monde de la mythologie !

« Cette tempête, c’est la même — que la tempête causée par Zeus de l’autre côté !? » s’écria Riona.

« Vous êtes maligne, fille de la surface. » La chouette l’avait confirmé. « En effet. Les esprits du vent et de la pluie que le grand dieu, le roi du ciel appelait... ces esprits sont aussi arrivés de ce côté en traversant le temps et l’espace. Mais vous pouvez vous sentir soulagé. Ce n’est rien de plus qu’un jeu de dieu, pas de la colère. Ça ne durera pas longtemps... Pas tout de suite pour le moment. »

La chouette qui faisait une sinistre prédiction la regardait fixement.

Et avec ce simple fait, tout le corps de Riona était devenu froid. Non, pas seulement le froid, son corps se transformait en pierre à partir de la taille !

Ce n’était pas seulement son corps, mais même le tissu de ses vêtements et de ses chaussures en cuir !

« Que me faites-vous... ? » s’écria Riona.

« Oh ? Excusez-moi, petite fille. On dirait que votre corps est tourmenté sans que je m’en rende compte. Le pouvoir de mes yeux devient plus fort sous cette forme, on ne peut rien y faire, » déclara la chouette.

La pétrification attaquant Riona s’était déplacée de la taille vers le haut, la zone touchée s’étendait davantage.

En ce moment, elle se transformait en pierre froide jusqu’à ce que cela soit juste en dessous de son cou. À ce rythme, elle ne ferait qu’une statue de pierre. Quand Riona était sur le point de se résoudre à ça.

« Vous deux, attendez une seconde. »

Un tiers s’était soudain interposé entre la chouette et Riona.

C’était un garçon qui était encore jeune, qui semblait être un universitaire. Il protégea Riona qui avait failli se transformer en pierre derrière lui et fixa la chouette du regard.

« Je suis surpris de voir un hibou qui parle. Mais, quelle que soit la situation, je ne peux pas ignorer n’importe qui faisant une chose terrible à une jeune fille, » déclara le jeune homme.

Les cheveux du jeune homme étaient teints d’une couleur vive. Il avait l’air d’être bien élevé, son discours et son attitude étaient aussi amicaux. En d’autres termes, il était criard. Cependant, il avait un regard beau et bien ordonné qui rendait un tel mot inapproprié pour lui. La façon dont il parlait contenait aussi du raffinement.

Le jeune homme s’adressa doucement à la chouette qui, apparemment, était un dieu.

« Je suis Rokuhara Ren. Si ça ne vous dérange pas, pourquoi ne pas avoir un peu de conversation avec moi, » déclara le jeune homme.

« Pourquoi, jeune homme de la surface ? » demanda la chouette.

« Peut-être pouvons-nous devenir amis en faisant cela, » déclara Ren.

Quelle suggestion stupide... ! À l’instant où elle sentit cette exaspération, la conscience de Riona s’évanouissait.

Bien qu’elle soit dans cette situation, elle avait vu que l’épaule droite du jeune homme semblait floue. C’était comme si quelque chose de spirituel hantait cette zone. C’était peut-être une hallucination provoquée par sa transformation en statue de pierre.

Et puis, la chouette avait regardé le jeune homme insouciant pendant un moment avant —

« ... fuh. » La chouette lâcha un rire et s’envola avec les battements de ses ailes.

Elle s’envolait vers le ciel orageux sans même se soucier du vent fort et de la pluie qui se trouvaient dans la zone.

Juste après, la pétrification de Riona avait également été dissipée. Son corps et ses vêtements qui devenaient des pierres étaient redevenus normaux. On l’avait négligée. Et pourtant...

« Ooii ! Tiens-moi compagnie encore un peu ! » déclara le jeune homme.

Le jeune homme avait poursuivi le hibou et courut jusqu’au bord de la mer qui était encore orageux.

Mais une grosse vague déchaînée était descendue à cet instant sur la côte.

« UWAAAAAAAAAAAAAAAAAH !? »

Le jeune homme avait été traîné et avalé dans la mer par le contre-courant de la vague. Riona avait vraiment vu tout ce qui s’était passé pendant ce temps.

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