Chapitre 4 : Des Destins Différents
En un clin d’œil, la pause déjeuner avait été finie, et les cours de l’après-midi avaient alors commencé lorsqu’il s’en était finalement rendu compte. Il était si concentré sur ce qu’il faisait qu’il n’avait pas entendu la cloche sonner.
Arus, sans hâte, arrêta à contrecœur sa lecture et se dirigea vers la salle de classe avec son livre à la main.
Comme il avait pris son temps en marcher lentement, à l’heure où il était arrivé, la classe avait déjà commencé. Même si ce n’était que pour son propre bien, il avait prévu de s’assurer qu’il ne dérangeait personne en entrant.
Sans bruit, il avait ouvert la porte, puis il remarqua un siège vide et alla discrètement s’asseoir dessus. Mais comme il était le seul à entrer dans la pièce à un tel moment, beaucoup de personnes l’avaient remarqué et elles avaient déplacé leur regard vers lui en faisant claquer leur langue en raison du déplaisir.
C’était peut-être parce que la nouvelle de sa querelle avec Tesfia s’était répandue qu’il y avait beaucoup plus de regards durs dirigés vers lui, mais comme toujours, il n’y prêtait pas attention.
Le rang de Tesfia et d’Alice s’était déjà répandu allégrement auprès des étudiants de l’école.
C’était tout à fait normal qu’une telle chose se soit automatiquement produite. Les individus avaient des attentes élevées à l’égard des étudiants de première année qui avaient dès leur entrée un classement surprenant à quatre chiffres. Un fait assez peu fréquent au sein de l’école.
Le fait qu’elles étaient toutes les deux très belles n’avait fait qu’accroître leur popularité grandissante.
Tesfia était noble et belle, avec des yeux déterminés et remplis d’une grande dignité. Elle n’était pas très grande, mais on peut dire que c’était l’un de ses points forts.
Alice avait un visage doux et empli d’affections, mais aussi un corps mince et bien proportionné qui lui donnait le charme d’une adulte.
Avec elles deux côte à côte, ce serait sans doute une scène très agréable pour n’importe quel humain.
Ainsi, il était donc normal pour Arus, qui avait eu des démêlés avec ces deux personnes, que toutes les personnes de la première année soient déjà son ennemi. De plus, sa posture et son attitude pendant les cours n’avaient vraiment pas aidé la situation.
Arus qui essayait de ne pas causer d’ennuis n’avait pas réagi face à tous ces bavardages. Il n’avait aucune tolérance avec d’autres personnes qui considéraient les autres comme la cause de leurs problèmes. Ce ne serait qu’un travail inutile de les rectifier.
Arus ne se préoccupait pas de tous les chuchotements déclarés dans son dos. Cependant, si cela commençait à perturber son propre temps, il devrait faire quelque chose concernant ces trouble-fêtes.
Soudain, une boule de papier froissée était arrivée en volant vers Arus en venant de côté. Naturellement, il l’avait esquivée.
Si c’était quelque chose qui avait été fait sous les ordres de Tesfia, alors il avait prévu de la faire entièrement payer pour ça après les cours, mais Tesfia qui était assise en face de lui n’était pas concernée par ce qui venait de se passer, alors qu’elle était profondément concentrée sur la leçon. Il ne semblait pas non plus qu’elle faisait semblant de ne pas le voir. Son regard était fixé vers l’écran à l’avant de la pièce alors qu’elle copiait frénétiquement ce qui s’y trouvait.
Alice l’avait remarqué, mais n’avait rien pu faire pour l’aider.
Si elle disait la moindre chose ici, cela ne ferait qu’empirer la situation et elle le savait parfaitement. Comme on pouvait s’attendre d’une personne tel qu’Arus, sans même briser sa concentration, il avait réussi à éviter la boule de papier. Ou vous pourriez plutôt dire que c’était même sans s’en rendre compte qu’il avait agi ainsi. Il était constamment soucieux de détecter et d’analyser tout ce qui l’entourait comme s’il était un magicien en plein combat contre des adversaires potentiellement mortelles. Telle était sa vie.
Chaque fois qu’il allait dans le monde extérieur pour une mission, il était extrêmement rare que cela soit une excursion d’une seule journée. Pour pouvoir dormir tout en étant capable de supporter la peur produite par une attaque potentielle de mamonos, il s’était naturellement transformé en quelqu’un qui ne laissait s’échapper aucun son quand il agissait, et il analysait tout en permanence sans que cela se ressente sur son état d’esprit.
Mais actuellement, ces élèves pouvaient être considérés comme des voleurs qui dérobaient le précieux temps d’Arus et cela, il ne le supportait nullement. Il se sentait obligé de les faire payer pour leur outrage.
Arus avait alors ramassé la boule de papier et il l’avait déchirée en plusieurs morceaux. Il avait ensuite fait transiter de son mana à travers les quelques fragments présents dans la paume de sa main.
Imprégner des objets avec du mana était la base des fondements même de la magie, mais beaucoup d’individus avaient échoué la première fois en se fiant trop à leurs sens. Cependant, une fois qu’ils avaient saisi la méthode, il était difficile d’oublier la sensation de savoir comment le faire.
Juste en y pensant d’une manière sommaire, Arus avait fait en sorte que son mana recouvre les papiers. De tels objets pourraient même servir d’arme létale entre les mains d’un mage de haut rang. La sensation d’imprégner des objets de mana pourrait être considérée comme une transformation de l’objet comme devenant une partie de votre propre corps. Les mages pouvaient percevoir toute once de mana que leur corps produisait constamment. C’est pourquoi, grâce à l’entraînement, on pouvait consciemment faire circuler leur mana d’une partie du corps à une autre. Cependant, il était difficile de diriger consciemment le mana à l’extérieur de votre corps sans un entraînement approprié qu’un nombre réduit de magiciens pouvait rapidement faire.
Cela ne pouvait être atteint que par un phénomène, c’est-à-dire la méthode permettant la mise en œuvre d’une reconstitution de la magie, aussi appeler conversion. Le mana qui avait été transféré à l’intérieur de l’objet était vraiment quelque chose de magique, mais ce n’était pas le mana même du magicien, mais un élément légèrement modifié.
Il avait saisi les fragments de papiers légèrement recouverts de mana dans sa main, et sans que personne s’en aperçoive, il avait agité son pouce.
Cela avait fait rebondir les fragments recouverts de mana sur les murs de la salle de classe et avait frappé durement cinq élèves à la tête. À ce moment-là, ils vacillèrent tous un peu lors de l’impact et basculèrent face contre leur bureau en même temps.
C’était semblable à un lance-pois. Il n’avait appliqué qu’un peu de mana dans les bouts de papier pour les rendre un peu plus durs, et cela avait frappé avec précision les élèves au niveau de leur colonne vertébrale accessible au centre de leur cou, ce qui les avait fait s’évanouir. La puissance du tir était semblable à un coup du tranchant de la main appliqué sur le cou. Comme il n’y avait pas de blessures externes et que l’arme utilisée n’était que des bouts de papier, personne n’avait rien remarqué de tout cela.
Alice qui était surprise de ce qui s’était passé avait détourné son regard de lui et elle n’avait pas semblé remarquer que c’était l’œuvre d’Arus alors même qu’elle l’avait regardé pendant tout ce temps.
Après cela, Arus avait réussi à profiter de ses deux derniers cours avant la fin de l’école sans que personne le dérange. Les élèves qui étaient allongés sur leur bureau n’avaient démontré aucun signe de réveil, mais bien sûr, ils étaient encore en vie.
Vers la fin de la classe, ils s’étaient finalement réveillés.
Ils se demandaient pourquoi ils s’étaient endormis en se frottant les yeux alors qu’ils se rendaient compte qu’ils avaient manqué la majeure partie de la leçon. Ils se disaient tous qu’il leur faudrait s’améliorer à partir de maintenant en évitant de reproduire ce genre de bévues.
Cependant, ils n’avaient pas l’intention d’améliorer leur façon d’interagir avec Arus vu qu’ils n’avaient pas compris la véritable raison de leur sommeil.
Après ça, les élèves qui auraient dû rentrer chez eux ou partir pour leur propre entraînement s’étaient rassemblés autour de Tesfia et Alice comme si c’était leur routine quotidienne. Arus avait remarqué que toutes leurs conversations étaient liées à la magie d’après ce qu’il avait entendu.
En classe, Tesfia était l’élève parfaite qui recevrait certainement tous les honneurs. C’est pourquoi elle devait aussi être assez intelligente pour être vue ainsi.
Certes, il y avait aussi des individus qui étaient simplement attirés par ce genre d’individus dans la foule d’étudiants qui butinaient dans leurs environs.
Il était clair qu’il y avait une relation hiérarchique entre eux, car leur classement était plus élevé que celui de tous les spectateurs qui visaient aussi à devenir magiciens. Il serait peut-être exagéré de dire qu’ils essayaient tous de faire de la lèche à Tesfia et Alice, mais tous visaient à élever leur propre rang. Les gens qui voulaient devenir magiciens étaient étroitement concentrés à leur rang, donc ils ne pouvaient pas s’empêcher de vouloir augmenter leur rang à n’importe quel moyen.
Ils n’avaient pas oublié leurs projets d’aujourd’hui qu’il avait après ça.
« Je suis désolée. Nous avons des choses à régler après ça, » Tesfia avait gentiment averti tout le monde qu’elle ne pouvait pas rester.
Et Alice avait agi de la même façon. « Les professeurs nous ont appelés toutes les deux, alors on se verra demain. »
Tesfia regarda Arus. Ses pupilles étaient pleines de force, comme si cela impliquait à Arus de ne pas fuir leur confrontation.
Comme elles avaient utilisé la raison d’avoir été appelées par un enseignant, personne ne les empêcherait de partir.
« Peut-on attendre que vous ayez fini ? » La voix appartenait à une étudiante qui tenait dans ses mains un livre sur les fondements de la magie. Sa petite taille lui donnait un regard adorable et la faisait ressembler à un petit animal, mais cela ne fonctionnerait qu’à l’encontre des élèves de sexe masculin.
Ne pouvait-elle pas simplement demander directement à l’enseignant ? pensait Arus en voyant déjà les membres de la société des mages dans cette foule d’étudiants. Ils voulaient probablement faire connaissance avec de futurs mages prometteurs. Bien sûr, il y avait aussi des gens qui voulaient juste être amis avec ces deux-là.
« Je suis vraiment désolée. Je ne sais pas combien de temps ça va prendre. Cependant, j’ai l’intention de terminer cela le plus rapidement possible, » déclara Tesfia.
Il y avait une remarque sournoise incluse dans son commentaire, mais seuls Arus et Alice l’avaient remarquée à sa juste valeur.
« Je prendrai du temps pour toi après l’école demain, » déclara Tesfia à la fille qui lui avait parlé avant ça.
Tesfia avait ainsi fait un compromis en prenant du temps pour elle demain, rassurant doucement l’élève.
En raison de cette seule phrase, le visage de l’élève s’illumina d’un sourire alors qu’elle lui disait. « Merci ! » alors qu’elle avait un sac dans les mains.
« Alice, allons-y ! » déclara Tesfia.
À côté d’elle, Alice avait l’air agitée alors qu’elle avait lâché un soupir. Elle hocha de la tête face à la déclaration de son amie.
Normalement, il n’était pas possible pour un seul étudiant de réserver la totalité de l’arène de pratique.
C’est pourquoi, même pour Arus, c’était une faveur spéciale. Dans l’arène de pratique spacieuse, il y avait des sièges de spectateurs au deuxième étage, et dans le coin de son œil, Arus pouvait voir la silhouette de la directrice qui essayait de se cacher tout en observant. Cela n’était pas si étrange en soi. Il n’avait rien à dire face à cela, et donc il n’était pas obligé de dire quoi que ce soit en voyant ça.
Même si vous pouviez la considérer comme cachée aux yeux de tous les profanes, Arus savait très bien qu’elle était là. Bref, elle se cachait par considération pour Tesfia et Alice en sachant ce qui allait immanquablement arriver, car elle devait savoir qu’Arus la détecterait immédiatement.
Et encore une chose.
Arus avait également ressenti le regard déjà présent lors de son match d’entraînement. En d’autres termes, la personne était une marionnette de la directrice.
« Penses-tu sérieusement à faire ça ? » murmura-t-il pour lui même.
Il était peut-être indiscutable que la famille Faver détenait un grand pouvoir et une grande influence. Tesfia elle-même détenait un grade qui soutenait cette notion.
Le mana et les compétences en magie ne dépendaient pas de la lignée. Les enfants des mages doués pourraient eux-mêmes ne pas être doués. Et vice versa. Peut-être qu’une certaine partie de talent était héréditaire, mais la plupart des magiciens exceptionnels le devaient à leurs parents qui les avaient élevés dans un environnement adapté à quelqu’un avec un tel talent. Selon les fondations, leur quantité totale de mana serait différente. Plus on avait de talent, plus on pouvait devenir une élite, mais même sans talent ni parents célèbres, on pouvait devenir au même niveau avec les connaissances correctes en tête.
« Je vous ai fait attendre, » déclara Tesfia.
Tesfia avait fini de se changer en vêtements de pratique et s’approchait en tenant un katana dans une main.
Arus avait également fini de se préparer. Cependant, il n’y avait pas vraiment besoin de changer de vêtements. C’était pour lui simplement quelque chose qui se déciderait dans le feu de l’action pendant leur querelle.
Comme pour s’assurer qu’il n’y avait pas de spectateurs, Tesfia et Alice avaient jeté un coup d’œil autour d’eux et avaient eu l’air emplies de doutes.
Tous les principaux acteurs étaient arrivés, alors la directrice devrait déjà avoir verrouillé les entrées.
« C’est un peu inhabituel qu’il n’y ait personne, » déclara Tesfia.
Elle avait laissé ce commentaire se répandre, peut-être parce que l’arène avait toujours été utilisée en tout temps jusqu’à maintenant.
« Quoi qu’il en soit, commençons, » déclara-t-elle.
Comme l’arène n’était pas divisée en différentes sections cette fois-ci, ils pouvaient utiliser toute la zone, et Tesfia imaginait déjà avec un sourire sur son visage la scène d’Arus rampant à ses pieds.
Cependant, son sourire s’était graduellement transformé en un visage plus maussade à mesure qu’elle plissait ses sourcils et que des veines de colère commençaient à se former sur son visage. Le regard de Tesfia était pointé vers Arus.
En particulier, le fascicule tenu dans la main d’Arus.
« Qu’est-ce que tu essaies de faire ? » lui demanda Tesfia.
« Ne fais pas attention à moi, » déclara Arus.
« As-tu l’intention de te moquer de moi jusqu’au bout ? » lui demanda Tesfia avec colère.
Alors que Alice se tenait avant ça entre les deux autres étudiants, elle s’éloigna légèrement de leur chemin.
« Il y a des termes à définir avant de commencer. Si je gagne, n’interfère plus jamais avec moi, » déclara Arus.
« C’est si tu gagnes. Si tu veux, je t’aiderai même à faire tes devoirs, » déclara Tesfia avec dédain.
« Non merci. Et si tu gagnes ? » demanda Arus.
« Je te demanderai bien entendu de t’excuser, » répondit Tesfia.
« D’accord, » déclara Arus.
Il s’était déjà excusé une fois, mais c’était plutôt une question de sincérité.
Grâce à l’activation de la magie d’Alice, une forte sonnerie d’un avertisseur sonore qui signalait le début de leur match avait résonné dans toute l’arène.
— Et en même temps, Tesfia avait dégainé son katana et avait couru vers lui en ligne droite. En la comparant à son camarade de classe qu’il avait affronté plus tôt aujourd’hui au cours de la leçon pratique de combat, il y avait clairement une différence dans la capacité physique.
Arus tenait le fascicule roulé dans sa main droite et il l’avait recouvert de mana.
Il y avait des critères pour mesurer la force d’un magicien. L’un d’entre eux serait leur AAR. En tant qu’arme d’assistance, les AAR étaient très solides, mais sans exception, ils étaient tous fabriqués à partir de matériaux rares. C’était quelque chose avec une conductivité magique hautement élevée. En mélangeant ce matériau avec le noyau d’une arme, vous serez en mesure d’augmenter sa conductivité magique. Et aussi, en écrivant des formules magiques dessus, il serait en mesure de vous aider lorsque vous utilisez des magies difficiles.
Le rouleau de papier d’Arus n’était pas un AAR, mais cela ne signifiait pas qu’il ne pouvait pas faire de la magie avec, mais seulement qu’il était difficile de le faire. Naturellement, comme il n’y avait pas de gravures magiques, il ne serait d’aucune aide lors de l’utilisation de la magie. Même si on l’appelait de la conductivité, il était quand même nécessaire de couvrir votre arme de mana comme il l’avait fait pour son rouleau de papier.
La forme et la solidité du mana qui couvrait l’objet étaient un autre critère pour mesurer les capacités d’une personne.
Cependant, cela ne pouvait être utilisé que comme critère pour mesurer la compétence des personnes jusqu’à 3 chiffres. Les mages à 2 chiffres auraient déjà un contrôle et une exécution parfaits, alors ne parlons même pas des Solitaires.
C’est pourquoi dans ce cas, c’était le moyen parfait pour mesurer la capacité de Tesfia dont le rang était dans les 4 chiffres.
Ils étaient déjà au milieu d’un match.
Le katana de Tesfia était comme il le supposait, une lame de haute qualité. Cependant, son talent n’arrivait pas à suivre la grandeur de sa lame. Actuellement, on pourrait dire qu’il s’agit du gaspillage d’un trésor.
Le mana qui couvrait la lame par rapport aux autres élèves serait considéré à un niveau plus élevé. Même la quantité de mana était grande pour quelqu’un avec un rang à 4 chiffres. Cependant, il était évident que la lame était revêtue de trop de mana, car sa forme était déformée.
La quantité minimale de mana nécessaire pour être un magicien à 2 chiffres n’était pas beaucoup plus grande que ça, mais ce qui importait, c’était l’intensité et l’harmonie du mana. Au contraire, plus le tranchant était réduit par une trop grande quantité de mana, plus l’utilisateur était inexpérimenté. Et pour ne pas le gaspiller, on moulait finement leur mana autour de leur lame.
Dans le cas de Tesfia, elle était plus susceptible en raison de son usage grossier de mana qu’elle allait frapper quelqu’un comme si elle utilisait une arme contondante plutôt que de trancher avec une lame.
La lame si misérablement entourée de mana ne serait d’aucune utilité dans le monde extérieur. Même s’il s’agissait d’un AAR si précieux, la personne mourait contre n’importe quel mamono.
« Haaaaaaaaaaa !! »
Arus, sans même essayer d’esquiver, avait attendu la lame qui avait basculé sur lui.
Alors qu’une expression suffisante apparaissait sur le visage de Tesfia — .
« ― ! ! »
Tesfia avait été surprise lorsque sa lame avait été arrêtée alors qu’elle avait frappé à pleine puissance son adversaire. Alice, qui se tenait à une bonne distance, avait eu la même réaction.
Son épée aiguisée avait été arrêtée par un simple fascicule. Et en plus de cela, il n’y avait pas une seule égratignure sur le papier.
Arus avait attendu que Tesfia revienne à la raison.
Il n’avait pas d’autre choix que de délivrer la rétribution divine à Tesfia qui avait traité avec négligence ses documents précieux et de la plus haute importance. Pour cette raison, un dépliant scolaire convenait parfaitement à l’emploi.
Tandis que Tesfia retrouvait ses sens après le choc subit, elle avait rapidement sauté en arrière et avait acquis une certaine distance.
« C’est impossible !! Ça ne peut pas être du papier ordinaire ! » déclara Tesfia.
« Pas du tout... c’est juste du papier. Tu dois aussi en avoir reçu un, c’est-à-dire un dépliant scolaire tout à fait normal, » déclara Arus.
« ― ! ! »
Arus avait ouvert le fascicule et lui avait montré le contenu. Sur le devant se trouvait une photo du bâtiment de l’école.
« C’est un mensonge ! Il n’y a aucune chance qu’un bout de papier puisse résister à mon attaque, » s’écria Tesfia.
« Est-ce que je ne viens pas à l’instant de bloquer ton attaque ? » lui demanda Arus.
Alors que son tempérament bouillonnait, elle serra sa lame plus fermement.
« Impossible ! » cria Tesfia.
Peu importe la quantité de mana que vous couvrez de papier ordinaire, il y avait une limite à sa durabilité, et il perdrait à tous les coups en matière de puissance contre la lame émoussée de Tesfia. Ce serait le cas pour n’importe quel mage normal que vous pourriez trouver en ce monde.
Il serait presque impossible d’imprégner de mana du papier qui n’était même pas un AAR. Ce genre de technique aberrante lui avait valu une place en tant que Magicien Solitaire.
Immédiatement après ça, Tesfia avait levé son arme et était venue à la charge pour la deuxième fois.
Cependant, peu importe combien de fois Tesfia avait frappé avec sa lame, Arus s’était défendu contre toutes ses attaques qu’avec son misérable bout de papier.
Elle avait ensuite soulevé sa lame une nouvelle fois.
« ... »
Tesfia qui essayait de faire d’amples frappes en plein dans un combat rapproché était pleine d’ouvertures.
Arus n’était pas assez patient pour continuer à arrêter ses coups.
« ― ! »
Le fascicule d’Arus avait magnifiquement pris contact avec le visage de Tesfia. Un cri s’était fait entendre dans les airs emplis de tension et cela avait résonné dans tout le stade.
La frappe n’était vraiment pas ce qu’on attendrait de voir si l’objet en cause était fait de papier qui serait utilisé en tant que simple arme contondante.
Tesfia avait été projetée dans l’air sur une bonne partie de l’arène et elle s’était écrasée sur le sol en tombant sans force. Ses cheveux roux ébouriffés étaient éparpillés sur tout le sol.
« FIA !! » Alice avait instinctivement appelé Tesfia qui avait roulé plusieurs fois avant de s’arrêter définitivement.
Ce n’était pas une frappe avec la force du papier. La puissance du coup qui avait emporté Tesfia pourrait être comparable à une attaque produite par un véritable mamono.
Alice, en tant que seule spectatrice dans cette arène, s’était rendu compte que l’attaque n’était pas due à la magie. Il n’y avait pas de chant et aucune trace d’un flux de mana tout autour de l’adversaire de Tesfia ou de son arme.
Ce n’était que grâce à la force produite par une brochure enroulée que cette attaque avait pu envoyer une personne faire un vol plané.
Il se sentait coupable d’avoir frappé le visage d’une femme, mais l’arène de pratique convertirait tous les dommages physiques en dommages mentaux, ne laissant aucune blessure ou séquelle. Et plus que tout, il n’y avait aucune différence entre les hommes et les femmes qui visaient à devenir des magiciens. Il ne serait pas facile pour quelqu’un qui aspirait à devenir magicien, même s’il s’agissait d’une femme. Le sexe n’avait aucune importance dans le monde de la magie, surtout lorsqu’on était face à un mamono qui dévorait les deux genres avec autant d’entrain.
Merci pour le chap ^^
Merci pour le chapitre !
Il faut se renseigner sur qui on veut se battre avant de se lancé à l’aveuglette 🙂
Merci pour le chapitre.