Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku LN – Tome 8 – Chapitre 46 – Partie 1

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Chapitre 46 : Des dizaines de milliers d’otages

Partie 1

Le premier jour de la fête du campus avait été un véritable succès, avec un nombre record de visiteurs, hommes et femmes de tous âges.

Les terrains du campus étaient normalement trop vastes pour que l’Institut puisse les utiliser efficacement, mais ce n’était pas le cas aujourd’hui. Cependant, plus le succès est grand, plus la sécurité se fissure. Et à présent, l’événement était d’une telle ampleur qu’il était impossible de surveiller partout.

Avec l’incident de Godma Barhong survenu plus tôt dans l’année et l’augmentation du nombre de visiteurs des autres nations, l’armée avait affecté plus de magiciens à la sécurité du festival du campus que jamais auparavant. Ils protégeaient le périmètre extérieur et se mêlaient à la foule. Heureusement, il n’y avait que quelques endroits très populaires, et les endroits qui n’étaient pas utilisés pour le festival étaient bouclés et interdits d’accès.

Cela dit, les zones situées à l’extérieur des bâtiments étaient bondées, ce qui signifie qu’il était possible que des enfants soient séparés de leurs parents par le flot de personnes. De nombreuses personnes étaient tombées dans la foule et s’étaient blessées, si bien qu’un grand nombre d’entre elles s’étaient rendues à l’infirmerie.

Au milieu du bruit et de l’ambiance festive, elle s’était intégrée comme une évidence.

Il s’agissait d’une personne vêtue d’une grande robe couvrant tout son corps. Compte tenu de la façon dont le climat était artificiellement contrôlé dans le domaine humain, il serait exagéré de dire qu’il s’agissait d’une simple couche épaisse de vêtements.

La grande robe était portée par une jeune fille qui profitait de sa petite taille pour se faufiler dans la foule. Si elle était perdue, personne ne semblait la chercher.

Elle finit par prendre de la vitesse après avoir quitté la zone principale et s’être engagée dans un chemin secondaire. Elle avait même franchi une corde interdisant l’accès au reste de l’Institut, trottinant vers une zone moins agitée du terrain. En peu de temps, l’agitation du festival n’était plus qu’un lointain écho, et le bâtiment principal était si loin qu’on ne voyait plus que le haut de son toit.

« Je ne pensais pas que ce serait si facile. J’imagine qu’ils m’ont menée en bateau, ou plutôt qu’ils m’ont piégée. Je n’aurais jamais dû écouter le baratin des morts », cracha la jeune fille d’un ton plaintif, alors qu’elle s’arrêtait dans un bosquet.

« Jeune fille, vous n’avez pas le droit d’entrer ici », dit une voix de femme aimable à la jeune fille.

À cet instant, la jeune fille fit claquer sa langue et se retourna pour faire face au propriétaire de la voix. Elle arborait maintenant une expression timide et impuissante digne d’une enfant de son âge. « Je suis désolée, je me suis perdue », dit-elle d’un ton mignon.

Lorsqu’elle entendit cette voix, la jeune femme élancée qui l’interpellait afficha un doux sourire. Elle avait des cheveux dorés et sa frange cachait l’un de ses yeux.

Elle avait l’air agréable, mais dès que la jeune fille vit les yeux de la jeune femme, son regard s’aiguisa. Son expression devint sévère, comme si elle trouvait tout cela stupide, et abandonna immédiatement son numéro de jeune fille. « Je ne pensais pas qu’il y aurait de la sécurité ici… mais maintenant je comprends. Tu es une magicienne d’Alpha, et plutôt compétente. »

Pendant ce temps, la jeune femme abandonnait également son attitude gentille et lançait un regard noir à la jeune fille. « Je suis une ancienne magicienne, mais vous n’avez pas tort. Je doute que vous ignoriez que cet endroit est sous le contrôle direct de l’armée. »

« Cela n’a pas d’importance pour moi. »

« Je vous ai à l’œil depuis que vous êtes dans la zone principale, car votre attitude était très suspecte. Je ne sais pas qui vous êtes, mais je ne vous laisserai pas faire ce que vous voulez. »

La jeune fille, Élise, plissa les yeux de surprise pendant un instant, avant de secouer légèrement sa robe en observant son adversaire. Si elle connaissait son identité, elle n’aurait pas ce genre d’attitude. Comme la jeune femme n’appelait pas de renforts tout de suite, on ne pouvait pas non plus penser qu’elle faisait semblant de ne pas savoir qui était Élise.

Je vois. Donc l’information sur moi n’a pas atteint les échelons inférieurs de la sécurité, ou ils n’ont pas été prévenus. Quoi qu’il en soit, c’est pratique pour moi.

Élise était une criminelle de premier ordre recherchée, mais les informations détaillées la concernant n’étaient pas très répandues. Même après une série d’événements, dont un combat contre Jean Rumbulls dans l’ombre de l’incident de Balmes, il semblerait que la situation soit restée inchangée. Peut-être ne voulaient-ils pas laisser filtrer des informations par inadvertance et voir des personnes sans talent s’attaquer à elle — et finir par mourir — ou peut-être ne voulaient-ils pas diffuser des informations sur Élise et son apparence, de peur qu’elle ne retombe dans la clandestinité.

En tout cas, il semblerait que la femme disait la vérité, et elle n’était même pas militaire d’active. « Tu croyais que ça allait me faire reculer ? Le monde n’est pas si simple », cracha Élise en se concentrant sur les bruits qu’elle entendait autour d’elle. « Si on se bat sérieusement ici, combien de personnes vont mourir ? » Un sourire grossier, indigne de son physique, se dessina sur son visage.

« Je ne connais pas les détails, mais il semble que vous ne soyez pas aussi jeune que vous en avez l’air. Mais vous ne ferez rien dans cet institut, donc la réponse est zéro ! » cria la jeune femme, réduisant la distance qui la séparait d’Élise d’un seul pas, secouant les cheveux de son visage.

Elle pivota sur une jambe et donna un coup de pied diagonal vers le bas avec suffisamment de force pour couper le corps d’Élise en deux.

Élise esquiva le coup de pied en baissant la tête et en faisant un demi-pas en avant, tendant sa main droite vers le visage de la jeune femme.

Cependant, sa ligne de mire fut envoyée dans une autre direction alors que la jeune femme reconnaissait le danger imminent et se détournait, sa jambe revenant pour un autre coup. « Une préparation en deux temps, hein. » Élise attrapa la jambe avec sa main gauche.

Un éclair de surprise apparut sur le visage de son adversaire, et Élise ne le manqua pas. Comme on pouvait s’y attendre, elle ne savait pas contre qui elle se battait. Au moins, elle devait prendre Élise pour un voyou utilisant la magie à mauvais escient.

La jeune femme était expérimentée, mais son attaque de tout à l’heure était simplement physique. Si elle avait connu Élise, elle aurait mis le paquet dès le départ, et cela n’aurait toujours pas suffi. Lorsqu’elle se rendit compte que son attaque avait été reconnue et que la main droite d’Élise s’approchait à nouveau d’elle, elle tourna sur sa jambe pivotante pour plier son corps hors de danger.

Mais lorsqu’elle le fit, la petite main d’Élise exerça une pression incroyable sur la jambe de la jeune femme. Il s’agissait d’un simple concours de force, et une fois qu’Élise eut lâché la jambe de la jeune femme, celle-ci sauta loin en arrière.

Pendant ce temps, l’atmosphère calme d’Élise disparut. « Tu ne me surveillais pas, n’est-ce pas ? »

La jeune femme, en train de prendre de la distance avec elle, ne pouvait pas savoir à qui Élise s’adressait. Elle ne s’en rendit compte que lorsqu’elle atterrit et entendit une voix derrière elle.

« C’est une femme morte. »

« — !! Un autre… un… » La jeune femme sentit un lourd impact à l’arrière de sa nuque, et dans l’instant qui suivit, elle perdit connaissance, tombant en avant.

« Ne l’achève pas », dit Élise à voix basse. « Ce sera pénible plus tard. »

« Je le sais, Mme Élise. Moi non plus, je ne m’énerverais pas si on me traitait comme une morte. Mais cela mis à part, je suis surpris que vous soyez vraiment venue ici. C’est inhabituel pour quelqu’un d’aussi prudent que vous. »

Élise resta sur ses gardes, regardant fixement en direction du personnage qui parlait lentement et qui était étrangement insouciant, avant de dire sans ambages : « Je ne suis pas devenue assez sénile pour écouter tes conneries. De plus, je n’ai pas le temps pour ça. Je suis seulement venue ici pour confirmer à quel point il est une menace pour Kurama. Mais je crois que je me suis trop fait remarquer. »

« Bon, je vais m’arrêter là. » La silhouette sortit enfin du bosquet, arborant un sourire, et Élise lui fit correctement face.

Contrairement à ce qu’elle avait dit, cette connerie n’était pas complètement étrangère à sa personne. Au moins, elle pouvait profiter des divagations d’un mort si cela lui donnait l’occasion de faire table rase de son passé plongé dans l’obscurité.

Il y avait des regrets persistants… et même aujourd’hui, les événements intimement liés de son passé restaient comme une marque ineffaçable au plus profond de son cœur. Par conséquent, le simple fait d’entendre le nom d’Alpha suffisait à faire naître en elle un profond dégoût et une aversion éternelle.

C’est peut-être pour cela qu’elle avait mis les pieds dans ce pays où vivait le numéro un mondial.

Cependant, Élise décide d’insister. « N’oublie pas que tu serais toujours à l’extérieur en train de supplier pour ta vie si je n’avais pas été là. Je ne pardonne pas à ceux qui tournent leurs crocs vers moi, quelles que soient les circonstances, et je les achève toujours. Et je te ferai payer le fait de ne pas avoir achevé le numéro 3 du classement. »

« Oui, je ne vais pas oublier. C’est pourquoi j’expose mon vrai corps comme ça. »

Vu la façon dont elle parlait, il était difficile de dire si elle était sincère ou si elle se moquait d’Élise. Après tout, elle n’avait plus rien à voir avec ce qu’elle était avant. Il était donc normal qu’Élise sente que quelque chose n’allait pas.

« Eh bien, ce n’est pas grave. Je ne sais pas pourquoi tu en parles, mais je suis sûre que tu ne verras pas d’inconvénient à ce que je te tue », dit Élise d’un ton sarcastique, tournant le dos à Dakia Agnois comme pour signifier que leur conversation était terminée.

Dakia se comportait avec innocence et sans retenue, comme si elle n’était qu’une invitée parmi d’autres à la fête du campus. Son attitude dérangeait Élise plus que d’habitude cette fois-ci. Elle ne voulait pas l’admettre, mais il était possible qu’elle ait ce qu’Élise voulait… la liberté. C’est pour cela qu’Élise l’avait dit avec malice, en essayant de la décourager. Pourtant —

« Oui, si possible. S’il vous plaît, faites-le. » Même cette phrase de Dakia semblait nonchalante.

Élise fit claquer sa langue. Elle avait l’impression que sa réprimande verbale avait été complètement esquivée. Elle ne pensait pas que Dakia croyait sérieusement qu’elle la tuerait. C’était une femme difficile à cerner. Mais cela mettait aussi en doute le fait qu’il s’agisse ou non de son vrai corps.

Dakia, sans se préoccuper du conflit intérieur d’Élise, disparut dans le bosquet.

Lorsqu’elle était dans cet état, Élise n’arrivait pas à la cerner. D’un air indigné, elle lança un regard à Dakia qui s’effaçait au loin.

Mais l’instant d’après, elle l’oublia complètement et rabattit sa capuche sur ses yeux. Les intentions de Dakia n’avaient plus d’importance. Elle n’avait qu’à faire ce pour quoi elle était venue ici.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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