Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku LN – Tome 6 – Chapitre 35 – Partie 7

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Chapitre 35 : Le chaos dans le monde extérieur

Partie 7

La discussion se déroulait en partant du principe que le Dévoreur serait éliminé. Cela avait blessé la fierté de Gagareed et lui avait causé un certain ressentiment.

Il était conscient que sa nation n’était pas puissante comparée aux autres. Mais même ainsi, Balmes avait envoyé des centaines de magiciens et ils n’avaient pas pu gagner, et il luttait pour retenir un rire méprisant envers Alpha qui pensait qu’une douzaine suffirait. En raison de sa position actuelle, il restait silencieux, mais à l’intérieur de lui, il disait : « Essaie si tu peux. Ma carrière militaire remonte à loin, et je comprends que les magiciens à un chiffre sont dans une ligue à part. Mais même dans ce cas, seulement deux ne vont pas avoir l’avantage de plusieurs centaines.

Certes, Balmes n’avait pas de Single dont ils pouvaient être fiers. Mais leurs autres magiciens n’étaient pas si faibles qu’il faille les prendre à la légère. Au contraire, il était convaincu que leurs Doubles et moins étaient de la même qualité que n’importe quelle autre nation.

Gagareed se garda bien de montrer son froncement de sourcils, observant la situation, mais il fut surpris lorsque Vizaist aborda un nouveau sujet. Et il afficha une expression quelque peu amère, car il voyait clairement où Vizaist voulait en venir. Il se résigna donc, se rendant compte qu’il ne pourra pas arranger les choses. “En effet, j’ai demandé l’aide de Kurama.”

« … ! ! Espèce d’idiot ! » cracha Alus.

« — ! Je n’avais pas le choix. D’ailleurs, la demande peut être immédiatement rappelée. C’est le genre d’accord auquel nous sommes arrivés. Kurama est censé nous contacter une fois l’élimination terminée, il est donc encore temps de l’annuler. »

« C’est pourquoi je vous traite d’idiot. C’est une organisation criminelle qui peut s’attaquer à des nations. Il n’y a aucune chance qu’ils renoncent à une chance de montrer leur existence à un niveau international et d’obtenir leur récompense. Je doute qu’ils fassent marche arrière avec seulement des frais d’annulation exorbitants. »

Vizaist avait hoché la tête aux paroles d’Alus. « Je ne pense pas. Nous garderons les yeux ouverts pour éviter qu’ils ne se mettent en travers du chemin d’Alus. Ils sont bien trop gros pour qu’on s’en débarrasse comme d’une bagatelle. Il n’y a rien que nous puissions faire ici, mais Berwick devrait y travailler. »

« Comme vous l’avez probablement compris, je ne pourrai pas me concentrer sur le Dévoreur s’ils interfèrent », avait prévenu Alus.

« Je le sais. Dites, Seigneur Gagareed… si Kurama ne se retire pas et commence à se déchaîner, à tout gâcher, je ne pourrai pas vous couvrir, » dit Vizaist.

Se rendant peut-être enfin compte de sa gaffe, l’expression de Gagareed devint encore plus amère et il hocha la tête en signe de résignation. Avant qu’il ne s’en rende compte, son supposé soutien destiné à le maintenir en vie s’était transformé en une lame tranchante menaçant de le décapiter, car tout se retournait contre lui.

« Oui, je doute que nous puissions partir tout de suite avec ça. Préparez des chambres pour nous. » Alus avait déjà renoncé à montrer le moindre signe de respect pour l’ancien gouverneur général. Kurama, c’est… Dire qu’une organisation criminelle se fait passer pour des mercenaires. Mais ils sont vraiment un casse-tête dans des moments comme celui-ci. C’est ce qui arrive quand on ne les écrase pas bien avant ça.

La situation n’allait pas s’améliorer si Alus faisait claquer sa langue. Même s’il le savait, c’était un sérieux problème. Les dirigeants de Kurama étaient assez insaisissables. Non seulement l’emplacement de leur cachette était inconnu, mais ils utilisaient généralement des hooligans et des criminels comme façades afin de laisser le moins de traces possible derrière eux.

De plus, ses membres étaient tous des criminels magiques de première classe, chacun d’entre eux possédant une force considérable, et ils avaient également tendance à s’associer à diverses figures centrales de chaque nation. La demande imprudente de Gagareed était également le résultat de leurs connexions louches.

Cela dit, il y avait une raison pour laquelle Kurama était autorisé à se déplacer librement. C’est parce que ceux qui étaient assez forts pour les affronter se trouvaient dans le Monde Extérieur. Même Alus n’avait été capable d’éliminer qu’un seul de leurs cadres au retour d’une mission. Il avait tiré la sonnette d’alarme à l’époque, mais les nations avaient mis du temps à agir. À cause de ce retard, la seule chose que l’on savait sur certains des dirigeants était leur nom.

Alus se retrouva avec un autre motif d’inquiétude, mais il devra compter sur Berwick et Vizaist.

C’est alors que Vizaist prit la parole. « Je vais vous envoyer un de mes subordonnés, Seigneur Gagareed. »

« … je comprends. » Il était facile de comprendre qu’ils voulaient le surveiller, pensa Gagareed. Il était un criminel maintenant, après tout.

Alus s’était incliné devant Vizaist et avait quitté la pièce en disant : « Alors, à demain matin. »

Quand il était sorti, les autres n’étaient plus là. Seul le capitaine des sentinelles qui l’avait escorté était resté, aussi immobile qu’une statue. « J’ai fait déplacer les autres dans un autre endroit pour qu’ils soient en attente. Ils resteraient ici, après tout. »

« Merci. »

Quand Alus l’avait honnêtement remercié, le capitaine avait baissé la tête en disant : « C’est un honneur. »

Alus avait été guidé vers une salle de réunion utilisée par les magiciens. La pièce était équipée d’une table massive, d’un écran d’affichage, et il y avait même des boissons et des collations qui avaient été préparées.

« Nous n’avons pas de magiciens qui utiliseront cette salle, alors n’hésitez pas à l’utiliser comme bon vous semble. Une fois vos chambres préparées, je viendrai vous chercher. »

Une tristesse semblait entourer le capitaine lorsqu’il était parti, car il avait signalé avec désinvolture qu’ils n’avaient plus assez de magiciens pour utiliser la salle.

La porte s’était refermée, et une fois que Rinne avait confirmé que personne n’écoutait, Alus avait raconté à l’équipe ce qu’il avait entendu.

« Désolé, Lettie. J’aimerais que tu concentres tes critères de sélection un peu plus sur leurs capacités de combat. Nous avons d’autres problèmes sur les bras. »

« Sire Alus, dans ce cas, permettez-moi de vous accompagner, » Sajik, la montagne faite homme. D’après ce qu’il avait entendu, il n’avait pas été sélectionné.

« Qu’en dis-tu, Lettie ? »

« Je pense que c’est bien, mais se battre est la seule chose que ce vieil homme peut faire, » dit-elle, et quelques rires fusent dans la pièce.

Sajik n’était pas si vieux que ça, mais les autres avaient pris l’habitude de l’appeler « le vieux » parce qu’il avait l’air plus vieux qu’il ne l’était. La cicatrice sur sa joue était une autre raison. « Qu’est-ce que vous dites ? Mon nez peut même capter la puanteur des Mamonos. »

« Oh, alors vous pouvez aussi détecter ? » dit Alus, comme s’il était impressionné, mais il n’était pas vraiment intéressé. Ils avaient Rinne pour la détection avec eux, donc tout ce dont il avait besoin de la part de tout membre supplémentaire de l’escouade était une simple puissance. Il n’y avait rien de mal à avoir un talent, mais tant qu’ils pouvaient se battre, ça allait.

« Bon sang, tu te ridiculises encore, n’est-ce pas ? » se lamenta Lettie.

Un autre membre avait pris la parole en signe d’exaspération. « Sire Alus, ne le prenez pas au sérieux. La seule chose qu’il peut sentir, c’est la merde de mamono. »

À ce moment-là, quelques membres avaient éclaté de rire. En général, les mamonos n’avaient pas besoin de nourriture, donc ce qu’ils excrètent à la place était des restes d’os ou des morceaux de viande provenant de proies dont ils avaient absorbé le mana.

L’équipe avait pris l’habitude d’appeler cela « la merde », mais Alus, qui n’avait aucun moyen de le savoir, se contentait de regarder, abasourdi.

Avec une expression presque lassée, le membre qui avait pris la parole — Mujir — avait continué à expliquer, « Son nez est plus sensible que les autres, et quand il a essayé, il a réussi à trouver leur merde. Il est assez fier de son nez, même s’il ne répond qu’à la merde, même si un mamono est juste en face de lui. »

« Hé, ne le dis pas comme ça, » protesta Sajik. « Ça finit par nous trouver des Mamonos, n’est-ce pas ? »

« C’est une magie rare. Utilise-t-elle la nature du changement dans le mana lui-même, ou fonctionne-t-elle selon un autre principe ? » demanda Alus.

« Oh non, c’est plutôt un odorat sauvage. Comme un mâle qui cherche une femelle. »

« Hé ! Mujir, si tu continues à dire des conneries à ce sujet, mon joli nez va s’enflammer. »

« Je parie qu’il aura une puissance de feu étonnante s’il utilise de la merde comme carburant, » répondit Mujir.

Sajik s’était levé pendant que Mujir retroussait ses manches.

D’autres rires c’étaient entendre dans la pièce, l’atmosphère devenant celle d’un bar bruyant. Certains les encourageaient même.

Lettie s’était frotté le front et elle avait soupiré en disant : « Ils recommencent… »

On dirait que ça arrive tout le temps, pensa Alus, haussant les épaules en pensant aux bons amis qu’ils devaient être. Puis il prit la parole pour calmer le jeu. « Si ce n’était qu’une blague, alors laissez tomber, Sajik. Je veux bien que vous me suiviez, mais si vous ne vous concentrez que sur la merde, je vous laisse derrière. »

« Pas vous aussi…, » dit Sajik d’un ton faible, en baissant la tête. Les autres membres de l’équipe lui tapotèrent les épaules.

« Bon, je n’ai toujours pas expliqué pourquoi nous retardons notre départ. Nous n’avons pas de temps à perdre, mais selon le Seigneur Vizaist, les Mamonos ne bougent toujours pas. »

L’atmosphère de la pièce avait complètement changé alors qu’Alus avait un air sérieux sur le visage. « Il semble que le gouverneur général de cette nation soit lui aussi complètement incompétent, puisqu’il a demandé de l’aide à Kurama. Apparemment, il les a vraiment crus quand ils ont dit qu’il pouvait rappeler sa demande à tout moment. »

Lettie demnda. « Alors pourquoi ne pas les capturer pendant que nous y sommes ? »

« Non, nous n’aurons pas le temps pour ça. Je ne déteste pas l’idée de se concentrer sur les criminels et d’écraser les arrière-pensées de ce gouverneur général, mais tu renoncerais à ta chance de te faire un nom et je perdrais ma récompense. Nous allons donc donner la priorité à l’élimination et espérer que Kurama n’interviendra pas. » Même si cette bataille pourrait déterminer le sort de l’humanité, Alus était plutôt insouciant dans ses propos.

C’est alors que Mujir avait mis sa main sur son menton et avait posé la question que tout le monde se posait. « Et s’ils décident de se mêler de nos affaires ? »

« Nous allons éviter le conflit direct et les garder sous contrôle. Si nous avons les mains libres après avoir éliminé la cible, nous pourrons nous occuper d’eux, mais ils ne seront pas assez stupides pour attendre que ça arrive. »

« Tu dis ça, mais c’est juste un problème après l’autre, » Lettie soupira.

« Tu peux te plaindre autant que tu le voudras après. Nous avons le Seigneur Vizaist qui travaille dessus, donc nous devons juste accomplir notre propre mission. Je veux bien leur envoyer quelques attaques si nous les découvrons, mais évitons tout combat. »

Considérant que les cadres de Kurama étaient équivalents à des Singles, ils pourraient finir par piquer un nid de frelons, rendant la situation encore pire. D’un autre côté, il était difficile d’imaginer que Kurama puisse abuser de l’hospitalité des élites de toutes les nations réunies à proximité, mais ils ne perdraient rien à rester vigilants.

« Et le ravitaillement ? » demanda un membre de l’équipe. « Devrions-nous aussi préparer l’équipement pour la retraite ? »

« Non, c’est bon. Apportez le strict minimum d’équipement, je vous veux aussi léger que possible. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de petits avortons cette fois-ci, alors laissez derrière vous tout équipement servant à cacher des traces. Prenez juste ce dont vous avez besoin pour vous protéger. S’il n’y a pas d’autres questions, nous partons au moment où le soleil se lève. »

« Oui, Monsieur ! » Les membres de l’escouade s’étaient levés et avaient salué à l’unisson.

C’était tout pour aujourd’hui, pensa Alus. Il avait finalement expiré et s’était souvenu du tournoi. Il devrait se terminer à peu près maintenant. Il avait laissé les choses à Loki et Felinella, donc il n’avait pas à s’inquiéter, mais il avait quitté Alpha en premier lieu pour participer au tournoi.

L’image du sourire séduisant de Cicelnia lui revint en mémoire, ce qui lui fit ressentir un léger ressentiment. Ce ne serait pas intéressant d’en rester là, se dit-il, regrettant de ne pas avoir exigé une plus grosse récompense quand il en avait eu l’occasion.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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