Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku LN – Tome 6 – Chapitre 35 – Partie 4

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Chapitre 35 : Le chaos dans le monde extérieur

Partie 4

En fin de compte, le taux de mortalité était pratiquement de cent pour cent. Elle était l’une des rares chanceuses. Après avoir été récupérée par les militaires une fois leurs recherches terminées, Cicelnia l’avait prise dans ses grâces sur un coup de tête.

Et comme Alus l’avait dit — la mauvaise réputation était restée. Elle avait un passé sombre, comme avec les tabous, donc peu de gens la traiteraient équitablement.

« Donc, dans ce sens, il serait préférable de coopérer avec mes recherches plutôt que de se fier à un livre louche, Mme Rinne. Il est très probable qu’une découverte aboutisse à un nouveau développement, » déclara Alus avec une expression insouciante.

Rinne avait souri ironiquement face à sa déclaration sournoise.

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Un solide rempart avait été construit autour du quartier général militaire de Balmes, et certains des murs se trouvaient justes à l’extérieur de la barrière de Babel.

Au sommet du mur de vingt mètres se trouvaient des sentinelles qui surveillaient prudemment l’extérieur.

Il existait des dispositifs permettant de détecter les Mamonos de haut rang, mais la sécurité était renforcée autour de cette position stratégique. Presque tous les magiciens de haut rang étant partis pour le Monde Extérieur sans revenir, la sécurité était devenue encore plus stricte.

Ceux liés à l’armée avaient cessé de penser à leur force militaire restante, comme pour échapper à la réalité. Avec un peu de chance, ils seraient capables de faire quelque chose si un mamono de classe A se montrait. Ou peut-être un classe B… Ce genre de pensée négative se répandait clairement dans le quartier général. Même si les appareils détectaient un mamono de classe supérieure, il n’y avait plus personne à envoyer pour l’éliminer.

Bien sûr, ceux qui se disaient magiciens ne pouvaient pas se contenter de regarder de loin.

« J’espère que Sire Duncal, ou même Lady Gileada, reviendra, » murmura solennellement l’une des sentinelles.

Aucune des autres sentinelles ne répondit, les mots se fondant douloureusement dans l’atmosphère pesante qui planait sur elles. Ce genre de déclaration avait été dit tous les jours ces derniers temps, sans que plus personne ne réponde sérieusement.

La plupart des gens avaient de la famille à l’intérieur de la barrière, c’est pourquoi ils ressentaient un fort sentiment de devoir devenir le bouclier qui les protégeait. Par conséquent, ils étaient prêts à sacrifier leur vie si nécessaire. Si cet acte permettait de protéger leurs proches, ils en seraient fiers, même s’ils avaient des regrets. Mais il n’y avait aucune garantie qu’ils seraient capables de protéger quelqu’un même s’ils mouraient maintenant.

« Cela fait déjà si longtemps que nous avons perdu le contact avec la force d’extermination… » Soudain, une réponse inattendue était venue d’une des autres sentinelles… peut-être juste sur un coup de tête.

« Ce n’est pas grave. Je me parlais à moi-même. » Le premier homme à parler avait levé la main pour arrêter l’autre. Il n’y avait pas beaucoup de dignité dans son comportement, mais on ne pouvait rien y faire. Il avait juste été une sentinelle normale, pas quelqu’un qui commandait des magiciens. En fait, il avait été l’un des sous-fifres chargés de tuer les Mamonos faibles se trouvant proches des murs.

Les capitaines avaient été emmenés dans la force d’extermination, il ne restait qu’eux. Alors qu’il tâtonnait en essayant d’imiter les capitaines, il se sentait mal. Mais lorsque ce capitaine remplaçant des sentinelles avait réalisé qu’il se plaignait devant les autres, il s’était empressé de se taire.

En voyant comment les camarades avec lesquels il se battait côte à côte avaient été complètement changés, il ne pouvait rien y faire. Si ce n’était qu’un changement de camarades, il aurait pu continuer à s’encourager. Mais vu le peu qu’il restait, un sentiment d’impuissance l’envahissait naturellement. Et cela le conduisait inévitablement à penser à être laissé derrière, ce qui le faisait se sentir encore plus impuissant, et cela continuait dans une spirale négative.

Il avait même l’impression que l’AWR qu’il utilisait depuis des années n’était pas fiable. En regardant autour de lui, il y en avait qui n’avaient même pas leur AWR. Le moral était au plus bas.

« Capitaine, pourquoi le gouverneur général Gagareed ne demande-t-il pas l’aide des autres nations ? Des rumeurs disent qu’il ne répond même pas aux demandes d’information des autres nations. »

« Comment le saurais-je, » dit le capitaine des sentinelles. « Notre travail consiste à nous taire et à suivre les ordres. Mais j’ai entendu dire que le gouverneur général est très conservateur. Il doit donc y avoir une bonne raison pour qu’il prenne des mesures aussi radicales. Il a peut-être décidé que les renforts ne seraient pas nécessaires pour le moment, » dit-il à son jeune subordonné, mais intérieurement, il maudissait les hauts gradés de ne pas avoir déjà appelé des renforts.

Le capitaine s’était porté volontaire pour faire la vigie depuis la nuit dernière, il n’y avait donc aucune énergie dans sa voix, et il s’était frotté les yeux d’innombrables fois.

C’est alors que cinq de ses subordonnés qui faisaient également le guet s’approchèrent de lui. « Capitaine, il est temps de faire la relève. »

« Enfin. J’ai hâte de rentrer à la maison et de dormir un peu. Je dois encore faire le guet le soir. Veillez aussi à vous reposer. Je ne veux pas que vous négligiez des Mamonos parce que vous êtes trop fatigués pour vous concentrer », dit-il en se préparant à descendre les escaliers et à marcher jusqu’au quartier général de l’armée.

Les autres sentinelles n’avaient pas pu retenir leurs bâillements et leurs bouches s’étaient ouvertes en grand. Mais le capitaine des sentinelles n’avait pas envie de les gronder. S’il avait été à leur place, il aurait fait de même.

On leur avait attribué quelques chambres dans des logements à l’écart de la base pour se reposer. Et donc ils étaient sortis par le rez-de-chaussée.

« C’est assez bruyant, capitaine. »

« Oui. Je me demande pourquoi. »

« Pourquoi ne pas jeter un coup d’oeil ? Vu la façon dont ils se pressent là-bas, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un mamono, » déclara l’un des subordonnés du capitaine en désignant la zone bruyante. Il y avait des gardes là aussi, mais ils ne montraient aucun mouvement en se tenant de chaque côté de la porte.

Ce ne pouvait pas être une urgence. Et pourtant, il devait y avoir plus de cinquante personnes rassemblées là, à bavarder de ce qui se passait dehors. Il y avait même des gens au deuxième étage qui regardaient par les fenêtres.

Le capitaine de la sentinelle était confus. « Oui, qu’est-ce qui se passe ? »

« C’est quelque chose qui sort de l’ordinaire, c’est sûr. Mais ça ne ressemble pas à une crise. La sécurité agit normalement, et il n’y a pas d’alarme », déclara une sentinelle.

« Mais même le personnel d’intervention extérieur est ici… Que vont-ils faire si un invité se présente ? »

« Haha, un invité ne va pas s’introduire dans cette foule, capitaine. »

« Je suppose que c’est vrai, » dit le capitaine des sentinelles avec étonnement, en regardant l’entrée.

Prenant ses subordonnés avec lui, le capitaine demanda nonchalamment à l’une des personnes qui s’étaient rassemblées ce qui se passait. « C’est quoi ce vacarme ? Nous sommes censés être de garde. »

« Je suis désolé, mais il y a quelque chose qui se passe là-bas… »

Si la mémoire du capitaine était bonne, cette femme faisait partie de l’équipe d’intervention extérieure et n’était pas un maître-magicien. Vu la timidité avec laquelle elle s’était inclinée, elle devait être une nouvelle venue qui n’était pas encore habituée à ça.

Elle avait pointé du doigt une grande baie vitrée au deuxième étage avec une expression déconcertée.

Après avoir confirmé qu’il n’y avait personne de plus haut rang que lui présent, le capitaine avait ordonné à ses subordonnés et avait coupé à travers la foule. « Ouvrez, laissez-moi passer. »

Ses subordonnés écartèrent la foule et le capitaine monta au deuxième étage pour regarder par la fenêtre alors que les gens autour de lui lui lançaient des regards agacés. « — ! ! Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Il y a un groupe suspect qui approche ! Pourquoi personne n’a donné l’alerte !? »

« Désolé. Est-ce que quelqu’un ici sait quelque chose sur le groupe en noir ? » demanda l’un des subordonnés les plus prévenants.

« Quelqu’un a dit que la femme à l’avant avec des cheveux roux tressés pourrait être Lettie Kultunca d’Alpha, » quelqu’un déclara ça.

Ce qui avait valu une réaction de la part du capitaine de la sentinelle. « Quoi !? Pourquoi le numéro 7 d’Alpha serait-il ici… non, attendez, ce n’est toujours pas confirmé. On ne peut pas encore exclure la possibilité que ce soit des bandits. »

Après avoir inconsciemment crié cela, tous les regards s’étaient concentrés sur lui. S’il s’agissait d’une escouade d’Alpha, c’était bien, mais il pouvait s’agir de criminels cherchant à profiter de la faiblesse de Balmes. Si c’est le cas, il serait étrange qu’ils se présentent à la base militaire, mais la prudence était toujours de mise. Il y avait aussi des gens qui vénéraient les Mamonos, donc il pourrait s’agir d’une tentative terroriste de l’un de ces groupes de culte.

En tout cas, je ne peux pas montrer de faiblesse devant mes subordonnés. Pourquoi est-ce toujours moi qui dois jouer le rôle du capitaine dans des moments comme celui-ci... le capitaine ne pouvait s’empêcher de se plaindre de la situation.

« Venez avec moi. » Il détacha le fermoir pour pouvoir dégainer son AWR à tout moment. Il avait survécu dans le Monde Extérieur pendant sept ans, et il savait que même un minimum de préparation l’aiderait à répondre à la situation.

Avec ses cinq subordonnés à ses côtés, le capitaine des sentinelles avait décidé qu’il valait mieux ne pas se laisser intimider lorsqu’il était sorti. Son succès dépendait de la personne à qui on le demandait, mais personnellement, le capitaine voulait se féliciter.

Il s’était aussi assuré de garder ses jambes à la largeur des épaules pour éviter qu’elles ne tremblent. Quant à mes bras… Je suppose que je devrais les croiser. Il avait volontairement frappé le fourreau de son épée AWR avec son genou pour créer un son métallique, faisant de son mieux pour ressembler à un soldat. Il était aussi menaçant qu’il pouvait l’être.

Cependant, le groupe vêtu de noir n’avait même pas semblé perturbé par son attitude et avait continué à avancer.

La rousse au premier plan, ainsi que les autres membres dégageaient une étrange pression. Bientôt, la personne censée être Lettie Kultunca était assez proche pour y voir clair, et le capitaine se crispa.

Il avait lui-même combattu des Mamonos dans le Monde Extérieur, alors il pouvait le dire. La pression qu’elle dégageait n’était pas normale. Même s’il ne connaissait pas les autres membres du groupe, il pouvait voir qu’elle avait la présence adéquate d’un magicien de haut rang.

Alpha aurait pu déterminer si la personne en face de lui était Lettie elle-même, mais en tant que membre de l’armée de Balmes, il ne pouvait rien faire pour le confirmer maintenant.

Soudain, il avait entendu un bruit de cliquetis.

Avant que le capitaine ne le sache, sa propre main sur la poignée de son AWR tremblait. Il ressentait indéniablement de la peur. Il était normal qu’il veuille dégainer son AWR pour se protéger, mais si le capitaine le faisait, ses subordonnés suivraient. S’il manquait de maîtrise de soi, les choses pourraient rapidement devenir incontrôlables.

Alors que ces pensées traversaient son esprit, il était soudainement revenu à la réalité. « Idiot ! Ne bougez pas sans ordres ! »

Au cri du capitaine, le jeune subordonné qui avait commencé à dégainer son AWR avait repris ses esprits et s’était empressé de corriger son comportement.

Le capitaine, bien sûr, ne l’avait remarqué que parce que sa main commençait à dégainer son propre AWR. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir. Baissant les yeux sur ses mains trempées de sueur, le capitaine avait pris une profonde inspiration. Ses lèvres avaient tremblé lorsqu’il avait expiré, mais il n’en avait pas eu honte.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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