Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku LN – Tome 5 – Chapitre 25 – Partie 10

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Chapitre 25 : Le tournoi magique amical des sept nations

Partie 10

« Aïe, tu pourrais rester un peu plus longtemps. Oh, je sais, je vais t’accompagner ! » dit brusquement Lettie. Elle se précipita aux côtés d’Alus qui s’en allait et passa son bras autour de son bras, avec un sourire innocent tout en ne prêtant aucune attention à la perplexité de Loki.

Alus et les deux filles étaient sortis et avaient été accueillis une fois de plus par l’agitation du stade. Les gardes à la porte leur avaient dit au revoir, et après avoir marché un peu, Alus avait parlé à Lettie qui l’accompagnait tranquillement. Après avoir fait tout ce chemin, Loki avait également compris qu’il y avait des circonstances sous-jacentes.

« Alors, qu’est-ce qu’il y a ? »

« Attends une seconde. Désolée, petite Loki, mais “Voile silencieux”. » Lettie avait simplement manifesté un sort en disant son nom plutôt qu’en utilisant son anneau AWR, mais cela ne surprendrait personne.

Une barrière magique transparente s’était formée en un instant. Comme le sort de vent utilisé par Felinella, elle empêchait le son d’entrer ou de sortir de ses limites.

Lettie avait doucement retiré son bras de celui d’Alus. « Tu n’as rien entendu, Allie ? »

« Entendu quoi ? »

« Tu comprends, n’est-ce pas ? Vanalis est la dernière demeure d’un grand nombre de mes subordonnés. Si on peut reprendre la région aux Mamonos, ils pourront au moins reposer en paix. Mais si je reste coincée ici trop longtemps, les Mamonos vont se répandre à nouveau… si ça arrive, on sera de retour à la case départ. Et je ne veux même pas imaginer combien en paieront le prix si on recommence. Je ne peux pas laisser leur mort être vaine… quoi qu’il arrive. »

Une expression sérieuse se lisait sur son visage. Sa fierté et son sens des responsabilités en tant que personne qui dirigeait les autres en étaient la raison.

Cependant — . « Il n’y a rien d’inhabituel. Mais je comprends ce que tu veux dire. »

« Peut-être pas, mais il y a des choses sur lesquelles je ne peux pas faire de compromis. »

C’est peut-être pour cela que les gens apprécient Lettie, pensa soudainement Alus. Elle était difficile à cerner, mais elle avait une force inébranlable et un esprit chevaleresque. Et c’était probablement la raison pour laquelle Alus ne pouvait pas la détester. « Alors tu veux savoir pourquoi ? »

Lettie avait silencieusement affirmé sa réponse avec ses yeux. En y réfléchissant, c’était une situation étrange. Elle n’avait probablement pas été informée de la raison pour laquelle elle avait été retirée du milieu d’une mission importante pour être ici.

Alus pensait qu’il valait mieux ne pas parler de quelque chose dont il n’était pas sûr, mais il avait abandonné cette idée lorsqu’il avait regardé dans ses yeux sérieux. « Je ne connais pas moi-même les détails, mais il semblerait que Balmes ait rencontré quelques problèmes. Tu as probablement été appelé ici à cause de cela. »

« … Est-ce un problème de Mamonos ? »

« Je le parierais. Et as-tu remarqué que malgré la présence de Cicelnia, la personne qui devrait être avec elle n’était pas présente ? »

« … Rinne Kimmel. Ça m’a gênée, maintenant que tu le dis. »

« C’est exact. Peu importe comment on le découpe, c’est anormal que l’aide de la souveraine, l’Oeil d’Alpha, ne soit pas avec elle. »

« Et je doute qu’elle soit en voyage d’agrément. »

« Dans le pire des cas, ils auront besoin de ton électricité. Bien que, considérant que Berwick semble calme, il est difficile d’imaginer que la situation soit si urgente. Il est également possible qu’ils n’aient pas encore rassemblé assez d’informations pour former un plan solide. D’ailleurs, comment se passe le nettoyage à Vanalis ? »

« C’est fait à environ 70 %. Nous nous rapprochions aussi du territoire que les Mamonos utilisent. Bien que nos observateurs aient repéré un nombre anormal de faiblards, une classe S et deux classes A sont supposées diriger les choses. »

Alus avait haussé les épaules. S’ils étaient allés si loin, la reconquête de Vanalis n’était pas loin. Ayant passé une demi-année sur ce sujet, Lettie n’était pas prête à laisser tomber.

Il n’avait pas vraiment de sympathie pour elle. Ce genre de chose arrivait tout le temps. Si un ordre de retraite arrivait, vous deviez laisser partir un mamono qui avait tué vos alliés. Quand on agit en tant qu’unité, les sentiments ne font que s’interposer. Mais même dans ce cas.

« Ils ont dû décider que cela avait une plus grande priorité. Mais si tu ne peux toujours pas l’accepter… eh bien, ça ne me dérangerait pas de travailler assez pour couvrir tous ceux qui sont morts pendant l’opération Vanalis quand le plan sera remis en marche. »

« — !! Vraiment !? Tu es le meilleur ! »

L’instant d’après, les ténèbres couvraient les yeux d’Alus. « Allie ! » Lettie l’avait enlacé et poussé sa tête contre sa poitrine. Alus pouvait sentir une douceur alors que son visage était enfoui dans ses seins. Il avait essayé de s’éloigner, mais Lettie ne l’avait pas laissé faire jusqu’à ce qu’elle semble soudainement réaliser quelque chose et le repoussa elle-même.

Avec un large sourire malicieux, elle avait dit. « Alors tu veux mon corps. Non pas que je déteste les débauchés. »

Loki, à l’extérieur de la barrière encore active, s’était figée en regardant. Finalement, elle avait commencé à bouger maladroitement, mettant ses mains contre sa propre poitrine comme pour se comparer à Lettie. Avec la façon dont elle fermait les yeux, peut-être essayait-elle de fuir la réalité.

La laissant de côté, Alus grimaça. « À quoi joues-tu… ? »

« Oh, allez, c’était juste une petite blague mignonne. Mais es-tu sûr de vouloir aller à Vanalis avec moi ? Et l’Institut ? »

« Ce n’est pas un problème. Une fois que j’aurai gagné ici, j’ai un accord avec le gouverneur général pour diminuer le nombre de crédits dont on a besoin de ma part. »

« Haha, quel étudiant monstrueux ! »

Appâté par le sourire insouciant de Lettie, le bord des lèvres d’Alus se retroussa également. « Eh bien, j’espère juste que les choses vont marcher. »

Puis les effets du sort s’étaient épuisés, et les deux magiciens avaient pu entendre à nouveau les acclamations de la foule.

« Allie, fais de ton mieux au tournoi. Je n’aime pas non plus Rusalca… surtout ce bâtard blond qui donne la chair de poule ! »

Il était clair que Lettie parlait de Jean. Ils n’étaient pas en mauvais termes, mais ils ne s’entendaient pas. Il s’était aussi passé beaucoup de choses entre eux qui avaient compliqué leur relation.

« Bien sûr que je le ferai. Je n’obtiendrai pas de récompense ou de réduction des exigences de crédit si je ne gagne pas. »

« Ce serait un problème. Alors, fais aussi de ton mieux, petite Loki ! »

« O-Oui ! »

Lettie avait tiré sur les mains de Loki et l’avait fait tourner comme si elle était une princesse à un bal. Puis elle l’avait serrée par-derrière comme on le ferait avec un animal en peluche.

Alus pensait que ça lui était familier, et c’était parce qu’Alice faisait la même chose tout le temps. La seule différence était que Loki rougissait en ce moment. Elle était habituellement comme une poupée, donc cette différence était due au fait qu’elle regardait Lettie comme quelqu’un de vraiment fort. C’était peut-être aussi parce qu’elle regardait Alus pendant qu’elle était enlacée.

Vu le déroulement du tournoi, Alus décida qu’il était temps pour eux de rentrer, et échangea un regard avec Lettie. Lettie avait compris ce qu’il voulait et avait relâché Loki à contrecœur.

« Si vous voulez bien m’excuser, Lady Lettie…, » Loki avait couru jusqu’aux côtés d’Alus avant de s’incliner une fois devant Lettie, les joues encore rouges.

« N’hésite pas à venir me voir quand tu le veux. Toi aussi, Allie. »

Alus avait simplement levé la main et avait continué à marcher.

« Lady Lettie est une personne merveilleuse. Mais elle semble être un peu trop gentille pour quelqu’un qui dirige. »

« Eh bien, elle est une excellente officière supérieure dans son propre droit. Si tu penses qu’elle est gentille, alors je suppose qu’elle l’est. » Quand Lettie partait en mission dans le monde extérieur, elle était gentille, mais quand elle devait tuer, elle était quelqu’un qui pouvait supprimer ses émotions.

Alus en était bien conscient, et avait même parfois l’impression qu’il devait prendre exemple sur elle. Il ne trouvait pas que ce côté d’elle était froid ou cruel. Elle avait la résolution d’hériter des sentiments de ceux qui sont morts et d’aller de l’avant. Sa véritable force était d’utiliser ces sentiments de prière qu’elle avait recueillis pour la pousser à aller de l’avant lorsque le moment était venu.

Il se demanda si quelque chose comme ça lui était déjà arrivé… Non. Je ne ressens rien quand je tue. C’est pour ça que je me suis battu. Donc je ne peux pas devenir comme Lettie. C’est pourquoi il avait choisi d’être seul.

Quand Alus avait scruté les profondeurs de ses souvenirs, il avait trouvé une brume sombre. C’était probablement la cheville ouvrière qui liait la prudence, la résolution, la détermination et le regret pour lui. Et chaque fois que quelque chose comme ça était enfoncé dans son cœur, une partie de lui était rejetée.

Depuis quand avait-il cessé de ressentir quoi que ce soit, quoi qu’il arrive… ? Mais en fouillant dans ses souvenirs, il s’était souvenu de quelque chose.

Il y avait une chose dont je devais me débarrasser, quoi qu’il arrive.

Il n’y avait pas de quoi devenir sentimental. Comparé à l’époque, son état actuel était complètement différent… mais il y avait une raison pour laquelle il avait cessé de ressentir quelque chose envers la mort.

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