Chapitre 7 : La convergence des turbulences
Partie 2
D’ailleurs, son enchantement n’était toujours pas au point de pouvoir endommager un mamono de classe C. Tesfia était probablement la même à cet égard. Cependant, il y avait une différence entre elles… une chose à propos d’Alice qui était inférieure à Tesfia.
« Est-ce le seul sort que tu peux utiliser ? » demanda Alus, traitant instantanément avec un mamono qui était trop pour elle.
« Oui. C’est pour ça que je ne peux pas faire beaucoup de dégâts efficaces aux mamonos. » Alice sourit faiblement, se grattant la joue avec un doigt sale. Sa Réflexion et sa Réduction étaient incroyablement puissantes contre les magiciens, et pouvaient la protéger contre les mamonos, mais ne pouvaient pas fonctionner comme un coup décisif.
« À ce rythme, tu ne pourras vaincre que jusqu’à une classe D, » déclara Alus.
« … Il n’y a que quelques sorts d’attributs de lumière, et les sorts d’attaque sont vraiment difficiles, » Alice savait elle-même qu’elle ne pouvait pas continuer comme ça. Mais le problème avec son attribut ne serait pas résolu si facilement. Ses mots ressemblaient à une excuse, et elle avait souri avec ironie, comme si elle avait abandonné.
Une affinité pour l’attribut de la lumière était innée. Très peu de magiciens l’avaient. Même comparés à l’affinité sombre avec laquelle il partageait des traits similaires, ceux qui avaient une affinité pour la lumière étaient peu nombreux. C’est pourquoi il n’y avait pas d’informations détaillées sur ses caractéristiques, et la raison pour laquelle il était seulement inné restait un mystère.
Dans le domaine de la recherche sur la magie, plus d’efforts avaient été consacrés aux attributs communs en raison de la rareté de ceux qui avaient l’affinité de la lumière. Ainsi, l’état actuel de la recherche sur ces deux éléments était désespérément en retard.
Alus était également capable d’utiliser la magie de haut niveau indépendamment de l’affinité, mais ce n’était pas le cas quand il s’agissait des éléments. Comme on pouvait s’y attendre d’après le nom, les sorts sans attribut n’étaient pas liés aux attributs, qui comprenaient les deux éléments.
« Je vois… Eh bien, si tu deviens un cobaye pour mes recherches, j’y penserai peut-être, » déclara Alus, se surprenant même lui-même.
« Hmm !? » Tout en gardant un sourire sur son visage, Alice inclina la tête avec une expression confuse et anxieuse. Son visage avait pratiquement dit. « De quoi parles-tu… ? » et elle avait montré une quantité surprenante d’agitation.
Réalisant peut-être que l’utilisation de l’expression cobaye était une erreur, Alus s’était corrigé. « Cela signifie qu’en raison de ton affinité, si j’examine ton corps, je pourrais être capable de comprendre l’élément de lumière et créer de nouveaux sorts. »
« Hein !? » Cela avait semblé provoquer une forte réaction, car Alice s’était couvert son corps avec ses bras et s’était figée en place. Les mots « examiner son corps » avaient une signification différente pour une adolescente.
Alus comprit qu’il pouvait utiliser quelques mots de plus, mais il n’avait jamais eu l’intention de la forcer. Bien qu’il s’intéressait aux sorts d’éléments, il y avait peu de données disponibles, et il pensait simplement que ce serait bien s’il avait un sujet à examiner.
Mais avec cet échange, Alus en avait tout de suite eu marre. « Alors je m’en fiche, » lui dit-il froidement, sans humour ni sourire. À cause de cela, son timbre sonnait d’une dureté inattendue, et une atmosphère sérieuse s’en était suivie.
« Ah, oh, je plaisantais. » Alice s’était vite rendu compte du changement et avait donné suite à sa remarque comme pour s’excuser d’avoir mal compris ses motivations. « Mais es-tu sérieux à propos de m’examiner… ? »
Le rougissement de son visage devint de plus en plus intense. Elle semblait imaginer la scène qu’Alus offrait. Même le bout de ses oreilles rougissait, et elle baissa les yeux vers son corps, vers une certaine partie bien développée, et le regarda avec embarras.
Voyant cela, Alus n’avait pas eu d’autre choix que d’ajouter à sa proposition. « Je ne sais pas à quoi tu penses, mais tu as probablement tort. En fait, pour qui me prends-tu ? »
« Euh, eh bien… Un garçon ? » répondit Alice.
« … Non. Enfin, je le suis. Mais je ne te brancherai qu’à une machine spéciale qui analyse les informations de ton corps. J’ai aussi besoin que tu mettes une blouse d’hôpital pour que je puisse vérifier ton mana, » expliqua Alus.
« Oh… c’est tout… ? Alors c’est très bien. Ou plutôt, s’il te plaît, fais-le, » répondit Alice.
Alus pensait qu’il l’avait expliqué poliment, mais quand il avait entendu la réponse d’Alice combinée à son sourire ironique, il avait senti qu’on le prenait à la légère. Peut-être pensait-elle qu’il y avait une limite à ce qu’un garçon de son âge pouvait faire, même s’il était l’actuel numéro un. On aurait dit qu’elle pensait qu’il ne faisait que l’étiqueter avec son petit jeu.
« Juste pour que tu le saches, je l’ai fait, » déclara-t-il en pointant son pouce vers le Brouillard de nuit.
« — ! ! »
Il était maintenant de retour dans son fourreau à sa taille, mais Alice aurait dû littéralement sentir la puissance qu’il contenait, ainsi que la méticulosité avec lequel il avait été fabriqué. Il exposait ses capacités pour la rassurer, et il avait reconsidéré le fait qu’elle le prenait à la légère, ce qui aurait pu être un peu tiré par les cheveux.
Strictement parlant, la création du Brouillard de nuit avait été une collaboration — mais ce n’était pas quelque chose qu’elle avait besoin de savoir en ce moment.
« … Je ne doutais pas de toi, » déclara Alice, d’un ton très gênant.
En fin de compte, il semblait que sa conjecture avait après tout été juste.
En fait, dans l’esprit d’Alice, elle se souvenait d’une conversation avec Tesfia à leur retour de formation. Après qu’Alus eut été particulièrement éloquent sur le sujet de la magie, les deux filles avaient ri de son comportement, le comparant à celui d’un enfant.
À l’époque, Tesfia avait dit irrespectueusement. « Je parie qu’il ne fait même pas de recherches impressionnantes. »
Alus avait un léger froncement de sourcils sur son visage, tandis qu’Alice se grattait la joue avec un rire gêné comme d’habitude.
Après de nombreux rebondissements, Alice avait finalement donné son approbation. Elle avait promis de laisser Alus l’examiner, puis avait continué à vaincre des mamonos aussi longtemps que le temps le permettrait.
Et comme d’habitude, Alus avait dû suivre son entraînement.
***
C’était le lendemain du cours pour les premières années. Les cours d’hier avaient été annulés et deux jours s’étaient écoulés depuis leur leçon parascolaire.
La salle de classe était pleine de discussions, bien qu’il y ait encore quelques pupitres vacants. C’était parce que certains ne pouvaient toujours pas assister aux cours à cause du choc lors de leurs combats contre les mamonos. Cela dit, il n’y en avait que quelques-uns.
Deux sujets dominaient la classe.
Le premier sujet concernait un magicien masqué insaisissable qui avait activement assisté à la leçon parascolaire. Quelques-uns seulement auraient dû le voir en personne, et bien qu’un peu exagérés, ceux qu’il était censé sauver avaient chanté ses louanges.
« Et puis il a assommé à mains nues cet effrayant camarade de classe supérieure ! »
« Il a reçu un coup propre avec son genou… »
La plupart étaient des ragots, mais certains n’étaient pas loin de la vérité, pensant qu’il devait être un magicien renommé, ou un soutien que l’Institut avait appelé.
L’autre sujet était l’audace et la détermination de Loki à commander, à faire obéir les professeurs et à ordonner aux élèves comme s’ils étaient ses propres membres. Il y avait quelques exagérations mélangées ici aussi, mais beaucoup d’élèves avaient été sauvés par ses capacités.
Grâce à eux, il n’y avait pratiquement pas eu de victimes au cours des deux premières années, à l’exception de quelques élèves en état de choc.
La leçon parascolaire s’était terminée aussi bien que possible en ce qui concerne les blessures, ce qui était ce qui préoccupait le plus la directrice.
De plus, ceux qui avaient plongé la journée dans le chaos avaient dû payer pour cela.
Les équipes de renfort et les superviseurs qui avaient exposé les premières années au danger en désobéissant aux ordres et en agissant de manière indépendante avaient été punis par l’Institut. La plupart de la douzaine d’étudiants avaient réussi à s’en sortir avec seulement un mois de suspension.
Cela dit, ceux qui avaient déjà un poste à pourvoir dans l’armée après l’obtention de leur diplôme seraient certainement réaffectés. Et ceux qui prévoyaient de s’enrôler dans l’armée subiraient le même sort.
De plus, bien que la suspension n’ait duré qu’un mois, ce fut un coup dur pour ceux qui s’étaient efforcés d’apprendre la magie puissante et d’améliorer leur classement.
Puis il y avait eu le seul élève expulsé… Cabsol Denvel.
C’était simplement à cause des pertes qu’il avait causé. À cause de lui, ils avaient rencontré un mamono de haut niveau qu’ils n’auraient pas rencontré normalement, et les étudiants avaient été exposés à des périls mortels et à des traumatismes mentaux, certains étant encore dans des lits d’hôpital.
Soit dit en passant, cette étudiante qui avait repris connaissance avant tout le monde avait réussi d’une façon ou d’une autre à se rendre en classe. Il lui restait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de se rétablir complètement, mais il n’y aurait aucun impact sur sa vie quotidienne.
Quant au sort des trois étudiants de sexe masculin encore à l’hôpital, ce qui leur arrivera dépendra de leurs propres efforts de rétablissement.
Cabsol lui-même recevait des soins médicaux dans sa maison familiale, mais une peur avait pris racine dans son cœur, et l’utilisation de la magie déclenchait maintenant un traumatisme profondément ancré en lui. Son esprit avait été brisé et sa vie de magicien était maintenant terminée.
L’Institut avait hésité quant à décider comment traiter avec lui, compte tenu de sa noble lignée, mais à la fin, ils avaient choisi l’expulsion susmentionnée. Cela aurait également un effet dissuasif pour empêcher les autres de suivre ses traces.
Si la famille Denvel n’avait pas soulevé d’objections, c’est parce que c’était déjà inutile. Même si l’expulsion était révoquée, Cabsol ne pourrait pas se remettre de son esprit brisé et réclamer un avenir comme magicien.
De retour en classe, les deux personnes notables étaient toutes les deux absentes aujourd’hui (bien que personne ne sache qu’Alus avait été ce magicien masqué).
La raison, comme prévu, c’était la leçon parascolaire avant-hier. Les premières années avaient eu leur leçon il y a deux jours, les deuxièmes années avaient eu la leur hier, et c’était le tour des troisièmes années aujourd’hui, donc ils étaient tous les deux en train d’éradiquer les mamonos sur demande directe de la directrice.
Mais rien de semblable à ce qui s’était passé le premier jour ne s’était reproduit. Avec l’élimination des mamonos de classe B, Alus et Loki avaient vu moins d’action se dérouler.
Les punitions rapides de l’Institut avaient mis un terme à tout imitateur, évitant ainsi que d’autres incidents ne viennent troubler les deux individus.
C’est ainsi que le rideau était tombé sur la première leçon extrascolaire du Second Institut de Magie. S’il devait être ajouté au programme régulier des élèves, les événements particuliers et les leçons apprises de cette ronde aideraient sûrement à former les prochains magiciens novices en herbe.
Merci pour le chapitre ! Ha je ne connais pas la suite vu que le manga traduit en anglais s’arrêtait un peu avant.