Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku LN – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 7

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Chapitre 4 : Le bal de nuit

Partie 7

La vaste colonne de lumière qui brillait depuis la pleine lune s’étendait jusqu’à l’horizon.

C’était une lumière douce unique au monde extérieur. Derrière elle se trouvait d’innombrables points de lumière scintillants.

« Ah, c’est la première fois que je vois ce ciel. »

C’était un moment de silence total. Et il sentit un soulagement le submerger.

La vie s’arrêta de bouger comme si elle s’était endormie. La façon dont tout s’était arrêté et s’était tari satisfaisait les sens d’Alus. Le silence lui donnait l’impression que personne, pas même lui, ne pouvait violer ce monde.

En ce sens, le mamono ayant été retiré du cycle était comme une substance étrangère. Tandis qu’Alus pensait cela, il s’était rendu compte qu’il n’était pas très différent… et s’était mis à rire.

Alus réalisa qu’il ne pourrait jamais faire partie de ce monde, car le souffle majestueux de la nature avait donné vie au monde. Il nettoierait par la suite ces dommages de lui-même.

Tout ici avait pris fin.

Autour du rocher sur lequel Alus était assis, il y avait les cadavres de plusieurs mamonos. Leur sang vert coulait sur le sol.

Cependant, les corps des monstres de toutes tailles se transformèrent bientôt en cendres. Les restes de leur mana se mélangèrent et dérivèrent haut dans le ciel.

Et Alus l’avait simplement regardé, comme si cela faisait partie du ciel nocturne. Une partie du monde avait été mise à nu sous ses yeux.

Ses habitudes avaient repris le pas, et Alus avait inconsciemment cherché de l’eau, déplaçant sa main à sa taille.

Il ne pouvait sûrement pas chercher à se verser de l’eau à cette heure-ci… mais contre toute attente, Alus sentit quelque chose de mince et de dur. Il avait tendu la main dans sa poche et l’avait tirée entre deux de ses doigts, en plissant son front.

C’était une carte familière. La seule chose qui prouvait sa position actuelle, sa licence. Mais maintenant, c’était aussi sa carte d’étudiant.

Il l’avait tenue contre la lune, et avait poussé un soupir lourd ici dans le monde extérieur où il n’avait pas besoin de s’inquiéter des yeux des autres. Il se plaignait de la tournure des événements, mais ne semblait pas si bouleversé que ça, alors qu’un mince sourire se répandait sur ses lèvres fermées.

La vie bien remplie d’Alus à l’Institut avait été emplie par des événements inattendus, contrairement à ceux que l’on trouvait dans le monde extérieur. Mais même avec cela, il n’avait pas imaginé que dans ce monde paisible où il n’aurait pas à se soucier de la vie et de la mort, il se sentirait si bien.

Pour ce qui est de l’âge, Alus avait droit à ce genre de vie, mais il était incapable de jeter ce qu’il avait vécu jusqu’à maintenant. Il s’était déjà plongé dans la voie des choses se trouvant dans le monde extérieur. Il était donc peu susceptible de changer.

Même si c’était une fausse paix, c’était gratifiant d’être à l’Institut où votre vie n’était pas constamment menacée.

Et Alus commença à penser qu’un jour, se confier à ce genre de vie ne serait pas si mal.

Cependant, cela l’éloignerait encore plus de ce qu’il désirait.

Entrer ainsi dans le monde extérieur lui avait permis de réaffirmer qu’il voulait quand même passer un peu plus de temps en paix.

Seul le ciel était beau, alors que la surface était chaotique. C’est pourquoi il l’admirait. C’est pourquoi il le regardait si intensément.

Cela dit, ce monde n’était pas sans valeur. C’était encore juste et beau.

Même le vent qui soufflait les traces de mana dans le ciel ne pouvait pas atteindre la lune et les étoiles scintillantes, les laissant intactes.

Mais le vent qui soufflait sans fin connaissait toutes les terres qui se trouvaient au-delà de l’horizon.

 

 

***

Le lendemain de l’examen, Tesfia et Alice, pour une raison quelconque, étaient venues visiter Alus tôt le matin.

Trouvant cela ennuyeux, Alus ignorait le bruit des coups… mais il pouvait voir Tesfia avec une expression tendue, et Alice ressemblant à sa gardienne près de la porte, ou plutôt à travers l’écran affichant les deux visiteuses.

« Tu parles d’une paire gênante si tôt le matin, » déclara Alus.

Alus toucha sur une console près du mur et ouvrit la porte. Mais malgré ses efforts, les deux filles n’étaient pas entrées. Se demandant ce qu’elles complotaient, Alus jeta un coup d’œil aux premières visiteuses, d’une humeur lasse.

Tesfia et Alice se tenaient devant la porte. Voyant l’expression désolée d’Alice, Alus avait marché jusqu’à elles. Et vu la réticence de Tesfia à se comporter ainsi, alors que sa vivacité était son seul mérite, Alus s’était dit que c’était à propos d’hier soir. « Qu’est-ce que c’est ? » Il s’était appuyé contre le mur, attendant de voir ce qui se passait.

Contredisant ses attentes, Tesfia baissa la tête si vite qu’il risquait de se faire gifler par sa queue de cheval. « Je suis désolée d’avoir dit quelque chose de si irréfléchi hier. »

Alus avait affiché un regard perplexe. Mais si elle ne voulait pas s’expliquer, il ne s’opposerait pas à ce qu’on se contente de l’accepter. Au contraire, il n’aborderait pas un sujet compliqué et ne frotterait pas ses blessures avec du sel. Et l’ignorer chaque fois que c’était mentionné serait un gaspillage d’efforts.

Alors, bien qu’il ne savait pas de quoi il s’agissait, il avait répondu. « Oui, ça ne me dérange pas. Ça ne me dérange pas non plus que tu sois si douce… non plus, mais… »

Après l’avoir entendu dire cela, une touffe de cheveux se leva et Tesfia se mit à sourire comme si un poids avait été enlevé. « Ouf, eh bien, à part ça… » Elle était entrée avec politesse. « Excuse-moi. »

Alice avait suivi son exemple, laissant Alus fermer la porte.

« — !! Je le savais, je le savais. » Tesfia regarda autour d’elle et haussa sa voix quand elle aperçut Loki en train de préparer le petit déjeuner comme si c’était tout naturel. Loki portait son nouvel uniforme, avec un tablier sur le dessus.

Alice s’exclama. « Oh, Loki, ça te va si bien ! Je veux te serrer dans mes bras… mmm, pour l’instant, je vais juste t’aider avec le petit déjeuner. »

« Je vous remercie beaucoup. C’est encore le matin, mais vous êtes si énergique. C’est bon, j’ai déjà fini, » déclara Loki.

Alice avait crié d’une manière étrangement excitée, et proposa d’aider Loki, mais Loki l’arrêta habilement. Comme les deux filles avaient pu le constater, les préparatifs avaient commencé il y a un bon moment et étaient presque tous terminés quand Alus s’était levé du lit.

La table était petite, mais il y avait assez de place pour quatre personnes. Loki avait d’abord servi de la nourriture à Alus, puis s’était servie elle-même. « Et vous deux, alors ? » demanda Loki, avant de s’asseoir. C’était, bien sûr, tout simplement par courtoisie, sans signification plus profonde. Il n’y avait pas d’amabilité dans son expression, et la question n’était qu’une question pour les apparences.

« Nous avons mangé avant de venir, merci, Loki chèrie, » déclara Alice.

« Non, c’est très bien…, » déclara Tesla.

Ayant attendu ces réponses, Loki s’était déjà assise à la table. Comme leur visite avait été si soudaine, on ne savait même pas s’il y en avait assez pour elles deux, mais dans tous les cas, les intentions de Loki étaient claires.

Tesfia et Alice s’étaient assises comme si c’était normal, puis Tesfia avait commencé. « Plus important encore… ! » Elle avait failli frapper la table, mais sa main s’était soudainement arrêtée en plein vol… et après avoir jeté un coup d’œil à Alus, elle s’était éclairci la gorge et avait modestement tapé la table à la place.

Elle devait faire preuve d’une certaine considération après les événements d’hier… Cela dit, cela n’avait pas empêché Alus de manger. Loki, assise en face des deux filles, regarda Tesfia d’un air furieux. Si elle avait été fusillée du regard à cause du manque d’étiquette de Tesfia quand au repas, ça aurait été bien, mais comme d’autres émotions semblaient s’y mêler, Alus avait senti son estomac lui faire un peu mal.

Cependant, Tesfia avait haussé les épaules devant le regard fixe de Loki et avait poursuivi. « Où est restée Loki hier ? » Alors qu’elle posait la question au seul homme à la table, sa question critique avait été posée d’une manière détournée.

Mais la réponse à la question n’était pas venue d’Alus, mais de la fille aux cheveux argentés à côté de lui. « Bien sûr, dans la chambre de Sire Alus. » Le regard de Loki était écrasant et semblait dire. « Ça n’a rien à voir avec toi, » comme hier.

Après le retour d’Alus hier soir, les deux individus avaient rapidement mangé le dîner préparé par Loki — en vérité, il avait dû être convaincu de le faire — et avaient ensuite discuté de la façon de s’adresser l’un à l’autre et de l’endroit où chacun allait dormir.

Leurs discussions n’avaient pas abouti à des conclusions, et comme leur impasse se prolongeait jusqu’à minuit, Loki était restée dans la chambre d’Alus pour la nuit.

Ça ne voulait pas dire qu’il s’était passé quoi que ce soit. Ils partageaient simplement un lit, et rien de ce qui avait inquiété Tesfia ou Alice ne s’était passé.

Cela dit, c’était quand même quelque chose qu’il fallait désapprouver.

*

En fin de compte, l’entêtement de Loki avait mis fin à l’interrogatoire de Tesfia, et Loki et Alus avaient rapidement fini leur repas et s’étaient préparés pour le cours.

Comme c’était son premier jour, Loki avait beaucoup de choses à préparer. Elle recevait son matériel de l’Institut, et comme elle devait se présenter en classe, elle devait arriver tôt.

Après avoir été coupée dans son interrogatoire, Tesfia les avait suivies à contrecœur. Bien sûr, le sujet était revenu dans sa bouche au moment où ils étaient sur leur chemin vers le bâtiment principal, pour un retour de ses doutes. « Je n’arrive pas à y croire. Tu ferais mieux de ne rien avoir fait à Loki. » Tesfia avait l’air de fixer un pervers en regardant Alus marcher à côté d’elle. Le regard intense était comme un radar qui le mesurait pour s’assurer que rien d’inexcusable ne s’était produit.

Alus avait l’impression qu’on enquêtait sur lui.

Tesfia avait ses propres problèmes, mais celui des relations impures entre hommes et femmes la dérangeait, et son expression était sceptique.

Alice avait son sourire ironique habituel en calmant Tesfia. Mais étant donné que Tesfia avait ce genre d’attitude alors qu’elle savait qu’Alus était le numéro un actuel, c’était incroyable dans un sens. Bien qu’elle se soit excusée auprès du magicien à qui elle devait montrer du respect, il fallait une personne audacieuse pour traiter quelqu’un comme lui de pervers.

Alus avait l’impression que tout cela était stupide, mais pour une raison quelconque, il ne détestait pas complètement cette discussion improductive. En tant qu’homme, il devait nier ces soupçons, sinon il était clair qu’il verrait l’enfer après ça. Mais avant qu’il ne puisse — .

« Personnellement, je n’aimerais rien de plus… »

En entendant Loki murmurer, le groupe s’était arrêté sur ses pas. Tesfia en particulier était sous le choc, la bouche grande ouverte.

Alus haussa les épaules et fit comme s’il ne l’avait pas entendu. « Comme si ça allait arriver. »… ou du moins, il aurait aimé pouvoir le faire, mais il ne pouvait l’ignorer, et il avait donc fermement rejeté cette idée.

« Bien sûr que non. En fait, c’est indécent…, » dit Tesfia avec les joues rougies.

Alus fut stupéfait qu’elle puisse continuer à argumenter jusque-là, et il jeta un regard pas du tout amusé à Tesfia.

« Loki, chérie, ça te dirait d’emménager dans notre chambre ? » suggéra Alice.

Le dortoir avait deux personnes par chambre. Il n’y en avait que deux, mais le fait qu’elles avaient assez de place pour ajouter Loki était un signe de l’influence de Tesfia au travail.

La suggestion polie d’Alice avait un bon point de vue, bien que ce qu’elle attendait d’elle ne soit pas clair. Tout le monde avait décidé de ne pas lui faire comprendre qu’elle semblait avoir l’air d’avoir mis la main sur un adorable petit animal.

Mais même alors… « Ne faites pas attention à moi, » dit Loki, repoussant froidement Alice.

Alus voulait personnellement voir Alice continuer un peu plus longtemps, mais il semblait qu’Alice n’allait rien tenter par la force.

« Toi aussi, dis quelque chose ! » Tesfia insista, comme si Alus partageait son opinion.

« Je m’en fiche de toute façon, » déclara Alus.

« — !! »

C’est parce que, qu’il l’ait reconnu ou non, la présence de Loki n’avait pas gêné ses recherches. Au contraire, elle était plutôt attentionnée. Chaque fois qu’il cherchait des documents, elle les trouvait tout de suite et elle préparait quelque chose à boire sans avoir rien à demander.

Il ne serait pas particulièrement troublé sans elle, mais honnêtement, il n’avait aucune raison de la traiter froidement.

« … !! Puisque Sire Alus dit que c’est bon, vous n’avez plus de raison de vous plaindre. » La raison pour laquelle Loki ne s’était pas immédiatement accrochée à la remarque d’Alus, c’était probablement parce qu’elle en avait été surprise elle-même. Mais maintenant qu’elle avait une promesse puissante pour la soutenir, elle avait continué l’offensive.

Bien sûr, Tesfia ne pouvait toujours pas l’accepter, et les deux s’étaient disputés jusqu’au bâtiment principal.

Alice avait participé aux tentatives de persuader Loki en cours de route, mais exerçant comme toujours une faible pression en vue de son caractère, elle n’avait pas été d’une grande aide, et n’avait pas pu aider à convaincre Loki.

Étant indifférent à la question, Alus avait ignoré les filles bruyantes qui se disputaient, et avait passé en revue les résultats qu’il avait obtenus de ses discussions avec Loki hier.

D’abord, elle allait laisser tomber le « Sire » devant d’autres étudiants sur le terrain de l’Institut, et utiliser son surnom Al. Toutefois, il avait fallu plusieurs heures de négociation pour parvenir à ce compromis, ce qui constituait un échec en soi.

La compensation pour cet accord avait été coûteuse, car Alus avait perdu beaucoup de validité et de supériorité quand il s’était agi de Loki vivant avec lui. Sur ce point, Alus n’avait pas su faire preuve de bon sens pour la convaincre (ou plutôt, elle l’avait complètement ignorée), et il n’avait d’autre choix que de l’accepter.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

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