Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu – Tome 2 – Chapitre 19 – Partie 2

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Chapitre 19 : Être vicomtesse pour les nuls

Partie 2

Finalement, les chefs des villages agricoles s’étaient mis d’accord pour consacrer des zones de terres agricoles à chacune des différentes méthodes. Ils commenceront également à pratiquer la rotation des cultures, car contrairement à l’épandage de compost, il s’agissait d’une approche à peu près infaillible. Il avait également été décidé qu’ils cultiveraient tous simultanément quatre types de légumes et qu’ils augmenteraient le nombre de bovins dans les champs. L’élevage d’animaux et la rotation des cultures vont après tout de pair.

En plus de cela, Mitsuha leur avait demandé de consacrer une petite portion de terre agricole à la culture du riz. Le succès n’était pas garanti, mais Mitsuha avait dit qu’elle achèterait les plantes, quelle que soit leur qualité, alors ils avaient accepté avec plaisir. Elle avait estimé que c’était un exemple agréable de culture sous contrat.

Le point suivant sur son agenda était la sylviculture. Son principal objectif ici était de rendre le bois rentable. Mitsuha était troublée, car elle n’avait pas vraiment de plan spécifique en tête. Il y avait des forêts partout dans le royaume, le bois d’un comté n’avait donc pas de valeur particulière. C’était un produit local extrêmement commun. Il en allait de même pour le travail du bois. Tout ce qui pouvait être fabriqué dans ces villages pouvait être fabriqué n’importe où ailleurs.

Elle avait dit aux chefs des villages de montagne de commencer à planter de nouveaux arbres pour remplacer ceux qu’ils avaient coupés, mais ce n’était pas quelque chose qui pouvait mener à des profits dans un avenir proche. Après avoir entendu ses plans agricoles élaborés, les chefs des villages de montagne espéraient quelque chose de révolutionnaire pour leur propre industrie, sa réponse minimale les avait donc déçus. En voyant leurs visages découragés, Mitsuha avait un peu paniqué.

Je n’ai rien d’autre ? Vraiment ? Oh ! Et la culture du champignon shiitake ?

Elle demanda si quelqu’un savait ce qu’étaient les champignons shiitake, mais tout le monde avait secoué la tête. Naturellement, ils ne pouvaient pas cultiver les champignons s’ils n’en avaient pas au départ.

Mitsuha n’avait pas non plus de solutions pour la chasse. Le gibier frais se décomposait rapidement, mais même s’ils avaient un moyen de le conserver, chasser suffisamment de gibier pour faire de grandes quantités de viande fumée ou de viande séchée réduirait la population d’animaux sauvages jusqu’à ce qu’elle ne soit plus une source de nourriture viable.

Pour rendre la situation moins gênante, Mitsuha avait promis d’examiner la possibilité d’exploiter le charbon de bois et les fours à soufflets. Elle leur avait également ordonné de l’informer immédiatement s’ils trouvaient des veines de minerai potentielles, en distribuant suffisamment de documents avec des exemples photographiques pour chaque villageois.

La méthode de fonte qu’elle avait en tête impliquait un tatara. Le tatara était un four traditionnel japonais similaire à d’autres fours primitifs à soufflets dans le monde entier. Il utilisait du sable de fer pour produire un acier de haute qualité appelé « tamahagane », qui était utilisé pour fabriquer des lames de katana. Il représentait généralement un tiers ou moins de tout le fer fondu, et les deux autres tiers, qui étaient de qualité inférieure, étaient utilisés soit pour d’autres parties du katana, soit pour des nécessités quotidiennes.

Peut-être que je peux créer quelque chose digne d’une marque avec ça. C’est ce que je ferai si quelqu’un trouve des veines de minerai de valeur dans ma région, pensa Mitsuha.

Enfin, elle avait ensuite parlé de la production marine. Le chef du village de pêcheurs était plein d’espoir. En raison de la petite taille du village, et parce que les fruits de mer frais pourrissaient trop vite pour être vendus ou stockés, ce n’était pas un endroit très rentable. Le précédent seigneur local ne s’en souciait pas du tout. Mais Mitsuha, la nouvelle souveraine, visitait le village régulièrement — plus souvent que les autres villes, en fait - posait de nombreuses questions et mangeait volontiers le poisson cuisiné par les femmes des pêcheurs. Elle s’intéressait même à des choses comme les bateaux et les outils de pêche.

De plus, pour la première fois, une personne du village de pêcheurs — Ninette — avait été engagée pour travailler dans la résidence du souverain. Le chef du village de pêcheurs avait donc toutes les raisons d’espérer… et bien sûr, il avait obtenu ce qu’il voulait.

« Tout d’abord, nous allons intensifier la production de sel et commencer à vendre des algues séchées en grandes quantités. Nous allons augmenter la quantité de poissons que nous attrapons, et les fumer ou les sécher de multiples façons pour ralentir la pourriture, » déclara Mitsuha.

« Ohh ! »

Le chef du village de pêcheurs avait une étincelle dans les yeux.

Mitsuha était bien plus bavarde qu’elle ne l’avait été pendant la discussion sur la forêt. Les deux chefs des villages de montagne s’étaient affaissés, déprimés.

« Comme je l’ai dit, pour vendre du poisson séché en grande quantité, nous devrons augmenter la quantité de poissons que nous pêchons. Pour cela, je pense améliorer les filets que nous utilisons et créer de nouveaux bateaux de pêche. »

« Ohhhhh ! »

Maintenant, le représentant des pêcheurs était exalté. Le décret de Mitsuha était tout ce qu’il avait espéré et même plus. À ce rythme, l’industrie de la pêche deviendrait lucrative en un rien de temps, et même Mitsuha elle-même en récolterait les fruits.

Ils pouvaient utiliser un grand nombre de filets, y compris des filets coulants, des filets maillants et même des sennes. L’eau n’étant pas polluée, les sennes pouvaient attraper les poissons migrateurs à un rythme régulier. Comme l’industrie de la pêche était jusqu’alors peu développée, laissant les poissons se peupler à leur guise, on pouvait prévoir d’importantes prises à une courte distance du rivage. Avec une telle mine d’or marine, même une simple pêche à la ligne pouvait rapporter de bonnes prises.

Mitsuha pensait qu’il était acceptable d’apporter les premiers filets et autres équipements de pêche du Japon. Mais même si elle ne le faisait pas, la préparation des filets ne prendrait pas trop de temps. Une fois que les gens auraient vu l’efficacité des filets, ils pourraient les examiner en détail afin de créer quelque chose de similaire. La même chose s’appliquait à l’équipement de pêche à la ligne.

Quant aux bateaux, Mitsuha avait décidé de les faire fabriquer localement. Un petit bateau d’occasion ne lui coûterait que deux à trois cent mille yens au Japon, mais Mitsuha n’était pas sûre de se sentir à l’aise avec un objet en plastique renforcé de fibres de ce monde. Ils auraient besoin de bateaux pour commencer la pêche à la senne, mais ceux qu’ils avaient actuellement risquaient de chavirer sous la pression du filet, des poids multiples et des personnes à bord.

Afin d’augmenter la production de sel, Mitsuha avait conçu le plan de mettre en place des fermes de sel verticales. Le village de pêcheurs n’étant pas très peuplé et ne disposant pas de beaucoup d’espace, cette solution était la plus pratique. Elles nécessitent également moins de personnes pour les superviser que les étangs de sel basés sur les inondations.

Mitsuha recruterait des personnes des villages agricoles pour aider à construire les fermes verticales. Les villageois des montagnes prépareraient le bois nécessaire pour les finitions. En entendant qu’elle aurait besoin de beaucoup de bois pour le combustible, les chefs des villages de montagne avaient finalement souri.

Pour son prochain ordre du jour, Mitsuha s’était tournée vers le commerçant local. Le comté de Yamano était un territoire sans issue avec seulement la mer au-delà, aucun voyageur ne passait donc par là. Toute personne ayant des affaires dans la région se rendait simplement dans le comté de Bozes à la place. Presque tous les produits importés vendus dans cette ville provenaient du comté de Bozes, et leurs prix étaient donc gonflés. Pour cette raison, les seuls qui achetaient quelque chose dans le comté de Yamano étaient des locaux.

« Pouvez-vous fermer votre magasin ? » avait-elle demandé.

« Le fermer ?! », s’était exclamé le public.

Et qui pourrait les blâmer ? Sans le seul magasin du comté, la plupart de ses 676 citoyens — 170 ménages — seraient perdus. C’était le seul endroit où ils pouvaient acheter des produits importés, et même les produits locaux devraient alors être achetés directement aux producteurs eux-mêmes. Devraient-ils parcourir tout le comté pour faire leurs courses quotidiennes ? Ils étaient fermement opposés à cette idée.

« Oh, cela ne veut pas dire que nous n’aurons plus de magasin. Nous en aurons simplement un plus grand avec un meilleur choix. Nous l’approvisionnerons avec les marchandises de Petz, un marchand ambulant, des articles uniques de mon pays d’origine, et les nouveaux produits que nous fabriquerons bientôt ici dans le comté de Yamano. Je ne peux pas laisser tout cela à un magasin privé, alors je pense en ouvrir un moi-même. »

« Et si je refuse ? », demanda le commerçant.

« Cela ne me dérangera pas, mais j’ai quand même l’intention d’ouvrir un nouveau magasin, qui achètera et vendra probablement à de meilleurs prix que le vôtre. »

Le commerçant déglutit.

« Mais alors je ferais faillite… »

« C’est pourquoi je vous ai suggéré de fermer le magasin. Vous ne serez pas sans emploi, bien sûr. Le nouveau magasin aura besoin de quelqu’un pour faire le tour de chaque village et s’approvisionner. De plus, j’envisage même des échanges directs avec le comté de Bozes et au-delà. J’aurai besoin de quelqu’un qui a l’habitude de ce genre de choses. »

Après y avoir longuement réfléchi, le commerçant hocha la tête. Pour être honnête, il n’avait pas eu beaucoup de choix dès le début.

Tout comme son magasin de la capitale, Mitsuha voulait vendre des produits japonais, et à des prix bien plus raisonnables. De cette façon, les gens afflueraient du comté de Bozes et des autres terres voisines, ce qui stimulerait l’économie. Une fois qu’elle aurait atteint ce niveau de fréquentation, Mitsuha prévoyait d’améliorer l’auberge et le restaurant locaux. L’auberge serait ouverte à tout moment et l’auberge s’agrandirait pour devenir un véritable restaurant avec des cuisiniers capables de préparer la cuisine de Yamano.

Je veux faire en sorte que le comté puisse se débrouiller avec ce qu’il a, mais cela ne me dérangerait pas de tricher un peu afin d’avoir une longueur d’avance.

Mitsuha avait ensuite dirigé son attention vers les chefs de village une fois de plus. Elle avait expliqué plus en détail ses plans pour le magasin, l’atelier et les fermes de sel, en leur demandant d’envoyer des gens pour aider à la construction. Ils avaient d’abord pensé qu’il s’agirait d’un travail obligatoire et non rémunéré, mais ils avaient été surpris d’apprendre qu’elle verserait à chaque travailleur une allocation quotidienne. C’était une occasion rare de gagner rapidement de l’argent, et les villageois n’avaient pas manqué de sauter sur l’occasion.

Elle avait ensuite demandé s’ils connaissaient de bons cuisiniers, et on lui avait dit que les propriétaires du restaurant avaient un fils qui travaillait comme cuisinier dans le comté de Bozes. Mitsuha déciderait de le convoquer ou non après avoir parlé à ses parents.

Enfin, Mitsuha parla de l’éducation des enfants. Elle avait estimé qu’il était absolument nécessaire pour leur comté de prospérer. Sans un minimum de compréhension de la lecture et de compétences en mathématiques, une personne ne pouvait espérer travailler que par le biais du travail physique. Ils risquaient également d’être trompés, car il existait une multitude de marchands malveillants à l’affût des imbéciles qui signeraient leurs contrats déloyaux.

Les enfants faisant déjà partie de la main-d’œuvre, son peuple hésitait à accepter, mais ils l’avaient fait une fois que Mitsuha leur avait assuré que ce serait seulement un matin sur deux et qu’ils seraient nourris avant de partir.

Avec cela, elle avait couvert tous les sujets de son agenda. Cependant, lorsqu’elle ouvrit le bal des questions, on lui avait demandé si le taux d’imposition resterait le même. Le taux d’imposition le plus élevé qui pouvait être appliqué ici était de soixante-dix pour cent. C’était au-delà de la limite à laquelle la population pouvait joindre les deux bouts et cela ne serait utilisé qu’en cas d’urgence. S’il restait aussi élevé trop longtemps, les gens allaient fuir ou la famille dirigeante serait prise pour cible.

Le taux d’imposition durable le plus élevé était de soixante pour cent, le taux le plus bas du royaume était de quarante pour cent — dans les territoires bien gouvernés — et la norme locale était de cinquante pour cent.

Cependant, les pourcentages ne signifient pas toujours la même chose. Après tout, il y avait des comtés qui gagnaient dix mille pièces d’or et d’autres qui en gagnent cent mille. Le taux d’imposition du comté des Bozes, par exemple, était de cinquante pour cent — non pas par cupidité, mais parce qu’un territoire rural et agricole comme le leur ne pouvait pas s’attendre à recevoir beaucoup de revenus des marchands ambulants.

Le taux d’imposition du comté de Yamano était de soixante pour cent — mais ce n’était pas non plus par cupidité, mais parce qu’il avait été fixé par le précédent seigneur, et qu’elle ne l’avait tout simplement pas encore changé.

« Oh, désolé, j’ai oublié. Notre taux d’imposition est maintenant de 30 %. », dit-elle

« Elle a dit 30 % ?! »

Ni les citoyens ni ses propres subordonnés ne pouvaient en croire leurs oreilles.

Mitsuha n’était pas du genre à dépenser de l’argent dans des repas somptueux ou des vêtements de luxe ni à organiser des fêtes. Elle n’avait pas corrompu les nobles ou les ecclésiastiques de la capitale, et n’avait pas acheté de bijoux. Elle pouvait s’en sortir avec l’argent qu’elle gagnait en ouvrant son magasin de la capitale de temps en temps. De ce fait, les impôts ne seraient répartis qu’entre le roi, les paiements des serviteurs et autres fonctionnaires, l’entretien de sa résidence, les travaux publics, l’éducation et l’aide sociale. Elle espérait faire un profit indépendant via le commerce, la culture du sel et d’autres opérations.

Mitsuha ne pouvait pas fixer les impôts trop bas, car elle devait tenir compte de l’équilibre avec les autres comtés, et elle avait besoin d’un semblant de budget, elle avait donc pensé que trente pour cent étaient un bon compromis.

Pour les citoyens, cependant, cela allait changer leur vie. Ils n’avaient plus droit à seulement quarante pour cent de leur richesse, mais à un énorme soixante-dix pour cent. Cela ne signifiait pas qu’ils étaient simplement soixante-quinze pour cent plus riches. En supposant que trente-cinq pour cent de leur richesse soit utilisés pour la nourriture, le carburant, les vêtements et autres produits de première nécessité, il ne leur restait que cinq pour cent pour se gâter.

Si ces quarante pour cent devenaient soixante-dix, les habitants du comté de Yamano pourraient désormais dépenser trente-cinq pour cent de leurs richesses pour leur confort personnel, ils seraient donc sept fois plus riches. Le pouvoir d’achat local monterait en flèche. Cela augmenterait les dépenses, ce qui augmenterait les profits des produits achetés. À leur tour, les producteurs verraient leur situation financière s’améliorer, ce qui augmenterait leurs dépenses et, par conséquent, les bénéfices tirés des produits achetés.

Jusqu’à présent, l’argent dans ce comté rural n’avait circulé que dans un sens. Mais bientôt, leur économie sera florissante.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre. Le titre du chapitre devrait être : Comment créer un paradis fiscal …

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