Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu – Tome 2 – Chapitre 13 – Partie 2

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Chapitre 13 : Ce qu’est vraiment la guerre !

Partie 2

Ils pensaient que l’armée ennemie était composée d’environ 20 000 individus, dont 3 000 étaient composés de monstres, dont des gobelins, des orcs et des ogres. Les forces alliées du royaume ne s’élevaient qu’à 2 000 hommes. Les troupes qui avaient été déployées pour gagner du temps ayant probablement été tuées au combat, il valait donc mieux ne pas les compter. Le plan actuel était de défendre la ville avec l’armée de la capitale, des gardes, des gardes royaux et des mercenaires jusqu’à l’arrivée des renforts des autres territoires.

À l’avant de la salle, au centre du groupe de gros bonnets à la table, se trouvait le commandant suprême, le marquis Eiblinger. Ses cheveux commençaient tout juste à devenir poivre et sel, mais il était un héros de guerre décoré. Il avait bravé les lignes de front avec un grand Zweihänder à la main jusqu’à ce qu’il hérite du titre de son père. Le respect et l’admiration de ses pairs avaient fait de lui le meilleur homme pour ce travail.

Alors que la table ronde réfléchissait à la manière de positionner leurs forces, les gardes avaient laissé entrer dans la salle un soldat à l’air fatigué. Il était vêtu d’une armure de fer et avait une courte épée à ses côtés.

« Je viens avec un message sur l’état de l’armée ennemie », déclarait-il, en glissant un grand sac en cuir sur son épaule et en l’ouvrant.

Avant qu’elle ne s’en rende compte, Mitsuha bondit de sa chaise et se précipita vers le marquis Eiblinger, ses pensées traînant en longueur.

Ce n’est pas normal — un coursier parcourant une longue distance porterait une armure de cuir léger et garderait le message dans un endroit plus discret sans que d’autres choses ne viennent le gêner. Je sais qu’il pourrait être tendu à l’idée de parler à ces gens, mais ces yeux sont trop injectés de sang — le sac en cuir dur est pénible à porter — il est comme un chasseur prêt à frapper — si je tire, je frappe les gens derrière lui — je suis une idiote — je vais mourir — mais je dois empêcher la mort du marquis — le chaos serait trop mauvais — il me fallait du kevlar à l’épreuve des balles et non des couteaux — aaahhhh !

Mitsuha défendit le marquis comme un gardien de but en handball. Elle n’avait pas regretté sa réaction réflexe, même si on lui avait laissé le temps de réfléchir, elle aurait fait de même.

Je suis Mitsuha, bon sang ! Mitsuha Yamano !

Le faux messager sortit une petite arme à plusieurs coups. Elle avait la forme d’une arbalète et un design spécial qui lui permettait de libérer cinq flèches à la fois. Juste avant qu’il ne tire, quelqu’un sauta devant Mitsuha.

THUD.

L’épaule gauche de Mitsuha devint douloureuse au moment où elle était tombée en arrière. Un moment plus tard, un homme s’était effondré sur elle. Son épaule et son abdomen étaient criblés de flèches.

Lorsqu’il s’était rendu compte qu’il avait manqué sa cible, l’intrus dégaina son épée courte et se précipita vers le marquis. Comme il s’agissait du palais royal et que tout le monde était assis ensemble dans un espace restreint, la plupart des gens avaient enlevé leur ceinture d’épée et ne pouvaient pas manœuvrer à temps pour agir.

Mitsuha sortit le 93R d’une main tremblante, tenta de le stabiliser avec l’autre et visa son adversaire. La douleur s’était emparée de son épaule gauche, mais celle-ci fut supprimée par l’adrénaline ou la dopamine ou tout ce qui commença à lui traverser l’épaule. Cela n’avait cependant pas empêché ses bras de trembler.

Elle était allongée sur le sol, regardant l’assassin courir vers elle. Sous cet angle, les balles qui ne le toucheraient pas atteindraient le plafond — aucune personne ne serait en danger.

Je peux lui tirer dessus !

B-B-BANG, B-B-BANG, B-B-BANG !

Trois balles furent ainsi tirées. Le futur assassin s’était effondré sur le sol. La pièce s’était tue, n’osant plus respirer.

« Mitsuha… Est-ce que je passe… en tant que chevalier ? », demanda son protecteur d’une voix faible.

« Alexis ! Non, en fait. Tu as totalement échoué ! », dit Mitsuha en le regardant.

« Échoué !? »

Son public s’était laissé aller à l’incrédulité.

« Comment !? »

C’est facile à comprendre, pensait-elle

« Regarde, il y en a une dans mon épaule ! Alors oui, tu as échoué. »

« Haha… »

Alexis rit sèchement, la tête baissée.

« Mais je respecte ton effort. Tu as peut-être fait une erreur, mais je ne te disqualifie pas encore. Ne me déçois pas la prochaine fois. »

« La prochaine fois, hein ? »

« Oui. La prochaine fois. »

Oh, c’est donc ce qu’elle voulait dire, pensaient les hommes dans la salle.

Mais les vétérans présents savaient très bien qu’il n’y aurait pas de « prochaine fois ». Une blessure à l’épaule n’était guère mortelle, mais sa blessure à l’estomac se décomposerait rapidement. L’âme courageuse allait mourir d’une mort douloureuse en quelques jours seulement… vraiment une honte.

Alexis ferma les yeux au moment où la douleur lui ôtait toute conscience.

« Ahaha. »

Le rire soudain de Mitsuha fit sursauter tout le monde.

« Haha… Ahaha… AHAHAHAHAHAHA ! »

La peur et le chagrin l’ont-elles rendue folle ? ! se demandaient-ils, sentant un changement dans l’air.

« Je me retenais. Tout ce temps, je me retenais. », dit-elle sans parler à quelqu’un de particulier.

Qu’est-ce qu’elle dit ?

« J’ai essayé de ne pas gâcher la progression de ce monde, pour m’assurer que les gens qui travaillent dur ici ne souffrent pas. Je veux dire, je sais que j’en ai fait trop ici et là, mais je me retenais encore beaucoup. Et voilà ce que j’obtiens ? J’ai failli mourir, et je n’ai même pas pu protéger un de mes proches. »

Les membres du conseil n’étaient pas sûrs de ce dont elle parlait, mais ils avaient compris qu’elle exprimait un certain regret.

« C’est ça. ASSEZ ! PLUS DE RETENUE ! JE VAIS LEUR MONTRER CE QUE J’AI ! »

Mitsuha se tourna vers le marquis.

« Seigneur Eiblinger, je reviendrai après-demain, à l’aube. Si vous voulez bien, interdisez le passage dans la cour intérieure du palais à partir de demain soir. »

« Eh bien, je n’ai rien contre cela, mais que prévoyez-vous ? »

« Je vais préparer une armée invincible. Et à l’aube, dans deux jours, l’ennemi… »

Elle fit un sourire sinistre.

« … connaîtra le vrai sens de la peur et du désespoir. Ils verront que l’enfer existe dans ce monde. »

L’instant suivant, Mitsuha et le jeune homme inconscient disparurent de la pièce.

◇ ◇ ◇

Wolfgang, le groupe de mercenaires avec lequel Mitsuha s’était alliée, disposait d’un énorme quartier général. Le terrain dans la région avait été assez peu coûteux, ce qui leur avait permis de vraiment s’étendre. Ils avaient même assez d’espace pour construire une salle de détente, qui se trouvait dans un bâtiment de deux étages à un coin de la base. Actuellement, le capitaine des mercenaires jouait au billard et fumait une cigarette dans cette même pièce.

Cependant, son temps de loisir était sur le point de prendre fin de façon très abrupte.

WHUMP !

Arrivant de nulle part, une cliente qu’il ne connaissait que trop bien s’était matérialisée à quelques mètres au-dessus de la table et tomba immédiatement dessus. Elle était ensanglantée, se tordant de douleur, et dans ses bras se trouvait un jeune homme dans un état encore pire. Le capitaine se jeta sur eux deux, la queue toujours en main.

« Ow, ow, ow ! Ces boules sont si dures ! », cria Mitsuha.

Il n’y a aucune chance que ça fasse plus mal que cette flèche qui dépasse de ton épaule, pensa le capitaine.

« Allez chercher le médecin. Il m’a protégé ! Ne le laissez pas mourir ! », dit-elle, en roulant sur la table avec une expression sérieuse.

Le capitaine fit un geste de la mâchoire, incitant les jeunes mercenaires autour de lui à agir. L’un d’eux appela le médecin, tandis que l’autre commença à administrer les premiers soins à l’homme inconscient. Mais il n’avait pas retiré la flèche, ce qui aurait aggravé l’hémorragie, et l’état de sa tête n’était pas encore clair.

Ce type a mis sa vie en danger pour protéger la petite dame, alors il est évident qu’on va le soigner. On ne peut pas laisser un type comme lui clamser. Mais je n’aime pas cette flèche dans son épaule. Si tu veux la protéger, ne fous pas tout en l’air, mec. Tu mangeras mon poing quand tu reviendras de la porte de la mort. Il posa la queue et prit un verre sur une table voisine.

« Capitaine, vous avez dit que vous n’avez pas de gros boulots en vue, non ? », demanda Mitsuha.

« Ouais. »

La fille sourit d’une oreille à l’autre : « Eh bien, je veux tous vous engager. On partira après-demain dans la matinée. Il y a environ vingt mille ennemis, dont des monstres. Je vous paierai 40 000 pièces d’or minimum… sinon plus. Vous êtes prêts ? »

CRASH !

Huh, un type a fait tomber son verre. Quelle mauviette, pensa le capitaine.

Mon Dieu, j’ai la gorge super sèche. Laisse-moi juste boire ça et… Aw, merde. C’est moi qui l’ai fait tomber.

« Avant ça, ma petite dame… »

« Hmm ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Allons à l’hôpital pour te retirer cette flèche, d’accord ? »

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3 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

  3. amateur_d_aeroplanes

    Concernant l’illustration, les flèches n’ont pas touché l’abdomen, mais en dessous de la ceinture… 😅 Et sept flèches au lieu de cinq. L’illustrateur a laissé libre cours à son imagination 😁

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