Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu – Tome 1 – Chapitre 9 – Partie 1

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Chapitre 9 : Mercenaires

Partie 1

« Hé ! Ce n’est pas juste ! »

Béatrice était furieuse. 

Mitsuha avait été emmenée au manoir des Bozes situé à la capitale, où elle avait été immédiatement jugée. Le juge et le procureur n’étaient autres que la cadette des Bozes et sa fille unique, Béatrice. Mitsuha n’avait aucune défense, car Alexis et Théodore s’étaient enfuis.

« Pourquoi n’ai-je pas pu aller à la fête !? », avait-elle demandé.

« Tu as treize ans. Tu n’as pas encore atteint la majorité », répondit Mitsuha.

« Mais toute cette nourriture savoureuse ! Et ces bonbons ! »

« Désolée… »

« Et mes débuts, hein !? Tu vas te racheter en m’organisant la plus belle fête de tous les temps, hein !? »

En fin de compte, Mitsuha avait dû promettre que ses débuts seraient marqués par un défilé électrique, un feu d’artifice et des stands de nourriture, y compris ceux de takoyaki et de barbe à papa.

Espérons qu’elle l’oubliera dans les deux prochaines années.

Au dîner, elle avait été harcelée de questions.

« C’était quoi toute cette nourriture ? »

« Et ces photos ? »

« D’où sors-tu ces trucs bizarres que tu vends dans ton magasin ? »

Je savais que ça allait arriver. Je suppose qu’il est temps d’inventer quelque chose.

Mitsuha leur avait raconté l’histoire suivante : des amis qu’elle avait laissés dans son pays s’inquiétaient tellement de son bien-être qu’ils lui avaient secrètement envoyé ses affaires par bateau. Mais comme ils en envoyaient beaucoup, Mitsuha avait décidé de vendre ce qu’elle avait en trop. Elle avait ajouté que les bateaux étaient petits et rapides, et qu’ils n’apportaient le ravitaillement que la nuit.

Quelle connerie, pensa-t-elle quand elle eut fini. J’espère que mon histoire est cohérente jusqu’ici… D’un autre côté, ils goberaient probablement un petit mensonge ou deux, étant donné que j’essaie de cacher mon identité.

H-Huh ? Vous n’allez pas continuer à fouiner… ? Ouah, comte, vous êtes vraiment un homme droit. Attendez, « On a affaire à Mitsuha, après tout » ? Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire, Lady Iris !? Ah, désolée. Oublie ce que je viens de dire !

Une fois l’affaire terminée, le reste de la famille s’était joint à la conversation.

Cela va être quoi maintenant ? « Des Soldats golems artificiels ? » Hein ? Je t’en ai parlé ? Ça ne me dit rien, désolée. La production de sel ? Vous y tenez tant que ça, hein, comte ? Oh ? Votre territoire donne sur la mer ? D’accord, je vais regarder sur internet.

Alexis ? Tu m’as trouvé plus charmant qu’Adélaïde ? Quoi, c’est vrai. N’as-tu pas un problème dans la tête ? Restes à ta place, je suis plus vieux que —. Attendez. Comte ? Lady Iris ? Pourquoi l’encouragez-vous !?

Théodore et Béatrice sont de mon côté ! Vous voulez que je passe la nuit ici parce qu’il est tard ? D’accord. Je m’y attendais, de toute façon. Je vais prendre un verre de vin et ce sera tout.

Le lendemain, Mitsuha était retournée au magasin juste après le petit déjeuner. Après tout, elle devait ouvrir. Cette fille diligente ne pouvait pas quitter le travail sans raison.

Eh bien, regardez-moi le temps qu’il fait, pensa-t-elle, en regardant un mur de nuages s’approcher. Il s’en était suivi une bruine qui s’était transformée en pluie battante en un rien de temps. C’était la première pluie que Mitsuha avait jamais vue dans ce monde.

Comment tout le monde se débrouille-t-il alors qu’il ne pleut pratiquement pas ? se demanda-t-elle. Peut-être que j’en ai raté quelques-unes quand je suis allée au Japon ? Quoi qu’il en soit, il n’y a aucune chance que j’aie des clients maintenant. Les locaux n’ont probablement pas de parapluies… Ah ! Je devrais peut-être commencer à les vendre moi-même !

La cloche sonna un instant plus tard, la prenant par surprise.

Des clients !? Par ce temps !?

« Désolée. Nous aimerions rester ici jusqu’à ce que la pluie passe, si ça ne vous dérange pas. », dit la femme qui venait de rentrer.

Oh. Eh bien, cela ne me dérange pas. J’aime les gens bien élevés, et elle est belle à regarder. Hmm, il y a donc trois autres personnes avec elle… Attendez, attendez une seconde !

« DES AVENTURIERS ! », Mitsuha s’écria.

« Hein ? »

Les quatre avaient plissé les sourcils à l’unisson.

Deux des membres du groupe étaient des hommes, les deux autres étaient des femmes. L’un des hommes avait les cheveux noirs et une solide musculature qui soutenait une grande épée sur son dos. La personne près de lui était un blond mince qui portait une lance. La femme qui avait parlé avait les cheveux roux et une épée à la ceinture, tandis que la fille avait les cheveux argentés, un arc sur son dos et une dague à la ceinture.

Mitsuha avait deviné que le plus grand homme approchait de la trentaine, le blond devait avoir un peu plus de vingt ans, la rousse devait avoir une vingtaine d’années et la fille moins de seize ans. Bien que petite, elle était au moins plus mûre que Béatrice, alors Mitsuha supposa qu’elle était à peu près aussi vieille qu’Adelaide. Elle avait regardé la poitrine de la jeune fille et un sentiment de camaraderie s’était emparé d’elle.

De toute façon, c’est un groupe de combattants spécialisés ! Il n’y a aucune chance qu’ils ne soient pas des aventuriers !

« En fait, nous ne sommes que des mercenaires… », avait dit l’un d’eux.

Eh bien, je me corrige.

Bien que le groupe ne soit pas venu pour acheter quoi que ce soit, ils avaient quand même jeté un coup d’œil dans le magasin, peut-être par courtoisie. Quelle qu’en soit la raison, ils avaient trouvé les produits de Mitsuha assez extraordinaires pour passer un bon moment à naviguer. Le grand homme était fasciné par les couteaux, le blond était captivé par les ustensiles de cuisine, la rousse était charmée par les accessoires et l’archère était fascinée par les outils.

« C’est si mignon », dit la rousse en regardant à travers les bibelots.

Ils n’étaient pas trop chers, mais le mercenariat n’était pas la carrière la plus lucrative en temps de paix.

La pluie ne s’était pas calmée, alors Mitsuha avait fait bouillir de l’eau et avait préparé du thé et des collations pour ses invités.

« En voulez-vous ? », demanda-t-elle.

« Hein ? Je n’ai pas d’argent… », la rousse lui répondit immédiatement.

« Oh, c’est gratuit. Je n’ai pas de clients par ce temps, mais je ne peux pas non plus partir, alors je m’ennuie un peu. Je pensais que l’on pourrait discuter. »

« Oh, dans ce cas c’est entendu ! »

« Ah, hey… »

Le plus grand homme fit un sourire tendu devant le manque de prudence de son compagnon.

Finalement, ils avaient tous accepté son invitation et l’avaient rejointe à table dans la cuisine. Il s’était avéré qu’il s’agissait tous de mercenaires du même village. L’homme aux cheveux noirs se nommait Sven et avait vingt-sept ans. Le blond se nommait Szep et avait vingt-deux ans. La rousse se nommait Gritt et avait vingt et un ans. La fille aux cheveux argentés, Ilse, avait seize ans. Mitsuha était déçue d’apprendre qu’elle n’était pas une mage.

Quelle déception !

Elle trouvait étrange qu’une jeune fille de seize ans puisse être mercenaire, mais elle considérait que c’était sa propre vision du monde qui posait problème. Tout villageois qui ne pouvait pas se nourrir avait la possibilité de devenir mercenaire ou bandit. Gritt avait ajouté qu’elle avait aussi commencé à 16 ans.

À l’heure actuelle, les guerres et les conflits locaux sont rares. La demande de mercenaires étant si faible, bon nombre d’entre eux sont devenus des bandits. Ces quatre-là, cependant, ne s’écartaient pas de la voie la plus juste et continuaient à gagner leur vie en faisant des petits boulots, de la cueillette, des collectes ou en allant à la chasse. Malheureusement, ils gagnaient si peu qu’ils ne pouvaient même pas se permettre de remplacer leurs armes endommagées, et encore moins de s’offrir un luxe quelconque.

« Alors oui, on ne peut rien t’acheter. Désolé. »

Alors qu’il se sentait désolé, Gritt mordit dans un petit pain cuit à la vapeur que Mitsuha avait servi avec le thé.

Ilse en mangea un aussi. Elle s’en remplit le visage, en fait. Mitsuha avait trouvé ça mignon. Elle ressemble à un hamster, pensa-t-elle. Bien qu’elle ne veuille probablement pas entendre ça de moi ni de personne d’autre.

Les hommes étaient réticents au début, mais ils n’avaient pas pu résister à l’attrait de la nourriture chaude et ils les avaient rapidement engloutis.

« Ne soyez pas timide. Comme je l’ai dit, je m’ennuie vraiment… Puis-je poser quelques questions ? », demanda Mitsuha.

« Tant que c’est tout ce que tu veux, alors oui, demande ! »

Ils avaient dû satisfaire à sa curiosité à propos de toutes sortes de choses : leurs voyages de cueillette et de chasse, les quêtes que leur donnaient les guildes, les ennuis et les joies inattendues durant les voyages, les objectifs pour l’avenir, et ainsi de suite.

Ça y est ! C’est ça ! pensa Mitsuha. Je sens un gros gain d’argent arrivé… et mon nez ne ment jamais !

« Est-ce que les guildes de mercenaires acceptent-ils des emplois de qui que ce soit ? », avait-elle demandé.

« Oui », Sven hocha la tête alors qu’il était en train de manger un petit pain.

« Tout ce qui compte, c’est que ce n’est pas illégal et que ça n’enfreint pas les directives de la guilde. Mais ils vous feront payer un peu plus cher. »

« Et les emplois désignés fonctionnent comme vous l’avez dit, n’est-ce pas ? »

« Exactement. »

« Alors, ça vous dirait de prendre un travail spécifique venant de moi ? »

« Huuuh ? », dirent-ils tous à la fois.

La demande de Mitsuha était simple : elle voulait qu’ils l’emmènent durant leur prochain voyage de chasse et de cueillette, pour la protéger et la soutenir tout au long du voyage. Elle avait prétendu qu’elle voulait savoir comment ces emplois étaient faits afin de pouvoir faire des réserves d’articles qui pourraient être utiles.

Le groupe avait considéré son offre. Bien qu’elle soit une enfant, Mitsuha tenait un magasin impressionnant. Ils avaient aimé que quelqu’un de son statut soit si prévenant envers les gens comme eux.

La forêt dans laquelle ils travailleraient n’était pas très loin de la capitale. Ce n’était pas très dangereux, donc il ne serait pas difficile de s’occuper d’elle. Cela ne devrait pas avoir beaucoup d’impact sur leur travail non plus. Au pire, ils pourraient avoir à porter les affaires de Mitsuha — ou la fille elle-même — mais elle était si petite que ce ne serait pas un problème.

Et le plus important, ils seraient payés. La chasse et la cueillette ne s’étaient pas toujours bien déroulées, mais ce genre de demande garantissait toujours de l’argent. La guilde prenait les paiements et les distribuait aux mercenaires une fois la tâche accomplie. De plus, la seule façon de faire échouer cette demande était de se faire attaquer et anéantir par des bandits, et quel genre de bandit pourrait attaquer des mercenaires armés et sans le sou ?

Ils avaient conclu qu’il s’agissait essentiellement d’argent facile et qu’il n’y avait rien de négatif. De plus, cela augmenterait leur réputation au sein de la guilde, puisque les demandes personnelles rendaient les mercenaires plus dignes de confiance.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

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