Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu – Tome 1 – Chapitre 5 – Partie 2

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Chapitre 5 : Si les perles sont une arme, Mitsuha est une Arme de Destruction Massive!

Partie 2

C’était amusant, mais pas vraiment fructueux. Mais après le dîner, avec seulement du thé, de l’alcool et des collations sur la table, il était enfin temps de mettre le sujet principal sur la table. Tout le monde était tendu, y compris Mitsuha.

« Maintenant, Lady Mitsuha », lui demande Klaus.

« O-Oui !? », lui avait-elle répondu.

« Oh, pas besoin d’avoir une telle réaction. Relax, ce n’est rien de grave. »

« Entendu », répondit-elle, toujours tendue. Se détendre n’était pas vraiment facile dans cette situation.

« Maintenant, pourriez-vous me dire qui vous êtes vraiment ? Si possible, j’aimerais une réponse honnête. »

Voilà, on y est !, pensa Mitsuha.

« Je viens effectivement d’un pays lointain », commença-t-elle.

« Je me suis présentée en utilisant mon nom de famille pour obtenir une audience, mais maintenant que je suis à l’étranger, le statut social que j’avais dans mon pays natal est presque vide de sens. »

Rien de tout ça n’était un mensonge. Elle venait en effet d’un pays très lointain et avait utilisé son nom de famille pour rencontrer le comte, que ce nom soit réel ou non. Mais à partir de ce moment, les vannes de ses mensonges étaient grandes ouvertes.

« Quant à savoir pourquoi j’ai quitté mon pays, eh bien… Il y avait un conflit pour savoir qui serait l’héritier. Mon père est décédé des suites d’une maladie, et il était évident que mon jeune frère, sage et gentil, prendrait sa place. Cependant, certains imbéciles ont insisté sur le fait que j’étais la meilleure candidate. Donc, avant qu’ils ne puissent faire de moi leur successeur et commettre des actes répréhensibles, j’ai laissé une lettre écrite à la hâte et ma maison derrière moi.

Je crois qu’ils avaient l’intention de faire de moi l’héritier afin de me forcer à épouser l’un de leurs fils et éventuellement usurper le nom de ma famille. Si j’étais restée à proximité, j’aurais pris le risque d’être capturé, e alors j’ai navigué vers ce continent. Je n’ai apporté que quelques effets personnels, dont ce collier, un souvenir de ma mère. »

Mitsuha avait raconté son histoire de manière raffinée.

Oh, je pense que je peux comprendre ceux qui ont insisté pour qu’elle soit l’héritière, pensa Klaus. Ils doivent être bouleversés qu’elle se soit enfuie à cause d’eux… Il avait pitié des vassaux inexistants.

« Quoi qu’il en soit, je ne peux plus y retourner, alors j’ai décidé d’essayer de vivre dans ce pays », avait poursuivi Mitsuha.

« Si je vends le souvenir de ma mère, je devrais avoir les fonds dont j’ai besoin… »

« VOUS… QUE VOUS VENDIEZ CAAA !? », hurla Iris.

« Savez-vous quel genre de collier c’est !? »

« Ah, oui. Ce sont de vraies perles, donc j’imagine qu’elles ont beaucoup de valeur. Vous insinuez que ce sont des fausses ? »

« Huh …!? Vous ne comprenez vraiment pas ! »

Iris était si agitée qu’elle avait commencé à frapper la table.

« Écoutez, ma fille, les prix des perles sont très variés. La valeur change en fonction de la couleur, de la forme, de la taille, de l’épaisseur de la nacre, et plus encore. Maintenant, pensez à votre collier ! Les perles sont parmi les plus grandes en taille, et sont presque parfaitement sphériques ! La couleur profonde me dit tout sur l’épaisseur de la nacre !

Et en plus il y en a un set complet !! Une ou deux perles suffisent amplement ! Vous pourriez en faire de belles bagues, des boucles d’oreilles, des épingles à cheveux, ou des broches justes avec cela. Mais un collier entier, fait de ces perles de haute qualité !? Qu’est-ce que c’est que ces bêtises !? Savez-vous combien de coquillages vous devez ouvrir pour trouver une perle !? Et combien de ces perles conviendraient à de tels accessoires !? Un collier fait des plus belles et les plus éclatantes perles que vous puissiez avoir !? Impossible ! Cela ne devrait tout simplement pas exister ! »

Elle avait encore frappé la table.

En voyant leur douce mère devenir si menaçante, les enfants avaient eu peur.

« Dame Iris, voulez-vous l’avoir… ? », demanda Mitsuha.

Son offre explosive avait transformé Iris en pierre. Elle regarda lentement et d’une manière rigide Klaus. Les mouvements tectoniques dans son cou étaient pratiquement audibles.

Klaus pâlit et demanda :

« I, Iris, quel serait le prix pour ça ? »

« Le prix ? Absurde. Encore une fois, c’est quelque chose qui ne devrait pas exister. C’est un trésor inestimable et unique en son genre. C’est un symbole de statut dont vous pouvez vous vanter n’importe où dans le monde, et personne ne pourra espérer vous égaler. C’est un trésor de rêve, et l’histoire se souviendrait de vous comme la personne qui l’avait possédé. Croyez-vous vraiment qu’un roi ou un marchand fortuné s’opposerait à se séparer de ses richesses pour cela ?

Oh, et gardez à l’esprit que vous ne devez pas l’apporter aux enchères. Les gens essayeraient de vous le prendre de force et n’hésiteraient pas à tuer pour l’obtenir. Et celle qui l’a présenté — vous — serait kidnappée le même jour, puis interrogée violemment sur l’endroit où vous l’avez eu. »

HEIN ! C’EST BIEN PLUS IMPORTANT QUE CE QUE JE PENSAIS !

Mitsuha frissonna devant les paroles de la dame. Elle avait acheté le collier en supposant que les perles de culture n’existaient pas ici et qu’elles se vendraient donc à un bon prix, mais c’était au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer. Elle savait qu’un accessoire bon marché dans un monde pouvait être un véritable trésor dans l’autre, mais elle n’avait aucune idée qu’un collier de perles de culture serait aussi puissant.

J’aurais dû opter pour un collier à 300 000 à 500 000 yens (2430 à 4050 euros), pas pour un collier luxe à 1,3 million de yens (10 530 euros). Ou peut-être que j’aurais dû choisir des pierres artificielles… Mitsuha avait essayé de garder à l’esprit que certains types de bijoux pouvaient perturber le marché et qu’elle pouvait être traquée pour en trouver la source. C’était pour cela qu’elle l’avait apporté directement au manoir des Bozes, pour le garder hors du marché.

Cet échange est mon pari décisif, pensait-elle. J’étais sûre que je m’en sortirais avec assez d’argent et d’alliés pour avoir ma propre maison. C’était pourquoi j’avais opté pour le plus cher que j’avais pu trouver, et… Ah !

« Dame Iris… Et si je le casse afin d’en vendre les perles ! »

Mitsuha avait immédiatement été abattue par le regard foudroyant d’Iris.

« LE BRISER !? C’EST UN TRÉSOR DIVIN DIGNE DES DÉESSES ! VOULEZ-VOUS VOUS ATTIRER LA COLÈRE CÉLESTE ? »

Qu’est-ce que je suis censée faire maintenant !? Après un bref silence, elle décida d’essayer à nouveau de le vendre. Elle n’avait pas le choix.

« Mais que dois-je faire si je ne peux pas le vendre ? Je n’ai pas d’argent et je ne peux compter sur personne dans ce pays. Je serai dans une impasse. Aussi joli soit-il, ce collier ne m’est d’aucune utilité. Je préfère avoir les moyens de subvenir à mes besoins ! »

« Mais n’est-ce pas un souvenir de ta mère ? », demanda le comte.

« Maman ne voudrait pas que je m’y accroche si fort que j’en meurs de faim. Elle préférerait que je le vende afin que je puisse vivre une vie heureuse. »

« H, Hmm, je suppose que c’est vrai… »

Le comte faisait de son mieux pour empêcher toute vente de l’objet, mais son argument l’avait fait taire.

« C’est pourquoi j’aimerais que Dame Iris l’ait. Personne n’obligerait une comtesse à lui dire d’où il vient, et il n’apparaîtra pas sur le marché, donc il n’y aura pas de bouleversement. »

« Mais le prix… »

Le comte se raidit. Il était temps pour elle d’aller droit au but.

« Je n’ai besoin que d’assez d’argent pour ouvrir un magasin dans la capitale. Je peux m’occuper du reste moi-même ! »

« Mais Mitsuha, vous… »

Dame Iris avait l’air complètement décontenancé, mais Mitsuha ne pouvait pas s’arrêter maintenant. Elle avait déjà un plan.

« C’est très bien. Et puis, » dit-elle en levant les yeux vers elle, « Je veux vraiment que vous l’ayez. Si jamais j’ai besoin de me souvenir de ma mère, vous pourrez me serrer dans vos bras en le portant et… »

Elle se tut tout en baissant ses yeux. Dame Iris trembla, des larmes lui montèrent aux yeux.

« Oh, Mitsuha ! »

Elle s’était précipitée, sa chaise était tombée alors qu’elle serrait Mitsuha dans ses bras.

« Dame Iris… »

Oui ! Ça marche ! pensa Mitsuha. Ces nobles n’avaient aucun téléviseur, peu de livres qu’ils pouvaient lire pour s’amuser, et à peine d’autres formes de divertissement. Leur seul accès aux romances était par le biais de pièces de théâtre — des événements rares, même pour les élites — et d’histoires de leurs mères ou de leurs infirmières au moment du coucher. Ils n’avaient à peu près aucune résistance aux romances classique, alors ils s’étaient rapidement accrochés à la sienne.

Bien sûr, les Bozes n’étaient pas des imbéciles. En fait, ils étaient tout à fait capables. Mais comme on l’avait dit à Mitsuha, toutes les personnes de cette famille étaient gentilles et généreuses. Peut-être que Mitsuha aurait choisi une autre voie si celle-ci présentait des inconvénients, mais il n’y en avait pas. La situation actuelle était avantageuse pour toutes les parties concernées.

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Un commentaire :

  1. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le chapitre, l’histoire de la fille héritière d’un royaume lointain, c’était un peu gros peut-être 😉

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