Réincarné en mercenaire de l’espace – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 2

***

Chapitre 2 : Ma première colonie spatiale

Partie 2

« Bien sûr. » J’avais ouvert un petit terminal, un peu comme un smartphone, et j’avais trouvé 2 500 000 Eners déposés sur mon compte. J’avais découvert ce terminal dans la zone de stockage de l’espace de vie derrière le cockpit du Krishna et je l’avais instantanément reconnu. C’était l’un des outils les plus courants de la galaxie. Avec un de ces bébés, vous pouviez vous occuper des communications, de la navigation, des fonds et d’autres tâches directement dans la paume de votre main. J’avais trouvé d’autres choses utiles dans la zone de stockage de l’espace de vie, mais tout ce que je portais maintenant était mon terminal et un pistolet laser pour l’autodéfense. Naturellement, ils m’avaient confisqué le pistolet laser lorsqu’ils m’avaient emmené pour m’interroger, mais j’allais certainement le reprendre en partant.

« Besoin d’autre chose ? Sinon, je vais au QG de la police pour récupérer cette prime et faire une bonne sieste. Ça vous va ? » avais-je dit.

« Non, c’est tout. Merci pour votre temps, » déclara le travailleur de l’autorité portuaire.

« Bien. Alors, plus tard, » il n’y avait pas beaucoup d’intérêt à s’énerver pour cette débâcle à ce stade. J’avais laissé les autorités portuaires derrière moi et je m’étais dirigé directement vers le poste de police. Le lieutenant Serena leur avait déjà parlé de moi, donc j’avais pu finir mon travail rapidement et sans douleur. En plus des 19 000 Eners que j’avais récoltés auprès des pirates de l’espace, j’avais reçu un paiement rapide de 150 000 Eners pour les informations sur leur localisation. Maintenant, mes fonds totaux étaient de 2 669 000 Eners. Joli !

J’avais aussi profité pour demander à la police le prix des denrées dans la colonie. Les repas de base coûtaient environ cinq Eners, et jusqu’à dix voir quinze si vous vouliez faire des folies. Un litre d’eau potable vous coûtait trois Eners, les frais d’ancrage des vaisseaux spatiaux étaient de 150 Eners pour vingt-quatre heures. Je suppose que l’on peut dire qu’un Ener équivaut à peu près à une centaine de yens, ce qui signifie que l’eau est assez chère. Même chose pour les frais d’ancrage, 15 000 yens par jour, c’était dur. Mais tels étaient les coûts d’être dans une colonie. L’air était inclus dans ces prix. L’air et l’eau étaient précieux par ici. Vraiment, quand j’y pensais, c’était un prix plutôt honnête étant donné la valeur de ces ressources pour une colonie.

Hmm. En supposant que je dorme dans mon vaisseau, un séjour d’une journée dans cette colonie signifierait trois repas pour quinze Eners, quatre litres d’eau pour douze Eners, et un ancrage pour 150 Ener, soit un total de 177 Ener.

Joli ! Je peux rester ici pendant quarante ans, mais j’imagine que je rencontrerai plus de problèmes si je reste aussi longtemps. Peut-être que je devrais trouver un endroit plus permanent pour vivre. Quoi qu’il en soit, tant que je n’avais pas dépensé tout mon argent dans des trucs stupides, j’avais assez pour vivre sans trop de stress pendant un certain temps. Même face à un univers immense et inconnu, savoir que j’avais assez d’argent pour m’en sortir était un énorme soulagement. J’avais réussi à passer outre les pirates et les représentants du gouvernement, et j’avais gagné pas mal d’argent au passage. J’étais retourné à mon vaisseau d’un pas léger et de bonne humeur.

 

☆☆☆

 

J’avais passé les jours suivants à recueillir des informations en me connectant au réseau de la colonie commerciale. Je n’avais rien fait d’illégal, bien sûr, toutes mes collectes de renseignements étaient légales. J’avais simplement demandé l’accès au réseau de l’autorité portuaire afin de consulter ses bases de données et l’administrateur réseau m’avait accordé les droits d’accès.

J’avais commencé par compiler des informations sur les systèmes stellaires voisins et les empires spatiaux qui les contrôlent. Cela m’aiderait à comprendre la situation dans son ensemble. Il s’est avéré que j’étais dans le système Tarmein, composé de quatre planètes qui tournaient autour d’une étoile de type B appelée Tarmein.

Tarmein I était proche de l’étoile, ce qui la rendait extrêmement chaude et pratiquement inutile. La plus proche était Tarmein II, une planète gazeuse composée de deutérium et d’hélium 3, tous deux exploités pour être utilisés comme sources d’énergie.

Une ceinture d’astéroïdes entourait ces deux premières planètes. Les astéroïdes qui s’y trouvaient étaient exploités pour leurs abondantes réserves de métaux rares et autres minerais précieux. Deux autres planètes existaient en dehors de l’amas d’astéroïdes, judicieusement nommés Tarmein III et Tarmein IV. Il n’y a pas beaucoup de créativité ici.

L’air toxique et les pluies acides de Tarmein III rendaient la planète entière toxique. Pourtant, l’air et les pluies acides sont des substances précieuses en soi, et même la surface et le sous-sol contiennent des métaux utiles. Des prisons et des mines où les criminels travaillaient dur tournaient en orbite de la planète.

Comme Tarmein II, Tarmein IV était une planète gazeuse. Mais celle-ci était très, très éloignée de la colonie commerciale, ce qui signifie qu’elle était largement ignorée. Tarmein II était plus proche de la ceinture d’astéroïdes, donc l’exploitation minière y était plus pratique.

Tout ce système stellaire regorgeait de ressources. Des marchands et des vaisseaux miniers de toutes tailles naviguaient pour avoir une part du butin, laissant les pirates de l’espace avec de nombreuses cibles juteuses. Et cela signifiait que les mercenaires avaient tous autant de cibles juteuses. Il y a une autre chose qui fait que le travail de mercenaire est une perspective si lucrative ici, mais d’abord je devrais vous parler de l’empire spatial qui dirige cet endroit.

L’empire de Grakkan contrôlait le système Tarmein. L’empereur et l’aristocratie possédaient le pouvoir ultime sur la région. Ces dernières années, leurs relations déjà médiocres avec la Fédération de Belbellum voisine s’étaient encore détériorées, entraînant des escarmouches incessantes le long de leurs frontières spatiales. Quant à ce qui rendait le travail de mercenaire si rentable ici, le système Tarmein était extrêmement proche de la frontière entre l’Empire de Grakkan et la Fédération de Belbellum. En fait, il s’agissait essentiellement de la frontière.

« Rester dans cet espace va m’attirer des ennuis, c’est sûr. » Aucun doute là-dessus. C’était un moyen fantastique de gagner de l’argent en tant que mercenaire, mais à partir de maintenant, je me lancerais dans une bataille dont je ne connaissais pas grand-chose. Participer à ces escarmouches signifierait que je me battais contre la flotte officielle d’un empire spatial, une bête totalement différente que de traiter avec des pirates de l’espace et leurs vaisseaux de pacotille.

« Peut-être que je devrais opter pour un autre système stellaire, non ? Eh, quand même… » Serena avait à tous les coups les yeux sur moi après cette affaire. Personne n’avait établi de contact direct avec moi, mais chaque fois que je regardais à l’extérieur de mon vaisseau, des militaires l’arpentaient. Si je quittais ce système stellaire à la hâte, ils seraient à mes trousses. Mieux valait laisser les choses se tasser et faire du mercenariat en attendant.

« Mais… » Je marmonne, en examinant la carte de la galaxie. Bien que j’aie essayé de saisir quelques noms de systèmes stellaires dont je me souvenais de Stella Online, aucune de mes recherches n’avait donné de résultats. J’avais essayé de chercher d’autres choses. Il s’est avéré que les constructeurs de vaisseaux, les capacités des vaisseaux en circulation, les équipements et les objets de Stella Online étaient tous les mêmes ici. Une grande partie de mes connaissances du jeu étaient toujours valables. Cependant, il y avait aussi beaucoup de navires et d’objets que je ne reconnaissais pas du tout.

Le plus gros problème, cependant, était la force de chaque faction. L’empire de Grakkan qui contrôlait ce système stellaire était massif. Mais je n’avais aucun souvenir d’un empire aussi énorme dans le jeu, du moins pas dans les endroits que les joueurs avaient découverts.

Les joueurs n’avaient toujours pas atteint le centre des zones explorables de la vaste galaxie de Stella Online. Il était certainement possible qu’un grand empire spatial comme celui-ci n’ait pas encore été découvert à l’autre bout de la galaxie. Mais alors, ne serait-il pas étrange que je reconnaisse des constructeurs de vaisseaux de cette région ?

« Hmm. Est-ce que c’est le même univers ? » À ce stade, je ne pouvais pas deviner à quel point mes avantages — mon cher Krishna et mes connaissances — seraient utiles. Mes connaissances pourraient être biaisées, et cela pourrait conduire à un faux pas fatal. Il serait intelligent de remettre en question ce que je savais vraiment, de me demander si mes connaissances correspondaient vraiment à cet univers, et de prendre l’habitude de reconsidérer tout cela.

« Je ferais aussi mieux de faire des réserves de nourriture. » Au cours des derniers jours, j’avais presque épuisé toute la nourriture de ma cargaison. Une partie me faisait penser à des barres de céréales ou à de la viande séchée, mais il y avait aussi des conserves et des cartouches pour les cuisinières automatiques.

Les cartouches alimentaires étaient essentiellement des cultures d’algues transformées, tandis que les cuisinières automatiques… eh bien, pour faire simple, ils étaient comme des imprimantes 3D, mais pour la nourriture. Ils fabriquaient de la viande et des fruits de mer si réalistes que vous ne croiriez jamais que ce n’était que des algues. Ils n’étaient pas savoureux, mais ils étaient comestibles. De vrais gadgets de science-fiction.

Les ordures et mes excréments avaient été soumis à un processus de recyclage sur le Krishna, où ils avaient été comprimés en blocs et livrés à la colonie. Apparemment, les frais de traitement des déchets étaient inclus dans les frais d’ancrage. Je ne reconnaissais pas du tout le système, quand un type était venu le ramasser pour moi, j’avais dû lui poser des questions à ce sujet. Il avait froncé le visage comme s’il disait : Tu ne sais vraiment pas comment faire pour chier ?

Désolé, mec. Stella Online ne m’a rien appris sur ce coup-là.

Après cela, j’avais utilisé le réseau d’information pour rechercher d’autres choses de bon sens que je ne connaissais pas. Il semblait que tout irait bien, même s’il y avait toujours un risque de rencontrer des problèmes embarrassants dans ce monde.

Le Krishna lui-même était étonnamment habitable. C’était un petit vaisseau avec une occupation maximale de cinq personnes, une chambre accueillait une personne, et deux chambres en accueillaient deux chacune. Il y avait également une douche, une buanderie, une cuisine et une infirmerie. Le vaisseau aurait pu tromper quelqu’un de l’extérieur, grâce à mes rénovations, mais le Krishna avait été construit pour un usage militaire. Le service militaire signifiait être coincé à bord pendant des mois, voire des années, tout en luttant pour sa vie. Voyager dans l’immensité de l’espace n’était pas une perspective rapide, après tout. Clairement, le Krishna avait été construit avec tout cela en tête.

Malheureusement, le vaisseau ne pouvait pas réapprovisionner mes provisions. Pour cela, je devais descendre moi-même à la colonie. Je m’étais habillé d’une manière aussi présentable que possible et j’avais quitté le vaisseau, petit terminal et pistolet laser en main. J’avais décidé de me promener avec le pistolet laser visible dans son étui pour avertir les gens de ne pas s’approcher, de la même manière qu’un animal de proie fait clignoter des couleurs vives pour éloigner les prédateurs.

Je n’avais aucune idée du fonctionnement de l’arme, car je n’avais pas encore fait d’essai de tir, mais j’avais lu le manuel et je savais comment l’utiliser. Théoriquement, en tout cas. La maintenance était toujours un mystère pour moi. Il n’y avait pas de manuel pour cette partie. Je devais l’emmener dans un magasin si je voulais cette information.

Stella Online comprenait un mode de combat en face à face, où les pilotes utilisaient des pistolets laser et des fusils pour s’affronter à l’extérieur des vaisseaux. J’avais gagné ce pistolet pour m’être classé premier dans un tournoi de tir. Le design était plutôt cool, et il était doté de quelques fonctions intéressantes, alors je l’avais gardé.

Les pilotes pouvaient également se battre entre eux en utilisant des combinaisons étant un mélange entre une armure de puissance et un tank. J’avais une telle combinaison dans mon cargo. Elle était de haute qualité, mais peut-être trop pour une course d’épicerie, alors je l’avais laissée derrière moi.

« Très bien. Alors, allons-y. » Je n’avais jamais perdu un combat en face à face dans Stella Online, mais utiliser l’expérience du passé n’est pas forcément bien dans cet univers. Je ne peux pas pousser ma chance.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

Laisser un commentaire