Réincarné en mercenaire de l’espace – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 1

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Chapitre 2 : Ma première colonie spatiale

Partie 1

Il est grand temps que je vous parle de moi : Satou Takahiro.

Lieu : Une ville de Hokkaido. Âge : 27 ans. Statut relationnel : Célibataire.

Après avoir obtenu mon diplôme du lycée, j’étais allé dans un collège technique dans ma ville natale et j’avais rejoint une entreprise dans cette même ville. À l’université, j’étais sorti avec une fille rencontrée en ligne, mais… vous savez comment sont les relations à distance. On a rompu. J’avais été embauché comme administrateur réseau, car j’étais « bon en informatique », mais je n’avais pas vraiment d’expertise et j’avais dû me battre pour apprendre sur le tas. J’avais passé la plupart de mes journées de travail à m’énerver contre des collègues qui réussissaient à obtenir des virus de toutes les sources possibles et imaginables : pages d’actualité, achats en ligne, jeux douteux sur navigateur, voire des sites pornographiques.

Mes hobbies ? Les jeux vidéo. C’est tout. Et je n’étais pas si difficile. Je jouais aussi bien aux jeux japonais qu’aux jeux occidentaux. Pendant un certain temps, j’étais obsédé par les jeux de tir à la première personne, j’y jouais tellement que j’atteignais le sommet des tableaux de scores. Je n’avais jamais eu l’habileté de prendre la première place, mais je faisais partie des meilleurs au Japon à l’époque.

Comme mes collègues de travail pensaient que j’avais « l’air effrayant » avec mes « yeux intimidants », je n’avais pas vraiment d’interaction sociale ou de camaraderie dans ma vie quotidienne. C’est ce qui m’avait attiré vers Stella Online, un jeu qui me permettait d’explorer seul les vastes étendues de l’espace. J’avais fini par en devenir accro.

C’est à peu près tout ce que tu dois savoir sur moi. Oh, c’est vrai — j’aime les boissons gazeuses. Cette sensation de pétillement dans la gorge est tout simplement incroyable.

C’est assez sur moi. Revenons à ma situation actuelle.

 

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« Et où avez-vous obtenu tout ce métal rare dans votre cargaison ? » Les autorités portuaires semblaient vouloir m’interroger.

« J’ai obtenu tout ce qui se trouve dans mon vaisseau en battant et en pillant des pirates de l’espace. D’autres problèmes ? » J’avais eu de la chance que l’alcool ne soit pas un produit de contrebande dans cette colonie, vu leur curiosité pour le métal rare. Je n’avais aucune idée de l’endroit où les pirates l’avaient obtenu, donc ma seule option était de jouer les innocents.

À ce stade, j’étais un mercenaire sans affiliation, sans intérêt et sans preuve d’identité. Comment vous sentiriez-vous si un type comme ça débarquait avec des tonnes de métaux précieux ? Ouais, suspicieux. Extrêmement méfiant. Je ne pouvais pas reprocher à l’employé des autorités portuaires d’être minutieux dans son interrogatoire.

« Et vous ne pouvez absolument pas me dire où vous l’avez eu ? » avait-il insisté.

« Je vous ai dit où je l’ai eu : chez les pirates. Ces questions inutiles sont vraiment irritantes. » Ce type tournait-il en rond intentionnellement ? Attendait-il que je m’énerve et que je fasse sauter ma propre couverture ? Ou bien voulait-il autre chose, comme un pot-de-vin ?

Oh ho ho, je sais ce que c’est. Je parie qu’il veut me faire suggérer d’abord un pot-de-vin pour qu’il puisse l’utiliser pour m’arrêter ou m’extorquer. C’était une perte de temps de jouer à des jeux stupides comme celui-ci. Alors, que faire ?

J’étais encore en train de réfléchir à ma situation lorsque quelqu’un avait fait irruption dans la salle d’interrogatoire sans même frapper. C’était une jeune femme, peut-être que le mot « fille » était plus approprié ? Je mentirais si je disais qu’elle n’était pas sacrément sexy. De beaux traits, des cheveux blonds brillants, des iris rouges, et un uniforme blanc pur avec un manteau rouge. Sa tenue la faisait ressembler à une dame chevalier ou à une demoiselle de guerre héroïque.

Elle semblait calme et mature en apparence, mais ses yeux étaient aussi pénétrants que ceux d’un oiseau de proie. Il serait préférable de ne pas se fier aux apparences avec celle-ci.

Mon « ami » des autorités portuaires s’était rapidement mis à la flatter. « O-oh mon dieu, Lieutenant Serena. Qu’est-ce qui vous amène ici ? »

« J’ai vu un vaisseau inconnu dans le hangar. Je suppose qu’il est le propriétaire de l’engin ? » avait-elle demandé en me désignant.

 

 

« O-oui, m’dame. » L’employé de l’autorité portuaire s’était mis à transpirer nerveusement en tendant à cette femme militaire la tablette qu’il tenait. Elle parcourut la tablette, puis son regard se tourna vers moi.

« C’est une sacrée quantité de métal rare. J’espère qu’il n’a pas été obtenu par des moyens peu recommandables ? »

« Je le jure sur ma vie, » avais-je répondu.

« Hmm… Des mercenaires seuls sont-ils capables de vaincre des pirates de l’espace ? Vous n’êtes même pas inscrit dans une guilde de mercenaires. Avez-vous autre chose à signaler ? »

« Il y avait des données de coordonnées dans leur vaisseau qui semblent pointer vers leur base d’origine. J’ai eu cette information en analysant les caches de données des navires pirates détruits. J’espérais pouvoir donner cette information en même temps que ma prime, mais j’ai été traîné ici dès que j’ai révélé ce que contenait ma cargaison. » J’avais haussé les épaules pour faire bonne mesure, juste pour souligner le peu que je savais vraiment de tout cela.

Quelque chose dans son allure empestait la police galactique. Elle avait clairement plus d’importance que mon pote des autorités portuaires. Si je lui faisais comprendre que j’avais l’intention de coopérer, alors peut-être qu’elle m’aiderait.

« Vous n’avez aucune preuve que sa cargaison est volée, n’est-ce pas ? » avait-elle demandé à l’agent des autorités portuaires.

« O-Oui. C’est vrai. »

« Alors je ne vois pas le problème. Va-t-il vendre sa cargaison à la colonie ? Nous manquons cruellement de métal rare, donc cela pourrait nous être très bénéfique. »

« M-Mais… »

« Mais quoi ? Avez-vous une quelconque information que moi, la fille du marquis Holz, je devrais connaître ? »

« Er, bien… »

« Parce qu’il me semble que le vrai problème ici est un employé de l’autorité portuaire qui retient les cargaisons des navires entrants dans l’espoir de leur extorquer des pots-de-vin. » Le lieutenant Serena avait souri à l’employé de l’autorité portuaire, qui avait tremblé comme une feuille sous son regard. Moi aussi, pour être honnête, malgré le sourire, elle était terrifiante.

« Je ne ferais jamais une telle chose ! » avait-il dit.

« Voici ce qui va se passer. Nous allons lui acheter le métal rare à un prix équitable. Ce mercenaire intègre et autoproclamé recevra de l’Ener pour nous avoir débarrassés des pirates de l’espace. Puis, il utilisera probablement cet Ener pour acheter des choses à notre colonie. Tout le monde y gagne, non ? »

« O-oui, madame, bien sûr ! Je vais traiter la paperasse tout de suite ! » L’employé de l’autorité portuaire s’était levé d’un bond de son siège et avait quitté la salle d’interrogatoire comme un prisonnier qui s’évade. Peut-être l’était-il. Peut-être qu’il voulait vraiment échapper à ces regards perçants. Quoi qu’il en soit, ça m’avait laissé seul avec cette Serena.

Après la sortie de l’employé de l’autorité portuaire, elle s’était tournée vers moi. « Mes excuses. Parfois, il est un peu trop… dévoué à son travail. »

« Nan, j’ai compris. Je suppose que je suis un peu suspect. » Ce n’était vraiment pas sa faute. Je n’avais aucun acquis auprès des guildes de mercenaires voisines, plus probablement, aucun des systèmes stellaires alentour n’aurait même reconnu mon vaisseau. Les données qui auraient dû m’inscrire comme capitaine étaient corrompues. J’avais pu passer par une authentification biométrique, ce qui les avait empêchés de me prendre complètement le Krishna, mais ils auraient facilement pu confisquer mon vaisseau et tout ce qu’il contenait.

« C’est vrai. Ce serait presque moins surprenant si vous veniez d’un univers complètement différent. De toute façon, comment avez-vous atterri dans ce système stellaire ? »

« Il semble qu’il y ait eu un accident alors que j’étais en pleine hyperpropulsion, » avais-je commencé. « Je ne me souviens pas bien de l’accident lui-même, à part le fait que j’ai été désorienté en cours de route. J’étais assis là, paniqué, lorsque les pirates de l’espace ont attaqué, mais j’ai réussi à m’occuper d’eux et à récupérer leur cargaison et leurs caches de données. L’analyse des données m’a conduit à cette station. Heureusement, je peux au moins me souvenir de mon nom et de mon statut de mercenaire. »

Je lui avais parlé de moi, en y ajoutant quelques mensonges. J’avais concocté l’histoire de l’« accident » en parlant à l’employé des autorités portuaires. Ce n’était pas infaillible, mais c’était difficile de prouver le contraire.

« Donc vos souvenirs ne sont pas clairs ? » demanda Serena. « J’espère que vous comprenez que vous êtes soupçonné d’être un espion de la Fédération de Belbellum. »

« Ça n’a pas vraiment de sens. Si je faisais partie de cette… Fédération Billbelly ? »

« Belbellum. »

« Oui, ça. Si j’étais un espion de la Fédération de Belbellum, est-ce que je me promènerais effrontément avec du métal rare, piloterais un vaisseau non identifié et tenterais de me garer devant la porte de cette colonie ? Et prétendre que je suis un mercenaire non identifié et autoproclamé en plus de tout ça ? Je me distingue assez mal ici. Si j’étais responsable d’un tel espion, je le frapperais dès qu’il proposerait un plan aussi “brillant”. »

« Eh bien, quelle coïncidence ! Je ferais la même chose. » La femme militaire avait gloussé. Elle était adorable quand elle riait comme ça, même si sa première impression effrayante me faisait encore garder mes distances. « Très bien. Je vais prévenir le poste de police à votre sujet. N’oubliez pas de récupérer votre prime et de remettre les caches de données, d’accord ? »

« Vous avez mes remerciements. » J’inclinai sincèrement la tête en signe de gratitude. Elle avait souri, satisfaite, et s’était retournée pour partir… mais avant de le faire, elle m’avait fait face à nouveau.

« Vous êtes intéressant. Nous allons formuler un plan de bataille basé sur vos données. J’espère que vous vous joindrez à nous ? » Elle n’avait pas attendu de réponse avant de sourire et de partir. Ce n’était peut-être pas un sourire aussi terrifiant qu’auparavant, mais il empestait toujours le danger. Exterminer les pirates de l’espace devrait être un travail tranquille, mais je ne pouvais pas me détendre en sachant qu’elle serait dans les parages.

Finalement, l’employé de l’autorité portuaire était revenu et m’avait libéré de la salle d’interrogatoire. Mon estomac avait grondé presque immédiatement. « Maintenant, en échange de votre métal rare, nous vous paierons 2 500 000 Ener, » déclara l’employé des autorités portuaires. « Est-ce acceptable ? »

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le travail. Tout de même, pas de camion-kun n’y d’autres explications ??? Rien sur le journal de bord du vaisseau, pas de licence ou  »carte grise » ?

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