Chapitre 0 : Rakudai Kishi no Eiyuutan, L’Épisode Zéro
Partie 4
Qu’est-ce qui vient de se passer ? Se demanda Ikki.
La douleur avait empli le corps d’Ikki juste au moment où son attaque avait touché l’épaule d’Oreki, même s’il n’avait pas été lui-même blessé. À genoux, Ikki trembla face à cette tournure des événements, mais le coutelas d’Oreki était venu lui chercher la gorge avant qu’il n’ait pu reprendre son souffle. Cette fois-ci, il ne pouvait pas se dérober avec autant de délicatesse qu’auparavant. Faisant confiance à ses réflexes, il repoussa son corps en arrière pour se retirer de la frappe rouge.
« Oh, vous avez esquivé ? Je suppose que vous ne voulez pas être vaincu à bout portant ~ ? » soupira Oreki.
Une ligne diagonale en rouge traversait son corps. C’était la rémanence de l’énergie de sa vie touchée par Intetsu, la marque de la frappe d’Ikki, et Ikki avait réalisé ce qui s’était passé.
Cette marque… c’est exactement là où j’ai mal…, pensa Ikki.
« J’ai été négligent. La Douleur Violette… fait plus que partager votre condition physique. Il partage aussi les blessures que vous prenez au combat, n’est-ce pas… !? » demanda Ikki.
« Vous le comprenez très bien, » répondit Oreki.
En effet, sa Douleur Violette pouvait forcer l’adversaire à se voir aussi infliger ses blessures, ce qui signifiait que chaque coup qu’Ikki lui ferait serait un coup mutuel.
C’est trop dangereux. Je ne dois pas attaquer négligemment…, pensa Ikki.
« Mais cela dit, vous ne pouvez pas rester en état encore longtemps, n’est-ce pas ? » demanda Oreki.
« Pourriez-vous ne pas lire dans mes pensées ? » demanda Ikki.
« C’est une supposition évidente en raison de votre transpiration, » répondit Oreki.
Comme l’avait dit Oreki, Ikki était couvert d’une lueur de transpiration.
« Depuis le début du test, vous êtes sous l’effet de ma Douleur Violette, partageant les douleurs de mon corps. J’ai ressenti cette douleur depuis mon enfance… assez longtemps pour l’appeler une partie de moi, et je peux l’endurer, peu importe à quel point c’est grave. Ce n’est pas le cas pour vous. Combien de temps encore pouvez-vous supporter ça ? » demanda Oreki.
Elle avait raison. Ikki s’était battu tout ce temps sous une douleur déchaînée qui avait fait s’effondrer de nombreux adultes. Il ne pouvait pas faire plus que cela.
« Si c’était un duel à l’épée, vous auriez gagné, Kurogane-kun. Je le reconnais. Mais… nous ne sommes pas des épéistes. Nous sommes des Blazers, avec des pouvoirs surnaturels au-delà de la compréhension humaine. L’épée seule ne nous donnera pas la victoire. Alors… je pense qu’il est temps que vous me montriez votre fierté en tant que Blazer. Montrez-moi votre Art Noble… ou bien allez-vous continuer à essayer de me défier sur l’endurance ? » demanda Oreki.
« Haa... Je ne vois pas comment je vais gagner comme ça, » répondit Ikki.
Se battre contre Oreki était le comble de la folie, mais Ikki ne gagnerait pas sans un plan. Une attaque comme celle d’avant ne ferait que répéter la même danse. Pour la vaincre, il aurait besoin d’un coup avec des dégâts décisifs, et causer une douleur à laquelle elle n’était pas prête. Pourrait-il faire ça ?
… Je peux le faire, pensa Ikki.
Mais Ikki Kurogane avait un moyen. En fermant les yeux, il rassembla le pouvoir de chaque cellule de son corps, du bout des cheveux jusqu’au bout des doigts. Une flamme bleue avait surgi de sa silhouette, et son pouvoir magique s’était condensé jusqu’au point d’être visible. En concentrant toute sa volonté et en ne retenant rien, il avait acquis une puissance massive pendant une courte minute contre un ennemi redoutable. C’était l’Art Noble d’Ikki Kurogane — Ittou Shura. Une fois ce pouvoir invoqué, il ne pouvait plus s’empêcher de s’épuiser. Après cette minute, Ikki n’en aurait plus. Soulevant un cri tonitruant, il s’approcha d’Oreki.
« Me voici, Sensei… et avec cette faiblesse, je vais vous montrer ma valeur ! » déclara Ikki